Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 12:41
Ahmadinejad : "Nous sommes en position de force"


CA LE MERITE D'ETRE CLAIR NON ?
Donc nous sommes des moustiques !



Les députés iraniens ont annoncé samedi qu'ils rejetaient le projet de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour l'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger. Une annonce qui redouble la crainte de l'Occident.

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. 
PHOTO: AP , JPOST

Le régime chiite traîne les pieds. Alaeddin Boroujerdi, qui dirige la Commission à la sécurité nationale du parlement iranien, a déclaré à l'agence semi-officielle ISNA que les députés étaient totalement contre le plan proposé par l'AIEA.

Le projet exigeait de l'Iran qu'il envoie d'ici la fin de l'année 70 % de ses stocks d'uranium en Russie. Il y serait alors enrichi à 20 %, puis passerait en France pour revenir sous forme de combustible uniquement utilisable dans le réacteur de recherche de Téhéran. De cette façon, le régime ne disposerait plus, momentanément, de la quantité d'uranium nécessaire à la fabrication d'une éventuelle arme nucléaire.

Alaeddin Boroujerdi a réaffirmé la ligne de Téhéran en faveur de l'achat "du combustible (...) Il n'y a pas de garanties qu'ils nous donneront du combustible (...) en échange d'uranium enrichi. Nous ne pouvons pas avoir confiance en l'Occident", a-t-il ajouté.

Un autre député de premier plan, Kazem Jalali, a aussi estimé que Téhéran n'avait pas suffisamment de certitudes sur les promesses de l'Ouest. Imposer de telles conditions à l'Iran lui semble inacceptable. "L'approche occidentale des demandes iraniennes ne fait que renforcer la détermination de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire pacifique", a-t-il déclaré.

Et d'ajouter que Téhéran n'avait pas confiance en Paris, à cause du contentieux Eurodif : "L'Iran est actionnaire d'Eurodif, mais ne peut bénéficier de ses droits. Cela prouve que les Français ne sont pas fiables."

De plus, le président Mahmoud Ahmadinejad a comparé, dimanche, la capacité de nuisance des ennemis de l'Iran à celle d'un "moustique". Selon lui, Téhéran est désormais en position de force sur le dossier nucléaire.

"Tandis que les ennemis ont utilisé toutes leurs capacités (...) la nation iranienne est puissante et ils sont comme des moustiques", a déclaré le président.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 05:44

Après le retour de la délégation de l’AIEA, l’Iran essaye de modifier la donne
Sanctions économiques afin de mettre fin au programme nucléaire iranien à travers des méthodes avérées 

 

Experts en matière de sanctions 
Exemples de sanctions efficaces 
Douze façons d'éviter un Iran nucléaire  



http://www.theisraelproject.org/


Après le retour de la délégation d’inspecteurs de l’AIEA à Vienne (le 29 octobre), afin d’examiner le site nucléaire iranien autrefois secret près de la ville de Qom, l’Iran a donné une réponse initiale à la proposition de l’AIEA d’envoyer son combustible en dehors du pays. Bien que l’Iran n’ait pas officiellement spécifié les modifications, des rapports indiquent que les changements de la part de l’Iran n’atténueront pas les inquiétudes occidentales envers le programme nucléaire de la République Islamique.

Pendant que le monde attend les résultats des inspections et la réponse de l’Iran, veuillez voir ci-dessous les informations sur des sanctions qui peuvent fonctionner – sanctions qui auparavant ont été effectives envers d’autres pays.

Sanctions économiques afin de mettre fin au programme nucléaire iranien à travers des méthodes avérées

Alors que la communauté internationale confronte l'Iran au sujet du développement de son programme nucléaire, les membres du P5 + 1 (les États-Unis, le Royaume Uni, la France, la Chine, la Russie et l'Allemagne) envisagent de nouvelles sanctions économiques comme moyen d'empêcher, de façon pacifique, la République islamique de développer des armes nucléaires.[1]

Les sanctions qui existent n'ont pas encore été assez loin ou bénéficiaient suffisamment du soutien multilatéral pour persuader l'Iran de renoncer à sa quête d'armes nucléaires. À ce jour, la Chine et la Russie ont résisté aux efforts sur l'application d'autres sanctions significatives en raison de leurs relations commerciales lucratives avec le régime. [2]

Vous trouverez, ci-dessous, les exemples de deux pays – la Lybie et l'Afrique du Sud – qui prouvent que les sanctions peuvent servir d'agents de changement pacifiques :

Lybie. Les États-Unis ont appliqué une série de sanctions contre la Lybie en 1984 en raison de son soutien au terrorisme international. Les États-Unis ont augmenté la pression économique après avoir découvert que la Lybie avait été impliquée dans le bombardement d'une discothèque en Allemagne, tuant deux Américains.[3] En 1988, la Lybie a été coupable du bombardement du vol 103 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie, Ecosse, faisant 270 morts dont 189 Américains.[4] 

En 1996, le Congrès américain a adopté Iran-Libya Sanctions Act  (ILSA),[5] ciblant la Lybie dans le cadre du développement de ses ressources pétrolières en raison de son refus de transmettre les suspects du bombardement de Lockerbie, continuant son soutien au terrorisme et maintenant son programme d'armes de destruction massive.[6]

Selon le ministère des Affaires étrangères américain, "Cette pression a conduit à l'accord de Lockerbie et au renoncement par la Lybie aux armes de destruction massive et aux missiles de classe MTCR (Régime de contrôle de la technologie des missiles). " [7] Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a libéré les coupables du bombardement de Lockerbie pour qu'ils soient poursuivis en justice en 1999, a accepté de payer des indemnités et a renoncé à son programme d'armement illégal et à son soutien au terrorisme. Alors que la Lybie a pris des mesures pour détruire son programme d'armement, les États-Unis ont choisi la normalisation, avec le président George Bush qui a mis fin à l'exécution du ILSA en 2004,[8] et le Congrès américain qui a levé toutes les autres sanctions en 2008. [9]

Afrique du Sud. En 1986, le Congrès américain impose des sanctions sévères à l'Afrique du Sud pour faire pression sur le parti nationaliste régnant afin de mettre fin à l'apartheid, système qui sépare les noirs et les autres groupes minoritaires de la population blanche. Annulant le véto du président de l'époque Ronald Reagan,[10] le Congrès a adopté en 1986 le Comprehensive Anti-Apartheid Act , interdisant aux Américains de faire de nouveaux investissements en Afrique du Sud et interdisant l'importation et l'exportation d'une variété de marchandises.[11]

Les dirigeants noirs sud-africains, dont l'évêque Desmond Tutu, ont accueilli les sanctions comme un moyen de faire pression sur le régime.[12] Associées à la pression diplomatique et au soutien moral à la majorité noire opprimée, les sanctions économiques ont conduit le président sud-africain FW. de Klerk à libérer le dirigeant du Congrès National Africain, Nelson Mandela et à entamer des négociations avec le CNA, entraînant la création d'une démocratie multiraciale. Le président de l'époque George H. W. Bush a levé les sanctions en 1991 après avoir déterminé que l'Afrique du Sud avait rempli les conditions stipulées dans la législation des sanctions.[13]  

Idées d'experts sur de nouvelles sanctions contre l'Iran

Limiter l'accès à l'huile raffinée : Malgré les vastes champs pétrolifères de l'Iran et son statut de principal exportateur de pétrole brut, la République islamique importe 40 pour cent de son essence en raison de son inaptitude à raffiner la majorité de sa propre huile.[14] Reconnaissant cette vulnérabilité, une majorité au Congrès et au Sénat américain soutient aujourd'hui Iran Refined Petroleum Sanctions Act de 2009 (H.R. 2194).

Cette législation limiterait considérablement l'accès de l'Iran à l'huile raffinée en réduisant le seuil juridique des investissements dans le secteur pétrolier iranien et en ciblant ceux qui assurent, financent ou expédient de l'huile raffinée en Iran. Orde Kittrie, professeur de droit à l'université d'Arizona et expert sur l'Iran, a souligné que les sanctions montreraient aux citoyens iraniens que leur gouvernement doit être tenu pour responsable de ses actions. "Faire pression sur les importations en essence de l'Iran rappellerait au peuple iranien qu'au lieu de choisir d'investir pour améliorer la capacité de raffinement pour répondre aux demandes croissantes de l'Iran, le gouvernement iranien a choisi d'investir dans un programme nucléaire qui… a entraîné cinq résolutions condamnatoires du Conseil de Sécurité, l'isolement international, et diverses sanctions ciblant l'Iran," a dit Orde Kittrie.[15]

Alors que le monde observait pendant l'été 2009, le mécontentement des Iraniens face à ce qui semblait être la réélection frauduleuse du président Mahmoud Ahmadinejad, qui sont descendus dans les rues ont créé une pression considérable sur le régime.[16] Si le régime est affecté assez sérieusement par des sanctions sur l'huile raffinée, de plus grands troubles publics pourraient même pousser le gouvernement à changer sa politique nucléaire.

Empêcher les accords gaziers iraniens : Les États-Unis pourraient également cibler les récents accords gaziers de la République islamique avec les nations d'Asie Centrale et d'Asie du Sud. L'Iran possédant 16 pour cent des réserves de gaz naturel du monde, a capitalisé sur cette ressource en développant des pipelines et en cessant d'utiliser de l'essence – pour utiliser du gaz naturel – pour les voitures iraniennes.[17] La législation et la pression diplomatique visant les sociétés qui investissent dans l'industrie du gaz naturel iranienne, associées à des sanctions sur l'huile raffinée, pourraient asséner un coup fatal au secteur de l'énergie iranien. 

Sanctions économiques : Les sanctions économiques autrefois imposées par les États-Unis ont réussi à créer une réelle pression sur l'Iran.[18] Selon l'expert iranien Orde Kittrie, "Le peuple iranien accuse si souvent le régime iranien pour les conséquences des mesures financières du Trésor public plutôt que le gouvernement américain …" [19] La banque centrale d'Iran, "la dernière bouée de sauvetage essentielle au système banquier international" de la République islamique, est une cible majeure parce qu'elle aide d'autres banques du secteur privé à se soustraire aux sanctions financières en cours.[20]

Embargo sur les armes : Isoler l'Iran de la vente d'armes est crucial pour assurer qu'il n'acquiert pas des armes nucléaires. Les 27 et 28 septembre, l'Iran a fait des essais de tirs sur ses missiles à plus longue portée, capables de frapper Israël et des bases militaires américaines en Europe. [21] Les États-Unis devraient continuer à utiliser leur influence diplomatique pour s'assurer que des pays tels que la Russie ne vendent pas des missiles antiaériens S-300.[22]

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 04:51
Nucléaire: l'Iran gagne encore du temps


Source : http://www.slate.fr/

La seule arme aujourd'hui pour contraindre l'Iran à la négociation, c'est l'unité de la Communauté internationale. Cela signifie que la Russie et la Chine détiennent la clé du problème.

Friday 30 October 2009


Sans surprise, la réponse iranienne à l'offre faite par les Six (les 5 membres  permanents du Conseil de Sécurité + l'Allemagne) la semaine dernière à Vienne pour tenter de sortir de l'impasse nucléaire est ambigüe et dilatoire. Sous couleur de se dire «prêt à la coopération et à l'échange de combustible»,  l'Iran demande à modifier l'accord en le vidant de sa substance. L'objectif est de continuer à enrichir et  à détenir un stock suffisant d'uranium enrichi pour poursuivre son programme.

L'offre des Six était claire et honnête: l'envoi à la Russie d'une grande partie de l'uranium déjà  enrichi (à 3,5%) par l'Iran; puis l'enrichissement en Russie jusqu'à 19,75% (taux nécessaire pour faire fonctionner le réacteur de recherche de Téhéran); puis le  transfert de cet uranium vers la France qui en fera des barres de combustible et les livrera à l'Iran pour faire fonctionner ledit réacteur.

Certains y verront un progrès, une victoire des «modérés» iraniens (qui  soutiennent la négociation) sur les radicaux (qui auraient souhaité un rejet pur et simple de l'offre des Six). D'autres seront confortés dans la conviction que l'Iran ne cherche qu'à brouiller les cartes, à semer la confusion et à diviser la communauté internationale pour gagner du temps sans rien céder.

Ce nouvel  épisode vient nous rappeler une évidence: on ne résoudra pas durablement  le problème  iranien en se contentant de faux-semblants. Les Iraniens ont certainement intérêt à appliquer la  formule: selon laquelle «on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment». Nous pas.

Si on veut éviter de mauvaises surprises, il faut revenir à l'essentiel:

1/ L'Iran a connu, depuis trente ans une révolution profonde et durable. L'instauration d'un régime islamiste dans ce pays a bouleversé l'équilibre des forces politiques et religieuses dans la région et au-delà.

2/ L'Iran a de la mémoire: la tentative de domination russe, puis britannique  au XIXéme siècle; le renversement de Mossadegh au début des années cinquante; l'aide accordée par les Occidentaux à  Saddam Hussein lors de la guerre Irak- Iran (si les troupes américaines ne sont pas allées jusqu'à Bagdad  pour renverser  Saddam  en 1991, c'est  pour ne pas trop affaiblir le régime irakien face au danger que représentait le régime des mollahs); la décision de George W. Bush de classer l'Iran dans l'Axe du mal  et sa volonté de favoriser un changement de régime à Téhéran.

3/ Le régime islamiste iranien a bénéficié de deux divines surprises de la part du Grand Satan américain: en moins de deux ans (2001-2003), les Etats-Unis ont éliminé  deux ennemis de l'Iran: à l'ouest, les Talibans en Afghanistan; à l'est, le régime de Saddam Hussein en Irak. Ces deux cadeaux ont permis, par-dessus le marché, à l'Iran de se rendre  utile pour assurer la stabilité (ou au contraire pour entretenir l'instabilité) de ces deux pays, objectif premier de la diplomatie américaine. Plus encore, via le Hamas en Palestine et le Hezbollah au Liban, l'Iran est désormais partie prenante à la solution du problème israelo-palestinien, israélo-libanais, voire israélo-syrien.

4/ Le programme nucléaire iranien ne date pas du régime islamiste. Il a commencé sous le Shah, avec l'aide des Occidentaux, Américains, Allemands (qui ont commencé à construire la centrale de Bushehr) et Français (c'est Valéry Giscard d'Estaing  qui a fait entrer l'Iran dans le capital d'Eurodif- enrichissement de l'uranium!- en 1974). S'il y a la volonté  de l'Iran de détenir l'arme nucléaire, c'est donc pour des raisons de fond : suprématie régionale, statut international, insécurité (l'Iran n'a pas d'alliances pemanentes  dans une région particulièrement agitée).

5/ Les Trois Européens (Allemagne, France et Royaume-Uni) ont eu le grand mérite, en 2003, de prendre seuls l'initiative d'une politique audacieuse et courageuse à l'égard de l'Iran, après la découverte des mensonges iraniens sur leur programme nucléaire: proposer une négociation fondée sur un principe simple: l'Iran doit rétablir la confiance sur les objectifs de son programme nucléaire et geler ses activités d'enrichissement de l'uranium. En contrepartie, une coopération (économique, nucléaire, politique, stratégique) sera engagée permettant à l'Iran de  jouer un rôle majeur sur la scène internationale. Cette politique a été par la suite endossée par l'Union européenne, les Russes, les Chinois puis, in fine, par les Américains.

6/ Cette politique a souffert de deux éléments majeurs: d'abord le refus américain de se joindre aux discussions de 2003 à 2008, donnant ainsi aux Iraniens le prétexte pour ne pas négocier sérieusement avec les Européens; puis l'élection d'Ahmadinejad qui a aggravé ce qui est peut être le plus grand obstacle à  l'ouverture d'une négociation sérieuse avec  l'Iran, à savoir l'incapacité du régime iranien à décider s'il veut ou non  renouer avec les Etats-Unis. C'est une question majeure, existentielle même, puisque l'hostilité à l'égard des Américains et des Occidentaux («les Juifs et les Croisés») est le fondement et la raison d'être du régime des Mollahs.

7/L'élection de Barack Obama a changé la donne puisqu'il a dès le départ tourné le dos à la politique de Bush et a exprimé très clairement sa volonté d'ouvrir le dialogue avec l'Iran, dialogue interrompu depuis trente ans. Du coup, on assiste depuis un an à un curieux chassé-croisé: les Européens, considérés d'habitude par les Américains comme des poules mouillées, incitent Washington à la prudence et à la fermeté et craignent qu'Obama fasse de la négociation avec l'Iran une fin en soi. Les Américains donnent le sentiment de vouloir dialoguer à tout prix et commencent à  sérieusement  s'agacer de l'obstruction  et de l'intransigeance des  Européens, Français en tête.

8/ Le débat sur les intentions iraniennes dans le domaine nucléaire, notamment vis-à-vis d'Israël, n'a pas de sens s'il n'est pas assorti d'une analyse rigoureuse des conséquences qu'aurait un Iran nucléaire sur le plan régional et international. On connait la thèse selon laquelle la possession de l'arme nucléaire par l'Iran ne constituerait pas une menace existentielle pour Israël car Ia supériorité militaire israelienne (et d'abord dans  le domaine nucléaire) est telle que les dommages que Israël pourrait infliger à l'Iran sont sans commune mesure avec ceux que l'Iran pourrait infliger à Israêl. Même si on admet cette thèse discutable), il reste que la possession de l'arme atomique par l'Iran -et, surtout par le régime islamiste- serait une incitation immédiate et générale à la prolifération puisque beaucoup de pays  arabes (Arabie Saoudite, Egypte, Turquie en tête) se considéreraient comme  menacés  et en  droit de se lancer, eux aussi ,dans la course à la bombe pour se prémunir contre  la domination iranienne.

9/ Il faut  rejeter l'alternative simpliste et dangereuse inventée par Bush: «ou la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran».  Le manichéisme est toujours mauvais conseiller. Soyons sérieux: une action militaire contre l'Iran n'est pas réaliste, ni d'ailleurs acceptable, en dehors d'une riposte internationale, autorisée par le Conseil de Sécurité, à une agression iranienne  du type invasion du Koweit par l'Irak  en 1990. Inversement, rien ne serait pire que de multiplier, sans contrepartie, les offres et les concessions à l'Iran qui seraient empochées par un régime qui s'en servirait pour démontrer que l'Occident n'est qu'un tigre de papier et qu'il suffit de gagner du temps et de continuer le programme nucléaire en donnant, de temps à autre, un gage de bonne volonté sans suite.

10/ La voie est étroite mais elle existe. Le pire pour l'Iran, c'est la conjonction de l'unité de la communauté internationale autour d'une politique raisonnable et réaliste et de la contestation interne  au régime. D'où la nécessité de maintenir la cohésion entre Américains, Européens, Russes et Chinois et de l'étendre si possiblesaux grands pays émergents, à commencer par l'Inde, qui exporte beaucoup de produits pétroliers raffinés vers l'Iran. D'où la nécessité aussi de montrer à la société iranienne en mouvement qu'elle n'est pas seule. C'est tout le problème des sanctions, dont il ne faut ni surestimer, ni sous-estimer l'impact sur l'évolution intérieure du pays

Depuis six ans, Les Trois Européens ont été à la hauteur sur la question iranienne.  C'est la première fois  que, sur la question internationale la plus difficile à résoudre, ils ont pris le leadership et proposé une politique cohérente. Nous voulions que les Etats-Unis changent de politique et acceptent d'être  partie prenante aux négociations. C'est fait. On  ne va pas le leur reprocher.

L'urgence  aujourd'hui, ce n'est pas d'inventer une autre politique à l'égard de l'Iran. Face à des dirigeants iraniens qui ne veulent pas négocier, il n'ya pas d'alternative à la politique actuelle. Ce n'est  pas non plus de faire de la surenchère entre Occidentaux. C'est  de renforcer la cohésion entre les principaux acteurs: Etats-Unis, Europe, Russie, Chine, Inde, Israel, Turquie, Arabie Saoudite.

Le pire ennemi de l'Iran c'est l'unité de la Communauté internationale. C'est la raison pour laquelle les Iraniens ont toujours essayé de diviser pour régner et d'enfoncer un coin entre les Européens, entre  les Européens et les Américains, entre les Occidentaux et les  Russes et les Chinois. Les dirigeants iraniens veulent faire croire qu'ils sont le fer de lance d'un combat contre l'impérialisme américain  alors qu'il s'agit en fait de la volonté de puissance d'un pays soucieux d'étendre son influence dans la région et au-delà en combinant le nationalisme perse et le prosélytisme islamique.

Ils ont jusqu'ici échoué grâce à la persévérance des Européens qui ont su rejeter à la fois  la tentation  guerrière et l'esprit munichois.Raison de plus pour garder la main

Il ya quelques années, une grande marque de voitures automobiles avait pour slogan: «c'est pourtant pas difficile de ne pas se tromper». Avec l'Iran, c'est  plus sorcier.

G. Le Hardy

Lire également sur la question nucléaire iranienne: De quoi l'Iran a-t-il peur?,Surprise, l'Iran ment! et Pourquoi Israël attaquera l'Iran.

Image de Une: Vue par satellite de l'emplacement de l'usine secrète d'enrichissement uranium près de Qom  Reuters

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 18:18

A l’encontre de l’Iran nous répétons les erreurs commises avec les totalitarismes du XXe siècle, cependant nous n'avons plus d'excuses

Michael Ledeen

In : Il Foglio, p.2 http://www.informazionecorretta.it/main.php?mediaId=999920&sez=120&id=31793



Traduit de l’italien par Gilles Raphel 

Pour :  aschkel.over-blog.com et  lessakele.over-blog.fr 

Michael Ledeen aurait pu titrer son article en reprenant un célèbre sujet de philosophie du baccalauréat : à quoi sert l’histoire ?

M. Ledeen rappelle dans son texte que nous, peuples d’Occident, avons été, faute de réaction et non d’information, incapables d’éviter la solution finale nazie, incapable de détruire à temps les bêtes immondes que furent le nazisme et le communisme qui mettent à mal l’essence même de nos démocraties.

Il en est de même vis-à-vis de l’Iran des mollahs qui représente actuellement le danger planétaire ; pourrons-nous dire à nos enfants que nous savions mais que nous n’avons rien fait ou agit trop tardivement comme la génération de nos parents au cours du XXème siècle ?

 

Le 12 avril 1945 les généraux américains Eisenhower, Bradley et Patton entrent pour la première fois dans les camps de concentration nazis. Le premier qu’ils visitèrent fut Ohrdruf, l’un des nombreux camps secondaires où étaient gazés certains prisonniers puis ils atteignirent le camp de Buchenwald éloigné de  quelques kilomètres. Le terrible secret d’Hitler portant sur l’extermination de tous les Juifs d'Europe (et avec eux beaucoup d'autres humains comme les homosexuels et les Tsiganes) était en fait bien connu des commandants militaires américains. Pendant des années ils avaient reçu des informations détaillées sur la solution finale et avaient lu des articles comme celui publié par le New York Times en décembre de l'année précédente dans lequel le journaliste Milton Bracker avait décrit la désolation d'un camp abandonné à Natzweiler-Struthof. «Les solides casernes vertes étaient pratiquement identiques à celles qui abritaient les bûcherons américains durant les premières années du New Deal mais dans ces beaux bâtiments y avait des pièces avec des crochets en forme de «s» au plafond auxquels les prisonniers étaient suspendus avant d'être envoyés à la mort dans les chambres à gaz ».

Eisenhower, Bradley et Patton croyaient être bien préparés à ce qu'ils auraient à découvrir. Mais ils ne l’étaient pas du tout (...). Le Général Patton, connu pour être un vrai dur, dû sortir vomir. Comme Patton, Eisenhower avait également été très actif sur de nombreux fronts de la guerre, de l’Afrique du Nord à l'Allemagne. Comme tout Occidental, il avait entendu et lu différentes histoires au sujet de l'holocauste nazi mais toutes les informations disponibles ne lui permirent pas d’être préparé à ce qu’il avait devant les yeux. Il écrivit à Washington : «D'après ce que j'ai vu personnellement, je peux dire avec certitude que tout ce qui a été écrit à ce jour ne décrit pas adéquatement l'horreur totale. Elle doit être vue avec les yeux, sans quoi elle est inimaginable ».

Les victimes elles-mêmes ont été incapables de reconnaître l'énormité de leur malheur. Quand l'armée nazie approchait de Turin, des membres de la résistance italienne sont allés avertir leurs voisins juifs, les exhortant à fuir la ville. L'un d'eux, le rabbin Augusto Segre, a ensuite précisé qu’il était presque impossible de convaincre les juifs de s’enfuir de Turin (...). Ainsi, tant les victimes juives que les généraux américains ont été incapables de comprendre la vraie nature de leurs ennemis. Cette reconnaissance est venue durant les décennies suivantes, d'abord au procès de Nuremberg puis dans celui d’Eichmann, enfin grâce à un grand nombre d'essais, d’autobiographies et les films. Les juges des procès ainsi que les écrivains et les réalisateurs ont été animés par un désir passionné afin de comprendre comment il était possible d’en arriver à de tels Etats terroristes, aux guerres mondiales et aux génocides de masse et comment il serait possible d’éviter le renouvellement de telles tragédies. Mais ils ne réussirent pas.

Tout comme Hitler et Staline avaient proclamé leur intention de détruire l'Occident et d'imposer une nouvelle tyrannie sur le monde, de même aujourd'hui les mollahs iraniens émettent des proclamations analogues. Tout comme les fascistes et les communistes avaient impitoyablement renforcé leur armée et attaqué leurs voisins, aujourd’hui l'Iran fait à l’identique. Cependant, en dehors du programme nucléaire iranien, nous n’avons jusqu'à présent porté peu d'attention à la nature même du régime iranien et à ses activités meurtrières à la fois contre le peuple iranien et contre les «forces sataniques » que les mollahs ciblent comme leurs principaux objectifs : l'Amérique, l'Occident chrétien, les Juifs et Israël. Et mis à part quelques sanctions économiques qui pourraient selon quelques experts contraindre les Iraniens à changer d'attitude ou à modifier la nature de leur régime, il n'a pas été mis en place une stratégie efficace pour s'attaquer au problème du mal iranien.

Après la Seconde Guerre mondiale nous avons essayé de trouver des réponses à certaines questions fondamentales : pourquoi l'Occident n’avait-il pas vu l’imminence de la catastrophe ? Pourquoi avait-il fait si peu d'efforts pour contrecarrer la mouvance fasciste et pourquoi presque tous les dirigeants occidentaux (et de nombreux intellectuels) ont-ils traité avec les fascistes comme s'ils étaient des dirigeants politiques normaux et non de cruels révolutionnaires ? Pourquoi même les mêmes principales victimes désignées - les Juifs – avaient-elles été incapables de reconnaître l'énormité de la tragédie qui pesait sur elles à ce moment là ? Pourquoi la résistance était si rare ?

L'étude du mal est toujours liée à la politique, que ce soit pour les États ou pour les individus, la compréhension du mal a pour but de nous mettre en condition de le reconnaître et de le combattre efficacement si jamais il revenait. Le slogan "plus jamais ça» ne signifie pas qu'il n'y aura plus jamais de mal dans le monde mais que plus jamais nous ne lui permettrons de grandir tranquillement. Si nous sommes en mesure de le reconnaître nous pourrons le combattre aussitôt, avant qu’il ne puisse devenir une menace mondiale. Alors, pourquoi ne sommes-nous pas capables de le reconnaître ? Pourquoi ne pas le reconnaître aujourd'hui même, alors que la République islamique d'Iran nous a déclaré la guerre et est agressive envers tout le monde ?

Dans le cas du fascisme, la plupart des spécialistes ont accepté une double explication : la nature particulière du mal et l'absence de tout précédent historique (...). Il était donc naturel que nous refusions de voir nos ennemis comme ils étaient vraiment (...). Une ou deux générations plus tard, des réponses semblables ont été données lorsque nous posions les mêmes questions sur le communisme. Comme le Troisième Reich, l'empire soviétique de Staline a systématiquement tué des millions d'hommes et les ambitions messianiques du communisme ont produit la même menace pour l'Occident. La plupart de ses contemporains ont considéré comme virtuellement impossible que le goulag fut ce qu’il était réellement. Les horreurs des camps de concentration soviétiques commencèrent à être reconnues dans les années soixante-dix après la publication des livres d'Alexandre Soljenitsyne. Comme dans le cas du fascisme, au final, nous avons été forcés de lancer une guerre mondiale (mais froide) pour vaincre le communisme. Et, une nouvelle fois, nous avons recommencé à étudier afin de ne plus nous laisser surprendre à l'avenir. Aujourd'hui, nous savons presque tout sur ce type de régimes et de mouvements. Nous savons que, dans tous ses détails terrifiants, le XXe siècle fut le siècle de l'histoire le plus violent et le plus sanglant. Il fut une boucherie si horrible que nous avons inventé un nouveau terme, «génocide», pour décrire l'extermination systématique de populations entières (...). Ces régimes malveillants ne sont pas une spécificité du siècle dernier et n'ont pas disparu après la défaite des nazis, des fascistes et des communistes. Ils sont aujourd'hui très présents, en particulier et de façon plus menaçante au Moyen-Orient (...). De toute évidence, les explications que nous avons données sur notre incapacité à réagir lors du siècle dernier sont fausses. La montée des mouvements messianiques de masse n'est pas nouvelle et nous le savons. Néanmoins, peu d'écrivains et encore moins de politiciens parlent de l'Iran en utilisant des mots identiques à ceux utilisés pour définir au siècle dernier les Etats totalitaires. Et nous n'avons aucune excuse pour nous déclarer surpris par le succès de dirigeants nocifs même dans des pays aux civilisations anciennes et aux longues traditions politiques et culturelles.

Aujourd'hui l'Iran a abandonné ses grandes traditions et est dominé par un régime cruel et fanatique qui opprime son peuple puis nous menace tous. Pourtant, beaucoup d’entre-nous se taisent sur la nature du régime iranien et sur son messianisme proclamé. Par conséquent, nous devons à nouveau nous poser l’ancienne question. Pourquoi ne pas reconnaître la puissance croissante des ennemis portant le mal ? Pourquoi les traitons-nous comme s'ils étaient des hommes politiques normaux, ce qui se produit chaque fois que les dirigeants occidentaux affirment que la négociation est la meilleure façon de traiter avec un régime qui appelle chaque jour à notre extinction ?

La réponse la plus brève est celle de Baudelaire : nous réconforter avec des pensées heureuses sur la nature humaine puis tomber dans le piège du démon, qui nous fait croire qu'il n'en existe aucun.

Cette dangereuse hypothèse prend habituellement la forme de la croyance des Lumières qui veut que tous les hommes sont fondamentalement égaux, qu'ils sont fondamentalement bons et que nous avançons progressivement vers la société idéale. Mais Machiavel vit la réalité plus clairement: «Les hommes sont plus enclins à faire le mal que le bien», telle est la base essentielle sur laquelle il construit son art de gouverner. La quasi-totalité de l'histoire humaine, particulièrement celle du siècle dernier, confirme cette opinion. Mais nous préférons nier l'évidence (...). Malgré toutes les preuves du contraire que nous avons sous les yeux nous préférons suivre la voie du caractère raisonnable, même avec des ennemis dont le fanatisme déraisonnable est évident. Reconnaitre que l’Iran nous menace devrait nous donner l’initiative de réagir contre lui (sauf si nous désirons adopter une politique de suicide national). Nous avons tous vu les films avec des milliers d'Iraniens dans les rues de Téhéran dirigés par les mollahs et scandant "Mort à l'Amérique". Que devons-nous en penser ? Après l'expérience du siècle dernier, tout homme politique avisé supposerait que le sens de ces paroles est précisément celui-ci : la mort pour nous tous. Toutefois, le débat américain sur la République islamique d'Iran n’insiste jamais sur ce point mais se concentre plutôt sur le programme nucléaire des mollahs au sujet duquel il est hautement improbable que nous pouvons faire quelque chose. Le fait de discuter le problème du nucléaire iranien évite de mentionner le slogan «Mort à l'Amérique» qui nous désigne tous comme la véritable cible de l'Iran.

Reconnaître l'existence d’ennemis dangereux c'est accepter le fait que nous sommes en guerre puis élaborer et mettre en œuvre une stratégie visant à atteindre la victoire. Cela signifie que, au moins pour quelque temps, nous devons faire des sacrifices dans de nombreux domaines : dans le confort de notre vie, dans la restriction de nos libertés personnelles, dans le risque de perte humaines et dans la répartition des richesses nationales devant produire des instruments de puissance et non simplement destinées à la satisfaction de nos envies. Tout cela est douloureux, simplement le fait d’y penser l’est.

Avec un sinistre écho du siècle dernier, l'antisémitisme est un point central dans la vision du monde proposée par nos ennemis actuels. D’anciens textes comme "Les Protocoles des Sages de Sion", sont aujourd'hui traduits en persan et en arabe et largement diffusée dans tout le Moyen-Orient. Des appels prônant l'extermination des Juifs passent constamment à la télévision iranienne, égyptienne, saoudienne et syrienne et sont repris en Europe tout comme dans les mosquées américaines. L'Occident peine à exprimer des protestations et prend encore moins des mesures concrètes, cela rappelle, inévitablement, sa célèbre indifférence au sort des Juifs lors du siècle dernier.

Enfin, nous devons réfléchir à la forme même de la politique démocratique occidentale. Pas une démocratie n’était préparée adéquatement à la guerre avant son déclenchement en 1939. Aucune n’est prête à l'attaque terroriste lancée dans ce XXIème siècle. Il est très difficile pour les dirigeants élus (même les rares qui voient ce qui se passe et qui souhaitent agir) de prendre des décisions en temps opportun et efficace avant le déclenchement de conflits.

Comme dans le passé récent, l'initiative est entre les mains des ennemis de l'Occident. Même aujourd'hui, alors que nous nous battons en Irak et en Afghanistan, nous avons une reconnaissance suffisante du fait que nous sommes sous l'attaque d'une espèce d’ennemis déjà connue et par conséquent nous devons réagir. Cette fois, cependant, l'ignorance ne pourra être utilisée comme une excuse. Si nous sommes vaincus, nous le serons pour notre manque de volonté de comprendre la menace. Comme ce fut le cas lors de la Seconde Guerre mondiale.

J'ai écrit ce texte dans l'espoir que la génération actuelle d'Américains puissent être épargnée des terribles expériences vécues par Eisenhower, Patton et Bradley qui, dans les ruines de l'Allemagne nazie, se trouvèrent face à face avec le mal qu'ils avaient combattu et ont été choqués par le peu qu'ils en avaient vraiment saisi. Ils ne comprirent pas sa vraie nature jusqu'à ce qu'ils franchissent le seuil du camp d'Ohrdruf. J'espère que nos enfants n'auront pas à demander, comme je l'ai demandé à mes parents, comment cela avait été possible d'ignorer la réalité et de rester quiescent pendant si longtemps. Que pourrons-nous répondre ? 

Partager cet article
Repost0
31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 16:54

http://graphics8.nytimes.com/images/2008/04/11/timestopics/kagan-190.jpg

Iran: Obama peut jouer plus durement ?

Par Robert Kagan


The Washington Post, jeudi 29 Octobre 2009


Traduit de l’anglais par Gilles Raphel


pour : aschkel.over-blog.com et lessakele.over-blog.fr



Le texte ci-dessous reprend une analyse de Robert Kagan au sujet des négociations en cours sur le nucléaire iranien.


Une nouvelle fois la limpidité de la réflexion de Bob Kagan nous apporte un éclairage limpide sur les relations internationales, et plus précisément ici sur la faiblesse d’Obama, la perfidie iranienne et le jeu russe. Une partie de poker menteur résumée en quelques lignes.

 


Analysons le lancement de la « nouvelle ère d’engagement » de l’administration Obama. Au cours des 10 derniers mois, les observateurs les plus aguerris se sont interrogés sur deux questions: premièrement, si l'engagement américain échoue, l'équipe d'Obama le reconnaitra-t-elle ? Et puis ensuite, quoi ?


Un accroc dans les plans nucléaires de l'Iran ?


Nous sommes sur le point de répondre à la première question. Répondant  à l'objet principal de la « nouvelle ère d'engagement », l'Iran s'est de nouveau installé dans son vieux jeu de dupe. La proposition commune adoptée par les États-Unis, la France et la Russie proposant que l’Iran ait 70 pour cent de son uranium faiblement enrichi produit en Russie cette année était un compromis comme le reconnaissent les responsables de l’administration. Elle aurait pu théoriquement retarder le bombardement de l'Iran d’un ou deux ans - en supposant que nous savons tout sur ce programme - et donc donner du  temps pour obtenir un meilleur et plus définitif accord avec Téhéran. Cependant l’Iran n'aurait pas cessé de poursuivre son enrichissement d'uranium, ce qui fut l'objectif des États-Unis et en Europe durant la majeure partie de la décennie. L'accord, béni et encouragé par le chef de l’AIEA, Mohamed El Baradei, qui n’est pas exactement un faucon, était vraiment plus un test sur les intentions de l'Iran qu'une percée décisive en la matière.


Et maintenant, quels sont les résultats du test ?  Les intentions de l'Iran, ne sont paraît-il pas bonnes. Téhéran n’acceptera apparemment pas l'accord mais proposera un plan de rechange en acceptant de voir de plus petites quantités d'uranium faiblement enrichi par la Russie de façon progressive sur une année. Même si l'Iran tenait cette promesse - chaque mois serait une aventure pour savoir combien, le cas échéant, l'Iran expédie d’uranium - le transfert lent de petites quantités d'uranium faiblement enrichi n'accomplit pas l'objectif initial, car l'Iran pourra remplacer rapidement ces quantités  par du nouvel uranium faiblement enrichi produit par ses centrifugeuses. L’horloge nucléaire iranienne, que l'administration Obama espérait stopper ou au moins ralentir, continuera à progresser à sa vitesse régulière.

 

Téhéran est évidemment en train d’explorer  les capacités du  Président Obama à durcir le jeu ou non. Si Obama n’a aucun espoir d'obtenir satisfaction avec les mollahs, il a besoin de leur montrer ce que cela signifie maintenant et d’entamer immédiatement l'imposition de nouvelles sanctions.


Et que dire de la Russie, cet autre grand sujet  de la «nouvelle ère d'engagement»? Les responsables américains affirment avoir obtenu l'accord de Moscou de se joindre à des sanctions si l'Iran refuse de conclure le marché et Obama a par avance payé la coopération américaine en acquiesçant à la demande de Moscou d'annuler les déploiements prévus de missiles de défense en Pologne et en République tchèque.


Et maintenant, vient le test. La Russie a rejoint la France, les Etats-Unis et M. ElBaradei en acceptant la proposition relative à l'Iran au sujet de l'uranium faiblement enrichi. L'Iran rejette maintenant cette proposition. Si la stratégie d'engagement de l'administration fonctionne, Moscou devrait annoncer qu’il s’associe aux sanctions. Si, d'autre part, Moscou déclare que la contre-proposition de l'Iran est satisfaisante ou demande d'autres semaines ou d’autres mois de négociations alors nous saurons que la Russie, elle aussi, s’est jouée d’Obama.  Là encore, Obama devra montrer s'il est quelqu'un que les autres pouvoirs doivent prendre au sérieux ou s’il est une cible facile dans un jeu d’idioties géopolitiques. Si Moscou continue d'agir en tant que protecteur de l'Iran, Obama devra faire comprendre que si la coopération apporte des récompenses, la non-coopération impose des conséquences ?


Beaucoup d'entre nous craignent que, pour Obama, l'engagement est une fin en soi et n'est pas un moyen pour atteindre une fin. Nous craignons que chaque fois que l'Iran rejette une proposition, le président va tout simplement reprendre les négociations sur une autre proposition et ainsi de suite jusqu’au jour où l’Iran testera enfin sa première arme nucléaire, à ce moment là, le président va tout simplement recommencer des négociations pour tenter de persuader l'Iran de mettre son génie nucléaire dans une bouteille.


La Russie, quant à elle, continuera d’être considérée comme partenaire dans cet effort selon la théorie perpétuellement non vérifiée qu’Obama ne décidera jamais de choisir la ligne dure à l’encontre de l'Iran, Moscou tirera donc toutes les récompenses de l'engagement sans jamais avoir eu à prendre une décision difficile.


Le pire étant que le régime de Téhéran tente maintenant désespérément de gagner du temps afin de reprendre le contrôle complet du pays face à la colère générale à la suite des élections présidentielles frauduleuses de juin et d’anéantir l'opposition iranienne. Pour les religieux, un processus de négociation sans fin n'est pas seulement un moyen de retarder toute concession réelle sur son programme nucléaire. C'est aussi, et surtout, une façon de remettre à plus tard les sanctions occidentales qui pourraient produire de nouveaux troubles potentiellement explosifs dans leur pays déjà instable. Voici la meilleure carte en main d'Obama en ce moment. Il est temps pour lui de la jouer - ou d'admettre que le poker n'est pas son fort.

 

  Robert Kagan est expert au Carnegie Endowment for International Peace[] et au German Marshall Fund of the United States.


 Il est éditorialiste au Washington Post.

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 09:07
L’Iran a finalement rejeté le projet d’accord élaboré la semaine dernière à Vienne et refuse donc de transférer une grande partie de son uranium en Russie et en France. La Maison Blanche n’est pas surprise. Ces derniers jours, le président Obama et le directeur de l’Agence internationale de l’Énergie atomique ElBaradei ont déjà prévu leur réaction en cas de refus de Téhéran. Toutefois, aux Etats-Unis, on n’est pas sûr que la réponse de l’Iran soit définitive. On pense que les dirigeants du régime des Ayatollahs souhaiteraient débattre une nouvelle fois des conditions de l’accord.
 
http://www.actu.co.il/

Téhéran ne ralentira pas « d’un iota » son programme nucléaire

CRIF Conseil Représentatif des Institutions Juives de France

jeudi 29 octobre 2009

http://www.desinfos.com/

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré, ce jeudi 29 octobre 2009, que l’Iran ne reculerait pas « d’un iota » sur ses droits au nucléaire, mais était prêt à collaborer sur les technologies, le combustible et les usines de production électrique, selon le site Internet de l’Express du même jour. La livraison de combustible nucléaire pour la centrale de recherche médicale de Téhéran constituerait une occasion d’évaluer « l’honnêteté » des grandes puissances de l’Agence internationale de l’énergie atomique sur ce dossier, a-t-il ajouté.

Le chef d’Etat iranien a fait ces déclarations alors que l’Iran devrait donner dans la journée sa réponse à un projet d’accord international présenté par l’AIEA, qui prévoit le transfert en Russie puis en France du stock d’uranium faiblement enrichi pour procéder à son enrichissement et à sa conversion en combustible. Selon la presse officielle, Téhéran accepterait l’accord, tout en demandant des modifications qui pourraient l’exposer à des menaces de sanctions internationales.

La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a approuvé, mercredi 28 octobre 2009, une loi qui jette les bases de l’intensification des sanctions contre l’Iran pour son programme nucléaire controversé. Après l’approbation de cette loi par la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, les entreprises étrangères engageant des transactions dans le secteur de l’essence avec l’Iran s’exposeront à de rigoureuses sanctions américaines.

Parallèlement, Yedioth Aharonot informe, jeudi 29 octobre 2009, qu’un membre du congrès américain, Dan Burton, a averti que si les Etats-Unis n’entament pas une action rapide pour stopper le programme nucléaire iranien, Israël ne permettrait pas que Téhéran continue d’enrichir de l’uranium, et passerait à l’attaque. Le même avertissement a été exprimé récemment par le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner qui dans une interview au Daily Telegraph publiée lundi 25 octobre, a insisté sur l’urgence d’un accord avec l’Iran pour empêcher une frappe israélienne.

Enfin, le conseiller de politique étrangère du Kremlin Sergueï Prikhodko a déclaré, mercredi 28 octobre, que des sanctions contre l’Iran étaient « hautement improbables » dans un proche avenir. Interrogé sur l’éventuel soutien de la Russie à de nouvelles sanctions contre l’Iran, Sergueï Prikhodko a rappelé les propos tenus le mois dernier par le président Dmitri Medvedev à l’issue de discussions avec son homologue américain Barack Obama : « Des sanctions mènent rarement au résultat escompté, mais dans certains cas, le recours à des sanctions est inévitable ».

Source : agence Xinhua, Interfax

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 06:47
Au nom d'un Islam pur, l'horreur talibane
Editorial de la semainedu 31/10/2009

Par Guy Senbel pour Guysen International News
Vendredi 30 octobre 2009 à 00:20
 
PHOTO : ASSOCIATED PRESS

Depuis Jérusalem, théâtre de violences désormais rituelles au Mont du Temple, depuis Jérusalem où le gouvernement israélien a décidé de riposter au tir libanais d'une Katioucha en Galilée, les terribles attentats qui ont frappé cette semaine l'Afghanistan et le Pakistan font frémir, tant la rage provoquée par un islamisme intégral rappelle le douloureux souvenir des attentats qui ne finissent pas de menacer. Kaboul et Peshawar ont connu l'horreur de la terreur talibane. Dans les deux pays, et pour des objectifs apparemment similaires, les talibans tentent de déstabiliser les gouvernements en terrorisant les populations. Le terrorisme islamiste poursuit son offensive.

Les uns visent le pouvoir et ses symboles. Les autres sont des fidèles d'Al Qaïda et les attentats qu'ils commettent ressemblent à ceux qui frappent l'Irak presque chaque jour, à l'heure où l'Amérique se retire d'un pays où les foyers du chaos ne sont pas éteints.

 Au nom d'un Islam pur et originel, les talibans agissent comme des seigneurs féodaux, et leurs croisades les ont déjà menés à Kaboul et à quelques dizaines de kilomètres d'Islamabad. Ils voudraient y imposer l'idéologie de l'Islam des origines en tuant aveuglément 105 personnes au marché de Peshawar. Mercredi 28 octobre, c'était la septième attaque dans cette ville du Nord-Ouest du Pakistan, en bordure des zones tribales qui servent de refuge aux talibans afghans alliés d'Al Qaïda. Les gouvernements pakistanais et afghans n'ont pas fini de s'accuser mutuellement d'abriter des talibans.

 Les talibans afghans et pakistanais ont en commun d'appartenir à la même ethnie, les Pachtounes. Les talibans prônent le "retour" à un Islam pur, celui du temps originel du prophète Mahomet. Les talibans veulent "ré islamiser" les mœurs, les êtres humains, la justice, dit-on ; l'objectif serait plus théologique que politique. "Talibans", le mot s'emploie volontiers pour qualifier toute forme d'intégrisme, faisant oublier dangereusement qu'ils furent au pouvoir en Afghanistan, dominé alors par quelque 30 000 terroristes qui instaurèrent un "ministère pour la promotion de la vertu et de la répression du vice".

 Interdits, la télévision et le cinéma. Illégaux, les appareils photographiques. Les journalistes de la presse étrangère n'avaient plus le droit de parler aux femmes afghanes, exclues du marché de l'emploi, de l'enseignement, interdites de quitter leurs domiciles sans leurs maris, fouettées à mort en cas de refus de se plier aux codes vestimentaires. Au nom d'un "Islam pur", les poupées furent interdites aux fillettes, et détruites à la dynamite, les statues des bouddhas de Bamiyan vieilles de quinze siècles. Amputations, lapidations, condamnations à mort pour les relations sexuelles hors mariage, et les homosexuels, massacrés avec un sadisme qui dépasse l'entendement humain.

 Plus que jamais, l'effort stratégique que poursuivent les troupes pakistanaises engagées contre les talibans dans la région du Waziristân pour protéger le pays de l'extrémisme islamiste, doit être encouragé. Le combat contre le terrorisme mené par le régime pakistanais coûte particulièrement cher. Mais le Pakistan est une puissance nucléaire. Et Washington doit suivre.

 La visite d'Hillary Clinton destinée à renforcer la coopération américaine au Pakistan aura permis de rappeler que la lutte anti-terroriste demeure une priorité principale, et commune. Car les folies meurtrières de Peshawar ou de Kaboul visent aussi New York, Londres ou Tel-Aviv, comme le montre l'assassinat de six fonctionnaires internationaux dans la capitale afghane, mercredi 28 octobre.

 L'Amérique s'intéresse aux talibans "repentis" qui renonceraient finalement à imposer l'Islam "originel", ou à exprimer leur haine des Occidentaux. Ceux qui ont déposé les armes, et pour lesquels on inventerait l'improbable catégorie de "talibans modérés", seraient payés et armés pour assurer la sécurité de leurs villages. Le chantage au terrorisme oblige l'Amérique à explorer des "solutions locales" qui seront peut-être moins onéreuses que les milliards de dollars octroyés au Pakistan pour lutter contre le terrorisme, ou dépensés en Afghanistan, pour traquer Ben Laden. Une forme de paix par ou pour le business, en somme.

 Depuis Jérusalem, nous le savons, le terrorisme est une affaire d'argent. Le Hamas à Gaza en a fait la juteuse expérience. L'embargo justifié par le terrorisme des Palestiniens du Hamas est tout compte fait un excellent moyen de recevoir aides matérielles et subventions. Les premières sont en général des armes qui proviennent d'Iran ou de Syrie. Les secondes sont des aides internationales dont on sait qu'elles sont en grande partie détournées. La misère servira de bouclier humain, puis de faire valoir.

 Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français. Otage du Hamas à Gaza depuis 1223 jours

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 04:33
Front nord : se préparer malgré le calme

Tout en espérant que le calme régnera à la frontière Nord, le ministre de la Défense Ehoud Barak a assuré aux chefs des autorités locales qu'Israël se préparait "à tous les scénarios". Il laisse ainsi ouverte la possibilité d'une confrontation armée qui "nous mettrait de nouveau à l'épreuve".

Le ministre de la Défense, Ehoud Barak. 
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

Dans un discours prononcé mardi matin, lors d'une tournée en haute Galilée, Barak a comparé le calme actuel à des situations passées.
"Il y a eu neuf années de calme après des décennies de tirs. Et, même pendant ces neuf années, nous avons connu les semaines douloureuses de la seconde guerre du Liban", a-t-il dit.

"J'espère et je crois que nous pourrons maintenir le calme, mais j'ajoute que nous nous préparons à tous les scénarios, y compris celui où nous serons de nouveau mis à l'épreuve."

Barak a également observé une amélioration significative de la capacité des municipalités à réagir à une attaque éventuelle. En 2006, de nombreuses localités du Nord s'étaient retrouvées dans l'incapacité de protéger leurs habitants, en particulier ceux nécessitant un traitement particulier.

"J'ai été heureux de voir le niveau de préparation et les infrastructures d'urgence de Kyriat Shmona aujourd'hui, et il n'y a pas de comparaison possible [avec 2006]. J'ai également pris note de ce qui manquait, en particulier concernant la maintenance des abris anti-bombes", a ajouté le ministre de la Défense.

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 04:20


Lundi nous publiions cet article, de ce Meschaal le Chef terroriste du Hamas , qui appelle au soulévement et à la destruction et au bain de sang...

Aujourd'hui malgré toutes les preuves établies que les musulmans échauffés par leurs chefs  et leur propagande néfastes aient causés touts les troubles sur le Mont du Temple, Abbas notre "modéré" préféré annonce :

L’AP appelle à la guerre contre Israël
Le chef de l'AP, Mahmoud Abbas, a pris la parole au Maroc au forum international pour Jérusalem. Il a accusé les « Juifs fanatiques » de rendre la situation dangereuse avec l'aide des « instances officielles ». Il a appelé « le peuple arabe à défendre Jérusalem en ces jours difficiles qui la menacent ».

http://www.actu.co.il/
http://aschkel.over-blog.com/article-appel-a-la-terreur-mashaal-seule-la-force-decidera-du-sort-de-jerusalem--38245117.html
Mashaal : "Seule la force décidera du sort de Jérusalem"
Par JPOST.FR 
26.10.09
http://fr.jpost.com/
 

Khaled Mashaal, dirigeant politique de la branche syrienne du Hamas, s'est exprimé dimanche soir, à la suite de la journée d'émeutes sur le mont du Temple. "Le sort de Jérusalem ne se décidera pas autour d'une table de négociations mais par la force", a-t-il déclaré.


Partager cet article
Repost0
28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 20:48

MEMRI    Middle East Media Research Institute

Enquête et analyse n° 557

 

Compte-rendu des pourparlers de Vienne sur le programme nucléaire iranien : version occidentale et version iranienne


Les rapports parus dans les médias iraniens sur les pourparlers de Vienne diffèrent considérablement de ceux des médias occidentaux. Voici les principaux points divergents :


1. L´objectif des pourparlers

La version occidentale : L´objectif des pourparlers est de discuter de l´avenir du programme nucléaire iranien ; les USA ont contraint l´Iran à participer aux pourparlers.

La version iranienne : Le but des négociations n´est pas de discuter de l´avenir du programme nucléaire de l´Iran ou de ses activités d´enrichissement d´uranium, mais d´évoquer la nécessité pour l´Iran d´acquérir de l´uranium enrichi à 20%, pour son réacteur nucléaire de Téhéran.

2. Le résultat des pourparlers

La version occidentale : Les parties se sont mises d´accord sur un projet de loi. Celui-ci a été transféré aux Etats ayant participé aux pourparlers, qui doivent communiquer leur réaction avant le 23 octobre 2009 au soir.

La version iranienne : Il n´y a pas de projet d´accord commun. Chaque partie a présenté sa propre proposition, et l´Iran est en attente d´une réponse à sa proposition d´achat de combustible nucléaire. [1]

La date limite du 23 octobre a été fixée par M. ElBaradei de sa propre initiative et n´engage pas l´Iran.

3. Position de l´Iran face à la proposition occidentale

La version occidentale : l´Iran doit communiquer une réponse positive sous peu.

La version iranienne : Une réponse ne peut être communiquée sous peu, vu la gravité de la question.

En aucun cas, l´Iran ne permettra que ses "réserves stratégiques" d´uranium enrichi  quittent le territoire. [2]

Si la demande iranienne d´acquérir de l´uranium enrichi à 20% n´est pas satisfaite, cela sera fait en Iran. [3]

Le marché proposé par l´Occident n´est rien d´autre qu´une tentative pour tromper l´Iran, et n´est pas ancré dans le droit international. L´AIEA est obligée, conformément à son propre règlement, de fournir aux membres du TNP de l´uranium enrichi à des fins de recherche. [4]

-------------------------------------------------- ------------------------------

[1] Une source proche de la délégation iranienne à Vienne a déclaré : "La République islamique d´Iran a présenté une proposition claire d´achat du combustible nécessaire au fonctionnement du réacteur nucléaire de Téhéran, et attend une réponse." La source a indiqué en outre que "l´Iran est un acheteur de combustible pour le réacteur de Téhéran, et les vendeurs doivent répondre à la proposition de l´acheteur", IRIBnews (Iran), 23 octobre 2009.

[2] Une source proche de la délégation iranienne aux pourparlers de Vienne a déclaré qu´ "une chose est sûre : l´Iran ne perdra pas ses réserves stratégiques." Kayhan (Iran), 24 octobre 2009.

Un éditorial du quotidien Kayhan, proche de Guide suprême iranien Ali Khamenei, affirme : « L´Occident qui, il y a une ou deux semaines, se disait avec enthousiasme que l´Iran serait prêt à renoncer sans attendre à toutes ses réserves stratégiques, [c´est-à-dire à] son [uranium] enrichi à un faible niveau, en échange d´une poignée de promesses, commence à comprendre que l´Iran n´a aucune intention d´agir de la sorte. Pour le dire le plus simplement possible, le choix stratégique de l´Iran aux négociations de Vienne n´est pas de confier sa production nucléaire pour se la faire retourner [sous forme de] combustible nucléaire, parce qu´en principe, [l´Iran] ne peut pas le moins du monde compter sur la partie occidentale pour tenir ses promesses... L´Iran ne renoncera jamais à ses réserves stratégiques. " Kayhan (Iran), 24 octobre 2009.

[3] L´éditorial de Kayhan dit : "Les options stratégiques [de l´Iran] sont soit d´acquérir du combustible nucléaire, soit d´enrichir [de l´uranium] à 20% en Iran, et l´Occident doit choisir entre les deux." Kayhan (Iran), 24 octobre 2009.

[4] Le président du Majlis, Ali Larijani, a déclaré que l´Occident essayait de tromper l´Iran ou de lui imposer sa position. Il a expliqué qu´un accord selon lequel l´Occident saisirait le combustible nucléaire iranien en promettant de l´enrichir davantage n´avait aucun fondement juridique ou logique. Selon le règlement de l´AIEA, dit-il, l´Occident est "obligé de fournir à l´Iran de l´uranium enrichi pour le réacteur de recherche de Téhéran. De plus, il n´y a aucune garantie que si un accord est conclu, l´Occident fournira [dans les faits] du combustible nucléaire à l´Iran [après avoir réceptionné la production nucléaire de l´Iran]", ISNA (Iran), 24 octobre 2009.

Dans un éditorial, le quotidien Jomhouri-ye Eslami appelle à s´opposer aux tentatives de déplacement des réserves d´uranium de l´Iran hors du territoire, estima nt qu´il s´agit là d´un piège américain spécialement conçu par le président Obama. Le consentement de l´Iran, poursuit l´éditorial, rendrait nulles les réalisations iraniennes dans le domaine de l´enrichissement nucléaire, et cela en échange de rien, mises à part "des promesses non tenues et des illusions", Jomhouri-ye Eslami (Iran), 25 octobre 25 2009.

Le vice-président du Majlis, Mohammed Reza Bahonar, a déclaré, lors de la Conférence de Téhéran du 24 octobre 2009, que la charte de l´AIEA l´obligeait à fournir du combustible nucléaire aux Etats membres, précisant que si celle-ci ne s´acquittait pas de cette obligation, elle se rendrait coupable de violations. ILNA (Iran), 25 octobre 2009.

 

Pour adresser un email au MEMRI ou faire une donation, écrire à :memri@memrieurope.org.

 

Pour consulter l´intégralité des dépêches de MEMRI en français et les archives, libres d´accès, visiter le site www.memri.org/french.

 

Le MEMRI détient les droits d´auteur sur toutes ses traductions. Celles-ci ne peuvent être citées qu´avec mention de la source.

Partager cet article
Repost0

Traducteur/translator

 

 

France  ISREAL  English

Recherche

logo-lien-aschkel-copie-1.jpg

 

France  ISREAL  English
Traduire la page:
By
retour à l'acueil

------------------------------------- 

 

Communication and Information

 

Vous souhaitez 

- proposer un article ?
 - communiquer une info ?

Contactez la rédaction

bOITE-a-mail.jpg

-------------------------------

 

Nous remercions par avance tous ceux

qui soutiendront le site Aschkel.info

par un don

icone paypal

Paiement sécurisé


Consultez les dossiers

Archives

Mon livre d'or

 

 Livre_dor

 


 

Visites depuis la création du site


visitors counter

Catégories