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Retrouvez les deux articles sur le calendrier hébraique http://www.aschkel.info/article-32340534.html http://www.aschkel.info/article-32426915.html Le meilleur spécialiste à mon avis dans ce domaine : Roger STIOUI >http://roger.stioui.free.fr//
Les lois de Roch 'Hodech Le début – la « tête » – du mois juif ![]() | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
• Il ne convient pas de jeûner le Roch ‘Hodech, même si on a l’intention de jeûner seulement quelques heures. • Bien qu’il n’y ait pas d’obligation de prendre un repas en l’honneur de Roch ‘Hodech, il convient de s’efforcer de le faire, si possible avec du pain. • Il ne convient pas de se couper les cheveux le Roch ‘Hodech, même s’il s’agit d’un vendredi et que l’on veut se couper les cheveux en l’honneur de Chabbat. • Il faut également éviter de se couper les ongles le Roch ‘Hodech. • Si un garçon atteint l’âge de trois ans le jour de Roch ‘Hodech, leOpshérénish (coupe de cheveux à l’âge de trois ans) devrait avoir lieu immédiatement à l’issue de Roch ‘Hodech et non le jour même. Action de grâce après les repas – Birkat Hamazone • Dans les Actions de grâce après les repas, nous ajoutons le passageYaalé véYavo – « Puisse s’élever... » dans la troisième bénédiction. Si l’on a oublié de dire le Yaalé véYavo et qu’on s’aperçoit de son erreur avant de dire le nom de D.ieu à la fin de Ouvenei Yérouchalaïm – « Et reconstruit Jérusalem... », on peut encore dire le Yaalé véYavo. Si toutefois on a prononcé le nom de D.ieu, on termine cette bénédiction et on ajoute les mots suivants : Translittération : Baroukh ata Ado-naï E-loheinou Melekh haolam chénatane rachei ‘hodachim lé’amo Yisrael lezikarone. Traduction : Béni sois-Tu, Éternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui a donné des jours de Roch ‘Hodech à Son peuple Israël, pour le souvenir. • Si on a déjà prononcé le premier mot de la quatrième bénédiction, on poursuit l’Action de grâce et on ne la recommence pas. Les prières • L’ordre de la prière le jour de Roch ‘Hodech est le suivant :
• Les jours de Roch ‘Hodech, nous récitons le « demi Hallel ». L’officiant prononce la bénédiction au début et à la fin du Hallel de Roch ‘Hodech et acquitte tous les fidèles présents. Ceux-ci doivent répondre Amen de sorte à être inclus dans cette bénédiction. Si une personne prie seule, sans minyan, la coutume ‘Habad est qu’elle récite la bénédiction du Hallel. • Nous insérons Yaalé véYavo dans la Amidah (prière silencieuse) des offices de Cha’harit, Min’ha et Maariv de Roch ‘Hodech. Il est inséré dans la bénédiction de Retsé. Si on a oublié de dire le Yaalé véYavo et que l’on s’en aperçoit avant de prononcer le nom de D.ieu à la fin de la bénédiction Hama’hazir chékhinato leTsione, on revient à Yaalé véYavo et on le dit. Si toutefois on s’est aperçu de son erreur après avoir prononcé le nom de D.ieu, les règles suivantes s’appliquent pour Cha’harit et Min’ha : A) Si on s’est aperçu de l’omission immédiatement après avoir prononcé le nom de D.ieu, on dit les mots lamdeini ‘houkeikha et on revient àYaalé véYavo. B) Si on a déjà commencé Hama’hazir mais qu’on n’a pas encore ditModim, on peut dire Yaalé véYavo juste avant Modim. C) Si on a déjà commencé Modim et que l’on s’aperçoit de l’omission avant de terminer Yihiou leratsone à la fin de Elokaï netsor, on reprend àRetsé. D) Si on a déjà dit le Yihiou leratsone avant Ossei Chalom, même si on n’a pas fait les trois pas en arrière, on doit reprendre au début de la Amidah. • À Maariv, toutefois, une fois que l’on a prononcé le nom de D.ieu dans la bénédiction Hama’hazir, on ne peut plus rattraper Yaalé véYavo. On termine simplement la Amidah. |
Nous entrons dans le mois hébraïque de Sivan.
Le don que D.ieu a fait aux Juifs sur le mont Sinaï constitue l’événement culminant de ce mois, ainsi que de toute l’histoire connue.
Sivan est le troisième mois du calendrier hébraïque, si l’on commence, comme le fait la Torah, à compter à partir de Nissan, le mois de notre délivrance d’Egypte. Pour le Judaïsme, trois est un nombre prodigieux. Moïse était le troisième enfant de sa famille. Les Juifs commencèrent à se préparer pendant trois jours à recevoir la Torah le troisième jour de Sivan. D.ieu partagea les Juifs en trois groupes ayant des rôles différents : les Kohanim, les Léviim et le reste, Israël.
Avant d’explorer ce qu’implique du point de vue mystique le nombre trois, il nous faut comprendre ce qu’est réellement la « vérité ». Ce mot sous-entend beaucoup plus qu’une exactitude purement littérale. Le nom mystique de la vérité est Tiféret, qui signifie textuellement « harmonie » - terme que peu d’entre nous lui associent. Quel est le lien entre les deux ?
Pour le Maharal, le fameux Kabbaliste vivant à la période de la Renaissance, la vérité est définie comme étant l’image complète. Elle inclut aussi bien le passé que le présent et l’avenir. Elle comporte la réalité interne et son contrepoint externe. C’est la synthèse de la totalité, c’est-à-dire l’harmonie. Pour peu que quelque chose soit vrai, il doit l’être du point de vue spirituel, physique, mathématique et philosophique. Si une idée « marche » à un certain niveau mais non pas à d’autres, elle n’est pas vraie dans le pur sens du mot.
Le fait que nous autres humains soyons mortels, nous empêche pratiquement d’avoir une vision infaillible de l’avenir. L’accès que nous avons à toute chose qui s’est passée avant notre naissance est faussé par les interprétations du passé qu’en ont les autres personnes. Ajoutons une bonne pelletée de subjectivité émotionnelle même en ce qui concerne les observations que nous portons sur le présent et il semble que notre recherche de la vérité est vouée à l’échec.
La vérité transcendante, par définition, provient d’un endroit qui se trouve au-dessus du temps et de l’espace. Le Maharal considère la vérité transcendante comme la seule vérité authentique. L’unique fois où nous y eûmes accès fut sur le mont Sinaï., lorsque nous entendîmes la voix de D.ieu.
Au-dessus et au-delà
Plaçons-nous sous cet angle et commençons à examiner la signification du nombre trois. D’après le Maharal, il nous faut imaginer une chaîne. Lorsqu’on la lève, le premier maillon touche le deuxième. Celui-ci touche à la fois le premier et le troisième. Le troisième anneau touche le deuxième mais pas le premier. Ainsi, le troisième anneau est le premier de la série qui n’a aucune connexion avec le premier. Le nombre trois symbolise donc quelque chose de nouveau qui, néanmoins, n’est pas débranché.
Maharal qualifie cette propriété (nouveau mais non pas déconnecté) de nivdal , ce qui veut dire en hébreu séparé ou transcendant ; elle fait partie intégrante d’un processus tout en en étant au-delà. Ainsi, par exemple, Moïse, troisième enfant de sa famille, avait reçu en héritage le monothéisme dont Abraham était à l’origine mais fit un pas supplémentaire en donnant à son peuple le sens de la nation fondé sur la Torah.
Le mois de Sivan est lié historiquement à Nissan, le mois de la délivrance. En Sivan, cependant, les Juifs gravirent une marche au-delà de la liberté physique et devinrent spirituellement autonomes, se définissant seulement au moyen de la Torah, la parole de D.ieu. Nivdal .Connectés mais nouveaux. Partie d’un processus mais également au-delà.
Sur le quai de la gare
Que cela signifie-t-il de vivre avec le concept de transcendance ? L’expérience que j’ai vécue récemment m’a montré combien profondément cette notion apparemment abstraite influait sur ma pensée de tous les jours.
J’étais dans le New Jersey, en route pour Sequacus à la gare de Metrotrack. Il était environ deux heures de l’après-midi et le quai était presque vide. Les seuls voyageurs présents étaient deux femmes et un homme. Soudain, une des femmes, debout près de moi, perdit l’équilibre et tomba à la renverse. Je me suis immédiatement penchée afin de l’aider à se relever. Bien que ses yeux fussent ouverts, elle ne réagissait pas. Elle avait perdu connaissance.
La seconde femme s’approcha. Elle me demanda si je savais pratiquer le secourisme. Je répondis que je ne savais pas et elle affirma qu’elle non plus. Mais elle se baissa et prit le pouls de la femme évanouie. Quand elle vit qu’il n’y avait pas de pouls, elle recourut aussitôt à la réanimation cardio-pulmonaire (RCP). Evidemment, elle savait ce qu’elle faisait.
Entre temps, j’appelais les Services d’aide médicale urgente. Cinq minutes s’écoulèrent. La femme me regarda ; elle était exténuée. En copiant ce que je lui avais vu faire, je prenais sa place. Bientôt, un agent de police arriva. J’étais consternée. Nous avions besoin d’un médecin et non pas d’un policier ! Il se mit à pratiquer le bouche à bouche, manifestement les seuls soins de premiers secours qu’il connût.
Le quai se mit subitement à trembler car un train entrait en gare. La seule personne qui savait vraiment quoi faire, la femme qui avait entrepris le RCP, marmona quelque chose au sujet d’intubations et monta dans le train. Je regardai la scène horrifiée. Une personne était en train de mourir et elle estimait nécessaire de prendre le train !
Au bout de quelques minutes, l’équipe de secours arriva. Plus tard, en narrant l’événement, je me sentais gênée par le fait que cette femme qui, par la force des choses, avait dirigé les secours, avait tout bonnement quitté les lieux afin d’attraper son train. En quoi une réunion d’affaires ou un rendez-vous personnel ou même une séance de chimio pouvait être plus important que de sauver une vie ?
La réponse montre ce qu’est le contraire de nivdal. Si je lui avais posé cette question la veille, elle m’aurait répondu que de sauver une vie humaine est le plus important. Elle est certainement consciente de ce qu’est la vérité transcendante. Le problème est que, quand le train est réellement entré en rugissant dans la gare, elle fut saisie par la réalité d’ici et maintenant. La réalité physique est si vivante et immédiate qu’elle éclipse la réalité transcendante.
A quoi donc ressemble nivdal ? Supposons que cette femme qui connaissait les méthodes de réanimation, se rendait à une interview pour un travail dont elle rêvait. Imaginons que le train pour cette destination ne passait qu’une fois toutes les trois heures. Imaginons qu’elle était au chômage depuis six mois et qu’elle avait vraiment besoin de cet emploi.Et maintenant supposons qu’il était si évident pour elle que de sauver une vie l’emportait sur tout, qu’elle décida, lorsque le train entra en gare, de rester avec la femme jusqu’à ce que les secours arrivent ; elle savait, sans hésitation et sans regret, que c’était le bon choix. C’est cela nivdal. C’est de vivre en étant relié à une vérité plus élevée que celle que la pure réalité extérieure transmet.
Recevoir la Torah, c’est le nivdal ultime. C’est s’engager à aller au-delà de l’immédiat, de l’évidence et du réel apparent pour atteindre l’image transcendante et sans limites qui est l’essence de la vérité.
Signe du mois : les Gémeaux
Moïse ne fut pas le seul qui amena les Juifs à un endroit où ils purent entendre la vérité. Son frère Aaron a été son porte-parole dès le début en Egypte lorsqu’ils arrivèrent dans la palais du pharaon et formulèrent la demande exorbitante de libérer les Juifs. Chacun d’eux joua un rôle et développa notre conscience d’une manière spécifique et unique. Moïse fut le législateur suprême. Il transmit les commandements qui nous montrent où sont les limites qu’il nous faut franchir si nous devons passer de la pseudo vérité à la vérité absolue transcendantale. Son frère Aaron s’est adressé à chaque Juif avec amour et a suscité l’aspiration profonde et cachée à vivre une existence plus élévée et plus englobante que celle du quotidien. La justice et l’amour furent entremêlées ; ce n’est pas une coïncidence que le signe du mois soit les Gémeaux, les jumeaux.
Le livre de Ruth
Chaque fête de pèlerinage (Pessah, Chavouot et Souccot, célébrés autrefois par tout le peuple qui se rendait à Jérusalem) a une caractéristique qui lui est propre. On y lit une Mégilah différente qui raconte un aspect particulier de notre relation avec D.ieu.
Bamidbar & Chavouot Compter et recompter![]() |
La paracha s’ouvre sur le commandement de D.ieu de faire un recensement des Juifs. En fait, à trois reprises, un tel compte fut entrepris durant les treize premiers mois suivant la sortie d’Egypte. Quelle est la signification spirituelle d’une telle démarche répétitive et en quoi ces trois recensements se différenciaient-ils l’un de l’autre ? Enfin quel en est le lien avec Chavouot qui tombe à proximité de la lecture de cette paracha ? La paracha de Bamidbar a une relation très particulière avec la fête de Chavouot. En général, chaque paracha a un lien avec la période au cours de laquelle la lecture en est faite et Bamidbar est généralement lue le Chabbat qui précède Chavouot. L’on se réfère également à Chavouot comme au mariage d’Israël à D.ieu. Et le Chabbat qui précède le mariage, le fiancé est appelé à la Torah en guise de préparation. Ainsi, si l’on peut s’exprimer ainsi, Bamidbar est une préparation pour cette union particulière entre D.ieu et Son peuple qui eut lieu lorsqu’il reçut la Torah. Nous trouvons ce lien dès les premiers mots qui ouvrent la paracha où D.ieu commande : « Compte le nombre de toute l’assemblée des enfants d’Israël. ». Il nous faut donc comprendre la véritable nature de ce recensement. Rachi commente ainsi ce commandement : « Parce qu’ils (les enfants d’Israël) lui sont chers, Il les compte tout le temps : quand ils sortirent d’Egypte, il les compta ; quand ils péchèrent à cause du Veau d’or, Il les compta ; quand Il fut sur le point de faire descendre Sa présence parmi eux (dans le Tabernacle) Il les compta. Car le premier Nissan, le Tabernacle fut érigé et le premier Iyar, Il les compta. » A première vue, ce commentaire pose problème. Quand on possède des objets qui nous sont précieux, on les sort souvent pour les compter, comme pour se les réapproprier. Mais D.ieu connaît le nombre des Enfants d’Israël sans avoir à en faire le recensement. Pourquoi donc l’ordonne-t-Il ? De plus, pourquoi y eut-il un délai d’un mois entre le troisième recensement et l’événement qui l’avait suscité (l’érection du Tabernacle) ? Enfin, quelle différence y a-t-il entre ces trois recensements ? La Torah ne nous dit pas qui entreprit le premier. Le second le fut par Moïse. Mais le troisième fut ordonné à la fois à Moïse et Aharon. Pourquoi ce dernier ne fut-il impliqué qu’ici ? Essayons de comprendre ce que signifie un recensement. Quand des éléments sont comptés, ils se trouvent dans un rapport d’égalité. Le plus grand des hommes et le plus petit comptent chacun pour un, ni plus, ni moins. Et puisque, comme nous le dit Rachi, le recensement constituait une preuve de l’amour de D.ieu, il devait être un geste dans lequel chaque Juif est égal, non par son intellect ou sa stature morale mais par son essence : son âme juive. Mais c’est quelque chose que nous ne pouvons voir de l’extérieur. Ainsi le but du recensement était-il de mettre à jour, de faire jaillir l’essence de chaque Juif. Nous pouvons, dès lors, résoudre l’une des difficultés posées par le commentaire de Rachi : il écrit que D.ieu compte Son peuple tout le temps ; et pourtant, il souligne lui-même qu’ils ne furent comptés qu’à trois reprises : la première année, (dont une un mois après avoir quitté l’Egypte) et par la suite seulement une fois encore (trente-huit ans plus tard) durant leur errance dans le désert. Par la suite, cela n’eut lieu qu’à intervalles irréguliers et peu fréquents (selon le Midrach, neuf fois jusqu’à aujourd’hui, la dixième devant subvenir avec la venue de Machia’h). On pourrait interpréter les mots de Rachi comme voulant dire « dans des moments particuliers » et pourtant il utilise précisément : « tout le temps », implication à laquelle on ne peut échapper. Mais en fait, nous pouvons à présent comprendre : si le but de compter est de révéler l’essence de chaque âme juive, cette révélation a une profondeur qui la place au-dessus de l’érosion due au temps, en fait, elle est opérationnelle « tout le temps ». Quand, à des moments de persécutions religieuses, le Juif est forcé à l’idolâtrie (et similairement dans le cas de chaque transgression, l’on peut dire qu’elle résulte de la persécution du penchant négatif), une ligne de pensée se trouve ouverte à lui. Il pourrait se dire : « puisque la Techouvah efface tous les péchés, que mon éloignement du Judaïsme n’est que temporaire et que la voie du retour me sera toujours ouverte, pourquoi me soucier de cette transgression unique ? » Et pourtant, nous voyons, à toutes les époques et parmi toutes sortes d’hommes, que des Juifs ont voulu sacrifié leur vie plutôt que leur foi, même pendant un instant, sans s’arrêter pour réfléchir. Pourquoi ? Parce que le lien entre D.ieu et l’âme juive est au-delà du temps. C’est là le sens de : « Il les compte tout le temps » ; l’amour qui s’exprime dans le fait de compter est plus profond que les vicissitudes du temps et des calculs. Il révèle qu’au plus profond de lui, le Juif est prêt à son propre sacrifice. Et c’est là la conséquence de l’héritage qui définit le Juif de « tout le temps ». Nous pouvons désormais comprendre la différence entre les trois recensements mentionnés par Rachi. Le processus de la Révélation se fit par différentes étapes. D’abord, l’âme juive fut réveillée par l’amour de D.ieu. Ensuite, elle commença à marquer de son influence la vie extérieure des Juifs et finalement elle imprégna toutes leurs actions. Le premier recensement eut lieu lors du départ des Juifs d’Egypte et éveilla leur sens de sacrifice de soi au point qu’ils suivirent D.ieu dans un désert inconnu et aride. Mais leurs émotions restaient insensibilisées. Le second se produisit avant l’érection du Tabernacle. Il toucha plus profondément l’intellect et les émotions des Juifs parce qu’ils se préparaient à faire descendre la Che’hina (la Présence Divine), en leur sein. Mais l’élan venait toujours de l’extérieur : c’était le commandement de D.ieu qui les avait mis au travail et non une aspiration intérieure. Mais avec le troisième recensement, le service du Tabernacle à proprement dit, eux-mêmes, par leurs propres actions, apportèrent D.ieu parmi eux. Toutes leurs actions furent alors le témoignage de l’union de l’âme juive avec D.ieu. Il est maintenant clair qu’il fallait ce délai d’un mois entre l’achèvement du Tabernacle (en Nissan) et le troisième recensement (en Iyar). Car Nissan est le mois de Pessa’h, le moment où nous recevons la Révélation d’En Haut : ce ne fut pas le mérite des Juifs qui leur valut l’Exode d’Egypte mais seules la miséricorde et la bonté divine. Mais Iyar est le mois du Omer, le mois de sacrifices particuliers et par le sacrifice nous occasionnons la « révélation qui vient d’en bas », celle qui répond à nos mérites et pas seulement à la Grâce Divine. Une explication parallèle nous permet de comprendre la raison de l’implication d’Aharon exclusivement dans ce recensement. Car Moïse était le porte-parole de la Révélation Divine, un lien du haut vers le bas. Mais Aharon, le Prêtre, était celui qui éleva le peuple d’Israël du bas vers le haut. Et lors de ce troisième recensement, Israël atteignit enfin l’état où ses propres actions furent pénétrées de la conscience de l’âme. Ainsi, le lien entre Bamidbar et Chavouot est clair. Quand la Torah fut donnée, Israël et les Juifs furent unis de telle sorte que D.ieu envoya Sa révélation d’En Haut et les enfants d’Israël eux-mêmes s’élevèrent. Et nous lisons, en préparation à notre annuelle « re-création » de cet événement, la paracha qui évoque le troisième recensement où les deux modes de révélations sont liés. Ainsi, en prenant à cœur le sens du recensement comme geste de l’amour de D.ieu pour Israël, nous pouvons restituer cette union qui eut lieu à Sinaï lorsque D.ieu prit Son peuple comme épouse de telle sorte que, par la Torah, Israël se trouva unie à D.ieu. |