Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd 1/2
Discours prononcé par Alain Rubin pour les amitiés judéo-chrétiennes de Boulogne-Billancourt pour le 62 ème anniversaire de L'Etat d'Israël
Par Alain RUBIN
pour aschkel.info et lessakele
Soixante deuxième anniversaire…
Lékhaïm toyvim vélésholem, à la bonne vie et à la paix !
Nous nous réunissons ce soir, soixante deux ans après que David Ben Gourion ait proclamé l’indépendance politique du Yichouv. Cet acte, national et international, avait été rendu possible par les décisions des instances internationales prolongeant la déclaration Balfour et les votes de la Société des Nations de 1920 et 1922. Ces votes avaient donné une reconnaissance internationale et une sorte de légalité reconnue à ce qui était une sorte de self government de la nation juive sur la partie occidentale de sa terre ancestrale, le Ichouv.
Partiellement autonome, le Ichouv est le résultat des Alyas, ces retours organisés vers la terre des aïeux. Elles ont eu lieu en 1882-1904 pour la première, en 1904-1914 pour la seconde, et 1919-1923 pour la troisième.
L’actualité m’amènera à aborder certains aspects que je n’avais pas envisagés de traiter. Il s’agit notamment de la place du mufti Husseini et de la stratégie de cet homme dont la défense de la réputation préoccupe si fort l’équipe de nostalgique de l’URSS stalinienne qui s’exprime dans le « monde diplomatique ».
Le 15 mai 1948, le discours de David Ben Gourion n’a pas crée une présence juive qui n’avait jamais cessée, il a permis qu’elle prenne de l’ampleur, qu’elle détermine sa légalité et ne soit plus assujettie aux caprices des Califes et aux tocades brutales et sanglantes des prédicateurs djihadistes.
Cet anniversaire est volontiers présenté comme celui de la naissance de l’état d’Israël, en tant que réponse -du monde et des Juifs- à la shoah indissoluble d’un acte injuste de dépossession des véritables propriétaires, à savoir les « Arabes » de l’ex Palestine du mandat britannique qui, après 1967, deviendront « peuple palestinien » et revendiqueront alors une Palestine indépendante dont ils condamnaient jusqu’alors l’idée.
Avec la proclamation du 15 mai 1948, il se serait produit une tragédie arabe, la « naqba ». Partant d’une fausse symétrie, on voudrait, en commémorant la « naqba », condamner la renaissance d’Israël en tant que nation souveraine.
La diplomatie française parle même, ici et là, de mettre shoah et naqba en relation pour en faire un couple dialectique maudit, une réalité antagonique.
Cette diplomatie et les médias qui la relaient mettent un signe égal entre l’extermination méthodique, jusqu’au dernier vieillard, de populations civiles désarmées et la reconstitution de l’état national des Juifs qui aurait traumatisé les « arabes » de l’ex Palestine du mandat britannique et provoqué, par la fuite et l’expulsion, le départ de six à sept cent mille arabes du nouvel Israël dont les arrières petits enfants à Gaza viennent de se voir distribuer par les Nations-Unies deux cents mille ordinateurs, tandis que tout manque, nourriture et médicaments, dans les camps hébergeant à vie les presque trois millions de soudanais, expulsés par le djihad commencé il y a trente six ans…
Où est la naqba ?
Mais avant de répondre à la question : où est la catastrophe ? Je ne crois pas inutile de rappeler ici, brièvement, en quoi, pour ceux qui ont crée le concept, elle consistait et quand est apparu ce terme politique passé avec un autre sens dans le langage politique et diplomatique international.
Au fait, de quelle naqba s’agit-il ?
L’auteur du concept est en effet un arabe chrétien, qui forgea le terme en 1920.
C’est ce que rappelait Antonius, dans son livre de 1938 « le réveil arabe » ; Antonius, cet autre arabe chrétien libanais, auquel son statut de porte-parole du nationalisme arabe lié au mufti Husseini ouvrira la porte de prestigieuses universités anglo-saxonnes, pour y enseigner, écrivait il y a 72 ans, dix ans avant la proclamation d’indépendance d’Israël. Citons le :
« L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes, et elle est appelée année de la catastrophe, « A’ma al-naqba ».
La naqba, comme concept politique, dénonçait la séparation de la Syrie et des anciens sandjaks ottomans qui recouvraient le territoire de la future « Palestine », née du mandat confié à la Grande Bretagne par la SDN, l’ancêtre de l’ONU, après l’effondrement de l’empire ottoman.
A l’inverse, de cet arabe chrétien qui pleure la séparation entre deux portions de la Syrie, six notables syriens alaouites, parmi lesquels se trouvait l’arrière-grand-père du chef d’état syrien actuel, écrivaient en juin 1936 au Président du conseil français.
Qu’écrivait l’arrière grand père de Bashar Al Assad ?
« Ces braves juifs ont apporté la civilisation et la paix aux arabes musulmans, et ils ont dispensé l’or et la prospérité sur la Palestine sans dommage à quiconque et sans rien prendre par la force. Malgré cela, les musulmans ont déclaré la guerre sainte contre eux et n’ont pas hésité à massacrer leurs enfants et leurs femmes (...) Ainsi un destin terrible attend les Juifs et les autres minorités dans le cas ou les mandats seront annulés, et ou la Syrie musulmane sera réunie avec la Palestine musulmane ».
Qui subit quotidiennement une tragédie sans précédent, qui subit une souffrance quotidienne qui devraient mobiliser la communauté mondiale et ses ressources : les habitants de Djénine et les « camps » palestiniens, ou ces veuves, vieilles et toutes jeunes femmes, chrétiennes du sud Soudan, Darfouri, animistes nouba, et leurs enfants étiques au ventre gonflé par la faim qui n’a pas de cesse, sommairement hébergées sous des tentes de fortune, attendant sans espoir enfermés dans ces ilots de misère noire à vie situés sur les marges du Soudan, du Tchad, ou de l’Ethiopie ? Périodiquement, ces camps de femmes et d’enfants sont assaillis sans raison par les cavaliers Jenjawid.
Question : Au fait, vous en voyez-vous beaucoup des enfants de Gaza, victimes du prétendu embargo qui laisse passer des camions chaque jour et fournit de l’électricité aux frais du contribuable israélien, vous en voyez beaucoup le ventre gonflé par la faim ?
Moi, je n’en ai encore jamais vu.
Ceux que l’on nous montre, sur les vidéos du Hamas, ont l’air plutôt vigoureux. Ils se caractérisent, de prime abord, par un esprit guerrier et « martyr » à toute épreuve. On les voit, défilant en uniforme, bardés de ceinture explosive, la tête ceinte d’un bandeau guerrier avec une formule djihadiste au milieu du front. Ces enfants soldats de Gaza ont parfois six ans à peine, parfois des armes à la main presque aussi grandes qu’eux, mais de ventre gonflé par une faim tenaillante, point…J’imagine que si ces enfants souffraient de la faim décharnant les corps et gonflant les ventres, comme des dizaines de milliers de petits réfugiés des camps du Sud Soudan, du Tchad et des autres pays d’Afrique noire, ce n’est pas deux cent mille ordinateurs que l’ONU leur offrirait.
De leur côté, les chefs palestiniens de l’autorité palestinienne, souvent présentés comme des modérés, sont tellement modérés qu’ils ont trouvé un nouveau moyen pour contester toute légitimité aux Juifs d’Israël : la théologie. A cet effet, ils utilisent aussi le vieux procédé policier stalinien consistant à réécrire l’histoire, de fond en comble. Pour cela, ils complètent le procédé policier totalitaire par celui, spécifiquement musulman, consistant à annexer les devanciers pour réaliser leur conversion posthume à l’islam.
Vous verrez que bientôt on va vous dire que Jeanne d’Arc, Jeanne la bonne lorraine, qui su répondre à ses juges avec tant d’intelligence, avec tellement d’à propos et de subtilité profonde, Jeanne qui a clamé jusqu’au bout ses convictions, qui a maintenu avoir conversé avec « ses voix », qui n’a pas capitulé, même au milieu des flammes d’un bucher préparé spécialement pour qu’elle ne soit pas d’abord étouffée par la fumée avant de rôtir, bientôt Ramadan et ses comparses vont vous dire : qu’elle était « musulmane », Jeanne, puisqu’elle « s’est remise à Dieu »… Elle était une « Shahid », elle était donc « soumise » à Dieu, elle était donc musulmane.
Avec cette grille de relecture du passé des « historiens » de l’autorité palestinienne, les milliers de Juifs de Rhénanie, qui furent torturés sauvagement et tués par la première vague de la première croisade, -parce qu’ils avaient refusé la conversion et choisirent le « kiddoush hashem », le sacrifice pour la gloire de Dieu-, ces Juifs étaient en fait des monsieur Jourdain de l’Islam, sans le savoir ils étaient musulmans et pas Juifs comme ils le crurent et le voulurent jusqu’au dernier moment de leur vie consciente.
L’islamité, si je puis dire, consisterait dans la confiance en Dieu,
En qui on remettrait sa vie.
C’est pourquoi, par son martyre assumé, Jésus serait, si l’on en croit les historiens-théologiens de l’autorité palestinienne, Jésus serait, je les cite : « un Shahid et un prophète de l’islam ».
Certes, mais quand des Juifs d’Afrique du nord, ou des Juifs de Crimée et d’Ukraine tombés entre les mains de Tatares musulmans associés à la révolte de l’Ataman cosaque Zaporogue Kmielnicki, choisirent la mort, sous les pires tortures, plutôt que d’embrasser l’islam, en suivant la grille de lecture de nos historiens-théologiens, ils furent quoi ?
Ils furent quoi, ces Juifs massacrés d’Afrique du nord et/ou du sud de l’actuelle Ukraine, alors qu’ils auraient pu vivre en devenant musulmans on les tua sauvagement parce qu’ils voulurent rester juifs ?
Furent-ils quand même « musulmans » parce qu’ils refusèrent d’entrer dans l’islam ?
La grille de lecture de nos « historiens » de l’autorité palestinienne se complique.
Elle devient embrumée quand il s’agit du Kiddoush Hashem des Juifs d’Afrique du nord qui firent le « choix » d’être tués, -pas moins sauvagement que leurs frères et coreligionnaires d’Allemagne-, par les conquérants venus d’Arabie, plutôt que se renier en se convertissant.
Leur soumission volontaire et consciente à Dieu les opposera aux convertisseurs armés sectateurs de Mahomet.
Devinrent-ils « musulmans » pour ne pas devenir musulmans…
La grille de réécriture de l’histoire apparaît ici clairement pour ce qu’elle est : un procédé absurde et frauduleux, utilisant un syllogisme sommaire fondé sur un jeu de mot et l’argument du sabre.
Le Kiddoush Hashem c’est le Muchlam (en hébreu : le parfait fondé sur l’étude) opposé au Mushlim ou mouslim (en arabe : le soumis qui doit obéir sans s’interroger et encore moins questionner ; bref, tout le contraire d’Abraham)…
Un jeu de mot, produisant un syllogisme sommaire de camelot, permet ainsi de faire d’Abraham, Salomon, Joseph, David, Elie, Moïse,
Jésus, Marie, Jeanne d’Arc, sœur Elisabeth Stein etc. des « musulmans ».
Les lieux où Jeanne d’Arc sera passée vont devenir des « lieux saints de l’islam ». Ils n’appartiendront plus à la république française. Astucieux comme procédé. Sommaire, certes, mais ça marche. Le culot, ça paye. On le voit avec Jérusalem.
C’est ainsi que Jésus et sa mère sont devenus : « Marie la palestinienne », Marie la mère du « Shahid palestinien Jésus », et que celui-ci est désormais musulman et …« prophète de l’islam ». C’est un procédé qui ne redoute pas les anachronismes et qui à même inventé un « Samiri » (samaritain) incitant « les Banu Israîl » (les Hébreux de l’exode, la sortie d’Egypte) à fabriquer le veau d’or.
La discussion entre Juifs de l’époque relatée dans les Evangiles, sur la question de savoir si Jésus, -qui s’appelait Ioshouah, un nom hébreu, pas Issa-, était ou n’était pas le Messie ben David, tout cela n’existe plus. Tout cela est effacé par la décision grotesque des «historiens » de l’autorité palestinienne.
Il est vrai que nos plagiaires convertisseurs posthume ont trouvé des alliés par ignorance et complaisance. Il se tient actuellement une exposition sur les manuscrits de la mer morte découverts dans les grottes de Qumran. Pour ses organisateurs, les lieux de ces mises à l’abri de milliers de rouleaux de la Tora se trouvent et se trouvaient depuis toujours en…Palestine.
La Judée, nos scientifiques de la Bibliothèque nationale (BNF) n’en ont manifestement jamais entendu parler. Pour nos fonctionnaires de la culture, la Judée, c’est un mythe surement. Tandis que la « Palestine », née pour quelques décennies,- plusieurs siècles après la rédaction et la mise à l’abri des milliers de rouleaux hébreux dans les grottes des falaises de la mer morte-, la Palestine crée sur décision d’un empereur romain, après l’écrasement de la seconde révolte juive, celle de Bar Kochba, ça c’est une réalité tangible !!
L’annexion du christianisme, par l’islam, permet aux djihadistes de Gaza de nier tout droit religieux aux chrétiens gazaouites. Ces derniers ne sont pas les seuls à souffrir d’un refus de leurs droits religieux, ils sont en bonne compagnie avec leurs coreligionnaires d’Irak et de Judée-Samarie. Quand on voit ces choses et que l’on regarde, à l’opposée, la liberté totale qui est laissée aux chrétiens d’Israël, on ne peut qu’être fortement scandalisé par les propos d’un Monseigneur Sabbah.
Israël, c’est aussi la pleine liberté de culte aux Bahaï, ce syncrétisme né de l’islam iranien. Haïfa est leur centre mondial. Quand on est en bas de la ville, leur Mecque, ou leur Rome éclate aux yeux de tous. Israël est le seul pays du proche et Moyen-Orient, avec peut-être l’Arménie a réaliser la liberté de religion sans restriction aucune pour tous les cultes comme pour toutes les idéologies, y compris celles qui appellent à la destruction de l’état nation de Juifs.
Pour revenir à Jésus et Marie les « musulmans »
L’église chrétienne primitive de Jérusalem, les discussions initiées par le Juif Shaoul devenu Paul, terminées, disparues, effacées. Elles n’ont jamais existé ni eu lieu. Les Evangiles, que le MHMD du coran prétendait « confirmer », ainsi qu’il affirmait « confirmer la Torah reçuepar Moïse», eh oui, tout cela c’était des livres de l’islam!!!
Vous ne le saviez pas, que Jésus est le prophète de l’islam et que les évangélistes rédigeaient les préfaces du Coran ? Rassurez-vous, Jésus et les évangélistes non plus.
Rappelons encore ici que, contrairement à ce que l’on croit et dit, la « naqba » ne remonte pas au 15 mai 1948.
Les journalistes jouant occasionnellement à l’historien ne le savent pas ou font comme si ils ne le savent pas, -mais peut-on demander aux journalistes de ne pas ignorer quelque chose qui n’est pas écrit noir sur blanc sur les dépêches de l’AFP - ?
Ils font donc comme si ils ignoraient que la « naqba » remonte au début des années vingt, lorsque le mandat britannique séparera de la « grande Syrie » la toute petite portion de territoire, limitée à la seule rive occidentale du fleuve Jourdain, pour en faire le lieu exclusif d’existence du « foyer national juif ».
L’auteur de cette expression, « naqba », était un arabe chrétien. Il se situait dans le sillage d’un nationalisme arabe teinté de socialisme, -qui était un socialisme pan- arabe-, que l’on retrouvera dans le nassérisme et dans les partis Baath syrien et irakien qui préconisaient la « renaissance arabe » couplée au socialisme et au caractère non religieux des institutions étatiques.
En d’autres termes, ce n’est pas le 15 mai 1948 qui produira la « naqba », mais le démembrement de l’empire ottoman, trente ans plus tôt.
La Naqba n’est pas le résultat du 15 mai 1948, puisqu’elle avait alors déjà 28 ans quand David Ben Gourion restaurera l’état nation que les Romains, les Byzantins, les Arabes puis les Ottomans avaient tour à tour opprimé et nié.
Cela n’empêche pas le député arabe israélien Ahmed Tibi de déclarer, la semaine passée, que « sans reconnaissance de la Naqba par Israël (…) pas de dialogue possible entre les deux peuples ».
Si l’on traduit ce que cela veut dire : Israël devrait mettre sur le même plan et commémorer au même titre sa proclamation d’indépendance et conférer une respectabilité à l’échec de sa mise à mort. Parce qu’en effet, il n’y aurait pas eu de « naqba » deuxième manière, celle dont on nous rebat les oreilles aujourd’hui, si tous les « yahoud » avaient, en 1947-1948, subi le sort des Juifs de Safed et Hébron massacrés en août 1929. Les Juifs de l’Israël redevenu état nation souverain sont donc coupables de ne pas avoir été exterminés ou jetés à la mer... quel crime en vérité !! Mais c’est bien celui dont Israël s’est rendu coupable, ne pas s’être laissé égorger.
Si l’on traduit correctement Ahmed Tibi, Israël est coupable de n’avoir pas été traité comme les agneaux de l’Aïd.
Il est responsable des décisions prises à l’automne 1947 par les héritiers du mufti Husseini dont la défense de la mémoire est l’objet d’une campagne de la part des staliniens et des cryptos de l’équipe du Monde diplomatique.
Satisfaire l’exigence du député israélien Tibi reviendrait, en France à culpabiliser au lieu de fêter le 8 mai 1945.
La tragédie arabe du 15 mai 1948, modifierait-elle le contenu initial de la naqba, pour faire reproche aux Juifs d’Israël de ne pas avoir été vaincus, massacrés et les survivants expulsés par bateaux ou « jetés à la mer »…
Derrière cette exigence, c’est demander la reconnaissance, par les Juifs, de leur illégitimité comme nation. Derrière cette exigence relayée par le Quai d’Orsay et l’apprenti diplomate qui est son chef théorique, on exige des Juifs d’Israël qu’ils regrettent que 1948 ne se soit pas terminé comme 1929 à Hébron.
Les Juifs reconnaîtraient alors la culpabilité de leurs aspirations deux fois millénaires ; ils devraient se battre la coulpe ; ils devraient dire qu’ils auraient mieux fait de ne jamais avoir existé ou qu’ils auraient du se dissoudre et disparaître définitivement au sein des pays et nations d’accueil.
Est-ce que le député Tibi formule cette exigence auprès des enfants et petits enfants de réfugiés arabes de 1948 ? est-ce qu’il leur explique : qu’arrière- arrière petits enfants de syriens et ou d’égyptiens, pour la grosse majorité d’entre eux, ils devraient se dire qu’ils n’ont surement pas plus de droit que les israéliens juifs qui ont reconstruit un pays laissé pendant des siècles et des siècles à l’état de jachères par le califat ottoman et ses sujets soumis.
A moins que le député arabe israélien, membre à part entière de la Knesset, veuille dire, sans le dire : organisons une commémoration commune, une commémoration qui sera une réconciliation, un dépassement des haines, un jour de mémoire commun, qui reconnaîtra l’impasse et les objectifs haineux initiés par le mufti Husseini et les siens ainsi que les souffrances des uns et des autres.
Libres citoyens d’un état propriété de tous ses habitants comme le dit la déclaration du 15 mai 1948, débattons ensemble pour ouvrir la voie à une vie politique et économique commune.
Si c’était cela, la naqba nouvelle manière commémorée ensemble, qui pourrait être contre ? Ce ne serait pas le procès de l’état nation des Juifs qui serait fait, mais l’utilisation de haines irrationnelles et de préjugés.
Mais est-ce cela dont parle ou veut parler le député Tibi
Et ses comparses du « monde Diplomatique ?
N’est-ce pas plutôt de la justification posthume du mufti Husseini, l’organisateur principal des lâches et sauvages tueries d’août 1929 ?
Comme je l’ai rappelé en introduction, le 15 mai 1948 David Ben Gourion proclamera l’existence de quelque chose qui existait déjà depuis presque soixante dix ans. Les Juifs l’appelaient : le Ichouv-Eretz Israël. Ben Gourion ne le crée donc pas, il proclame son indépendance, en tant qu’état souverain.
Les médias influencés par le stalinisme et par le pseudo marxisme tiers mondiste relaieront la protestation des nationalismes arabes, socialisants et islamistes. Ils plongeront les mains dans le cambouis, pour réécrire l’histoire eux aussi : Il n’existait rien de significatif du côté de la présence juive avant 1948, nous vendent-ils ; ou s’il existait quelque chose, c’était purement colonial, c’était condamnable dès l’origine de l’entreprise.
On nous vend la légende noire : les arabes ont été punis pour les crimes pour lesquels ils sont innocents, totalement innocents, à savoir les crimes des Européens pendant la seconde guerre mondiale. C’est ce qu’ils nous expliquent, dans le sillage des idéologues islamistes qui refusent d’entériner la renaissance d’Israël comme état, parce qu’une terre devenue terre islamique ne peut pas devenir ou redevenir juive ou simplement laïque.
La municipalité de Boulogne et les promoteurs l’ont découvert à leurs dépens il y a quelques temps quand les ateliers des usines Renault de Billancourt ont été démolis. La municipalité s’est retrouvée avec un lieu de prière accordée dans l’usine aux OS Marocains. Impossible de démolir ce lieu ; ce hangar était devenu « saint » et « musulman », définitivement. C’est désormais une mosquée, qui a dû, un tout petit peu, coûter à la municipalité ainsi qu’aux propriétaires des terrains qui n’étaient plus maîtres d’en disposer. Avec cette manière de voir, c’est la moitié de la France qui ne s’appartient plus, parce qu’en 732 les djihadistes n’ont été stoppés qu’à Poitiers.
C’est aussi pourquoi, si Israël devait disparaître, le sort de l’Arménie serait rapidement scellé.
Comme les Juifs et la Judée, les Arméniens et l’Arménie ont en effet subi les conquêtes, la destruction de leur état et son islamisation ; ils ont subi la diasporisation, puis obtenu la restauration étatique et le droit au retour de la diaspora arménienne à la suite de l’effondrement de l’empire ottoman qui les avait spoliés, persécutés, humiliés pour finir par les massacrer avec des pogromes de plus en plus vastes pendant les trois dernières décennies du 19èmesiècle, jusqu’au pogrome général de 1915 qui prendra les proportions d’un véritable génocide.
La shoah n’a pas concerné la rive sud de la Méditerranée, nous ressasse t-on jusqu’à plus soif. Les Arabes en sont innocents, comme les enfants qui naquirent alors.
Ils « payent pour d’autres », en perdant un infime bout de la terre arabe qui devient (redevient) juive.
Malheureusement pour les thèses de Leila Shahid et des supporters de la théorie de la « punition des arabes pour des crimes européens », les archives allemandes n’ont pas disparu. En particulier celles du troisième Reich. Elles montrent, sans contestation possible, que depuis le début de la décennie des années trente, le proto nationalisme palestinien dominé par le mufti Husseini et les chefs des nationalismes irakiens et syriens, se retrouveront comme un seul homme, -derrière l’ancien officier égyptien nommé dignitaire religieux et mufti de Jérusalem par l’administration mandataire britannique-, pour lier leur sort à celui de l’aventure hitlérienne.
La démarche et l’entreprise criminelles (la shoah) n’étaient pas qu’une entreprise allemande et arabe. Khomeiny et son maître à penser voyaient dans Adolphe Hitler, « l’Imam caché » ; ils espéraient qu’il était celui qui allait tuer tous les Juifs (les yahoud), mêmes ceux qui se « cacheraient derrière l’arbre ou la pierre »….
Ahmadinejad est, en cela, absolument fidèle aux choix que firent, son mentor le guide de la révolution islamique et les leaders palestiniens, syriens et irakiens, qui lieront leur sort à celui des objectifs stratégiques du nazisme ainsi qu’à ses choix politiques et militaires.
La prétendue « naqba » avait déjà presque trente ans en 1948 ; elle avait produit des violences sauvages sur des personnes non belligérantes, notamment les massacres avec mutilations des victimes, de vieillards, de femmes et d’enfants d’Hébron, Safed et Jérusalem d’août 1929, le vote des nations unies à l’automne de 1947 sera le signal du déclenchement unilatéral d’une guerre se voulant totale, dont la Ligue arabe affirmera qu’elle avait pour but de jeter les « yahoud » survivants à la mer. Cette guerre, se voulant exterminatrice, a été perdue par ceux qui l’on déclenchée et qui en avaient fixé les objectifs éradicateurs.
Si 1948, le 15 mai, marquait un deuxième concept de « naqba », alors le 8 mai 1945 est une super naqba allemande !
Les victimes choisies ayant eu le dessus, ce sont elles qui sont déclarées coupables par les amis de la cause palestinienne. Coupables donc, coupables de n’avoir pas été vaincues et exterminées ou jetées à la mer… coupables d’être prudentes, concernant le retour de personnes et de leur nombreuse descendance qui affirment, encore plus fermement qu’il y a 62 ans, vouloir réaliser l’objectif exterminateur qui a échoué en 1948.
La question des réfugiés ne peut être isolée de ces conditions de déclenchement d’hostilités meurtrières, transformant ou voulant transformer tout « arabe » voisin des Juifs en ennemi mortel de ces derniers.
Soixante deux ans plus tard, les choses se seraient-elles apaisées parmi les enfants et petits enfants des réfugiés, permettant un retour et une vie nationale commune sur le territoire exiguë de l’état d’Israël ? Nous venons de le rappeler, malheureusement, non.
La haine qui aspirait à s’apaiser, en rejetant tous les yahoud à la mer, s’est enracinée.
Elle est soigneusement entretenue, dès l’enfance. Elle est nourrit, la haine, comme un enjeu eschatologique : La défaite d’Israël, cela voudra dire le triomphe des temps de la victoire totale de l’islam s’imposant à tous les humains partout dans le monde. Dans ces conditions, comment pourrait-être possible le retour de six millions d’hommes et de femmes déniant toute légitimité à la présence des Juifs sur leur terre ancestrale ?
Deux poids et deux mesures ?
On entend souvent ce reproche dans les milieux pro-palestinien. Israël jouirait d’un régime de faveur. On lui tolérerait ce que l’on refuse aux autres. Est-ce la réalité ?
Prenons la question du mur destiné à se protéger des bombes humaines. Vous savez qu’il n’y a pas qu’Israël qui se protège au moyen d’un mur. Parfois, le mur n’a rien de protecteur.
On observera ainsi ici, qu’on ne demande pas à la Turquie qu’elle autorise le retour des Grecs majoritaires jusqu’aux années 20 du siècle passé sur le territoire de l’ancienne Grèce d’Asie. La descendance de ces centaines de milliers de Grecs, chassés de leur pays, ne demande rien à ce sujet.
D’ailleurs on se garde bien de leur demander leur avis, aux petits enfants des Grecs de Grèce d’Asie, expulsés avec un baluchon, comme les centaines de milliers d’Arméniens survivants, même dans le cadre de la future Union européenne à laquelle la Turquie dit vouloir adhérer en réponse aux invites réitérées de la commission européenne. Et l’on accuse Israël de bénéficier d’un régime de faveur et de « deux poids deux mesures » à son bénéfice…grotesque !
Pourtant mes amis, chaque jour, médias et formations pro-Palestine nous l’assènent l’argument des deux poids et deux mesures.
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose répétait Goebbels.
On ne demande pas non plus le retour des deux millions et demi de Darfouri chassés par les cavaliers « arabes » Jenjawid et par les bombardements de l’aviation de Khartoum.
On ne demande pas le retour des centaines de milliers de soudanais chrétiens chassés par une guerre de presque trois décennies qui a fait pas loin de deux millions de victimes civiles dans les villes et les villages du sud Soudan.
On condamne le « mur » israélien, un mur seulement destiné à se protéger d’attentats suicides, des attentats comme celui réalisés il y a quelques semaines par des hommes ou de femmes bombes, camouflé(e)s sous la bourqua, attentat qui a fait 41 victimes dans un camp de réfugiés afghans au Pakistan, principalement des femmes et des enfants ; mais on ne dit rien et on ne condamne pas le mur qui coupe Chypre et sa capitale en deux ; on oublie le « détail » d’un mur turc qui a provoqué des transferts autoritaires de populations grecques et turques, bien que les Grecs chypriotes n’aient jamais organisé le moindre attentat contre leurs compatriotes turcs ni envoyé quotidiennement de missiles sur la partie turque de l’île.
Soixante deuxième anniversaire de la renaissance étatique
J’ai dit à mon ami Aldo : parler du soixante deuxième anniversaire, c’est un peu court, c’est un raccourci erroné sinon mensonger.
Pour les courageux qui voudraient se mettre ou se remettre au yiddish, je les invite à lire un recueil d’articles d’un certain Shalom Rabinowicz, mieux connu sous son nom d’écrivain, de Shalom ou Shoulim Aleykhem. Son livre s’appelle, je donne son titre original, je ne sais pas s’il a été traduit en français : « oif wos badorfn yid’n a land ». Ce qui peut se traduire à peu près de cette manière : « (réfléchissons) sur ce pourquoi les Juifs ont besoin d’un pays ».
Ces textes précisent le propos du grand et populaire écrivain yiddish. Il s’agit de défendre le point de vue la constitution nécessaire d’un état, « d’une République des Juifs ».
Leur publication initiale, à Odessa, remonte aux années 1890, 1897, 1908 et 1909.
Le grand et populaire écrivain leur donne pour titre, citons : « oif Yichouv Eretz Isroël », « oïf wos badarfn yidn a landt » « di ershté youdishé répoublik », et « a monoumente far Hertzl »
D’autres titres mériteraient d’être cités, parmi lesquels « tzu unzéré schvester in Tzion ».
Rabinowicz, resta tellement populaire, que même en URSS stalinisée on continua de le publier.
A tous ceux-là qui voient dans le sionisme un mouvement européen colonialiste, et aux autres, ceux qui par routine ou lâcheté gobent ce qu’on peut leur dire si cela dénigre les Juifs et leurs aspirations nationales, je veux rappeler que lorsque l’on sentira poindre les événements qui, en 1912, précipiteront les unes contre les autres les nations balkaniques, véritable répétition à grande échelle de la grande guerre des années 1914-1918, Shalom Aleykhem exprimera un point de vue favorable au « cousin Ismaël » (l’ottoman). Dans une de ses nouvelles, son personnage s’adresse au grand Turc, comme à un proche, très proche d’Israël en tant que peuple. Le jeune David Ben Gourion lui-même se voudra loyal vis-à-vis des autorités ottomanes pendant le premier conflit mondial.
Shalom Aleykhem n’était pas le seul partisan du Ichouv et de la future 1èrerépublique des Juifs à éprouver de l’empathie plutôt pour l’ottoman représentant politiquement Ismaël que pour le « Tsar knouteur et pendeur », dont la police politique avait fabriqué le fameux faux, connu sous le nom de « protocole des sages de Sion », que le monde arabo-musulman continue d’éditer et diffuser à grande échelle, pour diffamer Israël en toute impunité.
Si la Turquie de 2010 s’abandonne à l’islam politique (l’islamisme soi-disant modéré), l’empire ottoman avait fait souvent preuve d’une vision et d’une pratique de l’islam chaotique mais pas réellement choquée par la restauration nationale juive. C’est peut-être ce qui explique le qualificatif de « complot turco-tartare », fréquemment employé en parlant du sionisme politique et de l’état d’Israël.
Quelques repères historiques, quelques balises
Dans la première partie de la décennie quarante du 19èmesiècle, les ottomans, qui aimaient les chiffres et les impôts (ceux qu’ils collectaient), recenseront la population des sandjaks dans lesquels le futur Israël était inclus.
Que montrera cette collecte statistique ottomane ? Quelque chose qu’il vaut mieux oublier, du côté de tous ceux qui qualifient de « coloniale » la présence juive à Jérusalem, en particulier cette présence dans sa partie orientale, la présence juive dans la vieille ville. Le recensement ottoman établira que sur les 12000 habitants de la vieille Jérusalem, plus de la moitié étaient des Juifs. Les « arabes » (les musulmans) ne constituant alors qu’un petit quart de la cité que l’on cherche à nous faire passer, en 2010, comme étant la « prunelle des yeux » des arabes palestiniens et de tous les musulmans de par le monde. Si c’était, et si c’est, la prunelle de leurs yeux, nous nous étonnons et voulons leur faire remarquer qu’ils ne sont pas très attentifs à aller chez l’ophtalmologiste pour la faire soigner, la prunelle de leurs yeux.
C’est à peu près à la même époque que ce recensement ottoman à Jérusalem qu’un groupe de Juifs hassidim, venus des Carpates hongroises, demanda aux autorités ottomanes l’autorisation de rouvrir le plus vieux bâtiment de la vieille ville. Il s’agissait d’une synagogue construite au début du premier siècle (peu avant la première révolte contre les romains). L’autorité émanant du chef ottoman de l’Oumma musulmane accepta la requête de nos pieux et doux Hassidim venus des stettl plantés aux flans des montagnes couvertes de profondes forêts de sapins de la Transylvanie. Mais elle changea d’avis une quinzaine d’années plus tard et remis en cause l’autorisation d’utiliser la plus vieille synagogue et plus ancienne construction encore debout dans la vieille ville.
Nos Hassidim ne se découragèrent pas. Finalement au début des années soixante du 19èmesiècle, les dirigeants de l’Oumma autorisèrent la vénérable synagogue à reprendre de l’activité au service de nos disciples du Bal Chem Tov.
Vieille de presque deux millénaires,
La vénérable synagogue sera traitée à l’explosif en 1948.
Les autorités jordaniennes envoyèrent un commando faire sauter la synagogue après que des milliers de Juifs aient été expulsés de la vieille ville. C’est notamment la restauration de cette vénérable et bimillénaire synagogue que l’on taxe de « judaïsation » et de « colonisation » de la partie entre les murailles, la vieille cité de Jérusalem.
Vous avez pu noter que des écervelés, ou des ignares, ou les deux, parmi les Juifs de ce pays, cultivant les vertus de l’esprit munichois, clament eux aussi leur désapprobation pour cette « judaïsation » provocatrice.
Vous avez tous entendu parler des scandaleux actes colonialistes des autorités israéliennes à Jérusalem.
Ces autorités sionistes, « judaïseraient » abusivement la vieille cité du roi David.
La « judaïsation colonialiste », la judaïsation inacceptable, la judaïsation de la vieille ville opprimant scandaleusement les malheureux palestiniens consistant, outre la construction de 1600 logements à Ramat Shlomo, en l’inauguration de cette synagogue, reconstruite à l’identique et remise en activité ; c’est quoi encore la « judaïsation » illégitime giflant le représentant du Président Obama ?
C’est une seconde synagogue, beaucoup moins ancienne, mais quand même assez vénérable, puisque mise en service en 1700, et inaugurée elle aussi pour la seconde fois quand le représentant d’Obama est venu en Israël.
C’est ce que la Ligue arabe et ses publications officieuses ainsi que ses officines politiques françaises plus ou moins officieuses (le quotidien Le monde, les TV, NPA, POI, la direction du PS…) qualifient de « judaïsation » illégitime de la cité de David et de Salomon.
Quand la plus jeune des deux synagogues « judaïsant » illégitimement « Jérusalem-Est » sera construite, Jérusalem était encore une ville, -oh une bien petite ville de 5000 habitants, à peine plus qu’un gros village-, dont les habitants étaient en majorité des Juifs. C’était d’ailleurs aussi le cas de Gaza avec ses 500 habitants, de Hébron, de Safed et de Tibériade.
Le géographe Relandi sillonnera le pays du nord au sud, de l’ouest à l’est dans la seconde moitié du 17èmesiècle. Il ne rencontrera pas beaucoup de monde sur la Terre Sainte. Mais ceux qu’il rencontrera étaient en majorité des Juifs et quelques centaines de Samaritains et quelques plus rares arabes bédouins.
Les noms des villages de la « Terre Sainte » restaient, pour la plupart, les noms hébreux initiaux, ceux de sites dont parlaient la Bible et les Evangiles. Trouvera-t-il des noms de village arabes ? Non, sauf un, accolé à son originel nom hébreu.
Relandi publiera sa relation de voyage en 1695. Après en avoir eu connaissance, on peut paraphraser ce journaliste français hostile à Israël qui, il y a quelques années, écrivait : « sous Israël la Palestine », en écrivant, à notre tour : « sous la Palestine, et pas bien profond, et depuis fort peu de temps, Israël ».
En 1806, quand Chateaubriand visitera et décrira la ville sainte. Elle se réduisait alors à dix ruelles, trois rues principales et sept venelles (page 386 de sa relation de voyage). Les Juifs s’y entassaient près des restes du Temple du Roi Salomon reconstruit par Hérode et détruit par Rome qui en emportera les trésors du Temple, comme en témoignent les statues du Colisée à Rome. L’écrivain utilise les repères donnés cent onze ans plus tôt par Relandi, qu’il appelle Reland.
Avant de se désoler, en constatant ce qu’était devenue la capitale des Juifs de Judée et de toute la diaspora-, cité de plus d’un million d’habitants quand Titus s’en empara, Chateaubriand observait, désabusé, comment le pays lui apparaitra quand il y accostera. Citons ici l’écrivain français, venu en pèlerinage :
« …Dans le lointain s’élevait l’amphithéâtre des montagnes de Judée. Du pied de ces montagnes une vaste plaine descendait jusqu’à la mer. On y voyait quelques traces de cultures, et pour toute habitation un château gothique en ruines, surmonté d’un minaret croulant et abandonné… (« Itinéraires Paris Jérusalem »- 1806- page 279).
On voit qu’en 1806, la « prunelle des yeux » de l’islam et de l’autorité palestinienne n’était pas seulement affligée de myopie, elle n’était pas seulement aveugle, elle était moribonde.
Alain Rubin
a SUIVRE.....