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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 12:39

 

 

Claude-TENCER.jpg

 

 

 

La Première Intifada - 1929  (1/2) - Rumeurs et instrumentalisation religieuse du conflit israélo-palestinien

Par le Dr Claude TENCER

 

© 2011 www.aschkel.info

Historien, chercheur sur l’histoire du conflit israélo-palestinien, docteur en Communication, Civilisations et médias.

 

 

 

La rumeur est un outil de propagande très répandu chez les forgeurs de troubles arabes pour fédérer la foule et manifestants afin d’atteindre intellectuellement et physiquement les Juifs. La haine arabe contre les Juifs est si proférée et personnifiée, que nul ne peut accepter la moindre présence juive au Moyen Orient, au point où des nombreux prêches et sermons du vendredi incitent aujourd'hui encore à la télévision officielle palestinienne à la haine des Juifs et se font l’écho de la motivation et le rôle qu’ont les musulmans dans le processus de l’anéantissement des Juifs partout dans le monde (1)

 


La rumeur - une nostalgie

 

Ces incitations et manifestations antijuive ne sont pas des œuvres récentes. Le mois d’août 1929 peut être cité comme une Intifada ensanglantée où les tensions judéo-arabes à Jérusalem atteignent leur apogée grâce toujours à la même formule : les Juifs veulent porter atteinte à la Mosquée Al Aqsa, une rumeur bien rodée, à l’exemple de tous les appels aux manifestations antijuive.

Ces événements, entamés à Jérusalem, se propagent à toutes les villes et village autour de Jérusalem et Hébron, et se soldent par des dizaines des morts et des centaines de blessés. Pourtant, la résolution 181 n'existait guère encore, ni l’État d’Israël, ni l’Autorité palestinienne, ni des réfugiés ni même l’inspiration palestinienne n’existaient encore. Toutefois, nous allons comprendre que ce conflit ancien ne trouve pas sa source dans une contradiction territoriale ni politique, il ressemble plus à un conflit d’inspiration religieuse où on instrumentalise la religion pour atteinte des objectifs politiques. La religion devient catalyseur de rassemblement de la population.

 

Afin de comprendre la progression des événements, nous allons considérer la date du 10 août 1922 comme un tournant politique au moyen Orient, date à laquelle le Conseil de la Société des Nations entérine les accords de San Remo qui confient officiellement à la Grande-Bretagne le mandat sur la Palestine. Le gouvernement britannique publie alors The Palestine Order in Council, texte qui constitue le fondement des engagements politiques de la Grande Bretagne et les règles juridiques selon lesquelles fonctionnera l'administration mandataire en Palestine. Bien qu'en introduction ce texte fasse référence à la Déclaration Balfour il n’apporte aucune garantie concernant l'établissement d’un Foyer national juif en Eretz Israël. Toutefois, nous pouvons croire à la bonne intention de l’administration britannique voulant respecter une certaine équité avec la communauté juive et ses leaders afin de calmer des insatisfactions des Juifs envers la décision britannique de fonder la Transjordanie et l’Irak la même année, comme promis au roi Hussein Shérif de la Mecque.

 

L'article 13 du mandat stipule que le mandataire sera responsable de la sauvegarde des droits acquis sur les Lieux Saints et de la gestion des affaires religieuses en Palestine. L'esplanade du Mur des Lamentations, principal lieu de prières pour les Juifs est pour les Musulmans, à cette époque, la propriété du Waqf (2) qui gère le quartier maghrébin.

L'exigence juive d’un libre accès au Mur se solde par un refus de la part des Musulmans. En rejetant le texte mandataire, les Arabes escomptent l’annulation de la Déclaration Balfour, ils attendent que les Britanniques leur confèrent l’autonomie et établissent un gouvernement national arabe indépendant en Palestine.

 

Durant la période ottomane, les Juifs sont autorisés à prier près du Mur des Lamentations. Au fil des années un statu quo plutôt souple s'établit. Bien qu'officiellement l'accès au Mur soit réglementé, en pratique, le bakchich permet aux Juifs d’accéder au Mur sans trop de restrictions, ils placent le tabernacle, des bancs et même sonnent le shofar les jours des fêtes. En novembre 1911, l'Assemblée administrative de Jérusalem (Maglasse Al-Adara) établit que les Juifs ne disposent d’aucun droit de propriété, ni sur le Mur, ni sur l'esplanade, mais seulement d’un droit de visite pour prier. Il leur est interdit dès lors d'apporter un quelconque objet : ni chaises, ni paravent, ni chandeliers, ni rouleaux de la Tora. Rien qui ne puisse leurs donner un sentiment de propriété sur le site.

 

Au cours de l'administration britannique, l'exigence juive d’un libre accès au Mur suscite une opposition catégorique de la part des Musulmans. Après les incidents de Kippour 1925, lorsque Ronald Storrs(3) demande aux responsables du Waqf pourquoi cette obstination à refuser aux Juifs l’installation de sièges sur l'esplanade, ils lui répondent : « aujourd'hui ils installent des chaises, demain ils installeront des bancs en bois, ensuite ils les changeront en bancs métalliques, qui deviendront après demain des bancs en pierre. Ils monteront un toit pour se protéger du soleil et des murs contre le froid - subitement les Musulmans trouveront sur leurs terres des maisons dont ils ne voulaient pas. » Voici tout le conflit sur Israël note Ronald Storrs dans son journal. Ronald Storrs, qui comprend la manipulation arabe, propose au Waqf d'installer lui-même des bancs devant le Mur, ainsi, matérialiser leur propriété sur le lieu.

 

Après un incident concernant la pose d’un paravent par les Juifs le jour de Kippour le 24 septembre 1928, le Waqf explique à Edward Keith-Roach(4), que comme la séparation entre hommes et femmes se pratique à la synagogue, les Musulmans craignent que la pose du paravent n’ait pour but d'affecter à l'espace du Mur le statut d'une synagogue, premier pas pour se saisir du Waqf.

 

Keith-Roach considère la pose du paravent qu'il n'a pourtant jamais vu précédemment, comme une violation du statu quo. Sous la pression des Cheikhs arabes qui l'invitent le matin même au Mah'khama (5), il exige que les Juifs enlèvent le paravent afin de ne pas contrarier les Arabes. Malgré la promesse du bedeau juif de l'ôter après le jeûne, l'officier de Police Douglas Duff accompagné d'une dizaine de policiers débarque sur l'esplanade et détruit le paravent. Malgré la résistance de quelques femmes et de quelques vieux, à l’exception de quelques égratignures - personne n'a été touché, écrit-il dans ses mémoires. Duff est condamné pour cette action musclée et disproportionnée, mais reste en poste. Des mécontentements se font entendre et les tensions montent encore d'un cran. De leur côté, le Mufti Hajj Amin El-Husseini et le Conseil Supérieur Islamique incitent à exploiter la « provocation juive » afin d’intensifier la lutte contre les Juifs et le sionisme. L'affaire du Mur leur permet de conférer à leur conflit avec le sionisme une dimension religieuse, ainsi mobiliser les couches populaires arabes des villes et villages, insensibles aux slogans nationaux laïques.

 

Plus tard, dans ses conclusions, la Commission d'enquête Peel commente : « en Palestine, comme ailleurs dans le monde musulman, le nationalisme plus qu'un mouvement politique était un mouvement religieux.Toutefois, si un appel à la sensibilité religieuse contribue à proclamer, que l'immigration des Juifs ne signifie pas seulement le développement de leur force économique et politique, mais aussi, la volonté de rétablir le judaïsme ancien, d’avoir mainmise sur le Lieu saint en le profanant et de reconstruire le temple sur son lieu d'origine, alors nul ne doute plus que la haine arabe deviendra plus fanatique et plus désespérée qu'elle ne le fut jamais».

 

C'est dans cette perspective que le Conseil Supérieur Islamique entame une large campagne de propagande auprès des Arabes d'Israël et du monde islamique pour la sauvegarde de la mosquée Al-Aqsa et les droits des Musulmans sur le Mur des Lamentations, qu'ils appellent Al-Bourak(6) Lorsqu’Archer Cust, haut fonctionnaire de l'administration mandataire, témoigne devant la Commission du Mur(7) il affirme que les Arabes soulèvent pour la première fois, durant la Première Guerre Mondiale la sacralité du Mur aux yeux de l'Islam.

 

Selon Archer Cust, cette revendication et les actions menées par le Mufti dans l'affaire du Mur, sont de nature politique et répondent à deux objectifs(8): molester les Juifs et mobiliser le plus largement possible l'opinion publique arabe pour soutenir la lutte nationaliste. Au congrès musulman, organisé à l’instigation du Mufti à Jérusalem, le 1er novembre 1928, auquel prennent part des représentants de la Palestine mandataire, de la Syrie, du Liban et de la Transjordanie, une commission est constituée pour la défense du Bourak sacré et des Lieux saints de l'Islam. Elle initie aussitôt un mouvement de protestation arabe contre l'intention juive.

 

Compte tenu ces développements, le gouvernement britannique se trouve contraint d'annoncer sa position. Le 19 novembre 1928, Amery(9)fait une déclaration ayant force d’un Livre Blanc. Le document relate les faits essentiels du désaccord et l'interprétation du gouvernement sur le statu quo. En réalité, le gouvernement accepte la revendication arabe parce qu’il considère que le statut quo doit être conservé en l'état, selon le droit fixé par les Ottomans. Le gouvernement décide que selon les termes du mandat, il a obligation d'agir ainsi sans contraindre les propriétaires de l'esplanade d'accorder à la communauté juive des droits supplémentaires. Néanmoins, le gouvernement reconnaît le droit d'accès aux Juifs pour prier et son obligation d'assurer ces droits. Les Juifs ne pourront se munir que des accessoires de culte permis par les Ottomans.

 

En raison de l’ambiguïté des termes employés, ce texte ne fait que renforcer les difficultés. Primo, les Britanniques ne précisent pas les accessoires que les Juifs peuvent apporter au Mur selon les coutumes en usage au temps des Ottomans, secundo, comme le statu quo est qualifié dans des termes très généraux, toute la question est d’appréhender le sens du terme permitted, allowed utilisé dans ce texte : doit-on comprendre, des accessoires que les Ottomans ont autorisés officiellement, ou ceux habituellement utilisés selon un usage que les Turcs acceptaient. Selon la formule arabe, légalement, les Musulmans sont les propriétaires des lieux ; les Juifs n’y ont aucun droit, ils ne sont pas autorisés à y placer un quelconque accessoire. Les Juifs de leur côté maintiennent que le terme permitted, allowed, en réfère à la coutume d’utilisation ottomane, qu'elle résulte d’un droit officiel ou de l’usage.

 

1.Un des sermons parmi les plus virulents est prononcé par le Dr. Muhammad Ibrahim Madi, le 12 avril 2002 dans le PA TV (Télévision palestinienne). Le Dr Hassan Khater le fondateur de l’encyclopédie Al-Quts, affirme dans le même sens le 13 juillet 2003 sur PA TV, les paroles du prophète : « Mohammad dit que la temps de résurrection ne saurait venir tant que vous n’allez pas combattre les Juifs et tant que la roche et l’arbre ne diront pas oh musulman serveur de dieu, il y a un juif derrière moi, lève toi et tue le ».  Le Dr. Muhammad Ibrahim Madi explique que tant qu’un juif se cache derrière un arbre ou un rocher, le devoir du musulman est de l’anéantir.

2.Autorité religieuse musulmane chargée en outre de gérer les biens de l’Islam.

3.Gouverneur de Jérusalem et de la Judée 1920-1926.

4.Gouverneur de Jérusalem.

5.Tribunal islamique.

6.Du nom de la jument ailée que selon la tradition, Mahomet aurait attachée au Mur des Lamentations avant son voyage nocturne.

7.International Commission on the Wailing Wall.

8.Colonial N° 48, 1930. Minutes of Evidence, I, p. 74, 254.

9.Ministre des Colonies (1924-1929).


 

 

Le Kotel haMaaravi  en 1870 :

 

 

Les Musulmans expriment leur mécontentement face à l'attitude des Britanniques qu'ils estiment pro sioniste. Afin de proclamer encore leur propriété sur le Mur des Lamentations et d’accentuer la pression sur le gouvernement britannique pour le contraindre d’accepter leurs revendications, les Musulmans entament une série de provocations au Mur pour agacer et importuner les Juifs pendant la prière. Ils vont jusqu'à ouvrir un passage en prolongement du Mur occidental. L'espace qui avait l'aspect d'une cour fermée, se réduit alors à celui d’une ruelle avec l'ouverture du passage.

 

Par ce nouvel acte, les Musulmans sont certains non seulement d'importuner les Juifs, mais aussi, de pouvoir les accuser de perturber un passage public en plaçant des bancs et des sièges. On constate ainsi que les Musulmans utilisent dès qu'ils peuvent, aussi bien la sensibilité religieuse que le droit public. Les Juifs considèrent alors que ces actes constituent un danger pour le maintien de l'ordre et une violation du statu quo, ils exigent que les autorités interviennent et les arrêtent immédiatement. L'intensification du différend et les tensions conduisent à une intervention gouvernementale sans délai, même si le Colonial Office est hésitant.

 

Sir John Robert Chancellor, remplace Herbert Charles Plumer au poste de Haut-commissaire en Palestine. Il prend ses fonctions début décembre 1928 et se trouve très vite au centre du différend judéo-musulman sur la question du Mur. Les Juifs réitèrent leur demande du respect du statu quo comme au temps des Ottomans et de l’application des termes de l'article 13 du mandat. Chancellor adopte, alors, une position claire dans le conflit et décide que le terme permitted, allowed, qualifiant le statu quo. Il fait référence aux règles appliquées officiellement par les Ottomans et non à celles qui étaient officieusement en usage(10). 

Bien que Londres ne lui donne aucune autorisation pour faire une telle déclaration publique, Chancellor ne cache pas aux Arabes ses opinions dans cette affaire (11) Il va jusqu'à demander aux Grands Rabbins d'apporter des preuves sur les coutumes et les accessoires que les autorités ottomanes leur permettaient de laisser sur l'esplanade (12) La réponse tarde à arriver. Chancellor conclut devant le Mufti, que les Juifs n'apportent pas de preuves pour alléguer leurs revendications et que les réclamations arabes sont donc licites. Présenter l'affaire de cette façon n'a pu que convaincre les dirigeants arabes du soutien de Chancellor. Cette prise de position de Chancellor, démontre une partialité bien curieuse : ni lui, ni les Britanniques ne demandent aux Musulmans d'apporter les preuves sur lesquelles ils fondent leur propriété sur le Mur. Pourtant, selon Archer Cust, les Musulmans ne revendiquent la sacralité du Mur que depuis la Première Guerre. On pourrait conclure, naïvement peut être, qu’une revendication constitue en espèce un acte de propriété.

 

Les Musulmans ne désarment pas, ils veulent gagner encore du terrain dans leur action nationaliste. Manifester leur refus face aux demandes juives et britanniques, leur permet d'obtenir des concessions face à leurs exigences, ainsi que le soutien des couches populaires arabes et celui de Londres, comme dans le passé. Leur réaction s'avère être une position anti-sioniste récurrente, qui a pour objectif de soustraire tout droit aux Juifs en Israël et de pondérer le mandat fondé sur la Déclaration Balfour et la promesse britannique de participer à l'établissement du Foyer juif. En outre, les Arabes exigent l'établissement d'un gouvernement national arabe représentatif en Palestine.

 

La réponse britannique tarde à venir non parce que le ministère des Colonies soutient les revendications juives, mais essentiellement, par peur que la signification donnée par Chancellor au statu quo, n'ait aussi des conséquences sur les positions des chrétiens vis-à-vis des Lieux saints. Leurs droits s'exercent comme pour les Juifs, selon le statu quo et non selon des textes légaux. C'est pourquoi le gouvernement britannique préfère, après une analyse de la question, abandonner le terme « statu quo » et revenir aux termes de droits existants (existing rights) de l'article 13 du texte mandataire. Cet article a été étendu non seulement aux droits d'autorité légale (statutory authority) mais aussi aux droits prescriptibles reconnus comme d'usage selon des coutumes qui n'ont pas été contestées jadis (prescriptive rights). Après les élections de juin 1929, remportées par les travaillistes, un nouveau gouvernement est constitué avec à sa tête James Ramsay MacDonald qui nomme au ministère des Colonies, Sidney J. Webb Passfield. La réponse à l'interprétation du statu quo est bloquée à nouveau à Londres, pour finalement être adressée, fin juin, à Harry Luke, remplaçant du Haut-Commissaire.

Le Conseil Supérieur Musulman ainsi que le Mufti traduisent l'hésitation de Londres comme un résultat de la pression sioniste. Ils concluent qu'il faut intensifier les pressions sur Londres pour l'obliger à publier des recommandations officielles sur le statu quo selon leurs exigences et les légaliser dans l'esprit d'un Livre Blanc. Pour cela, ils intensifient les travaux de construction dans la zone de l'esplanade du Mur ainsi que leurs actions de provocation contre les sionistes à qui ils prêtent l’intention de porter atteinte aux Lieux saints de l'Islam.

 

La contre-réaction juive ne tarde pas à se manifester. Des Conseils pour la défense du Mur sont institués un peu partout dans les villes, afin de rendre publiques les contrevérités arabes sur les intentions juives et d'appeler l'opinion publique mondiale à se mobiliser contre l'atteinte des droits juifs sur le Mur perpétrés par les Britanniques et les Arabes. Les Conseils, avec à leur tête des personnalités de renom comme le journaliste Itamar Ben Avi (fils d'Eliezer Ben Yehouda) incitent même au soulèvement contre les institutions sionistes qui préconisent la modération et s'abstiennent de réagir avec force pour la défense des droits juifs sur le Mur. « Si nous optons pour le silence ou le soutien à la diplomatie de nos dirigeants sionistes, nous perdrons alors la dernière survivance de notre édifice national le plus cher - le Mur des Lamentations », écrit I. Ben Avi dans son journal Doar Hayom, le 12 août 1929 (Elyada 2006).

 

Cette réaction juive à la provocation arabe sert plutôt les objectifs du Mufti et du Conseil Supérieur Musulman, qui cherchent à mobiliser les Arabes dans leur lutte contre les sionistes en lui conférant une justification religieuse. La réaction juive légitime l'appel lancé aux fidèles musulmans pour protéger leurs Lieux Saints contre les sionistes. L'effervescence sur la question du Mur s'intensifie dans les deux camps mais elle n'inquiète pas plus les autorités britanniques.

 

Cependant, mi-août 1929, les tensions judéo-arabes à Jérusalem atteignent leur apogée. Une rumeur se propage au sein de la communauté juive laissant croire que les Britanniques interdisent momentanément la prière au Mur. Des réunions et des manifestations de protestation sont organisées la veille du 9 av (13)(14 août 1929) par les Conseils juifs pour le Mur et les révisionnistes, elles se soldent par une marche vers le Mur le soir même et le 15 août. Le lendemain, le 16, les autorités autorisent une manifestation arabe au Mur. A la fin de la prière à la mosquée Al Aqsa, la foule envahit le Mur, détruit les accessoires de culte juif, brûle des livres de prière et frappe des fidèles juifs qui priaient. En laissant faire les manifestants, Charles Luke, qui a remplacé le Haut-commissaire Chancellor, manifeste un manque total de maîtrise et de responsabilité face aux événements qui engendrent les vagues de violences tragiques du 23 août 1929.

 

Le samedi 17 août, la tension monte encore d'un cran, lorsqu’Avraham Mizrahi, un jeune juif de 17 ans pénètre dans la cour d'une maison arabe près de Lifta, pour récupérer un ballon. Il est, alors, gravement poignardé et décède trois jours plus tard. A la suite de cet incident, des Juifs blessent un passant arabe dans le même quartier. La police fixe une série d'interdictions pour le déroulement de l'enterrement du jeune juif, mais l'enterrement se transforme en manifestation. La police intervient, charge les participants, 28 personnes sont blessées. Luke, réalisant sans doute la gravité de la situation et le risque de dégradation, tente, le lendemain vendredi 23, d'apaiser la tension selon les conseils de l'avocat Shalom Horovitz. Luke invite chez lui des représentants juifs et arabes afin de formuler un appel commun au calme entre les deux communautés, une sorte de cessez-le-feu. Cette initiative est vaine, les deux parties n'arrivent pas à un accord. Une nouvelle rencontre est fixée au lundi 26. Elle n'a jamais eu lieu en raison des évènements qui dégénèrent le lendemain, vendredi 23 août 1929.

 

 

10 Public Record Office, Colonial Office London Files 733/160/51540 III, Chancellor to Amery.

12Colonial N° 48 (1930) II page 1106-1108.

13Colonial N° 48 pg. 1056, 1058, 1060.

14Jour de la commémoration de la destruction du Temple juif à Jérusalem.

 

Lire la deuxième partie > La Première Intifada - 1929 (2/2) - Rumeurs et instrumentalisation religieuse du conflit israélo-palestinien Par le Dr Claude TENCER

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 05:45

 

 

Nous allons dans  les semaines qui viennent vous démontrer, documents à l'appui que ce que les falsicicateurs de l'histoire sont capables de faire - Inverser et s'adonner à la distorsion de l'histoire.

Nous vous parlerons de la colonisation arabo-musulmane des pays voisins sur les terres juives depuis le débit du sionisme

 

 

Colonisation musulmane - Le saviez-vous ? Ramallah - ville chrétienne envahie !

Par Aschkel 

 © 2011 www.aschkel.info

 

 

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Famille chrétienne de Ramallah en 1905

 

Les premiers temps

La ville de Ramallah fut fondée au milieu du XVe siècle par les Haddadéens, tribu issue des Arabes chrétiens ghassanides . Les Haddadéens, menés par Rached Haddadéen, sont arrivés de l'est du Jourdain , près de l'emplacement contemporain de la ville jordanienne de Chawbak  La migration de cette tribu est due aux nombreux combats et tensions entre les clans de cette région. Selon la légende locale, le frère de Rached, Sabri l'Haddadéen, accueillait l'émir Ibn Kaysoom, chef d'un puissant clan musulman , quand la femme de Sabri donna naissance à une fille. Selon la coutume, l'émir proposa qu'elle se marie à son tout jeune fils quand ils seraient tous deux adultes. Sabri crut que cette proposition n'était pas sérieuse, les mariages entre chrétiens et musulmans étant peu rares, et lui donna sa parole. Des années après, quand l'émir revint voir les Haddadéens pour qu'ils tiennent leur promesse, ils refusèrent. Ceci déclencha une guerre sanglante entre les deux familles. Les Haddadéens fuirent vers l'ouest et s'établirent sur les collines de Ramallah, où quelques familles musulmanes vivaient déjà.

Installation chrétienne


Début du XXe siècle

 

Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, Ramallah s'agrandit pour devenir un village agricole, attirant ainsi davantage d'habitants (surtout chrétiens) de toute la région. Au début du XVIIIe siècle, la première église orthodoxe  est bâtie, puis une autre en 1807. Il y a entre huit-cents et neuf-cents habitants en 1838. L'église de l'Epiphanie, édifiée pour remplacer l'ancienne en 1852 , est la seule église orthodoxe à Ramallah aujourd'hui. Durant cette décennie, l'Eglise catholique  s'établit dans la ville, devenant le deuxième groupe chrétien à Ramallah. Elle établit l'école de filles Saint-Joseph, ainsi que le lycée mixte al-Ahliyyah, tenu par les religieuses du Rosaire. Les Quakers  anglais arrivent en 1869 et ouvrent une école de filles et un internat d'une quinzaine de garçons en 1901.

Les autorités ottomanes construisent en 1901 une nouvelle route de Jérusalem à Naplouse  passant par Ramallah et Al-Bireh. La jeunesse chrétienne de la ville commence à émigrer aux Etats-Unis  au début du XXe siècle. La ville devient un district en 1902, englobant trente villages et bourgades des alentours. La ville de Ramallah devient une municipalité en 1908 et Élias Odeh en est le premier maire. Le conseil municipal est composé de membres de chaque grande famille.

Au début de la première Guerre mondiale , les habitants se rebellent contre l'autorité ottomane. Trente habitants sont tués.

 

Source Wikipedia

 

 


 Quelques localités juives fondées depuis la fin du 19é siècle

sur une terre vide et inculte

 Par le Dr Claude Tencer

Archives de C.T

 

Localité

Fondée en

Localité

Fondée en

Localité

Fondée en

Localité

Fondée en

Athlit

1904

Gueva

1921

Kineret

1908

Moza Tahtit

1894

Avihail

1932

Guivat-Brener

1928

Hatsor

1937

Merhavia

1911

Even Yehouda

1932

Guivat-Hashlosha

1925

Hatserim

1946

Nétanya

1929

Ourim

1946

Guivat-Hen

1933

Herev-Laat

1947

Nes Ziyonah

1883

Ousha

1937

Guivat-Haïm

1932

Herout

1930

Petah-Tikva

1878

Ayalon

1938

Guivat-Ada

1903

Tirat-zvi

1937

Raanana

1921

Ayelet-Hashahar

1918

Guivat-Shmouel

1942

Yagour

1922

Ramat Gan

1921

Alonim

1938

Guivataïm

1922

Yad-Mordéhaï

1943

Ramat Hasharon

1923

Elyashiv

1933

Gvaram

1942

Yedidia

1935

Rehovot

1890

Aloumot

1941

Guevet

1926

Yehiam

1946

Ramat Yshaï

1925

Afikim

1932

Guevaton

1933

Yofat

1926

Rishon Le Zion

1882

Efek

1939

Guezer

1945

Yakoum

1947

Rosh Pinnah

1882

Ashdot-Yaakov

1907

Guilon

1946

Yoknam

1935

Sdeh Yaakov

1927

Beer-Touvia

1930

Glil-Yam

1943

Yarkona

1932

Tel-Aviv

1909

Beery

1946

Guan-Hashomron

1934

Kadouri

1931

Tel Mond

1929

Ben-Shemesh

1921

Guan-Haïm

1935

Kfar-Ouria

1944

Yavné’el

1901

Birya

1945

Guan-Yavné

1931

Kfar-Azar

1932

Yesod ha-Ma’alé

1883

Beth-Alfa

1922

Guan-Shlomo

1927

Kfat-Bialik

1934

Zikhron Ya’akov

1882

Beth-Oren

1939

Guan-Shmouel

1931

Kfar-Bilou

1932

Zofit

1933

Beth-Berl

1947

Guenossar

1937

Kfar-Bloum

1943

Heftzi-ba

1922

Beth-Halevy

1945

Guanei-Am

1934

Kfar-Barouh

1926

Kiriyat Ata

1925

Beth-Hilel

1940

Guanei-guer

1922

Kfar-Guidon

1923

Nesher

1925

Beth-Hashita

1935

Guesher

1939

Kfar-Gliksson

1939

Hefetz-Haïm

1944

Beth-Zid

1943

Guat-Rimon

1926

Kfar-Hahoresh

1933

Guevoulot

1943

Beth-Zera

1926

Guat

1941

Kfar-Hamakabi

1933

Tel-Haï

1918

Beth-Hanan

1930

Dovrat

1946

Kfar-Hess

1933

Ayelet ha-Shahar

1918

Beth-Herout

1933

Dorot

1941

Kfar-Haroé

1934

Ramat Rachel

1926

Beth-Yehoshoua

1938

Dalia

1939

 
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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 16:09

 

 

 

Ne réclamer que la vérité historique

Par Efraim Karsh

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


Haaretz
June 10, 2011

http://www.meforum.org/2937/historical-truth



Je suis d’accord avec Shlomo Avineri, dans son editorial “"Le Sionisme n’a pas besoin de propagande »  (Edition anglophone du Haaretz, 23 mai), lorsqu’il dit que la tragédie qui s’est abattue sur les Arabes palestiniens en 1948 résulta uniquement de leur propre fait, et qu’il y a, par conséquent, une « grave défaillance morale dans tout le discours sur la Naqba ».


Je suis, cependant, supris par son assertion selon laquelle “ en dépit de décennies de recherché, à ce jour aucun document ni programme n’a été trouvé, confirmant… [un ordre quelconque] émanant des cercles dirigeants arabes et incitant la population à partir”. Cette prétention ne peut pas être plus éloignée de la vérité. Bien que la plupart des Arabes palestiniens n’avaient pas besoin de beaucoup d’encouragements pour prendre la route, bon nombre d’entre eux ont été tirés de leurs domiciles par leurs propres dirigeants et/ou « l’Armée de libération arabe », qui était entrée en Palestine avant même la fin du Mandat, en dehors de toute considération militaire ou dans le but de les empêcher de devenir les citoyens de l’Etat juif en voie de constitution. Sur cela, on dispose d’un corpus surabondant et incontestable de preuves contemporaines – des dépêches du renseignement, de documents arabes interceptés, de reportages de presse, de témoignages personnels et de biographies, et ainsi de suite, etc.


Dans l’exemple le plus frappant et le mieux connu d’instigation arabe à l’exode, des dizaines de milliers d’Arabes ont reçu l’ordre ou des intimidations pour qu’ils quittent la ville d’Haïfa (le 21-22 avril) sur l’instruction du Plus haut Comité arabe, le « gouvernement » effectif des Arabes palestiniens. Seulement quelques jours plus tôt, ses propres dirigeants avaient forcé, de la même façon,  la communauté arabe de Tibériade, forte de 6000 âmes, contre la volonté et les assurances des Juifs locaux ( Une quinzaine de ojurs après l’exode, Sir alan Cuningham, le dernier haut commissaire britannique pour la Palestine, rapportait que les Juifs de Tibériade « auraient accueilli avec gratitude le retour des Arabes ». A Jaffa, la plus grande ville arabe de Palestine, la municipalité a organisé le transfert de milliers de résidents par terre et par mer ; à Jérusalem, le Haut Comité Arabe a ordonné le transfert des femmes et des enfants, et les chefs de gangs locaux ont poussé les résidents de plusieurs quartiers, alors qu’à Beisan, on a ordonné aux femmes et aux enfants de partir, pendnat que la Légion arabe de Transjordanie s’y barricadait.


Avineri mentionne bien les vigoureux efforts juifs pour persuader les Arabes de Haïfa de rester, mais pas les ordres du HCA et partir – qui était transmis par téléphone au gouvernorat local, et que la Haganah enregistrait. Pas plus qu’il ne fait remarquer les efforts très bien documentés des dirigeants arabes d’Haïfa, diffusant des communiqués alarmistes à leurs administrés infortunés, très réticents à partir, pour qu’ils s’enfuient à toutes jambes. Quelques résidents arabes recevaient des menaces écrites selon lesquelles, à moins qu’ils ne quittent la ville, ils seraient dénoncés comme traîtres et passibles de mort. A d’autres, on disait qu’ils ne devaient attendre aucune pitié de la part des Juifs.


Selon les termes d’un rapport du renseignement britannique : “Même après que les Juifs aient pris le contrôle de la ville, et malgré une pénurie conséquente de nourriture, beaucoup n’auraient pas répondu à l’appel à une évacuation complète de la ville, si les rumeurs et la propagande des membres du Comité National demeurant encore dans la ville, n’avaient circulé. La plus répandu était celle selon laquelle les Arabes restant à Haïfa serviraient d’otages aux Juifs, dans l’éventualité d’attaques prochaines sur d’autres zones détenues par les Juifs : et un morceau conséquent de cette propagande consistait en une série de menaces de représailles, quand les Arabes reprendraient la ville, contre ces gens restant à Haïfa, comme quoi ils reconnaissaient tacitement qu’ils croyaient au principe d’un Etat juif ».

Ce phénomène n’était pas du tout circonstancié uniquement aux villes palestiniennes. La dépopulation délibérée des villages arabes, également, et leur transformation en bastions militaires était la marque de fabrique de la campagne arabe en vue du déclenchement des hostilités. Dès le mois de décembre 1947, les villageois des environs de Tul Karem ont reçu l’ordre de leurs dirigeants locaux, et à la mi-janvier, les dépêches des renseignements de la Haganah rapportaient l’évacuation des villages de la vallée d’Hula, mise en œuvre par les gangs locaux en vue de l’arrivée en masse des forces de la Légion Arabe (ALA).


Aux environs de février, ce phénomène s’était étendu à la majeure partie du pays, atteignant une dynamique considérable en avril et mai, alors que les forces arabes à travers toute la Palestine se mettaient en marche de façon significative. Le 18 avril, la branche du renseignement de la Haganah à Jérusalem mentionnait un ordre général récent de supprimer toute présence de femmes et d’enfants de tous les villages autour des localités juives. Douze jours plus tard, son homologue de Haïfa rapportait une directive de l’ALA d’évacuer tous les villages arabes entre Tel Aviv et Haïfa par anticipation d’une nouvelle offensive générale. Au début mai, alors que les combats s’intensifiaient dans l’Est de la Galilée, les Arabes locaux reçurent l’ordre d’évacuer tous les enfants et les femmes de la zone de Rosh Pina, pendant que, dans le secteur de Jérusalem, la Légion arabe transjordanienne ordonnait qu’on vide de leurs habitants des dizaines de villages.


Pour résumer, le Sionisme n’a besoin d’aucune propagande pour soutenir sa cause, mais c’est encore la vérité historique qu’il faut continuer à réclamer, après des décennies de distorsions implacables.


Est chercheur-enseignant des études du Moyen-Orient et de Méditerranée au Collège Royal de Londres, directeur du Forum sur le Moyen-Orient (Philadelphie) et auteur, le plus récemment de « la Palestine trahie ». 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 11:08

 

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Mythes & Réalité : les violences du jour de la Naksa,

Par le Dr Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Adapté par Fabien MIKOL

pour 

 
 Mythe :

 
    "Les Palestiniens ont organisé des manifestations non-violentes sur la frontière israélo-syrienne."
 

Réalité :
   

 

Le 5 juin 2011, en une répétition des événements du "jour de la Nakba" seulement deux semaines plus tôt, des centaines de manifestants palestiniens et pro-palestiniens marquèrent le "jour de la Naksa", une commémoration de la défaire arabe lors de la Guerre des Six Jours, suscitant des émeutes meurtrières sur la frontière israélienne. Les manifestants tentèrent de s'infiltrer à travers la frontière d'Israël, contraignant les soldats israéliens à disperser la foule. A la différence des manifestants non-violents qui sont sortis dans les rues de Syrie pour demander des réformes gouvernementales de la part du président Bashar al-Assad - et qui ont été sommairement brutalisés et tués - les manifestants à la frontière de l'Etat hébreu sont venus armés avec l'intention de provoquer l'armée israélienne.
   

Les rapports des médias internationaux selon lesquels les manifestants à la frontière étaient "non-violents" et "désarmés" furent incorrects. Des hommes armés ont été placés parmi la foule qui s'amassait près de la clôture frontalière et bien d'autres manifestants soi-disant pacifiques jetèrent des cocktails Molotov et de grosses pierres vers les forces israéliennes (575). A un moment, les armes incendiaires lancées par les manifestants causèrent l'incendie d'un champ de mines, entraînant l'explosion de quatre mines anti-char qui blessèrent plusieurs manifestants (576). Tsahal avait averti la foule de ne pas s'approcher de la frontière. Les protestataires ignorèrent toutefois les avertissements, et plutôt que de manifester pacifiquement, ils se sont rués à plusieurs reprises sur la barrière pour tester les forces israéliennes (577). Lorsque Tsahal appela à un cessez-le-feu pour permettre au personnel de la Croix Rouge d'évacuer les blessés, les manifestants utilisèrent cette situation à leur avantage en continuant de s'attaquer à la frontière (578).
   

Israël avait clairement expliqué pendant la semaine qu'il défendrait ses frontières contre toute infiltration étrangère. "Mes instructions sont claires", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou,"répondre avec retenue, mais avec la nécessaire résolution de protéger nos frontières, nos communautés et nos citoyens" (579). Le porte-parole du Département d'Etat américain, Mark Toner, a souligné : "Israël, comme toute nation souveraine, a le droit de se défendre soi-même" (580).
    Le gouvernement israélienne a aussi appelé ses voisins à empêcher toute provocation en bloquant l'accès à leurs frontières partagées. Dans le cas du Liban, l'armée libanaise est intervenue et a stoppé les marches programmées, mais le régime syrien quant à lui a autorisé un accès total à ses frontières et a incité aux manifestations violentes. Le Parti de la Réforme en Syrie a rapporté, par exemple, que le régime d'Assad avait payé les manifestants jusqu'à 1.000 dollars pour provoquer des émeutes et offert jusqu'à 10.000 dollars à leurs familles s'ils étaient tués sous le feu israélien (581).
   

Peu de gens furent dupes de l'usage syrien cynique du problème des réfugiés palestiniens pour détourner l'attention de la brutale répression de son peuple par Assad (582). Malheureusement, les médias ont joué le jeu d'Assad. Puisqu'il n'autorise par les journalistes de couvrir les atrocités en Syrie, la presse a plutôt couvert les manifestations à la frontière et s'est fiée aux déclarations syriennes infondées et enflammées sur le bilan des morts pour critiquer Israël. La tragédie de ces manifestations est qu'elles ont aidé Assad à continuer de commettre des atrocités avec impunité tout en élevant chez les réfugiés palestiniens le faux espoir qu'ils pourraient satisfaire leurs exigences par la force. L'irresponsabilité continuelle du leadership palestinien fut aussi exposée puisque Mahmoud Abbas n'a rien fait pour décourager ces actes de provocation ou pour faire la seule chose qui offrirait l'espoir réel d'un meilleur avenir pour le peuple palestinien - négocier un accord de deux Etats avec Israël."

 

Liens en anglais

575 Yaakov Lappin, "Syrian TV: 18 Killed, 277 Hurt in Naksa Day Border Protest", Jerusalem Post, (June 5, 2011).
576 IDF Website, "IDF Prevents Breach of Syria Border", Israel Defense Forces, (June 5, 2011).
577 "Warning Issued by the IDF to Rioters Near Majdal Shams", IDF Youtube, (June 5, 2011). 
578 Israel News, "IDC Cuts Ceasefire Short When Protesters Climb Border Fence", Ynet News, (June 5, 2011).
579 Benjamin Netanyahu, "Comments About the Threats to Breach Israel's Borders", Prime Minister's Office, (June 2, 2011).
580 Andrew Quinn, "Syria 'Clearly' Inciting Israel Border Protests: US", Reuters, (June 6, 2011). 
581 "RPS Statement Concerning the Stompers of the Golan Heights",Reform Party of Syria, (June 5, 2011).
582 Barak Ravid, "Netanyahu: Syria Provoking Israel to Divert Attention from Internal Bloodshed", HaAretz, (June 6, 2011).  

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 14:02

 

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Merci à Marc Brzustowski pour le lien

 

Remerciements à Catherine Goldstein

 

Vidéo - Jérusalem - Le mythe médiatique des deux cités

 

 

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>Signez la déclaration de Jérusalem - Pour Une Jérusalem Une et Indivisible ICI

Voir ou revoir 
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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 10:49

 

 

 

 

Quand l'occupant n'est pas celui que l'on veut bien croire...

Par Laly Derai - hamodia

 

 

Lire aussi - 

 

ETAT JUIF - ETAT NATION

" Israël occupe les territoires palestiniens " : pour les ennemis d'Israël mais également pour une bonne partie de ses amis et même pour une majorité d'Israéliens, il s'agit là d'un axiome de base. Durant la guerre des Six jours, entend-on dire, Israël a conquis des territoires palestiniens et y a installé ses '' colons '' en toute impunité et en évidente violation avec le droit international. Et si cet axiome n'était qu'un mensonge ? Si le droit international affirmait exactement le contraire mais que, pour des raisons politiques et diplomatiques évidentes, on ait choisi de passer certaines vérités à la trappe ? Pour tenter de clarifier un tant soit peu le statut juridique de la Judée et de la Samarie du point de vue du droit international, Hamodia s'est plongé dans les archives et a remonté le cours de l'Histoire. Un dossier qui rétablit une vérité que beaucoup ont choisi d'oublier.


On n'en parle quasiment pas et pourtant, lorsqu'on se penche sur les documents historiques traitant du statut juridique de la Judée et de la Samarie, on y trouve des arguments percutants contre tous les détracteurs qui accusent Israël d'occupation des " territoires ", qu'ils soient arabes, américains, européens ou même membres de l'extrême-gauche israélienne. 
Il s'agit de textes, écrits noir sur blanc, datant, pour certains, d'un siècle mais faciles à consulter, et pourtant, il semble bien que quasiment personne, dans les bureaux du Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères ou de celui de la Hasbara n'ait pris le temps de bâtir une stratégie basée sur ces textes qui évoquent très clairement qu'Israël est loin d'être la puissance coloniale qu'on l'accuse d'être depuis 1967. 

Lorsqu'on étudie les archives médiatiques qui ont précédé les accords d'Oslo, on se rend compte que le narratif israélien officiel concernant la présence israélienne en Judée-Samarie était beaucoup moins '' apeuré '' qu'aujourd'hui. Jusqu'en 1993, Israël donnait beaucoup moins l'impression de devoir se justifier pour avoir fondé des localités juives au-delà de la ligne verte. Jusqu'à cette époque, Israël n'avait pas l'air de supplier pour que la communauté internationale et le monde arabe en particulier lui accordent l'ultime faveur de conserver les fameux " blocs d'implantation ". 

Selon le Pr Éliav Cho'hatman, juriste et enseignant à l'institut d'études supérieures de Droit " Chaaré Michpat ", il ne fait aucun doute que les accords d'Oslo ont marqué le point de départ de cette attitude qu'il juge « catastrophique » : « Jusqu'alors, nos dirigeants n'hésitaient pas à clamer haut et fort nos droits sur toute la terre d'Israël du point de vue du droit international mais depuis que les accords ont été signés, seuls des motifs sécuritaires sont évoqués pour quémander qu'une partie de ces territoires qui nous reviennent de droit restent entre nos mains ». 

Le Pr Cho'hatman affirme qu'il a transmis au Premier ministre Binyamin Nétanyaou, lors de son premier mandat (1996-99), ses travaux sur ce sujet mais il déplore que le chef du gouvernement n'en ait pas fait usage : « Lorsque je l'ai entendu parler de deux États pour deux peuples, j'ai compris pourquoi... »



Balfour et San Remo

Pour comprendre ce dossier, il faut remonter à il y a un peu moins d'un siècle, le 2 novembre 1917, pour être plus précis. À cette date, Lord Balfour, ministre des Affaires étrangères de Grande Bretagne, écrit, en accord avec 'Haïm Weizmann, alors président de l'Organisation Sioniste Mondiale, une lettre officielle adressée à Lord Lionel Walter Rothschild, président d'honneur de l'Organisation Sioniste d'Angleterre. Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement d'un foyer national pour le peuple juif en Palestine. C'est la fameuse " Déclaration Balfour " qui suscite un véritable engouement dans le monde juif. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, la Société des Nations confie à la Grande Bretagne, un mandat sur la Palestine.

Trois ans après la déclaration Balfour, en 1920, se tient la conférence de San Remo, au cours de laquelle les grandes puissances se partagent le " butin '', en l'occurrence les territoires conquis durant la guerre. Lors de cette conférence, il est décidé d'introduire la Déclaration Balfour de 1917 au Mandat Britannique. Cette décision confirme la reconnaissance internationale du droit des Juifs à l'auto-détermination en Palestine, la Grande Bretagne devant « œuvrer pour la réalisation de cette déclaration (Balfour. ndlr) afin de fonder un foyer national pour le peuple juif en Palestine ». 

En incluant la déclaration Balfour dans le mandat confié à la Grande Bretagne, ce texte devient par la même une résolution internationale soutenue par 52 pays-membres de la Société des Nations, puis par les États-Unis, qui deviendra membre de l'organisation internationale quelques années plus tard. 

Dans les paragraphes 5, 6 et 7 du protocole de San Remo, on peut lire : « Aucun territoire de Palestine ne sera cédé, ou loué, ou placé de quelque manière que ce soit sous le contrôle du gouvernement de toute puissance étrangère ». Ou encore : « L'administration de la Palestine, tout en s'assurant que les droits des autres parties de la population ne soient pas altérés, doit faciliter l'immigration juive dans des conditions appropriées et encourager, en coopération avec l'Agence juive, l'installation dense de Juifs sur la terre, y compris les terres de l'État et les terres incultes non requises à des fins publiques ».

Enfin, « l'administration de la Palestine est responsable de l'adoption d'une loi sur la nationalité. Doit être inclus dans cette loi des dispositions aménagées de manière à faciliter l'acquisition de la nationalité palestinienne par des Juifs qui acquièrent leur résidence permanente en Palestine ».
À cette époque, il faut le rappeler, la Palestine, ce n'est pas seulement la rive ouest du Jourdain, mais également, et surtout - à raison de 70 % du territoire - la rive Est, là où se situe aujourd'hui la Jordanie. 



Les micmacs de l'Empire britannique

 

Ce qui se passe ensuite est lié à des changements politiques internes à la Grande Bretagne et à l'élection d'un gouvernement hostile à la création d'un foyer national juif sur tout le territoire de Palestine. C'est ainsi que la Grande Bretagne, après avoir soutenu clairement les conclusions de la conférence de San Remo, change d'avis et tisse des liens diplomatiques très ténus avec les pays arabes entourant la Palestine ainsi qu'avec plusieurs dirigeants arabes. 
C'est suite à ce rapprochement diplomatique qu'est créé en 1921 la Transjordanie, un État semi-autonome par rapport aux Britanniques, dirigé par Abdallah Hussein, fils du chérif de la Mecque Hussein Ibn Ali, et arrière grand-père d'Abdallah, l'actuel roi de Jordanie. 
Mais en ce qui concerne la rive ouest du Jourdain et donc la Judée-Samarie, rien n'a changé : ces régions font toujours partie des territoires sur lesquels devra être créé le foyer national juif. 

Selon de nombreux juristes, parmi lesquels le Pr Cho'hatman mais également le Pr Talya Einhoren et le juriste américain Eugène Rostov, l'un des rédacteurs de la fameuse résolution 242, le plan de partage du 29 novembre 1947 ne change rien à la donne lui non plus. En effet, ayant été adopté par l'Assemblée générale de l'ONU et non par son conseil de sécurité, il ne peut être considéré comme ayant force de loi. Sur le plan juridique, il s'agit plutôt d'une recommandation qui n'obtient de validité légale qu'en cas d'entérinement par les deux parties en question. Ce plan ayant été rejeté par les puissances arabes, son statut reste donc protocolaire. 

Pour d'autres juristes, le plan de partage a transformé la Judée et la Samarie en territoires dont le statut reste trouble : d'un côté, ils ne font pas partie de l’État d'Israël créé en 1948 mais de l'autre, ils n'appartiennent pas à la Jordanie qui les occupe durant la guerre d'Indépendance. 

L'occupation jordanienne

Le peuple juif a-t-il perdu ses droits sur la Judée et la Samarie avec l'occupation jordanienne entre 1948 et 1967 ? Pour de nombreux juristes, la réponse est négative, la Jordanie s'étant autoproclamée souveraine de ces territoires après la guerre d'Indépendance avec uniquement le soutien de deux pays, la Grande Bretagne et le Pakistan. De plus, cette même Jordanie a décidé, en 1988, de renoncer à sa souveraineté en Judée-Samarie. En passant, le terme Cisjordanie n'aurait donc normalement plus lieu d'être... 
Est-ce que la dissolution de la Société des Nations, qui a fait place à l'ONU et la fin du Mandat britannique sur la Palestine ont causé le moindre changement dans les droits du peuple juif sur sa terre? Là aussi, la réponse est négative car, en vertu du paragraphe 80 de la charte de l'ONU, « aucune disposition du présent chapitre ne sera interprétée comme modifiant directement ou indirectement en aucune manière les droits quelconques d'aucun État ou d'aucun peuple ou les dispositions d'actes internationaux en vigueur auxquels des Membres de l'Organisation peuvent être parties ». En clair, cela signifie que l'ONU s'engage, en 1945, à protéger la légitimité des droits territoriaux fixés par la SDN. Pour le Pr Eugène Rostov, cité plus haut, cela signifie que « le droit du peuple juif à s'installer sur la terre d'Israël n'a jamais connu d'interruption sur tout le territoire situé à l'ouest du Jourdain et ce tant qu'un accord de paix ne sera pas signé entre Israël et ses voisins ». Il écrira plus tard qu'« Israël a un droit indéniable d’établir des implantations en Cisjordanie ». 

Pas de démarches unilatérales

Les accords d'Oslo ont-ils influé sur le statut de la Judée et de la Samarie du point de vue du droit international ? Là aussi, la réponse est à chercher dans les textes eux-mêmes. En effet, il est indiqué, dans l'accord préliminaire de 1993 que l'accord de paix final sera signé par les deux parties « au terme de négociations ». L'accord dit d'Oslo II, ratifié en 1995, prévoit pour sa part qu'aucune des deux parties « n'initiera ou n'entamera de démarches pouvant changer le statut de la Cisjordanie et de la bande de Gaza jusqu'à la fin des négociations sur l'accord de paix final ». Toute démarche unilatérale - comme par exemple la proclamation, en septembre, par les Palestiniens d'un État indépendant - se fera donc en totale opposition non seulement avec les accords d'Oslo mais aussi avec la résolution 242 de l'ONU qui soutient que chacune des parties est en droit de « vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues ». Les frontières d'un État palestinien autoproclamé sont bien entendu loin d'être « sûres et reconnues » du point de vue d'Israël... Soit dit en passant, la résolution 242 ne parle pas du tout de '' Palestiniens '' mais des États existants, c'est-à-dire la Jordanie, l’Égypte et la Syrie. 

Ne pas seulement avoir raison, mais aussi le faire savoir

Il existe encore d'autres arguments plaidant en faveur de la légitimité de la présence juive en Judée Samarie, comme, par exemple, le fait que ces territoires ne peuvent être considérés comme '' occupés '' puisqu'ils n'appartenaient pas, de facto, à un État ennemi. Ou encore l'incohérence du terme '' frontières de 1967 '' qui ne sont en rien des frontières mais plutôt la ligne de cessez-le-feu entre les armées israéliennes et jordaniennes au terme de la guerre d'Indépendance de 1948. 

Au niveau juridique, Israël se trouve donc en position plutôt confortable. 
Et pourtant, ces arguments ne sont pas soulevés. Les raisons ? Elles sont multiples : Israël et les Israéliens ont fini par se convaincre eux-mêmes qu'ils étaient une puissance coloniale et toutes les archives du monde ne parviendront pas à les libérer de cette image déformée. Et puis aussi, à Jérusalem, on a vraisemblablement le sentiment que, droit ou pas droit, raison ou pas, le monde a déjà choisi son camp. Dans les couloirs du ministère des Affaires étrangères, on affirme même qu'en droit international, « c'est 99 % de politique et 1 % de droit ». Mais en Israël, il existe une autre expression qui dit qu'il ne suffit pas d'avoir raison, mais qu'il faut aussi être intelligent.

Et aujourd'hui, pour le bien de l’État d'Israël, être intelligent c'est faire savoir au monde qu'on a raison... 

 

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 07:17

 

Dossier du mois

 

 

L’histoire de la "Naqba", la vraie, la véritable, est  celle de l'apartheid arabe! Document

Par Ben Dror Yémini

Traduit par Dominique Kahtan

Pour © 2011 www.aschkel.info

http://www.nrg.co.il/app/index.php?do=blog&encr_id=f2b4c1b55be76d1e6d7b777256ea0370&id=2428 

 

 

A lire aussi sur ce thème

Le Mensonge de la "NAQBA"

Dossier - Immigration de masse des arabes des pays limitrophes vers la palestine juive de 1870 jusqu'en 1948.

Les "Palestiniens" face à leur histoire : la responsabilité du Haut Comité Arabe dans l'exode des Arabes de Haifa

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L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes, elle est appelée année de la catastrophe, « A’ma al-naqba ».

Nakbacide - Par Daniel Greenberg

La "catastrophe" palestinienne à nos portes

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L'immence obscénité du discours sur la "Naqba" par Guy Millière

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Israël -Reportage photo de la tentative d'invasion arabe - 15 Mai 2011

L’imposture palestinienne de la Nakba par Alain Legaret

Proche-Orient - Les premiers réfugiés de la guerre provoquée par les arabes en 1948 étaient des juifs. Documentaire

Les arabes devraient fêter la "Naqba juive" par Aschkel Lévy.

Ainsi que le dossier

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      Une vérité indéniable ! - Sur 300 millions d'arabes au Proche-Orient et en Afrique du Nord, la motité de 1% sont libres et ils vivent en Israël . B.Netanyahu

 

L'Apartheid arabe

L’histoire de la "Naqba", la vraie, la véritable, est  celle de l'apartheid arabe! Des dizaines de millions, dont des juifs, ont souffert de cette "Naqba", qui comprenait   pillages,  expulsions donnant naissance au problème des réfugiés. Seuls les Palestiniens, victimes  des répressions et des persécutions perpétrées par les états arabes,  sont encore des réfugiés. Voilà donc l'histoire vraie, de  la véritable "Naqba".

 

En l'an 1959, la Ligue arabe a accepté la décision 1457 dont voici le texte: " Les états arabes rejetterons  toute demande de citoyenneté d'origine palestinienne afin d'empêcher l'intégration dans les pays d'accueil." Cette décision pour le moins choquante va à l'encontre des normes internationales relatives à  tous les sujets concernant le traitement des réfugiés pendant ces années et plus particulièrement au cours  de cette décennie-ci.  Bien sûr, c’est en 1948 que cette histoire a débuté, lors  de la "Naqba" palestinienne. C'est à ce moment aussi qu'ont  commencé toutes les contreverses sur le conflit israélo-arabe, montrant  Israël du doigt  en l'accusant  d'avoir expulsé les réfugiés et de les avoir réduits  à mener une existence misérable. Les médias et le monde universitaire qui traitent du sujet, se sont vite emparés de ce mensonge et l'ont adopté.

 

Nous avons déjà précisé dans des articles précédents traitant de la question des réfugiés que ce sujet n’est pas spécifique au conflit israélo-arabe.

 

Premièrement, les pays arabes ont refusé le plan de partage et se sont lancés dans une guerre totale vouée à  la destruction de l'état d'Israël à peine proclamé. Il existe des précédents, et leur étude a démontré qu'il y a toujours un prix à payer pour  quiconque  déclare une guerre en appelant de plus  à la destruction complète.

 

 

Deuxièmement, il faut mentionner qu'il y a bien  eu  échange de populations:   entre 550.000 et 710.000 arabes vivaient là (entre 583.000 et 609.000, selon les calculs et les estimations plus fiables du professeur Ephraim Karsh). La plupart se sont enfuis, une minorité a été expulsée, une conséquence de cette guerre. Un plus grand nombre de juifs, 850.000 environ, soit a été expulsé, soit a réussi à s'enfuir des pays arabes  ("La Naqba juive").

 

Troisièmement, dans ce narratif, les palestiniens ne sont pas les seuls dans leurs cas. Les échanges de population et les expulsions étaient choses courantes en ces temps-là. A peu prés 52 millions  de personnes,  sur des dizaines d'autres  lieux de conflits ont dû subir l'expropriation, l'expulsion et le  déracinement ("Et tout le monde ment").

 

Et quatrièment, dans tous les cas d'échange de population pendant ou à la fin des conflits armés ou suite à la création d'identités nationales ou au  démembrement de pays multi-ethniques suivis de l'instauration d'entités nationales, il n’y a jamais eu de retour  des réfugiés dans la nouvelle nation formée à partir de leurs  régions d’origine. Réfugiés et déracinés ont tous, presque sans exception, trouvé refuge dans des endroits où ils retrouvé  des populations d'origine ethnique semblable auxquelles ils se sont jointes; ainsi les allemands expulsés de l'Europe centrale  et orientale ont été intégrés  à l'Allemagne, les hongrois expulsés de Tchécoslovaquie ou d'autres endroits ont trouvé refuge en Hongrie, les ukrainiens expulsés de Pologne se sont réfugiés en Ukraine etc...- à vrai dire, les palestiniens originaires de la Palestine Mandataire avaient plus en commun avec leurs voisins de Jordanie, de Syrie et du Liban que les allemands ethniques avec l’Allemagne, leurs pays d'origine, et ce, quelquefois aprés une séparation longue de plusieurs générations.

 

Il faut souligner que seuls les pays arabes eurent une conduite diamétralement opposée  à celle des autres nations du monde. Ils ont piétiné les refugiés, faisant fi de leur  religion commune et de leur appartenance à la même nation arabe. Ils ont adopté, appliqué le système d'apartheid dans toute sa « splendeur ». Il faut se rappeler que la "Naqba" ne résulte pas du seul déracinement comme l’ont subi d’autres  millions d'êtres aussi. La "Naqba", c'est l'histoire de l'apartheid et des persécutions infligés aux réfugiés arabes (ce n'est que bien plus tard qu'ils sont devenus "palestiniens") dans les pays arabes.

 

Egypte :

 

Durant de longues périodes, il n'exista  aucune distinction  entre les habitants d'Egypte et les habitants de la plaine côtière  (en Israël). Les deux groupes se composaient d’arabes musulmans vivant sous le régime ottoman. Selon le chercheur Ouroub El-Abed, des liens existaient entre les deux groupes: échanges commerciaux, immigration dans les deux sens et mariages relevaient de la pratique courante. De nombreux habitants de Jaffa, étaient considérés égytiens parce qu'arrivés avec les vagues d'immigration, telle celle vers Jaffa  lors  de l'invasion  de plusieurs régions de la plaine côtière par Mohammed Ali er ses fils. L'identité ethnique ou religieuse des habitants de la région  de l'Empire Ottoman qui allait devenir la Palestine Mandataire ne différait en rien de celle des arabes égyptiens.

 

De nombreuses documents, datant de la fin 1949, révèlent que quelques 202.000 réfugiés sont arrivés dans la bande de Gaza, en provenance de Jaffa, Be'er Sheva  et Majdal (Ashkelon) principalement. Ces chiffres pourraient avoir été grossis parce que certains autochnones  démunis vinrent ajouter leur nom à la liste des bénéficiaires de l'aide sociale. Les réfugiés sont arrivés dans un lieu  où ils faisaient partie de la majorité à tout point de vue, ethnique, national  ou religieux. L'Egypte voyait les choses autrement. Ainsi, dès le mois de septembre  1948, le "Gouvernement de toute la Palestine" fut formé sous la direction d'Ahmed al-Baki. Il s'agissait d'un organisme parrainé par l'Egypte et  créé pour rivaliser avec la Jordanie. Ce pseudo gouvernement palestinien disparut de la scène dix ans plus tard.

 

Quel a été le sort des habitants de la bande de Gaza?

Quel traitement les égyptiens leur ont-ils réservé? Chose étrange, nous ne disposons que de trés peu de travaux de recherche  relatifs à cette époque. Mais il serait  quelque peu difficile de dissimuler ce passé si peu distant. La Bande de Gaza se transforma en un camp fermé. Sortir de Gaza devint pour ainsi dire impossible. Les Gazéens (autochnones et réfugiés) firent l'objet de restrictions strictes dans le domaine de l'emploi et  de l'éducation, entre autres.  Tous les soirs un couvre-feu nocturne leur  était imposé, du coucher du soleil  de la veille, au  lever du soleil du lendemain. Ce n'est que dans un seul domaine que l'Egypte déploya toute l'aide dont elle était capable, celui des manuels scolaires qui regorgeaient d'incitations extrêmes  contre les juifs. Des 1950, l'Egypte informa l'ONU que dû au surpeuplement, elle ne pouvait aider les palestiniens en les réinstallant. Une excuse pour le moins douteuse! L'Egypte fit capoter un projet de l'ONU visant à réinstaller 150.000 réfugiés en Libye. Ajoutons que bon nombre des réfugiés, qui s'étaient enfuis précédemment et se trouvaient en Egypte, furent aussi obligés de partir et d’aller s’installer dans  le gigantesque camp de concentration créé dans la Bande de Gaza. De fait, les nations arabes ont  rejeté toutes les offres de projets de  réinstallation  des  réfugiés.

Malgré le bouclage total, il existe des témoignages des événements qui se déroulèrent alors dans la Bande de Gaza. Martha Gellhorn, la journaliste américaine, a visité les camps de réfugiés en 1961. Elle s'est également rendue dans la Bande de Gaza, ce qui n'avait pas été une simple affaire. Gelhorn décrit les supplices que lui a infligés la breaucratie avant de lui accorder un visa d'entrée pour Gaza sans oublier les jours d'attente au Caire. Elle décrit aussi "le contraste total qui existe entre la politesse et l’amabilité des employés et la propagande antisémite qui fleurit et s’épanouit au Caire".Et  Gellhorn d’ajouter que  "la bande de Gaza  n'a rien d'un trou mais tout d'une grande prison, avec  le gouvernement égytien comme gardien ". Elle décrit aussi le régime militaire draconien et toute l'élite des habitants de la Bande de Gaza avec ses déclarations, ses louanges,  toutes à la gloire de Nasser. Ainsi, au cours de 13 années, de 1948 à 1961, seuls 300 réfugiés  ont pu obtenir des visas de sortie temporaires." La seule chose que les égyptiens aient fourni aux palestiniens, c'est la propagande de haine.

 

Ce témoignage n'est pas le seul. En 1966, un journal saoudien  a publié la  lettre d'un habitant  de la bande de Gaza:

" Je serais heureux de voir Israël conquérir La Bande de Gaza. Nous pourrions alors dire que celui qui piétine notre honneur, et par qui nous arrive le mal et la torture est  l'oppresseur sioniste,  Ben Gourion et non notre frère arabe répondant au nom d'Abdel Nasser. Les juifs sous Hitler n’ont pas autant souffert que nous sous Nasser. Pour se rendre au Caire ou  à Alexandrie, ou autres villes, nous devons endurer mille tortures."

 

Radio Jeddah en Arabie Saoudite a diffusé ce qui suit:

" Nous sommes au courant des lois qui empêchent les palestiniens  de travailler en Egypte. Nous nous devons de demander au Caire pourquoi  Abdel Nasser et sa bande ont érigé ce rideau de fer  qui encercle la bande de Gaza et les réfugiés. Le gouverneur militaire de Gaza a interdit à tout arabe de se rendre au Caire sans un laisser-passer  de l'armée, valide pour 24 heures seulement. Arabes, voyez comment Nasser, qui se vante d'être le champion de la cause du nationalisme arabe, traite les pauvres arabes de Gaza, affamés, eux,  alors que le gouverneur militaire et ses officiers jouissent des richesses de la Bande de Gaza

 

Même en tenant compte du fait que ces descriptions  sont exagérées, du fait  de la lutte entre l'Arabie Saoudite et Nasser, nous n'en sommes pas moins en présence de deux décennies d'un régime répressif. Il faudrait aussi noter le fait suivant: lorsqu'Israël est entré dans la Bande Gaza, l'espérance de vie y était de 48 ans. Deux petites décennies plus tard, l'espérance de vie  est passée à 72 ans en dépassant celle de  l'Egypte. Ce fait, bien sûr, parle en faveur d'Israël, mais démontre surtout l'abîme dans lequel se trouvait la Bande de Gaza sous la domination égyptienne.

 

Mais il y avait aussi des réfugiés en provenance de la Palestine Mandataire qui  vivaient  sur le territoire de l’Egypte-même. Beaucoup ne se sentaient pas palestiniens et auraient préférer s'intégrer. Les égyptiens les en empêchèrent. Mise à part une courte période  qualifiée "d'âge d'or", pendant quelques années sous le régime de Nasser mais dont les réfugiés de la Bande de Gaza n'avaient pu bénéficier, les réfugiés en Egypte ont eu aussi à subir les restrictions s'appliquant  à l'acquisition de terrains, à l'emploi selon certaines professions et à l'éducation (ainsi l'interdiction d'établir des écoles palestiniennes). La loi sur la citoyenneté égyptienne accordait la citoyenneté aux descendants de père égyptien et l'accorda quelque temps plus tard à ceux de mère egyptienne aussi. Mais dans la pratique, tous ceux considérés comme  palestiniens étaient soumis à des restricitions. Même une décision de la cour  annulant les restrictions resta sans effet. Le nouveau régime en Egypte a récemment promis d'effectuer des changements. Cet éventuel changement  pourrait effacer des années de discrimination qui avaient tout d'une punition collective. Citons comme exemple l'assassinat de Yussuf al Shiba'I, le ministre égyptien de la culture,  par un membre du groupe Abu Nidal, en 1978, à Chypre. Les palestiniens en subirent les représailles: une nouvelle vague d'attaques et la réinstauration par le Parlement  Egyptien de lois limitant l'accés des palestiniens à l'éducation et à l'emploi.

 

Jordanie:

 

Tout comme les arabes de Jaffa qui partageaient unité et identité,  les arabes de la rive occidentale du Jourdain et les arabes de Jordanie partageaient une même identité. Ainsi, les bédouins de la tribu des (Majalis (ou Majilis) de la région de Al Karak sont originaires de Hébron. Du temps de l'Empire Ottoman, la rive orientale du Jourdain faisait partie de la province de Damas,  tout comme les autres régions qui allaient se retrouver sous Mandat Britannique. Selon la Déclaration Balfour, La Jordanie d'aujourd'hui aurait du faire partie intégrante du foyer national juif.

 

Les réfugiés sur les deux rives du Jourdain subirent un sort initial terrible Dans la région de Shem, par exemple, selon des témoignages,  " les soldats irakiens s'emparaient des enfants de riches  ou autres pour se livrer à des actes indécents et les rendaient  le lendemain à leurs familles. Les habitants faisaient l'objet d'arrestations fréquentes." Bel exemple de la solidarité arabe! Il semblerait que la Jordanie  ait traité ses réfugiés différemment. Selon une loi jordanienne datant de 1954, tout réfugié ayant résidé en Jordanie de 1948 à 1954 avait droit à la citoyenneté. Or il ne s'agissait que d'une façade. Ce qui suit est une description de la réalité du quotidien  sur la rive occidentale du Jourdain sous le régime jordanien.

 

" Nous n'avons pas oublié et n'oublierons jamais la nature du régime qui nous a privé de notre honneur et a piétiné nos sentiments humains. Un régime fondé  sur l'inquisition et les bottes des gens du désert. Nous avons longtemps  vécu humiliés par le nationalisme arabe et il nous est pénible d’admettre qu'il nous a fallu attendre l'occupation israélienne pour  connaitre  les traitements humanitaires auxquels chaque  citoyen a normalement droit. "

 

 Ces lignes pourraient passer pour un exercice de relations publiques émanant  du régime d'"occupation"; il est donc nécessaire de rappeler qu'elles ont été publiées au nom de visiteurs venant de la rive occidentale lors d'un interview du Journal libanais "Al Huadat" du 23.4.71.

 

La Jordanie, comme toutes les autres nations arabes n'a rien fait pour démanteler les camps de réfugiés. Alors qu'Israël recevait des centaines de milliers de réfugiés, d'Europe et des pays arabes et les plaçaient dans des camps semblables (Mahabarot) et que le pays connût une période difficile de  réintégration, de construction de nouvelles implantations, pour démanteler les camps, la Jordanie adopta une conduite diamétralement opposée, empêchant ainsi toute réintégration. Pendant ces deux mêmes décennies, aucun établissement d'enseignement supérieur n'avait  été créé en Judée-Smarie. Ce n'est que dans les années 70, sous le régime israélien que l'enseignement supérieur y prit son essor.

 

La citoyenneté avait  été donnée aux réfugiés pour sauver les apparences. Alors que les palestiniens forment plus que 50% de la population jordanienne, les élections ne  leur permettent d'occuper que  18 sièges seulement sur les 110 au Parlement jordanien et d’'avoir 9 sénateurs seulement sur les 55 nommés par le roi. Il faut  se rappeler qu'en l'espace d'un mois, en  septembre 1970, en un seul affrontement, le nombre des palestiniens tués par la Jordanie a été bien supérieur à celui des palestiniens blessés sous le  régime israélien en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza au cours de  ces 43 dernières années.

 

Syrie:

 

En l'an 1919, se tint à Jérusalem la première conférence des associations, la première conférence arabo-palestinienne. Il fut décidé lors de cette conférence que la Palestine, nouvellement conquise par la Grande-Bretagne, devenait la Syrie du Sud, partie intégrante  de la Grande Syrie. Au cours des années du Mandat, l'immigration en provenance de la Syrie vers le territoire sous  Mandat britannique se multiplia.  La famille Al-Horani venant  de la région du Horan en Syrie et bien d'autres illustrent le fait. Le concept de la "Grande Syrie" qui comprenait la Palestine Mandataire trouva son expression et dans l'implication croissante des syriens dans la grande révolte arabe et dans les gangs qui arrivèrent de Syrie lors de la guerre d'Indépendance. Les réfugiés n'étaient donc pas des étrangers, politiquement, religieusement, et ethniquement parlant. Bien au contraire! Leur sort ne devait donc pas être différent de celui de n'importe quels autres groupes ethniques expulsés vers un lieu où ils formaient la majorité aussi bien ethnique que religieuse.

 

 

Entre 70 et 90.000  réfugiés arrivèrent en Syrie, la majorité en provenance de Safed, Haïfa, Tiberiade et St Jean d'Acre. En 1954, Ils se virent accorder des droits limités qui n'incluaient pas les droits politiques. Le droit à la propriété leur a été refusé jusqu'en 1968. La loi syrienne autorise chaque arabe à demander et obtenir la nationalité syrienne tant que sa résidence  permanente se trouve en Syrie et qu'il peut s'assumer financièrement, ceci à l'exclusion des seuls palestiniens. les termes de la loi leur refusait la nationalité, même si ils étaient des résidents permanents avec des ressources financières.

 

Seuls trente  pour cent de ceux que l'on considère encore, pour quelque raison que ce soit, comme des  "réfugiés palestiniens en Syrie", vivent dans des camps de réfugiés.

A vrai dire, ils auraient dû être considérés comme des syriens depuis bien longtemps et ce à tout point de vue. Ils faisaient partie de l'identité nationale  arabe; ils sont liés par des liens familiaux, ils auraient dû être intégrés à la vie économique. Malgré cela, suite à un lavage de cerveau politique, ils constituent un élement étranger en Syrie, souffrant  de leur condition inférieure et nourrissant, toujours le même rêve: celui du droit au retour. La plupart d'entre eux se trouvent au bas de l'échelle du point de vue carrière, dans l'industrie de service (41%) et la construction (27%). L'éducation ne peut contribuer à alléger leur situation puisque 23% ne reçoivent pas d'éducation primaire et 3% seulement accèdent à l'enseignement universitaire.

 

Liban :

 

Dans la Bande de Gaza, les palestiniens ont souffert pendant deux décennies seulement du régime égyptien. Au Liban, l'apartheid  continue jusqu'à ce jour, avec la pauvreté, la misère et le chômage comme résultat.

Jusqu'en 1969 il existait au Liban des camps de refugiés sous un strict  contrôle militaire. Selon la description de Martha Gellhorn, la plupart des réfugiés vivaient dans des conditions acceptables. Beaucoup même vivaient dans des conditions  meilleures que celles d'avant la "Naqba". Mais en 1969, l'Accord du Caire accorda le contrôle des camps de réfugiés aux réfugiés eux-mêmes. La situation ne fit qu'empirer. Des factions terroristes s'emparèrent du contrôle des camps les transformant en arènes de combats, en général violents, entre les différentes factions.

 

La bande de Gaza, comparée au Liban fait figure de paradis selon des statistiques publiées en décembre 2010 dans de nouveaux travaux de recherche. Oui bien sûr on en a parlé ici et là, une publicité limitéee, mais pour autant que nous sachions, il n'y a eu ni dénonciation publique internationale, ni flotille internationale ou turque.

 

Contrairement à la Syrie ou à la Jordanie où la plupart de ceux qui se définissent comme réfugiés ne vivent plus dans des camps de réfugiés, les deux-tiers des palestiniens au Liban vivent dans des camps, "des avant-postes en dehors du contrôle de l'état". La statistique la plus sidérante  révèle que  425.000 sont enregistrés par l'UNWRA en tant que réfugiés, alors que les travaux de recherche n'ont relevé que 260 à 280.000 milles palestiniens vivant au Liban. Cette information seule aurait dû suffir aux pays  bailleurs de fonds (les USA principalement et l'Europe) pour entreprendre une enquête sérieuse, mais il n'y a aucune chance que cela se produise. La question des palestiniens est chargée de tant d'illusions et tant de mensonges, qu'un mensonge de plus ne changera pas grand’chose. Ainsi l'UNWRA peut exiger un budget des communautés internationales pour 425.000 alors que sur son site, les travaux de recherche prouvent que tout relève de la fiction.

 

 

Selon une étude, le taux de chômage chez les réfugiés serait de 56%. Il semblerait que ce pourcentage soit le plus élevé, non seulement chez les palestiniens, mais aussi dans  le monde arabe tout entier. Et ceux qui travaillent se retrouvent en bas de l'échelle. 6% seulement de la force de travail ont un quelconque  diplôme universitaire (comparés au taux de 20% pour la population active libanaise). Il en résulte que 66% des palestiniens au Liban  vivent en dessous du seuil de pauvreté qui est de 6$ par personne et par jour, deux fois plus élevé  que celui des libanais.

 

Ces conditions de vie lamentables sont, bel et bien, le résultat d'une politique d'apartheid réelle. Au Liban, une série de lois limite le droit à la citoyenneté, à la propriété et aussi l'accés aux professions libérales, telles le droit, la médecine, la pharmacie, le journalisme et  bien d'autres encore. En août 2010, les lois sur l'emploi subirent une réforme minimale, mais l'amendement en question n'apporta pas de changement réel.Un décret supplémentaire interdit la rentrée de matériaux de construction dans les camps de réfugiés et il existe des rapports mentionnant  arrestations et démolitions d'habitations en réponse à des constructions dans les camps. Les restrictions limitées et partielles qu'Israël impose quant à la rentrée de matériaux de construction dans la Bande de Gaza résultent des tirs de roquettes ciblant les zones civiles.

 

Pour autant que nous le sachions, la restriction au Liban n'est pas la conséquence de tirs de roquettes sur les populations civiles.Et pourtant, malgré cela, une fois de plus, au-delà des rapports succints des organisations de droits de l'homme, nous constatons qu'aucune objection sérieuse ne s'est élevée et qu'il n'y a pas eu de "semaine contre l'apartheid" libanais au nom du simple « ils ont le droit de.. ».

 

Koweit:

 

En 1991 les palestiniens formaient 30% de la population du pays. Comparée à celle dans les autres pays arabes, leur situation y était  acceptable. Sadam Hussein a envahi le Koweït. Dans le cadre des efforts précédant la première guerre du Golfe, à la recherche d'un compromis, Saddam émit l'hypothèse d'un retrait du Koweït en échange d'un retrait israélien de la Bande de Gaza et de la rive occidentale du Jourdain (NdT:Judée -Samarie). L'OLP, dirigée par Yasser Arafat se rangea du côté de Sadam. Ce soutien marqua le coup d'envoi d'un des évènements les plus sombres de l'histoire palestinienne. Aprés la libération du Koweït de l'occupation irakienne, commença une campagne  anti-palestinienne avec persécutions, arrestations et procés-spectacles pour l'exemple. Cette triste histoire se termina avec l'expulsion de 450.000 palestiniens. Il faudrait souligner que certains d'entre eux se trouvaient au Koweït depuis les années 1930 et nombreux étaient ceux qui n'étaient pas impliqués dans le soutien d'Arafat à Sadam. Ils firent malgré tout l'objet de châtiments collectifs, de transferts de population semblables à ceux de la "Naqba" de 1948, à peine mentionnés dans les médias du monde entier. Il existe pourtant nombre de publications traitant de l'expulsion et de la fuite de 1948 mais aucune, pour ainsi dire, traitant du sujet de la "Naqba" de 1991.

 

 

Ceci conclut  la liste des principales nations qui ont accueilli des réfugiés. L'apartheid existe dans d'autres pays aussi. En Arabie Saoudite, les réfugiés en provenance de la Palestine Mandataire se virent refusés la citoyenneté. En 2004, l'Arabie Saoudite annonça des concessions tout en soulignant que celles-ci ne s'appliquaient nullement aux Palestiniens. La Jordanie aussi refusa la naturalisation à 150.000 réfugiés, pour la plupart originaires de Gaza. En Irak, sous Saddam, les réfugiés bénéficièrent de fait d'un régime de faveur, mais devinrent,  aprés sa chute,  l'un des groupes les plus persécutés

Par deux fois, à la frontière égypto-libyenne et à la frontière irako-syrienne, des milliers de palestiniens ont été expulsés,  refoulés dans des camps temporaires, aucun autre état arabe n'ayant voulu les accueillir. La solidarité arabe dans toute sa splendeur au nom  de la "grande nation arabe". Et rien n'a changé! Les palestiniens de Libye, fuyant la guerre civile, se voient actuellement refoulés à la frontière égyptienne. L'Egypte leur refuse l'accés à son territoire.

 

Les pays arabes ont rejeté chaque  suggestion, l'une après l'autre, qui  traitait de la réimplantation des réfugiés, refusant de pallier à ce besoin pressant. Ce n'est pourtant pas l'espace qui leur manque!

Et ce n'est pas tout! En 1995, Mouamar Gaddafi, le dirigeant libyen, mécontent des Accords d'Oslo, de l'OLP et de la création de l'Autorité Palestienne, décida d'expulser 30.000 palestiniens en représailles.  Un docteur palestinien, le Dr.Ashraf al Hazuz, accusé d'avoir volontairement inoculé le virus du sida, passa 8 ans dans une prison libyenne (tout comme les infirmières bulgares). En août 2010, bien avant la révolte en cours, la Libye promulgua  des lois rendant la vie impossible aux palestiniens. Au même moment, la Libye envoyait un bâteau chargé d'aide humanitaire pour la Bande de Gaza. L'hypocrisie n'a pas de bornes!

Ces quelques mots résument la nature du problème de l'apartheid dans le monde arabe, contre les minorités en général et contre les palestiniens en particulier. A une différence prés : alors que les Coptes en Egypte ou les Kurdes en Syrie sont vraiment en minorité, les arabes de la Palestine Mandataire devaient faire partie intégrante de l' "Ummah",  la nation arabe.  Edward Saïd et Yasser Arafat, deux des symboles de la lutte palestinienne, sont nés en Egypte. Tous deux ont essayé de s'inventer une origine palestinienne. Fawzi Kuakgi (rival du Mufti lors de la révolte contre la Grande-Bretagne) et Izz a Din Al Kassam comptent aussi comme symboles de cette lutte. Le premier était libanais, et le second syrien. Il n'y avait rien d'étonnant à tout cela. Il s'agissait en effet d'une lutte arabe et non palestinienne. Et pourtant, suite à la défaite arabe de 1948, les arabes de la Palestine Mandataire sont devenus le groupe le plus opprimé et le plus ostracisé. La majorité des comptes-rendus de cette époque parlent d'arabes et non de palestiniens. Ce n'est que plus tard, bien plus tard qu'ils sont devenus des palestiniens.

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 10:46

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L’autre « naqba », la bonne

Par Alain RUBIN

POUR © 2011 www.aschkel.info

 

 

      Le 15 mai chaque année, Israël commémore la proclamation de l’indépendance politique du peuple juif vivant sur la terre où il s’est constitué il y a trois millénaires, où il a parsemé chaque pouce de Judée*1 de très nombreux vestiges.

De quasi-Etat, l’Ichouv, -auto-administration économique et politique du peuple juif en terre d’Israël devenue « Palestine mandataire » par décision de la Société des nations (décisions de 1920-22, traité de San Remo)-, s’érigera en Etat politiquement souverain.

Le 15 mai 1948, David Ben Gourion ne créait pas Israël : il proclamera l’indépendance du Ichouv, devenant Etat d’ Israël redevenant nation souveraine.

Depuis quelques années, avec la sympathie active des médias, le 15 mai est aussi devenu le jour de la « naqba », le jour de la catastrophe arabe.

C’est une « catastrophe », dont la véritable et concrète signification reste masquée, et pour cause.

L’islam politique et ses complaisants compagnons de route dans ce pays (PCF, NPA, « écolos », LO... et la profession/caste des journalistes) mutilent ou ignorent sciemment les faits, pour mener procès et préparer activement la potence destinée à mettre fin à l’existence d’Israël, comme vient encore de le réclamer l’association des étudiants arabes en Belgique.

La signification réelle de la « naqba » : c’est que ne fut pas atteint l’objectif des Frères Musulmans.

Et quel était-il cet objectif, dont l’échec s’appelle naqba ?

Ces hommes, que le ministre Juppé et quelques autres compères trouvent si sympathiques, dés le lendemain du vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies, ils appelleront tous les «arabes », tous les « musulmans », à la guerre sainte, à la guerre totale. Ils appelleront à l’extermination, jusqu’au dernier, des Juifs vivant en « Palestine » mandataire appelée à redevenir Israël sur une mince portion du territoire qui devait redevenir foyer national du peuple juif par décision de la SDN voulant se situer dans la continuité historique.

La « naqba », c’est l’échec de cette guerre totale exterminatrice.

La « naqba », c’est l’incapacité de la coalition militaire « arabe » à parvenir à ces objectifs qui visaient à réaliser ce que la défaite de Stalingrad et le débarquement allié en Tunisie ne permirent pas aux nazis et à leurs alliés de mener jusqu’au bout*1.

On nous objectera ici, le drame humain palestinien. Il est incontestable. Mais mettre au premier plan cet effet involontaire du plan d’extermination conçu par les Frères musulmans, puis adopté par la Ligue arabe, c’est comme de verser des larmes sur la défaite allemande de 1945 parce qu’elle a produit des millions de drames humains du côté du peuple allemand. La défaite de l’hitlérisme provoquera l’expulsion de douze millions d’Allemands, envoyés à des centaines, voire des milliers de kilomètres de leurs villes ou villages, sans compter l’enfermement pendant huit ans dans les goulags militaires de centaines de milliers de soldats prisonniers de guerre, dont bon nombre n’avaient pas été favorables à l’hitlérisme.

La Naqba, cette une guerre d’extermination perdue.

La naqba : c’est l’échec de la shoah, par des moyens « arabes » !

Malgré les appels sanguinaires des Frères musulmans, malgré les rodomontades génocidaires de Choukeiry et de ses alter egos des sommets de la Ligue arabe, la guerre déclenchée à l’automne de 1947 fut un échec pour ses initiateurs.

Cet échec, ils voudraient l’effacer aujourd’hui, avec l’enthousiasme des gogos staliniens ou crypto staliniens et avec la lâche complaisance d’hommes politiques comme Juppé et celle des principaux médias de ce pays.

La « naqba », c’est une guerre qui se voulue totale et fut perdue par ses initiateurs.

La naqba, c’est cette guerre, déclenchée sans même être déclarée, par des Etats et des supplétifs soldats volontaires des armées privées ne suivant aucune procédure légale; c’est une agression forcenée qui se voulue éradicatrice des Juifs et se termina en fiasco pour ses initiateurs.

La naqba, ce fut cette « croisade » anti juive qui finit en sanglante débandade

La naqba fut l’échec d’une guerre à outrance, menée au nom d’un islam militant se considérant en droit et en devoir de défendre la moindre parcelle de ses conquêtes territoriales réalisée par l’épée.

La naqba, c’est l’échec de l’islam, en tant que dictature de la charia. Elle n’est pas l’échec d’une nation palestinienne qui, à l’époque, s’incarnait seulement dans la portion du peuple juif proclamant son indépendance politique.

La naqba, c’est l’échec des hommes et des forces  qui ne parviendront pas à effacer la conséquence du vote des Nations-Unis : anéantir les Juifs, présents sur leur terre, Juifs sortis, avec l’appui des Nations-Unies, de la condition humiliante de Dhimmis ou de pogromisables.

Les Juifs, sur leur terre, redevenaient une nation libre et souveraine !

C’était cela le scandale : des Dhimmis devenaient libres et souverains.

C’était cela le scandale, des Dhimmis devenaient les égaux de membres de la « meilleure communauté » ; ils établissaient leur langue plusieurs fois millénaire, comme langue nationale à côté de la langue arabe. Les Juifs, sur leur terre, proclamaient que leur pays était aussi la copropriété de tous ses habitants, sans distinction de croyance et de religion. Ils réalisaient, ce qui n’existe dans aucun pays dit « arabo-musulman : ils établissaient l’égalité politique et spirituelle des toutes les composantes nationales.*4

L’arabe devint langue nationale aux côtés de l’hébreu.

Question : dîtes-moi, messieurs et mesdames les censeurs d’Israël, dîtes-moi, vous les pourfendeurs d’Israël, dîtes-moi, vous qui voulez répéter la geste guerrière du Marmara : où, dans quel pays la langue de la minorité nationale est-elle aussi langue nationale officielle, parlée et enseignée ?

Où, dans quel pays, un député peut-il menacer d’expulsion ou d’extermination la majorité et ses députés, les accuser -sans éclater de rire-  de faire un apartheid alors qu’il s’était retrouvé devenir vice-président de l’assemblée nationale du soi-disant régime d’apartheid ?

Où, dîtes-moi ? Où, en dehors d’Israël, qu’il faudrait détruire par une troisième intifada, cela peut-il se passer ?

Alain Rubin

*1 L’extermination méthodique des Juifs, depuis le nouveau né jusqu’au vieillard moribond, n’était pas qu’un objectif allemand, pour la seule Europe. C’était un objectif commun aux nazis d’Allemagne ainsi qu’aux nationalismes arabes influencés par le Mufti Husseini. Fera exception à cette épidémie pronazie, le nationalisme algérien incarné dans la majorité du PPA, celui directement influencé par le leader historique et fondateur du nationalisme en Algérie, Messali Hadj. Messali fera exclure les quelques rares hommes de son parti qui avaient été jusqu’à s’enrôler dans les Waffen SS, comme Mohammedi Saïd qui se retrouvera plus tard parmi les cadres du FLN.

C’est ainsi qu’un Einsatzgruppen était opérationnel. Il devait organiser, au sud de la Méditerranée, ce qui, avec la « shoah par balle » avait été accompli en Ukraine, dans les pays baltes et en Pologne orientale, avec l’aide de supplétifs locaux. Au sud de la Méditerranée, le crime de masse devait être mené rondement avec les moyens humains formés des hommes de sacs et de cordes actifs dans les réseaux du mufti combinés à ceux des Frères musulmans ; c’était la shoah au couteau, qui devait se déchaîner pour en finir définitivement avec la présence et le passé juifs au Proche-Orient et en Afrique du nord.

Malheureusement pour les émules « arabes » du chancelier du troisième Reich-, la victoire des ouvriers et des soldats soviétiques à Stalingrad, malgré la pusillanimité et l’esprit militaire brouillon de Joseph Staline qui avait décimé l’armée rouge avec les grands procès truqués de 1938 et leurs suites, et avec la victoire stratégique des alliés, débarquant en Tunisie où avait commencé les préparatifs actifs de l’extermination des Juifs, cette shoah là, la shoah sud-méditerranéenne des commandos d’égorgeurs, ne put se dérouler comme Husseini et ses sbires le désiraient avec force et l’avait minutieusement préparée. Voir à ce sujet les travaux des historiens allemands publiant les archives du troisième Reich. Elle montre que, contrairement aux assertions de personnages comme l’équipe de nostalgiques du stalinisme gouvernemental qui œuvre au « monde diplomatique » et aux protestations de sa petite fille, la susnommée Leïla Martyr, le Mufti Husseini et ses affidés étaient plus que des supplétifs subalternes de la geste meurtrière nazie.

*2 Que ce soit l’Institut du monde arabe (IMA), l’UNESCO, et quelques autres, il est devenu de bon ton de commettre un anachronisme ridicule pour appeler Palestine le pays qui s’appelait Judée et palestiniens les habitants qui s’appelaient Judéens (d’où vient le nom de Juif en français, et de Yahoud en langue arabe, Yéhoudim en hébreux, Jude en allemand). On fait semblant d’oublier que les conquérants romains donneront au pays un nom en rapport avec celui de ces vikings de la mer Egée, je veux parler des conquérants dévastateurs, que l’on connaît comme les peuples de la mer et dont sont issus les Philistins.

Parler de Palestine et de Palestiniens avant 135, avant la seconde grande révolte des Juifs contre Rome, c’est comme de dire que les Romains, emmenés par Jules César, ont conquis la France puis l’Angleterre. C’est comme de dire que Vercingétorix, le chef des gaulois Arvernes, était le chef des armées françaises... Un journaliste qui écrirait cela ferait sourire. Ce serait un sourire de compassion gênée. Un historien, un « savant » de l’IMA ou de l’UNESCO le prétendant, je me demande s’il ne faudrait pas le défendre devant un conseil de prud’homme parce que son employeur l’aurait licencié à juste titre pour grave insuffisance professionnelle.

En  tant que conseiller prud’homme, devant tant d’incompétence professionnelle et autant d’ignorance inexcusable, il ne resterait plus qu’à plaider la folie passagère ou une sérieuse neurasthénie passagère, faisant confondre les époques et les personnages.

*3 Bien évidemment, les buts de guerre affichés par les Frères Musulmans, suivis en cela par la Ligue arabe, plaçaient les populations dites « arabes » (arabes anciennement conquérants et arabisés) en position d’ennemi intérieur astreintes aux contraintes d’un régime militaire, qui a cessé. Par contre, en Egypte, on a résolu la situation des Juifs, non par des contraintes passagères, mais en les expulsant tous et en les spoliant tous également. C’est aussi ce qui se produira dans la plupart des autres pays « d’islam ».

*4 En Algérie, au Maroc, en Libye, le Berbère qui est la langue plusieurs fois millénaire de la majorité de la population, n’est toujours pas langue nationale au côté de la langue des anciens conquérants, aux côtés de la langue arabe. En Syrie, en Irak, en Iran, en Turquie, la langue kurde, langue plusieurs fois millénaire, plus ancienne que l’arabe issu du dialecte sud-araméen parlé par les bédouins de la Mecque, n’est toujours pas devenu langue nationale au même titre que les langues arabes et le Farsi.

En d’autres termes, Israël est un dangereux exemple. Il réalise l’égalité politique entre deux langues considérées toutes deux comme langues nationales, visibles sur les indications routières, sur les plaques des rues, enseignées à l’école et à l’université, librement parlées par ses locuteurs là et quand ils le désirent. C’est cela aussi, la naqba : la langue arabe n’est plus une langue exclusive. Elle a perdu son statut dominant. Elle n’est plus une langue despote. Elle n’est plus une langue assise sur un trône, réduisant les autres langues à un statut de quasi clandestinité.

La naqba marque l’échec d’une entreprise doublement génocidaire :

ce sont des populations arabes ou arabisées qui, pour l’écrasante majorité, n’avaient pas décidé de cette entreprise guerrière, décidée par des chefs incontrôlables, qui en ont fait principalement les frais (les 700 mille réfugiés ayant fui, parce que la Ligue arabe et ses relais le leur demandaient, ou parce qu’ils se trouvaient en zones de combats, et que ces combats étaient tout saufs des combats d’opérette, et que le caractère donné à la guerre unilatérale déclenchée -par la ligue arabe suivant l’appel des Frères musulmans- imposa des expulsions pour raison de légitime défense.

Les juifs des pays arabes, dans le projet des Frères musulmans continuateurs du combat du chef SS, le mufti Husseini, devaient disparaître eux aussi ou retourner, les survivants, sous le joug renforcé de la dhimmitude. Les pogromes irakiens des premières années du conflit mondial ont montré qu’il ne s’agissait pas d’imaginaires  menaces de café du commerce.

 

Face aux pogromes à répétition contre les autochtones égyptiens non musulmans (les Coptes), les autorités gouvernementales issues de la prétendue révolution arabe se montrent régulièrement incapables d’intervenir et de les faire cesser. Elles n’en sanctionnent pas leurs auteurs. Les autorités, issues de la prétendue révolution arabe en Egypte, montrent ainsi quel destin aurait été celui des Juifs, si Israël avait subi le sort prévu par ceux qui pleurent la naqba.

 

Si les Allemands commémoraient le 8 mai 1945, en parlant de « tragédie allemande » et en adressant des reproches aux alliés, si des groupes de jeunes, armés ou les poches pleines de pierres, descendaient dans les rues d’Allemagne, s’ils cherchaient à envahir la Pologne pour chasser les Polonais de la Silésie et de la Prusse orientale, que dirait-on ? Que diraient les médias ?

Douze millions d’Allemands ont été expulsés de Pologne, de la région russe de la Volga, de Hongrie, des Sudètes. C’étaient des hommes désarmés, c’étaient des femmes et des enfants, qui ne menaçaient pas ou plus l’existence de leur voisinage russe, polonais, tchèque, roumains et hongrois.

Qui accepteraient cependant que l’on parle d’une naqba allemande ?

Qui accepterait que des milliers d’Allemands se massent chaque année, le huit mai, aux frontières de la Tchéquie pour se réapproprier la haute Saxe (Sudètes) par la force ? Et s’ils le tentaient, le 8 mai de chaque année, qui les approuverait ?

Qui, quel média, condamnerait les forces tchèques ou polonaise défendant les accès au pays ?

J’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes et  d’exprimer des évidences en disant cela.

Ce sont des évidences. Mais pour ce qui concerne Israël, pour ce qui concerne les Juifs, ceux qui leur ont promis la valise ou le cercueil, ceux ont perdu la guerre, qu’ils ont déchainée à cet effet, sont les victimes ; et les victimes choisies qui ne se sont pas laissées égorger, sont les bourreaux.

Parler de la naqba, comme d’une tragédie opposables à Israël, c’est prétendre que ceux qui ont décidé délibérément une guerre qui était la suite, pour leurs chefs, de leur engagement génocidaires aux côtés du troisième Reich, c’est soutenir que ceux qui ont promis aux Juifs un cercueil ou une expulsion sans autre bagage qu’un petit ballot, ceux-là ne sont pas les victimes de leur propres déchainements de haine politico-religieuse.

Pour les organisateurs de manifestations commémorant la naqba, et pour leurs supporters des médias, les enfants des victimes juives sont coupables parce que celles-ci ne se sont pas laissées égorger.

 

Je parlais d’autre naqba.

D’autres l’ont déjà signalé, mais il faut encore le rappeler : le million de Juifs qui vivaient depuis des siècles, voire presque deux millénaires et demi en pays « arabe » (ou arabisé comme en Irak, en Syrie et en Egypte), il n’avait jamais porté la main sur son voisinage, il ne menaçait pas de les tuer ni de les chasser. Mais on les considéra quand même comme une cinquième colonne « sioniste », même si, comme en Irak, beaucoup de Juifs, en particulier l’intelligentsia, se retrouvaient dans les rangs, et même à la direction du Parti communiste irakien, très antisioniste.

On les expulsa ou les poussa vers la porte. Tous leurs biens furent confisqués.

Ce n’était pas une naqba. C’était une vraie catastrophe. C’était un drame, pour des gens qui, en majorité, ne demandaient qu’à vivre paisiblement avec leurs voisins « arabes », dans ces pays, et ne se croyaient pas autorisés à porter un avis critique sur les institutions du pays qui les accueillait plus ou moins bien.

C’étaient des pays qui, parfois, les accueillaient très mal, depuis presque toujours, comme au Yémen, un pays ou, presque à chaque instant, la loi islamique leur infligeait une oppression faite de beaucoup d’humiliations.

En Israël, la majorité est formée des victimes de l’autre naqba, la vraie, la catastrophe de gens qui ne demandaient rien qu’à vivre en paix avec leurs voisins, sans porter sur eux la main, sans violer leurs filles, sans leur enlever leurs orphelins. Soulignons-le, ce sont ces gens là qui forment aujourd’hui la majorité du pays d’Israël. Ce sont eux, déjà spoliés une première fois, que l’on menace de boycott, qui sont l’objet de violences multiples et qui entendent quotidiennement qu’on va pouvoir enfin les chasser, les spolier une seconde fois en soixante ans,  ou les vitrifier à l’arme thermonucléaire.

 

C’est dire aussi que, très directement : la victoire d’une troisième intifada signifierait la destruction de toute démocratie et le retour des Juifs survivants, des chrétiens, des Bahaï, sous un régime infamant, sous un régime de ségrégation implacable, prétexté par la religion, au motif qu’elle seule serait la vraie et l’authentique. Quant aux Druzes et à l’écrasante majorité des Bédouins, ils se verraient reprocher d’avoir été loyaux envers leurs voisins Juifs.

 

Ce régime n’avait que trop duré. Mais il menace de revenir.

Les tenants de la troisième intifada, l’intifada par la submersion aux frontières, leurs acolytes d’ici et là, France, Espagne, Allemagne, Grande Bretagne, sont, en réalité, des tenants conscients ou non, d’un ordre oppressif, institutionnellement inégalitaire.

Ce régime, ce qu’ils voudraient ressurgir sur les décombres du « sionisme », c’est un ordre, ou plutôt c’est un désordre violent permanent, dont l’Algérie témoigne dans la façon qu’elle a de traiter les berbères -en temps que berbères.

Ce régime politique et social qu’ils favoriseraient, c’est un régime violent, non occasionnel, dont témoignent : la Syrie et l’Irak (l’Irak jusqu’à la chute de Saddam), la Turquie et l’Iran, à l’encontre des Kurdes.

Ce régime qu’ils amèneraient, c’est un régime qui dure depuis 14 siècles, à l’encontre des Coptes en Egypte.

C’est un régime djihadiste, extrêmement meurtrier, dont le Soudan vient de faire preuve, pendant plus de cinquante ans de guerre menée contre les Soudanais du sud (plus de deux millions de victimes civiles parmi les Soudanais chrétiens et animistes), dont il fait preuve contre les Darfouri (plus de trois cent mille victimes et plus encore de personnes déplacées interdites de retour).

 

La liste n’est pas exhaustive.

 

On peut, malheureusement, donner d’autres terribles illustrations actuelles du régime politique et social qui sortirait d’une troisième intifada triomphante, qui sortirait d’une victoire appelée de leurs vœux par des irresponsables inconscients, par des amoureux des dictatures, que sont les staliniens (enfin ce qu’il en reste), leurs compagnons de route (NPA, PG), les « Verts » et chez certains parmi les différentes et rivales écoles issues de la crise du trotskisme.

 

 Ils rêvent d’une troisième « naqba », la bonne, celle qui enfin renverrait les Juifs en un exil définitif, où ils disparaîtraient en acceptant de cesser de rester eux-mêmes ou en se résignant à subir, sans rien dire, brimades, vexations, violences.

Alain Rubin

Alain Rubin POUR © 2011 www.aschkel.info

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 10:32

 

 

Vidéo - la vérité sort de la bouche...... des anciens ! - "Mon père a massacré les juifs d'Hébron"

 

 

 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 07:52

 

 

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Checks points, palestiniens, Israel

Accord-Hamas-Fatah.jpg

 

Mythes & Réalité du Proche-Orient : la réconciliation Hamas/Fatah,

Par Dr Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

 

Traduction Fabien MIKOL

pour © 2011 www.aschkel.info

-

 

Mythe :

« La réconciliation Hamas/Fatah ouvre la voie aux négociations de paix avec Israël. »

 

 

Réalité :

            En s’unissant pour la première fois depuis 2007, le Hamas et le Fatah, contrôlant respectivement la Bande de Gaza et la Judée-Samarie, ont théoriquement rendu plus réaliste la perspective d’une négociation d’un accord de paix définitif avec Israël. Auparavant, Israël a négocié exclusivement avec le Fatah qui, même s’il l’avait voulu, n’aurait pas pu signer un accord mettant fin au conflit puisque le Hamas s’opposait à une telle paix avec Israël.

            Le pacte de réconciliation, signé en Egypte le 4 mai 2011, rassemble les deux directions palestiniennes au sein d’un gouvernement intérimaire jusqu’à ce que les élections parlementaires longtemps retardées puissent être tenues. L’ancien président Jimmy Carter et d’autres ont soutenu que ce pacte « aidera la démocratie palestinienne et établira la base d’un Etat palestinien unifié … capable d’établir une paix sûre avec Israël » (543). En pratique, toutefois, l’accord de réconciliation fait bien peu pour créer le cadre d’un Etat palestinien démocratique et rend la paix avec Israël virtuellement impossible à atteindre.

            Aucun des deux partis n’a montré quelque intérêt pour la démocratie. Le Fatah a repoussé à répétition les élections prévues, principalement de peur de les perdre face au Hamas comme lors des dernières élections. Les deux partis, entre-temps, ont régné de manière autocratique et violé les droits humains des Palestiniens sous leur contrôle. Le Hamas demeure engagé dans la création d’un gouvernement islamique de style iranien et a entretenu un environnement oppressif à Gaza tout autant pour les non-musulman que pour les musulman.

            La politique intérieure concerne moins Israël que l’antagonisme résolu du Hamas à l’encontre de la paix. Les officiels du Hamas ont répété qu’ils étaient engagés à la destruction d’Israël et ont dit que leurs vues n’avaient pas changé lors de la réconciliation avec le Fatah. Après la signature de l’accord, l’un des dirigeants du Hamas, Mahmoud Zahar, a répété de nouveau le refus de son organisation de reconnaître Israël et d’abandonner la résistance armée, mentionnant la croyance selon laquelle une telle reconnaissance « annulerait le droit de la prochaine génération à libérer le territoire » (543a).

            Plus encore, les dirigeants du Fatah ont bien précisé qu’ils n’attendaient pas du Hamas qu’il modifie son attitude envers Israël. Nabil Shaath, un conseiller de haut rang du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré que demander au Hamas de renoncer au terrorisme et de reconnaître Israël était « injuste, impraticable et dénué de sens » (544).

            La future coopération sécuritaire entre le Hamas et le Fatah menace aussi de devenir une inquiétude majeure à la fois pour Israël et les Etats-Unis. Washington a dépensé à soi seul 542 millions de dollars depuis 2005 dans l’entraînement et l’armement de la Force de sécurité nationale de l’Autorité palestinienne en Judée-Samarie, une force qui a gagné en légitimité opérationnelle avec Tsahal pour ses efforts de contre-terrorisme (545). Grâce au pacte d’unité, l’appareil sécuritaire du Hamas – qui se vante lui-même de viser activement Israël – sera intégré dans la force de l’Autorité palestinienne, conduisant fondamentalement à la fin de l’engagement palestinien contre le terrorisme (546). Plus encore, l’accord requiert du Fatah qu’il libère des centaines de militants du Hamas actuellement emprisonnés en Judée-Samarie, un geste qui poserait de sérieux risques sécuritaires pour Israël et anéantirait la confiance construite auparavant entre l’AP et Israël par l’arrestation de ces hommes (547). Le premier ministre Benjamin Nétanyahou a remarqué que cette clause de l’accord signifierait « un immense coup porté à la paix et une grande victoire du terrorisme » (548). Le danger pour Israël s’est aussi accru en résultat de la décision égyptienne d’ouvrir sa frontière avec Gaza, facilitant ainsi le trafic d’armes du Hamas.

            La décision de réconciliation semble être d’abord tactique et contrainte par les circonstances plutôt que par une communauté de vues. Le Fatah s’est progressivement affaibli en Judée-Samarie et sa corruption est notoire. Constatant l’émergence d’une ferveur révolutionnaire contre ce genre de corruption, les régimes autocratiques craignent un soulèvement contre eux et imaginent qu’un accord d’unité assouplira la rue palestinienne. Le Fatah souhaite aussi presser l’ONU à déclarer unilatéralement la reconnaissance d’un Etat palestinien et s’inquiète du fait que des pays ne disposent d’une excuse pour voter contre les Palestiniens si ceux-ci sont divisés. Le Hamas est aussi incité à travailler avec ses rivaux par crainte de perdre une base majeure de soutien si le régime d’Assade tombe en Syrie, et aussi par sa foi qu’il pourra s’emparer de l’Autorité palestinienne de l’intérieur si des élections sont tenues et s’il lui est permis d’étendre ses ramifications plus profondément en Judée-Samarie.

            Il reste à voir si la réconciliation prendra vraiment place et persistera dans la durée. Les efforts précédents avaient sombré dans la division du pouvoir et de l’idéologie. Le fait que le Hamas ne se soit pas rétracté de ses positions sur Israël, sur l’islam ou sur ses revendications de pouvoir réduit la probabilité que ces factions demeurent longtemps unies.

            Malgré tout, le Quartet a clairement établi les conditions sous lesquelles il pourrait travailler avec le Hamas, à savoir la reconnaissance par le Hamas du droit d’Israël à exister, le rejet du terrorisme et l’acceptation d’honorer les accords israélo-palestiniens passés. Le Hamas a refusé de remplir ces conditions et par conséquent le Quartet doit dédaigner le gouvernement d’unité naissant (549).

            La décision du Fatah d’abandonner la voie de la paix et de se joindre à des terroristes appelant à une lutte armée devant apporter la destruction d’Israël ne fait pas que menacer le bien-être des Palestiniens. Après avoir constaté le boom économique de ces dernières années, en grande partie grâce à Israël et au soutien international, le monde devrait vraisemblablement reconsidérer son soutien à un gouvernement incluant des terroristes. Les Etats-Unis pourraient à présent être contraints par la loi de mettre fin à toute aide envers l’Autorité palestinienne. Selon la représentante parlementaire du Comité des Affaires étrangères Ileana Ros-Lehtinen (Parti Républicain), « la loi actuelle interdit d’utiliser l’argent des contribuables américains pour financer [des organisations terroristes] » (550). Le sénateur Robert Menendez (Parti Démocrate) a rédigé une pétition, cosignée par 27 autres sénateurs démocrates, appelant le président Obama à suspendre l’aide annuelle de 500 millions de dollars à l’Autorité palestinienne tant que le Hamas n’aura pas renoncé au terrorisme (551).

            Au bout du compte, les Palestiniens doivent s’unir pour atteindre leurs objectifs nationaux, mais en autorisant les terroristes du Hamas, du Djihad islamique et du Front Populaire de Libération de la Palestine à devenir membres du gouvernement, le Fatah s’est distancié lui-même encore davantage de ceux qui ont travaillé pour créer une Palestine indépendante (552). Les Palestiniens doivent en effet se réconcilier – mais avec Israël, non avec le Hamas.

            Les dirigeants israéliens, qui ont supplié les Palestiniens d’accepter une solution de deux Etats, ne voient à présent plus personne avec qui négocier. Ainsi, plutôt que d’améliorer les perspectives d’une fin au conflit, les Palestiniens ont fait un nouveau pas s’éloignant de la paix et de la réconciliation avec leur voisin, et confirment que les négociations demeureront dans les limbes et l’Etat palestinien un rêve.

Notes :

543 Jimmy Carter, "Support the Palestinian Unity Government",Washington Post, (May 3, 2011).
543a JPost Staff, "Zahar: Hamas will Accept Palestinian State on '67 Borders", Jerusalem Post, (May 11, 2011).
544 Tzvi Ben Gedalyahu, "Advisor to Abbas: Hamas has No Need to Recognize Israel", Arutz Sheva, (May 4, 2011).
545 Ethan Bronner, "Accord Brings New Sense of Urgency to Israeli-Palestinian Conflict", The New York Times, (May 5, 2011).
546 Elliott Abrams, "The End of the 'Peace Process'", Council on Foreign Relations, (May 6, 2011).
547 Avi Issacharoff, "Gaps Between Hamas, Fatah Loom Large Despite Unity Deal", HaAretz, (May 4, 2011).
548 Tovah Lazaroff, "Netanyahu: Fatah-Hamas Unity a Blow to Peace", Jerusalem Post, (May 4, 2011).
549   Ethan Bronner, "Hamas Leader Calls for Two State Solution, but Refuses to Renounce Violence", The New York Times, (May 5, 2011).
550 Jennifer Rubin, "Interview with Rep. Ileana Ros-Lehtinen (Part 1)", Washington Post, (May 4, 2011).
551 Wire Staff, "Half of Democratic Senators Urge PA Aid Cut Off",JTA, (May 8, 2011).
552   Wire Staff, "Palestinian Factions Sign Unity Deal in Cairo", Ahlul Bayt News Agency, (May 4, 2011
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