Une petite analyse des risques liés à une action militaire contre la Perse atomique, un survol prolongé des motivations stratégiques de Téhéran … Et une lueur d’espoir trop souvent oubliée.
Glaives hébreux et boucliers perses
Le site d’Osirak regroupait quasiment toutes les installations nucléaires irakiennes. En 1981, une escadre de l’Israeli Air Force pulvérisa définitivement les rêves atomiques de feu Saddam Hussein. Tirant certainement leçon de l’énorme erreur irakienne, la République islamique d’Iran a multiplié les sites clés: une usine de conversion de l’iranium à Ispahan, une centrifugeuse à uranium enrichi et trois usines d’enrichissement d’uranium à Natanz et à Qom, une usine d’eau lourde et un réacteur expérimental au plutonium à Arak, et un réacteur à eau légère à Busher (n’étant pas considéré comme essentiel pour la fabrication d’armes nucléaires. Au total, les visites incomplètes de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique ont permis d’identifier une vingtaine de sites officiels dont quelques uns appartenant à la compagnie électricité. Atteindre autant de cibles éparpillées - profondément enterrées et difficilement localisables - sur l’immense territoire iranien nécéssite non pas un raid aérien mais une opération d’envergure impliquant près d’une centaine de chasseurs-bombardiers, innombrables aléas opérationnels en sus.
Les équipements militaires de la République islamique sont de manufactures occidentales d’une part, russes et chinoises d’autre part: les premières acquises auprès de l’OTAN par le régime du Chah, les secondes après la révolution de 1979. Certes obsolètes et manquant sûrement de pièces de rechange, les chasseurs F-14 Tomcat iraniens ont encore des dents très acérées. Grâce à leur remarquable formation et à la manoeuvrabilité de leurs F-15 et F-16, les pilotes hébreux l’emporteraient aisément sur leurs adversaires. Mais le moindre « combat de chiens » dans les cieux perses éveillerait aussitôt l’attention de l’armée de l’air et des batteries anti-aériennes. Maverick et Goose ne volent tranquillement que dans les nuages hollywoodiens…
La menace la plus sérieuse viendrait des missiles sol-air I-Hawk made in USA (en service chez les Marines jusqu’en 2002), des redoutables SA-10, SA-15 et des plus récents Thor-M1 et Pachora-2A, technologies russes très efficaces contre les hélicoptères et les chasseurs même équipés de contre-mesures. Cependant, ces systèmes peuvent être brouillés électroniquement, leurrés ou neutralisés à courte/moyenne portée par des missiles anti-radar de l’IAF. En outre, l’efficacité des systèmes anti-aériens russes est sujette à de multiples interrogations depuis un raid particulièrement ingénieux de l’aviation israélienne en Syrie à l’été 2007.
Depuis peu, l’IAF a effectué de nombreuses améliorations sur ses F-15 Raam et F-16 Soufa (dérivations des F-15i et F-16i): leurs rayons d’action ont été considérablement allongés et leurs systèmes de guerre électronique ont été drastiquement améliorés. Pour peu que l’aviation israélienne envisage des raids chirurgicaux ou « de moyenne intensité » contre l’Iranium, aurait-elle recours à des drones-leurres (et/ou à des drones cyberpirateurs ?) afin de désemparer les défenses iraniennes ? Cette méthode fit auparavant ses preuves contre la DCA syrienne.
On peut parier sans trop risques que les fournisseurs russes aient procédé à quelquesupgrades des défenses anti-aériennes de leurs clients perses, déjà très percutantes dans leurs versions basiques. Plusieurs chasseurs de l’OTAN en firent la triste expérience lors des campagnes balkaniques. En 2009, la Russie aurait du livrer des S-300 à longue portée à la République islamique mais ne pourra honorer son contrat avant 2011. Ces missiles Patriot venus du froid feraient réfléchir toute force aérienne sur le niveau très probable de pertes lors des trajets allers-retours dans les cieux perses.
Ces trajets augmenteront significativement si les escadres devaient contourner les espaces aériens jordanien, syrien et irakien, pénétrer celui iranien et rentrer at home. Couvrir ces 1400-2600 km ne peut se faire sans un ou deux ravitaillements en vol compliquant d’autant la donne. Idem pour l’implication de commandos hébreux au sol chargés de marquer/désigner les installations nucléaires iraniennes à leurs compagnons aviateurs. Il s’agit de passer complètement inaperçu en territoire perse, pas d’aller récupérer des otages dans un aéroport africain désaffecté. Pour peu que ces forces spéciales sachent exactement où et quoi marquer, comment détruire une cible savamment bunkérisée ? Disponibles dans les entrepôts de l’IAF, les fameuses bombes anti-bunker BLU-109 furent d’une efficacité très relative lorsque l’US Air Force en fit usage en Afghanistan.
Le caractère décisif d’une frappe aérienne contre l’Iranium ne dépend pas seulement des évolutions/réactualisations au sein de l’attaque israélienne et de la défense iranienne, mais surtout des estimations de son impact logistique et stratégique.
Dans un rapport intitulé « Can military strikes destroy Iran’s gas centrifuge program? Probably not », le Institute for Science and International Security ne voit guère de réelles solutions militaires contre l’Iranium. En une trentaine d’années, la République islamique a suffisamment accumulé de matières enrichies, fermement sécurisé et géographiquement éclaté sa logistique nucléaire. Les renseignements américains et israéliens ne semblent disposer que d’informations partielles sur cette logistique et sur ses capacités de résilience. L’Iranium a donc largement eu le temps de se prémunir contre un raid israélien et à fortiori contre une opération américaine d’envergure partant de Turquie, du Golfe arabe et/ou des bases irakiennes et afghanes.
Dans un tel scénario, il faudra inéluctablement tenir compte des attitudes de la Russie et de la Chine, partenaires militaires et nucléaires de l’Iran. Qu’en serait-il de la réaction de ce dernier: attentats contre des intérêts américains ou occidentaux, contre des civils israéliens ou des communautés juives, paralysie du détroit d’Ormuz, lourdes nuisances tous azimuts au Liban, en Irak et en Afghanistan, tirs de missiles conventionnels contre Israël ou contre les forces américaines ? Et au final, une flambée stratosphérique des cours pétroliers. Bref, l’Iran a largement de quoi enflammer le coût d’une guerre limitée ou totale à son encontre.
Aux sources de l’Iranium
Comportant d’emblée des visées civiles et militaires, le programme nucléaire iranien date des années 70. Souhaitant réduire sa dépendance aux hydrocarbures et préparer l’après-pétrole, le royaume chiite avait toutes les raisons pour forger un programme nucléaire civil dont l’existence ne sera jamais remise en cause. A l’époque, les Etats-Unis étaient plus soucieux de contenir l’URSS, Téhéran entretenait des relations plus ou moins amicales avec Tel-Aviv, coopérait militairement avec l’OTAN et ratifiait le Traité de Non-Prolifération.
L’Iran du Chah diversifia rapidement ses partenariats nucléaires: l’Afrique du sud et la Namibie pour le yellow cake, un réacteur plutonigène de recherche de conception américaine, les firmes allemandes Siemens et Kraftwerke pour la construction de gros réacteurs, les géants français Framatome et Eurodif, et le consortium franco-italo-hispano-belge Tricastin (dans lequel l’Iran détenait 10% des parts) pour l’enrichissement de l’uranium, des scientifiques envoyés au Royaume-Uni, en France, aux Etats-Unis, en Inde et en Argentine.
Après la révolution islamique de 1979, ces nombreux partenaires se retirèrent aussitôt, peu rassurés qu’ils étaient par le régime de l’Ayatollah Khomeiny. Plus tard, l’aviation irakienne infligea deux frappes sévères au site de Busher qui ne rentra en service qu’en 2005-2006. Pendant que le bloc communiste se désagrégeait à une vitesse photonique, les atomistes perses en apprenaient énormément auprès de Abdel Kader Khan, futur père de la bombe pakistanaise. Dans les années 90, la Russie et la Chine renforcèrent leurs coopérations nucléaires avec la nation chiite, offrant à l’Iranium son véritable essor… Et sa réputation hautement radioactive.
Les guides islamiques et les généraux perses furent confortés dans leurs desseins atomiques lors de la première guerre du Golfe. Dans les années 90, l’Inde et le Pakistan tous proches se dotèrent quasi-simultanément de l’arme atomique. Pourtant non-signataires du TNP, ces deux rivaux sont aujourd’hui ardemment sollicités, même par l’Europe et l’Amérique, dans la coopération nucléaire. Il n’en fallut pas plus pour doper irrémédiablement la Perse atomique. Dans un environnement nucléarisé incluant de surcroît Israël, la Russie, l’Inde, le Pakistan et les forces américaines au Moyen-Orient/Asie centrale, l’Iran adopta alors une logique de sanctuarisation de son territoire par l’arme nucléaire.
Championne de « la guerre hybride télécommandée » la République islamique demeure peu prompte à l’aventurisme militaire, veillant scrupuleusement à ne pas trop s’exposer en première ligne… Contrairement à la Turquie, à Israël ou à la Syrie qui, de temps à autre, « fonce chez un voisin pour en découdre » (Kurdistan irakien pour l’un, Syrie pour l’autre, Liban pour deux d’entre eux) blindés et aviation à l’appui. Rien de tel côté Iran. Pragmatiques plutôt que fanatiques, casse-cous plutôt que fous, les ayatollahs ont toujours été très à cheval sur la longévité. À quoi bon sanctuariser un territoire pour ensuite causer son anéantissement ?
Ballistic brothers in arms
Les entretiens du printemps 2009 entre le président américain Barack Obama et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu permettaient déjà – aux petits observateurs des enjeux stratégiques que nous sommes - de conclure ceci: l’état hébreu ne déclenchera aucune action contre les installations nucléaires iraniennes durant cette année. L’âpre et coriace contestation de la rue iranienne, les éventuelles tensions intestines à l’ayatollacratie et l’affaiblissement politique larvé de l’administration Ahmadinejad (par le Guide suprême Ali Khamenei !), toutes consécutives à des élections présidentielles grossièrement truquées, ont certainement amoindri ou retardé les probabilités d’une action israélienne/américaine anti-Iranium.
Même si les États-Unis « conservent toutes les options sur la table », ils ont clairement fait savoir que les négociations avec l’Iran demeureront prioritaires jusqu’à la fin de cette année. D’où un profond désaccord en sourdine avec l’état hébreu frustré d’un quelconque feu vert durant toute cette période mais tenu de se ranger afin de ne pas s’attirer les foudres de son plus fidèle allié et vital appui.
Sans le clamer haut et fort, l’Amérique redessine lentement et sûrement sa carte moyen-orientale et centre-asiatique. D’une certaine façon, elle envisage d’endiguer l’Iran comme elle le fit auparavant avec l’URSS et/ou d’impliquer la nation perse dans des partenariats stratégiques (tacites ou explicites) à la fois mutuellement bénéfiques et dissuasifs pour fermement maintenir celle-ci sur les rails. Une autre stratégie consisterait à diminuer l’influence régionale de Téhéran auprès de la Syrie et du Hezbollah libanais. Mais on peut s’interroger sur la nature de la démarche américaine pour parvenir à cette fin.
En outre, le bourbier afghan et le château de cartes pakistanais appellent une nécéssaire redéfinition des alliances au Moyen-Orient et en Asie centrale. À ce titre, un Iran à cheval entre ces deux mondes devient incontournable: le mini-sommet de mai 2009 consacré aux luttes anti-terroriste et anti-drogue réunissait les présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad, afghan Hamid Karzai et pakistanais Asif Ali Zardari, démontrant une fois de plus la centralité de l’Iran dans le jeu régional.
La vision israélienne est complètement différente et se justifie amplement par bien des aspects. Fortement imprégné par la tragique mémoire collective de la Shoah, l’état hébreu prend très au sérieux les incitations du président Mahmoud Ahmadinejad à «rayer Israël de la carte ». Ici, sans pour autant verser dans une géopolitique de l’émotion, l’observateur extérieur doit se mettre dans la peau de de son homologue israélien qui, de par une histoire communautaire et une géographie particulière, ressent et analyse simultanément l’éventualité d’une menace existentielle, ou du moins, se déclarant ouvertement et spécialement comme telle à son encontre depuis la présidence d’Ahmadinejad. Le test iranien du missile Sajjil-2 à moyenne portée et la mise en orbite du satellitte Omid par la fusée Safir-2 ne font que renforcer la perception de cette menace.
Dès lors, Israël fait valoir que de nombreuses nations condamnèrent d’abord son raid aérien à Osirak mais s’en réjouirent ensuite lorsque le régime de Saddam Hussein fit usage des armes chimiques contre ses administrés kurdes et contre les troupes iraniennes. Tel-Aviv est également persuadé que la communauté internationale – menée par les États-Unis, l’Europe, la Russie et la Chine – exercera réellement des contraintes fortes et continues sur la République islamique dans le seul cas où une épée de Damoclès (c-à-d un ou plusieurs raids de l’IAF ?) planerait au-dessus de l’Iranium, et ce, peu importe l’avis de Washington.
L’autre crainte d’Israël réside dans une course aux armements dans son voisinage: dès le premier essai nucléaire iranien, Arabie Saoudite, Syrie et Égypte voudront à leur tour entrer dans la danse des atomes. Furieux ou désemparé, l’état hébreu ne peut prétendre faire la guerre à tout ce beau et nerveux monde. Par ailleurs, il devrait s’interroger sur ses propres motivations « nucléo-stratégiques » et serait bien surpris de se découvrir plusieurs points communs avec ce trublion perse.
Question à cent shekels: Israël s’est-il réellement imaginé détenir durablement ou indéfiniment le monopole régional de l’arme atomique après l’avoir introduite dans une zone grouillant de tempéraments aussi fissionnels ?
Heureusement, Tel-Aviv garde la tête sur les épaules: elle planche avec Washington sur des systèmes anti-missiles Aegis et THAAD et sur un dispositif radar X-bandes d’alerte avancée pour la protection du territoire hébreu. Parallèlement, les méthodes rudimentaires ont toujours la côte: les systèmes Iron Dome, Arrow 3 et David Sling censés contrer les missiles à courte/moyenne portée, seront également déployés à l’horizon 2012. La course à la protection ne fait que commencer…
Cependant, aussi habile soit-il en matières de raids aériens et d’opérations spéciales, l’état hébreu ne se berce guère d’illusions sur une action même d’envergure contre l’Iranium: celle-ci sera très compliquée, coûteuse en vies humaines et très probablement vouée à l’échec. Car il ne s’agit point de frapper une organisation type Hamas/Hezbollah ou une Syrie saturée de failles sécuritaires, mais d’atteindre des installations nucléaires savamment éparpillées et dissimulées sur un immense pays doté d’une ingénierie militech et d’une défense anti-aérienne dignes de ces noms.
Les vertus diaboliques de l’atome
« De plus, les Iraniens considèrent leur capacité nucléaire comme un symbole très important pour acquérir une hégémonie au Moyen-orient, en particulier dans la zone du Golfe [persique]. Si j’ai raison de dire que les Iraniens veulent la bombe surtout pour la dissuasion et non pas tant pour dans des intentions offensives, l’Iran a peu de risque de gâcher cet armement, lorsqu’il l’aura acquis, contre un pays comme Israël qui ne constitue pas une vraie menace à son existence. »
Ces propos émanent de Ephraïm Kam, ex-colonel du renseignement militaire israélien, co-rédacteur en chef de la revue Middle East Strategic Balance, directeur adjoint duJaffee Center for Strategic Studies, le premier institut hébreu d’études stratégiques. Loin de verser dans quelque angélisme vis-à-vis de l’Iranium, son analyse tranche néanmoins avec les épouvantails habituellement agités par les administrations Bush-Obama et par les médias. Cet expert estime qu’une coexistence pacifique est tout à fait possible entre Israël et l’Iran nucléaires.
« Malgré les tendances des deux dernières années, qui étaient négatives pour les réformistes, le changement en Iran se poursuivra parce qu’il existe une réelle exigence de changement. La génération plus jeune en Iran, qui est aujourd’hui la majorité de la population, exige davantage de liberté personnelle, davantage de liberté politique, moins de corruption, une vie meilleure, et une meilleure économie. Si c’est la volonté de la majorité du peuple iranien, le régime radical pourra très difficilement empêcher ce changement. A la fin de tout cela, j’attends un dialogue entre l’Iran et les Etats-Unis, et un dialogue entre l’Iran et Israël. Et si cela se produit, même si l’Iran détient la bombe à un moment donné, la bombe aura une autre signification ».
Ne nous leurrons point: l’ayatollacratie n’a rien d’un Saddam Hussein ou d’un Ben Laden. Elle fait preuve de patience, joue sur la corde, gagne du temps, exploite le moment stratégique favorable et, de temps à autre, sacrifie une tour ou un cavalier afin de protéger sa reine. Recherche nucléaire militaire, tests de missiles à moyenne ou longue portée, lancements expérimentaux de fusées et de satellitte, pourparlers avec l’OTAN et l’Europe, louvoiements avec l’AIEA, propositions d’enrichissement de son iranium en Russie… Téhéran manoeuvre avec témérité et dextérité, veillant jalousement à ne commettre aucune erreur dans sa route vers l’Iranium. Nul doute qu’au-delà du populisme antisémite d’Ahmadinejad, le régime iranien et l’ayatollacratie soient parfaitement conscients des risques encourus en cas d’usage irrationnel de l’arme atomique.
Néanmoins, c’est peut-être cette bombe tant convoitée qui marginalisera définitivement des garçons comme Mahmoud Ahmadinejad. Explications.
À première vue, l’approche de l’administration Obama peut sembler farfelue voire vaine, mais elle l’est pourtant beaucoup moins au regard de l’histoire. La détente avec les Soviétiques ne devint possible qu’une fois leurs efforts reconnus et leur régime «respecté » par l’Amérique et l’Europe occidentale. Par la suite, l’URSS réintégra progressivement le jeu international qui, au final, l’accula à des réformes successives au point de causer son effondrement, course aux armements en sus.
Les décideurs iraniens devraient donc longuement relire les cahiers de l’URSS, de l’Inde et du Pakistan nucléaires. Car une fois leur nation inscrite dans la catégorie des « poids moyens-lourds », ils baigneront dans de nouveaux paradigmes stratégiques et de nouvelles responsabilités diplomatiques à l’échelle orientale (Moyen-Orient, Asie centrale, Chine, Russie, Caucase) et donc mondiale. Ouverture, souplesse, sensibilité et pragmatisme tous azimuts l’emporteront vite sur hermétisme, provocation, rigidité et radicalisme, tout retour en arrière deviendra alors impossible.
La révolution atomique irradiera-t-elle et transformera-t-elle la République islamique au nez et à la barbe des pasdaran et des ayatollahs ?
Charles Bwele, Électrosphère