Merci Yéochoua,
Proche-Orient - Pourquoi le marché de dupes perdure ?
Par Yéochoua SULTAN
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Si vous n'appelez pas un chat un chat, vous aurez des difficultés à vous faire comprendre. Si vous dites que c'est un félin, encore faudra-t-il donner des explications pour que l'on comprenne du quel vous voulez parler. Mais si vous refusez de dire que c'est un félin, ce sera encore plus dur.
C'est exactement le problème de l'animosité des voisins d'Israël qui n'acceptent pas son droit à l'existence. Beaucoup de spécialistes de la géopolitique, pour nous faire avaler des couleuvres, prétendent que la situation est très compliquée et que même leur milieu fortement intellectuel a du mal à en définir les multiples tenants. Outre le chat que l'on refuse de désigner par son nom, on continue à émettre des commentaires sur les habits neufs du roi. Gare à celui qui oserait dire qu'il est nu, ou traiter d'escroc celui qui continue de vendre des bas invisibles alors qu'il n'en a plus.
Si la configuration du Moyen-Orient est insoluble, selon les spécialistes qui veulent nous interdire de penser, surtout en ce qui concerne le problème entre Israël et ses voisins, essayons de l'illustrer par une parabole des plus simples, qui démontera le faux bienfondé des revendications anti-israéliennes.
Imaginons qu'un voisin de votre immeuble affectionne le hard rock entre deux heures et quatre heures du matin, et qu'il en fasse profiter tous ses voisins. Attention, il ne s'agit pas ici de raconter cette histoire puisée dans le folklore ashkénaze du rabbin qui propose quelques sous à un antisémite qui l'insulte, pour le «remercier» de ses propos, parce qu'il allège sa dette auprès de son Créateur. Après quelques jours, il refuse de continuer à payer. Du coup, l'antisémitisme refuse à son tour de contribuer gratuitement à son absolution. Non, ici, il n'est pas question de payer pour la musique et l'amortissement de la sono, avant de vouloir en «profiter» gratuitement pour que le tapageur réagisse en l'écoutant en sourdine. Dans notre cas, il s'agit d'un voisin sûr d'être dans son bon droit, et qui refuse de garder le calme. Dans l'aliénation qui suivra le prolongement de cette situation, ne pouvant plus fermer l'œil, vous allez en venir à lui proposer un compromis, et à vous dire que vous vous estimeriez très heureux s'il acceptait de faire du bruit entre minuit et deux heures du matin… Ou encore, imaginons un braqueur magnanime qui aime partager et qui se contente de prendre la moitié de la caisse «seulement», partageant «équitablement» avec la banque, la moitié pour lui, la moitié pour le banquier.
C'est pourtant exactement ce qui se produit ici: Israël, outre son droit multimillénaire sur la terre qui porte son nom, et la reconnaissance de son droit sur la Palestine historique, a reconquis la totalité de la Judée-Samarie, d'où les Juifs avaient été chassés et où leurs synagogues avaient été dynamitées.
Or, d'après le droit international, Israël devrait garder cette terre dans la totalité. Le précédent bien connu de la seconde guerre mondiale n'a pas fait de l'Alsace un territoire moitié français, moitié allemand, et nous ne connaissons pas une ville divisée en deux qui s'appelleraient d'un côté Gdansk et de l'autre Danzig. Tout comme dans l'affaire du braqueur, le compromis consiste à donner la totalité, la moitié, ou toute autre partie de la région récupérée, la Judée des Juifs. Que donne l'ennemi en échange? Rien, il promet de ne pas s'en prendre au territoire restant de l'Etat juif, ou il se contente de toucher 50% de ce qui ne lui revient pas plutôt que 100%.
Le problème des spécialistes ès Moyen-Orient autoproclamés, c'est qu'ils ne voient aucune solution. Même ceux qui reconnaissent que la terre d'Israël appartient au peuple d'Israël et que les prétendus Palestiniens font partie de la vaste nation arabo-musulmane ne voient vraiment pas la moindre lueur au bout du tunnel.
Ils sont conscients pourtant de la possible «traçabilité du produit», chaque famille arabe sachant elle-même de quel pays elle est originaire.
Le culot n'est pas à une incohérence près: récemment, la poursuite de la réalisation du projet immobilier de Nof Sion, à Jérusalem, a été sauvée des griffes d'un «richissime palestinien» du nom de, tenez-vous bien: Al-Masri, l'Egyptien. Un internaute, en Israël bien sûr – ailleurs il aurait été censuré – a fait remarquer dans la rubrique des réactions d'un grand quotidien qu'on n'a pas encore vu de prétendu palestinien qui s'appellerait Al-Palestini, d'où la superficialité de leurs attaches.
Dans le même ordre d'idée, la rubrique d'un pigiste d'un grand journal israélien, qui défend pourtant les droits légitimes du peuple juif sur sa terre, a «analysé» la situation en prétendant qu'Israël avait le choix entre deux solutions: laisser les terroristes du Fatah fonder un Etat, dont la communauté internationale leur a déjà promis la «peau», avec les bombardements et incursions que ça impliquerait pour l'ensemble de la population d'Israël, d'une part, ou l'annexion de la Judée-Samarie avec l'octroi du droit de vote à toute la population hostile et étrangère qui l'occupe, en ce disant qu'après tout, une telle démarche ne ferait que doubler le nombre de députés antijuifs qui n'ont pas empêché la Knesset de promouvoir des lois qui défendent le caractère juif de l'Etat, d'autre part.
Cette dernière idée a déjà été évoquée par des parlementaires, du Likoud et de l'Yhoud Leumi. Le «spécialiste» ne voit vraiment rien d'autre? N'a-t-il pas pensé à couper la poire en deux, avec l'annexion officielle et en bonne et due forme des régions de la Judée-Samarie repeuplées par des Israéliens et de ses zones désertiques?
Il existe une solution encore plus simple, mais qu'il est interdit de dire par le terrorisme de la parole et de la pensée. Personne n'a le droit de prononcer le mot «chat», ni de ne rien penser rien des habits neufs du roi parce que le roi est… Pourtant, il est inutile d'avoir appris par cœur quelques milliers d'années d'histoire pour trouver une fois de plus un précédent pour la résolution des conflits, et pour éviter que la paix ne se change en accalmie, si une telle étape est possible.
Les Alliés ne se sont pas contentés de gagner la guerre, et ils n'ont pas non plus laissé l'Allemagne, dans l'état où elle était, imposer des «compromis». Certes, ils avaient opté pour une telle position, et ils avaient accepté ces mêmes «compromis», mais c'était avant la guerre totale, quand ils pensaient avant de le comprendre que le monstre nazi se contenterait de quelques territoires.
Pourtant, Israël aurait là une belle leçon à apprendre de l'Occident, en observant simplement ses actes. Les vainqueurs n'ont pas parlé avec l'Allemagne nazie, ils ont arrêté ses dirigeants et les ont exécutés après un procès. De la même façon, Israël ne doit pas parler avec le Fatah, l'Olp et j'en passe, mais les juger et les exécuter, pour les attentats perpétrés contre les athlètes et contre les enfants.
Les Alliés n'ont accepté aucune revendication territoriale du pays qui avait plus que troublé la paix de ses voisins. Israël ne doit pas non plus céder sa Judée. Voici en quelques lignes la leçon qu'Israël doit apprendre et retenir de l'Europe libre. Les ressortissants et originaires des pays arabes doivent être rapatriés dans leurs différentes contrées.
Cette concession douloureuse pour ceux qui les défendent tellement est la seule issue logique au conflit arabo-israélien, à condition d'appeler un chat un chat et de ne pas avoir peur de dire comment le roi est «habillé». Après tout, ce n'est pas si douloureux.
Avec l'aide de l'Arabie qui se trouve un peu plus à l'Est, et dont le terrain est inexploité à plus de soixante pour cent, ils pourraient rentrer dans leur pays et être à deux pas de la Mecque, où ils se feraient un plaisir de pèleriner autant de fois qu'ils le désirent.
Avec l'aide d'Israël, qui peut aider par ses techniques de l'irrigation et de sa technologie, ce beau pays qu'est l'Arabie pourrait enfin combattre et vaincre le désert, trop présent chez elle. N'y a-t-il pas, léavdil, des Juifs américains qui abandonnent tout en Amérique pour vivre en face du Mur Occidental et du Mont du Temple?
Les Arabes qui ont la vie tellement amère en Israël, ont le droit de rentrer dans leur pays et de profiter du lieu le plus saint de la religion de la plupart d'entre eux. C'est déjà une issue qui peut être proposée à tous ceux qui se sentent mal en Israël, à ceux que la vue des Juifs rend malades.
Mais je vois déjà fuser les objections: toutes ces considérations apprises de la leçon de l'Occident ne s'appliquent pas seulement à ceux qui ont la morale et le droit de leur côté, mais aussi, concrètement, aux vainqueurs.
Or, le gouvernement israélien est dans sa tête un vaincu. Effectivement, Netanyahou et sa suite «politicarde» sont soumis à des pressions extrêmement dures. Les Américains, l'extrême-gauche, les voisins assoiffés du sang d'Israël, qui en attendant projettent sur Israël leur propre turpitude. (Si quelqu'un vous veut du mal, regardez de quoi il vous accuse pour savoir ce qui le motive contre vous).
Précisément, c'est là que le bât blesse. Les habitants des localités juives de Judée-Samarie, ainsi que les autres habitants du pays pour qui le lien entre Israël et sa terre ne pose aucun problème, se montrent beaucoup trop «compréhensifs» envers leur cher Premier ministre débordé, ce qui fait qu'il tient compte de toutes les pressions et revendications exceptées de celles de ce public trop gentil avec lui. «Il n'a pas le choix, il doit jouer avec la pression américaine, arabe, d'extrême-gauche», entendons-nous souvent dire, mais pas de la pression des Juifs de Jérusalem et de ses alentours, ni de ceux qui, depuis Tel-Aviv, sont de tout cœur avec eux, et avec eux-mêmes, ne tenant pas à être bombardés.
Il est persuadé d'avance que ces gens le «comprendront», comme ils l'avaient compris pour les accords de Wye Plantation et de Hébron, pour sa poignée de main à Arafat, pour le gel de la construction de dix mois qui se prolonge encore, pour son choix de Barak placé au poste de ministre de la Défense, et dont il a fait un pilier alors qu'il était fini, et qu'il l'avait bien compris au lendemain des élections.
Mais Netanyahou savait qu'il pouvait compter sur la «compréhension» de ses électeurs. «Qu'auriez-vous fait à sa place?», demandent ceux qui le comprennent et se résignent. Mais certainement la même chose, puisque même les grandes manifestations pacifiques, celles qui réunissaient entre cent et trois cent mille participants, qui écoutaient du podium les interventions d'invités et des chansons, n'ont plus vu le jour depuis plus de cinq ans.
Dans un monde de pressions et de chantages politiques tous azimuts, il n'est guère salutaire d'occuper la place du «gentil». Les Juifs des implantations sont trop doux et trop compréhensifs. Même les soi-disant attaques de Juifs contre des Arabes sont démontées et démenties les unes après les autres, ce qui n'est pas rendu unanimement par la presse. Les arracheurs d'oliviers et les agresseurs sont toujours pour finir ceux qui passaient pour victimes dans les grands titres démentis dans le meilleur des cas en petits caractères dans les pages intérieures.
Les chemins consistant à miser sur une victoire dont les armes sont l'amour et la patience ne servent pas ceux qui optent pour elles, pas dans la configuration de ce monde, du moins. Les Juifs ont quitté l'Afrique du Nord et la Perse sans bruit, personne ne fera de bruit pour eux. Les Français d'Algérie n'ont pas lutté pour leur indépendance, contrairement aux Anglais d'Amérique du Nord, et ces anciens Anglais sont plus respectés que ces Français diabolisés par la presse de leur pays d'origine lorsqu'ils s'y sont rendus avec leur «valise».
N'ayant rien à craindre d'un public sûr de son droit que cette assurance a rendu nonchalant, le Premier ministre que tout effraie est tranquille de ce côté-là, et c'est la raison pour laquelle le recours à la violence et récemment aux balles en plastique, aux arrestations arbitraires avec gardes à vue prolongées, et la destruction de biens se font sous le couvert éhonté de la loi et du droit. Aucune mesure n'est prise pour légaliser les problèmes, parce que ces gens-là ne font pas peur, pas même une peur tactique qui permettrait à Netanyahou de répondre à Obama que son pays serait intenable s'il acceptait les mesures antijuives qu'il exige.
Or, ni la logique, ni le bon sens, n'influent sur la politique du gouvernement qui continuera à scier la branche sur laquelle tout le pays est assis, y compris ses propres ministres. C'est le premier gouvernement qui, effrayé par les protestations provoquées par l'augmentation du prix de l'essence, de l'eau et du pain, dictée par des facteurs économiques totalement indépendants de sa volonté, se montre prêt à ne pas augmenter les prix en subventionnant la différence avec le budget de l'Etat, agissant en tous points comme ce héros d'Albert Cohen qui, ayant hérité d'une petite fortune, avait ouvert une banque qui accordait un intérêt bien plus fort que le taux permis par la conjoncture économique, en distribuant allégrement son avoir quand il rendait aux placeurs leur argent, jusqu'à dilapidation complète du capital.
Les leçons de la politique résultant des pressions et du recul anti-stratégique n'ont été d'aucune utilité. Ni les menaces réelles de danger, ni le danger effectif ne peuvent rendre les gouvernements plus sages, sans parler de l'inaction en faveur de la défense du pays d'une cour suprême qui, sous d'autres horizons, aurait condamné les dirigeants dont les actes n'ont apporté que des guerres.
Le Sud-Liban a été lâché au Hezbollah, la bande de Gaza à l'Olp et indirectement au Hamas, voire aux fanatiques égyptiens, ce qui nous a valu déjà deux guerres et bien plus de condamnations de l'Onu et de l'Europe, sans compter les renégats qui se «convertissent» à cette quasi religion que représente l'antisionito-sémitisme pour pondre des rapports infamants et mensongers, dont les faux témoignages sont fournis par des ONG dites pour les droits de l'homme, fortement financées de l'étranger, et qui font pression sur la Knesset pour qu'aucune loi ne puisse passer pour s'occuper de leurs magouilles.
Elles n'ont par ailleurs aucun sentiment pour le jeune Shalit, dont l'a capture par les terroristes peut être imputée elle aussi à l'abandon de Gaza pour «une paix sans précédent». Le bon sens le plus élémentaire devrait pousser les dirigeants à refuser de toute la force de leur cerveau l'idée-même de l'abandon de la Judée-Samarie qui ouvrirait automatiquement un nouveau front à deux pas de Jérusalem, de Tel-Aviv et de sa région, paralysant l'aéroport international de Ben-Gourion ; et qui attiserait de nouvelles condamnations unanimes contre Israël de l'Onu, des présidents déserteurs, et de l'Angleterre qui doit fournir la marchandise, puisqu'elle est payée d'avance par la Libye ou l'Arabie.
Les habitants de Judée-Samarie ne protestent pas, parce qu'ils craignent une guerre civile, ce qui rendrait le pays plus vulnérable. Ils ne sont certes pas tous de cet avis, mais ceux qui le sont devraient se rendre à l'évidence de deux choses:
la première, c'est que le pouvoir ne risquera pas une guerre interne, puisque, comme nous l'avons vu, il se plie toujours aux exigences des plus véhéments ;
la seconde, c'est qu'il se sent libre de morceler le pays et de le rendre de plus en plus vulnérable, créant de toutes pièces des mini-pouvoirs extrêmement virulents et destructeurs: mini-Etat du Hezbollah au Liban-Sud qui est en phase de dévorer entièrement ce pays voisin ; mini-Etat du Hamas à Gaza ; et mini-Etat antisémite interdit aux Juifs du Fatah préparé par Netanyahou dans les quatre-vingt jours, pour reprendre son propos.
Non seulement ces mini-Etats mettent en danger la population civile par des guerres, mais la communauté internationale se fait de plus en plus virulente. Jamais, avant cette politique démente, des associations ne se seraient permis aussi ouvertement de considérer qu'Israël ne devrait pas exister, comme J-Street ou les universités britanniques.
Tous ces organismes qui voudraient, que D. nous en préserve, encourager un nouveau génocide, soutiennent en attendant cette politique de reddition et de distribution de la terre d'Israël aux ennemis les plus fanatiques que la terre ait jamais portés. Même le langage mensonger des territoires contre la paix n'a plus besoin d'être prononcé. Aujourd'hui, on demande franchement à Israël de dégager parce qu'on ne tolère pas sa présence.
En conclusion, le règlement du conflit arabo-israélien n'est pas une question insoluble, et la redistribution de la population arabo-musulmane – qui serait, à l'en croire, tellement malheureuse en Israël – dans des pays adéquats sous toutes les coutures, langue, religion, ethnie, n'est pas plus immorale que tous les déplacements de populations qui ont permis de régler les conflits à long terme, c'est-à-dire déjà plus de soixante ans pour la guerre entre les pays d'Europe de l'Ouest, et presque cinquante pour celui qui opposait les Algériens aux Français qui leur ont bâti leur pays.
Or, si le conflit en Israël n'a toujours pas été réglé, c'est que cette démarche a pris déjà presque quarante-cinq ans de retard. Par contre, cette même redistribution serait nettement moins immorale que l'expulsion des Juifs de Goush Katif, qui avaient fait reverdir le désert, et qui ne demandaient qu'à vivre en paix.,
Concrètement, le trop grand calme sociopolitique des Juifs redevenus Judéens, des «colons» pour le mensonge, provoque ce vide, ce manque de pression qui semble être le seul moteur de la politique folle du pouvoir, en dehors du vide juridique en matière de haute trahison. On ne demande pas au Premier ministre de partir, mais de tenir compte de son électorat qui l'a mis à cette place plutôt que ses adversaires politiques en raison du danger représenté par les intentions de ces derniers, intentions qu'il tend à faire siennes aujourd'hui.