En 2007, lors de sa guerre contre le Hamas, le Fatah a saisi plus d'un millier de roquettes dans l'enceinte de l'Université Islamique de Gaza, financée par l'Arabie Saoudite, arrêtant par la même occasion plusieurs instructeurs militaires iraniens.
Le 29 décembre 2008, l'armée de l'air israélienne a bombardé les locaux, au sein de l'université, qui servaient d'unité de fabrication.
Le 14 janvier 2009, le Hamas lance en direction d'Israel le premier missile au phosphore blanc, qui par chance s'est écrasé dans un champ du Neguev occidental.
Autorisé à des fins de couverture (dans la mesure où il crée un écran de fumée blanche servant à protéger ou couvrir des opérations), l'armement au phosphore blanc est strictement interdit par les normes internationales à usage offensif.
Or, c'est précisément celui qui est recherché par cette génération de roquettes.
Ainsi, les accusations démentielles contre Tsahal n'avait pour fin qu'à faire... écran de fumée face à la nouvelle violation palestinienne du droit international. De même, pas une réaction de la part des pseudo-défenseurs des droits de l'homme de l'usage actuel de ce même phosphore blanc par l'armée yéménite contre la rébellion chiite.
Car les roquettes sont en quelque sorte une des symboles du système de propagande pro-palestinien, car la minimisation constante sur les civils israéliens a pour corollaire l'intensification de la démonisation antijuive.
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Les premiers qassam ont été développés par Nidal Fathi Rabah Farahat et produit sous la direction d'Adnan al Ghoul. Sa fabrication est relativement aisée, peu coûteuse, son impact terroriste considérable.
Le Hamas, mais aussi le Jihad islamique (roquettes dite « quds »), les Brigades des martyrs d'alAqsa (roquettes dites « alAqsa ») et les autoproclamés comités de résistance populaires (roquettes dites « nasser ») disposent tous d'un arsenal terroriste.
En près de 10 ans, plus de 10 000 roquettes ont été tirées en direction d'Israel.
Quel est son but ?
→ Perpétrer des attaques visant les civils avec un coût en hommes moindre (pas de kamikaze à embrigader, pas de prime à payer à la famille après l'attentat).
→ Tenter de rendre inopérant le mur de séparation et la qualité accrue de surveillance israélienne.
→ Terroriser la population israélienne. En effet, aucun système antimissile ne peut les détruire en vol (à l'exception d'un système mis en place en 2010), seule une détection avertit la population qui dispose, de jour comme de nuit, d'à peine 15 secondes pour trouver un abri.
Si, avant le désengagement de Gaza les habitants du Gush Katif étaient la principale cible des attaques (associées aux tirs de snipers contre des civils, des écoles, des maisons et aux tirs de mortiers de faible portée), la portée des roquettes s'est considérablement accentuée au fil du temps et de l'approvisionnement via l'Egypte, jusqu'à pouvoir frapper près d'un demi million d'habitants.
Quelle est la stratégie ?
Un des dirigeants du hamas, Mahmud al Zahar, déclarait en août 2007 au Sunday Telegraph basé à Londres : « Les roquettes provoquent des mouvements massifs de réfugiés, affectent grandement la vie quotidienne ainsi que la gestion quotidienne des autorités publiques. Nous n'avons aucune perte tandis qu'elles sont considérables côté ennemi. »
Tactique nazie durant la seconde guerre mondiale (V1 et V2), le bombardement volontaire et exclusive de civils à des fins politiques a été adopté par le Hezbollah et par le Hamas (et le serait sans aucun doute par le Fatah s'il venait à disposer d'un véritable arsenal militaire et serait en mesure de prendre pour cible le coeur d'Israel).
Construire un qassam, une technologie cynique.
La construction du qassam dévoile le chantage à l'humanitaire pratiqué par les Palestiniens.
Explication.
Sachant de les roquettes rudimentaires font autour de 8-10kg, et les plus élaborées autour de 40kg, et que les principaux ingrédients sont le sucre et le nitrate de potassium (c'est-à-dire un engrais), – et en n'oubliant pas que plus d'une dizaine de milliers ont été produits – vous en venez à relativiser les déclarations du style : « La population de Gaza manque de sucre et de denrées élémentaires ».
Non seulement le Hamas est l'instigateur et l'organisateur d'un odieux trafic à l'aide humanitaire (fournie gratuitement par l'Europe notamment, et dont il organise la revente au sein des territoires sous son contrôle), mais le désengagement de Gaza, qui s'était accompagné par une session complète par les Israéliens, de l'ensemble de moyens de production de cultures maraîchères (serres,...) d'exportation, n'a pas signifié, du côté palestinien, la fin du chantage à l'humanitaire.
Au contraire ! Les déclarations des instances internationales se complaisent dans l'apitoiement le plus indécent au regard des réfugiés du monde entier, notamment d'Afrique. D'autant plus méprisable que ce discours lénifiant n'est en réalité dirigé que contre un pays et ses valeurs démocratiques et pluriculturelles.
Construire un qassam, une technologie simple.
D'un coût unitaire évalué à environ 600$ – cela relativise encore l'idée mensongère d'une paupérisation de Gaza... – , le qassam est propulsé par un mélange de sucre et de nitrate de potassium, jouant le titre d'oxydant dans la réaction de combustion.
La plupart du temps, les différentes étapes de fabrication sont réparties en cellules dédiées à une tâche spécifique.
La première a pour charge le corps métallique, initialement importé d'Israel : il s'agit de pièce de métal (gouttière, tube métallique,...)
Une autre s'occupe de l'extrémité métallique (provenant généralement de carrosserie automobile).
L'équipe suivant a pour tâche l'élaboration du propulsif (selon le rapport 3/2 de sucre et de salpêtre, mélange utilisé par les amateurs de maquettes et fusées miniatures.) Le salpêtre est mélangé progressivement avec le sucre et chauffé, jusqu'à produire une pâte semi-liquide qui est ensuite versée dans les tubes métalliques où elle refroidit. Le fonds de la roquette est ensuite remplacé par une pièce métallique percée de sept trous.
Une autre équipe s'occupe de la tête explosive composée de 5 à 10kg de TNT, provenant essentiellement du Soudan via l'Egypte.
La fabrication semble assez rudimentaire, mais elle permet, selon les traficants, d'en construire près d'une centaine en une nuit et de constituer un armement visant les civils à l'intérieur même du territoire israélien, dont l'attribution à l'Etat juif est antérieure à 1967, donc ne faisant l'objet d'aucune contestation internationale.
L'alibi de la « résistance » ne résiste pas à l'examen...
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Pourquoi les qassam constituent-ils une des clés de voûte de l'édifice de propagande anti-israélienne ?
Le narratif qui accompagne tout discours sur le Hamas ou les Palestiniens est structuré selon un constant glissement sémantique : le passage de la rhétorique de l'humanitaire (pro-palestinienne) à la rhétorique du réquisitoire (anti-israelienne).
Il aboutit à une dérive définitive du droit international, dans sa forme et son esprit, et l'idée du droit se trouve alors réduite à un instrument mensonger et fallacieux servant à exonérer de toute responsabilité certaines pratiques condamnables des Palestiniens, comme la militarisation, le soutien illimité aux milices ou l'embrigadement des enfants.
En somme, créer un champ d'extra-légalité destiné à assimiler une attitude criminelle (viser des civils israéliens) à une attitude morale (la « résistance » contre Israel).
Ainsi, il n'est pas difficile de constater que les violations indiscutables du droit international par le Hamas et les autres milices mafieuses palestiniennes à des fins de terreur, sont délibérément et systématiquement passées sous silence ou relativisées.
Pire, ce silence forme l'ossature d'une constante présomption de culpabilité à l'encontre de tout ce qui se rapporte à Israel ou aux Juifs. Il suffit de voir l'importance accordée aux rumeurs, aussi nombreuses qu'infondées, financées et diffusées par les pays occidentaux et arabes, et donnant l'image d'un pays éternellement coupable.
Ce paradoxe apparent repose en réalité sur une subversion concertée de l'analyse des événements, selon le principe du ministre nazi de la propagande : plus un mensonge est répété, plus à terme il passera pour vrai.
L'assassinat de civils ne dépend pas, et ne doit en aucun cas, dépendre du statut de la victime, mais de la nature de l'acte, indigne, lâche, et criminel. Cependant, la complaisance internationale à l'égard des politiques répréhensibles arabes (que ce soit en politique intérieur ou internationale) se construit sur un discours structuré selon une stricte répartition des fautes et des justifications.
Systématiquement, la situation au Proche-Orient est présentée selon une asymétrie inverse de celle qui prévaut en réalité : il y a toujours une bonne raison de dédouaner les Palestiniens de leur responsabilité, il y a toujours une mauvaise raison de charger Israel.
De cette schizophrénie du langage peut alors naître une démonisation radicale de tout ce qui se rapporte à Israël (d'où la prétention à imposer un boycott pour des raisons pseudo-morales, quand ces mêmes principes devraient en priorité viser ceux qui en sont les bénéficiaires, à savoir les apologues du terrorisme).
L'individu palestinien se trouve alors désincarné, auréolé des traits du martyr chrétien, comme victime désarmée aux intentions pures.
Curieuse substitution du martyr musulman (shahid) dont la principale motivation est l'octroi d'une sexualité débridée post-mortem (auprès de 72 vierges...) dédiée à celui qui se consacre, jusqu'à la mort, à l'élimination de prétendus « ennemis de l'islam ». Loin du principe selon lequel il n'y aurait « nulle contrainte en islam », les écoles juridiques contemporaines convergent vers une apologie du jihad violent, où seule l'assassinat de musulmans est réprouvé, à la condition que ces derniers ne soient pas opposés à l'exercice du jihad de conversion... Substitution ayant pour effet l'apologie de l'assassinat de civils en Israel.
Exit le milicien, exit même l'habitant arabe d'Israel ou l'habitant arabe vivant sous les pratiques mafieuses et violentes de « l'autorité » palestinienne.
Non, une victime absolue, destinée à évacuer de l'histoire la victime juive sans défense lors de l'Holocauste. Un véritable fable.
Car il faut avoir à l'esprit que les ennemis de toute présence juive en Israel – voire ailleurs – se focalisent sur le capital d'empathie, sincère ou moralement obligatoire, suscité par le meurtre de l'essentiel de la judéité européenne, afin d'imposer, de manière insidieuse, la version mensongère et historiquement infondée d'un Etat d'Israel créé à titre de compensation de la Shoah.
Le narratif affabulé de la victime palestinienne passe par la présentation du « palestinien », individualisé à l'extrême, comme entité subissant l'injustice. Et précisément une injustice endossée de façon définitive et purement rhétorique par un concept génétique : Israel / le sionisme / les Juifs. Dernière illustration : les délires nauséabonds du journal suédois Aftonbladet...
Une armée et des moyens modernes s'opposant à d'humbles révoltés armés de pierres ?
Toute une fable à vocation moralisante. Sauf que dans la réalité, ces victimes par intérêt idéologique prennent en otage un garçon de 19 ans, dont on est sans nouvelle depuis 2007, jamais visité par la Croix rouge ou une quelconque organisation humanitaire crédible. Sauf que ces victimes par complaisance sont en mesure de tuer des enfants dès lors qu'ils sont israéliens. Sauf que ces victimes absolues bafouent tous les droits les plus élémentaires des enfants ou des femmes.
Pas tous les Palestiniens, bien sûr. Certains veulent la paix et une coexistence pacifique. Certains souhaiteraient peut-être condamner la propagande judéophobe et l'apologie des crimes antisémites. Bien sûr. Mais où sont-ils ? Quand ont-ils fait entendre leur voix ?
Dans la mythologie du conflit « israelo-palestinien », l'asymétrie paraît tellement criante, au regard de la réalité des enjeux, qu'elle ne semble surprendre personne. Des hélicoptères contre des « camps de réfugiés » ? Des chars contre de simples « activistes » ?
Un rectificatif s'avère nécessaire.
Des hélicoptères assurant la traque de combattants armés au sein de villes arabes – il n'y a aucun camp de réfugiés, si ce n'est au sein dans ce même narratif purement imaginaire. Pour preuve : aller à la rencontre des « camps de réfugiés » du Congo ou du Darfur. Il n'y a aucun point de comparaison possible entre les deux... – , qui se servent des lieux de culte comme lieux de stockage d'armes ou des civils comme boucliers humains. Mais comme il faut se mentir à soi-même, on paye de sordides briseurs de silence pour colporter des rumeurs dont aucune n'est avérée.
Narration, imagination, propagande.
À force d'entendre, selon le précepte de Goebbels, qu'un Etat surarmé viendrait, à coup de massacre, à bout d'une résistance noble et grandiose, on pourrait y croire. Si ce n'étaient les effets délétères de ce mensonge sur la vie de millions de gens, ce conte serait tout à fait grotesque et pitoyable.
Car, non seulement il n'y a rien de grandiose et de noble à pratiquer la purification ethnique et à revendiquer l'élimination de toute présence juive en Israel (Petit rappel : l'épuration ethnique de la partie occupée par la Légion arabe de Jerusalem a donné naissance au mythe de la « Jérusalem-Est arabe »...), mais ces allégations de massacres sont tout aussi imaginaires que méprisables. Que dire alors des 40 000 victimes tamiles du Sri Lanka ? Sans parler des 3 000 000 de victimes chrétiennes noires du Sud Soudan réclamant leur indépendance face à un Nord Soudan islamiste, brutal et génocidaire !
L'indignation est sélective quand les compromissions de conscience s'y mêlent...
Israel est le seul pays au monde qui ne peut pas se permettre de perdre la moindre bataille. Une défaite serait une défaite définitive. Tandis que toutes les déroutes militaires arabes depuis 1948 n'ont jamais mis en cause l'existence même des pays arabes, encore moins de leur souveraineté ou de leur population.
Pire, ces mêmes pays, qui dès 1948, ont rejeté les décisions de l'ONU, ont parié sur le terrorisme, la guerre, la violence, l'expulsion des populations juives, et, dans un registre similaire, les persécutions constantes des minorités chrétiennes réduites à l'exode vers l'Europe, l'Australie ou les Etats-Unis.
Ils ont aussi parié sur la subversion du droit et des institutions internationales, réduit à une pseudo-justification formelle de l'antisémitisme forcené pratiqué par les pays arabes.
Le conflit arabo-israélien est avant tout un conflit des arabes envers Israel, un conflit de l'idéologie arabo-musulmane contre une rébellion théologique et politique : une minorité religieuse qui se constitue en peuple et qui s'abstient de toute subordination à l'égard de l'autorité auto-proclamée de l'islam.
Voilà l'origine du conflit !
Tant que n'est pas réformée cette vision archaïque, non seulement l'état de guerre perdurera, mais les conditions de vie des populations arabes continueront de pâtir de cette haine théologico-idéologique qui leur fait préférer verser des millions de dollars au terrorisme à construire de meilleures conditions de vie.
Le jeu d'ombre palestinien n'en est alors que le sommet de l'iceberg, la partie émergée qui permet toutes les hypocrisies.
À commencer par les qassam, où la victime imaginaire prend la forme d'un assassin désincarné, une roquette, un missile, né soit-disant de la révolte et de la réaction.
L'asymétrie succède à la mise en scène. Répondant à un objectif de disqualification morale de tout ce qui est juif / israélien, s'échelonnant selon les différents degrés de la calomnie : accusations infondées de crimes de guerre par les forces de défense israéliennes, charges démentielles contre un pouvoir sioniste mondial irréel, et silence sur les exactions perpétrées dans le monde arabe.
Nous assistons à une schizophrénie croissante, qui consiste à disqualifier, dénaturer le « signe juif » sous le prétexte d'une défense excessive d'un devoir de mémoire vidé de son contenu.
Rares sont les anti-israéliens qui admettront leur judéophobie : au contraire, ils seront les premiers à se faire les défenseurs des Juifs morts pour mieux accuser les Juifs vivants. Résidu idéologique de la pensée marxiste, la prétention à se dire opposé à tout négationnisme ne constitue pas une preuve de non-judéophobie. Tout au plus, s'agit-il d'une évidence, puisque la Shoah est un fait indubitable dont témoignent, tant les survivants que les archives nazies.
La Shoah devient le prétexte à un nouveau discours, marqué par un penchant insidieux à la judéophobie radicale. Voyez à quelle point certains n'hésitent pas à s'aventurer dans l'immonde en prétendant que le droit inaliénable des Juifs de vivre sur leur terre utiliserait l'accusation d'antisémitisme comme paravent masquant une illégitimité qui n'est que dans leur esprit. Voyez avec quelle récurrence l'iconographie de propagande palestinienne réutilise à son profit les images d'horreur de l'Holocauste. Le cynisme comme règle.
Le discours anti-sioniste d'une pseudo-résistance à un pouvoir sioniste tentaculaire est en lui-même une contradiction qui alimente sa propre compulsion assassine : car si pouvoir il y avait, on peut légitimement et ironiquement se demander pourquoi il y a encore tant de résistants auto-proclamés... Pour la bonne raison qu'il n'y a aucun menace, ni aucun risque personnel à abonder dans le sens vénéneux de la propagande judéophobe.
L'antisionisme, c'est la critique systématique, idéologique, amplifiée, partiale, orientée et donc fallacieuse de tout ce qui se rapporte à Israel.
C'est la diffusion consciente et schizophrène de calomnies, orientée par un projet d'anéantissement de la souveraineté juive.
C'est l'attitude criminelle visant à abolir le statut d'égal du juif, fondée sur une déformation constante du judaïsme (l'usage du Talmud par exemple) associée à une ignorance crasse de son histoire (ignorance des discriminations et persécutions en monde musulman), et prenant l'apparence d'un rejet moralisant (un Etat qui serait née d'une faute originelle), afin de passer de la caducité de l'Etat d'Israel (le mythe de la libération de territoires disputés) à l'anéantissement du peuple d'Israel, comme le projettent les manuels scolaires palestiniens.
Et en aucun cas une critique saine qui regarde les responsabilités israéliennes en regard des responsabilités arabes, selon une échelle de valeurs égale.
Ce qui est loin d'être le cas.
Car de la présomption de culpabilité on passe à la certitude de la culpabilité, en attent du verdict.
Coupable désigné, l'Etat d'Israel est le masque des imposteurs visant à appliquer de force leurs inepties néo-fascisantes.
Il n'est pas besoin de prouver la légalité et la légitimité d'Israel comme espace de souveraineté juive. Mais il est plus que nécessaire de le rappeler. Pour ne pas donner plus de force à la banalisation de la haine.