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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 23:55

Après Genève, la question iranienne est toujours plus opaque

par Jean-Pierre Bensimon pour Objectif-info, mardi 6 octobre 2009



La question du programme nucléaire militaire de l’Iran mérite un suivi vigilant parce qu’elle évolue vite et qu’elle est essentielle (1). Nous sommes aujourd’hui à l’heure de vérité, à la croisée des chemins, au moment où les décisions longtemps différées sont en train de s’élaborer, pour le meilleur et pour le pire.

La réunion du 1er octobre à Genève a eu une étrange conclusion. L’Iran aurait accepté l’inspection internationale du site de Qom, dont il venait juste de révéler l’existence. Il aurait surtout donné son aval à une transaction concernant son stock existant d’uranium enrichi. Il s’agirait de transférer cet uranium enrichi à 3% dans un ou deux pays étrangers (la Russie, peut-être la France) pour lui faire subir un enrichissement supplémentaire à 19,5%, le taux nécessaire pour qu’il soit utilisable dans un réacteur de recherche médicale ! A tout cela, l’Iran a donné un simple « accord de principe » c'est-à-dire que les volumes transférés et le calendrier ne sont pas arrêtés, qu’il n’y aura peut-être aucune suite. De même les visiteurs de Qom n’inspecteront que ce qu’on les invitera à voir.

Le marché est particulièrement bizarre. Voila un pays, l’Iran, qui s’est doté d’énormes capacités d’enrichissement (alors que son unique centrale nucléaire ne fonctionnera qu’avec un combustible russe spécifique), qui s’est attiré la vindicte internationale, qui subit depuis des années un régime de sanctions, dans le but seul et unique de faire de la recherche médicale ! D’autant que l’enrichissement à 3% représente les deux tiers du travail. Le passage à 90%, le niveau requis pour le combustible militaire, ne pose aucun problème si l’on a assez de centrifugeuses ; c’est donc une simple question de temps pour le tiers de l’effort total. Transfèrera-t-on tout le stock iranien ou une partie seulement ? Qui le sait ? L’Iran continuera-t-il d’enrichir à 3% et que fera-t-on de ces nouveaux stocks ? Pas de réponse. Et le programme balistique, les fameuses fusées à étage à carburant solide, réputées pouvant atteindre Israël et le sud de l’Europe, était-il aussi développé dans un but de promotion de la recherche ?

La réunion du premier octobre dont l’objet était, du point de vue des Occidentaux, de mettre un terme à un programme d’enrichissement à finalité clairement militaire, a accouché d’un objet politique non identifié, parfaitement conforme aux traditions dilatoires de la diplomatie iranienne, mais qui sied aussi à des Occidentaux généralement peu enclins à la prise de décision quand elle comporte des engagements peut-être pénibles. D’ailleurs pourquoi parler des Occidentaux ? Le véritable acteur occidental, le seul en réalité, c’est l’Amérique et aux commandes de l’Amérique il y a Barack Obama. Le président néophyte est considéré par de larges secteurs de la presse, de l’opinion et des analystes stratégiques comme un homme particulièrement hésitant. Mieux, il semble que les grands acteurs de la pièce qui se joue, l’Iran, la Russie, la Chine, le tiennent pour faible, et ajustent bien sûr leur comportement à cette perception, ce qui fait planer de lourds périls.

La réunion du 1er octobre a été suivie de deux évènement imprévus et pleins de signification. Le 3 octobre, le New York Times publiait des révélations en provenance d’inspecteurs de l’AIEA (2), selon lesquelles l’Iran disposerait de toutes les données nécessaires pour fabriquer des armes nucléaires et les placer dans les ogives de ses fusées. Ces révélations, mollement atténuées par le conseiller à la sécurité nationale, le général James Jones, le lendemain auraient provoqué la réévaluation des hypothèses formulées en 2007 par les services de renseignements américains sur l’avancée du programme militaire iranien. Outre la médiocre performance apparente de ces services, cette révélation constitue soit un message codé émanant des autorités américaines en direction de l’Iran (« Ne croyez pas nous tromper ; nous savons ce que vous faites, où vous en êtes, et nous allons être amenés à agir »), soit le signe de divergences dans les sphères dirigeantes des États-Unis. Certains cercles seraient exaspérés par l’inertie du président alors que les intérêts de l’Amérique et la stabilité de ses alliances sont gravement en cause, ou alors, en révélant l’étendue réelle de la menace, un clan pousseraient à l’action contre les tenants de l’apaisement à tout prix.

Une admonestation envoyée indirectement à l’Iran par Washington est peu vraisemblable parce que tous les spécialistes, même les Américains, savent depuis longtemps que le programme iranien est militaire, qu’il est en voie d’achèvement, et les Iraniens savent aussi de leur coté que nul n’ignore tout cela. Ils comptent non pas sur la méconnaissance, le défaut d’information de l’Occident, mais sur son manque de détermination et sur la faiblesse du leadership américain. Les données confidentielles qui ont été mises à la disposition du public par le truchement duNew York Times manifestent donc l’existence de tensions au sein de l’instance décisionnelle américaine et confirment la fragilité de son management.

Ce n’est pas tout ! Le New York Times venait d’être bouclé, quand The Times de Londres publiait d'autres informations capitales visiblement « libérées » par les autorités d’Israël (3). On a ainsi appris que Benjamin Netanyahou était allé apporter à Medvedev et Poutine, au cours de son voyage à Moscou pas vraiment secret du 7 septembre, la liste exhaustive des chercheurs et ingénieurs russes collaborant directement au programme iranien. Cette nouvelle constitue un véritable coup de tonnerre. Elle apporte deux éclaircissements inestimables. D’un coté le programme iranien est appuyé par ce qui fait le plus défaut à un pays comme l’Iran, à savoir des spécialistes de haut niveau, sans doute rompus aux techniques du nucléaire militaire. Le programme iranien peut donc aller très vite désormais et son aboutissement ne serait plus qu’une question de semaines ou de mois. De l’autre, la Russie, qui trainait des pieds à la perspective de dures sanctions contre l’Iran, serait en fait un des facilitateurs essentiels du programme tant redouté. Cette attitude devrait lui coûter un véritable retournement stratégique des Occidentaux, toutes les lignes rouges silencieuses qui délimitent le cadre des relations internationales entre puissances « raisonnables » étant franchies. Mais les Occidentaux sont trop divisés pour laver l'affront.

Si l’on combine les deux révélations des grands quotidiens de Washington et de Londres, celle du savoir-faire fondamental déjà acquis des Iraniens en matière de nucléaire militaire et celle de la collaboration de spécialistes russes qui écourtent l’échéance de la maîtrise de l’arme nucléaire, on voit bien qu’elle convergent dans un but unique : contraindre Obama et son état-major à prendre des décisions, cesser les tergiversations, les temporisations et le report incessant des délais. L’opinion publique est prise à témoin : l’Iran est une menace véritable, urgente, il va très bientôt avoir les armes nécessaires pour sanctuariser son territoire et il pourra librement intensifier ses pressions déjà massives sur les équilibres de la région moyen-orientale, des arguments nouveaux et redoutables à l'appui.

Il faut cependant aller encore un peu plus loin. Barack Obama n’est visiblement pas taillé pour son emploi. Seuls ses thuriféraires européens encore enivrés d’Obamania, ne voient pas que sur tous les sujets de politique intérieure et internationale qu’il a abordés, il a déjà subi des échecs sévères, et pire encore, il a convaincu les squales russe, chinois, iranien, vénézuélien que l’on pouvait impunément le défier, voire le ridiculiser. Cet homme dont le costume est trop large, recru d’une idéologie américaine de gauche ou d’extrême gauche , ne donne aucun signe de la vision et de la détermination qui permettent à un chef d’état de se lancer dans une entreprise douloureuse mais indispensable, reposant sur la mobilisation vigoureuse de son peuple et de ses alliés. C’est un peu l’anti-Churchill, et il n’est pas surprenant qu’il ait renvoyé à Londres un bronze du grand homme qui trônait sur le bureau de son prédécesseur.

Si donc Obama n’affrontera jamais ni l’Iran, ni les Russes, ni les Chinois, quelle solution lui reste-t-il dans une situation stratégique qui n’autorise pas la non décision à brève échéance ?

Confronté à des contraintes qu’il ne sait visiblement pas gérer, on peut craindre qu’il ne renverse complètement les données du problème et qu’il considère que puisque l’Iran sera nucléaire, et bien il faut en faire le point d’appui régional solide de l’Amérique. Comme il peut poser des problèmes considérables s'il le décide , l’Iran peut à l’inverse rendre des services immenses. Il peut attiser la guerre en Irak ou la mettre en partie en sommeil. Il peut poursuivre son aide aux Talibans et enflammer un peu plus l’Afghanistan ou bien accompagner une sortie honorable des Américains. De plus, en s’alliant avec l’Iran, l’Amérique retirerait aux Russes un levier d’action privilégié.

Outre la résorption magique de l’éventualité d’une guerre avec l’Iran, une alliance américano-iranienne constituerait pour l’Amérique une solution idéale pour un vrai désengagement d’Afghanistan et une vraie sortie d’Irak, les deux cauchemars d’Obama. En contrepartie, l’Amérique perdrait le pouvoir au Moyen-Orient, laissant à leur sort ses alliés arabes, et perdant la main sur la sécurité directe des sources pétrolières et des lignes de communication dans cette zone. Une hypothèse qu’un Obama peut éventuellement faire sienne, à grand renfort de rhétorique. Mais Israël, la première cible des mollahs, l’accepterait-il ?


Notes

(1) voir Pourquoi la nucléarisation de l’Iran est si menaçante http://www.objectif-info.com/index.php?id=1235 
(2) Report Says Iran Has Data to Make a Nuclear Bomb par William J. Broad and David E. Sanger 3 Octobre 2009
http://www.nytimes.com/2009/10/04/world/middleeast/04nuke.html?_r=1&hp
(3) Israel names Russians helping Iran build nuclear bomb par Uzi Mahanimi, Mark Franchetti et Jon Swain The Sunday Times 4 Octobre 2009
http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/middle_east/article6860161.ece 
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 20:28

Aucune meilleure option pour l`Iran.

Une attaque israélienne ne suffira pas.

 

 

Par Michael Rubin

Traduit par : Dominique BLOCH pour :

http://aschkel.over-blog.com/ et http://lessakele.over-blog.fr/

National Review Online
5 octobre  2009

http://www.meforum.org/2476/bad-options-on-iran

 


      

Le premier octobre, le Président Barack Obama est monté à la tribune de la Chambre de Réception des Diplomates (Diplomatic Reception Room) de la Maison Blanche et  a déclaré que les négociations étaient une tentative couronnée de succès.  Obama a déclaré : « Les 5 +1 sont  unis et nous avons une communauté internationale qui réaffirme sa volonté de non prolifération nucléaire et de désarmement. C`est pourquoi le gouvernement iranien a reçu un message clair et unifié de la communauté internationale à Genève : L`Iran doit  montrer par  des  mesures concrètes qu`il est a la hauteur de ses responsabilités vis-à-vis de son programme nucléaire. Dans ce but la réunion d`aujourd`hui  représente   un début constructif ». Il a ajoute : « Mais il faut maintenant qu`elle soit suivie, de la part de l`Iran,  d`une action constructive» 

Là où Obama voit  une tentative « couronnée de succès », la réalité, elle, suggère plutôt l`échec. Face à l’exposition de la preuve irréfutable, Téhéran a reconnu avoir construit une deuxième centrale d`enrichissement nucléaire secrètement cachée dans une base du Corps de Garde de la Revolution Islamique près de Qom. Ni Obama, ni le directeur des renseignements nationaux, Dennis C. Blair, n`ont reconnu que la confirmation par  l`Iran d`avoir construit une deuxième centrale nucléaire secrète démentait  la véracité de l`estimation de la Sécurité Nationale (NIE, novembre 2007). En tout cas, la décision de Téhéran d`avouer uniquement devant la preuve de sa tricherie ne doit pas être considérée comme une preuve de transparence ou de bonne volonté de sa part.  De nombreux scientifiques de l`Agence internationale de l`Energie Atomique considèrent que le régime iranien a maintenant « suffisamment d`informations  pour pouvoir réaliser le plan et produire une bombe nucléaire opérationnelle ».

Les soutiens dObama se sont unis pour présenter le dialogue des 5+1 sous son meilleur jour. Juan Cole, le Président du « One-man Global Americana Institute” a écrit sur son blog   « Obama… a obtenu d`avantage de concessions de la part de l`Iran en 7 heures et demi que l`Administration précédente en 8 ans d`intimidations ». L`ancien conseiller de l`Administration Carter et  auteur de la  théorie conspirationniste inattendue d`Octobre  (October Surprise conspiracy), Gary Sick était lui aussi expansif appelant la réunion  un « moment historique après 30 ans de récriminations mutuelles et d`hyperbole » . La vérité, cependant, c`est qu`aucun accord n`est bien spécifié. L`Iran a, certes, promis de permettre des inspections mais n`a précisé ni quand, ni sous quelles conditions,  elles auraient lieu. Lorsque les dirigeants iraniens ont promis d`envoyer leur uranium en Russie pour d`avantage d`enrichissement, l`Occident n`a lui aucune garantie que les scientifiques iraniens ne continueront pas a enrichir cet uranium lorsqu`il reviendra en Iran.

 Sans surprise le régime iranien a fait de la provocation, ces derniers jours. Ahmadinejad a assimilé  les critiques d`Obama face a la découverte de la deuxième centrale d`enrichissement nucléaire comme constituant une « erreur historique », ce qui n`est pas vraiment un signe de  sincérité de la part de l`Iran  quand celui-ci  prétend vouloir se soumettre aux demandes internationales. Jomhouri-ye Eslami un quotidien très proche de l`appareil des services de renseignements de la République islamique a  écrit dans son éditorial : «  la révélation des centrales d`enrichissement nucléaire faite par l`Iran a forcé l`Occident à adopter une position défensive » et Kayhan qui est l`organe officiel du « Guide Suprême »  a écrit que : «  la révélation des centrales d`enrichissement nucléaire sera la carte maitresse de l`Iran dans les négociations d`octobre »

L`Administration Obama peut se convaincre elle-même qu`elle garde le contrôle du processus diplomatique et qu`elle a mis en place  de sérieuses contraintes  pour empêcher  le déménagement du matériel nucléaire iranien, mais les pays qui sont les plus directement menacés sont d`avantage lucides. Le mois dernier, les tests iraniens de missiles balistiques capables d`atteindre l`Arabie Saoudite et Israël ont autant démontré le danger,  qu` elles ont soulevé des doutes sérieux sur la sincérité iranienne.

La Perception de la menace

Des perceptions divergentes des menaces brouillent l`approche internationale face au défi du nucléaire iranien. Pour l`Union Européenne, le défi du nucléaire iranien tourne autour de la viabilité du pacte de non-prolifération nucléaire, de même qu`autour de l`efficacité de la politique étrangère européenne sur la scène internationale. Après tout, la prolifération des activités nucléaires de la République Islamique représente la première crise internationale que l`Union Européenne cherche consciemment à mener. Si l`Iran devenait une force nucléaire malgré plusieurs années d`engagements  sérieux, cela constituerait un véritable camouflet pour l`approche multilatérale et une véritable incitation, promue par les ministres des affaires étrangères européens eux-mêmes !

Pour le Président Obama et pour la plus grande partie de l`appareil de la politique étrangère américaine, l`option d`une République Iranienne possédant l`arme nucléaire serait stratégiquement  indéfendable. Un Iran nucléaire enhardirait Téhéran à agir de façon non conventionnelle et par procuration, se cachant derrière sa propre force de dissuasion nucléaire. L`accroissement du prestige iranien et sa capacité a exercer un pouvoir forceraient les états de la région a faire des compromis avec l`Iran qui peuvent ne pas être dans l`intérêt de la sécurité nationale américaine. L`avènement de toute nouvelle puissance nucléaire au  Moyen Orient provoquerait également une cascade de proliférations nucléaires. Si l`Iran devient une force nucléaire, l`Arabie Saoudite et la Turquie devront, elles aussi, développer leurs propres capacités nucléaires. Si l`Arabie Saoudite et la Turquie deviennent des forces nucléaires, l`Egypte et la Grèce le deviendront aussi. Un Egypte nucléaire conduira la Lybie a reconsidérer sa décision d`abandonner la bombe, ce qui en retour pourrait amener l`Algérie a reconsidérer sa propre position. En clair, une République islamique nucléaire changerait totalement les rapports de force et compliquerait les intérêts américains dans la région pour plusieurs décennies à venir. Ceci dit, Washington n`a pas à craindre d`être anihilé par une coalition iranienne ne possédant que quelques bombes nucléaires.

Israël, en revanche, ne peut pas en être aussi certain. La destruction de l`état hébreu se trouve au centre de la politique étrangère de la république Islamique. Tandis que des experts comme Cole écarte la déclaration du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad de 2005 qu` « il faut effacer Israël de la carte » "Israel must be wiped off the map”  (la presse sous contrôle étatique a justement utilisé la phrase du discours dans sa version officielle), le fait subsiste que plusieurs officiels iraniens ont répété par la suite cette déclaration souvent dans un langage aussi brutal (.pdf), un fait contrariant que Cole feint d’ignorer. Alors que les diplomates iraniens promettent que la République Islamique n`a aucune intention de construire, si on les laisse faire ,une arme nucléaire,  les dirigeants  religieux iraniens suggèrent, quant à eux,  l`inverse .Le 14 décembre 2001, l`ancien Président l`Ayatollah Ali Akbar Hashemi Rafsanjani disait dans une déclaration restée célèbre :  «  Le lancement d`une bombe nucléaire contre Israël détruirait totalement Israël alors que la même, lancée contre la République Islamique ne causerait que quelques dégâts. Un tel scenario n`est pas impossible ». Le 14 février 2005, l` Ayatollah Mohammad Baqer Kharrazi, Secrétaire Général du Hezbollah iranien déclarait :  « Nous sommes capables de produire des bombes atomiques et nous le ferons. Nous n`avons pas à avoir peur de quiconque. Les Etats-Unis ne sont pas d`avantage qu`un chien qui aboie ». A peine 3 mois plus tard, Hojjat ol-Islam Gholam Reza Hasani le représentant personnel du Guide Suprême dans la province de l`Azerbadjian occidental a déclaré que posséder l`arsenal nucléaire était l`un des buts essentiels de l`Iran, disant  « Une bombe atomique…doit également être construite, c`est pourquoi le Coran a demandé aux Musulmans d`être forts et de réunir toutes les forces à leur disposition pour être forts ». Le fait qu`Hasani soit impopulaire auprès de beaucoup d`iraniens n’est pas le propos. En temps que confident du Guide Suprême, il représente une ouverture sur sa façon de pensée.

Beaucoup en Europe et aux Etats-Unis prétendent que la crainte d`Israel face à un Iran nucléaire est une forme de paranoïa. Ils déclarent que la République Islamique sait très bien qu`une attaque nucléaire contre Israël entrainerait de très sérieuses représailles. Comme le régime iranien n`est pas suicidaire, il ne risquera jamais une première attaque. Les troubles de cet été évoquent une autre possibilité, une que les dirigeants israéliens ne connaissent que trop bien. Si les protestations de la population iranienne n`étaient plus contrôlables, ce qui provoquerait inévitablement un effondrement du régime, le Guide Suprême  ou la hiérarchie du  Corps de la Garde Révolutionnaire Islamique pourrait décider de lancer une attaque contre israël - remplissant un but idéologique, sachant que les représailles internationales seraient minces, étant donné que la République Islamique aurait cessé d`exister.

C`est pour cette raison que les dirigeants politiques israéliens, toutes tendances confondues – du Meretz et du parti Travailliste à gauche, au Likud et au parti Yisrael Beiteinu à droite – considèrent une République Islamique possédant l`arme nucléaire comme une menace existentielle.

Que peut faire Israël ?

 

Le 7 juin 1981, les forces aériennes Israéliennes ont détruit le réacteur nucléaire d`Osirak au cours d`une attaque surprise. La mission a été un succès, mais les débats précédant cette attaque ont été houleux. Puis, comme aujourd`hui, des experts ont argumenté qu`une attaque militaire ne ferait que reculer le programme nucléaire de l`adversaire, non y mettre un point final. Cependant pour de multiples circonstances   allant dans le même sens  - la guerre Iran-Irak, l`opération «Tempête du désert », les sanctions et peut-être les inspections de l`AIEA – le régime irakien n`a plus jamais été capable de reconstituer entièrement son programme nucléaire. Le délai infligé par les israéliens a dure plus longtemps que le régime irakien lui-même et, malgré l`indignation internationale, la plupart des historiens considèrent aujourd`hui que cette attaque était la bonne décision.

Il n`est donc pas étonnant que l`attaque Osirak soit souvent présentée comme le modèle à suivre dans le cas ou Israël devrait  lancer une attaque similaire sur les centrales nucléaires iraniennes. Les deux situations ne sont pas cependant pas les mêmes .

L`Iran se situe géographiquement plus loin d`Israël. Et représente presque 4 fois la taille de l`Irak. Le programme nucléaire irakien était concentre à Osirak et le réacteur nucléaire lui-même était vulnérable, car construit au dessus du sol.. Les sites nucléaires iraniens sont, par contraste, dispersés à travers le pays, lourdement fortifiés et même dans certains cas enterres sous des montagnes. Les avions israéliens devront voler plus de 1000 miles au dessus de territoires hostiles et devront être réapprovisionnés en carburant en plein vol pour pouvoir juste atteindre l`Iran. Même si les bombardiers israéliens arrivaient a pénétrer en Iran par surprise, ils devraient encore parcourir plusieurs centaines de miles au-dessus du territoire iranien après avoir lancé leurs chargements, ce qui nécessiterait éventuellement de bombarder d`avantage de cibles de la défense aérienne iranienne et ses infrastructures. Pour pouvoir juste bombarder les aspects physiques du programme nucléaire iranien, il faudrait près de 1400 sorties aériennes, une opération d`une telle envergure qu`Israel est incapable d`exécuter seul.

Paralyser le programme nucléaire iranien, cependant, n`en demanderait pas autant. Les dirigeants israéliens n`ont pas besoin de détruire le programme nucléaire dans sa totalité, mais uniquement certains composants – comme les cascades de centrifugeuses- de façon a le retarder de un, deux ou 3 ans. De plus les soldats israéliens n`ont pas à détruire entièrement une centrale pour la rendre inutile. La République Islamique peut avoir l`impression que ses installations sont invulnérables car enterrées sous des montagnes mais les forces israéliennes n`ont pas qu`à détruire uniquement leurs entrées, ensevelissant les  scientifiques et les ingénieurs a l`intérieur pour arriver a leurs fins. Une telle attaque ne serait pas, bien entendu, idéale : les représailles de l`Iran, qu’elles soient directes ou par procuration, seraient féroces. C`est ce que ne comprennent pas trop d`experts et d`analystes américains, cependant, si Israël  sent qu`elle fait face a une menace existentielle, elle n`aura pas d`autre choix que d`éliminer cette menace.

.

Est ce qu`Israel doit frapper ?

Il n`y a aucun  doute que les forces armées israeliennes peuvent reculer l`échéance du programme nucléaire iranien. Mais est-ce qu`elles devraient essayer? C`est une autre question. Mise a part la traditionnelle discussion sur les  représailles iraniennes, le Hezbollah frapperait. Le prix du pétrole exploserait et le terrorisme également. Et pendant que l`Iran pourrait être uniquement capable de fermer le détroit d`Ormuz pendant  un jour ou deux, ses alliés détruiraient par procuration les champs de pétrole du Sud de l`Irak, une conséquence beaucoup plus dévastatrice pour la communauté internationale.

Il n`y a que ces dernières retombées qui doivent inquiéter vraiment  Israël, surtout quand, dans la balance, Israël doit mettre la menace de sa propre annihilation.

Néanmoins, les suites de l`attaque peuvent ne pas être ce que les dirigeants israeliens ont planifié. Quoi que les Iraniens pensent de leurs dirigeants, ils sont sans le moindre doute de féroces nationalistes. La meilleure chose qui ne soit jamais arrivée à la Revolution Islamique, c`est l`invasion par Saddam Hussein, ce qui a permis a l` Ayatollah Ruhollah Khomeini de reprendre le contrôle, a un moment ou les Forces Révolutionnaires étaient menacées de perdre le contrôle du régime. Toute attaque sur le sol iranien permettra, de nouveau, au régime de rallier le peuple  autour du drapeau iranien. Certains experts et des expatriés iraniens prétendent que face au bombardement, les iraniens ordinaires- mécontents des mauvais résultats de leur gouvernement sur l`économie et de  sa politique sociale répressive – peuvent se retourner contre le régime. C`est prendre ses rêves pour des réalités. Et même si c`était le cas, le gouvernement iranien est passé maitre dans les opérations de renseignements. Le monde entendrait vite que les israéliens ont frappé un Bus scolaire, ou un jardin d`enfants ou ont abattu un avion de ligne civil, permettant au gouvernement iranien d`exploiter leur thème  du culte du martyr a l`avantage d`Ahmadinejad. Pendant ce temps, l`opinion diplomatique internationale se retournerait rapidement contre Israël, même en quelques mois, comme après le « massacre » de Jénine, la fusillade Muhammad al-Durra, ou le bombardement d`une école a Gaza, toutes ses accusations ayant ensuite été démenties comme fausses. Il est peu probable que l`administration Obama  - et même une grande partie du Congrès – prennent la défense d`Israël.

Les dirigeants israéliens peuvent croire que, comme en Irak, même un délai temporaire permettrait a l`état Hébreu de survivre à la République Islamique. Ceci serait également un mauvais calcul. La République Islamique a depuis longtemps préparé des arguments subtils sur ses propres besoins de Défense. S’il devait y avoir, cependant, une attaque sur l`Iran, Téhéran  pourrait y trouver  une excuse pour développer une force nucléaire militaire avec en face une communauté internationale qui serait moins encline a l`en empêcher.

Mais est ce que l`obtention d`un délai permettrait  à Jérusalem d`arriver a son but ? Probablement non : Avec l`Irak, Israël a bénéficié de la stupidité de Saddam Hussein. Si le chef irakien n`avait pas envahi le Koweit, il aurait pu reconstituer rapidement son programme nucléaire avec l`aide de la France ou de la Russie ; l`Iran n` aura pas les mêmes contraintes.

Mais aussi parce qu’il n’y a pas  seulement qu’en Chine et en Russie,  les politiques et diplomates en Europe et aux EU citent aussi les sanctions du régime irakien comme quelque chose à ne jamais refaire. Israël pourrait retarder l`achèvement d`une bombe nucléaire d`un an ou deux , mais les facteurs qui ont empêché l`Irak de reconstituer son programme nucléaire n`existent, tout simplement, pas dans le cas de l`Iran. Pas plus qu`Israël ne peut se contenter d`être simplement vigilant et d`espérer que la communauté internationale empêchera l`Iran d`accéder à l`uranium, étant donné que la  République Islamique est capable localement de trouver assez d`uranium pour lui permettre d`en enrichir suffisamment pour fabriquer plusieurs bombes.

Conclusion

 

En résumé, une attaque israélienne peut permettre d`obtenir un peu de répit, mais cela ne sera pas suffisant. La République Islamique sortira d`une attaque encore plus dangereuse qu`auparavant. Toute attaque serait un immense coup de poker, et  les dirigeants israéliens sont bien capables de finir par considérer les 5+1 comme incapables d’élever suffisamment les sanctions  face à la provocation iranienne, jusqu`au moment où  le Guide Suprême, (pour paraphraser  Khomeini dans sa déclaration lors de la fin de la guerre Iran-Irak), boira son calice de poison et acceptera de reculer. Hélas, comme le monde occidental ne partage pas la perception de la menace d`Israel, il n`est pas plus probable qu`il arrive à utiliser des moyens suffisamment coercitifs contre la République Islamique pour obtenir un changement de comportement, pas plus qu`il n`en fera le travail préparatoire – en soutenant les organisations de syndicats indépendants, les sociétés civiles indépendantes, et la démocratisation- soutenant  ainsi les Iraniens qui aspirent à un changement fondamental dans la nature de leur régime. Cela ne laissera à Israël aucun autre choix que d`attaquer, provoquant une cascade d`évènements qui finira enfin par forcer Obama à prendre des décisions qu`il ignore actuellement.

Michael Rubin, est éditorialiste Senior du  Middle East Quarterly, est universitaire et expert confirmé à l’American Enterprise Institute et conférencier senior au Naval Postgraduate School

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 13:28
Israël a tout mis en oeuvre pour permettre un Ramadan calme aux Musulmans, durant le temps de cette fête. La chienlit sur commandite iranienne et syrienne reprend de plus belle, au moment de la fête de Soukkot, pour les Juifs, sous forme de "3è Intifada" au seul motif de la présence de touristes français, il y a quelques jours, sur le Mont Du Temple. L'hystérique invité Frère Musulman de l'Europe, l'Imam Yousouf Qaradawi, favorable aux attentats antisémites et aux ceintures d'explosifs, clame à qui veut bien l'entendre que les Musulmans du monde entier doivent protester. La hyène mord la main de celui qui l'accueille ou veille sur la sérénité de ses propres fêtes.
Journée test
Par ABE SELIG
06.10.09
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Le Mont du Temple est toujours sous haute surveillance. Après plusieurs jours de révolte des habitants de Jérusalem-Est, l'accès à l'Esplanade des Mosquées était toujours restreint aux femmes et aux hommes de plus de 50 ans.

Révolte de rue à Jérusalem lundi.
Photo: AP , AP

La police maintient le niveau d'alerte durant la marche annuelle à travers Jérusalem. Les organisateurs prévoient quelque 70.000 participants originaires des quatre coins du monde.
La manifestation doit débuter mardi matin. Au programme : 12 kilomètres de marche de Givat Hatachmochet (Ammunition Hill) jusqu'au Mont Scopus. Elle doit traverser de nombreux quartiers arabes, avant de rejoindre la Vieille Ville et le parc Sacher dans le quartier de Nahlaot.

La police se veut rassurante même si elle se prépare à tous les scénarios. Elle compte protéger le cortège à chaque étape de la marche.

Quelque 30 000 Juifs se sont rassemblés lundi, à l'occasion des prières marquant le début de la semaine de fête de Souccot.

Dans l'après-midi, un adolescent palestinien a poignardé au cou un policier posté au point de passage conduisant au camp de réfugiés de Shouafat, au nord de Jérusalem.

 

Incidents à Jérusalem
Par ABE SELIG ET JPOST.FR
05.10.09
   

"Les résidents musulmans de Jérusalem sont des ingrats": Aharon Franco, capitaine de frégate et chef de la police de la capitale, réagissait lundi aux récents affrontements entre ses hommes et des manifestants palestiniens.

Ses propos interviennent après des jets de pierres plus tôt dans la journée: de jeunes Palestiniens s'en sont pris à des ultra-orthodoxes sur le mont des Oliviers.
La police a arrêté les émeutiers.

"Il y a un certain degré d'ingratitude de la part des Musulmans de la ville», a déclaré Franco, alors que la police avait durement travaillé pour permettre des prières de paix au Mont du Temple pendant le Ramadan.

Dans la vieille ville, des dizaines de milliers de fidèles assistaient lundi matin à la bénédiction sacerdotale au Mur des Lamentations.

La police des frontières et les forces de sécurité ont patrouillé toute la journée dans Jérusalem, alors que les Juifs de la capitale affluaient pour le rassemblement bi-annuel.

Depuis la soirée de dimanche, l'enceinte du Mont du Temple était fermée aux visiteurs en raison des altercations répétées dans la vieille ville. L'entrée des Musulmans était limitée afin de ne "prendre aucun risque" selon les responsables de la sécurité.

Le chef de la police compte désormais sur un apaisement des troubles.

Un haut responsable du Fatah, Hatem Abdul Qadar, a été arrêté pour avoir incité aux émeutes. Il a été libéré quand sa caution de 10.000 shekels a été réglée, mais ne doit pas entrer dans la Vieille ville pendant deux semaines et a l'interdiction d'en approcher à moins de 250 mètres.
Le cheikh Kamal Khatib, chef-adjoint de la branche nord du Mouvement islamique, est sous le coup de la même condamnation, après avoir lui-même été relâché ce lundi.

Dimanche dernier, la Jordanie avait réprimandé Israël pour sa gestion des affrontements: il est intolérable pour le royaume hachémite que l'Etat hébreu ait restreint l'accès à la Mosquée Al-Aqsa.
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Judeh, a envoyé une lettre de protestations aux ambassadeurs des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies: il appelle les cinq à faire pression sur Israël en la matière.

Un porte-parole de la police a pourtant souligné qu'en dépit des troubles dans le quartier musulman, les festivités de Souccot se sont bien déroulées grâce à la présence de la police dans les secteurs juifs de la ville.


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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 09:01


A Jérusalem les juifs prient, les musulmans que l'on enflamme par des prêches et des déclarations mensongères, comme celle de Abbas hier, leur jette des pierres.

L’AP appelle à la cessation de la « judaïsation de Jérusalem »

Ca a le mérite d'être dit! Salam Fayyad, chef du cabinet palestinien a appelé les Arabes israéliens à "s'opposer par tous les moyens aux tentatives d'Israël de judaïser Jérusalem, et empêcher qu'elle devienne la capitale de la Palestine". Il a également lancé un appel à la communauaté internationale et le monde musulman "pour qu'ils interviennent afin empêchent les Juifs de venir prier sur le Mont du Temple et menacer la mosquée Al-Aqsa".


Les députés arabes s’en donnent à coeur joie…

[Lundi 05/10/2009 22:38]

 


Une déclaration du Commandant de la Police du District de Jérusalem, Aharon Franco, a servi de prétexte à des députés arabes d’exprimée une fois de plus leur haine, au lieu de lancer des appels au calme envers leurs fauteurs de troubles. Commentant les émeutes et les affrontements provoqués par les Arabes à Jérusalem en pleine fête de Souccot, Franco a regretté « qu’en agissant de la sorte les émeutiers Arabes ne se montraient pas reconnaissants envers la Police israélienne, qui avait fait en sorte que les prières musulmanes se déroulent de la manière la plus ordonnée durant le mois du Ramadan ». Ce qui est absolument vrai. Ahmad Tibi (Raam-Taal) n’a pas tardé à réagir dans une déclaration d’anthologie: « Tous les Juifs ne sont pas intelligents ! La Police porte atteinte à la liberté de culte et empêche des Musulmans de moins de 50 ans d’aller prier ! Même D-ieu ne fait pas ce genre de sélection ! Le régime d’occupation est tenu d’assurer la liberté de culte pour toutes les religions (…) Franco ne doit pas attendre de remerciements de notre part, mais il doit au contraire accomplir son devoir envers nous, comme citoyens et comme être humains. Il doit également impérativement passer un stage de démocratie afin qu’une fois pour toutes, la Police cesse son attitude suzeraine et condescendante envers les Arabes israéliens ». Sans commentaires. Son collègue de parti Taleb A-Sana ne fut pas en reste : « Franco a été atteint du virus du racisme et de la grippe porcine. Les Arabes vivent à Jérusalem par droit et non par faveur, bien avant que Franco n’eut rêvé d’y vivre (sic). S’il n’est pas capable d’assurer la liberté de culte, qu’il démissionne ! ». Jamal Zahalka (Balad), « la liberté de culte est un droit et non une faveur. Il est temps qu’Israël comprenne qu’Al-Aqsa est un lieu saint musulman, et toute tentative d’y porter atteinte entraînera des réactions imprévisibles et violentes. La présence de la Police israélienne près de la mosquée constitue une profanation du lieu saint. Il faut mettre fin à l’occupation de Jérusalem et de ses lieux saints ». Enfin, Afu Agbariyah (H’adash), déclate « que l’attitude de la Police constitue un affront envers toute une population. La Police a pris un dangereux virage à droite. Franco doit présenter ses excuses aux personnes qu’il a ainsi offensées »….



Manifestations anti-israéliennes en Turquie


La stratégie mise en place par le Hamas et les leaders arabes israéliens fonctionne déjà en Turquie. Les troubles cyniquement provoqués sur le Mont du Temple ont fait sortir des milliers de personnes dans les rues d’Istambul pour crier leur haine d’Israël et appeler « à venir défendre la mosquée Al-Aqsa ». Les manifestants criaient leur solidarité avec les fauteurs de troubles, et ont brûlé le drapeau d’Israël pendant qu’ils brandissaient des centaines de drapeaux palestiniens et des photos de la mosquée d’Omar.

Curieusement, au ministère israélien des Affaires Etrangères, on prend les faits avec une certaine neutralité, qui tranche singulièrement avec les virulentes attaques contre Israël du Premier ministre turc Tayyip Erdogan pendant l’Opération « Plomb Durci »: « Ce genre de manifestations a lieu régulièrement en Turquie, et l’on y brûle systématiquement le drapeau israélien. La Turquie a deux visages, l’un européen et moderne, rationnel et tolérant, et l’autre islamiste et parfois anti-israélien. Cette tension entre ces deux aspects de la Turquie dicte la nature de nos relations avec la Turquie »

Au ministère, on indique également « que l’un des objectifs des provocateurs arabes en Israël est d’embraser le monde musulman contre Israël, et dans un premier temps, porter atteinte aux relations entre Israël et les pays musulmans avec lesquels il entretient des relations, comme l’Egypte, la Jordanie ou la Turquie ». Le porte-parole du ministère conclut par une affirmation « étonnante » : « Nous sommes persuadés que les éléments rationnels et les médias turcs sauront faire la différence entre les provocations et la propagande, et la réalité telle qu’elle se déroule sur le terrain »…

Chez les Juifs de Turquie, habitués à la docilité et la discrétion face aux autorités, on ne s’inquiète pas non plus. Jacky Anghel, homme d’affaires israélien originaire d’Istambul, et qui séjourne dans la ville depuis 15 ans, semble prendre les choses avec légèreté : « Depuis que je suis là, 1.500 drapeaux israéliens ont déjà été brûlés. C’est la norme et cela ne m’impressionne pas ! Nous y sommes habitués. Nous avons passé la Deuxième Guerre du Liban et ‘Plomb Durci’. Il s’agit d’un petit groupe de 500 à 1000 personnes qui se mobilise dès qu’il se passe quelque chose en Israël. Ils sont manipulés par les organisations islamiques »

Propos déjà entendus en d’autres lieux et époques. Les Juifs ont toujours pensé « que le rationnel l’emporterait sur les passions », avant de subir à chaque fois de cruelles déconvenues.

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 05:06
Ils ont encore une fois le choix entre le déshonneur et la guerre (info # 010510/9)
Par Jean Tsadik
ahma
© Metula News Agency 

http://www.menapress.com/











"(...) au développement d'une charge nucléaire destinée à être montée sur le système de missiles Shihab 3"


 

Lors de la réunion de jeudi dernier à Genève, l’Iran, d’une part, et les 5+1 s’étaient fixés des objectifs clairs. Pour les Iraniens, il s’agissait de continuer à gagner du temps dans leur course à l’arme nucléaire, pour les seconds, d’obtenir l’engagement des Perses de cesser leur programme d’enrichissement de l’uranium.

 

Impossible d’envisager des agendas plus antinomiques.

 

Au terme de cette journée de pourparlers, dans une résidence domaniale ayant les pieds dans le Léman, sur la commune de Genthod, les porte-parole des grandes puissances se sont disputés le dithyrambe des formules d’optimisme afin de définir l’atmosphère sérieuse et cordiale, ainsi que l’approche positive des interlocuteurs, qui avaient présidé le meeting.

 

Résultat des courses : les émissaires des ayatollahs sont rentrés chez eux avec, en poche, un délai d’un mois jusqu’à la prochaine réunion.

 

Pour obtenir ce laps supplémentaire, Saëd Jalili, le père politique de la Bombe iranienne, qui conduisait lui-même sa délégation, a dû faire une concession : autoriser les inspecteurs de l’AIEA à visiter le réacteur en construction sur les hauteurs de Qom.

 

Un réacteur, dont Téhéran cachait l’existence jusqu’à la fin du mois dernier, plus exactement, jusqu’à ce qu’il apprit que les Occidentaux s’apprêtaient à la révéler à leur place.

 

Les négociateurs se sont entendus pour que la visite du réacteur secret se déroule avant la prochaine rencontre prévue entre eux. L’idée qui a motivé les délégués des grandes puissances consistait à imposer cette inspection dans un délai court, afin de priver les Perses de la possibilité de déménager du matériel compromettant du site, dans l’éventualité qu’il y en eût.

 

A la Ména, nous disons que l’existence même de cette installation est compromettante. Qu’elle est le canon encore fumant du revolver que les Occidentaux prétendaient chercher depuis des années, pour prouver, une fois pour toutes, que l’Iran poursuivait une utilisation militaire de l’atome.

 

Dans mon dernier article ["Sans les masques, maintenant"], j’expliquais pourquoi l’usine de Qom ne pouvait servir QU’A fabriquer une bombe atomique. Je remarquai qu’elle était de taille trop réduite pour ne jamais produire de l’électricité.

 

En confirmation de mon argument, notre consultant attitré en matière nucléaire, l’ingénieur atomicien Jean Claude Zerbib, m’a fait tenir l’observation suivante :

 

Le contrat entre les Russes et les Iraniens régissant le réacteur de Bushehr – le seul réacteur se trouvant officiellement sur le territoire de la "République" Islamique, supposé démarrer en 2010 – stipule que ledit réacteur sera en permanence approvisionné par les Russes en combustible neuf.

 

L’accord provisionne également que le combustible usé sera repris et reconditionné en Russie, afin d’empêcher les Iraniens de récupérer le plutonium, de le retraiter et d’en faire une bombe.

 

A noter que l’atomicien Jean Claude Zerbib sait de quoi il en retourne, ès qualité de spécialiste du "cycle du combustible", ayant consacré le plus clair de sa carrière professionnelle à s’occuper de la chaîne débutant à la mine et s’achevant par le retraitement du combustible usé.

 

C’est donc sans la moindre hésitation que Zerbib établit que, dans ces conditions, puisque tout l’uranium nécessaire à faire tourner Bushehr est fourni, l’unique raison d’être d’un autre réacteur et, d’ailleurs, des milliers de centrifugeuses que les ayatollahs se vantent de posséder, ne peut être que la fabrication d’une arme.

 

Il faut s’appeler Mohamed ElBaradei, ou être partisan de la remise au goût du jour de la terrible et suicidaire doctrine de l’Appeasement pour refuser de qualifier des faits aussi tangibles.

 

ElBaradei n’est pas dupe ni ne joue aux dupes, à l’instar des membres permanents du Conseil de Sécurité. ElBaradei, le diplomate égyptien à la tête de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique, est complice du régime perse dans la réalisation de sa bombe atomique.

 

Le New York Times de samedi annonçait à cet égard que ses reporters avaient intercepté un nouveau rapport de l’AIEA, que ses dirigeants comptaient garder secret. Or le NYT, dont la ligne éditoriale se situe aux antipodes des va-t-en-guerre, affirme que le document s’intitule "Possibles dimensions militaires du programme nucléaire iranien".

 

Le rapport en question fait état d’ "un programme sophistiqué et de grande envergure, visant, sous la houlette du ministère iranien de la Défense, au développement d'une charge nucléaire destinée à être montée sur le système de missiles Shihab 3".

 

En guise d’explication, Téhéran tente désormais de faire passer l’usine de Qom pour un réacteur "expérimental". Mais s’il est de taille trop réduite pour produire de l’électricité, il est en revanche très imposant pour un réacteur de recherche. A moins qu’on ne parle de recherche appliquée dans le domaine de l’armement nucléaire.

 

Ce qui appelle une autre question : la communauté des nations doit-elle permettre à une dictature sanglante à tendance génocidaire de peaufiner ses connaissances en matière nucléaire à une telle échelle ?

 

Particulièrement, lorsque l’on sait, toujours par le NYT, que le rapport secret de l’AIEA conclut que "l'Iran détient" déjà "suffisamment d'informations pour être capable de mettre au point et de produire un engin explosif nucléaire fonctionnel à base d'uranium hautement enrichi".

 

Ce qui est infiniment inquiétant, ce sont les signes selon lesquels les Occidentaux et les autres grandes puissances, plongés jusqu’au cerveau dans une dynamique d’Appeasement, paraissent prêts à laisser les ayatollahs – à certaines conditions incontrôlables – poursuivre l’acquisition et la maîtrise de la technologie permettant de fabriquer la Bombe.

 

Premièrement, le fait d’envoyer des inspecteurs d’une agence appartenant à l’ONU visiter un site secrètement construit pour confectionner l’arme atomique participe à entériner l’existence de cette usine jusqu’alors illégale.

 

Ensuite, les 5+1 focalisent l’attention du public sur l’installation de Qom, dont ils connaissaient l’existence depuis des années. Ce faisant, ils manipulent volontairement l’opinion : car il existe en Iran des dizaines, je dis bien des dizaines, d’installations de types et de fonctionnalités divers s’inscrivant dans le "programme sophistiqué et de grande envergure" évoqué dans le rapport de l’AIEA.

 

Ces sites s’activent au développement de tous les composants d’un projet industriel de nucléaire militaire. Ils ne se bornent pas au processus d’enrichissement de l’uranium, mais fabriquent tout ce qui entre dans la composition d’une ogive nucléaire opérationnelle et de son lanceur.

 

Si tel n’était pas le cas, il suffirait à Israël de détruire les deux réacteurs dont l’existence et aujourd’hui révélée, ce qu’il aurait accompli depuis longtemps et sans problèmes tactiques majeurs.

 

En réalité, on comptabilise au moins une soixantaine d’unités de production principales liées au programme de la Bombe perse, ce qui engendre la nécessité, pour l’Etat hébreu, d’envisager une opération militaire autrement plus complexe.

 

De surplus, à en croire l’opposition iranienne, d’habitude bien informée, il existerait d’autres réacteurs secrets de la classe de celui de Qom, mais qui, pour des raisons qu’on ignore mais que l’on peut craindre, n’ont pas été évoqués à la réunion de Genthod.

 

Il ne plane pas le moindre doute sur le fait qu’Israël ausculte chaque minute le paysage perse, qu’il est au courant de la plupart des emplacements et des rôles de la quasi-totalité des sites du programme iranien, et qu’il partage généreusement l’essentiel de ses connaissances avec les 5+1.

 

Dans ces conditions, on est en droit de se demander pourquoi les grandes puissances font mine d’entrer dans le jeu des ayatollahs, se comportant comme si l’installation de Qom représentait la clé de voute du projet iranien.

 

Autre signe de l’acceptation par les 5+1 du statut quo dudit projet, et de la non présentation de l’exigence de destruction des sites dangereux : la réunion discrètement convenue, qui se tiendra le 19 octobre prochain. Une rencontre qui réunira, à Vienne, l'Iran, la Russie, les Etats-Unis et la France.

 

On y discutera la possibilité de fournir à la "République" Islamique de l’uranium faiblement enrichi à 20%, afin d’alimenter "le" réacteur de "recherche" de Qom.

 

Lundi 05 octobre [15:06:00 UTC] 
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 05:00

Par AP ET JPOST.FR 
05.10.09



Les négociations avec l'Iran progressent : un accord préliminaire a été conclu pour que la Russie procure l'uranium enrichi nécessaire pour un réacteur iranien.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov. 
PHOTO: AP

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a ajouté lundi que l'entente de principe avait été conclue lors des pourparlers de la semaine dernière, en Suisse. Les Etats-Unis, la France, la Russie et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) participeront activement à la mise en place du futur traité.

L'Iran a besoin de carburant pour alimenter un réacteur de recherche à Téhéran, dans le cadre "d'un programme purement civil".

L'accord de principe accroît l'espérance d'une issue positive à la crise nucléaire iranienne. Le chef de l'AIEA, Mohamed El Baradei, a confirmé que des experts se réuniront à Vienne le 19 octobre pour discuter de ce projet.

Selon lui, le bras de fer entre l'Iran et la communauté internationale est à un "tournant critique".

Il a toutefois annoncé dimanche qu'une inspection du nouveau site d'enrichissement d'uranium iranien, dont l'existence a été révélée récemment, aurait lieu le 25 octobre.

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 12:50
La télévision du Hamas appelle les enfants à massacrer les Juifs


UNE EDUCATION PARFAITE, QUI COMDAMNE !!!!!!

GOLDSTONE ?




Par 
JOSIAH DANIEL RYAN 
05.10.09

http://fr.jpost.com/ 

Un programme du Hamas, très populaire chez les enfants a appelé le mois dernier les spectateurs à "abattre" les Juifs d'Israël, selon Palestinian Media Watch.

L'Ours Nassur appelle au meurtre des Juifs d'Israël. 
PHOTO: JPOST

Nassur est un ours en peluche qui anime l'émission hebdomadaire des "Pionniers de demain" sur Al-aqsa, la chaîne du Hamas. Le 22 septembre dernier, il a répondu à l'appel d'une enfant: selon lui, tous les Juifs doivent être "rayés de notre pays": "nous voulons les abattre, Saraa, et les expulser de nos terres (...)".

Nan Jacques Zilberdik, analyste de Palestinian Media Watch, a traduit le programme et surveille régulièrement les médias palestiniens. D'après lui, les "Pionniers de demain", programme diffusé dans la bande de Gaza, et disponible via satellite dans le monde entier donne souvent des conseils pragmatiques qui incitent à la haine.

« Le programme transmet aussi de bons messages aux enfants: boire du lait ou demander aux parents la permission de faire quelque chose, mais on trouve aussi des messages, comme l'appel à tuer les Juifs" explique-t-elle.

Ce n'est pas la première fois que Palestinian Media Watch découvre des contenus haineux dans les programmes pour les enfants. En 2007, l'ONG a découvert un personnage ressemblant à Mickey Mouse et qui incitait aussi à abattre les Juifs.

Même si Zilberdik se souvient du tollé suscité dans le monde et concède que le personnage a été supprimé du programme, elle nous apprend qu'il a aussitôt été remplacé par un autre, qui exprimait des sentiments similaires.

Le texte suivant provient d'une transcription du programme diffusé le 22 septembre 2009:

Nassur: «Il n'y aura plus de Juifs, ni de sionistes, si Allah le veut. Ils vont être supprimés."

Saraa: "Chassés."

Nassur: "Et quand nous irons visiter la Qaaba [à la Mecque] ... Tout le monde se rendra à Jérusalem."

Âgé de sept ans, un garçon au téléphone raconte comment son père, un membre des brigades Izzadin Kassam du Hamas, est mort comme un shahid (martyr).

Nassur au garçon: "Que veux-tu faire aux Juifs qui ont tué ton père?

Le garçon: "Je veux les tuer."

Saraa: "Nous ne voulons rien leur faire, juste les chasser de notre terre."

Nassur: «Nous devons les massacrer (nidbah-hom), comme cela ils quitteront notre terre, non?"

Saraa: "Oui. C'est vrai. Nous les expulserons de notre terre par tous les moyens."

Nassur: «Et s'ils ne veulent pas [s'en aller] pacifiquement, par les mots ou les paroles, nous devrons les abattre (shaht)."

(Al-Aqsa TV(Hamas), 22 septembre 2009)

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 16:48

Par JPOST.FR 
04.10.09


Près de 150 Arabes ont jeté des pierres et des bouteilles sur les forces de sécurité dans la Vieille ville de Jérusalem, après le bouclage du Mont du Temple dimanche matin pour des raisons de sécurité.

Policiers anti-émeutes 
PHOTO: AP , JPOST

La police aurait procédé à la fermeture après un appel lancé à Jérusalem Est "pour se rassembler et venir défendre" l'Esplanade des mosquées.

La police des frontières a fermé les routes qui entourent la Vieille ville et dispersé les émeutiers dans le quartier de Wadi Joz, où les habitants se joignaient aux manifestations. Les forces de l'ordre ont arrêté trois émeutiers et un officier a légèrement été blessé lors des affrontements.

Deux jours auparavant, le département d'Etat américain avait prié ses ressortissants d'éviter la Vieille ville pendant Souccot. Des confrontations entre Musulmans et forces de l'ordre ont en effet eu lieu la semaine dernière.

Peu avant Yom Kippour, des émeutes s'étaient déclenchées lorsqu'un groupe de touristes juifs, escorté de soldats, avait pénétré dans l'enceinte de la mosquée. 18 policiers et 15 manifestants avaient été blessés.

Selon la police, près de 150 musulmans auraient manifesté ce matin. Le membre du Fatah, Khitam al-Qadar, est resté en détention toute la nuit de samedi. Il est soupçonné d'avoir appelé aux manifestations. Qadar avait été le ministre à Jérusalem de l'Autorité palestinienne.

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 15:55
Il faut bien d'avantage que des paroles pour forcer l`Iran a sortir de ses  réponses évasives
Michael RUBIN
Traduction : Dominique BLOCH pour :
http://aschkel.over-blog.com/ et http://lessakele.over-blog.fr/ 

New York Daily News
30 Septembre 2009

http://www.meforum.org/2474/more-than-talk-iran-stonewalling



Demain, les diplomates des Etats Unis et leurs homologues russes, chinois et européens vont rencontrer les officiels iraniens pour discuter du programme nucléaire de la République islamique. La réunion suit juste les récents tests de missiles iraniens et la révélation de l`existence d`un deuxième centre  iranien d`enrichissement nucléaire. L`Iran rejoint la table des négociations juste après  une provocation du journal Kayhan,  porte parole du Leader suprême, paru dans la presse de dimanche dernier.  « L`annonce del’existence des installations d`enrichissement nucléaire sera  la carte maitresse iranienne ».   

La réunion sera un clou dans le cercueil de la doctrine Obama. Durant toute la durée de sa campagne, le President Obama a prôné une diplomatie inconditionnelle . « Nous avons besoin d`un Président qui possède  la force et le courage de se mesurer pas a pas avec les chefs d`états voyous, car c`est ce dont dépend notre securite » déclarait Obama pendant sa campagne..

Dans la  semaine qui a suivi  sa prise de fonction , Obama offrait une branche d`Olivier, promettant que si l`Iran acceptait de desserrer le poing  , celle–ci trouverait en face de lui un partenaire conciliant .

 Le Président a recherche un nouveau départ. Pour tenter d`annuler le contentieux diplomatique  historique entre les Etats-Unis et l`Iran, Obama  s`est tout d`abord excusé des agressions  américaines réelles ou  ressenties comme telles, comme le coup financé  par la CIA de 1953  qui a renversé le premier ministre populiste iranien. Il a fait parvenir lettres, interviews et intermédiaires.

.

Les aides du Président- la Secrétaire d`Etat Hillary Clinton , par exemple- ont décrit la stratégie d`Obama comme subtile. Négocier sans condition préalable ne forcerait pas uniquement la République Islamique a montrer son vrai visage , mais donnerait aussi a Washington le temps de construire un front international uni. Les diplomates se sont précipité, à travers toute la planète, courtisant Moscou et Pékin, dont la menace de  droit de  veto au Conseil de Sécurité de l`ONU a empêché la mise en place de réelles sanctions depuis des années contre l`Iran.

L`Administration a également imposé un délai limité : Si l`Iran ne répondait  pas de façon constructive à l’offre de négociations de la semaine dernière à la réunion du G20, alors l`Administration imposera, selon les mots de Clinton, des sanctions « paralysantes ».

Cependant deux erreurs condamnent a l`échec la diplomatie d`Obama  : Premièrement, Obama est persuadé de la bonne volonté  des autres  chefs d`états. Si les responsables iraniens ne répondaient pas favorablement à l’offre de diplomatie sans condition préalable, quel Etat raisonnable ne soutiendrait alors pas  la position américaine ? Cependant les Gouvernements  ne sont pas des arbitres neutres : ils agissent selon leurs propres intérêts. Le refus de la Russie de modifier ses positions, même après l`abrogation de la promesse américaine de construire une base de missiles anti-missiles en Pologne, le démontre.

L`insistance de l`Administration à cloisonner  les pourparlers, les  sanctions et les préparations militaires .est également un facteur dévastateur pour le succès de la diplomatie américaine .L`Administration Obama a tardé à considérer des sanctions, ne laissant rien de plus persuasif , durant cette période de grâce, que des pourparlers. Certains- le Rep Keith Ellison (D-Minn) entre autres – suggèrent que la Maison Blanche devrait reculer la date limite de la diplomatie du fait des troubles de cet été  qui ont fait diversion en  l`Iran.

Tout délai de sanctions est dangereux. Tout non -respect des dates limites et des lignes rouges ne fera qu`intensifier les risques de mauvais calcul car l`Iran en conclura seulement qu`il peut agir en toute impunité.

Les partisans de la diplomatie peuvent s`irriter lorsqu`on étiquette l`empressement  d`Obama à ouvrir des tables de négociations  comme naïf .  Apres tout, le Président Richard Nixon est lui aussi allé en Chine et à l`apogée de la guerre froide, le Président Ronald Reagan a ouvert des négociations  avec l`Union Soviétique. La comparaison, cependant, souligne la faiblesse d`Obama. Car même lorsqu`ils ont décidé de proposer de se rendre a une table de négociations , ni Nixon ni Reagan n`ont suspendu les préparations militaires. C`est effectivement le choix de Reagan de construire et d`utiliser aussi bien la force armée américaine que des moyens plus  discrets qui a fini par provoquer la défaite soviétique.

.

Si le monde veut eviter la guerre ou un Iran nucléaire, discuter ne suffira pas .Les négociations sont  une tactique pas une stratégie. Si Obama tarde a préparer une option militaire jusqu`a ce que les discussions se terminent, alors les Etats-Unis auront perdu.

Les préparations militaires prennent des mois.

 Les dirigeants iraniens ne négocieront pas sincèrement sans une véritable menace,  pas plus que nos alliés européens – la Russie et la Chine mises a part- ne feront de concessions s’ils voient leur commandant en chef se tourner les pouces .L`option militaire doit rester la dernière option .L`ironie du sort est que sans un doigt sur la gâchette la diplomatie échouera.

Michael Rubin,est éditeur senior du  Middle East Quarterly, universitaire siégeant à l'American Enterprise Institute et conférencier senior de la  Naval Postgraduate School».

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4 octobre 2009 7 04 /10 /octobre /2009 14:00
Pourquoi l'Iran fait peur ? 

Par Guy Senbel pour Guysen International News
Vendredi 2 octobre 2009 à 00:44
 

Le nucléaire n'est pas une idée neuve en Iran. A l'époque du Shah, Téhéran ambitionnait déjà un grand programme nucléaire civil et militaire, auquel la République islamique n'aura pas renoncé. De 1987 à 2003, l'Iran a poursuivi des activités illicites non déclarées à l'AIEA, et la récente révélation des installations d'enrichissement d'uranium enterrées près de la ville de Qom montre que l'Iran a transgressé toutes les règles ces six dernières années. Usage civil ou militaire, tout serait là…
 

L'argument avancé par le négociateur iranien Saïd Jalili n'est qu'une vaste duperie ; il n'existe aucune différence technique fondamentale entre enrichir de l'uranium à 5% pour fabriquer du combustible et l'enrichir à 90% pour obtenir de l'uranium de qualité militaire. Avec ses 11 000 centrifugeuses, Téhéran dispose de suffisamment de matières fissiles pour fabriquer la bombe. Voilà pourquoi l'Iran fait peur.

L'Iran fait peur parce que c'est le modèle pakistanais de la "bombe islamique" qui fait rêver les leaders successifs de la République islamique. C'est d'ailleurs au moment où le Régime des Mollahs semblait préoccupé par la politique de la terreur et moins attentif au développement de ses centrales atomiques que Téhéran achète les plans du fameux Dr Khan, le génie d'Islamabad, un temps fierté nationale, pour avoir mis seul au point les plans de la bombe pakistanaise. Et puis nous savons que depuis trente ans, c'est dans des domaines d'application exclusivement militaires que l'Iran mène ses recherches nucléaires.

 L'Iran fait peur parce que sa ligne de défense n'est pas cohérente. Accusé par l'Occident de contrevenir à ses engagements, en matière de respect du Traité de non-prolifération dont Téhéran est signataire, les Iraniens répètent que le nucléaire demeure pour l'Iran un droit "fondamental" ou "naturel". On exige alors une réponse technique : l'Iran affirme vouloir produire son propre combustible en grande quantité, alors qu'il ne dispose pas encore d'une centrale nucléaire opérationnelle... Les contradictions sont flagrantes, et inquiétantes. Ses finalités nucléaires sont, à l'évidence, militaires.

 L'Iran fait aussi peur parce qu'elle développe un programme balistique effrayant, judicieusement testé entre l'Assemblée générale des Nations-Unies la semaine dernière et le Sommet de Genève, le 1er octobre. Ahmadinejad a montré au monde que certains missiles sont en mesure d'emporter une charge nucléaire à plusieurs milliers de kilomètres.

 L'arsenal de destruction massive est donc fin prêt. Avec un premier constat : l'absence de panique. "On le savait". "C'était à prévoir". "Ils ne feront rien". "L'Amérique ne laissera pas tomber". On cite encore le patron du Mossad, Méïr Dagan, qui se voulait rassurant il y a quelques mois devant la Knesset, où il soutenait que la bombe iranienne ne serait pas prête avant 2014…

 La question de savoir pourquoi l'Iran aurait besoin de se doter d'une bombe atomique ne suscite pas beaucoup de réponses parmi les chefs d'Etats et de gouvernements. En fait, personne n'ose vraiment se prononcer. Seul Ahmadinejad indique la cible, répétant à l'envie deux formules : "Israël va disparaître" & "La Shoah est un mythe", redoutables lorsqu'elles sont associées.

C'est le raisonnement d'Adolf Hitler qui est emprunté par le dictateur de Téhéran : les Juifs sont responsables de la guerre (contre les Palestiniens en l'occurrence), il faut donc qu'ils disparaissent.

Comment gérer la peur ? Après le sommet de Genève du jeudi 1er octobre force est de constater que l'on est encore très loin de la formule lancée par Nicolas Sarkozy au cours de l'été 2007, sa célèbre "alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran".

Pour la première fois depuis trente ans, diplomates iraniens et américains se sont parlés, directement.

Dans une sorte d'intervention conclusive depuis Washington, le Président Obama s'est contenté de résumer un nouvel épisode de sa série "Wait and See"… Attendre, pour que la nucléarisation progresse dans le sens d'une ambition qui n'a de secret pour personne. Voir, si dans les semaines à venir, l'Iran autorisera aux experts de l'AIEA les inspections promises. Et que l'on se rassure, c'est El Baradei, l'actuel directeur de l'AIEA soupçonné d'avoir fait disparaître les annexes du dernier rapport, qui doit se rendre dans les tous prochains jours à Téhéran.

Souhaitons que la "politique de l'espérance" chère à Obama n'échoue pas. Il en va de la crédibilité de la première puissance mondiale, qui est aussi le premier allié d'Israël.

Aujourd'hui, Jérusalem se retrouve la seule capitale à défendre la légitimité d'une attaque préventive de l'Iran en cas d'échec des négociations diplomatiques. Or l'absence de résultat probant, en six ans de pressions et de menaces, montre un état d'échec permanent. La double voie de la diplomatie et des sanctions n'arrête pas l'Iran.

 Une attaque de l'Iran par Israël se réduirait sans doute à la destruction des sites de Natanz et de Qom, avec pour objectif d'empêcher Téhéran d'utiliser la bombe et de dissuader tous les pays candidats au nucléaire comme la Syrie, la Birmanie, l'Arabie Saoudite, voire l'Egypte et la Turquie.

 Aux portes d'Israël avec le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah, l'Iran a aussi soutenu le FIS et le GIA en Algérie, des mouvements extrémistes chiites en Irak, au Bahreïn, en Afghanistan… Le principe d'exportation de la Révolution islamique est inscrit dans sa constitution. Les pays modérés du Moyen-Orient sont aussi très conscients et très inquiets des ambitions que les Mollahs n'ont jamais cachées, et que la République islamique est capable de réaliser.

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, soldat de Tsahal et citoyen français, otage du Hamas depuis 1196 jours. Cette semaine, en échange d'un signe de vie de Guilad sur bande vidéo, la libération de vingt prisonnières palestiniennes a été décidée par le gouvernement israélien.

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