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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 12:06

La Situation humanitaire en Turquie est bien pire que celle de Gaza - Ben-Dror Yemini (Maariv-Hebrew)

 

Adaptation : Marc Brzustowski

 

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info


La Turquie a été le pays le plus présent, lors de la récente flottille, mais, si l’on s’en tient à un certain nombre d’indicateurs, la situation humanitaire en Turquie est pire que celle ayant cours à Gaza.


La mortalité infantile à Gaza est de 17, 7 pour 1000, alors qu’elle est de 24, 8/1000 en Turquie. L’espérance de vie à Gaza est de 73, 7, alors qu’elle n’est que de 72,2 en Turquie.

La majorité des populations vivant sur terre sont – selon des données objectives et fiables – dans une situation bien pire que celle des résidents à Gaza. Et cela inclut, bien entendu, celles qui vivent en Turquie sous la férule d’Erdogan.


Même si l’on prend d’autres indicateurs, comme le nombre d’ordinateurs personnels utilisant l’accès à Internet, la situation des résidents de Gaza est bien meilleure que celle de la plupart des autres habitants du monde.


Il y a deux ans, un politicien britannique prétendait que l’espérance de vie à l’Est de Glasgow était bien inférieure à celle de Gaza. Cette revendication a provoqué un tollé. La chaîne 4, en Grande Bretagne réalisa alors une émission de vérification et prouva que cette assertion s’avérait vraie.


Dès lors, il devient un peu étrange que l’aide humanitaire provienne de peuples dont la situation est bien plus mauvaise. C’est la Turquie qui a besoin de cette aide, pas le contraire !

L’aide américaine par tête à Gaza est 7, 5 fois supérieure à l’aide par tête livrée à Haïti, à travers tout indicateur valable et reconnu. Les résidents de Gaza vivent incomparablement mieux que ceux d’Haïti.

Ce qui reste vrai, c’est que, grâce à « l’occupation  brutale », les Palestiniens de Gaza se portent bien mieux que la plupart de leurs comparses dans les pays voisins. 

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 11:37

 

 

 

Par Fabien MIKOL

pour aschkel.info  et  lessakele

 

banner-fab.jpg

 


Myths and Facts
Image of mbard

Mitchell Bard


Will Israel Survive?Mitchell Bard is the Executive Director of the nonprofit American-Israeli Cooperative Enterprise (AICE) and the director of the Jewish Virtual Library. He holds a Ph.D. in political science from UCLA and has been published in academic journals, magazines, and major newspapers.


mf

 

 

 

MYTHE:

 "La FINUL a préservé la paix au Sud-Liban".

 

REALITE :

En 1978, le Conseil de sécurité des Nations Unies a ratifié les résolutions 425 et 426, qui appelaient Israël à se retirer des territoires libanais et à la création d'une force onusienne "pour confirmer le retrait des forces israéliennes, restaurer la paix internationale et la sécurité, et assister le gouvernement libanais pour assurer le retour de son autorité effective dans la zone" (note 389).

    La Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) est établie au Sud-Liban depuis 1978. Depuis son arrivée, la mission de la FINUL a été de prévenir les attaques contre Israël, de soutenir le gouvernement libanais et de maintenir la paix dans une région agitée dominée par des organisations terroristes et des forces paramilitaires telles que l'OLP, l'Armée du Sud-Liban et le Hezbollah.

Au cours de la plus grande part de son histoire, la FINUL a soit échoué à prévenir les conflits, soit est restée silencieuse pendant que les terroristes édifiaient des arsenaux leur permettant d'engager ou de renouveler des attaques violentes contre Israël. Sous les yeux "vigilants" de la FINUL, le Sud-Liban a servi de base opérationnelle pour des attaques terroristes en Israël, provoquant deux guerres qui auraient pu être évitées si les forces de maintien de la paix avaient fait leur travail.

    Après la guerre de 2006, provoquée par les attaques du Hezbollah contre Israël et l'enlèvement de trois de ses soldats, l'échec de la FINUL devint clair pour tout le monde.

Plutôt que d'abandonner l'idée d'une force internationale incapable de maintenir la paix, toutefois, les Nations Unies ont décidé d'employer une force similaire avec un mandat légèrement étendu. En faisant passer la résolution 1701 du Conseil de sécurité, les Nations Unies ont appelé à la formation d'un plus large contingent pour la FINUL, montée à 15.000 hommes (note 390).

Encore une fois, on promettait à Israël que sa sécurité serait améliorée. Les officiels américains dirent que le Liban avait besoin d'une force "robuste" pour empêcher le Hezbollah de se rétablir près des frontières israéliennes et pour empêcher les terroristes de bénéficier du réarmement par la Syrie et l'Iran (note 391). Les Nations Unies ont aussi réaffirmé l'importance du désarmement du Hezbollah et du fait que la seule force armée devrait être l'armée libanaise officielle.

    Quatre ans plus tard, il est de nouveau manifeste que la FINUL non seulement échoue dans sa mission, mais pourrait même agir à l'opposé du maintien de la paix en permettant au Hezbollah de devenir une plus grande menace encore pour la stabilité du Liban et pour Israël qu'avant 2006. En fait, aujourd'hui, le Hezbollah est mieux armé que jamais.

En octobre 2009, les renseignements israéliens ont estimé que la milice chiite avait stocké entre 40.000 et 80.000 roquettes et missiles en prévision d'une guerre contre Israël (note 392). En avril 2010, le Secrétaire américain de la Défense Robert Gates a soutenu que "la Syrie et l'Iran approvisionnent le Hezbollah de tant de roquettes qu'ils sont sur le point d'avoir plus de missiles que la plupart des gouvernements du monde" (note 393).

La FINUL a opéré de manière si inepte que la situation du Sud-Liban est plus dangereuse et explosive qu'elle n'a jamais été. Sous sa surveillance, d'une petite organisation terroriste affaiblie le Hezbollah est devenu une force militaire qui a co-opté le gouvernement libanais, et qui pose une menace croissante à Israël.

    La FINUL a fait la démonstration tragique de sa propre inefficacité, incapable de maintenir l'ordre même parmi la population civile. Le 3 juillet 2010, une patrouille française de la FINUL a été désarmée par des villageois locaux uniquement armés de pierres, de bâtons et d'oeufs (note 394). Apparemment c'est un événement courant au Liban. Si une force de maintien de la paix des Nations Unies ne peut se défendre elle-même contre un groupe de villageois ne disposant que de bâtons et de pierres, comment pouvons-nous la croire apte à tenir bon devant l'organisation terroriste la mieux armée du monde ?


http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/myths2/exclusives.html#a131

http://www.jewishvirtuallibrary.org/

 

Traduction française de Fabien MIKOL pour

Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele


 

 

DOSSIER MYTH

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 19:04

 

 

DOSSIER MYTH

 

 

« L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes, et elle est appelée année de la catastrophe, « A’ma al-naqba ».


1920 et non 1948, des centaines de mille de réfugiés mais qu'en est-il vraiment ?


Voyons cela avec Michel Gurfinkiel et Alain Rubin

 



Par Alain Rubin

Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

 

Le 15 mai 1948, le discours de David Ben Gourion n’a pas crée une présence juive qui n’avait jamais cessée, il a permis qu’elle prenne de l’ampleur, qu’elle détermine sa légalité et ne soit plus assujettie aux caprices des Califes et aux tocades brutales et sanglantes des prédicateurs djihadistes.

 

Cet anniversaire est volontiers présenté comme celui de la naissance de l’état d’Israël, en tant que réponse -du monde et des Juifs- à la shoah indissoluble d’un acte injuste de dépossession des véritables propriétaires, à savoir les « Arabes » de l’ex Palestine du mandat britannique qui, après 1967, deviendront « peuple palestinien » et revendiqueront alors une Palestine indépendante dont ils condamnaient jusqu’alors l’idée.

Avec la proclamation du 15 mai 1948, il se serait produit une tragédie arabe, la « naqba ». Partant d’une fausse symétrie, on voudrait, en commémorant la « naqba », condamner la renaissance d’Israël en tant que nation souveraine.

 

La diplomatie française parle même, ici et là, de mettre shoah et naqba en relation pour en faire un couple dialectique maudit,  une réalité antagonique.

Cette diplomatie et les médias qui la relaient mettent un signe égal entre l’extermination méthodique, jusqu’au dernier vieillard, de populations civiles désarmées et la reconstitution de l’état national des Juifs qui aurait traumatisé les « arabes » de l’ex Palestine du mandat britannique et provoqué, par la fuite et l’expulsion, le départ de six à sept cent mille arabes du nouvel Israël dont les arrières petits enfants à Gaza viennent de se voir distribuer par les Nations-Unies deux cents mille ordinateurs, tandis que tout manque, nourriture et médicaments, dans les camps hébergeant à vie les presque trois millions de soudanais, expulsés par le djihad commencé il y a trente six ans…

 

Où est la naqba ?

 

Mais avant de répondre à la question : où est la catastrophe ? Je ne crois pas inutile de rappeler ici, brièvement, en quoi, pour ceux qui ont crée le concept, elle consistait et quand est apparu ce terme politique passé avec un autre sens dans le langage politique et diplomatique international.

Au fait, de quelle naqba s’agit-il ?

L’auteur du concept est en effet un arabe chrétien, qui forgea le terme en 1920.

C’est ce que rappelait Antonius, dans son livre de 1938 « le réveil arabe » ; Antonius, cet autre arabe chrétien libanais, auquel son statut de porte-parole du nationalisme arabe lié au mufti Husseini ouvrira la porte de prestigieuses universités anglo-saxonnes, pour y enseigner, écrivait il y a 72 ans, dix ans avant la proclamation d’indépendance d’Israël. Citons le  :

« L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes, et elle est appelée année de la catastrophe, « A’ma al-naqba ».

 

La naqba, comme concept politique, dénonçait la séparation de la Syrie et des anciens sandjaks ottomans qui recouvraient le territoire de la future « Palestine », née du mandat confié à la Grande Bretagne par la SDN, l’ancêtre de l’ONU, après l’effondrement de l’empire ottoman.

 

A l’inverse, de cet arabe chrétien qui pleure la séparation entre deux portions de la Syrie, six notables syriens alaouites, parmi lesquels se trouvait l’arrière-grand-père du chef d’état syrien actuel, écrivaient en juin 1936 au Président du conseil français.

 

Qu’écrivait l’arrière grand père de Bashar Al Assad ?

 

« Ces braves juifs ont apporté la civilisation et la paix aux arabes musulmans, et ils ont dispensé l’or et la prospérité sur la Palestine sans dommage à quiconque et sans rien prendre par la force. Malgré cela, les musulmans ont déclaré la guerre sainte contre eux et n’ont pas hésité à massacrer leurs enfants et leurs femmes (...) Ainsi un destin terrible attend les Juifs et les autres minorités dans le cas ou les mandats seront annulés, et ou la Syrie musulmane sera réunie avec la Palestine musulmane ».

 

 

>Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’aïd 1/2

>Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’aïd 2/2

 

***************
Vendredi 14 mai 2010
Naqba/ La somme et le reste

 

 

La Légion arabe expulse les Juifs de la Vieille Ville de Jérusalem (1948)

 

Quand l’Onu remettait en question les statistiques des « réfugiés palestiniens »…

 

 

PAR MICHEL GURFINKIEL.

 

 

Proclamé le 14 mai 1948 en fin d’après-midi, l’Etat d’Israël a accédé à l’indépendance et à la souveraineté le 15 mai à zéro heure. Mais par la suite, ce pays a préféré célébrer l’événement à sa date juive, le 5 du mois d’iyyar. Laissée pour ainsi dire vacante, la date grégorienne a été récupérée et détournée par les Etats et organisations arabes ou islamiques, qui en ont fait un jour de deuil : Yôm al-Naqba, l’anniversaire de la Naqba ou Catastrophe, c’est à dire de l’exil ou de l’expulsion des Arabes palestiniens.

 

Dans son discours du Caire, en 2009, le président américain Barack Obama a esquissé une équivalence historique entre la Shoah et la Naqba. Il n’est pas inutile de ramener l’événement à ses véritables proportions.

 

770 000 à 800 000 Arabes vivaient, au 1er janvier 1947, dans le territoire dont Israël devait prendre le contrôle pendant la guerre de 1947-1948. 170 000 d’entre eux vivaient toujours sur le même territoire en 1949. Le reste - 600 000 à 630 000 âmes selon les estimations - avait donc abandonné ses foyers dans l’intervalle.

 

Ces départs ont commencé dès l’été 1947, quelque neuf mois avant l’indépendance d’Israël. Ils ont d’abord touché les élites arabes, plus de 100 000 âmes, qui ont préféré se mettre à l’abri dans les pays arabes voisins – Liban, Syrie, Egypte – où elles avaient des liens familiaux ou même des propriétés. Puis des populations plus humbles, que les chefs militaires arabes appelaient à se « replier » pendant la durée des opérations : 300 000 âmes supplémentaires, parmi lesquelles de nombreux Syriens ou Libanais immigrés en Palestine dans les années 1920, 1930 et 1940. On compte enfin 150 000 expulsés au sens propre, contraints au départ par les Israéliens en vertu de considérations stratégiques.

 

Pour tragiques que ces événements aient été, ils n’ont rien eu d’exceptionnel. On a compté plus de 20 millions de personnes déplacées et de réfugiés en Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (dont près de 10 millions d’Allemands), 20 millions de réfugiés dans l’ancien Empire des Indes après la partition de 1947. Au Moyen-Orient, 900 000 Juifs ont été expulsés des pays arabes et islamiques à partir de 1945, sans espoir de retour, et les deux tiers d’entre eux se sont réfugiés en Israël. Dix millions de chrétiens ont également été exilés ou expulsés de ces mêmes pays tout au long du XXe siècle. Le cas le plus récent est celui des Palestiniens chrétiens de Cisjordanie : voici une vingtaine d’années, ils formaient 15 % de la population locale ; depuis la mise en place d’un pouvoir palestinien autonome, en 1994, ils ne sont plus que 2 à 3 %.

 

Sur le plan humanitaire, les réfugiés arabes palestiniens de 1948 ont bénéficié d’une aide internationale plus importante que tous les autres réfugiés du XXe siècle et du début du XXIe siècle, y compris les Juifs et chrétiens du Moyen-Orient. Une agence spéciale des Nations Unies, l’UNRWA, a été créée à leur intention, alors que les autres ont été soit ignorés, soit pris en charge par une agence unique, l’ UNHCR. Ils ont pu transmettre la qualité de réfugiés à leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, avantage dénié aux autres groupes de réfugiés. Enfin, ils ont bénéficié d’une aide matérielle, médicale et éducative supérieure, par tête, à tous les autres réfugiés.

 

Cette aide représentait en 1950 l’équivalent de 10 % du PNB libanais à la même époque, un sixième du PNB syrien, 100 % du PNB transjordanien.

 

En 2008, l’UNRWA apportait son assistance à 4,6 millions de « réfugiés » ou de personnes réputées telles, nés en grande majorité après les évènements de 1948. A cette fin, elle disposait de 24 000 professionnels à plein temps, d’origine palestinienne à 99 %. Son budget, établi sur une base biannuelle, était de 1,09 milliard de dollars. Soit approximativement 500 millions de dollars par an.

 

La même année, l’UNHCR disposait, pour les autres « réfugiés, personnes déplacées et apatrides » du monde – 32,9 millions de personnes, réparties sur cent seize pays et cinq continents - de 6260 professionnels seulement, recrutés dans de nombreux pays. Son budget annuel était de 1,09 milliard de dollars en 2008 et 1,1 milliard en 2009.

 

En d’autres termes, le tiers de l’ensemble des budgets de l’Onu destinés aux réfugiés et 79,3 % des personnels chargés de porter assistance à des réfugiés et autres personnes déplacées étaient attribués en 2008 à 13,9 % seulement des populations concernées : les Palestiniens.

 

Il faut évoquer un dernier point. Selon les premières enquêtes de l’Onu, fin 1948 et début 1949, 130 000 des réfugiés arabes de Palestine subvenaient eux-mêmes à leurs besoins : il s’agissait en gros, des réfugiés d’origine bourgeoise, que nous avons mentionnés plus haut. Les réfugiés en situation de détresse n’étaient donc alors que 500 000, au maximum. Mais on a bientôt fait état de plus d’un million de réfugiés assistés. Qui étaeint donc, dans ces conditions, les bénéficiaires « supplémentaires » ? Trois cas seulement peuvent être envisagés : des enfants nés après le déplacement ; des morts maintenus sur les listes ; ou des non-réfugiés, palestiniens ou non-palestiniens, se faisant passer pour des réfugiés.

 

La première hypothèse va à l’encontre de la physiologie humaine : une population de 600 000 âmes ne saurait mettre au monde 500 000 à 600 000 enfants en deux ans.  Reste les deux autres hypothèses : les morts non déclarées et les inscriptions frauduleuses.

 

Les responsables de l’UNRWA notent dans leur rapport intérimaire du 19 octobre 1949« que les naissances sont toujours enregistrées dans la mesure où elles entraînent l’attribution d’une ration alimentaire, mais que les décès sont souvent ou même systématiquement ‘oubliés’, de manière à ce que la famille puisse continuer à obtenir la ration dont jouissait le défunt… »  

 

Quant à la fraude, elle irait de soi, selon les mêmes responsables : « En théorie, un réfugié n’a pas le droit de quitter le camp où il s’est inscrit pour un autre… En réalité, il le fait souvent… Si l’on tient compte en outre de l’habitude, solidement ancrée dans cette région du monde, de se soustraire à tout recensement, on comprend qu’il est très difficile, voire pratiquement impossible, de dresser des statistiques fiables en ce qui concerne les réfugiés ». Une étude publiée sous les auspices de l’UNRWA en 1962, The Problem of the Rectification of the UNRWA Relief Rolls (Le problème de la rectification des listes des bénéficiaires des secours de l’UNRWA), avancera le chiffre minimum de 317 000 « non-réfugiés » initiaux reconnus pour tels.

 

L’UNRWA décida finalement de procéder à un recensement des réfugiés et « autres demandeurs ». L’opération commença en mai 1950. Elle tourna rapidement au fiasco : la plupart des quatre cents enquêteurs se laissaient corrompre, ou faisaient l’objet de menaces ; il fallait les remplacer, ou leur procurer des gardes du corps. Au printemps 1951, l’UNRWA licencia l’ensemble de l’équipe, et lui substitua un nouveau personnel, mieux préparé à sa tâche. En outre, elle suspendit les nouvelles inscriptions jusqu’à la fin du  recensement : une mesure qui, pensait-on, allait inciter les demandeurs à plus de discipline. En fait, des émeutes éclatèrentt. Cette fois, l’agence internationale joua le tout pour le tout, en suspendant la distribution des secours. Nouvelles émeutes, plus violentes encore que les précédentes. La presse arabe accusa l’UNRWA de vouloir « assassiner » les réfugiés, en commençant par« les enfants privés de lait ».

 

L’UNRWA cèda sous ces pressions. En juin 1951, elle renonça au recensement et reprit ses distributions. En contrepartie, les gouvernements arabes acceptèrent de « plafonner » les populations de « réfugiés et autres victimes de 1948 » à près d’un million de personnes, étant entendu que les enfants à venir seraient agrégés à ce premier total. Cela pouvait passer pour un compromis. Mais en fait, c’était le début de la pérennisation, par l’hérédité, de la question des réfugiés arabes de Palestine. Une bombe à retardement qui n’a pas fini d’éclater, une soixantaine d’années plus tard.

 

         © Michel Gurfinkiel, 2010

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 08:13

 

 

 

DOSSIER MYTH

 

 

Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd 2/2

 

Discours prononcé par Alain Rubin  pour les amitiés judéo-chrétiennes de Boulogne-Billancourt pour le 62 ème anniversaire de L'Etat d'Israël

 

Par Alain RUBIN

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

Première partie 

 

Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd 1/2

 

 

[...]

Et en 1917, c’était quoi la prunelle des yeux du monde musulman et des « palestiniens » ?

 

Le numéro 213 la revue hebdomadaire « le Miroir » du dimanche 23 décembre 1917 montrait Jérusalem et ses alentours. On ne voyait sur les photos ni couverture végétale ni constructions autour de « la Sainte ». Seulement des pierres, des pierres et des cailloux, pourtant en 2010, les alentours ouest, sud et nord de Jérusalem Ha kadosh (la Sainte) ont retrouvé leur antique couverture végétale boisée et cultivée.

De la culture, des villages en 1917? Non, rien !

Et la vallée du Jourdain, redevenue un vaste maraichage aujourd’hui, c’était quoi en décembre 1917, sous la houlette du Califat ? Les photos aériennes publiées par le même numéro du Miroir montrent une vallée désertique, une sorte de petit Colorado…

En 1861, un voyageur, Félix Bovet, était lui aussi frappé par ce que les Arabes, sous la tutelle ottomane avait fait du pays « où coulait le lait et le miel ».

 

Dégradation des conditions objectives ne permettant plus de faire, de ce petit pays, un grand jardin ? Pourtant…

 

On a vu que la « prunelle des yeux de l’islam » ne présentait pas un grand intérêt pour les sectateurs de ce dernier. Pour ce qui est de l’environnement de la fameuse « prunelle » des yeux de l’islam, il n’est guère mieux soigné que la cité devenue sainte pour les mahométans à la suite de la découverte d’une grande pierre que le calife Omar prit pour la pierre sur laquelle « Dieu avait du parler à Jacob » (page 401).

Chateaubriand nous donne une information qui relativise le caractère musulman sacré de la cité et du site de l’esplanade des mosquées : C’est en effet le Patriarche Sophronius qui conseilla à Omar de construire sa mosquée sur le site sur lequel il l’emmena, et qu’il lui présenta comme étant celui du Temple de Salomon. L’inspiration coranique n’y était donc pas pour grand chose. Les Juifs n’ont jamais eu besoin du conseil d’un Sophronius quelconque pour savoir s’orienter dans la Sainte/Iroushalaïm-Ha Kadosh et savoir ce qui s’était trouvé ici et là.

 

Pour revenir à l’état du pays et à sa mise en valeur, écoutons le Juif hassidique Joseph Brak (1797-1874) qui écrivait, en parlant de son travail difficile autour de sa maison dans le village de Meron (Jarmak en arabe), près de Safed : « j’ai planté des jardins, j’ai ensemencé des champs. (…) bien que l’endroit ne se prête pas aux semences et soit jonché de cailloux. Et cependant, mon labeur a porté ses fruits et le Seigneur m’est venu en aide ».

Cette obstination à mettre en valeur n’était guère partagée par le voisinage de notre pieu cultivateur. En plus, il lui avait fallu surmonter la difficulté supplémentaire, provenant du fait que depuis des siècles les Juifs venus vivre en Europe n’étaient pas autorisés à travailler la terre et encore moins à la posséder.

 

Chateaubriand, comme tous les voyageurs qui laisseront des témoignages, ne verra pas le pays où avait coulé le lait et le miel ; il ne verra rien d’un territoire qui avait été méthodiquement mis en valeur et avait nourri, à l’époque de la grande révolte juive, une population cinq ou six fois plus nombreuse qu’au début du 19ème siècle, avec les moyens agricoles dont on pouvait disposer il y a deux millénaires, quand les fleuves du pays n’étaient que de modestes gros ruisseaux. Ce qu’il verra alors, c’est un pays devenu marigot insalubre là où stagnaient les eaux inutilisées, et un pays devenu pierrier stérile et sec partout ailleurs.

 

Parlant de la banlieue de Jérusalem redevenue verdoyante, couverte d’arbres dont les premiers furent plantés par des kibboutzim à la fin des années trente du siècle passé, l’écrivain français observait : « Jérusalem a été prise et saccagée dix-sept fois ; des millions d’hommes ont été égorgés dans son enceinte, et ce massacre dure pour ainsi dire encore ; nulle autre ville n’a éprouvé un pareil sort.(…) Dans cette contrée devenue la proie du fer et de la flamme, les champs incultes ont perdu la fécondité qu’ils devaient aux sueurs de l’homme ; les sources ont été ensevelies sous des éboulements (…) et les collines jadis couvertes de bois de sycomores, n’ont plus offert que des sommets arides ». (Page 378)

 

La Galilée nouvelle est arrivée

 

L’expulsion des Juifs d’Espagne puis du Portugal se traduisit par un mouvement de retour. Une femme énergique et riche, Dona Inès, réussira à négocier avec le grand turc, avec Suleyman le magnifique en personne et lui rachètera à prix d’or des espaces importants de la Galilée revenue à l’état de pierrier.

Les Juifs purent se réinstaller dans sept agglomérations, dont Safed et Tibériade, pour s’y livrer à la culture maraichère et aux travaux sur la Cabbale. Une florissante industrie du livre vit aussi le jour. A la mort de Suleyman Ier, il fallu recommencer la négociation, et on dû à nouveau racheter le pays à prix d’or comme on devra racheter à prix d’or le moindre arpent de terre stérile dans la deuxième moitié du 19ème siècle et au début du 20ème.

 

Le pays resta, par défaut, entre les mains d’une population en majorité formée de Juifs. C’est ce que constatera en 1695 le géographe néerlandais Reland ou Relandi.

 

La population, rare, est alors majoritairement juive.

 

Les villes, sont réduites à un état de village (Gaza est habité par 500 personnes, dont la moitié sont des Juifs, idem pour Jérusalem avec ses 5000 habitants).

J’évoquais la Galilée, elle avait été restaurée, coteaux et plaines cultivés soigneusement, mais cela ne durera pas. Les Juifs qui avaient du payer très cher Suleyman le magnifique durent payer à nouveau son fils. Puis, l’augmentation exponentielle de la fiscalité turque fit revenir la propriété et la jouissance de ces terres entre les mains de l’administration fiscale ottomane…

La jouissance ottomane des jardins juifs de Galilée se solda par le retour de la jachère générale, les pierriers et les marigots.

On ne doit donc pas s’étonner de la réponse que fit Golda Meir au généreux et pacifique souverain Hachémite quand, en 1948, il lui proposa d’accorder au Ichouv le statut de canton juif, auto administré, au sein d’un royaume arabe tolérant.

 

Golda Meir et ses amis ne doutaient pas des bonnes intentions du souverain Hachémite, mais ce dernier n’était pas seul. Sa mort, comme celle quatre siècles plus tôt, des deux Suleyman ottoman (le « Magnifique Ier » et le Magnifique II), pouvant fort probablement être l’occasion d’une remise en cause. On sait que le souverain hachémite, qui voulait que les Juifs fassent profiter leurs cousins arabes de leur savoir faire, périt, assassiné après la prière, à la sortie de la mosquée.

 

Le peuple Juif une invention sioniste au 19ème siècle ?

 

C’est ce que l’on entend dire du côté de chez la plupart de antisionistes aujourd’hui.

Pour conclure brièvement sur cette nouvelle pitrerie intellectuelle fondée sur une rare duplicité, je citerai Gustav Stresemann (1878-1929), grand homme d’état allemand, chef de gouvernement et ministre de plusieurs gouvernements pendant la période de la république de Weimar.

Il parle des Juifs, à différents moments. Ecoutons-le un instant, c’est instructif :

« (...) lisez ce qui s’est passé en 1813. Les assemblées provinciales prussiennes rédigèrent des adresses semblables aux manifestations actuelles de l’union des agriculteurs de Poméranie, représentant les ministres du roi comme des hommes voulant faire de la Prusse moderne un état juif. (…) et encore : « or si ces organisations voient tenir à l’écart un parti politique avec lequel elles ont des attaches, le temps reviendra, que nous pouvions croire périmé, ou l’on insultera la république des Juifs(…)

(Papiers de Stresemann tome I pages 208-209 et 354)

 

Les Prussiens de 1813 furent-ils les véritables inventeurs du peuple juif et non les historiens sionistes du demi- siècle suivant, comme il est prétendu par le stalinien Shlomo Sand et ses supporters?

 

Quant aux Russes, qui eurent à vivre plusieurs siècles aux côtés d’une population juive nombreuse, qui au 17ème siècle se retrouvera cantonnée dans la « zone de résidence », ils ne virent pas, à aucun moment, qu’ils côtoyaient un « mythe », une « invention des historiens sionistes du 19èmesiècle, et que le peuple juif, la nation hébraïque dispersée cela n’existait pas. A l’inverse, ils appelèrent même « yévreï » (hébreu, en langue russe) ce « mythe pernicieux » inventé quelques siècles plus tard par ces malfaisants et menteurs de sionistes.

Ils voyaient des gens qui ne parlaient pas que le russe, ou qui le parlaient souvent avec un drôle d’accent, qui parlaient tous une langue écrite comme l’hébreu et ressemblant un peu à l’allemand, ils voyaient des gens physiquement différents, des orientaux, pas des slaves et encore moins des scandinaves comme ceux qui fonderont l’état russe et lui donneront leur nom, ils voyaient des gens qui parlaient en hébreu, une langue morte disaient pourtant les Popes, quand ils se réunissaient pour parler, parler, parler, écrire, couper les cheveux du talmud en quatre, en huit, en soixante quatre, et même en quatre mille quatre vingt seize...

Ces Yévreï formeront en 1940, avec  les Juifs de Pologne leurs semblables, presque la moitié du « non-peuple » juif.

 

Quand à la constitution de l’URSS du 5 décembre 1936, elle a même l’audace et l’outrecuidance de conforter les méchants sionistes dans leur croyance insensée et dans leur mythe. Mythe dont les « palestiniens », et plus généralement les arabes et l’islam, feraient les frais si l’on en croit les ennemis d’Israël. En effet, la constitution de l’URSS leur donne un territoire dont la langue officielle est le yiddish, ce mariage ou plutôt cette union libre de l’hébreu et d’un très ancien dialecte allemand de Rhénanie parlé au 9èmeet 10ème siècle, enrichi d’apports slaves et autres. 

On peut donc lire, à l’article 22 de la dite constitution de l’URSS, rédigée par Boukharine, un vieux bolchevik que Staline va bientôt faire condamner et fusiller, je cite :

« La République soviétique fédérative de Russie est composée des territoires de : (…) ; des régions autonomes des Adighés, Juifs, (…) – chapitre I, Article 22, page 356 édition PARTIZDAT- Moscou 1937

 

Donnons aussi pour terminer le point de vue des arabes israéliens.

 

Il y a deux ans, un sondage réalisé auprès de cette population montrait que 67% d’entre eux estimaient qu’Israël était pour eux le meilleur Etat possible, en comparaison avec tout ce qui existait autour et au-delà en matière d’Etat « arabes » ou « musulmans ». Un véritable plébiscite pour le travail du sionisme que les réponses à cette enquête d’opinion parmi les arabes israéliens, une réponse implacable aux mensonges de tous les agitateurs accusant Israël d’être un état d’apartheid. Il y a deux ans, des centaines de Druzes sont venus manifester. Ils se sont rendus en délégation chez le premier ministre Netanyahou. Ils protestaient contre les efforts de l’état envers eux sur le plan social. Ils s’estimaient pas assez payés de retour pour leur loyauté depuis 1948. Le premier ministre les a immédiatement reçu et a convenu publiquement que leurs critiques et leurs demandes étaient légitimes. Vous en trouvez beaucoup des pays où le chef du gouvernement, toutes affaires cessantes, reçoit une délégation de protestataires et prend des engagements immédiats ? Et le congrès des TUC, et le cinéaste Ken Loach, et toute la cohorte des dénonciateurs du sionisme, vont encore nous parler, sans que le rouge de la honte leur monte au joues, la discrimination et lapartheid israélien...

 

Ces derniers jours, les malheurs d’un journaliste palestinien des territoires administrés par l’autorité palestinienne, ayant écrit sur le caractère dommageable de la dictature du Hamas, ne peut que confirmer dans cette appréciation la majorité palestinienne, dont ici on ne veut pas entendre la voix.

On ne veut pas plus l’écouter, et encore moins l’entendre.

 

C’est ce que le dernier congrès national congrès des syndicats de Grande Bretagne, le congrès des TUC, montrait clairement.

Depuis les années Thatcher, malgré leur dix millions de membres, les TUC se sont montrés lamentablement inefficaces et passifs face à la grave régression sociale touchant la majorité des salariés britanniques. Inexistant et prostrés d’un côté, quand il s’agissait et quand il est question de défendre la situation de leurs membres, à l’inverse, on les voit d’un autre côté, vigoureux, pour appeler à la « lutte internationale » contre la pieuvre sioniste par les moyens du boycott de toutes ses activités économiques, scientifiques et culturelles.

La virulence des dirigeants des TUC pour dénigrer le « sionisme » est inversement proportionnel à leur volonté et à leur capacité de faire jouer aux syndicats ouvriers britannique la rôle pour lequel les militants et la classe ouvrière les ont bâti et maintenu.

 

La PFGTU, l’organisation syndicale des salariés palestiniens soutient-elle cette position ?

 

Absolument pas, mais on ne veut pas l’écouter et encore moins l’entendre, dans les TUC comme dans toute une série de syndicats dont les petits noyaux dirigeants sont influencés par un « trotskisme » dévoyé ou par les débris du stalinisme totalitaire qui a produit l’effondrement de l’URSS et cette Chine où les salaires ouvriers sont 17 fois plus faibles qu’en France pour un même travail.

 

On refuse d’entendre la voix des syndicats de salariés palestiniens.

 

En effet, en 2008,  en tant que fédération syndicale indépendante de l’Autorité palestinienne et du Hamas, la PFGTU a signé des accords de coopération avec la centrale syndicale d’Israël, la Histadrouth, et elle dénonce actuellement les campagnes de boycott comme étant contraires à l’intérêt des salariés palestiniens.


 

Prenons le problème sous son aspect politico-religieux :

 

Vayetsé, lisons le texte. Il nous dit que, citons :

 

10- Jacob sortit de Beer Sheva et se dirigea vers Harân.

11- il arriva dans un endroit où il établit son gîte, parce que le soleil était couché. Il prit une des pierres de l’endroit, en fit son chevet, et passa la nuit dans ce lieu.

12. Il eut un songe que voici : une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel, et des messagers divins montaient etdescendaient le long de cette échelle.

13. puis l’Eternel apparaissait au sommet, et disait : « je suis l’Eternel, le Dieu d’Abraham ton père et d’Isaac ; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité.

14. Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre, et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au sud, et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité.

15. Oui, je suis avec toi, je veillerai sur chacun de tes pas, et je teramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t’abandonner avant d’avoir accompli ce que je t’ai promis.

(…) ce lieu est redoutable, ceci n’est autre que la maison du Seigneur, et ceci est la porte du ciel. (…)

 

Première question : y-a-t-il un sens particulier au double mouvement des messagers, de Dieu vers les hommes, des hommes vers Dieu ? Doit-on y voir une relation fondée sur la parole, sur un dialogue ? Dieu et les hommes doivent échanger. La relation de Dieu aux hommes n’est pas une relation univoque. Dieu apprend aux hommes et apprend des hommes. Sa création se déploie. Prévoit-il tous les futurs possibles quand même ?

 

Doit-on comprendre que les hommes ne sont pas les petits soldats de plomb du créateur de l’univers ?

 

Pour ce qui me concerne, c’est ce que je crois comprendre.

C’est ce qui correspond aussi à ce que je crois impossible qu’un méga esprit, capable de créer des centaines de milliards de galaxies si complexes, pourrait tirer satisfaction d’avoir formé le projet de fabriquer des sortes d’automates que l’on punirait s’ils s’écartent de la trajectoire décidée, comme le croient les musulmans.

 

Deuxième question : l’Eternel donne à Jacob ce lieu qui est sa maison, son point de contact en quelque sorte permanent et physique avec la terre et ses habitants humains.

Il lui donne cette terre et lui annonce qu’il (sa postérité) va en déborderdans toutes les directions.

Comment interpréter le « débordement » ?

Discontinuité de présence ?

L’histoire et le sens de débordement veulent dire qu’il restera toujours une portion de cette poussière, malgré les expulsions assyro chaldéennes et romaines, sur cette terre qui est spéciale.

Trop plein, donc,  provoquant la migration vers les autres parties de la terre ?

On nous dit, Dieu dit dans le rêve : ta postérité sera comme la poussière de la terre. La poussière, c’est cette strate mobile que les vents déplacent en tous sens.

Mais c’est une poussière qui n’est pas une terre sèche et stérile. Par elle toutes les familles de toute la terre seront heureuses. C’est une poussière fécondante, « le sel de la terre ».

 

Doit-on comprendre que les vents de l’histoire, la volonté de l’Eternel, c’est que cette poussière d’un type spécial, dotée de vertus singulières, passe son existence à tournoyer, se poser, féconder et partir ailleurs ?

 

Si 15 n’est pas la conclusion de la paracha, il est la réponse aux questions provoquées par le rêve.

L’Eternel dit à Jacob, qui devient Israël en entrant dans ce pays qui est le lieu terrestre permanent de l’Eternel : je te ramènerai.

 

Troisième question : je te ramènerai, ponctue l’Eternel. Pourquoi le ramènera-t-il ?

Ramener a un sens qui est objet de conflits de lecture. Cela peut se lire : tu ne seras plus sur cette terre bien qu’elle t’appartienne parce que je te l’ai donné, à toi et à ta postérité. En d’autres mots, tu n’y reviendras pas de toi-même, tu n’y reviendras que par moi, par ma volonté et par mes actes : je te ramènerai !

 

Parce que, nous dit le texte : Dieu a fait une promesse, et que c’est à l’issue de sa réalisation qu’il laissera Israël vaquer librement, libre d’une tutelle et d’un lien souvent pesant, même s’il peut et doit être considéré comme un insigne honneur.

Ensuite le texte revient sur l’idée qu’il précise, que ce lieu est la « porte du ciel ». Ce n’est pas une terre comme une autre. En d’autres termes, recevoir cette terre en don définitif, implique que définitivement les Bné Israël sont devenus les portiers, les huissiers de l’Eternel.

 

La question, c’est ici : comment, quelle forme prendra cet acte : Je te ramènerai ?

 

Autorité morale de l’ICHOUV, le Rav Kook a répondu à cette question qui a dressé les Juifs les uns contre les autres, et produit cet avatar lamentable que sont aujourd’hui les Naturei Karta :

 

Le consentement des nations, exprimé par les décisions de 1920-1921 de la SDN (contrariées par l’amenuisement territorial imposé par le mandat britannique), c’est une première et fondamentale manifestation du « je te ramènerai ». D’autres manifestations de ce « je te ramènerai », se produiront en 1947-1948, avec le vote de l’assemblée des Nations Unies puis l’aide militaire du gouvernement tchécoslovaque procurant les armes qui permettront de répondre aux armées venant jeter à la mer les « yahoud ».

La majorité à l’ONU cherche manifestement à contrarier ce mouvement, 88 ans plus tard.

 

Les Natureï Karta sont « Juifs », me disait l’autre soir un ami rabbin. « Juifs malgré tout!! ».

-           Juifs certes, parce qu’ils prétendent honorer la Torah et disent honorer et suivre les enseignements du Bal Chem Tov et d’autres maîtres hassidiques. Mais ce sont de curieux Juifs qui trouvent sympathique le petit Hitler iranien.

-           Juifs malgré tout, qui s’en sont allés lui donner et en recevoir l’accolade, à Qom, devant les plus hauts dignitaires du Shiisme iranien ;

-           Juifs qui sont allés cautionner la conférence iranienne niant la réalité des six millions de victimes de la Shoah. Mais peut-être pensent-ils que les 6 millions de gazés des camps d’extermination et des fosses communes de la shoah par balles n’étaient pas de vrais Juifs, et que l’on ne pourrait donc parler de 6 millions de victimes juives ? Si c’était le fondement de leurs retrouvailles avec le dictateur iranien, on observerait comme un étrange fumet malodorant de rapprochement intellectuel entre les Natureï Karta et le stalinien israélien pseudo historien faussaire : Shlomo Sand. Celui que la presse française présente comme un historien audacieux est devenu la coqueluche du club des faussaires diplômés ; je veux parler des journalistes confortablement rétribués d’un quotidien parisien du soir. L’homme, objet de leur adulation, nous débite sans honte que le peuple juif c’est comme la solitude, « ça n’existe pas », et qu’en d’autres termes, les victimes de la machine génocidaire nazie sont les principaux responsables de leur propre anéantissement, à cause de leur automystification les déterminant à se croire les descendants des Hébreux dispersés. Israël n’existait pas, Hitler génocidait par en conséquence un mythe ; l’inquisition poursuivait un mythe ; les autorités musulmanes dhimmisaient un mythe ; les autorités du tsarisme pogromisaient un mythe ; les juges de Dreyfus condamnaient injustement un mythe ; Chmielnicki, ses cosaques zaporogues révoltés et les Tatars qui les suivirent, massacreront un mythe de 250 milles personnes au milieu du 17ème siècle.

-           C’est encore un mythe qui se mit en branle, -depuis l’Ukraine jusqu’au Yémen, en passant par Hambourg, Amsterdam, Rome, Salonique, le Maroc, la Lybie, Gaza et Jérusalem-, pour répondre en majorité à l’appel de Sabbataï Tsvi.

 

Mais si c’est vrai que les Juifs sont un mythe, alors les Naturei Karta eux-mêmes et Shlomo Sand aussi sont un mythe ?

 

      Décidément, ce mythe à la vie dure…

 

Alain Rubin
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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 07:56

 

DOSSIER MYTH

 

 

Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd 1/2

 

Discours prononcé par Alain Rubin  pour les amitiés judéo-chrétiennes de Boulogne-Billancourt pour le 62 ème anniversaire de L'Etat d'Israël

 

Par Alain RUBIN

pour aschkel.info et lessakele

 

Soixante deuxième anniversaire…

Lékhaïm toyvim vélésholem, à la bonne vie et à la paix !

 

Nous nous réunissons ce soir, soixante deux ans après que David Ben Gourion ait proclamé l’indépendance politique du Yichouv. Cet acte, national et international, avait été rendu possible par les décisions des instances internationales prolongeant la déclaration Balfour et les votes de la Société des Nations de 1920 et 1922. Ces votes avaient donné une reconnaissance internationale et une sorte de légalité reconnue à ce qui était une sorte de self government de la nation juive sur la partie occidentale de sa terre ancestrale, le Ichouv.

Partiellement autonome, le Ichouv est le résultat des Alyas, ces retours organisés vers la terre des aïeux. Elles ont eu lieu en 1882-1904 pour la première, en 1904-1914 pour la seconde, et 1919-1923 pour la troisième.

L’actualité m’amènera à aborder certains aspects que je n’avais pas envisagés de traiter. Il s’agit notamment de la place du mufti Husseini et de la stratégie de cet homme dont la défense de la réputation préoccupe si fort l’équipe de nostalgique de l’URSS stalinienne qui s’exprime dans le « monde diplomatique ». 

 

Le 15 mai 1948, le discours de David Ben Gourion n’a pas crée une présence juive qui n’avait jamais cessée, il a permis qu’elle prenne de l’ampleur, qu’elle détermine sa légalité et ne soit plus assujettie aux caprices des Califes et aux tocades brutales et sanglantes des prédicateurs djihadistes.

 

Cet anniversaire est volontiers présenté comme celui de la naissance de l’état d’Israël, en tant que réponse -du monde et des Juifs- à la shoah indissoluble d’un acte injuste de dépossession des véritables propriétaires, à savoir les « Arabes » de l’ex Palestine du mandat britannique qui, après 1967, deviendront « peuple palestinien » et revendiqueront alors une Palestine indépendante dont ils condamnaient jusqu’alors l’idée.

Avec la proclamation du 15 mai 1948, il se serait produit une tragédie arabe, la « naqba ». Partant d’une fausse symétrie, on voudrait, en commémorant la « naqba », condamner la renaissance d’Israël en tant que nation souveraine.

 

La diplomatie française parle même, ici et là, de mettre shoah et naqba en relation pour en faire un couple dialectique maudit,  une réalité antagonique.

Cette diplomatie et les médias qui la relaient mettent un signe égal entre l’extermination méthodique, jusqu’au dernier vieillard, de populations civiles désarmées et la reconstitution de l’état national des Juifs qui aurait traumatisé les « arabes » de l’ex Palestine du mandat britannique et provoqué, par la fuite et l’expulsion, le départ de six à sept cent mille arabes du nouvel Israël dont les arrières petits enfants à Gaza viennent de se voir distribuer par les Nations-Unies deux cents mille ordinateurs, tandis que tout manque, nourriture et médicaments, dans les camps hébergeant à vie les presque trois millions de soudanais, expulsés par le djihad commencé il y a trente six ans…

 

Où est la naqba ?

 

Mais avant de répondre à la question : où est la catastrophe ? Je ne crois pas inutile de rappeler ici, brièvement, en quoi, pour ceux qui ont crée le concept, elle consistait et quand est apparu ce terme politique passé avec un autre sens dans le langage politique et diplomatique international.

Au fait, de quelle naqba s’agit-il ?

L’auteur du concept est en effet un arabe chrétien, qui forgea le terme en 1920.

C’est ce que rappelait Antonius, dans son livre de 1938 « le réveil arabe » ; Antonius, cet autre arabe chrétien libanais, auquel son statut de porte-parole du nationalisme arabe lié au mufti Husseini ouvrira la porte de prestigieuses universités anglo-saxonnes, pour y enseigner, écrivait il y a 72 ans, dix ans avant la proclamation d’indépendance d’Israël. Citons le  :

« L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes, et elle est appelée année de la catastrophe, « A’ma al-naqba ».

 

La naqba, comme concept politique, dénonçait la séparation de la Syrie et des  anciens sandjaks ottomans qui recouvraient le territoire de la future « Palestine », née du mandat confié à la Grande Bretagne par la SDN, l’ancêtre de l’ONU, après l’effondrement de l’empire ottoman.

 

A l’inverse, de cet arabe chrétien qui pleure la séparation entre deux portions de la Syrie, six notables syriens alaouites, parmi lesquels se trouvait l’arrière-grand-père du chef d’état syrien actuel, écrivaient en juin 1936 au Président du conseil français.

 

Qu’écrivait l’arrière grand père de Bashar Al Assad ?

 

« Ces braves juifs ont apporté la civilisation et la paix aux arabes musulmans, et ils ont dispensé l’or et la prospérité sur la Palestine sans dommage à quiconque et sans rien prendre par la force. Malgré cela, les musulmans ont déclaré la guerre sainte contre eux et n’ont pas hésité à massacrer leurs enfants et leurs femmes (...) Ainsi un destin terrible attend les Juifs et les autres minorités dans le cas ou les mandats seront annulés, et ou la Syrie musulmane sera réunie avec la Palestine musulmane ».

 

Qui subit quotidiennement une tragédie sans précédent, qui subit une souffrance quotidienne qui devraient mobiliser la communauté mondiale et ses ressources : les habitants de Djénine et les « camps » palestiniens, ou ces veuves, vieilles et toutes jeunes femmes, chrétiennes du sud Soudan, Darfouri, animistes nouba, et leurs enfants étiques au ventre gonflé par la faim qui n’a pas de cesse, sommairement hébergées sous des tentes de fortune, attendant sans espoir enfermés dans ces ilots de misère noire à vie situés sur les marges du Soudan, du Tchad, ou de l’Ethiopie ? Périodiquement, ces camps de femmes et d’enfants sont assaillis sans raison par les cavaliers Jenjawid.

 

Question : Au fait, vous en voyez-vous beaucoup des enfants de Gaza, victimes du prétendu embargo qui laisse passer des camions chaque jour et fournit de l’électricité aux frais du contribuable israélien, vous en voyez beaucoup le ventre gonflé par la faim ?

Moi, je n’en ai encore jamais vu.

Ceux que l’on nous montre, sur les vidéos du Hamas, ont l’air plutôt vigoureux. Ils se caractérisent, de prime abord, par un esprit guerrier et « martyr » à toute épreuve. On les voit, défilant en uniforme, bardés de ceinture explosive, la tête ceinte d’un bandeau guerrier avec une formule djihadiste au milieu du front. Ces enfants soldats de Gaza ont parfois six ans à peine, parfois des armes à la main presque aussi grandes qu’eux, mais de ventre gonflé par une faim tenaillante, point…J’imagine que si ces enfants souffraient de la faim décharnant les corps et gonflant les ventres, comme des dizaines de milliers de petits réfugiés des camps du Sud Soudan, du Tchad et des autres pays d’Afrique noire, ce n’est pas deux cent mille ordinateurs que l’ONU leur offrirait.

 

De leur côté, les chefs palestiniens de l’autorité palestinienne, souvent présentés comme des modérés, sont tellement modérés qu’ils ont trouvé un nouveau moyen pour contester toute légitimité aux Juifs d’Israël : la théologie. A cet effet, ils utilisent aussi le vieux procédé policier stalinien consistant à réécrire l’histoire, de fond en comble. Pour cela, ils complètent le procédé policier totalitaire par celui, spécifiquement musulman, consistant à annexer les devanciers pour réaliser leur conversion posthume à l’islam.

 

Vous verrez que bientôt on va vous dire que Jeanne d’Arc, Jeanne la bonne lorraine, qui su répondre à ses juges avec tant d’intelligence, avec tellement d’à propos et de subtilité profonde, Jeanne qui a clamé jusqu’au bout ses convictions, qui a maintenu avoir conversé avec « ses voix », qui n’a pas capitulé, même au milieu des flammes d’un bucher préparé spécialement pour qu’elle ne soit pas d’abord étouffée par la fumée avant de rôtir, bientôt Ramadan et ses comparses vont vous dire : qu’elle était « musulmane », Jeanne, puisqu’elle « s’est remise à Dieu »… Elle était une « Shahid », elle était donc « soumise » à Dieu, elle était donc musulmane.

Avec cette grille de relecture du passé des « historiens » de l’autorité palestinienne, les milliers de Juifs de Rhénanie, qui furent torturés sauvagement et tués par la première vague de la première croisade, -parce qu’ils avaient refusé la conversion et choisirent le « kiddoush hashem », le sacrifice pour la gloire de Dieu-, ces Juifs étaient en fait des monsieur Jourdain de l’Islam, sans le savoir ils étaient musulmans et pas Juifs comme ils le crurent et le voulurent jusqu’au dernier moment de leur vie consciente.

 

L’islamité, si je puis dire, consisterait dans la confiance en Dieu,

En qui on remettrait sa vie.

 

C’est pourquoi, par son martyre assumé, Jésus serait, si l’on en croit les historiens-théologiens de l’autorité palestinienne, Jésus serait, je les cite : « un Shahid et un prophète de l’islam ».

 

Certes, mais quand des Juifs d’Afrique du nord, ou des Juifs de Crimée et d’Ukraine tombés entre les mains de Tatares musulmans associés à la révolte de l’Ataman cosaque Zaporogue Kmielnicki, choisirent la mort, sous les pires tortures, plutôt que d’embrasser l’islam, en suivant la grille de lecture de nos historiens-théologiens, ils furent quoi ?

Ils furent quoi, ces Juifs massacrés d’Afrique du nord et/ou du sud de l’actuelle Ukraine, alors qu’ils auraient pu vivre en devenant musulmans on les tua sauvagement parce qu’ils voulurent rester juifs ?

 

Furent-ils quand même « musulmans » parce qu’ils refusèrent d’entrer dans l’islam ?

 

La grille de lecture de nos « historiens » de l’autorité palestinienne se complique.

Elle devient embrumée quand il s’agit du Kiddoush Hashem des Juifs d’Afrique du nord qui firent le « choix » d’être tués, -pas moins sauvagement que leurs frères et coreligionnaires d’Allemagne-, par les conquérants venus d’Arabie, plutôt que se renier en se convertissant.

 

 Leur soumission volontaire et consciente à Dieu les opposera aux convertisseurs armés sectateurs de Mahomet.

Devinrent-ils « musulmans » pour ne pas devenir musulmans…

 

La grille de réécriture de l’histoire apparaît ici clairement pour ce qu’elle est : un procédé absurde et frauduleux, utilisant un syllogisme sommaire fondé sur un jeu de mot et l’argument du sabre.

Le Kiddoush Hashem c’est le Muchlam (en hébreu : le parfait fondé sur l’étude) opposé au Mushlim ou mouslim (en arabe : le soumis qui doit obéir sans s’interroger et encore moins questionner ; bref, tout le contraire d’Abraham)… 

 

Un jeu de mot, produisant un syllogisme sommaire de camelot, permet ainsi de faire d’Abraham, Salomon, Joseph, David, Elie, Moïse,

Jésus, Marie, Jeanne d’Arc, sœur Elisabeth Stein etc. des « musulmans ».

 

Les lieux où Jeanne d’Arc sera passée vont devenir des « lieux saints de l’islam ». Ils n’appartiendront plus à la république française. Astucieux comme procédé. Sommaire, certes, mais ça marche. Le culot, ça paye. On le voit avec Jérusalem.

 

C’est ainsi que Jésus et sa mère sont devenus : « Marie la palestinienne », Marie la mère du « Shahid palestinien Jésus », et que celui-ci est désormais musulman et …« prophète de l’islam ». C’est un procédé qui ne redoute pas les anachronismes et qui à même inventé un « Samiri » (samaritain) incitant « les Banu Israîl » (les Hébreux de l’exode, la sortie d’Egypte) à fabriquer le veau d’or.

La discussion entre Juifs de l’époque relatée dans les  Evangiles, sur la question de savoir si Jésus, -qui s’appelait Ioshouah, un nom hébreu, pas Issa-, était ou n’était pas le Messie ben David, tout cela n’existe plus. Tout cela est effacé par la décision grotesque des «historiens » de l’autorité palestinienne.

Il est vrai que nos plagiaires convertisseurs posthume ont trouvé des alliés par ignorance et complaisance. Il se tient actuellement une exposition sur les manuscrits de la mer morte découverts dans les grottes de Qumran. Pour ses organisateurs, les lieux de ces mises à l’abri de milliers de rouleaux de la Tora se trouvent et se trouvaient depuis toujours en…Palestine.

La Judée, nos scientifiques de la Bibliothèque nationale (BNF) n’en ont manifestement jamais entendu parler. Pour nos fonctionnaires de la culture, la Judée, c’est un mythe surement. Tandis que la « Palestine », née pour quelques décennies,- plusieurs siècles après la rédaction et la mise à l’abri des milliers de rouleaux hébreux dans les grottes des falaises de la mer morte-, la Palestine crée sur décision d’un empereur romain, après l’écrasement de la seconde révolte juive, celle de Bar Kochba, ça c’est une réalité tangible !!

L’annexion du christianisme, par l’islam, permet aux djihadistes de Gaza de nier tout droit religieux aux chrétiens gazaouites. Ces derniers ne sont pas les seuls à souffrir d’un refus de leurs droits religieux, ils sont en bonne compagnie avec leurs coreligionnaires d’Irak et de Judée-Samarie. Quand on voit ces choses et que l’on regarde, à l’opposée, la liberté totale qui est laissée aux chrétiens d’Israël, on ne peut qu’être fortement scandalisé par les propos d’un Monseigneur Sabbah.

Israël, c’est aussi la pleine liberté de culte aux Bahaï, ce syncrétisme né de l’islam iranien. Haïfa est leur centre mondial. Quand on est en bas de la ville, leur Mecque, ou leur Rome éclate aux yeux de tous. Israël est le seul pays du proche et Moyen-Orient, avec peut-être l’Arménie a réaliser la liberté de religion sans restriction aucune pour tous les cultes comme pour toutes les idéologies, y compris celles qui appellent à la destruction de l’état nation de Juifs.

Pour revenir à Jésus et Marie les « musulmans »

 

L’église chrétienne primitive de Jérusalem, les discussions initiées par le Juif Shaoul devenu Paul, terminées, disparues, effacées. Elles n’ont jamais existé ni eu lieu. Les Evangiles, que le MHMD du coran prétendait « confirmer », ainsi qu’il affirmait « confirmer la Torah reçuepar Moïse», eh oui, tout cela c’était des livres de l’islam!!!

Vous ne le saviez pas, que Jésus est le prophète de l’islam et que les évangélistes rédigeaient les préfaces du Coran ? Rassurez-vous, Jésus et les évangélistes non plus.

 

Rappelons encore ici que, contrairement à ce que l’on croit et dit,  la « naqba » ne remonte pas au 15 mai 1948.

 

Les journalistes jouant occasionnellement à l’historien ne le savent pas ou font comme si ils ne le savent pas, -mais peut-on demander aux journalistes de ne pas ignorer quelque chose qui n’est pas écrit noir sur blanc sur les dépêches de l’AFP - ?

 

Ils font donc comme si ils ignoraient que la « naqba » remonte au début des années vingt, lorsque le mandat britannique séparera de la « grande Syrie » la toute petite portion de territoire, limitée à la seule rive occidentale du fleuve Jourdain, pour en faire le lieu exclusif d’existence du « foyer national juif ».

L’auteur de cette expression, « naqba », était un arabe chrétien. Il se situait dans le sillage d’un nationalisme arabe teinté de socialisme, -qui était un socialisme pan- arabe-, que l’on retrouvera dans le nassérisme et dans les partis Baath syrien et irakien qui préconisaient la « renaissance arabe » couplée au socialisme et au caractère non religieux des institutions étatiques.

 

En d’autres termes, ce n’est pas le 15 mai 1948 qui produira la « naqba », mais le démembrement de l’empire ottoman, trente ans plus tôt.

 

La Naqba n’est pas le résultat du 15 mai 1948, puisqu’elle avait alors déjà 28 ans quand David Ben Gourion restaurera l’état nation que les Romains, les Byzantins, les Arabes puis les Ottomans avaient tour à tour opprimé et nié.

 

Cela n’empêche pas le député arabe israélien Ahmed Tibi de déclarer, la semaine passée, que « sans reconnaissance de la Naqba par Israël (…) pas de dialogue possible entre les deux peuples ».

Si l’on traduit ce que cela veut dire : Israël devrait mettre sur le même plan et commémorer au même titre sa proclamation d’indépendance et conférer une respectabilité à l’échec de sa mise à mort. Parce qu’en effet, il n’y aurait pas eu de « naqba » deuxième manière, celle dont on nous rebat les oreilles aujourd’hui, si tous les « yahoud » avaient, en 1947-1948, subi le sort des Juifs de Safed et Hébron massacrés en août 1929. Les Juifs de l’Israël redevenu état nation souverain sont donc coupables de ne pas avoir été exterminés ou jetés à la mer... quel crime en vérité !! Mais c’est bien celui dont Israël s’est rendu coupable, ne pas s’être laissé égorger.

 

Si l’on traduit correctement Ahmed Tibi, Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd.

 

Il est responsable des décisions prises à l’automne 1947 par les héritiers du mufti Husseini dont la défense de la mémoire est l’objet d’une campagne de la part des staliniens et des cryptos de l’équipe du Monde diplomatique.

Satisfaire l’exigence du député israélien Tibi reviendrait, en France à culpabiliser au lieu de fêter le 8 mai 1945.

La tragédie arabe du 15 mai 1948, modifierait-elle le contenu initial de la naqba, pour faire reproche aux Juifs d’Israël de ne pas avoir été vaincus, massacrés et les survivants expulsés par bateaux ou « jetés à la mer »…

Derrière cette exigence, c’est demander la reconnaissance, par les Juifs, de leur illégitimité comme nation. Derrière cette exigence relayée par le Quai d’Orsay et l’apprenti diplomate qui est son chef théorique, on exige des Juifs d’Israël qu’ils regrettent que 1948 ne se soit pas terminé comme 1929 à Hébron.

Les Juifs reconnaîtraient alors la culpabilité de leurs aspirations deux fois millénaires ; ils devraient se battre la coulpe ; ils devraient dire qu’ils auraient mieux fait de ne jamais avoir existé ou qu’ils auraient du se dissoudre et disparaître définitivement au sein des pays et nations d’accueil.

Est-ce que le député Tibi formule cette exigence auprès des enfants et petits enfants de réfugiés arabes de 1948 ? est-ce qu’il leur explique : qu’arrière- arrière petits enfants de syriens et ou d’égyptiens, pour la grosse majorité d’entre eux, ils devraient se dire qu’ils n’ont surement pas plus de droit que les israéliens juifs qui ont reconstruit un pays laissé pendant des siècles et des siècles à l’état de jachères par le califat ottoman et ses sujets soumis.

A moins que le député arabe israélien, membre à part entière de la Knesset, veuille dire, sans le dire : organisons une commémoration commune, une commémoration qui sera une réconciliation, un dépassement des haines, un jour de mémoire commun, qui reconnaîtra l’impasse et les objectifs haineux initiés par le mufti Husseini et les siens ainsi que les souffrances des uns et des autres.

Libres citoyens d’un état propriété de tous ses habitants comme le dit la déclaration du 15 mai 1948, débattons ensemble pour ouvrir la voie à une vie politique et économique commune.

 

Si c’était cela, la naqba nouvelle manière commémorée ensemble, qui pourrait être contre ? Ce ne serait pas le procès de l’état nation des Juifs qui serait fait, mais l’utilisation de haines irrationnelles et de préjugés.

Mais est-ce cela dont parle ou veut parler le député Tibi 

Et ses comparses du « monde Diplomatique ?

 

N’est-ce pas plutôt de la justification posthume du mufti Husseini, l’organisateur principal des lâches et sauvages tueries d’août 1929 ?

 

Comme je l’ai rappelé en introduction, le 15 mai 1948 David Ben Gourion proclamera  l’existence de quelque chose qui existait déjà depuis presque soixante dix ans. Les Juifs l’appelaient : le Ichouv-Eretz Israël. Ben Gourion ne le crée donc pas, il proclame son indépendance, en tant qu’état souverain.

 

Les médias influencés par le stalinisme et par le pseudo marxisme tiers mondiste relaieront la protestation des nationalismes arabes, socialisants et islamistes. Ils plongeront les mains dans le cambouis, pour réécrire l’histoire eux aussi : Il n’existait rien de significatif du côté de la présence juive avant 1948, nous vendent-ils ; ou s’il existait quelque chose, c’était purement colonial, c’était condamnable dès l’origine de l’entreprise.

 

On nous vend la légende noire : les arabes ont été punis pour les crimes pour lesquels ils sont innocents, totalement innocents, à savoir les crimes des Européens pendant la seconde guerre mondiale. C’est ce qu’ils nous expliquent, dans le sillage des idéologues islamistes qui refusent d’entériner la renaissance d’Israël comme état, parce qu’une terre devenue terre islamique ne peut pas devenir ou redevenir juive ou simplement laïque.

La municipalité de Boulogne et les promoteurs l’ont découvert à leurs dépens il y a quelques temps quand les ateliers des usines Renault de Billancourt ont été démolis. La municipalité s’est retrouvée avec un lieu de prière accordée dans l’usine aux OS Marocains. Impossible de démolir ce lieu ; ce hangar était devenu « saint » et « musulman », définitivement. C’est désormais une mosquée, qui a dû, un tout petit peu, coûter à la municipalité ainsi qu’aux propriétaires des terrains qui n’étaient plus maîtres d’en disposer. Avec cette manière de voir, c’est la moitié de la France qui ne s’appartient plus, parce qu’en 732 les djihadistes n’ont été stoppés qu’à Poitiers.

 

C’est aussi pourquoi, si Israël devait disparaître, le sort de l’Arménie serait rapidement scellé.

Comme les Juifs et la Judée, les Arméniens et l’Arménie ont en effet subi les conquêtes, la destruction de leur état et son islamisation ; ils ont subi la diasporisation, puis obtenu la restauration étatique et le droit au retour de la diaspora arménienne à la suite de l’effondrement de l’empire ottoman qui les avait spoliés, persécutés, humiliés pour finir par les massacrer avec des pogromes de plus en plus vastes pendant les trois dernières décennies du 19èmesiècle, jusqu’au pogrome général de 1915 qui prendra les proportions d’un véritable génocide.

 

La shoah n’a pas concerné la rive sud de la Méditerranée, nous ressasse t-on jusqu’à plus soif. Les Arabes en sont innocents, comme les enfants qui naquirent alors.

Ils « payent pour d’autres », en perdant un infime bout de la terre arabe qui devient (redevient) juive.

 

Malheureusement pour les thèses de Leila Shahid et des supporters de la théorie de la « punition des arabes pour des crimes européens », les archives allemandes n’ont pas disparu. En particulier celles du troisième Reich. Elles montrent, sans contestation possible, que depuis le début de la décennie des années trente, le proto nationalisme palestinien dominé par le mufti Husseini et les chefs des nationalismes irakiens et syriens, se retrouveront comme un seul homme, -derrière l’ancien officier égyptien nommé dignitaire religieux et mufti de Jérusalem par l’administration mandataire britannique-, pour lier leur sort à celui de l’aventure hitlérienne.

 

La démarche et l’entreprise criminelles (la shoah) n’étaient pas qu’une entreprise allemande et arabe. Khomeiny et son maître à penser voyaient dans Adolphe Hitler, « l’Imam caché » ; ils espéraient qu’il était celui qui allait tuer tous les Juifs (les yahoud), mêmes ceux qui se « cacheraient derrière l’arbre ou la pierre »….

Ahmadinejad est, en cela, absolument fidèle aux choix que firent, son mentor le guide de la révolution islamique et les leaders palestiniens, syriens et irakiens, qui lieront leur sort à celui des objectifs stratégiques du nazisme ainsi qu’à ses choix politiques et militaires.

 

La prétendue « naqba » avait déjà presque trente ans en 1948 ; elle avait produit des violences sauvages sur des personnes non belligérantes, notamment les massacres avec mutilations des victimes, de vieillards, de femmes et d’enfants d’Hébron, Safed et Jérusalem d’août 1929, le vote des nations unies à l’automne de 1947 sera le signal du déclenchement unilatéral d’une guerre se voulant totale, dont la Ligue arabe affirmera qu’elle avait pour but de jeter les « yahoud » survivants à la mer. Cette guerre, se voulant exterminatrice, a été perdue par ceux qui l’on déclenchée et qui en avaient fixé les objectifs éradicateurs.

Si 1948, le 15 mai, marquait un deuxième concept de « naqba », alors le 8 mai 1945 est une super naqba allemande !

Les victimes choisies ayant eu le dessus, ce sont elles qui sont déclarées coupables par les amis de la cause palestinienne. Coupables donc, coupables de n’avoir pas été vaincues et exterminées ou jetées à la mer… coupables d’être prudentes, concernant le retour de personnes et de leur nombreuse descendance qui affirment, encore plus fermement qu’il y a 62 ans, vouloir réaliser l’objectif exterminateur qui a échoué en 1948.

 

La question des réfugiés ne peut être isolée de ces conditions de déclenchement d’hostilités meurtrières, transformant ou voulant transformer tout « arabe » voisin des Juifs en ennemi mortel de ces derniers.

 

Soixante deux ans plus tard, les choses se seraient-elles apaisées parmi les enfants et petits enfants des réfugiés, permettant un retour et une vie nationale commune sur le territoire exiguë de l’état d’Israël ? Nous venons de le rappeler, malheureusement, non.

 

La haine qui aspirait à s’apaiser, en rejetant tous les yahoud à la mer, s’est enracinée.

 

Elle est soigneusement entretenue, dès l’enfance. Elle est nourrit, la haine, comme un enjeu eschatologique : La défaite d’Israël, cela voudra dire le triomphe des temps de la victoire totale de l’islam s’imposant à tous les humains partout dans le monde. Dans ces conditions, comment pourrait-être possible le retour de six millions d’hommes et de femmes déniant toute légitimité à la présence des Juifs sur leur terre ancestrale ?

 

Deux poids et deux mesures ?

On entend souvent ce reproche dans les milieux pro-palestinien. Israël jouirait d’un régime de faveur. On lui tolérerait ce que l’on refuse aux autres. Est-ce la réalité ?

Prenons la question du mur destiné à se protéger des bombes humaines. Vous savez qu’il n’y a pas qu’Israël qui se protège au moyen d’un mur. Parfois, le mur n’a rien de protecteur.

On observera ainsi ici, qu’on ne demande pas à la Turquie qu’elle autorise le retour des Grecs majoritaires jusqu’aux années 20 du siècle passé sur le territoire de l’ancienne Grèce d’Asie. La descendance de ces centaines de milliers de Grecs, chassés de leur pays, ne demande rien à ce sujet.

D’ailleurs on se garde bien de leur demander leur avis, aux petits enfants des Grecs de Grèce d’Asie, expulsés avec  un baluchon, comme les centaines de milliers d’Arméniens survivants, même dans le cadre de la future Union européenne à laquelle la Turquie dit vouloir adhérer en réponse aux invites réitérées de la commission européenne. Et l’on accuse Israël de bénéficier d’un régime de faveur et de « deux poids deux mesures » à son bénéfice…grotesque !

 

Pourtant mes amis, chaque jour, médias et formations pro-Palestine nous l’assènent l’argument des deux poids et deux mesures.

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose répétait Goebbels.

 

On ne demande pas non plus le retour des deux millions et demi de Darfouri chassés par les cavaliers « arabes » Jenjawid et par les bombardements de l’aviation de Khartoum.

On ne demande pas le retour des centaines de milliers de soudanais chrétiens chassés par une guerre de presque trois décennies qui a fait pas loin de deux millions de victimes civiles dans les villes et les villages du sud Soudan.

 

On condamne le « mur » israélien, un mur seulement destiné à se protéger d’attentats suicides, des attentats comme celui réalisés il y a quelques semaines par des hommes ou de femmes bombes, camouflé(e)s sous la bourqua, attentat qui a fait 41 victimes dans un camp de réfugiés afghans au Pakistan, principalement des femmes et des enfants ; mais on ne dit rien et on ne condamne pas le mur qui coupe Chypre et sa capitale en deux ; on oublie le « détail » d’un mur turc qui a provoqué des transferts autoritaires de populations grecques et turques, bien que les Grecs chypriotes n’aient jamais organisé le moindre attentat contre leurs compatriotes turcs ni envoyé quotidiennement de missiles sur la partie turque de l’île.

 

Soixante deuxième anniversaire de la renaissance étatique

 

J’ai dit à mon ami Aldo : parler du soixante deuxième anniversaire, c’est un peu court, c’est un raccourci erroné sinon mensonger.

 

Pour les courageux qui voudraient se mettre ou se remettre au yiddish, je les invite à lire un recueil d’articles d’un certain Shalom Rabinowicz, mieux connu sous son nom d’écrivain, de Shalom ou Shoulim Aleykhem. Son livre s’appelle, je donne son titre original, je ne sais pas s’il a été traduit en français : « oif wos badorfn yid’n a land ». Ce qui peut se traduire à peu près de cette manière : « (réfléchissons) sur ce pourquoi les Juifs ont besoin d’un pays ».

 

Ces textes précisent le propos du grand et populaire écrivain yiddish. Il s’agit de défendre le point de vue la constitution nécessaire d’un état, « d’une République des Juifs ».

Leur publication initiale, à Odessa, remonte aux années 1890, 1897, 1908 et 1909.

Le grand et populaire écrivain leur donne pour titre, citons : « oif Yichouv Eretz Isroël », «  oïf wos badarfn yidn a landt » « di ershté youdishé répoublik », et « a monoumente far Hertzl »

D’autres titres mériteraient d’être cités, parmi lesquels « tzu unzéré schvester in Tzion ».

 

Rabinowicz, resta tellement populaire, que même en URSS stalinisée on continua de le publier.

 

A tous ceux-là qui voient dans le sionisme un mouvement européen colonialiste, et aux autres, ceux qui par routine ou lâcheté gobent ce qu’on peut leur dire si cela dénigre les Juifs et leurs aspirations nationales, je veux rappeler que lorsque l’on sentira poindre les événements qui, en 1912, précipiteront les unes contre les autres les nations balkaniques, véritable répétition à grande échelle de la grande guerre des années 1914-1918, Shalom Aleykhem exprimera un point de vue favorable au « cousin Ismaël » (l’ottoman). Dans une de ses nouvelles, son personnage s’adresse au grand Turc, comme à un proche, très proche d’Israël en tant que peuple. Le jeune David Ben Gourion lui-même se voudra loyal vis-à-vis des autorités ottomanes pendant le premier conflit mondial.

 

Shalom Aleykhem n’était pas le seul partisan du Ichouv et de la future 1èrerépublique des Juifs à éprouver de l’empathie plutôt pour l’ottoman représentant politiquement Ismaël que pour le « Tsar knouteur et pendeur », dont la police politique avait fabriqué le fameux faux, connu sous le nom de « protocole des sages de Sion », que le monde arabo-musulman continue d’éditer et diffuser à grande échelle, pour diffamer Israël en toute impunité.

 

Si la Turquie de 2010 s’abandonne à l’islam politique (l’islamisme soi-disant modéré), l’empire ottoman avait fait souvent preuve d’une vision et d’une pratique de l’islam chaotique mais pas réellement choquée par la restauration nationale juive. C’est peut-être ce qui explique le qualificatif de « complot turco-tartare », fréquemment employé en parlant du sionisme politique et de l’état d’Israël.

 

Quelques repères historiques, quelques balises

 

Dans la première partie de la décennie quarante du 19èmesiècle, les ottomans, qui aimaient les chiffres et les impôts (ceux qu’ils collectaient), recenseront la population des sandjaks dans lesquels le futur Israël était inclus.

Que montrera cette collecte statistique ottomane ? Quelque chose qu’il vaut mieux oublier, du côté de tous ceux qui qualifient de « coloniale » la présence juive à Jérusalem, en particulier cette présence dans sa partie orientale, la présence juive dans la vieille ville. Le recensement ottoman établira que sur les 12000 habitants de la vieille Jérusalem, plus de la moitié étaient des Juifs. Les « arabes » (les musulmans) ne constituant alors qu’un petit quart de la cité que l’on cherche à nous faire passer, en 2010, comme étant la « prunelle des yeux » des arabes palestiniens et de tous les musulmans de par le monde. Si c’était, et si c’est, la prunelle de leurs yeux, nous nous étonnons et voulons leur faire remarquer qu’ils ne sont pas très attentifs à aller chez l’ophtalmologiste pour la faire soigner, la prunelle de leurs yeux.

 

C’est à peu près à la même époque que ce recensement ottoman à Jérusalem qu’un groupe de Juifs hassidim, venus des Carpates hongroises, demanda aux autorités ottomanes l’autorisation de rouvrir le plus vieux bâtiment de la vieille ville. Il s’agissait d’une synagogue construite au début du premier siècle (peu avant la première révolte contre les romains). L’autorité émanant du chef ottoman de l’Oumma musulmane accepta la requête de nos pieux et doux Hassidim venus des stettl plantés aux flans des montagnes couvertes de profondes forêts de sapins de la Transylvanie. Mais elle changea d’avis une quinzaine d’années plus tard et remis en cause l’autorisation d’utiliser la plus vieille synagogue et plus ancienne construction encore debout dans la vieille ville.

Nos Hassidim ne se découragèrent pas. Finalement au début des années soixante du 19èmesiècle, les dirigeants de l’Oumma autorisèrent la vénérable synagogue à reprendre de l’activité au service de nos disciples du Bal Chem Tov.

 

Vieille de presque deux millénaires,

La vénérable synagogue sera traitée à l’explosif en 1948.

 

Les autorités jordaniennes envoyèrent un commando faire sauter la synagogue après que des milliers de Juifs aient été expulsés de la vieille ville. C’est notamment la restauration de cette vénérable et bimillénaire synagogue que l’on taxe de « judaïsation » et de « colonisation » de la partie entre les murailles, la vieille cité de Jérusalem. 

Vous avez pu noter que des écervelés, ou des ignares, ou les deux, parmi les Juifs de ce pays, cultivant les vertus de l’esprit munichois, clament eux aussi leur désapprobation pour cette « judaïsation » provocatrice.

 

Vous avez tous entendu parler des scandaleux actes colonialistes des autorités israéliennes à Jérusalem.

Ces autorités sionistes, « judaïseraient » abusivement la vieille cité du roi David.

 

La « judaïsation colonialiste », la judaïsation inacceptable, la judaïsation de la vieille ville opprimant scandaleusement les malheureux palestiniens consistant, outre la construction de 1600 logements à Ramat Shlomo, en l’inauguration de cette synagogue, reconstruite à l’identique et remise en activité ; c’est quoi encore la « judaïsation » illégitime giflant le représentant du Président Obama ?

C’est une seconde synagogue, beaucoup moins ancienne, mais quand même assez vénérable, puisque mise en service en 1700, et inaugurée elle aussi pour la seconde fois quand le représentant d’Obama est venu en Israël.

C’est ce que la Ligue arabe et ses publications officieuses ainsi que ses officines politiques françaises plus ou moins officieuses (le quotidien Le monde, les TV, NPA, POI, la direction du PS…) qualifient de « judaïsation » illégitime de la cité de David et de Salomon.

 

Quand la plus jeune des deux synagogues « judaïsant » illégitimement « Jérusalem-Est » sera construite, Jérusalem était encore une ville, -oh une bien petite ville de 5000 habitants, à peine plus qu’un gros village-, dont les habitants étaient en majorité des Juifs. C’était d’ailleurs aussi le cas de Gaza avec ses 500 habitants, de Hébron, de Safed et de Tibériade.

 

Le géographe Relandi sillonnera le pays du nord au sud, de l’ouest à l’est dans la seconde moitié du 17èmesiècle. Il ne rencontrera pas beaucoup de monde sur la Terre Sainte. Mais ceux qu’il rencontrera étaient en majorité des Juifs et quelques centaines de Samaritains et quelques plus rares arabes bédouins.

Les noms des villages de la « Terre Sainte » restaient, pour la plupart, les noms hébreux initiaux, ceux de sites dont parlaient la Bible et les Evangiles. Trouvera-t-il des noms de village arabes ? Non, sauf un, accolé à son originel nom hébreu.

 

Relandi publiera sa relation de voyage en 1695. Après en avoir eu connaissance, on peut paraphraser ce journaliste français hostile à Israël qui, il y a quelques années, écrivait : « sous Israël la Palestine », en écrivant, à notre tour : « sous la Palestine, et pas bien profond, et depuis fort peu de temps, Israël ». 

 

En 1806, quand Chateaubriand visitera et décrira la ville sainte. Elle se réduisait alors à dix ruelles, trois rues principales et sept venelles (page 386 de sa relation de voyage). Les Juifs s’y entassaient près des restes du Temple du Roi Salomon reconstruit par Hérode et détruit par Rome qui en emportera les trésors du Temple, comme en témoignent les statues du Colisée à Rome. L’écrivain utilise les repères donnés cent onze ans plus tôt par Relandi, qu’il appelle Reland.

 

Avant de se désoler, en constatant ce qu’était devenue la capitale des Juifs de Judée et de toute la diaspora-, cité de plus d’un million d’habitants quand Titus s’en empara, Chateaubriand observait, désabusé, comment le pays lui apparaitra quand il y accostera. Citons ici l’écrivain français, venu en pèlerinage :

« …Dans le lointain s’élevait l’amphithéâtre des montagnes de Judée. Du pied de ces montagnes une vaste plaine descendait jusqu’à la mer. On y voyait quelques traces de cultures, et pour toute habitation un château gothique en ruines, surmonté d’un minaret croulant et abandonné… (« Itinéraires Paris Jérusalem »- 1806- page 279).

 

On voit qu’en 1806, la « prunelle des yeux » de l’islam et de l’autorité palestinienne n’était pas seulement affligée de myopie, elle n’était pas seulement aveugle, elle était moribonde.

 

Alain Rubin

 

a SUIVRE.....

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 13:20

 

Réunion du Hamas à 13h00 avec des bougies ? Pourquoi n’ouvrent-ils pas les rideaux ?






 

Bande de Gaza : les faits juin 2010

Hélène Keller-Lind

http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=19376

 


Dernière minute : des responsables de la centrale électrique de Gaza avertissent que celle-ci devra fermer vendredi pour cause de manque de carburant. Le ministère des Finances de l'Autorité palestinienne en est le principal responsable selon un responsable de l'autorité qui gère la centrale. Source palestinienne 
Les opinions se font souvent sur des données partielles et donc partiales, voire fausses. Connaître les réalités est donc essentiel. Surtout dans les cas au cœur de l’actualité, comme celui de la Bande de Gaza. Or les faits sont loin de l’image d’Épinal véhiculée par maint média, ce qui l’on voit en prenant quelques exemples précis, comme celui de l’électricité ou la situation sanitaire


Électricité

Un rapport de la CIA, mis à jour le 27 mai 2010 donne des chiffres précis et importants pour la Bande de Gaza :Consommation d’électricité dans la Bande de Gaza : 202.000 kWh 
Production d’électricité : 65.000 kWh 
Importations d’électricité : 120.000 kWh de l’Israeli Electric Compagy (2009 )

Les coupures d’électricité.

L’un des reproches faits à Israël est que la Bande de Gaza subit des coupures d’électricité quotidiennes et prolongées aux conséquences néfastes, provoquant même des décès, nous dit-on. Ainsi, sur un site anti-israélien on peut voir un père et un enfant éclairés à la bougie La photo illustrant un article de juin 2010. Ceci n’est qu’un exemple car l’accusation est récurrente.

Les raisons du déficit

 

Il y a pourtant un véritable déficit en matière d’électricité dans la Bande de Gaza. Il faut pourtant en connaître les causes réelles tout en sachant aussi qu’Israël couvre la plus grande partie des besoins en électricité dans la Bande de Gaza, et ceci en dépit des agressions continues perpétrées contre les populations israéliennes à partir de ce territoire contrôlé par le Hamas dont la charte prévoit la destruction de l’État hébreu, ce qui est prôné quotidiennement dans ses médias ou ses mosquées.

Ce déficit est chiffré à 40 % par les Nations unies. Mais ce chiffre est par rapport à un niveau optimal que l’on ne trouve pas dans la région. A commencer par l’Égypte que jouxte la Bande de Gaza. La région frontalière égyptienne où règne une grande pauvreté ne dispose pas non plus d’électricité à un niveau optimal.

De plus, dans un rapport onusien de mai 2010 on apprend que la détérioration dans la fourniture d’électricité de la Bande de Gaza est due au fait « que la seule centrale électrique de Gaza ne peut produire que la moitié de l’électricité qu’elle produisait avant janvier 2010, à cause du manque de fonds qu’il faut pour acheter le carburant industriel nécessaire pour faire fonctionner l’usine. » Ce qui est un élément capital.

Dans ce même rapport on lit aussi que « ce déficit a augmenté à la suite de l’expiration de la subvention directe de la Commission Européenne pour l’achat de carburant pour cette centrale. » On voit que cela n’a donc rien à voir avec Israël ni avec son blocus qui n’est destiné qu’à prévenir l’entrée d’armes pour le Hamas. Cet élément est affiné dans une dépêche d’agence palestinienne que l’on retrouvera ci-dessous.

Centrale électrique de Gaza : Ramallah entrave les livraisons de fuel (source palestinienne)

« L’Autorité pour l’électricité de Gaza déclarait - le 19 juin 2010 - que la centrale électrique de la Bande de Gaza reçoit 33% du carburant industriel nécessaire et accusait le gouvernement de Ramallah d’en restreindre l’approvisionnement.

Son rapport renouvelle un problème soulevé pour la première fois en février un mois après que l’UE – Union européenne- ait donné à l’Autorité palestinienne, à la demande du gouvernement, le contrôle des livraisons de carburant de Gaza. Citant des difficultés budgétaires l’AP a demandé à l’UE de contribuer à des fonds pour les salaires des fonctionnaires mais a eu des problèmes pour acheter des quantités de carburant suffisantes.

Des responsables de l’AP ont dit que les résidents de Gaza doivent commencer à payer leur électricité avec la somme de plus d’un milliard de dollars qu’ils ont dans des comptes -reçus- du fait que la population est composée de 90 % de réfugiés et qu’il y a 80 % de chômage.

Selon un communiqué de l’Autorité pour l’énergie, compte tenu des réductions très nettes des livraisons de carburant, la centrale électrique va peut-être devoir fermer, laissant la plus grande partie de la Bande de Gaza dans le noir.

[ suivent des détails portant sur les quantités ]

Toujours selon ce communiqué, c’est le ministère des Finances de l’Autorité palestinienne à Ramallah qui ne paie le carburant nécessaire « en dépit du fait que la compagnie de l’électricité de Gaza envoie ses revenus au ministère à Ramallah. »

L’administration de la centrale dit que « la compagnie envoie tous ses revenus venant des paiements des résidents de Gaza au ministère à Ramallah, ne déduisant que ses frais de fonctionnement, » et confirme que le gouvernement de Gaza « n’intervient dans aucune des opérations ni des activités de la compagnie. »

Selon ce communiqué, le dernier paiement à l’AP effectué par la compagnie a été le 17 juin 2010 et était de quelque 2 millions de dollars.

L’administration de la centrale électrique a également noté une augmentation significative du nombre de Palestiniens qui ont pu payer leur facture depuis que le système a été mis en place en mars, disant que les paiements ont augmenté de quelque 40 %. »

C'est donc l'Autorité palestinienne qui est responsable de cette situation

On comprend d’ailleurs qu’elle privilégie le paiement des salaires de ses fonctionnaires....ceux-ci étant de loyaux supporters par la force des choses compte tenu de la situation économique qui pour s’être considérablement améliorée – aux dires mêmes du Quai d’Orsay – n’est quand même pas brillante partout.

Mises-en-scènes

 

Par ailleurs, les difficultés en matière d’approvisionnement en électricité ont et sont utilisées dans la propagande anti-israélienne.

Or, on se souvient qu’on avait eu les mêmes accusations accompagnées d’émouvantes photos « à la bougie » en janvier 2008. Les responsables de la propagande anti-israélienne n’étaient alors pas aussi au point qu’aujourd’hui et on voyait nettement que certaines photos avaient été prises en plein jour, par exempleToujours au chapitre de la désinformation anti-israélienne il faut souligner que lorsque l’on fait des recherches sur Internet à propos des coupures d’électricité dans la Bande de Gaza, on ne trouve pas ces photos mise-en-scène qui ont pourtant défrayé la chronique à l’époque quand le pot-aux-roses avait été découvert finalement. Mais on trouve des pages et des pages d’accusations contre Israël. Et on ne trouve ces photos probantes que difficilement. Ici, par exemple, en arrière plan de photos montrant des enfants - qui, d’ailleurs, semblent bien portants et c’est tant mieux pour eux-, tenant des bougies dans la rue pour une belle photo op, on voit des rues bien éclairées....Manipulation semblable avec, cette fois, un prématuré dans une couveuse, qui serait condamné à mort par manque d’électricité, la coupure étant imputée à l’État hébreu, bien entendu.

Mais ces mises-en-scènes ont trompé beaucoup de monde car combien ont vu ou su qu’il s’agissait de propagande....on sait ce que Goebbels, le maître-propagandiste, disait à ce sujet : « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose... »

 

Générateurs défectueux ou mauvaise utilisation : la faute à Israël

Pour pallier ces coupures d’électricité, nous explique ce même tout récent rapport onusien , des Gazaouis achètent des générateurs qui entrent par les tunnels creusés entre la Bande de Gaza et l’Égypte nous dit l’ONU. Qui déplore que leur mauvaise qualité ou leur mauvaise utilisation provoquent des accidents de diverses natures. Ce que l’on peut certes déplorer mais qui, là encore, n’a rien à voir avec Israël. En France « le monoxyde de carbone est la première cause de mort toxique accidentelle »->http://www.essonne.pref.gouv.fr/doc... ]

Santé

Quant à l’incidence que ce déficit d’électricité, dû aux raisons données ci-dessus, peut avoir sur le milieu hospitalier, il faut rappeler tout d’abord, ce que ne fait pas ce rapport onusien, que ce sont 10.544 patients qui ont quitté la Bande de Gaza pour être soignés en Israël en 2009 . En dépit de la situation créée par le Hamas. Et si la situation humanitaire n’est pas parfaite, là encore, une situation parfaite n’existe nulle part en matière d’urgence médicale – y compris en France - et encore moins dans la région limitrophe équivalente en Égypte. Égypte où l’état sanitaire est loin d’être comparable à celui qui existe dans des pays occidentaux – ce à quoi les organisations internationales se référent pourtant dans leurs constats – comme l’indique le Département d’État dans ses conseils aux voyageurs Ainsi, l’eau du robinet n’y est pas potable....ce qui n’est pas le pire. Un même constat est fait d’ailleurs par le ministère des Affaires français qui, lorsqu’il fustige le blocus maritime israélien ne semble pas être conscient que la Bande de Gaza est bel et bien comprise dans la zone Égypte... La très officielle fiche du CIMED est d’ailleurs édifiante également quant à la situation sanitaire égyptienne Et les Gazaouis soignés dans des hôpitaux israéliens – 10.544 en 2009 – bénéficient de traitements à des années lumières de ce qu’ils recevraient en Égypte, par exemple, sauf, peut-être, à appartenir à une toute petite minorité de nantis.

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 07:25

 

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DOSSIER MYTH

blocus


 

Enquête : Le mythe sur le siège de Gaza 
24/06/2010
 
Jonathan D. Halevi
  |  

http://www.jcpa-lecape.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=272

  


*Depuis 2007, Israël maintient un siège légitime autour de la bande de Gaza. Le but est d’empêcher des tirs de roquettes et de missiles et de contrecarrer l'acheminement  d'armes et de munitions au Hamas, tout en permettant le passage de produits alimentaires et une aide humanitaire. Pourtant, un bon nombre de responsables politiques et observateurs  insistent  sur le fait qu'il existe une crise humanitaire et ils multiplient les efforts pour expédier des "navires humanitaires" pour briser le blocus maritime.

*Gaza n’est pas coupée du reste du monde. Les marchés de Gaza sont inondés de produits et de marchandises. En fait, durant l'année 2009, 30,576 camions chargés de produits humanitaires ont traversé par Israël vers Gaza. 

*Depuis juin 2007, date à laquelle le Hamas a pris le pouvoir  par la force, le total des transferts au profit de Gaza s’est élevé à 5 milliards de dollars en provenance de sources gouvernementales et ONG. Le gouverneur de la Banque centrale de l’Autorité palestinienne, Jihad al-Wazir, a confirmé que 56% du budget palestinien est destiné à Gaza. Gaza reçoit une aide supplémentaire directement de l’Iran et des pays arabes *Il existe également un système économique d’importations palestiniennes de l’Egypte via des centaines de tunnels opérant sous le contrôle du gouvernement du Hamas qui accorde l’approbation de les exploiter et perçoit des taxes de leurs propriétaires. Le réseau des tunnels a augmenté les importations annuelles de l’Egypte à Gaza de 30 millions de dollars durant les années 1994-2006 à plus de 650 millions de dollars chaque année. Compte tenu de l’abondance de l’offre, le prix du carburant, du fuel et du gaz, délivrés à Gaza par l’Egypte est de moitié de celui imposé en Israël.

*Farid Zakout, le directeur de l’Association pour la construction de Gaza, a déclaré au journal palestinien Al-Ayyam que le prix d’une tonne de ciment s’élève actuellement à 800 Shekels contrairement aux 1200 shekels deux mois auparavant, et de plus de 3000 shekels l’année dernière. Les prix du ciment ont baissé de quelques 80% lorsque les propriétaires ont commencé à importer du ciment. La flambée de l’activité de construction a favorisé une augmentation de 25% de nombre de personnes employées dans l’industrie. .

Pourtant nombreux sont les détracteurs, et les articles sur le sujet dépassent l'entendement. John Ging, le directeur des opérations humanitaires pour l’UNRWA, a déclaré au New York Times, "le blocus d’Israël empêche la fourniture d'aide  humanitaire de base tels que des médicaments, des vêtements et des couvertures, ainsi que des approvisionnements alimentaires. (1) 

Le bureau des Nations unies pour la coordination des "affaires humanitaires dans le territoire palestinien occupé" a publié en août 2009 un article affirmant que « le blocus a enfermé 1,15 millions de personnes »(2) .

Ce rapport affirme que 75% de la population de Gaza n’est « pas en sécurité sur le plan alimentaire"..

Ron Paul  du Texas a déclaré sur la chaîne Fox qu’Israël « empêche l'acheminement de vivres et de médicaments à Gaza. Il a précisé  que des « personnes mourraient de faim », et a conclu que la situation des habitants de Gaza est "presque comparable à des camps de concentration. »(3).

Les portes de Gaza sont-elles fermées ?

La vérité sur le terrain est bien évidement différente de ces allégations. En effet les revendications répétitives d’un blocus hermétique de Gaza sont contradictoires avec les chiffres qui ressortent des sources israéliennes et palestiniennes. Gaza sous le contrôle du Hamas continue de recevoir les livraisons de produits via les passages frontaliers avec Israël et le  réseau des tunnels  est  devenu un canal d’importations établi sur une chaîne de centaines de millions de dollars par an.

Les importations en cours via le réseau de tunnels fournit des emplois à des milliers de Palestiniens et remplit les coffres du gouvernement du Hamas par les impôts sur le fonctionnement des tunnels et les produits qui sont transférés. 

Le gouvernement du Hamas jouit également d’un financement de l’Autorité palestinienne à Ramallah et de l’Union Européenne en plus de l’aide des Etats arabes.

Le réseau des tunnels est également utilisé par le Hamas à des fins militaires, parmi lesquelles l’envoi de militants pour des formations en Iran et Syrie, et l’importation de systèmes d’armes modernes (DCA et missiles antichars) explosifs et munitions.



Fin de la connexion Israël-Gaza

 En août 2005 Israël a démantelé ses implantations dans la bande de Gaza et  retiré toutes ses forces et toute présence civile de ce territoire. Le plan de désengagement a transféré la responsabilité complète de l’administration de Gaza à l’Autorité palestinienne, sans aucune présence israélienne, militaire ou civile. Israël se réserve le droit de liberté d’action pour contrecarrer les activités terroristes.

Le plan de désengagement avait pour but de créer « une réalité sécuritaire meilleure » et le gouvernement de l'époque a affirmé « qu’Israël supervisera et assurera l’enveloppe extérieure du territoire géographique, contrôlera exclusivement l’espace aérien de Gaza, et continuera à mener des opérations militaires dans les eaux territoriales. Israël se réserve le droit légitime à l’autodéfense, y compris les mesures préventives et des interventions forcées contre toute menace émanant de la bande de Gaza. »(4)

Plusieurs mois après la mise en œuvre du plan de désengagement Israël et l’Autorité palestinienne ont signé deux accords - « l’accord sur le déplacement et l’accès » et les « principes convenus pour le passage de Rafah » - qui régularisent le déplacement et l’accès de et vers Gaza. Dans ces accords, Israël, a pour la première fois depuis 1967, renoncé à son contrôle complet de "l’enveloppe extérieure". Selon ces accords, la responsabilité sur le passage de Rafah a été transférée à l’Egypte et à l’Autorité palestinienne sous la supervision d’une force spéciale de l’Union Européenne, et Israël a accepté la construction de ports et d’un aéroport basés sur le modèle de la supervision internationale dans le passage de Rafah.(5)

 L’accord, qui n'était que provisoire pour douze mois, n’a pas été renouvelé après son expiration en raison d'un refus catégorique du gouvernement Hamas d’appliquer l’accord et suite à sa revendication  exigeant  que le passage de Rafah soit administré comme un point de passage international réglementé directement  entre Gaza et l’Egypte.

Suite à la prise de contrôle militaire de Gaza par le Hamas, le cabinet israélien de sécurité a approuvé le 19 septembre 2007, une résolution stipulant que « le Hamas est une organisation terroriste qui a pris le pouvoir à Gaza et a transformé ce territoire comme hostile à l'Etat juif." A la demande du ministre de la Défense Ehud Barak, le cabinet a approuvé la possibilité d’imposer des sanctions économiques dont une réduction d'approvisionnement en pétrole et en électricité, conformément au droit légal et les conditions impératives de la communauté internationale. (6)



Selon les organisations des droits humanitaires : Israël  demeure « la force occupante » après le désengagement de Gaza.

Les organisations des droits de l’Homme pensent que le désengagement n’a pas changé le statut d’Israël comme « force occupante » à Gaza. Dans un communiqué publié le 4 novembre 2008, huit organisations des droits de l’homme ont déclaré : « Même après le désengagement de Gaza en 2005, Israël continue de détenir un rôle important sur les principaux aspects de la vie quotidienne des résidents palestiniens de Gaza. »(7)

Amnesty International et les droits de l’Homme ont également partagé ce point de vue, confirmé dans le rapport de la Commission Goldstone qui a enquêté l’opération israélienne à Gaza (opération Plomb durci – 27 décembre 2008-18 janvier 2009).(8)



Les organisations des droits de l’Homme et la commission Goldstone ont été fermes dans leur déclaration et sans équivoque et ont considéré Israël comme  toujours « force occupante » même après le désengagement de Gaza, et selon leur propre interprétation du droit international. Leurs revendications exigent d'Israël d'accomplir  ses obligations comme elles les interprètent, à savoir, d’être responsable sur le bien- être des Gazaouis, lever le blocus et renforcer les liens économiques entre Israël et Gaza. (9)



La position égyptienne sur le désengagement

Dans un communiqué officiel publié le 19 décembre 2008, le porte parole du Ministère égyptien des Affaires étrangères Hossam Zaki, a expliqué la politique égyptienne sur Gaza : 

"Le retrait unilatéral d’Israël de la bande de Gaza ne signifie pas que ce territoire a été libéré de l’occupation. La Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est constituent une entité d'ensemble géographique qui ne peut être discutée sur certaines parties ; sinon ce serait un coup mortel à leur entité. 

Selon le droit international et la Convention de Genève, Israël est considéré comme force occupante et il se trouve toujours dans l'obligation de subvenir aux besoins élémentaires de la vie quotidienne, tel que l’électricité, l’eau, le carburant et les médicaments aux habitants résidant dans un territoire sous son occupation. 

Tout accord affirmant que la bande de Gaza est un territoire libéré démontre l’acquiescement avec un plan qui aspire à imposer la responsabilité de l’administration de Gaza avec le voisin le plus proche, voire l’Egypte. Nous ne devons pas accepter cette hypothèse car cela sera un excellent dégagement pour Israël de ses devoirs d’occupation et cela conduira à mettre un terme au problème palestinien qui n'a pas été réglé"(10) 

On peut comprendre la position ambiguë égyptienne ; d'une part, elle souhaite ne pas désengager la responsabilité d’Israël et dans la même veine elle ne veut pas rendre le Caire responsable sur l'avenir de Gaza. En outre, l’Egypte fait un lien direct entre l'ouverture réglementée du passage de Rafah et la position du gouvernement du Hamas sur la question des pourparlers de réconciliation avec le Fatah et l’Autorité palestinienne dirigés par Mahmoud Abbas. Grâce aux pourparlers de réconciliation  entamés sous les pressions et la médiation égyptienne, le Caire s’est efforcé et s’efforce toujours de convaincre le Hamas de faire fonctionner le passage de Rafah conformément à l’accord de 2005. Celui-ci était en vigueur durant une seule année et a été convenu entre  le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne. A la veille de ces pourparlers, en octobre 2009, des responsables égyptiens ont menacé le Hamas qu’ils fermeraient complètement le passage de Rafah si le gouvernement du Hamas refusait de signer un accord de réconciliation. (11)

 

La situation économique à Gaza : les faits et chiffres.

Le blocus israélien et égyptien sur Gaza a-t-il  vraiment causé des conséquences aussi graves comme elles sont décrites par les organisations des droits de l’Homme ? La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré le 22 avril 2009 devant le Congrès américain, que la situation à Gaza est bien différente de ce décrivent les reportages. Madame Clinton a précisé que les passages ne sont pas complètement fermés. "Il y a beaucoup d’articles et de produits qui sont transférés par les passages… nous avons examiné les listes et les allégations sont simplement inexactes"(12)

Une enquête menée par le coordinateur israélien des activités du gouvernement dans les Territoires a présenté un rapport détaillé sur ce sujet pour l'année 2009(13)   


*SANTE : 10,544 malades et leurs conjoints ont quitté Gaza en 2009 pour un traitement médical en Israël. 4,883 tonnes de matériel médical et de médicaments sont entrés à Gaza en coordination avec l’Autorité palestinienne et des organismes internationaux. Israël a aidé l’Autorité palestinienne a endiguer la grippe aviaire à Gaza. 44,500 de doses de vaccin ont été envoyées à Gaza par l’Organisation mondiale de la Santé et trois malades ont quitté Gaza pour soins médicaux en Israël. En plus, deux ascenseurs ont été transférés aux hôpitaux de Gaza, ainsi qu’un matériel de mammographie pour dépistage du cancer du sein et ainsi qu'un système informatisé CT.

*ELECTRICITE : Israël continue à fournir de l’électricité à Gaza de sa centrale électrique à Ashkelon. En plus, 41 camions de matériel ont été transférés pour l’entretien du système électrique à Gaza. Entre avril et octobre 2009, Siemens a effectué des travaux de maintenance à Gaza, pour lesquels plus de 100 millions de litres de carburant diesel ont été livrés.

*COMMUNICATIONS : 45 de camions de matériel de communication ont été envoyés à Gaza à la demande de l’Autorité palestinienne. 

*Eau et Assainissement : 95 camions d’équipement pour eau et assainissement, ainsi que 3,720 tonnes de chlorure pour purification de l'eau, ont été transférés durant l'année 2009. Israël a aidé le nord de Gaza pour le projet d’une station d’épuration en transférant 48 camions de matériel à ce but.

*Le secteur privé : 77% du contenu des camions envoyés à Gaza en 2009 étaient pour le secteur privé. 257hommes d’affaires palestiniens ont quitté la bande de Gaza, la Cisjordanie, pour l’étranger. 10,871 têtes de bétail ont été transférées à Gaza, spécialement pour le Ramadan et les congés de Eid al-Adha. 3,607 de vitres pour fenêtres ont été transférés à Gaza.

*Argent : Plus de 1,1 de milliards de shekels (environ 300 millions de dollars) ont été transférés à Gaza pour des salaires et activités d’organisations internationales. En plus, 40 millions de shekels (environ 10 millions de dollars) en billets de banque usés ont été remplacés. En février 2010, Israël et l’Autorité palestinienne sont  parvenus à un accord sur le transfert de paiements de  la Sécurité sociale et des retraites aux bénéficiaires Gazaouis qui ont travaillé en Israël. L’argent devrait être transféré aux banques palestiniennes de Cisjordanie et l’Autorité palestinienne pourra régler le paiement sans difficultés.

*Aide humanitaire : 141,390 tonnes d’aide humanitaire ont été transférées par la communauté internationale par Israël, y compris 115,043 tonnes de nourriture et 2,990 tonnes de médicaments et de matériel médical.

*Entrée des organisations internationales : 21,200 membres étrangers qui forment le personnel administratif et plus de 400 délégations diplomatiques sont entrés à Gaza en 2009.

*UNRWA : 3,282,000 litres de carburant et diesel ont été utilisés par UNRWA, en plus, un matériel spécial pour les camps d’été, y compris des piscines, des machines à glace , des instruments de musique , et d'équipements de sport ont été transférés à l’UNRWA.

*Exportation de produits agricoles : L’export de fleurs et fraises a été approuvé comme partie d’un projet commun avec le gouvernement des Pays Bas. Depuis le début de ce projet, plus de 7 millions de fleurs et 54 tonnes de fraises ont été exportées.

*Le départ de Gaza : 10,544 malades (et leurs conjoints) ont quitté Gaza. 147 étudiants ont quitté Gaza pour des études universitaires à l’étranger, en réponse aux demandes faites par la communauté internationale. 374 chrétiens ont quitté Gaza pour passer les fêtes de Noel  en Israël et à Bethléem. 100 chrétiens ont quitté Gaza pour participer à la visite du pape en Terre sainte (mai 2009) 17 représentants ont quitté Gaza pour participer à la convention générale du Fatah à Bethléem. Des joueurs de football palestiniens ont quitté Gaza pour entrainement et pour des jeux amicaux en Cisjordanie et à l’étranger.

Selon le rapport du coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires, un total de 30,576 camions de produits humanitaires sont passés d’Israël à Gaza en 2009. L'Autorité frontalière du Hamas a également publié un rapport sur  le trafic à Rafah.  63,480 personnes ont traversé le passage de Rafah de et vers l’Egypte durant l’année. (14) 

Le flux des fonds sous le gouvernement du Hamas 

Le gouverneur de la Banque centrale de l’Autorité palestinienne, Jihad al-Wazir, a  déclaré que depuis juin 2007 (date de la prise du contrôle militaire de Gaza par le Hamas) la totalité monétaire des transferts à Gaza s’est élevée à plus de 5 milliards de dollars de sources gouvernementales et ONG(15) Cela était destiné à régler les salaires des fonctionnaires de Gaza, des organisations internationales fonctionnant à Gaza tel que UNRWA, et des réseaux de communication étrangers opérant à Gaza. Al-Wazir a confirmé que 58% du budget palestinien est destiné à Gaza. 

Mahmoud Abbas a déclaré au journal saoudien Al-Watan le 31 décembre 2009, que l’Autorité palestinienne à Ramallah transfère 58% de son budget au gouvernement du Hamas pour les frais d'eau et de l’électricité, tandis que le gouvernement du Hamas perçoit les taxes des habitants pour les services qu’il reçoit gratuitement. Il a déclaré que les importations du tunnel sous la frontière de Gaza fournissent tous les biens de consommation nécessaires à Gaza, mis à part le fer et le ciment. (16)



Gaza reçoit des fonds supplémentaires d’aide directement de l’Iran et des pays arabes. Le ministre de la Santé du gouvernement du Hamas, Bassam Naim, a déclaré le 21 mars 2010, que le gouvernement du Hamas a reçu une subvention de 40 millions de dollars de la banque islamique pour le Développement et de la société du Croissant Rouge du Qatar pour l’achat du matériel pour les hôpitaux à Gaza.(17)



En outre, le gouvernement du Hamas bénéficie également de l’aide qui est donnée pour l’achat de biens et services pour Gaza. Jusqu’au 20 novembre 2009, l’Union européenne a payé le coût du carburant industriel diesel pour faire fonctionner la centrale de Gaza, une somme estimée à 50 millions de shekels par mois (environ 13 millions de dollars), pour un total dépassant 156 millions de $ par an. (18)



Le gouvernement du Hamas reçoit également les fonds pour couvrir le coût de l’électricité qui est fournie par Israël. (19)



Des tunnels de contrebande ou routes d’importation en provenance de l’Egypte ? 

« Contrebande » n’est pas le mot exact pour décrire le réseau des tunnels le long de la frontière de Gaza avec l’Egypte.

Alors que la contrebande connote une activité illégale dans la clandestinité, le réseau du tunnel palestinien est ouvert et s’étend tout au long de la frontière.

Le Centre  pour l’Information et le Renseignement du Terrorisme (ITIC) a publié en mai 2009 une enquête diffusée sur la chaîne Al Arabiya et qui présente le mode de fonctionnement des tunnels sur la frontière Gaza Egypte. Ci-dessous les principaux points décrits sur le site de la ITIC :

Le journaliste d' Al Arabiya, Waal Issam, a enquêté à Rafah en mai 2009. Il a parcouru le marché des marchandises envoyé à Gaza via les tunnels. Il précise que plus de 10,000 personnes travaillent dans « l’industrie du tunnel » sur une base quotidienne. La valeur du commerce par les tunnels est estimée à environ 200 millions de dollars annuellement. Le long de la frontière qui s’étend à 13 kms environ, près de 800 tunnels ont été creusés. Selon ce rapport, la majorité des tunnels qui ont été détruits lors de l’opération Plomb durci ont été reconstruits. Les contrebandiers interrogés ont affirmé qu’un tunnel peut être construit en 10-15 jours. (20)



Selon le rapport d’un chercheur palestinien Ghazi al-Surani publié en décembre 2008 le réseau des tunnels a augmenté les importations en provenance d’Egypte de 30 millions de dollars annuellement durant les années 1994-2006 à plus de 650 millions de dollars annuellement/(21)

Ziad Jarghoun a signalé que la municipalité de Rafah, et les forces de sécurité ont arrêté l’excavation de nouveaux tunnels parce qu’il y en avait assez. En outre, il a déclaré que le prix du carburant diesel et l’essence, livrés à Gaza par les pipelines de l’Egypte, est moins de moitié qu’en Israël.(22)



Les tunnels palestiniens servent également comme pipeline pour l’importation du ciment et du fer. Articles interdits d’entrée à Gaza via Israël. Un propriétaire de tunnel a déclaré être capable de transférer plus de 60 tonnes de ciment par jour, mais la plupart des propriétaires de tunnels n’apportent plus du ciment, préférant se concentrer sur l’importation du fer. (23)

En février 2010, les médias palestiniens ont souligné une baisse de prix de matériaux de construction avec une hausse de l’activité dans l’industrie du bâtiment. Farid Zakout, directeur de l’Association de construction de Gaza, a dit dans une interview au journal palestinien Al-Ayyam que les propriétaires de tunnels à Rafah ont coupé le transfert de matériaux de consommation en raison de l’inondation de la marchandise sur les marchés de Gaza, et cherchent à augmenter l’importation du ciment et du fer. (24)

L’augmentation des importations de l’Egypte par les tunnels de Rafah a conduit à une situation où le nombre de tunnels ont été fermés en raison de l’inondation du marché de Gaza avec les marchandises importées. (25)

Le rédacteur en chef de Science Christian Monitor, s’appuyant sur des conversations avec des hommes d’affaires à Gaza, a déclaré que le gouvernement du Hamas bénéficie financièrement du « blocus » en vertu de son contrôle des tunnels sur la frontière égyptienne, par le biais d’une taxe de 14.5% sur les marchandises passant à travers les tunnels (avec un prélèvement encore plus élevé sur les cigarettes) aussi bien que les activités de la monnaie de change et recettes fiscales. Des sommes fabuleuses d’argent  sont versées au Trésor du Hamas et sont utilisées pour l’achat de terrains et bâtiments. (26)

 Dans une déposition devant la Commission des Affaires étrangères( 25 février 2010) la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a fait remarquer que : «  la plupart du matériel qui est acheminé par des tunnels et par la contrebande- est actuellement taxé par le Hamas. Celui-ci l'utilise pour acheter des armes et du matériel militaire dont il se servira contre Israël.(27)



Dans une interview au Monde publié le 10 octobre 2009, Bassem Khoury Ministre de l’Economie nationale pour l’Autorité palestinienne, a proposé cette description :

"Les étagères des magasins sont pleines, et vous pouvez trouver ce que vous désirez si vous payez le prix. Le coût de l’immobilier a triplé grâce aux tunnels. Le Hamas bénéficie de la situation, puisque que l’Autorité palestinienne à Ramallah continue à payer les salaires des citoyens travaillant à Gaza ce qui représente la moitié de notre budget. Ensuite ces employés achètent des biens qui arrivent via les tunnels sur lesquels le Hamas se fait payer une taxe. Le résultat : l’économie de l’Autorité palestinienne perd des recettes de TVA qui auparavant ont été prélevées par Israël sur les marchandises importées à Gaza, tandis que le Hamas ne sait que faire avec son argent." Khoury a souligné que des « contribuables en Europe devraient savoir que suite à ce système leur argent finit dans les poches du Hamas » (28)

Le 3 juin 2010, Janine Zacharia du Washington Post a écrit : « Si vous longez l’artère principale de Gaza Salah al-Din –les épiceries sont pleines de marchandises depuis des yaourts frais israéliens et des produits venus clandestinement de l’Egypte. Les Pharmacies sont aussi approvisionnées  comme aux Etats-Unis. »(29)

L’agence de presse palestinienne Ma’an a également affirmé le 19 février dernier que les « marchés de Gaza sont saturés de marchandises »(30)

Cependant, selon des chiffres fournis par l’organisation palestinienne des droits de l’Homme Al Mezan et publiés le 2 novembre 2009 ; 120 palestiniens ont été tués dans les tunnels et seulement quatre d’entre eux étaient en dessous de l’âge de 18 ans. (31)

Le réseau de tunnels sert également aux besoins opérationnels du Hamas et d’autres organisations terroristes palestiniennes, et notamment celles identifiées à Al-Qaeda. Le Shin Beit  a reporté en décembre 2008 que le réseau des tunnels sert pour « la contrebande des armes, en particulier des roquettes Grad  qui peuvent être lancées sur la ville d'Ashkelon, Les opérateurs clandestins sont envoyés pour formation en Syrie et en Iran. »(32)

Le réseau des tunnels sert également à des fins criminelles comme la drogue(33)et le trafic de jeunes femmes pour servir dans la prostitution. Dans un article publié le 28 décembre 2009, dans le journal koweitien Awan, le journaliste Shima Yusuf a reporté ce phénomène en prétendant qu'elles sont destinées à des mariages ou au travail domestique. Un rapport de l’UNICEF a confirmé la vente de jeunes filles égyptiennes de villages pauvres à des hommes âges et riches de pays arabes.(34) 

Le double jeu sur les droits de l’Homme

Les organisations des droits de l’Homme donnent une image exagérée des effets du siège. D’une part, elles soutiennent avec véhémence qu’Israël est toujours une force occupante et doit donc veiller sur « la sécurité et le bien être des citoyens de Gaza », mais d’autre part, le bien être et la sécurité des habitants de Gaza qui ont été gravement lésés par le régime du Hamas avec son imposition graduelle de la loi islamique pendant qu’ils répriment violemment l’opposition ne sont pas condamnés.

Les organisations des droits de l’Homme exigent qu’Israël agisse conformément à une norme morale supérieure à celle requise par d'autres Etats. Selon leur logique, Israël est obligé d’aider une entité ennemie qui l’attaque. Dans ce cas, les Etats-Unis

devraient jouer un rôle en prêtant assistance aux villages afghans contrôlés par les militants talibans hostiles aux forces de la coalition. Bien que ces organisations insistent qu’Israël ouvre ses frontières à une entité ennemie ces même groupes s’abstiennent de demander des demandes similaires à l’Egypte, dont sa frontière jouxte avec Gaza.  

 

          

                                                                       Notes

1. Neil MacFarquhar, "UN's Gaza Refugee Director Criticizes Israel and Hamas," New York Times, February  

    6, 2009, http://www.nytimes.com/2009/02/06/world/middleeast/06nationsweb.html

 

   http://www.nytimes.com/2009/02/06/world/middleeast/06nationsweb.html

2. "Locked In: The Humanitarian Impact of Two Years of Blockade on the Gaza Strip," UN Office for the  

    Coordination of Humanitarian Affairs in the Occupied Palestinian Territory, August 2009.

3. "Ron Paul: U.S. Shouldn't Support Israel's Gaza Blockade," Fox News, June 3, 2010,   

    http://www.youtube.com/watch?v=FF3w3fAOUWk

4. http://www.mfa.gov.il/MFAHeb/MFAArchive/2004/The%20disengagement%20plan180404

5. http://reut-institute.org/he/Publication.aspx?PublicationId=1144

6. http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-3451070,00.html

7. http://www.btselem.org/Hebrew/Gaza_Strip/20061116_Gaza_Brief.asp

8.http://www2.ohchr.org/english/bodies/hrcouncil/specialsession/9/docs/UNFFMGC_Report.pdf.    .

http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE15/093/2006/en/9dc8177a-d3cf-11dd-8743-d305bea2b2c7/mde150932006en.html

htpp://www.hrw.org/en/world-report-2006/israeloccupied-palestinian-territories-opt

htpp://www.hrw.org/sites/default/files/reports/iopt0510webwcover_0.pdf

9.http://www.btselem.org/english/press_releases/20091227.asp

   http://www.amnesty.org/en/library/asset/MDE15/002/2010/en/c8e6742a-b52a-4c70-b641-986de2db878a/mde150022010en.pdf

http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/iopt0510webwcover_0.pdf

10. http://www.ahram.org.eg/Archive/2008/12/20/FRON1.HTM

    http://www6.mashy.com/newsroom/egypt/newslist/---------368

    htpp://ww.ahram.org.eg/33/2010/01/02/25/1893.aspx

11. http://dostor.org/ar/index.php?option=com_contenttask=viewid=34665Itemid=34Al-Dustur (Jordan), October 11, 2009

12. http://foreignaffairs.house.gov/111/48841.pdf

13.http://www.mfa.gov.il/NR/rdonlyres/EDF74042-0151-4DDD-88E3-64C4F19A3B10/0/GazaHumanitarianAssist2009.ppshttp://www.mfa.gov.il/MFA/Government/Communiques/2010/Increased_humanitarian_aid_Gaza_after_IDF_operation_Jan_2009

14. http://www.bca.gov.ps/newsdetails2.aspx?NID=28

http://www.maannews.net/arb/ViewDetails.aspx?ID=258027&MARK=%D9%85%D8%B1%D9%8A%D8%B6

 

15. http://www.alaahd.com/arabic/?action=detail&id=38998

16. Al-Watan (Saudi Arabia), December 31, 2009.

17. http://www.moh.gov.ps/newsite/ar/index.php?action=view&page=news&id=1397

18. http://www.pchrgaza.org/files/PressR/English/2009/04-2010.html

19.http://www.ynet.co.il/articles/1,7340,L-3843817,00.html

20. http://www.terrorism-info.org.il/malam_multimedia/Hebrew/heb_n/html/ipc_031.htm

     htpp:www.ahewar.org/debat/show.art.asp?aid=156356

     htpp://www.malaf.info/?page=show_details&ld=881&Catld=&table=articles

21. Voir note 20.

22. Voir note 20

23. http://www.qudsnet.com/arabic/news.php?maa=View&id=137703

24. http://www.pal-home.net/arabic/?action=detail&id=28407

25. http://www.pal-home.net/arabic/?action=detail&id=28407

26. http://www.csmonitor.com/World/Middle-East/2009/0817/p09s01-wome.html

27. http://peacenow.org/entries/apn_legislative_round-up_march_5_2010

28.http://www.lemonde.fr/cgibin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1101748

http://www.lepost.fr/article/2009/10/12/1737165_gaza-le-hamas-ne-sait-plus-quoi-faire-de-son-argent.html

29. Janine Zacharia, "In Gaza, a Complex, Dysfunctional Way of Life," Washington Post, June 3, 2010, http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/06/02/AR2010060204687.html

Business on Severe Decline," Ma'an News Agency, February 19, 2010.

30. "Smuggling Tunnel Business on Severe Decline," Ma'an News Agency, February 19, 2010.

31. http://www.mezan.org/ar/details.php?id=9156&ddname=interior&id_dept=9&p=center

32. http://www.shabak.gov.il/publications/study/pages/gaza-hamas-terror-report.aspx

      Htpp://www.youm7.com/news.asp?NewsID=225325

Htpp://www.ynet.co.il/English/articles/7340,L-38705113,00.html

http://www.youm7.com/News.asp?NewzID=171788

33. http://www.masrawy.com/News/Egypt/Politics/2010/april/1/gaza_running.aspx

34. http://www.unicef-irc.org/publications/pdf/digest7e.pdf

      http://www.awan.com/pages/world/267716
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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 11:07

 

 

"Mariam" met les voiles
Par JPOST.FR 
21.06.10


Le Liban a autorisé une autre flottille à quitter Tripoli pour la bande de Gaza. La décision a été annoncée par le ministre libanais des Transports, Ghazi Aridi, lundi matin.

Un bateau de la marine israélienne. 
PHOTO: AP , JPOST

Les navires feront d'abord escale à Chypre, précise Aridi, afin de se conformer à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui appelle à une cessation totale des hostilités, et interdit toute activité paramilitaire au sud du fleuve Litani. Ainsi, le voyage ne violera pas les termes de la résolution du cessez-le-feu.

La particularité du navire Mariam : il ne transportera que des femmes. "Pour ne donner aucune excuse à l'ennemi d'avoir recours aux armes", explique Samar Alhaj, la femme à la tête de la flottille.

LIRE AUSSI :

Flottille : les femmes, nouvelle "arme secrète" >>>

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 09:48
Palestine Betrayed (La Palestine trahie)

par Efraim Karsh


Critique par Daniel Pipes
National Review
17 mai 2010

Version originale anglaise: Palestine Betrayed
Adaptation française: Johan Bourlard

Nakba, terme arabe qui veut dire « catastrophe », est entré dans la langue anglaise en référence au conflit israélo-arabe. Selon la définition donnée par le site anti-israélien The Electronic Intifada, la Nakba désigne « l'expulsion et la dépossession, pour des centaines de milliers de Palestiniens, de leurs maisons et de leur terre en 1948. »

Ceux qui souhaitent la disparition d'Israël font une promotion active de ce récit. Le Jour de la Nakba, par exemple, fait office de sinistre pendant palestinien des festivités du Jour de l'Indépendance d'Israël, et révèle au grand jour les prétendus péchés israéliens. Ce jour est devenu tellement bien ancré que Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies – l'institution qui créa l'État d'Israël – a exprimé son soutien au « peuple palestinien en ce Jour de la Nakba ». Même Neve Shalom, un village judéo-palestinien établi en Israël qui déclare militer pour « le travail éducatif pour la paix, l'égalité et la compréhension entre les deux peuples », commémore consciencieusement le Jour de la Nakba.

L'idéologie de la Nakba présente les Palestiniens comme des victimes involontaires qui ne portent donc aucune responsabilité des maux qu'ils endurent. Elle rejette sur le seul Israël le problème des réfugiés palestiniens. Cette vision des choses est, à première vue, pratique puisque les Palestiniens musulmans et chrétiens constituaient depuis longtemps une majorité sur une terre qui est devenue Israël, alors que la plupart des juifs étaient, pour ainsi dire, des nouveaux venus.

Cependant, la première impression ne vaut pas l'exactitude historique. C'est cette dernière que nous offre Efraim Karsh de l'Université de Londres, dans son nouveau tour de force intitulé Palestine Betrayed (La Palestine trahie). Avec le style qu'on lui connaît, une recherche documentaire approfondie – reposant cette fois sur une quantité de documents déclassés datant de la période du mandat britannique et de la première guerre israélo-arabe, 1917-1949 – une présentation claire et une sensibilité historique méticuleuse, Karsh soutient la thèse opposée, à savoir que ce sont les Palestiniens qui ont décidé de leur propre destinée et portent une responsabilité presque entière dans le fait d'être devenus des réfugiés.

Pour reprendre les termes de Karsh, « loin d'être les malheureuses victimes d'un assaut du prédateur sioniste, ce sont les leaders arabes palestiniens qui, dès le début des années 1920, et contrairement aux aspirations de leur propre base, lancèrent, dans le but d'oblitérer la renaissance nationale juive, une campagne acharnée qui culmina dans la tentative violente de faire avorter la résolution de l'ONU sur le plan de partage. » Karsh observe que, plus largement, « il n'y avait rien d'inéluctable au sujet de la confrontation entre Juifs et Palestiniens, sans parler du conflit israélo-arabe. »

Encore plus contraire à l'intuition, Karsh montre que sa conception était l'interprétation conventionnelle, incontestée à la fin des années 1940. Ce n'est qu'avec le temps que « les Palestiniens et leurs partisans occidentaux ont progressivement réécrit leur histoire nationale » en faisant pour cela passer Israël pour l'unique coupable, celui qui est décrié aux Nations Unies, dans les amphithéâtres des universités et dans les éditoriaux.

Karsh réussit à faire valoir ses arguments en démontrant deux points importants : (1) que le côté juif-sioniste-israélien a continuellement recherché le compromis tandis que le côté palestinien-arabe-musulman a rejeté pratiquement toutes les tractations ; et (2) que, par leur intransigeance et leur violence, les Arabes se sont eux-mêmes infligé cette « catastrophe ».

Le premier point est bien connu, surtout depuis les Accords d'Oslo de 1993, étant donné qu'il demeure le modèle actuel. Karsh démontre une continuité dans la bonne volonté des Juifs et la politique de rejet adoptée par les Arabes, et ce depuis la Déclaration Balfour et durant toute la période du mandat britannique (Pour rappel, la Déclaration Balfour de 1917 exprimait l'intention de Londres d'établir en Palestine un « foyer national pour le peuple juif » ; et seulement 37 jours plus tard, la Grande Bretagne conquit la Palestine dont elle garda le contrôle jusqu'en 1948).

Dans les années qui suivirent 1917, la réaction arabe fut très limitée, puisque tant les dirigeants que les masses reconnaissaient les avantages de l'entreprise dynamique du sionisme qui permit à une Palestine arriérée, pauvre et peu peuplée de renaître. C'est alors qu'apparut, avec le concours des Britanniques, un personnage néfaste qui allait dominer la politique palestinienne durant trente ans : Amin al-Husseini. À partir de 1921 environ, comme le montre Karsh, documents à l'appui, les sionistes et les Palestiniens avaient l'embarras du choix ; mais alors que les premiers optèrent invariablement pour le compromis, les seconds se décidèrent sans cesse à l'extermination.

À plusieurs titres – comme mufti, chef d'organisations islamiques et politiques, allié de Hitler ou héros des masses arabes – Husseini poussa sa base à ce que Karsh nomme « une collision incessante avec le mouvement sioniste ». Haïssant les Juifs de façon si obsessionnelle qu'il participa à la machine génocidaire nazie, Husseini refusa d'accepter leur présence en nombre en Palestine et encore moins une quelconque forme de souveraineté sioniste. C'est ainsi que depuis le début des années 1920, on assista à une situation typique toujours en place et devenue familière de nos jours : les sionistes et leurs accommodements, leurs « concessions douloureuses » et leurs efforts constructifs en vue de surmonter les différences, face aux Palestiniens et leur antisémitisme, leur politique du rejet et leur violence.

Pour compléter cette dualité de personnages et pour en compliquer le flagrant contraste, il y avait les masses palestiniennes généralement plus accommodantes, les autorités britanniques mandataires honteusement antisémites, un roi de Jordanie impatient de faire des juifs ses sujets, des leaders politiques arabes incapables et un gouvernement américain fantasque.

Malgré la radicalisation de l'opinion publique palestinienne par le mufti et malgré l'accession des nazis au pouvoir, les sionistes continuèrent à chercher des accommodements. Cela prit quelques années mais la politique de refus complet et d'élimination menée par le mufti finit par convaincre les leaders travaillistes réticents, y compris David Ben Gourion, que les bonnes œuvres ne faciliteraient pas leur rêve d'acceptation. Néanmoins, en dépit d'échecs répétés, ils continuèrent à chercher un partenaire arabe modéré avec qui trouver un accord.

Par contraste, Ze'ev Jabotinsky, le précurseur de l'actuel parti du Likoud, comprit dès 1923 que « il n'y a même pas le plus mince espoir d'obtenir un jour l'accord des Arabes de la terre d'Israël sur la transformation de la Palestine en un pays à majorité juive » ; même si, toutefois, il rejetait l'idée d'expulser les Arabes et insistait sur leur émancipation pleine et entière au sein d'un futur État juif.

Cette dialectique culmina en novembre 1947, lorsque les Nations Unies adoptèrent un plan de partage qui, de nos jours, serait qualifié de solution à deux États et qui, en d'autres termes, apportait aux Palestiniens un État sur un plateau d'argent. Les sionistes se réjouirent alors que les leaders palestiniens, surtout le pernicieux Husseini, rejetèrent avec aigreur toute solution incluant une autonomie juive. À force de tout vouloir, ils n'obtinrent rien du tout. S'ils avaient accepté le plan de l'ONU, la Palestine célèbrerait son 62ème anniversaire en ce mois de mai. Et il n'y aurait pas eu de Nakba.

« S'ils avaient accepté le plan de l'ONU, la Palestine célèbrerait son 62ème anniversaire en ce mois de mai. Et il n'y aurait pas eu de Nakba. »

La partie la plus originale de Palestine Betrayed (La Palestine trahie), est celle qui contient un passage en revue détaillé de la fuite des musulmans et des chrétiens de la Palestine dans les années 1947-1949. C'est ici que l'étude des archives menée par Karsh prend toute sa dimension et permet à l'auteur de présenter un tableau remarquablement détaillé des circonstances particulières de la fuite des Arabes. Il parcourt un à un les différents centres de population arabe – Qastel, Deir Yassin, Tibériade, Haïfa, Jaffa, Jérusalem, Safed – et jette ensuite un œil attentif sur les villages.

La guerre d'indépendance d'Israël se divise en deux parties. La lutte féroce s'engagea dans les heures qui suivirent le vote des Nations Unies en faveur du partage de la Palestine, le 29 novembre 1947, et se prolongea jusqu'à la veille de l'évacuation britannique, le 14 mai 1948. Le conflit international débuta le 15 mai (au lendemain de la naissance d'Israël), quand les armées de cinq États arabes envahirent le pays, et les hostilités se poursuivirent jusqu'en janvier 1949. La première phase consista surtout en lutte de guérilla, la seconde fut à l'origine une guerre conventionnelle. Plus de la moitié (entre 300 et 340.000) des 600.000 réfugiés arabes fuirent avant l'évacuation britannique, la plupart d'entre eux durant le dernier mois.

Les Palestiniens s'enfuirent dans des circonstances très diverses et pour des motifs variés. Les commandants arabes firent dégager les non-combattants qui se trouvaient sur le chemin des manœuvres militaires ; soit ils menacèrent les retardataires qui restaient sur place des traitements réservés aux traîtres ; soit ils demandèrent que les villages soient évacués pour améliorer leurs positions sur le champ de bataille ; soit ils promirent un retour en toute sécurité dans un délai de quelques jours. Certaines communautés préférèrent fuir plutôt que de signer une trêve avec les sionistes ; selon les termes du maire de Jaffa, « la destruction de Jaffa ne me pose pas de problème si nous obtenons la destruction de Tel Aviv. » Les agents du mufti attaquèrent des Juifs en vue de provoquer les hostilités. Les familles qui étaient en mesure de le faire, fuirent le danger. Quand les ouvriers agricoles entendirent que leurs patrons seraient punis, ils craignirent d'être expulsés et prirent les devants en abandonnant les terres. D'âpres luttes intestines entravèrent les plans. Le manque de nourriture et d'autres biens de première nécessité se propagea. Des services tels que le pompage de l'eau furent abandonnés. La crainte de bandits armés arabes se répandit, tout comme les rumeurs d'atrocités commises par les sionistes.

Il n'y a qu'un cas (Lydda-Lod) où ce sont les troupes israéliennes qui expulsèrent les Arabes. La singularité de cet événement mérite qu'on s'y attarde. Karsh donne des explications au sujet de toute la première phase de la lutte : « Aucun des 170 à 180.000 Arabes qui fuyaient les centres urbains ne fut expulsé par les Juifs, mais seulement une poignée parmi les 130 à 160.000 villageois qui quittaient leurs maisons. »

Les dirigeants palestiniens désapprouvèrent un retour de population, voyant cela comme une reconnaissance implicite de l'État naissant d'Israël. Au départ, les Israéliens étaient prêts à récupérer les personnes évacuées mais ensuite, ils durcirent leurs positions étant donné que la guerre se prolongeait. Le 16 juin 1948, le Premier ministre David Ben Gourion expliqua leur position : « Ce sera une guerre de vie et de mort et [les évacués] ne doivent pas être en mesure de revenir sur les lieux qu'ils ont abandonnés… Nous n'avons pas commencé cette guerre. Ils nous ont fait la guerre. Jaffa nous a fait la guerre, Haïfa nous a fait la guerre, Beit Shean nous a fait la guerre. Et je ne veux pas qu'ils fassent de nouveau la guerre. »

En somme, explique Karsh, « ce sont les actions des dirigeants arabes qui condamnèrent des centaines de milliers de Palestiniens à l'exil. »

Dans son livre, Karsh établit deux faits d'une importance capitale : les Arabes ont fait avorter le projet d'État palestinien et ils ont provoqué la Nakba. Ce faisant, l'auteur confirme son statut du plus éminent historien actuel du Moyen-Orient contemporain et poursuit les raisonnements entrepris dans trois de ses livres précédents. Dans son ouvrage majeur écrit en 1999 avec Inari Karsh, Empires of the Sand : The Struggle for Mastery in the Middle East, 1789-1923, (Empires du sable : la lutte pour la domination au Moyen-Orient, 1789-1923), il soutenaitt que les habitants du Moyen-Orient n'étaient pas, contrairement à ce qu'on pense habituellement, « les malheureuses victimes de puissances impériales prédatrices mais bien les participants actifs de la restructuration de leur région », un changement aux vastes implications politiques. Palestine Betrayed (La Palestine trahie) applique la thèse de ce livre-là au conflit israélo-arabe, privant les Palestiniens d'excuses et du statut de victime, et montrant qu'ils ont activement, mais erronément, choisi leur destinée.

Dans Fabricating Israeli History : The "New Historians" (1997, Inventer l'histoire d'Israël : les "nouveaux historiens"), Karsh dévoilait le travail médiocre voire frauduleux de l'école des historiens israéliens qui imputent à l'État juif le problème des réfugiés palestiniens de 1948-1949. Palestine Betrayed nous en présente l'autre face ; alors que le premier livre réfutait les erreurs, celui-ci démontre des vérités. Enfin, dans Islamic Imperialism : A History (2006, Une histoire de l'impérialisme islamique), il montrait l'expansionnisme intrinsèque de la foi islamique en action au travers des siècles ; ici, il explore ce phénomène par le menu chez les Palestiniens, faisant le lien entre la mentalité islamique de supériorité et la réticence à faire des concessions pratiques en faveur de la souveraineté juive.

Palestine Betrayed recadre le débat actuel sur la question israélo-arabe en replaçant celle-ci dans son contexte historique propre. En prouvant que depuis 90 ans l'élite politique palestinienne opte pour le rejet de « la renaissance nationale juive et [insiste sur] la nécessité de sa destruction violente », Karsh conclut avec justesse que le conflit ne prendra fin que lorsque les Palestiniens abandonneront leurs « espoirs génocidaires ».

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 16:50

michelgurfinkiel


Turquie-Israël/ De l’alliance à la confrontation

 

En se radicalisant contre Israël, le gouvernement Erdogan

croit rassembler l’opinion publique autour de lui.

Mais c’est peut-être une erreur de calcul.

 

PAR MICHEL GURFINKIEL.

 

 

« Comment une alliance de soixante ans a-t-elle pu si mal tourner ? Que s’est-il passé pour que la Turquie et Israël soient désormais des ennemis, pratiquement en état de guerre ? » 

 

C’est la question que pose, le 2 juin, Hikmet Bila, un éditorialiste du journal nationaliste turc Vatan. Après quelques phrases de rigueur sur le« terrorisme d’Etat » israélien (l’arraisonnement au large de Gaza, deux jours plus tôt, d’une flotille « humanitaire » battant pavillon turc), il souligne la responsabilité du gouvernement d’Ankara : « Nous donnons désormais l’impression d’avoir abandonné notre approche pro-occidentale en politique étrangère, et de passer rapidement d’une politique équilibrée à un alignement sur l’axe Iran-Hamas. » Et de conclure : « Cette attitude suscite l’enthousiasme sur le plan intérieur. Mais à terme, elle peut se révéler désastreuse. »

 

La Turquie moderne a quatre-vingt-dix ans. Son fondateur, Mustafa Kemal (qui devait prendre par la suite le nom de Kemal Atatürk), avait réussi à préserver au début des années 1920, dans les décombres de l’Empire ottoman, un Etat-nation réduit à l’Anatolie et à la Thrace orientale, mais relativement homogène sur le plan ethnique et religieux. Il lui avait imposé une constitution républicaine, un régime laïque, un mode de vie européen et un alphabet latin. En politique étrangère, il avait fixé cinq règles absolues : ne tenir compte que de l’intérêt national de la nouvelle Turquie ; renoncer à toute nostalgie impériale ; tourner le dos à l’Orient ; s’intégrer à l’Occident ; ne pas se laisser entraîner dans des conflits régionaux ou mondiaux.

 

Kemal Atatürk est mort en 1938. Sa politique étrangère – que résumait le slogan « Paix à l’intérieur, paix à l’extérieur » - a été poursuivie tout au long du XXe siècle. Un exécuteur testamentaire zélé y a veillé : l’armée, véritable maîtresse du pays au-delà de divers gouvernements civils. La Turquie est restée neutre, en dépit de quelques tentations pro-allemandes, pendant la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, elle a renforcé son ancrage occidental en adhérant à l’Otan et au Conseil de l’Europe, et en faisant acte de candidature à l’Union européenne. En Méditerranée orientale et au Moyen-Orient, elle s’en est tenue à l’ « égoïsme national » le plus strict : si elle n’a pas hésité à envahir Chypre en 1974 ou à faire des incursions en Irak, dans les années 1980 et 1990, pour y protéger des minorités turcophones, elle s’est gardée de prendre parti dans les querelles israélo-arables, et a même noué une véritable alliance avec Israël à partir des années 1980.

 

Le fait est que les deux pays semblent alors parfaitement complémentaires. Les Israéliens apportent aux Turcs leur technologie, leurs réseaux économiques : une coopération facilitée, à part de 1997, par un accord bilatéral de libre-échange. Les lobbies pro-israéliens, en Amérique et en Europe, font souvent fonction de lobbies pro-turcs,  ce qui permet à Ankara de neutraliser l’influence des diasporas grecque et arménienne. De leur côté, les Turcs apportent aux Israéliens l’espace qui leur fait cruellement défaut : l’aviation israélienne s’entraîne au-dessus de l’Anatolie orientale. A ce « gagnant-gagnant » s’ajoutent des affinités idéologiques : l’Establishment turc voit dans le sionisme une version juive du kémalisme, et les Israéliens invoquent le « modèle turc » - un islam modernisé – quand ils imaginent l’avenir du Moyen-Orient.

 

Mais le kémalisme s’effondre. Sous le poids de sa propre réussite. Le pays comptait 14 millions d’habitants en 1923, lors de l’instauration de la République. Il en compte 70 millions à la fin du XXe siècle. Cette croissance touche, dans un premier temps, les régions rurales d’Anatolie, où la laïcité est restée lettre morte. Mais à partir de 1970, les paysans et les fils de paysans gagnent les villes, qui se transforment en mégalopoles : près de 20 millions d’habitants à Istanbul, plus de 5 à Ankara, plus d’un million dans les grandes villes de province.

 

A la campagne, les paysans votaient docilement pour les partis de l’Establishment, la gauche kémaliste ou une droite à la fois plus libérale et plus religieuse. A la ville, déracinés, ils sont attirés par des partis extrémistes néo-islamiques : les ultra-nationalistes d’Alparslan Türkes, et les nationaux-islamistes de Necmetin Erbakan. Les premiers prônent une fusion du kémalisme et de la tradition ottomane ; les seconds, un « néo-ottomanisme » impliquant, en fait une contre-révolution antikémaliste.

 

En 1987, les extrémistes, tous courants confondus, obtiennent 10,1 % des voix. Mais ils passent à 16,9 % en 1991, 29,9 % en 1995, 34,9 % en 1999, 54 % en 2002 et enfin 66,2 % en 2007. Et parmi eux, les islamistes sont nettement en tête : de 7,2 % en 1987 à 36,8 % en 2002, puis 48,9 % en 2007. Dès 1993, toutes les grande villes turques ont des maires islamistes. En 1996, à l’issue de querelles interminables qui discréditent la droite classique, le président conservateur Süleyman Demirel fait appel à Erbakan pour diriger un gouvernement de coalition réunissant les islamistes et une partie des conservateurs.

 

Les militaires tentent d’enrayer cette évolution. Ils contraignent Erbakan à la démission au bout d’un an à peine, le traînent en justice pour atteintes diverses à la constitution et dissolvent son parti. D’autres dirigeants islamistes seront emprisonnés puis déchus temporairement de leurs droits civiques. Notamment Recep Tayip Erdogan, le maire, fort populaire, d’Istanbul. Israël est l’un des enjeux de ce « coup d’Etat à froid ». Pour les militaires, l’alliance avec Jérusalem a fini par symboliser, plus que toute autre chose,  l’« intérêt national ». Pour les islamistes, au contraire,  c’est l’exemple même d’une « trahison de l’islam ». Les tensions entre Erbakan et les militaires s’aggravent, en 1996, quand le premier ministre refuse de ratifier un accord de coopération avec Jérusalem. Elles tournent à la crise, en 1997, quand il cherche à suspendre des manœuvres navales conjointes.

 

Dès 2002, la formation islamiste, qu’Erdogan a reconstituée sous le nom de parti de la Justice et du Développement (AKP), revient au pouvoir. La leçon de 1997 a été entendue : afin d’éviter une nouvelle intervention militaire, le nouveau gouvernement affiche un programme particulièrement modéré, plus « musulman-démocrate » que fondamentaliste. En politique étrangère, le maître d’œuvre de cette opération de séduction – ou de dissimulation, conformément à la pratique traditionnelle de la takiah - est un universitaire jusque là peu connu, Ahmet Davutoglu, qui a longtemps enseigné en Malaisie. Un physique assez terne, une propension au dogmatisme : il évoque d’abord, aux yeux d’un observateur français, le« pauvre Bitos » de la pièce de Jean Anouilh. Mais il sait manier l’amphigouri. Il ne remet pas en question la vocation européenne et occidentale de la Turquie, mais entend la « compléter »  par une plus grande « profondeur stratégique » : un rapprochement avec « tous les pays voisins » , des « ennemis héréditaires » grec et arménien aux pays arabes, de la Russie à l’Iran. De même, il ne rejette pas l’alliance avec Israël, mais prétend la « renforcer » par des « liens privilégiés » avec les Palestiniens. En menant ainsi deux stratégies à la fois, l’une pro-occidentale et l’autre anti-occidentale, Davutoglu légitime peu à peu la seconde aux dépens de la première. Et prépare, pour le moment opportun, l’abandon de la première au profit de la seconde.

 

En apparence, les relations turco-américaines et turco-européennes restent étroites sous Erdogan. Tout comme les relations turco-israéliennes. Entre 2002 et 2009, la plupart des grands groupes israéliens renforcent leur présence en Turquie. Les contrats bilatéraux atteignent un montant de 2,5 milliards de dollars. Tsahal poursuit la modernisation des forces armées turques.

 

Mais les signaux négatifs se multiplient. La Turquie refuse de soutenir les Etats-Unis dans la guerre d’Irak, en 2003, et exige bientôt le rappel d’un  ambassadeur américain d’origine juive. Elle renforce son rôle à l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) à partir de 2004, noue des liens étroits avec la Syrie et l’Iran. Si elle propose ses bons offices entre Israël d’une part, la Syrie ou l’Autorité palestinienne d’autre part, c’est en s’alignant de plus en plus souvent sur la position arabe : notamment après la guerre en Israël et le Hezbollah libanais, à l’été 2006.

 

Parallèlement, des campagnes d’opinion anti-occidentales, anti-israéliennes et antisémites se multiplient, tolérées sinon inspirées par le gouvernement. En 2005, Kavgam, la traduction turque de Mein Kampf, fait l’objet de rééditions à grand tirage. A partir de 2006, un feuilleton de politique-fiction, Kurtlar Vadisi (La Vallée des Loups), passe en boucle à la télévision : il présente l’intervention américaine en Irak comme la première étape d’une agression occidentale contre la Turquie, et les personnages juifs y jouent des rôles particulièrement odieux.

 

Ce conditionnement porte ses fruits. Selon un sondage PEW réalisé en 2006, 12 % seulement des Turcs ont une opinion favorable de l’Amérique, contre 52 % en 2000, et 5 % seulement une bonne opinion d’Israël ; mais 53 % d’entre eux ont une opinion favorable de l’Iran, et 63 % des Palestiniens. Un autre sondage PEW, en 2008, révèle que 76 % des Turcs ont une mauvaise opinion des juifs en général, contre 49 % en 2004. Et 74 % une mauvaise opinion des chrétiens en général, contre 52 % en 2004.

 

En 2007, de nouvelles élections donnent la majorité absolue au parti islamiste. Pour l’AKP, c’est le moment de vérité. Va-t-il avoir le triomphe modeste, comme le souhaite son aile modérée – d’anciens conservateurs pro-occidentaux ralliés après 2002 – ou au contraire jeter le masque et lancer enfin une révolution nationale-islamique, comme le désirent les anciens partisans d’Erbakan ? La tentation est trop forte : Erdogan choisit la révolution. Raidissement intérieur, qui passe par une purge de l’armée – celle-ci ne pouvant guère invoquer la légitimité républicaine face à un gouvernement disposant d’une telle assise électorale - et une délaïcisation de la constitution. Raidissement extérieur : Davutoglu, nommé ministre des Affaires étrangères, ne cherche plus à pratiquer une politique d’équilibre entre l’Occident et l’Orient, mais bien à s’insérer dans une grande coalition anti-occidentale, avec l’Iran, la Russie, le Venezuela, le Brésil. Sur Israël, le retournement est abrupt et total. En 2009, au sommet de Davos, Erdogan injurie publiquement le président israélien Shimon Peres, allant jusqu’à refuser d’employer quand il s’adresse à lui – en turc – les formules de politesse traditionnelles. La coopération militaire bilatérale est bloquée. La Fondation pour l’assistance humanitaire (IHH), une ONG islamiste proche de l’AKP – et de divers réseaux terroristes, comme le rappelle, en France, le juge Jean-Louis Bruguière - organise enfin la provocation de la « flotille de la paix ».

 

Mais l’opinion turque hésite. Les conservateurs modérés commencent à refluer vers le parti républicain du peupe (CHP), la principale formation kémaliste, qui obtient depuis le début de l’année presque autant d’intentions de vote que les islamistes : un succès du à l’élection d’un nouveau leader, Kemal Kiliçdaroglu, « M. Propre » charismatique qui, en dénonçant divers scandales politico-financiers, vient de contraindre deux vice-présidents de l’AKP à la démission . En outre, la troisième formation turque, le parti d’action nationaliste (MHP) des disciples de Turkes, pourrait être tentée de s’allier aux kémalistes. En fait, certains analystes vont jusqu’à supposer que c’est ce déclin qui a poussé Erdogan à patronner l’équipée de l’IHH. Burak Bekdil, dans le journal kémaliste Hürriyet, accuse ironiquement le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’être un « crypto-mollah » : chacune de ses « agressions » contre la Turquie permet à Erdogan de remonter dans les sondages…

 

Le CHP et le MHP cèdent aujourd’hui à la même rhétorique anti-israélienne et antisémite que l’AKP. Mais ils gardent, à la différence des islamistes, la notion d’un « intérêt national » légitime, aussi bien pour la Turquie que pour les autres pays, y compris Israël. Yusuf Kanli, un éditorialiste de Hürriyet, écrit le 31 août : « Personne ne peut remettre en question les préoccupations de sécurité légitimes d’Israël. L’Etat juif est une réalité dans la région. C’est son droit légitime de s’attendre et au besoin d’exiger qu’on respecte sa souveraineté et son intégrité territoriale. Et comme pour tous les autres Etats, c’est son devoir de prendre des ‘mesures adéquates’ pour protéger la sécurité de ses citoyens. Le droit d’Israël de réagir à toute agression, et de défendre son peuple, son territoire et son Etat, ne sont pas négociables. »

 

Le même 31 août, quelques heures après le drame du Mavi Marmara, un commando du mouvement nationaliste kurde PKK a attaqué une base navale turque à Iskenderun, à proximité de frontière syrienne. La presse islamiste a bien sûr évoqué une éventuelle « coordination » entre les deux« agressions ». Mais la presse kémaliste a noté, de son côté, que cet attentat pourrait démontrer l’inanité de la politique de rapprochement avec Damas poursuivie par Erdogan et Davutoglu. 

 

© Michel Gurfinkiel, 2010

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