Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 14:38

Quatre roquettes découvertes au Sud-Liban
Par JPOST.FR 
28.10.09

Une équipe jointe des Forces armées libanaises et des troupes de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) a découvert, mercredi, quatre roquettes Katiousha. Elles étaient entreposées précisément à l'endroit d'où une roquette avait été tirée la veille en direction d'Israël.

Un officier de l'armée libanaise inspecte une roquette dans le sud du pays. 
PHOTO: AP , JPOST

De source officielle libanaise, les roquettes, de courte-portée, ont été découvertes dans un immeuble en cours de construction, dans la région de Houla. Trois des quatre Katioushas étaient sur le point d'être tirées.

Une roquette - de 7 mm de diamètre - s'est écrasée dans un champ près de Kiryat Shmona, à 3 km de la frontière libanaise, mardi soir. Elle a vraisemblablement été tirée depuis la région du Mont Dov (Fermes de Sheba). L'explosion a mis le feu au champ israélien, sans faire de victimes.

L'armée israélienne a immédiatement riposté.

Les tirs libanais n'ont pas été revendiqués, mais la défense israélienne soupçonne le Djihad islamique d'être à l'origine de l'attaque.

Seulement quelques heures avant l'incident, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, s'était rendu dans le nord du pays, où il avait évoqué "neuf années de calme" dans la région. Neuf années "interrompues, cependant, pendant les quelques semaines douloureuses de la seconde guerre du Liban".

"J'espère que nous parviendrons à maintenir cette situation de calme", a-t-il ajouté, tout en précisant qu'Israël "se prépare néanmoins à d'autres éventualités, y compris celle d'une nouvelle mise à l'épreuve".

La sirène d'alerte de l'administration civile n'a pas été déclenchée au moment de l'attaque de mardi. Selon la Chaîne 2, le système avait été désactivé, depuis le déclenchement de plusieurs fausses alertes. Il est en cours de réparation.

Suite à l'attaque de mardi, l'ambassadrice israélienne à l'ONU, Gabriela Shalev, a déposé une plainte auprès du secrétaire général Ban Ki-moon. Elle explique notamment que, depuis plusieurs mois, les activités hostiles envers l'Etat hébreu se sont multipliées à la frontière libanaise. Shalev estime, par ailleurs, que le gouvernement libanais devrait être tenu responsable du dernier tir de roquette.

De son côté, la dirigeante de l'opposition Tzipi Livni (Kadima) affirme que "le Liban est responsable de tout ce qui se déroule sur son territoire… Les forces internationales sur place doivent imposer l'application de la résolution 1701 et Israël devra, de son côté, s'en assurer", a-t-elle ajouté.

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 04:52
Ahmadinejad : "Le régime sioniste menace toutes les nations"
Par JPOST.FR 
27.10.09


Pauvre Turquie et Pauvre Perse !

Soliman et Cyrus doivent se retrourner dans leurs mausolées !



"Le régime sioniste est une menace pour toutes les nations...Il ne peut pas supporter l'existence d'une autre puissance dans la région", a déclaré le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lors de la visite de Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, à Téhéran.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan (gauche), rencontre le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à Téhéran. 
PHOTO: AP , JPOST

Si la Turquie et l'Iran "renforcent leur unité, ils surmonteront de sérieuses menaces et créeront ainsi de grandes opportunités pour leurs nations", estime Ahmadinejad.
Selon lui, il est également impensable d'empêcher certains pays de disposer de "l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", alors que "d'autres régimes illégaux s'en sont dotés depuis longtemps".

Erdogan, lui, avait dénoncé la veille dans The Guardian "l'hypocrisie" des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Des Etats qui veulent sanctionner l'Iran alors qu'eux-mêmes utilisent leur arsenal nucléaire à des fins militaires, affirme le Premier ministre turc.

Erdogan a également déclaré que les pays occidentaux se préparent à mener une attaque "insensée" contre l'Iran au lieu de procéder à des sanctions ou à des négociations. "D'un côté vous affirmez vouloir la paix et de l'autre vous vous préparez à détruire un Etat qui a plus de 10 000 ans d'histoire. Ce n'est pas sérieux", a t-il poursuivi.

Mahmoud Ahmadinejad a annoncé mardi que son pays persisterait dans son programme nucléaire. Il s'agit de sa première déclaration depuis la proposition de l'ONU visant à apaiser les tensions avec l'Occident - notamment en sous-traitant l'enrichissement d'une partie de son stock d'uranium en Russie. L'Iran devrait répondre à la proposition onusienne d'ici vendredi.

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 04:14

Une Katioucha tirée contre la Galilée

[Mardi 27/10/2009 21:58]

 

Qui a provoqué Israël mardi soir en tirant une roquette Katioucha contre la Galilée quelques heures après la visite du ministre de la Défense dans la région ? Une roquette Grad de 107 mm a explosé vers 19:00 dans la région d’Etsba HaGalil (le doigt de la Galilée), sans prévenir puisque la sirène ne fonctionne pas en temps d’accalmie dans le nord. L’explosion du projectile a provoqué un incendie qui s’est propagé dans des ronces, un champs et une forêt. Deux équipes de pompiers de Kiryat Shmona essaient de maîtriser les flammes. Fort heureusement personne n’a été blessé.

De source sécuritaire libanaise on a indiqué que la roquette avait été tirée depuis le village de Houla dans le Sud Liban. C’est dans cette région que le Hezbollah a affirmé il y a huit jours avoir découvert des câbles d’écoute servant Israël. Cependant, en Israël on ne pense pas que l’organisation terroriste chiite libanaise soit responsable du tir de la Katioucha. On suppose qu’il s’agirait plutôt d’une petite organisation palestinienne. Des hommes de la FINUL se rendront à Houla pour enquêter sur les circonstances de l’attaque. Quant à l’Etat juif, il a porté plainte contre la violation du cessez-le-feu.

Tsahal a riposté en tirant quinze obus de mortiers contre le Liban Sud. Les responsables des communautés du Nord se sont félicités de la retenue de Tsahal. L’un d’eux a déclaré : « Ce tir est inquiétant, mais il semble que quelqu’un nous cherche. Je pense que Tsahal réagit de la meilleure façon en évitant des représailles risquant d’entraîner une guerre. Ce tir rappelle au gouvernement que le front nord existe encore et que nous avons besoin de tous les budgets qui reviennent aux résidents du nord. »

Plus tôt lundi, le ministre de la Défense Ehoud Barak se trouvait justement à la frontière du Liban. « Nous n’avons pas que des amis autour de nous, mais également des ennemis. Nous développons sans arrêt nos systèmes de défense et à chaque fois que cela sera nécessaire nous combattrons. Nous n’avons cessé de lutter depuis la guerre de l’Indépendance jusqu’à l’opération Plomb durci. Israël n’hésite pas et fait tout pour atteindre la paix. Mais au Proche-Orient, il est impossible de faire la paix sans avoir l’armée la plus forte de la région. Lorsque la main gauche ouvre la porte et cherche la paix, la main droite garde le doigt sur la gâchette, prête à intervenir à tout moment », a déclaré le leader du parti travailliste.

En septembre, deux Katiouchas de 122 mm de diamètre, se sont abattues dans des zones inhabitées en Galilée. Le 21 février deux roquettes ont atterri à proximité d’une maison dans une communauté de Galilée, blessant légèrement trois personnes et endommageant l’habitation.

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 17:53





 

 

À l’heure où l’Iran fait la une de l’actualité et où l’inquiétude, face aux prétentions nucléaires de Mahmoud Ahmadinejad se fait grandissante à travers le monde, le Comité Directeur du CRIF, en présence du président Richard Prasquier, a reçu le 26 octobre 2009, Bruno Tertrais, maître de conférences à la Fondation pour la Recherche Stratégique et grand spécialiste de l’Iran.

Pour Bruno Tertrais, une chose est sûre : « La bombe que le régime actuel se prépare à posséder n’est pas la même que celle qu’avait chercher à acquérir le shah ». L’Histoire, affirme-t-il, nous enseigne deux choses : 1/ Tous les pays qui ont énormément investi pour disposer de la bombe, l’ont finalement possédée. On peut donc considérer que si l’Iran, à ce stade, arrête son programme, cela serait une première historique 2/ Quand un gouvernement est en grande difficulté, que des troubles agitent le pays et qu’il est engagé dans un programme nucléaire, il protège ce dernier et se trouve dans l’incapacité de prendre des décisions cruciales. Telle est aujourd’hui la situation de l’Iran. D’où le pessimisme vérifié de Bruno Tertrais qui ajoute que dans les débats en cours avec les Occidentaux, les deux parties sont sur la défensive. Pour lui, l’offre occidentale sera refusée de manière diplomatique.

Pour la clarté du débat, Bruno Tertrais a donné des chiffres. Ainsi, a-t-il révélé, l’Iran dispose actuellement d’environ 1900 kilos d’uranium faiblement enrichi (5%). Or, le petit réacteur à vocation médicale installé à Téhéran est pratiquement inutilisable faute de combustible. La proposition occidentale est la suivante : faire sortir d’Iran la majeure partie du stock d’uranium faiblement enrichi (1200 kilos), le transférer en Russie puis l’acheminer en France où il serait converti en combustible avant d’être retourné en Iran. Dans ce scénario, il serait très difficile pour l’Iran, de repartir dans sa course à l’enrichissement. Bruno Tertrais fait par ailleurs remarquer qu’il existe des filières parallèles de fabrication d’une bombe atomique comme l’utilisation du plutonium. Il note enfin que l’Iran s’est doté de familles de missiles balistiques et que, grâce à l’aide technique de la Corée du Nord et de la Russie, ses progrès dans ce domaine, ont été rapides.

Une série de questions posées par l’auditoire après l’exposé liminaire du conférencier, a permis d’aborder les questions les plus diverses : la position des pays arabes, notamment de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats, d’Oman et du Bahrein, le rôle de l’A.E.I.A. et de Mohamed El Baradeï, l’éventualité d’une intervention militaire ( « Les Israéliens sont créatifs et inventifs, mais je pense que Nétanyahou n’a pas le doigt sur la gâchette »), le poids des sanctions économiques (« Cela met trop de temps pour être efficace ».

Comment se fait-il qu’un pays en difficulté économique comme l’Iran puisse mettre sur pied un tel programme nucléaire nécessairement coûteux ? Réponse étonnante : « Le nucléaire n’est pas si cher que cela. Pour cent millions de dollars, on peut aujourd’hui acquérir la plupart des ingrédients nécessaires à la fabrication d’une bombe ».

Alors, quelle fourchette pour que l’Iran, si rien ne vient entraver la marche effrayante de ce pays, dispose de la bombe ? Réponse de Bruno Tertrais: 2010-2015. 

Photo (Bruno Tertrais) : D.R.

Source : http://www.crif.org/    27/10/2009 
Partager cet article
Repost0
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 17:19


Comment nous pouvons gagner en Afghanistan


  2 ème PARTIE :

Par Max Boot

 

Traduit de l’anglais par Gilles Raphel

Pouraschkel.over-blog.com et lessakele.over-blog.fr

1ère partie : 
http://aschkel.over-blog.com/article-comment-nous-pouvons-gagner-en-afghanistan-gal-mcchrystal-1-2-38292111.html 




Cette présentation de la doctrine de Mc Chrystal nous semble très précise et parfaitement pertinente. Elle nous aide à mieux comprendre le fil de l’information au sujet de la guerre en Afghanistan,  à mieux entendre le rôle et la place de nos troupes là-bas.

Il est vrai qu’à la lecture de l’actualité, encore 8 soldats US tués ce jour, nous avons des réticences à envisager dans le court terme l’entière doctrine de contre-insurrection même si nous savons qu’elle est nécessaire et que, devant l’horreur, surtout devant l’horreur, l’analyse à froid est sensiblement supérieure à la réaction immédiate.

Nous ne partageons pas deux points dans l’analyse de Boot :

Le premier concerne l’approche semble-t-il lente de la doctrine de contre-insurrection par les troupes alliées des US. Les informations qui nous reviennent d’Afghanistan nous disent au contraire que la technique de guerre essentiellement de contre-terrorisme menée jusqu’à là par l’US Army n’était pas partagée, loin s’en faut, par les troupes alliées. Tout comme ce que fut le cas en Irak durant de trop nombreuses années.

Le second porte sur la lutte que mène Israël contre les groupes terroriste du hezbollah et du hamas,  Tsahal n’étant pas présente à Gaza ni au sud Liban, on voit mal comment une technique de contre-insurrection pourrait être mise en œuvre. 

Enfin,  nous ne pouvons que rendre hommage à Mc Chrystal et à l’ensemble des troupes présentes en Afghanistan. Les gars se battent et sont trop souvent tués en terre étrangère pour que nos valeurs intemporelles de liberté et de démocratie brillent à la face du monde. Qu’ils soient du fond de notre cœur remerciés. Nous prions pour eux et pour la victoire finale.

Gilles RAPHEL.


********************************

Pendant ce temps, une Combined Joint Interagency Task Force est mis en place pour «transformer l’approche carcérale et proposer les opérations de corrections dans ce cadre », de manière identique celle effectuée en Irak après le scandale d'Abou Ghraib en 2004. C'est une nécessité en retard en Afghanistan où les Etats-Unis détiennent uniquement 600 détenus de Bagram contre 24.000 en Irak au moment le plus fort. Le gouvernement afghan détient plus de 2500 insurgés dans ses propres prisons, mais elles sont si mal gérées que, comme le note le rapport de Mc Chrystal, « les islamistes endurcis » sont autorisés à «radicaliser et endoctriner les petits délinquants. Les insurgés utilisent effectivement les prisons comme un refuge et une base.»

Cette constatation donne à réfléchir sur le fait 
«il y a plus d'insurgés au mètre carré dans les établissements pénitentiaires que partout ailleurs en Afghanistan »et que « plusieurs de ces installations nationales sont totalement sous le contrôle des taliban. » La nouvelle force de détention, placée sous le commandement du Vice-amiral américain Robert Harward, sera chargée de la formation des gardiens de prison afghans et l'application "de bonnes techniques de gestion des services correctionnels et de la règle des principes de droit dans tous les systèmes de détention en Afghanistan." . Ces techniques, développées en Irak, comprendront la séparation des « insurgés endurcis d’avec les combattants de bas niveau » et permettra aux enseignants islamiques modérés de « dé-radicaliser » les rebelles capturés tout en leur donnant une formation professionnelle afin qu'ils puissent trouver un emploi après leur libération.

Une priorité urgente est de faire mieux dans les 
«communications stratégiques»autrement dit dans la propagande. Le rapport note que le gouvernement de l'Afghanistan et la communauté internationale «ont besoin d'arracher l'initiatived'information" de l'insurrection qui est devenu maîtresse pour exploiter les faux pas de la coalition comme les erreurs de tir tout en n'étant pas tenue de rendre compte au public de ses propres excès brutaux. Contrairement aux opérations de détention ou de formation cette responsabilité ne dépendra pas exclusivement d’une nouvelle organisation. L'évaluation estime que la communication stratégique devrait être « une partie intégrante et pleinement ancrée dans l'élaboration des politiques, des processus de planification et de l'exécution des opérations. »

La modification des diagrammes d'organisation est relativement facile. Tout comme le redéploiement des troupes des zones rurales peu peuplées vers les zones où la population est concentrée, un autre pilier de 
«l’approche populationnelle » de la contre-insurrection. Beaucoup plus difficile sera l'évolution des mentalités, en particulier celles des alliés des américains qui ont peu de familiarité avec ce concept ou une faible approche de ce type de pratiques intensives de contre-insurrection que les forces américaines ont appris à utiliser en Irak.

Plus difficile encore sera d'améliorer la qualité de la gouvernance afghane, afin que, selon les termes du rapport de Mc Chrystal 
« un gouvernement afghan plus fort... sera considéré par le peuple afghan comme travaillant pour son intérêt ».L'élection présidentielle qui s'est déroulée le 20 Août 2009, a été entachée par une fraude massive ce qui ne rend pas la tâche plus facile, mais pas impossible non plus. Même si l'actuel président, Hamid Karzai, émerge finalement victorieux, cela ne signifie pas que le peuple afghan devra rester à l’écart de son  gouvernement. Karzaï reste assez populaire, surtout dans les zones pachtounes où l'insurrection s’est fondée, il aurait probablement été gagant lors d’une élection tout à fait propre, bien qu'il pourrait ne pas avoir obtenu les 50 pour cent nécessaires pour éviter un second tour.

Pour finir,  les forces de l'OTAN devront travailler avec les Nations Unies, diverses organisations non gouvernementales et agences gouvernementales civiles telles que le Département d'État pour lutter contre la corruption, améliorer la prestation des services de base comme l'eau potable, les voies de communication, l'électricité, l'éducation, et un système juridique qui fonctionne. En fin de compte, le peuple de l'Afghanistan jugera de la qualité de son gouvernement en ce qu'il produit et non comment il a été mis en place. En outre, aux fins de l'effort global dans le pays, le gouvernement afghan ne nécessite pas d'être parfait, il n'a besoin que d'être meilleur que le 
« gouvernement de l’ombre » des talibans.

_____________


En essayant de réaliser ces tâches, Mc Chrystal sera confronté à un défi auquel le commandement américain en Irak n’est pas soumis à un même niveau vis-à-vis de la porosité transfrontalière. Elle a permis de faciliter la réussite des insurgés tant dans la lutte des moudjahidines contre les Russes dans les années 1980 que dans la lutte des Vietcong contre les Français dans les années 1950 et contre les Américains dans les années 1960, elle est capable de mettre en place en toute sécurité des sanctuaires de recrutement, formation, et l'équipement. Il s’agit d’un problème mineur mais significatif en Irak où les insurgés continuent de recevoir le soutien de la Syrie et l'Iran. Le problème est beaucoup plus aigu en Afghanistan qui partage une frontière poreuse de 1.600 miles avec le Pakistan. Comme le note le rapport d'évaluation : 
«l'insurrection en Afghanistan est clairement soutenue par le Pakistan. Les principaux cadres dirigeants des insurgés afghans sont basés au Pakistan, sont liés à Al Qaïda et d'autres groupes extrémistes violents et seraient aidés par des éléments du service de renseignement pakistanais, l'ISI.»

Certains ont suggéré que la participation du Pakistan donnerait une issue favorable en Afghanistan à long terme. Mon collègue du Council on Foreign Relations (CFR) Daniel Markey, ancien responsable du département d'Etat, a écrit: «Aussi longtemps que les zones tribales du Pakistan sont en plein bouleversement la mission de bâtir un Afghanistan nouveau, démocratique et stable ne peut pas réussir." Mc Chrystal est en désaccord. Il écrit que « l'Afghanistan ne nécessite la coopération du Pakistan contre l‘insurrection et l'action violente »et il note de plus que l'insurrection « en Afghanistan est majoritairement afghane ». Il porte l'espoir que par l'application des principes de base de la contre-insurrection en Afghanistan, le gouvernement afghan et ses partenaires de la coalition peuvent reprendre le contrôle de son territoire.


_____________


Il aurait pu ajouter, mais n'a pas fait, que ceux qui disent que le Pakistan est le "
vrai problème" ne proposent pas la moindre idée sur la façon d'améliorer la situation au Pakistan si nous quittons l’Afghanistan. Un recul américain d’Afghanistan (dans le cadre d’une mise en place d’une stratégie essentiellement contre-terroriste) ne ferait qu'encourager le Pakistan à revenir à son ancienne stratégie consistant à s'allier avec des groupes djihadistes parce qu'il serait convaincu que le partenariat avec les Etats-Unis n'est pas fiable. Les Etats-Unis pourraient ainsi perdre leurs accès aux bases en Afghanistan qui servent à cibler les terroristes au Pakistan.

_____________


Le problème le plus pressant pour Mc Chrystal ne réside pas en Afghanistan ni au Pakistan, mais à l'intérieur des États-Unis. Pour mener à bien sa stratégie Mc Chrystal doit avoir plus de ressources, surtout plus de troupes. Dans son évaluation, il écrit : 
«Les ressources ne feront pas gagner pas cette guerre, mais un sous-financement pourrait la faire perdre. » L’effort de guerre de l'OTAN a en fait été sous-financé depuis des années « dans le cadre d’un fonctionnement de type culture de la pauvreté», comme le dit Mc Chrystal. Cela a rendu impossible de mener des opérations de contre-insurrection classiques parce qu’elles nécessitent généralement un ratio d'environ 1 membre de contre-insurrection pour 50 civils. Compte tenu d’une population afghane s’élevant à 30 millions, 600.000 contre-insurgés seraient nécessaires. À l'heure actuelle, le total est d'environ 270.000 (170.000 Afghans, 64.000 Américains et 35.000 d'autres nations). La planification des forces réelles, cependant, est trop complexe pour être réduite à un simple calcul de quota. Les caractéristiques locales particulières doivent être prises en compte, comme le fait que l'insurrection est largement confinée aux Pachtounes, un groupe ethnique qui compose 42 pour cent de la population.

Mc Chrystal et son équipe ont élaboré une série de recommandations sur le niveau des troupes supplémentaires. Les analystes militaires respectés et Kimberly Frederick Kagan, qui ont été consultés par Mc Chrystal, ont achevé leur propre analyse qui suggère un besoin de 40.000 à 45.000 soldats supplémentaires, nécessitant d’être concentrés dans l'est et le sud de l'Afghanistan. Un tel nombre représente apparemment la limite supérieure de ce que Mc Chrystal a recommandé mais à la guerre il est toujours préférable d'avoir trop de troupes que trop peu.

Trop peu, toutefois, est ce qu'il risque d’arriver. Après s'être engagé à plusieurs reprises sur le fait qu'il allait 
«faire de la lutte contre Al-Qaida et les Taliban la priorité absolue » le Président Obama semblait avoir reculé début septembre. Avec un nombre croissant de victimes et un soutien public en baisse, il a retardé l'action suivant l'évaluation initiale de Mc Chrystal et a dit au général de ne pas transmettre sa demande des ressources nécessaires jusqu'à ce qu'une nouvelle réflexion stratégique ait été achevée. Cet examen est arrivé six mois après le dernier examen de l'administration achevé en mars qui a conduit à l'envoi de 21.000 soldats en Afghanistan dans le cadre de ce qu'Obama décrit comme une"stratégie globale pour l'Afghanistan et le Pakistan."

Ceux qui s'opposent à l'envoi de troupes supplémentaires suggèrent que tenter de combattre et gagner dans le supposé 
«cimetière des empires» est une entreprise sans espoir. Les sceptiques affirment que l'Afghanistan est tellement rétrograde, féodal et combattant qu'aucune armée étrangère n'a de chance de l'emporter, qu’elle que soit la stratégie qu'elle utilise. Certains vont même jusqu'à affirmer que l'Afghanistan n'est pas un «vrai» pays, qu'il a toujours été gouverné par les seigneurs de guerre féodaux et que la guerre brutale est son état naturel. Il s'agit d'une mauvaise lecture brute de l'histoire. Il est certainement vrai que l'Afghanistan est organisé en une société tribale et qu'il a toujours été assez décentralisé. Mais il est aussi un Etat depuis le 18ème siècle (depuis plus longtemps que l'Allemagne et l'Italie) et a été gouverné par des souverains puissants tels que Dost Mohammad, qui a régné de 1826 à 1863.

L'Afghanistan a fait des progrès sociaux, politiques et économiques considérables durant le long règne de Mohammad Zahir Shah, de 1933 à 1973. Le pays était en réalité relativement paisible et prospère avant un coup d'Etat marxiste en 1978, suivi de l’invasion soviétique l’année suivante, qui a déclenché la tourmente toujours existante. Quiconque a lu 
 (les Cerfs volants de Kaboul, ndlr), le roman à succès de Khaled Hosseini de 2003 sur la vie à Kaboul avant et après l'invasion soviétique et le triomphe du régime taliban, sait que l'Afghanistan n'a pas toujours été aussi instable et violent qu'il ne l’est aujourd'hui.

Mais n'est-ce pas vrai que les Afghans ont toujours rejeté toute intervention militaire venue de l'extérieur ? Les deux exemples les plus fréquemment cités à l'appui de cette proposition sont celui des Britanniques au 19ème siècle et celui des Russes dans les années 1980. Cette histoire sélective omet commodément le succès militaire dont ont bénéficié les anciens vainqueurs, d'Alexandre le Grand au 4ème siècle avant le temps présent à Babur (le fondateur de l'Empire mongol) au 16ème siècle. En tout cas, ni les Britanniques ni les Russes n’avaient employé des tactiques de contre-insurrection appropriée. Les Britanniques ont occupé brièvement Kaboul, à deux reprises (1839 et 1879), puis se sont retirés et ont transformé l'Afghanistan en une zone tampon entre l'Empire russe et le leur. Dans les années 1980, les Russes ont employé la politique de la terre brûlée, tuant un grand nombre de civils et retournant une grande partie du pays contre eux.

Aucun empire n’a eu le soutien populaire de son côté comme l’ont les forces étrangères aujourd'hui. Selon de récents sondages, seulement 4 pour cent des Afghans expriment le désir de voir les talibans revenir au pouvoir. Soixante-deux pour cent ont une impression positive des États-Unis et 82 pour cent ont une opinion favorable de notre action auprès l'armée nationale afghane. Le rapport d’évaluation initiale de Mc Chrystal cite le ministre de la Défense afghan, Abdul Rahim Wardak: 
«Les Afghans ne vous ont jamais vus comme des occupants même si cela a été le principal objet de la campagne de propagande de l'ennemi. Contrairement aux Russes, qui ont imposé un gouvernement avec une idéologie étrangère, vous nous avez permis de rédiger une constitution démocratique et de choisir notre propre gouvernement. Contrairement aux Russes, qui ont détruit notre pays, vous êtes venu le reconstruire. » C'est une idée communément répandue, malgré la perception populaire, que les Afghans sont par nature xénophobes. Les forces étrangères seraient plus populaires encore si elles faisaient plus pour repousser les talibans et rétablir la loi et l'ordre.

Peut-être, malgré tout, les sceptiques ont raison, peut-être qu'il est impossible de déployer une stratégie de contre-insurrection réussie en Afghanistan. Mais il est difficile de savoir pourquoi l'Afghanistan serait plus particulièrement résistant à des méthodes et des tactiques qui ont réussi dans des pays aussi différents que la Malaisie, le Salvador et l'Irak. En effet, après une étude de 66 insurrections du 20ème siècle où une puissance étrangère avait engagé des ressources importantes dans la lutte, des politologues Andrew J. Enterline et Joseph Magagnoli ont constaté que les stratégies axées sur la population ont réussi 75 pour cent des fois (dont 66 pour cent durant la période depuis 1945). Les chances existent pour que cette stratégie réussisse en Afghanistan aussi, mais nous ne le saurons pas avec certitude tant nous ne l’essaierons pas et nous ne l'avons pas encore essayée.

Ce que nous avons essayé est l'autre stratégie, la stratégie de lutte contre le terrorisme et elle a été prise en défaut. Cela ne doit pas être une surprise car il est difficile de trouver un exemple où le contre-terrorisme pur a battu un groupe déterminé ou un groupe terroriste de guérilla. C'est la stratégie qu’Israël a utilisée contre le Hamas et le Hezbollah. Le résultat est que le Hamas contrôle Gaza et le Hezbollah contrôle le sud du Liban. C'est la stratégie que les Etats-Unis ont employé en Somalie depuis que nos forces se sont retirées en 1994. Le résultat est que le pays est totalement chaotique et sans loi et un groupe fondamentaliste islamique appelé le Shabab, qui a des liens étroits avec Al-Qaïda, gagne en puissance. De façon plus pertinente, c’est également la stratégie que des Etats-Unis ont utilisé pendant des années en Afghanistan et au Pakistan. Le résultat est que les talibans contrôlent les zones tribales du Pakistan et étendent leur influence dans de larges zones de l'Afghanistan.

Le Vice Président Biden semble penser que quelques tirs de longue portée pourront prévenir que des sanctuaires terroristes ne fassent leur apparition en Afghanistan. Le Général Mc Chrystal, qui connait une chose ou deux au sujet du contre-terrorisme, a conclu le contraire. Quel homme, nous demandons-nous, sera entendu par le Président ? Il ne faudrait pas décider trop tard, parce que, comme Mc Chrystal l’écrit: 
«Le manque d'initiative fera inverser l'élan des insurgés dans le court terme (12 prochains mois)…les risques d'un tel résultat sont que vaincre l'insurrection ne sera plus possible»  avec pour conséquence que les États-Unis se trouveraient dans la situation d'une défaite dévastatrice et inutile au sein d’un conflit que le président Obama a lui-même décrit comme une «guerre de nécessité».

 

 

 

 

 


Max Boot est Senior Fellow au National Security Studies du Council on Foreign Relations et auteur de War Made New: La technologie, la guerre et le cours de l'Histoire, de 1500 à aujourd'hui.

© 2009 Commentaire Inchttps://www.commentarymagazine.com/viewarticle.cfm/special-preview--how-we-can-win-in-afghanistan-15257?page=all
 
 
Partager cet article
Repost0
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 16:16

Comment nous pouvons gagner en Afghanistan


1 ère PARTIE :

Par Max Boot

 

Traduit de l’anglais par Gilles Raphel

Pour : aschkel.over-blog.com et lessakele.over-blog.fr

 

 

Cette présentation de la doctrine de Mc Chrystal nous semble très précise et parfaitement pertinente. Elle nous aide à mieux comprendre le fil de l’information au sujet de la guerre en Afghanistan,  à mieux entendre le rôle et la place de nos troupes là-bas.

Il est vrai qu’à la lecture de l’actualité, encore 8 soldats US tués ce jour, nous avons des réticences à envisager dans le court terme l’entière doctrine de contre-insurrection même si nous savons qu’elle est nécessaire et que, devant l’horreur, surtout devant l’horreur, l’analyse à froid est sensiblement supérieure à la réaction immédiate.

Nous ne partageons pas deux points dans l’analyse de Boot :

Le premier concerne l’approche semble-t-il lente de la doctrine de contre-insurrection par les troupes alliées des US. Les informations qui nous reviennent d’Afghanistan nous disent au contraire que la technique de guerre essentiellement de contre-terrorisme menée jusqu’à là par l’US Army n’était pas partagée, loin s’en faut, par les troupes alliées. Tout comme ce que fut le cas en Irak durant de trop nombreuses années.

Le second porte sur la lutte que mène Israël contre les groupes terroriste du hezbollah et du hamas,  Tsahal n’étant pas présente à Gaza ni au sud Liban, on voit mal comment une technique de contre-insurrection pourrait être mise en œuvre.

 

Enfin,  nous ne pouvons que rendre hommage à Mc Chrystal et à l’ensemble des troupes présentes en Afghanistan. Les gars se battent et sont trop souvent tués en terre étrangère pour que nos valeurs intemporelles de liberté et de démocratie brillent à la face du monde. Qu’ils soient du fond de notre cœur remerciés. Nous prions pour eux et pour la victoire finale.

Gilles RAPHEL 


***************************************



Cette décennie, les termes contre-terrorisme et contre-insurrection  sont devenus monnaie courante dans le sillage du 11 Septembre, de l'invasion de l'Afghanistan et de la guerre en Irak. À l'oreille d'un profane ils peuvent sembler synonymes surtout du fait de notre habitude d'étiqueter tous les insurgés comme des terroristes. Mais pour les militaires professionnels ce sont deux concepts très différents. Le contre–terrorisme se réfère à des opérations qui emploient un nombre réduit de forces spéciales ainsi que des hautes technologies telles que les drones Predator et les missiles de croisière. Ces opérations sont destinées à capturer ou tuer un petit nombre de "cibles de grande valeur". La contre-insurrection, connue sous l’acronyme COIN dans l'argot militaire est beaucoup plus ambitieuse. Selon la doctrine officielle de l'armée, la COIN se réfère aux « actions militaires, paramilitaires, politiques, économiques, psychologiques et civiques prises par un gouvernement pour vaincre l'insurrection ».  Cette approche combinée exige généralement un engagement substantiel de troupes au sol sur une durée  prolongée.

Lorsque le général Stanley Mc Chrystal a été nommé le 11 mai de cette année en tant que commandant américain et de l’OTAN  en Afghanistan il n'était pas du tout certain que l'approche qu'il emploierait. Sa formation était presque entièrement orientée vers le contre-terrorisme. Il avait été chef du Commandement conjoint des opérations spéciales (comprenant des unités d'élite telles que la Force Delta de l'Armée et la Navy SEALs) quand elles menaient des raids audacieux pour capturer Saddam Hussein et tuer Abou Moussab al-Zarqaoui, le chef d'Al-Qaïda en Irak. S'il avait décidé de suivre la même approche en Afghanistan il aurait eu le soutien du Vice Président Joe Biden et de nombreux démocrates au Congrès qui privilégient cette unique stratégie de lutte  contre le terrorisme pour combattre Al-Qaeda et qui veulent réduire le nombre de soldats américains à un niveau minimum.

Mais ce n'est pas ce que Mc Chrystal a choisi de faire. Il a décidé, comme il le dit dans une 
«évaluation provisoire» datée du 30 août et publiée par Bob Woodward dans le Washington Post que «le succès exige une campagne de contre-insurrection (COIN)». Une lecture attentive de ce document qui était destiné au Pentagone et à la Maison Blanche ainsi que les «orientations de contre-insurrection»  rédigées à sa demande à la même époque et destinées à ses propres troupes, ouvrent une fenêtre sur sa pensée. Il démontre pourquoi une campagne anti-insurrectionnelle est nécessaire, comment elle doit être effectuée et pourquoi la voie d’action uniquement portée sur le contre-terrorisme et favorisée par de nombreux stratèges amateurs militaires est peu susceptible de réussir.

_____________

Le choix contre une approche contre-terrorisme en Afghanistan est énoncé plus clairement dans l'orientation anti-insurrectionnelle. Le propos de Mc Chrystal est d'expliquer pourquoi des opérations militaires traditionnelles ne peuvent vaincre l'insurrection en Afghanistan mais les mêmes arguments s'appliquent à la lutte contre le terrorisme en général qui en n’est qu’une version moins prétentieuse, de même que l'armée américaine ne peut vaincre une insurrection simplement en tuant des insurgés.

Mc Chrystal écrit que les chiffres ne s'additionnent pas:

Du point de vue conventionnel, l'assassinat de deux insurgés dans un groupe de dix en laisse huit autres: 10 - 2 = 8. Du point de vue des insurgés, ces deux morts en appellent de nombreux autres qui voudront probablement les venger. Si les pertes civiles se sont produites, ce nombre sera beaucoup plus élevé. Par conséquent, la mort de deux insurgés crée plus de combattants : 10 moins 2 est égal à 20 (ou plus) plutôt que 8.

Il poursuit en notant que l’approche par « l’érosion naturelle » 
(pari basé sur la lassitude de l’ennemi à cause de ses pertes, ndlr) a été employée en Afghanistan au cours des huit dernières années avec un nombre relativement faible de forces américaines et leurs alliés de l'OTAN. Pourtant, écrit-il, «huit années d'opérations réussies individuellement ont abouti à plus de violence ». Il poursuit:«Cela ne veut pas dire que nous devrions éviter un combat, mais pour gagner nous devons faire beaucoup plus que simplement tuer ou de capturer des insurgés ».
Que doivent alors faire les forces de la coalition ?

 

Réponse de Mc Chrystal :

« Une véritable opération offensive de contre-insurrection est tournée contre l'insurgé mais aussi ne peut se permettre de perdre le contrôle de la population. Nous devons concevoir des opérations offensives pas uniquement destinées à l’encontre des combattants mais aussi pour gagner la confiance et le soutien du peuple tout en repoussant l'influence et l'accès aux insurgés. »

« Les points d'orientation de contre-insurrection font que les armes et les missiles peuvent souvent rendre plus difficile le fait de gagner «la confiance et de soutien ».

 

Une anecdote  le souligne:

« Une patrouille de l’ISAF (International Security Assistance Force) traversait une ville à une vitesse élevée forçant ainsi la circulation sur la route. Plusieurs piétons et autres véhicules ont été repoussés hors de la voie. Un véhicule s'approche de la patrouille dans le flux de la circulation. L'artilleur ouvre le tir, touche le véhicule qui prend feu. Pendant que la patrouille de l'ISAF démarre en trombe les Afghans se pressent autour de la voiture. Combien cette patrouille a créé d’insurgés ce jour-là ? »

 


À titre d'exemple d’action 
"vouée à l'échec" dans l’utilisation de la force Mc Chrystal aurait tout aussi bien pu choisir un exemple impliquant un drone Predator, le tir d'un missile Hellfire ou un F-16 largant une bombe de 500 livres, ce type d’attaques qui provoque souvent des dégâts «collatéraux considérables» et que, si l'approche uniquement contre-terroriste était adoptée, serait devenu la pièce maîtresse de notre stratégie.

Mc Chrystal conseille à ses troupes de prendre une voie différente, de 
«se lier àla population», de «collaborer avec les FSNA (forces afghanes de sécurité nationale) à tous les échelons», de «renforcer les capacités de gouvernance et dereddition de comptes ». Il demande instamment aux troupes de la coalition d'être«une force positive dans la collectivité, de protéger les personnes contre le risque de blessure, de favoriser la stabilité. D’utiliser des initiatives économiques locales pour accroître l'emploi et de donner aux jeunes hommes d’autres choix que l'insurrection ».

Cela signifie de mettre moins l'accent sur l'utilisation de la force mais aussi sur les mesures de 
" protection des forces" (comme les gilets pare-balles et les véhicules lourdement blindés) qui écartent les forces de sécurité de la population. Comme un exemple de ce qu'il attend Mc Chrystal cite une anecdote impliquant une"unité de l’ISAF travaillant en partenariat avec une compagnie afghane", qui«participaient à une grande shura » [conseil tribal] dans un village autrefois hostile. Au cours de la shura, à laquelle a participé «presque toute la population du village» écrit-il «deux insurgés ont commencé à tirer des coups de feu contre l'un des postes d'observation de l'unité ». Le sergent en charge du poste a riposté mais il a choisi de ne pas « réagir de façon excessive » pour ne pas ruiner la réunion.« Ultérieurement » conclut cet exemple « les anciens du village ont trouvé les deux militants et punis en conséquence. »

Bien qu’elle soit contre-intuitive pour un esprit militaire conventionnel cette attitude n'est guère nouvelle à quiconque connaît l'histoire de la contre-insurrection. Les conseils de Mc Chrystal de se lier à la population et d'être modéré dans l'utilisation de la puissance de feu ont été employés lors de la contre-insurrection réussie de l'armée américaine aux Philippines au tournant du 20e siècle, par les Britanniques en Malaisie dans les années 1950 et Irlande du Nord des années 1970 aux années 1990 jusqu'à, plus récemment, par les Américains en Irak. En revanche, les stratégies de contre-insurrection qui s'appuient sur la puissance de feu ont généralement échoué, si l’on se réfère aux Français en Algérie, aux États-Unis au Vietnam ou aux Russes en Afghanistan.

Le risque de l'approche contre-insurrectionnelle qui contribue à expliquer pourquoi il n'a pas été adopté jusqu'à présent en Afghanistan ou en Irak jusqu'en 2007 est que, dans le court terme, il se traduit par plus de pertes pour les forces de la coalition. Placer des troupes au sein des populations et limiter leur volonté de puissance de feu les rend plus vulnérables au premier abord que si elles étaient contraintes dans des bases fortifiées et ne s'aventuraient que dans des convois lourdement blindés. Mais sur le long terme, comme le montre l'expérience d'Irak, faire circuler des troupes hors de leurs bases protégées est le plus sûr moyen de pacifier le pays et de faire baisser les pertes, tant pour les civils que les forces de sécurité.

_____________


Malheureusement, la force de l'OTAN que Mc Chrystal commande maintenant, l’ISAF, n’a pas été capable de mener à bien les fondements de la politique de contre-insurrection par un manque de volonté et un manque de ressources. Au lieu de cela, elle a combiné des stratégies classiques et de contre-terrorisme de façon mal coordonnée et dans un méli-mélo incohérent. L’évaluation initiale de Mc Chrystal qualifie l'ISAF de 
« mal configurée. . . inexpérimentée dans les langues et les cultures locales et aux prises avec les défis inhérents à la guerre de lacoalition ».

Le résultat est alarmant:

« Préoccupés par la protection de nos propres forces, nous avons opéré d'une manière qui nous éloigne physiquement et psychologiquement des personnes que nous cherchons à protéger. En outre, nous courons le risque d'une défaite stratégique en poursuivant des victoires tactiques qui font des victimes civiles ou de dommages collatéraux inutiles. »

Pour œuvrer contre une situation « se dégradant » Mc Chrystal propose des changements majeurs dans la doctrine et l'organisation. Certains de ces changements organisationnels sont déjà en cours. Le plus important d'entre eux est la création d'un nouveau quartier général qui sera géré initialement par le Lieutenant général David Rodriguez, un ancien commandant de la 82e division aéroportée. La création de cette nouvelle strate de commandement est basée sur l'exemple de l'Irak, où en 2007, le général David Petraeus a été chargé de la politique globale et le Lieutenant-général Ray Odierno était en charge des opérations courantes.

En Afghanistan, il y a eu pas d'équivalent à Odierno et donc un manque notable de la cohérence et de la coordination dans les opérations. Par exemple, le rapport de Mc Chrystal note que des efforts de lutte contre les stupéfiants « n'ont pas été pleinement intégrés dans la campagne contre-insurrectionnelle. » C'est une tâche que Rodriguez, dont le siège sera pleinement opérationnel début de novembre, devra prendre en compte avec une série d'autres projets qui seront proposés dans un plan de campagne confidentiel et détaillé.

Une autre partie de la réorganisation en cours propose de consolider les efforts disparates de formation entrepris par de nombreuses nations en vertu d'une nouvelle organisation appelée Mission de formation de l'OTAN en Afghanistan, qui sera commandée par le Lieutenant-général américain William Caldwell. Elle à pour but d'accroître les forces de sécurité afghanes beaucoup plus rapidement faisant passer les troupes de l'armée de 92.000 à 240.000 hommes et la police nationale de 84.000 à 160.000. «Le renforcement et la restructuration des programmes de formation», prévoit de «créer une force de contre-insurrection effective dans court laps de temps ayant la capacité de mener des opérations avec une certaine efficience tout en étant étroitement associée aux forces de la coalition. C'est la stratégie de sortie définitive de l'OTAN que de créer des forces locales assez forte pour la police sur leur propre territoire avec une aide extérieure minimale. Cet objectif devient peu à peu une réalité en Irak, mais il est éloigné de plusieurs années dans sa réalisation en Afghanistan. ».

Max Boot est Senior Fellow au National Security Studies du Council on Foreign Relations et auteur de War Made New: La technologie, la guerre et le cours de l'Histoire, de 1500 à aujourd'hui.

© 2009 Commentaire Inchttps://www.commentarymagazine.com/viewarticle.cfm/special-preview--how-we-can-win-in-afghanistan-15257?page=all
  
Lire la 2è Partie : http://lessakele.over-blog.fr/article-comment-nous-pouvons-gagner-en-afghanistan-gnrl-mc-chrystal-2e-partie--38290797.html

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 05:16
Les Etats-Unis condamnent fermement les attentats de Bagdad
  2009-10-26 09:08:32  cri


http://french.cri.cn/ 


bah ! oui Condoléances !  

Le président américain, Barack Obama, a fermement condamné dimanche les attentats-suicides survenus plus tôt le même jour à Bagdad, la capitale irakienne, dans lesquels plus de 130 personnes ont été tuées et environ 500 autres blessées.

"Je condamne fermement ces attaques outrageuses contre le peuple irakien, et présente mes condoléances les plus sincères aux familles de ceux qui ont perdu la vie", a déclaré M. Obama dans un communiqué.

"Ces attentats ne visent rien d'autre que le meurtre d'hommes, de femmes et d'enfants innocents, et ils dévoilent l'abominable agenda destructif de ceux qui refusent au peuple irakien l'avenir qu'il mérite", indique le communiqué.

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a également condamné les attentats sanglants à Bagdad, estimant que "ces lâches attaques terroristes cherchent à faire obstacle au progrès impressionnant que l'Irak a réalisé vers la stabilité et l'indépendance".

"Ils (terroristes) ne réussiront pas", a pourtant affirmé la chef de la diplomatie américaine, ajoutant que les Etats-Unis "continueront à soutenir le peuple et le gouvernement irakiens dans leur lutte contre le terrorisme".

S'exprimant sur la chaîne de télévision américaine CBS, le sénateur John McCain s'est dit convaincu que les extrémistes irakiens cherchent à déclencher une violence sectaire dans le pays.

Un double attentat à la voiture piégée contre des bâtiments officiels en plein coeur de Bagdad a fait dimanche au moins 132 morts et plus de 500 blessés, une attaque que le gouvernement a imputée à Al-Qaïda et "ses alliés" pour torpiller les élections législatives prévues en janvier prochain.

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 05:11

Gillerman : « L’Iran est un danger, mais le Pakistan encore davantage ! »

[Lundi 26/10/2009 22:36]

 

L’ancien ambassadeur d’Israël à l’ONU, Dany Gillerman a pris la parole devant le Forum des Affaires à l’Université de Bar-Ilan. Il a averti « que le monde vivait actuellement dans la configuration la plus dangereuse qui fut depuis le déclenchement de la Première Guerre Mondiale », et que « le Pakistan était aujourd’hui le pays potentiellement le plus dangereux au monde ». Pour donner du poids à ses propos, il apporte un témoignage…détonant. Il affirme avoir eu des entretiens avec l’ancienne Présidente du Conseil du Pakistan, la défunte Benazir Bhutto, quinze jours avant l’attentat qui lui a coûté la vie, et qu’elle lui a avoué alors que « son pays avait probablement vendu les secrets de la fabrication de la bombe atomique au plus offrant, à la demande des responsables du programme nucléaire, dans l’espoir de récolter des avantages économiques pour le pays ». Elle-même disait avoir refusé ce « deal », mais elle se disait persuadée qu’après qu’elle eût quitté son poste de Premier ministre, de telles transactions s’étaient effectuées soit avec des organisations terroristes, soit avec des pays tels que l’Iran, la Syrie ou même la Libye. Gillerman ne nie pas le danger que représente l’Iran, mais « avec ses bombes atomiques déjà opérationnelles, son instabilité politique et la quantité d’organisations terroristes qui grouillent dans le pays, le Pakistan constitue une menace encore plus palpable et proche ». L’ancien ambassadeur rappelle que « deux actions terroristes qui ont marqué la planète, l’attentat du 11 septembre et l’assassinat de Daniel Pearl, ont été conçus au Pakistan, par une collaboration entre le pouvoir et des organisations terroristes ».


Partager cet article
Repost0
26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 21:08





Iran, en attendant la conclusion, la farce continue,

sur le site Informazione corretta.

http://www.informazionecorretta.com/main.php?mediaId=999920&sez=120&id=31719

 
La farce se poursuit, l'Iran continue de se moquer de la démocratie avec la bénédiction du président américain.

Il Folio, éditorial non signé



Traduit de l’italien par Gilles Raphel.

Pourhttp://aschkel.over-blog.com/ et http://lessakele.over-blog.fr/

L’Iran a officiellement demandé quelques jours de plus pour répondre. Une nouvelle fois. Mais tous, hier à Genève, ont compris le sens du recul des ayatollahs d’Iran. Téhéran une fois de plus se moque de la communauté internationale et, en particulier, du président américain Barack Obama. Après la France, la Russie et l'Amérique avaient signé le projet d'accord de l'ONU sur la gestion de l'uranium iranien – permettant de l’enrichir en Russie, sous le contrôle de l’Agence internationale de l'énergie atomique - les représentants des religieux islamiques à Téhéran ont de nouveau effectué une autre pirouette diplomatique, il en est ainsi depuis maintenant six ans : ils ont reculé lors d’une parution à la télévision d'Etat de Téhéran et, bien sûr, ont annoncé une contre proposition  ridicule – ils veulent maintenant pouvoir acheter de l'uranium enrichi à l'étranger (et conserver le leur, ndlr) – ce qui n’était pas le but poursuivi par les imbéciles Obama & Co. Les observations des gouvernements occidentaux, après l'optimisme déplacé de ces derniers jours, ont été unanimes : "déception", disaient-ils, "déception".

En fait, nous ne nous attendions pas à quelque chose de différent, nous sommes assaillis par la réalité du 11 Septembre,  ceux qui croyaient que les troubles du monde ont été totalement dus à l'attitude passée de l'Amérique arrogante et que l'aura magique du gentil et merveilleux Obama transformerait les gardiens de la révolution islamique en doux agneaux devraient enfin avoir compris que les ânes ne volent que dans les contes de fées.

Il y a un an, Obama a remporté les élections en promettant de l'équilibre dans la politique étrangère américaine, tel que lors de la réunion diplomatique avec les Iraniens hier, a échoué à Genève. Obama a reçu le Prix Nobel de la paix pour ce faire, un prix décerné en 2005 également à la tête de l'AIEA, Mohammed ElBaradei, lui qui, depuis plus d’une demi-décennie - sciemment ou non - est tourné en dérision par les Iraniens.

Obama a été contraint de compromis politiquement embarrassants pour en arriver à sa décision de Genève. Lors des manifestations à Téhéran cet été, il avait cherché pendant des jours à ne pas commenter la fraude électorale, la répression et le violent assassinat de Neda pour ne pas délégitimer le régime avec lequel il voulait désespérément parvenir à un accord.

 La Maison Blanche a fait valoir que le refus de l'Iran pousse maintenant à définir un consensus international en faveur de sanctions économiques. Traduction : les centrifugeuses nucléaires fonctionnent à pleine capacité, et nous avons perdu une nouvelle année.

 

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 20:33
Mashaal : "Seule la force décidera du sort de Jérusalem"
Par JPOST.FR 
26.10.09
http://fr.jpost.com/
 

Khaled Mashaal, dirigeant politique de la branche syrienne du Hamas, s'est exprimé dimanche soir, à la suite de la journée d'émeutes sur le mont du Temple. "Le sort de Jérusalem ne se décidera pas autour d'une table de négociations mais par la force", a-t-il déclaré.

Des jeunes arabes lançant des pierres au cours des émeutes avec la police israélienne dans la vieille ville de Jérusalem. 
PHOTO: AP , JPOST

"Les Israéliens veulent diviser la mosquée d'Al-Aksa, et ce n'est pas tout. Ils veulent que leurs cérémonies religieuses se tiennent dans la mosquée... avant de la démolir et d'y bâtir leur temple", affirme t-il.

Il a accusé Israël, par ailleurs, de vouloir traiter de la question de Jérusalem de manière unilatérale et de tout faire pour ne pas inclure les exigences palestiniennes.

"Jérusalem, c'est tout Jérusalem, pas seulement Abou-Dis (Jérusalem-Est). Les Arabes et les Musulmans en sont les habitants et les Sionistes n'ont aucun droit là-dessus."

"J'appelle à des protestations violentes en Palestine et dans l'ensemble du monde arabe. Les révoltes ont commencé à Gaza et nous espérons qu'elles se propageront en Judée-Samarie. Il est fondamental que les Palestiniens ne soient pas divisés et affichent la même position. Nous devons envoyer un message au monde ; à la lumière des implantations et des évènements de Jérusalem, les négociations ne sont plus à l'ordre du jour", a conclu le responsable du Hamas.

Dimanche soir, la Jordanie a mis en garde Israël, affirmant que la poursuite des violences pourrait "faire disparaître toute opportunité de paix et de stabilité dans la région".

"Toute tentative de provocation de la part des troupes israéliennes et des Juifs extrémistes, telle que celles qui se sont tenues aujourd'hui sur le lieu saint, représente une violation flagrante des lois internationales et des conventions bilatérales. Cela constitue la base de la relance des tensions et des actes de violence", a déclaré Nabil Sharif, ministre jordanien de la Communication.

"La Jordanie est, hisotriquement, la gardienne des lieux saints de Jérusalem et elle est extrêmement préoccupée par ce qui se passe en ce moment. Elle met en garde les troupes israéliennes contre la poursuite de leur comportement provocateur", a t-il ajouté.

Partager cet article
Repost0

Traducteur/translator

 

 

France  ISREAL  English

Recherche

logo-lien-aschkel-copie-1.jpg

 

France  ISREAL  English
Traduire la page:
By
retour à l'acueil

------------------------------------- 

 

Communication and Information

 

Vous souhaitez 

- proposer un article ?
 - communiquer une info ?

Contactez la rédaction

bOITE-a-mail.jpg

-------------------------------

 

Nous remercions par avance tous ceux

qui soutiendront le site Aschkel.info

par un don

icone paypal

Paiement sécurisé


Consultez les dossiers

Archives

Mon livre d'or

 

 Livre_dor

 


 

Visites depuis la création du site


visitors counter

Catégories