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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 15:15

 

 

 

Dossier-Mythes-et-realites-du-P-O.jpg banner fab

Checks points, palestiniens, Israel

 

palestiniens, Israel, terrorisme

 

Mythes & Réalité : le terrorisme palestinien,

par le Dr Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduction Fabien MIKOL

pour © 2011 www.aschkel.info


 Mythe :
    

"Le terrorisme palestinien est une conséquence du "cycle de violence" entretenu par Israël."
 

Réalité :
   

 

Le terrorisme palestinien, tel que l'attaque haineuse du 11 mars lors de laquelle des terroristes infiltrés dans la localité d'Itamar en Cisjordanie ont brutalement assassiné cinq membres d'une même famille dont un garçon de quatre ans et une fille de trois mois, est souvent excusé comme une sorte de "oeil pour oeil" avec Israël. On prétend que les deux camps, israélien et palestinien, sont engagés dans un cycle de violence qui ne cessera que lorsqu'un des camps cédera aux demandes de l'autre. Le Los Angeles Times, par exemple, a écrit que les meurtres faisaient partie d'un "cycle continuel de violence" (499). Quand Israël annonça une réponse totalement non-violente, à savoir l'autorisation de nouvelles constructions, l'Autorité palestinienne, par l'intermédiaire du porte-parole Nabil Abou Roudeina, condamna Israël et avertit que cette décision pourrait conduire à une nouvelle escalade du conflit (500).
   

Suggérer que le terrorisme palestinien n'est qu'une partie d'un cycle de violence pour lequel Israël porte aussi une responsabilité revient à mettre sur le même plan pyromane et pompier. Les terroristes sont comme des pyromanes et les Israéliens comme des pompiers. Vous n'accuseriez pas les pompiers qui s'attaquent à l'incendie, ou essaient d'empêcher le pyromane d'en déclencher un, de faire perdurer le feu. Les terroristes sont engagés dans une guerre d'usure qui ne laisse à Israël aucun autre choix que de défendre ses citoyens. Si le terrorisme s'arrête, Israël n'aura aucun besoin de prendre des contre-mesures.
   

Dans son ouvrage de référence, "To End a War", qui faisait suite à des années de diplomatie dans les Balkans, le diplomate américain Richard Holbrooke rejeta l'idée que des "haines anciennes" auraient alimenté la guerre régionale, insistant plutôt sur la diffusion endémique de l'incitation à la haine à travers des médias qui ont "élevé une entière génération de Serbes, Croates et musulmans dans la haine de leurs voisins" (501). De même, malgré des engagements répétés à mettre fin à de telles provocations (voir les accords d'Oslo de 1993, le Memorandum de Wye River en 1998 et la Feuille de route de 2003), l'Autorité palestinienne continue de tolérer et de promouvoir l'incitation à la haine dans les médias, les mosquées et les écoles. Tout comme dans les Balkans, cette politique a élevé une génération de Palestiniens dans la haine à la fois d'Israël et des Juifs. Rien que dans le dernier quart de 2010, l'AP a été responsable de plus de 20 caricatures, vidéos et discours appelant à la violence et à la destruction d'Israël (502).
   

Au début de 2011, le président de l'AP Mahmoud Abbas a personnellement versé 2.000 dollars à la famille d'un terroriste qui avait attaqué des soldats de Tsahal, et le journal officiel de l'AP, Al Hayat Al Jadida, a fait la promotion d'un tournoi de football baptisé "Wafa Idris", qui est le nom de la première femme palestinienne à avoir commis un attentat-suicide (503). Trois semaines seulement avant l'attaque d'Itamar, la télévision de l'AP a diffusé un clip d'hommage à nombre de "martyrs", incluant un terroriste qui avait tué trois Israéliens dans une attaque similaire à Itamar en 2002 (504). Ces provocations de la part de l'Autorité palestinienne ont mené à ce que le ministre israélien des Affaires stratégiques, Yossi Kuperwasser, appelle "une attitude de haine et de diabolisation à l'encontre d'Israël", qui a créé "une situation où il appartient à quelqu'un d'entreprendre une attaque [terroriste]" (505).
   

Les médias occidentaux ont ignoré la plupart du temps les incitations palestiniennes à la haine. Pire, beaucoup ont rationalisé le terrorisme palestinien, refusant même, souvent, d'utiliser le mot "terrorisme" pour qualifier ces atrocités. Le portrait médiatique des innocents assassinés à Itamar fait penser à la suggestion que les victimes de viol "l'avaient bien cherché". Le fait que cette famille vivait dans une implantation n'excuse, ne justifie ni n'a causé leur meurtre. Les parents et les enfants dormant dans leurs lits ne méritaient pas d'être tués simplement parce qu'ils vivaient dans un territoire disputé.
   

La réaction de la communauté internationale devrait être une indignation sans ambiguïté envers cette atrocité, et ces médias qui ont fait porter le blâme essentiellement sur les victimes devraient être dénoncés pour leur faillite morale, éthique et journalistique. "J'attends de la communauté internationale qu'elle condamne fermement et sans équivoque ce meurtre, le meurtre d'enfants (...) Cela requiert [davantage qu'une] condamnation sans équivoque. Cela requiert la fin de l'incitation à la haine. Je demande à ce que l'Autorité palestinienne cesse l'incitation qui est entretenue quotidiennement dans leurs écoles, les mosquées et les médias qu'ils contrôlent. Le temps est venu de mettre fin à l'incitation à la haine et de commencer à éduquer leur population à la paix." Benjamin Nétanyahou, premier ministre israélien (506)."

 

 

 

499 Editorial Staff, "A Fatal Israeli-Palestinian Flaw", Los Angeles Times, (March 14, 2011).
500 CNN Wire Staff, "Israel Approves Settlement Increase After Family Killed", CNN, (March 14, 2011).
501 Richard C. Holbrooke, To End a War, Random House Publishers, New York, (1999).
502 Israeli Ministry of Strategic Affairs, "Incitement and Culture of Peace Index", (October - December 2010).
503 Itamar Marcus, "Let's Stop Pretending", Jerusalem Post, (March 13, 2011).
504 Itamar Marcus, "PA-TV Glorified Terrorist who Killed 3 in Itamar in 2002", Palestinian Media Watch, (March 13, 2011).
505 Attila Somfalvi, "Palestinian Incitement: Jews Receive 'Der Sturmer" Depiction", Ynet News, (March 13, 2011).  
506 Benjamin Netanyahu, "Remarks in Response to the Terrorist Attack in Itamar", Prime Minister's Office, (March 12, 2011).

 

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Checks points, palestiniens, Israel Mythes & Réalité : les check-points par Mitchell G. Bard (directeur de la Jewish Virtual Library) Traduction Fabien MIKOL pour © 2011 www.aschkel.info Mythe : "Israël maintient des check-points inutiles uniquement pour contrôler et humilier les Palestiniens." Réalité : Les check-points n'existent que pour protéger les vies de civils innocents des deux côtés du conflit. Si aucune menace terroriste n'existait, aucune barrière ne serait nécessaire. Grâce à l'amélioration de la coopération sécuritaire entre forces israélienne et palestinienne, à un engagement plus important de la part de l'Autorité Palestinienne pour prévenir le terrorisme et à des mesures antiterroristes israéliennes efficaces, le niveau de violence émanant de Cisjordanie a […]
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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 07:00

 

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Checks points, palestiniens, Israel

 

Mythes & Réalité : les check-points

par Mitchell G. Bard

(directeur de la Jewish Virtual Library)

 

Traduction Fabien MIKOL

pour © 2011 www.aschkel.info

  

 Mythe :
   

"Israël maintient des check-points inutiles uniquement pour contrôler et humilier les Palestiniens."
  

  Réalité :
   

Les check-points n'existent que pour protéger les vies de civils innocents des deux côtés du conflit. Si aucune menace terroriste n'existait, aucune barrière ne serait nécessaire.
   

Grâce à l'amélioration de la coopération sécuritaire entre forces israélienne et palestinienne, à un engagement plus important de la part de l'Autorité Palestinienne pour prévenir le terrorisme et à des mesures antiterroristes israéliennes efficaces, le niveau de violence émanant de Cisjordanie a significativement baissé. Cela a permis aux Israéliens de faire plusieurs pas vers le retrait de restrictions sur les déplacements des Palestiniens, et de retirer nombre de barrages routiers et de check-points. En 2010, par exemple, Israël a délivré plus de 45.000 permis d'entrée commerciale et 651.000 permis d'entrée civils aux résidents de Cisjordanie désirant voyager en Israël, soit une augmentation de 42% par rapport à 2009 (507). En 2009-2010, Israël a retiré plus de 200 barrages routiers et réduit le nombre de check-points actifs de 41 à 14 (508).
    Israël soupèse aussi ses préoccupations sécuritaires avec une sensibilité aux besoins médicaux de Palestiniens. En 2009-2010, plus de 28.500 patients d'hôpitaux palestiniens et leurs compagnons ont été transportés de Gaza vers Israël pour recevoir un traitement médical mondialement reconnu.

De plus, 175.000 patients de Cisjordanie, dont 7.500 enfants, ont été amenés en Israël pour des procédures, traitements et opérations médicales variées (509). Par exemple, des milliers de résidents de Gaza souffrant de cancer ont été admis en Israël pour des radiologies, des chimiothérapies ou des essais cliniques (510). Israël a créé nombre de programmes médicaux, tels que "Coeur à coeur", qui visent spécifiquement à aider les enfants palestiniens souffrant de maladies rares et mortelles (511). Plus encore, bien des hôpitaux israéliens ont ouvert des programmes d'internats pour aider à la formation de docteurs palestiniens de Cisjordanie et Gaza.
   

Néanmoins, alors qu'aussi récemment que le 9 mars dernier un terroriste palestinien transportant huit bombes à destination des civils israéliens a été arrêté au check-point Tapuach (sud de Naplouse), il nous est rappelé pourquoi les check-points ont été établis et pourquoi ils ne peuvent être tous retirés. Israël espère qu'un jour un accord de paix avec les Palestiniens permettra d'abandonner toutes ces mesures sécuritaires.".

 

507 Coordinator of Government Activities in the Territories, "Developments in Policy Towards the West Bank and Gaza in 2010",Israel Defense Forces, (March 17, 2011).
508 Ibid
509 Ibid
510 "Emergency Treatment Center Opens at Erez Crossing", Israel Ministry of Foreign Affairs, (January 18, 2009).
511 Israel Ministry of Foreign Affairs, "Heart to Heart", YouTube Video, (January 21, 2009). 

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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 10:56

- EN SAVOIR PLUS EN CLIQUANT SUR LES BANNIERES

Dossier-Mythes-et-realites-du-P-O.jpg Dossier-conflit-Israelo-arabe.jpg Dossier chantage et etat palestinien

 

 

 

Où en serions-nous si les arabes avaient accepté l'Etat d'Israël en 1948 ? par Abdulateef Al-Mulhim retraité de la Marine Saoudienne.

 

Cette analyse est parue sur le journal arabnews et je l'ai trouvé très intéressante.

Adapté par Aschkel

© 2011 www.aschkel.info

 


 

Abdulateef Al-Mulhim, est retraité de la Marine royale saoudienne. Il est basé à Alkhobar, en Arabie saoudite

 

 

A lire égalementLa "cause palestinienne" : Le mensonge historique

 

 

 

Les arabes palestiniens ont été mes professeurs préférés parmi tous mes instructeurs du primaire au secondaire à Al-Hassa en Arabie Saoudite, ils étaient les plus dévoués et les plus intelligents.

 

 

Lorsque j'étais basé à New-york au Maritime Sunny collège (1975-1979), j'ai lu beaucoup de livres sur les arabes palestiniens, les arabes et les israéliens. J'ai lu beaucoup d'articles également sur les chances de paix qu'ont manqué les arabes palestiniens pour résoudre leur problème. J'ai lu en particulier des articles sur Camp David entre l'Egypte et Israël.

 

J'ai vu et aussi lu sur la vie des arabes palestiniens aux Etats-Unis et dans d'autres endroits. Ils ont beaucoup de succès dans tous les domaines, et dans le même temps j'ai vu les pays arabes au bas de la liste pour ce qui concerne l'éducation et le développement.

Et je pose toujours la question !

 

Qu'en aurait-il été si les arabes avaient reconnu en 1948 le droit à Israël d'exister ?

 

Le monde arabe aurait-il été plus stable, plus démocratique et plus avancé ?

 

Si Israël avait été reconnu en 1948, alors les arabes (appelés par la suite palestiniens) auraient été en mesure de se libérer des fausses promesses de certains dictateurs arabes, qui leur promettaient qu'ils retourneraient dans leurs foyers et sur leurs terres une fois les juifs jetés à la mer.

 

Certains dirigeants arabes ont utilisé les arabes palestiniens pour leur propres intérêts et se maintenir au pouvoir.

 

Depuis 1948, si un politicien arabe voulait être un héros et le chef de file du monde arabe, il avait à sa disposition un moyen très facile de le faire, il lui suffisait de crier haut et fort qu'il avait l'intention de détruire Israël, sans mobiliser un soldat (les paroles sont bon marché)

 

 

Si Israël avait été reconnu en 1948, il n'y aurait pas eu besoin de coup d'état en Egypte contre le roi Farouk en 1952, il n'y aurait eu aucune attaque contre l'Egypte en 1956 par le Royaume-Uni, la France et Israël.

 

Il n'ya aurait pas eu non plus de guerre en 1967, Israël n'aurait pas augmenté sa superficie et il n'y aurait pas eu la nécessité non plus d'une résolution de l'ONU pour demander à Israël de revenir aux frontières de 1967.

 

Il n'y aurait pas eu non plus de guerre d'usure entre Israël et l'Egypte qui a causé plus de perte du coté égyptien que du coté israélien.

 

Après 1967, Israël est devenu un allié stratégique des Etats-Unis, ce qu'il n'était pas avant malgré ce que les gens dans le monde arabe pensent. Les Israéliens ont combattu dans cette guerre avec des armes principalement britanniques et françaises. A cette époque les américains avaient refusé de livrer des armes sophistiquées à Israël tels que le F4-Phanthom

 

"La misère palestinienne" a été aussi utilisé pour renverser une autre monarchie stable, cette fois en Irak remplacée par une dictature sanglante dans un des pays les plus riche du monde en minéraux, réserves d'eau, terres fertiles et sites archéologiques.

 

L'armée dirigée par Abdul Karim Qassim à tué le roi Faycal II et sa famille. Le carnage continue et ce pays arabe a connu une des révolutions les plus violentes dans les années 60 par une brigade qui a été envoyée pour "libérer la Palestine" qui au contraire est retournée sur Bagdad.

Des années plus tard, Saddam Hussein déclarait qu'il allait libérer Jérusalem via le Koweit, il a utilisé cette même "misère" pour envahir le Koweit.

 

Si Israël avait été reconnu en 1948, le coup d'état dans une autre monarchie stable – le royaume Libye - n'aurait pas eu lieu – le Roi Idris a été renversé et Mouammar Kadhafi a pris le pouvoir.

 

Il ya eu d'autres coups d'Etat militaires dans le monde arabes comme en Syrie, au Yémen et au Soudan, et dans chacun de ses pays la "cause palestinienne" a été utilisée pour couvrir de tels actes.

 

Le régime égyptien de Nasser a essayé de renverser par les médias et ses forces militaires les gouvernements des pays du Golfe, il a même attaqué les frontières méridionales de l'Arabie saoudite en utilisant ses forces aériennes basées au Yemen.

 

 

Même des pays non arabes comme l'Iran utilisent  "la cause palestinienne" pour détourner l'esprit de leur peuple des troubles internes. Je me souviens de Khomeiny en déclarant qu'il libèrerait Jérusalem via Bagdad ou encore Ah'madinedjad qui ne cesse de faire des déclarations belliqueuses envers Israël, pas même un pétard n'a été tiré de l'Iran sur Israël.

 

 

Pour le moment les arabes palestiniens sont livrés à eux-mêmes. Chaque pays arabe est occupé avec sa propre crise. De l'Egypte, Tunisie, Lybie, Soudan, Yémen, Syrie, Jordanie, Somalie et les pays du Golfe.

Ils ont mis le conflit israélo-palestinien en attente.

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 07:21

Si la paix au Proche-Orient vous intéresse vraiment …

par Jean-Pierre Bensimon,
"Un autre regard sur le Proche-Orient" n°2 mars 2011

 


objectif-info

 

Les premières escarmouches du conflit israélo-arabe datent du début du 20ème siècle, et les processus de paix des années 90 ont désormais de près de 20 ans. La paix n'est toujours pas là, et dans la conjoncture des soulèvements arabes elle pourrait s'être encore éloignée. Puisque tant d’efforts ont échoué, celui qui désire sincèrement penser la paix doit être prêt à accepter des idées nouvelles, à se débarrasser de vieux mythes, et à reconsidérer des grilles conceptuelles qui ont montré leur stérilité.

 

Commençons par la notion même de paix. A l'évidence, la paix semble être l'aboutissement d'un processus diplomatique (négociations-compromis-signature d'un accord). On imagine aussi une cérémonie, un défilé, des drapeaux et des hymnes. C'est-à-dire que l'on pose l'hypothèse que les situations de guerre et de paix sont deux cas de figure exclusifs, séparés par des frontières franches. Cette vision est celle des traités de Westphalie (1648) qui instauraient pour la première fois en Europe un ordre négocié entre les puissances. On a pu alors distinguer clairement guerre et paix, alors qu'auparavant les deux régimes coexistaient, se superposaient, ou demeuraient "dissous" l'un dans l'autre. Malheureusement ce modèle n'a plus aucune valeur s'il n'en a jamais eu une. La première guerre mondiale s'est achevée par une paix dans les formes (Versailles 1920) qui était grosse d'une nouvelle guerre. La guerre était dans la paix. La seconde guerre mondiale s'est achevée par la capitulation de l'Axe et la signature de traités, mais seules des décennies d'occupation intrusive des vaincus par les alliés ont garanti effectivement l'avènement d'une ère de paix. C'est à cette longue occupation/épuration et non à des accords que l'on doit cet aboutissement et cette séparation effective entre guerre et paix.

 

Aujourd'hui, la guerre a subi des mutations (on parle de guerres de 4ème génération) qui ont enlevé toute valeur à la distinction radicale entre temps de guerre et temps paix. Uniformes, drapeaux, hiérarchies militaires, droit de la guerre n'entrent plus sérieusement en compte dans les anticipations stratégiques des menaces à venir. L'Uppsala Conflict Data Program, une base de données qui couvre tous les conflits depuis 1946, nous apprend que depuis cette date, il y a eu 150 conflits impliquant, comme le conflit israélo-arabe, des acteurs non étatiques, dont 8, seulement 8, se sont achevés par un accord de paix.

 

Par contre, il y a des situations innombrables de fronts "stabilisés", c'est-à-dire des situations de non-guerre de facto, non consacrées par des accords formels. Par exemple la Turquie occupe une partie de l'ile de Chypre depuis plusieurs décennies : il y a conflit mais pas guerre. Vouloir formaliser par un règlement diplomatique ce type de situation aboutit généralement à crisper les antagonismes et, ô paradoxe, à réactiver le conflit armé. Les processus de paix israélo-palestiniens initiés par les Américains ont toujours conduit à élever le niveau de violence, parfois jusqu'à la guerre comme en 2000, car les chefs palestiniens savent que formaliser leur acceptation d'une souveraineté juive dans l'ancienne Palestine leur enlèverait instantanément toute légitimité. Une certaine lecture de l'islam dit en effet que "nul n'a le droit de céder une terre sacrée", tandis que par contre, la guerre conforte la légitimité des chefs dans cette culture si distante de la raison occidentale. Vous voulez la guerre à Chypre? C'est très simple, il n'y a qu'à obliger les Chypriotes grecs et les Turcs à signer un accord de paix définitif. Comment s'étonner alors des échecs récurrents des "processus de paix" israélo-palestiniens.

 

Penser la paix exige ensuite de balayer les mythes incrustés dans les esprits par les machines de propagande.

 

Le mythe de la "colonisation israélienne" en premier. Il n’y a plus d’Etat constitué en Cisjordanie, anciennes Judée et Samarie, la "Palestine" n'a jamais été un Etat, depuis l'effondrement des royaumes juifs de l'antiquité. Depuis, ces provinces ont été sous l'empire de conquérants et d'occupants successifs. Elle n'ont plus jamais eu une capitale propre, une souveraineté propre, ou arboré un drapeau national. Le mandat de la SDN de 1922 en a fait le foyer national du peuple juif. Par la suite, les Arabes ou les Palestiniens ont toujours refusé la solution des deux états qui aurait abouti à un partage juridique de la terre : cela en 1937, en 1947, en 1949, en 1967 (les "non" de Khartoum) en 2000, en 2001, en 2008. En attendant un accord, les stipulations du Mandat ne sont pas caduques et ces territoires sont toujours à partager. Les implantations juives sont de ce fait rigoureusement légales (on devrait d'ailleurs comme le note Shmuel Trigano les appeler des Kibboutz). Le dernier accord dénommé "accords d'Oslo" renvoie la définition de frontières à une négociation sur le statut final et de mentionne jamais une quelconque restriction des constructions juives. Parler de colonisation dans le cas de territoires qui n'ont jamais été ceux d'un pays souverain, mais que le Mandat ouvre au peuple juif, est le tour de force quotidien des propagandes euro-arabes et des alter juifs en mal d'identité. D'autant que doctrinalement le sionisme exclut autant que possible d'avoir à gouverner des Arabes et souhaite ardemment la séparation, donc le compromis territorial. Encore faut-il avoir un vis-à-vis qui accepte quand même votre droit d'exister.

 

Le mythe de l'occupation est une autre chausse-trappe pour celui qui veut penser authentiquement la paix. L'Autorité palestinienne régit 98% des Palestiniens sur 95 % de la Cisjordanie. Israël y intervient exclusivement pour des questions de sécurité, le plus souvent en accord avec les autorités de Ramallah et très souvent à leur demande. Les Palestiniens "colonisés" peuvent mener des campagnes mondiales contre leur "occupant", le trainer devant toutes les instances internationales, sans risquer rien de plus que des marques d'humeur ou des appels à la raison. Etrange "colonisation", étrange "occupation". "L'occupation" existe toujours, mais plutôt comme fantasme des extrêmes gauches occidentales et vocifération des propagandes. Sa principale fonction est d'empêcher de penser la paix.

 

D'autres mythes apportent leur pierre à la confusion voulue de la pensée. Celui de la nation palestinienne, celui du soutien inconditionnel américain à Israël, celui des Territoires contre la paix, celui des concessions israéliennes facilitatrices, celui de la prise de risques pour la paix, etc.

 

Revenons à notre question initiale: voulez-vous la paix ? Beaucoup n'en veulent pas. La non-paix, un certain niveau de violence, font affluer les dollars et les euros par millions dans les poches bien larges des élites palestiniennes du pouvoir, avec en prime des torrents de sollicitude occidentale. Les canons idéologiques et religieux comme les éléments de culture tribale de ces élites les inclinent à refuser le pouvoir juif, incarnation par lui-même de la défaite. Enfin la non-paix est pour ces dirigeants arabes le moyen le plus sûr d'éviter le couteau du djihadiste.

 

Beaucoup ne veulent pas de la paix, mais comment doivent penser ceux qui la veulent et qui existent aussi? Le meilleur moyen d'aborder ce problème est de raisonner, non pas en termes juridiques, diplomatiques ou même politiques, mais en termes d'équilibre du théâtre stratégique local.

 

Sur un théâtre stratégique, disons une région homogène quelconque du monde, il y a en général plusieurs centres de souveraineté, nécessairement concurrents sur différents sujets. Quand le théâtre est équilibré, la solution des conflits est en principe non militaire parce que nul n'a intérêt à faire le choix de l'épreuve de force. C'est le cas par exemple de l'Europe occidentale où les positions sont équilibrées. Les problèmes surgissent à partir du moment où sur un théâtre donné, des déséquilibres importants apparaissent. Par exemple aujourd'hui, en Extrême Orient, la montée de la puissance chinoise remet en cause la sécurité du Japon. Autre exemple, celui de la poussée de l'Iran. Sa quasi prise de contrôle du Liban, ses programmes nucléaires et balistiques sont en train de bouleverser les équilibres entre sunnites et chiites, et la sécurité de nombreux régimes arabes. Théâtres en déséquilibre, théâtres de guerre.

 

De quoi dépendent la paix israélo-palestinienne, la paix israélo-arabe, et même la paix israélo-musulmane, si cette notion a un sens? Elles dépendent de la capacité d'Israël de dissuader ce vaste environnement d'utiliser la force dans le règlement de ses conflits avec lui. Par exemple, Anouar Al Sadate avait conclu après la guerre de 1973 que l'Egypte ne pourrait pas détruire militairement Israël. Il a alors prononcé un fameux discours évoquant les traditions d'accueil des peuples arabes pour accepter la souveraineté juive, impossible à éliminer de la région. Il l'a payé de sa vie.

 

La paix au Proche Orient dépend donc directement de la force d'Israël, c'est-à-dire de sa cohésion interne et de ses alliances internationales. Quand ses "alliés" imposent à Israël des concessions irresponsables, quand ils donnent des gages permanents de soutien à ses adversaires comme le font quotidiennement l'Europe, la France, et maintenant l'administration Obama, ils renforcent parmi ses ennemis le camp de ceux pour qui, vu l’affaiblissement de l’adversaire, il est rationnel de poursuivre et d'amplifier le conflit. En d'autres termes, en affaiblissant politiquement Israël, on entretient le conflit, on pérennise la guerre. Et plus Israël paraitra affaibli par les politiques européennes et américaines, plus le spectre de la guerre hantera le Proche-Orient.

 

Vous voulez la paix ? Soutenez Israël, politiquement, idéologiquement, militairement.Il n'y a pas d'autre solution rationnelle pour instaurer une paix conforme à la terrible modernité, entre Israël et ses dangereux voisins. 

 


Editorial de la série objectif-info.com

Les insurrections arabes, inattendues, imprévues, inimaginables, se sont répandues comme une trainée de poudre de Tunis au Caire, d’Amman à Sanaa, de Tripoli et Benghazi à la Péninsule arabique… Perplexes sur l’issue de ce tsunami, nous nous demandons aujourd’hui quelle est la nature de cette étonnante montée de fièvre.

Nous hésitons à lui donner un nom : soulèvement, insurrection, émeute, coup d’état, ou pour les plus optimistes, révolution. Dans la littérature marxiste, une révolution est un accouchement, la venue d’une nouvelle société déjà en gestation dans les flancs de l’ancienne, qui bouscule les cadres existants, trop vermoulus et étriqués pour elle.

Est-ce bien au spectacle d’une mise au monde que nous invitent les bouleversements arabes, à l’émergence d’une nouvelle société porteuse de solutions aux désastres et aux impasses légués par l’ordre antérieur ? Ou n’est-ce que la rupture sans avenir d’une mince oligarchie devenue trop impopulaire, régnant sans autre projet que la domination et l’enrichissement frénétique de son clan ?

Le bilan des régimes arabes, théocratiques ou semi-laïcs, pétroliers ou non pétroliers, a quelque chose d’hallucinant. Tous ensemble (350 millions d’hommes) ils exportent chaque année, hors pétrole, moins que la Finlande (5,4 millions). Tous ensemble, ils assurent moins de 1% de la publication d’ouvrages dans le monde, soit 5 fois moins que la seule Grèce (11 millions d’habitants). Les inégalités, le chômage, l’analphabétisme, le statut de la femme les frappent comme autant de plaies d’Egypte. Et pour couronner le tout, dans nombre d’entre eux dont l’Egypte, les besoins alimentaires sont assurés par des importations de plus en plus onéreuses alors que, même si la fécondité se réduit, la population continue de croitre rapidement. Le spectre de la faim plane, pour beaucoup et pour longtemps.

Le cocktail explosif est là: une population très jeune donc aisément inflammable, une totale absence de perspectives pour les individus, l’arrogance et la violence des couches dominantes, la répression des libertés. Ajoutons-y pour la frange sociale moyenne, la perception via Internet d’un Occident riche, libre, et ouvert, un désespoir insondable, et le terrain est prêt pour l’émeute, la violence, le sacrifice de soi.

Mais si l’on veut répondre à l’interrogation sur l’issue de cet ouragan, il faut quitter le terrain de l’émotion et de l’héroïsme révolutionnaire pour la réalité des faits.

Voit-on poindre dans les pays qui se sont débarrassés de leur dictateur ( Egypte, Tunisie, demain Libye) une classe d’entrepreneurs d’envergure prête à rassembler les énergies productives de ces pays et les propulser dans la modernité? Voit-on poindre une bureaucratie d’élite en mesure d’inspirer et de coordonner un développement économique, social, culturel, sur le modèle des pays émergents. Voit-on des leaders charismatiques développer des projets mobilisateurs, ou même quelques idées nouvelles?

Rien de tout cela. Par contre, derrière les hymnes aux «aspirations démocratiques des arabes» enfin avérées, derrière les «soulèvements du peuple» se profile de plus en plus nettement le spectacle de l’anarchie, de l’émigration, des violences criminelles, de candidats au pouvoir parfois aussi démagogues, brutaux et avides que leurs prédécesseurs, et surtout, surtout, la pieuvre radicale islamiste qui déploie avec méthode et habileté ses très longues tentacules.

En Libye, au Yémen, les mouvements de protestation recouvrent des affrontements entre tribus pour la redistribution du pouvoir, du pétrole et des richesses. La junte militaire égyptienne domine l’Etat comme avant mais avec de nouveaux visages: elle a six mois, autant pour préparer des élections que pour assurer leur résultat. Le seul changement, c’est le nouvel essor des Frères Musulmans, désormais en mesure d’accroître leur influence sur les décisions publiques. Bernard Lewis compare leur retour à celui d’un Moyen-âge sordide. Le cheik Qaradawi, le Khomeiny égyptien comme le qualifie Guy Bechor, a pu plaider devant un million de personnes pour un régime islamique sur la désormais célèbre place Tahrir du Caire. Rachid Ghannouchi, le Qaradawi tunisien, vient de faire légaliser son parti El-Nadah. Dans les pays pressentis pour devenir les étendards de la démocratie arabe, un modèle politique est en train de poindre: celui d’un pouvoir militaire, la seule institution à rester debout, mâtiné d’une dose importante d’influence islamiste. Autant dire que l’incendie arabe, acclamé par l’Occident comme s’il incarnait sa propre libération, n’est pas loin de se métamorphoser en cauchemar.
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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 14:45

 

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 Les médias américains et le Proche-Orient

Par Dr Mitchell.G.BARD

Mitchell Bard


(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduction Fabien MIKOL

pour © 2011 www.aschkel.info

 

 

"Bien que les graines des actuelles révolutions arabes furent semées depuis de nombreuses années par les politiques brutales de dictateurs, la couverture médiatique américaine du Proche-Orient tout au long de la dernière décennie ne s'est focalisée que sur Israël, et Israël uniquement.

 

Jusqu'à ce que les protestations de rue en Tunisie et en Egypte forcent les médias à concentrer leurs efforts sur ces pays, les médias américains semblaient avoir convenu d'oublier que des centaines de millions de personnes dans le monde arabe vivaient sous des dirigeants impitoyables qui soumettaient leurs citoyens et abusaient des droits de l'homme. Si une histoire n'avait aucun rapport avec le conflit israélo-palestinien, elle était mise en veilleuse.


    Un examen minutieux était prêté à chaque action du gouvernement israaélien ou de Tsahal, et les journalistes ont vilipendé Israël de manière routinière afin de faire de gros titres avec des nouvelles aussi banales que la rénovation d'un hôtel abandonné de Jérusalem-est ou la décision gouvernementale d'instaurer un serment de loyauté citoyenne. Bien que des violations flagrantes des droits de l'homme avaient lieu simultanément en Iran, en Libye, en Tunisie et en Egypte, il n'y avait pratiquement aucune couverture offerte de ces événements.


    Israël a probablement le "quotient de célébrité" par tête le plus élevé au monde du fait de la couverture médiatique disproportionnée qui en est donnée. Les Américains ont tendance à en savoir plus au sujet des politiques israéliennes et reconnaissent même plus facilement les dirigeants israéliens que les dirigeants voisins au Canada ou au Mexique. Plus encore, il y a davantage de correspondants et de médias américains installés en Israël que dans tout autre pays du monde, excepté le Royaume-Uni. Malheureusement il a fallu un événement capital et sans précédent tel que le renversement complet du statu-quo au Proche-Orient pour rappeler aux médias que l'histoire existait aussi en dehors des frontières d'Israël."

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 07:36

 

Merci Yéochoua,

 

Proche-Orient - Pourquoi le marché de dupes perdure ?

Par Yéochoua SULTAN  

 © 2011 www.aschkel.info

 


Yéochoua 2 couvyeochoua4

 


Si vous n'appelez pas un chat un chat, vous aurez des difficultés à vous faire comprendre. Si vous dites que c'est un félin, encore faudra-t-il donner des explications pour que l'on comprenne du quel vous voulez parler. Mais si vous refusez de dire que c'est un félin, ce sera encore plus dur.

C'est exactement le problème de l'animosité des voisins d'Israël qui n'acceptent pas son droit à l'existence. Beaucoup de spécialistes de la géopolitique, pour nous faire avaler des couleuvres, prétendent que la situation est très compliquée et que même leur milieu fortement intellectuel a du mal à en définir les multiples tenants. Outre le chat que l'on refuse de désigner par son nom, on continue à émettre des commentaires sur les habits neufs du roi. Gare à celui qui oserait dire qu'il est nu, ou traiter d'escroc celui qui continue de vendre des bas invisibles alors qu'il n'en a plus.

Si la configuration du Moyen-Orient est insoluble, selon les spécialistes qui veulent nous interdire de penser, surtout en ce qui concerne le problème entre Israël et ses voisins, essayons de l'illustrer par une parabole des plus simples, qui démontera le faux bienfondé des revendications anti-israéliennes.

Imaginons qu'un voisin de votre immeuble affectionne le hard rock entre deux heures et quatre heures du matin, et qu'il en fasse profiter tous ses voisins. Attention, il ne s'agit pas ici de raconter cette histoire puisée dans le folklore ashkénaze du rabbin qui propose quelques sous à un antisémite qui l'insulte, pour le «remercier» de ses propos, parce qu'il allège sa dette auprès de son Créateur. Après quelques jours, il refuse de continuer à payer. Du coup, l'antisémitisme refuse à son tour de contribuer gratuitement à son absolution. Non, ici, il n'est pas question de payer pour la musique et l'amortissement de la sono, avant de vouloir en «profiter» gratuitement pour que le tapageur réagisse en l'écoutant en sourdine. Dans notre cas, il s'agit d'un voisin sûr d'être dans son bon droit, et qui refuse de garder le calme. Dans l'aliénation qui suivra le prolongement de cette situation, ne pouvant plus fermer l'œil, vous allez en venir à lui proposer un compromis, et à vous dire que vous vous estimeriez très heureux s'il acceptait de faire du bruit entre minuit et deux heures du matin… Ou encore, imaginons un braqueur magnanime qui aime partager et qui se contente de prendre la moitié de la caisse «seulement», partageant «équitablement» avec la banque, la moitié pour lui, la moitié pour le banquier.

C'est pourtant exactement ce qui se produit ici: Israël, outre son droit multimillénaire sur la terre qui porte son nom, et la reconnaissance de son droit sur la Palestine historique, a reconquis la totalité de la Judée-Samarie, d'où les Juifs avaient été chassés et où leurs synagogues avaient été dynamitées.

Or, d'après le droit international, Israël devrait garder cette terre dans la totalité. Le précédent bien connu de la seconde guerre mondiale n'a pas fait de l'Alsace un territoire moitié français, moitié allemand, et nous ne connaissons pas une ville divisée en deux qui s'appelleraient d'un côté Gdansk et de l'autre Danzig. Tout comme dans l'affaire du braqueur, le compromis consiste à donner la totalité, la moitié, ou toute autre partie de la région récupérée, la Judée des Juifs. Que donne l'ennemi en échange? Rien, il promet de ne pas s'en prendre au territoire restant de l'Etat juif, ou il se contente de toucher 50% de ce qui ne lui revient pas plutôt que 100%.

Le problème des spécialistes ès Moyen-Orient autoproclamés, c'est qu'ils ne voient aucune solution. Même ceux qui reconnaissent que la terre d'Israël appartient au peuple d'Israël et que les prétendus Palestiniens font partie de la vaste nation arabo-musulmane ne voient vraiment pas la moindre lueur au bout du tunnel.

Ils sont conscients pourtant de la possible «traçabilité du produit», chaque famille arabe sachant elle-même de quel pays elle est originaire.

Le culot n'est pas à une incohérence près: récemment, la poursuite de la réalisation du projet immobilier de Nof Sion, à Jérusalem, a été sauvée des griffes d'un «richissime palestinien» du nom de, tenez-vous bien: Al-Masri, l'Egyptien. Un internaute, en Israël bien sûr – ailleurs il aurait été censuré – a fait remarquer dans la rubrique des réactions d'un grand quotidien qu'on n'a pas encore vu de prétendu palestinien qui s'appellerait Al-Palestini, d'où la superficialité de leurs attaches.

Dans le même ordre d'idée, la rubrique d'un pigiste d'un grand journal israélien, qui défend pourtant les droits légitimes du peuple juif sur sa terre, a «analysé» la situation en prétendant qu'Israël avait le choix entre deux solutions: laisser les terroristes du Fatah fonder un Etat, dont la communauté internationale leur a déjà promis la «peau», avec les bombardements et incursions que ça impliquerait pour l'ensemble de la population d'Israël, d'une part, ou l'annexion de la Judée-Samarie avec l'octroi du droit de vote à toute la population hostile et étrangère qui l'occupe, en ce disant qu'après tout, une telle démarche ne ferait que doubler le nombre de députés antijuifs qui n'ont pas empêché la Knesset de promouvoir des lois qui défendent le caractère juif de l'Etat, d'autre part.

Cette dernière idée a déjà été évoquée par des parlementaires, du Likoud et de l'Yhoud Leumi. Le «spécialiste» ne voit vraiment rien d'autre? N'a-t-il pas pensé à couper la poire en deux, avec l'annexion officielle et en bonne et due forme des régions de la Judée-Samarie repeuplées par des Israéliens et de ses zones désertiques?

Il existe une solution encore plus simple, mais qu'il est interdit de dire par le terrorisme de la parole et de la pensée. Personne n'a le droit de prononcer le mot «chat», ni de ne rien penser rien des habits neufs du roi parce que le roi est… Pourtant, il est inutile d'avoir appris par cœur quelques milliers d'années d'histoire pour trouver une fois de plus un précédent pour la résolution des conflits, et pour éviter que la paix ne se change en accalmie, si une telle étape est possible.

Les Alliés ne se sont pas contentés de gagner la guerre, et ils n'ont pas non plus laissé l'Allemagne, dans l'état où elle était, imposer des «compromis». Certes, ils avaient opté pour une telle position, et ils avaient accepté ces mêmes «compromis», mais c'était avant la guerre totale, quand ils pensaient avant de le comprendre que le monstre nazi se contenterait de quelques territoires.

Pourtant, Israël aurait là une belle leçon à apprendre de l'Occident, en observant simplement ses actes. Les vainqueurs n'ont pas parlé avec l'Allemagne nazie, ils ont arrêté ses dirigeants et les ont exécutés après un procès. De la même façon, Israël ne doit pas parler avec le Fatah, l'Olp et j'en passe, mais les juger et les exécuter, pour les attentats perpétrés contre les athlètes et contre les enfants.

Les Alliés n'ont accepté aucune revendication territoriale du pays qui avait plus que troublé la paix de ses voisins. Israël ne doit pas non plus céder sa Judée. Voici en quelques lignes la leçon qu'Israël doit apprendre et retenir de l'Europe libre. Les ressortissants et originaires des pays arabes doivent être rapatriés dans leurs différentes contrées.

Cette concession douloureuse pour ceux qui les défendent tellement est la seule issue logique au conflit arabo-israélien, à condition d'appeler un chat un chat et de ne pas avoir peur de dire comment le roi est «habillé». Après tout, ce n'est pas si douloureux.

Avec l'aide de l'Arabie qui se trouve un peu plus à l'Est, et dont le terrain est inexploité à plus de soixante pour cent, ils pourraient rentrer dans leur pays et être à deux pas de la Mecque, où ils se feraient un plaisir de pèleriner autant de fois qu'ils le désirent.

Avec l'aide d'Israël, qui peut aider par ses techniques de l'irrigation et de sa technologie, ce beau pays qu'est l'Arabie pourrait enfin combattre et vaincre le désert, trop présent chez elle. N'y a-t-il pas, léavdil, des Juifs américains qui abandonnent tout en Amérique pour vivre en face du Mur Occidental et du Mont du Temple?

Les Arabes qui ont la vie tellement amère en Israël, ont le droit de rentrer dans leur pays et de profiter du lieu le plus saint de la religion de la plupart d'entre eux. C'est déjà une issue qui peut être proposée à tous ceux qui se sentent mal en Israël, à ceux que la vue des Juifs rend malades.

Mais je vois déjà fuser les objections: toutes ces considérations apprises de la leçon de l'Occident ne s'appliquent pas seulement à ceux qui ont la morale et le droit de leur côté, mais aussi, concrètement, aux vainqueurs.

Or, le gouvernement israélien est dans sa tête un vaincu. Effectivement, Netanyahou et sa suite «politicarde» sont soumis à des pressions extrêmement dures. Les Américains, l'extrême-gauche, les voisins assoiffés du sang d'Israël, qui en attendant projettent sur Israël leur propre turpitude. (Si quelqu'un vous veut du mal, regardez de quoi il vous accuse pour savoir ce qui le motive contre vous).

Précisément, c'est là que le bât blesse. Les habitants des localités juives de Judée-Samarie, ainsi que les autres habitants du pays pour qui le lien entre Israël et sa terre ne pose aucun problème, se montrent beaucoup trop «compréhensifs» envers leur cher Premier ministre débordé, ce qui fait qu'il tient compte de toutes les pressions et revendications exceptées de celles de ce public trop gentil avec lui. «Il n'a pas le choix, il doit jouer avec la pression américaine, arabe, d'extrême-gauche», entendons-nous souvent dire, mais pas de la pression des Juifs de Jérusalem et de ses alentours, ni de ceux qui, depuis Tel-Aviv, sont de tout cœur avec eux, et avec eux-mêmes, ne tenant pas à être bombardés.

Il est persuadé d'avance que ces gens le «comprendront», comme ils l'avaient compris pour les accords de Wye Plantation et de Hébron, pour sa poignée de main à Arafat, pour le gel de la construction de dix mois qui se prolonge encore, pour son choix de Barak placé au poste de ministre de la Défense, et dont il a fait un pilier alors qu'il était fini, et qu'il l'avait bien compris au lendemain des élections.

Mais Netanyahou savait qu'il pouvait compter sur la «compréhension» de ses électeurs. «Qu'auriez-vous fait à sa place?», demandent ceux qui le comprennent et se résignent. Mais certainement la même chose, puisque même les grandes manifestations pacifiques, celles qui réunissaient entre cent et trois cent mille participants, qui écoutaient du podium les interventions d'invités et des chansons, n'ont plus vu le jour depuis plus de cinq ans.

Dans un monde de pressions et de chantages politiques tous azimuts, il n'est guère salutaire d'occuper la place du «gentil». Les Juifs des implantations sont trop doux et trop compréhensifs. Même les soi-disant attaques de Juifs contre des Arabes sont démontées et démenties les unes après les autres, ce qui n'est pas rendu unanimement par la presse. Les arracheurs d'oliviers et les agresseurs sont toujours pour finir ceux qui passaient pour victimes dans les grands titres démentis dans le meilleur des cas en petits caractères dans les pages intérieures.

Les chemins consistant à miser sur une victoire dont les armes sont l'amour et la patience ne servent pas ceux qui optent pour elles, pas dans la configuration de ce monde, du moins. Les Juifs ont quitté l'Afrique du Nord et la Perse sans bruit, personne ne fera de bruit pour eux. Les Français d'Algérie n'ont pas lutté pour leur indépendance, contrairement aux Anglais d'Amérique du Nord, et ces anciens Anglais sont plus respectés que ces Français diabolisés par la presse de leur pays d'origine lorsqu'ils s'y sont rendus avec leur «valise».

N'ayant rien à craindre d'un public sûr de son droit que cette assurance a rendu nonchalant, le Premier ministre que tout effraie est tranquille de ce côté-là, et c'est la raison pour laquelle le recours à la violence et récemment aux balles en plastique, aux arrestations arbitraires avec gardes à vue prolongées, et la destruction de biens se font sous le couvert éhonté de la loi et du droit. Aucune mesure n'est prise pour légaliser les problèmes, parce que ces gens-là ne font pas peur, pas même une peur tactique qui permettrait à Netanyahou de répondre à Obama que son pays serait intenable s'il acceptait les mesures antijuives qu'il exige.

Or, ni la logique, ni le bon sens, n'influent sur la politique du gouvernement qui continuera à scier la branche sur laquelle tout le pays est assis, y compris ses propres ministres. C'est le premier gouvernement qui, effrayé par les protestations provoquées par l'augmentation du prix de l'essence, de l'eau et du pain, dictée par des facteurs économiques totalement indépendants de sa volonté, se montre prêt à ne pas augmenter les prix en subventionnant la différence avec le budget de l'Etat, agissant en tous points comme ce héros d'Albert Cohen qui, ayant hérité d'une petite fortune, avait ouvert une banque qui accordait un intérêt bien plus fort que le taux permis par la conjoncture économique, en distribuant allégrement son avoir quand il rendait aux placeurs leur argent, jusqu'à dilapidation complète du capital.

Les leçons de la politique résultant des pressions et du recul anti-stratégique n'ont été d'aucune utilité. Ni les menaces réelles de danger, ni le danger effectif ne peuvent rendre les gouvernements plus sages, sans parler de l'inaction en faveur de la défense du pays d'une cour suprême qui, sous d'autres horizons, aurait condamné les dirigeants dont les actes n'ont apporté que des guerres.

Le Sud-Liban a été lâché au Hezbollah, la bande de Gaza à l'Olp et indirectement au Hamas, voire aux fanatiques égyptiens, ce qui nous a valu déjà deux guerres et bien plus de condamnations de l'Onu et de l'Europe, sans compter les renégats qui se «convertissent» à cette quasi religion que représente l'antisionito-sémitisme pour pondre des rapports infamants et mensongers, dont les faux témoignages sont fournis par des ONG dites pour les droits de l'homme, fortement financées de l'étranger, et qui font pression sur la Knesset pour qu'aucune loi ne puisse passer pour s'occuper de leurs magouilles.

Elles n'ont par ailleurs aucun sentiment pour le jeune Shalit, dont l'a capture par les terroristes peut être imputée elle aussi à l'abandon de Gaza pour «une paix sans précédent». Le bon sens le plus élémentaire devrait pousser les dirigeants à refuser de toute la force de leur cerveau l'idée-même de l'abandon de la Judée-Samarie qui ouvrirait automatiquement un nouveau front à deux pas de Jérusalem, de Tel-Aviv et de sa région, paralysant l'aéroport international de Ben-Gourion ; et qui attiserait de nouvelles condamnations unanimes contre Israël de l'Onu, des présidents déserteurs, et de l'Angleterre qui doit fournir la marchandise, puisqu'elle est payée d'avance par la Libye ou l'Arabie.

Les habitants de Judée-Samarie ne protestent pas, parce qu'ils craignent une guerre civile, ce qui rendrait le pays plus vulnérable. Ils ne sont certes pas tous de cet avis, mais ceux qui le sont devraient se rendre à l'évidence de deux choses:

la première, c'est que le pouvoir ne risquera pas une guerre interne, puisque, comme nous l'avons vu, il se plie toujours aux exigences des plus véhéments ;

la seconde, c'est qu'il se sent libre de morceler le pays et de le rendre de plus en plus vulnérable, créant de toutes pièces des mini-pouvoirs extrêmement virulents et destructeurs: mini-Etat du Hezbollah au Liban-Sud qui est en phase de dévorer entièrement ce pays voisin ; mini-Etat du Hamas à Gaza ; et mini-Etat antisémite interdit aux Juifs du Fatah préparé par Netanyahou dans les quatre-vingt jours, pour reprendre son propos.

Non seulement ces mini-Etats mettent en danger la population civile par des guerres, mais la communauté internationale se fait de plus en plus virulente. Jamais, avant cette politique démente, des associations ne se seraient permis aussi ouvertement de considérer qu'Israël ne devrait pas exister, comme J-Street ou les universités britanniques.

Tous ces organismes qui voudraient, que D. nous en préserve, encourager un nouveau génocide, soutiennent en attendant cette politique de reddition et de distribution de la terre d'Israël aux ennemis les plus fanatiques que la terre ait jamais portés. Même le langage mensonger des territoires contre la paix n'a plus besoin d'être prononcé. Aujourd'hui, on demande franchement à Israël de dégager parce qu'on ne tolère pas sa présence.

En conclusion, le règlement du conflit arabo-israélien n'est pas une question insoluble, et la redistribution de la population arabo-musulmane – qui serait, à l'en croire, tellement malheureuse en Israël – dans des pays adéquats sous toutes les coutures, langue, religion, ethnie, n'est pas plus immorale que tous les déplacements de populations qui ont permis de régler les conflits à long terme, c'est-à-dire déjà plus de soixante ans pour la guerre entre les pays d'Europe de l'Ouest, et presque cinquante pour celui qui opposait les Algériens aux Français qui leur ont bâti leur pays.

Or, si le conflit en Israël n'a toujours pas été réglé, c'est que cette démarche a pris déjà presque quarante-cinq ans de retard. Par contre, cette même redistribution serait nettement moins immorale que l'expulsion des Juifs de Goush Katif, qui avaient fait reverdir le désert, et qui ne demandaient qu'à vivre en paix.,

Concrètement, le trop grand calme sociopolitique des Juifs redevenus Judéens, des «colons» pour le mensonge, provoque ce vide, ce manque de pression qui semble être le seul moteur de la politique folle du pouvoir, en dehors du vide juridique en matière de haute trahison. On ne demande pas au Premier ministre de partir, mais de tenir compte de son électorat qui l'a mis à cette place plutôt que ses adversaires politiques en raison du danger représenté par les intentions de ces derniers, intentions qu'il tend à faire siennes aujourd'hui. 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 21:14

 

BANNER SENTINELLE

 

Le nouveau Moyen-Orient

 

  
Jerusalem Post 04/

jpost.com

 

Adaptation française de Sentinelle 5771 ©

  

Si les mollahs ne sont pas renversés, le nouveau Moyen Orient sera un lieu très sombre et dangereux.

 

 

   

Un nouveau Moyen-Orient est au-dessus de nos têtes, et son premier bénéficiaire ne pourrait être plus heureux. Dans un discours dans la ville iranienne de Kermanshah, le chef du bureau politique des Gardiens de la Révolution Iraniens, le général Yadollah Javani a exulté : « Le rôle pivot de l’Iran dans le nouveau Moyen-Orient est indéniable. Aujourd’hui, la révolution islamique de la nation iranienne jouit d’un tel pouvoir, d’honneur et de respect dans le monde que toutes les nations et gouvernements souhaitent avoir un pareil système dirigeant ».

Les dirigeants de l’Iran ont passionnément jeté tout leur nouveau poids aux alentours. Par exemple, l’Iran défie la capacité de l’Arabie saoudite à garantir la stabilité des marchés mondiaux du pétrole.

Depuis des générations, la stabilité des fournitures mondiales de pétrole a été garantie par la capacité de réserve de l’Arabie saoudite sur laquelle on pouvait se fier pour résoudre tout choc sur de telles fournitures, lié à une instabilité politique ou à d’autres facteurs. Quand le dictateur vacillant Mouammar Khaddafi a décidé de tarir les exportations de pétrole de la Libye le mois dernier, les marchés du pétrole ont annoncé qu’ils résoudraient le déficit de la Libye par une augmentation importante des prix. Le lendemain même, les Saoudiens annonçaient qu’ils résoudraient le déficit du retrait de la Libye du marché de l’exportation.

Sur le vieux Moyen-Orient, la déclaration des Saoudiens n’aurait jamais été mise en question. Les fournisseurs et les acheteurs de pétrole acceptaient l’arrangement, alors que les réserves de l’Arabie saoudite – défendues par l’armée des USA – servaient de garantie à l’économie pétrolière. Mais dans le Nouveau Moyen-Orient, l’Iran se sent à l’aise pour mettre en cause le rôle de l’Arabie saoudite. 

Jeudi, le ministre saoudien du pétrole, Massoud Mirkazemi a pressé l’Arabie saoudite de s’abstenir d’augmenter la production. Mirkazemi a mis en avant que puisque le cartel pétrolier de l’OPEP n’a pas discuté l’augmentation des fournitures, l’Arabie saoudite n’avait pas le droit d’augmenter son extraction de pétrole.

Il est vrai, la menace voilée de l’Iran n’a pas empêché l’Arabie saoudite d’augmenter sa production pétrolière de 500.000 barils par jour. Mais le fait que l’Iran se sente à l’aise pour dire aux Saoudiens ce qu’ils peuvent faire ou pas avec leur pétrole démontre la nouvelle perception qu’ont les mollahs de leur puissance.

Et cela est sensé. Chaque jour qui passe, le régime iranien déstabilise activement les voisins de l’Arabie saoudite et augmente son influence sur la minorité shiite saoudienne dans la province orientale du royaume, là où la plus grande partie de son pétrole est localisée.

Peut-être mobilisés par l’instabilité politique du Bahreïn et au Yémen, les opposants au régime saoudien, y compris la minorité shiite en Arabie saoudite ont intensifié leurs actions d’opposition politique. La famille royale saoudienne a cherché à acheter ses opposants en arrosant ses sujets de milliards de dollars de nouvelles subventions et récompenses. Mais la vague de contestation continue de monter.

Les opposants au régime saoudien ont programmé des protestations politiques les 11 et 20 mars. Dans une tentative d’émousser la puissance des manifestations, les forces de sécurité saoudiennes ont arrêté Tawfiq al Amir, un clerc shiite de premier plan de la province orientale. Le 25 février, Amir a fait un sermon appelant à la transformation du royaume en une monarchie constitutionnelle.

L’Iran a utilisé son arrestation pour faire pression sur le régime saoudien. Dans un entretien avec l’agence d’information Fars cette semaine, le poids lourd parlementaire du régime iranien Mohammed Dehqan a prévenu les Saoudiens de ne pas essayer d’étouffer l’instabilité croissante. Comme il l’a dit : « Les dirigeants saoudiens devraient savoir que le Peuple saoudien est devenu vigilant et n’autorise pas les gouvernants du pays à commettre le moindre crime possible contre eux ».
  
Dehqan poursuivit : « Considérant les développement à Bahreïn et au Yémen affectant la situation en Arabie saoudite, le régime sent un grave danger et interfère avec les affaires intérieures de ces Etats ». La déclaration de Dehqan montre la confiance des mollahs dans la direction prise par la région.

En témoignant devant le comité des affectations de crédits du Sénat mardi, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a reconnu que l’Iran est profondément engagée dans toutes les manifestations et mouvements anti-régime depuis l’Egypte jusqu’au Yémen en passant par Bahreïn et au-delà.  

« Directement ou par procuration, ils essaient constamment de peser sur les évènements. Ils ont une politique étrangère d’assistance diplomatique très active » a dit Clinton.
 
Des officiels iraniens, le Hezbollah et les terroristes du Hamas et d’autres agents iraniens ont joué des rôles pivots dans les mouvements anti-régime au Yémen et à Bahreïn. Leurs opérations sont le produit de la politique au long court de l’Iran, de développement de liens étroits avec les figures de l’opposition dans ces pays aussi bien qu’en Egypte, au Koweït, à Oman et au Maroc.

Ces liens développés sur le long terme récoltent de grandes recompenses pour l’Iran aujourd’hui. Non seulement ces connections donnent aux Iraniens la possibilité d’influencer la politique des régimes alliés post-révolutionnaires.

Ils confèrent aux mollahs et à leurs alliés la capacité d’intimider les émules des familles royales saoudiennes et Bahreïnis et les obligent à se compromettre avec les alliés de l’Iran.

Cela signifie que les mollahs d’Iran gagnent quelle que soit l’issue des révoltes. Si des régimes affaiblis se maintiennent au pouvoir en se compromettant avec les alliés de l’Iran dans l’opposition – comme ils tentent de la faire en Jordanie, au Koweït, au Maroc, en Algérie, à Bahreïn, Oman, au Yémen – alors l’influence iranienne sur les régimes affaiblis grandira substantiellement. Et si les alliés de l’Iran renversent ces régimes, alors l’influence de l’Iran grandira encore plus fortement.

De plus, la préférence de l’Iran pour des guerres par procuration et des batailles asymétriques est bien desservie par l’instabilité actuelle. Des vassaux de l’Iran – du Hezbollah à al Qaïda en passant par le Hamas – opèrent mieux dans des Etats faibles.

Depuis les opérations du Hezbollah au Sud Liban dans les années 1980 et 1990, jusqu’aux insurgés irakiens parrainés par l’Iran ces dernières années et au-delà, l’Iran a exploité les autorités centrales faibles pour saper les pouvoirs pro-occidentaux, affaiblir Israël et diminuer l’influence régionale des USA.

Au milieu de la violence révolutionnaire de l’Egypte, l’Iran a rapidement déployé ses vassaux du Hamas dans le Sinaï. Depuis la chute de Moubarak, l’Iran a œuvré intensivement à étendre la capacité des forces vassales pour opérer librement dans le Sinaï.

La reconnaissance de l’extension du pouvoir de l’Iran modifie rapidement la perception par la communauté internationale de l’équilibre régional des forces. L’annonce par la Russie samedi dernier qu’elle vendra à la Syrie le missile de croisière anti-navire supersonique ‘Yakhont’, a été le témoignage de l’ascension du pouvoir régional de l’Iran et de la perte de puissance des USA.


La Russie a signé un accord de fourniture de ces missiles à la Syrie en 2007. Mais Moscou s’était abstenu de les fournir jusqu’à présent – juste après que l’Iran ait fait naviguer ses bateaux de guerre sans encombre vers la Syrie à travers le canal de Suez et signé un traité naval avec la Syrie fusionnant effectivement les marines de guerre iranienne et syrienne.

 

De même, l’annonce par la Russie qu’elle prenait le parti de la Turquie, alliée de l’Iran dan son soutien à la réduction des sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU contre l’Iran, indique que les USA ne détiennent plus la position régionale nécessaire pour s’opposer à l’Iran sur la scène internationale.


Le pouvoir régional accru de l’Iran et son effet de levier concomitant élargi sur les marchés internationaux du pétrole, empêcheront les Etats-Unis d’obtenir au Conseil de Sécurité de l’ONU un soutien à des sanctions plus contraignantes contre Téhéran. Evidemment, une action militaire sanctionnée par le Conseil de Sécurité de l’ONU contre les installations nucléaires de l’Iran est hors de question.

 
Hélas, le gouvernement Obama a totalement failli à comprendre ce qui se passe.

 
Clinton a déclaré à la Chambre des Représentants et au Sénat que le pouvoir accru de l’Iran signifie que les USA doivent continuer d’armer et de financer les alliés de l’Iran et de soutenir les soi-disant forces démocratiques alliées avec l’Iran.

 

C’est ainsi que Clinton a déclaré au Sénat que le gouvernement Obama pense qu’il est essentiel de continuer à fournir l’armée libanaise, contrôlée par le Hezbollah, avec des armes américaines. Clinton a proclamé qu’elle ne pourrait pas dire ce que le contrôle du Hezbollah sur le gouvernement libanais signifiait concernant l’avenir des liens des USA avec le Liban.


De même, alors que les chefs de l’Autorité Palestinienne brûlent le président Barack Obama en effigie et cherchent à former un gouvernement d’union ave le Hamas, vassal de l’Iran, Clinton a livré une défense passionnée du financement des USA à l’AP devant le Comité des Relations Extérieures du Congrès cette semaine.

 
Le comportement de Clinton témoigne d’une étonnante faillite à comprendre les réalités fondamentales qu’elle-même et le département d’Etat qu’elle dirige sont supposés former. Son manque de compréhension n’est atteint que par l’absence de vergogne et de courage de son collègue à la défense Robert Gates. Lors d’une conférence d e presse cette semaine, Gates a proclamé que l’Iran est affaiblie par les vagues populistes dans le monde arabe parce que les dirigeants du monde arabe oppriment violemment leurs opposants politiques.

 

A la lumière du refus du gouvernement Obama d’utiliser la force militaire des USA pour ne serait-ce que les missions les plus mineures – comme l’évacuation des citoyens américains de Libye – sans l’approbation de l’ONU, il apparaît que les USA n’utiliseront pas la force armée contre l’Iran aussi longtemps qu’Obama sera au pouvoir.

 

Et étant donné le refus de l’administration de faire le moindre effort pour protéger les intérêts des USA et de leurs alliés dans la région pour que les USA ne soient pas accusés d’agir comme une superpuissance, il est clair que les alliés des USA comme les Saoudiens ne seront pas en mesure de dépendre de l’Amérique pour défendre leur régime. C’est le cas en dépit du fait que leur renversement menacerait le cœur des intérêts régionaux des USA. 


Sur ce tableau, il est clair que la seule manière de freiner l’influence de l’Iran dans la région et de frapper ainsi un coup majeur contre son alliance jihadiste ascendante shiite-sunnite, c’est de soutenir activement le Mouvement Vert des opposants pro démocratie au régime en Iran. La seule chance d’empêcher l’Iran de plonger la région dans la guerre et le bain de sang est de renverser le régime.
 
Aussi longtemps que le régime iranien se maintiendra au pouvoir, il sera d’autant plus difficile pour les Egyptiens de construire une démocratie ouverte, ou pour les Saoudiens d’ouvrir le royaume à des voix et des influences libérales. Il en est de même de presque chaque pays de la région. L’Iran est le principal moteur régional de la guerre, du terrorisme, de la prolifération nucléaire et de l’instabilité. Aussi longtemps que le régime survivra, il sera difficile pour les forces libérales de la région de gagner en force et en influence.  

 

Le 24 février, les mollahs auraient arrêté les dirigeants de l’opposition Mir Hossain Mousavi et Mehdi Karroubi et leurs épouses. Il a fallu au gouvernement Obama plusieurs jours pour simplement reconnaître ces arrestations, sans parler de les dénoncer.


Face au régime de violence massive, les protestataires anti-régime de l’Iran sont dehors en force dans les villes à travers le pays, exigeant la liberté et un nouveau régime. Et pourtant, à part livrer une approbation hypocrite à leur bravoure, ni les USA ni aucun autre gouvernement ne s’est mis en avant pour les aider. Personne n’a fourni aux révolutionnaires combattants en Iran des assistants par procuration après que le régime ait neutralisé leurs réseaux de communications Internet. Personne ne leur a donné des armes.

 
Personne n’a exigé que l’Iran soit chassé de tous les organismes de l’ONU jusqu’à la libération par le régime de Moussavi et de Karoubi et de leur famille, et des milliers de prisonniers politiques torturés dans les prisons des mollahs. Personne n’est intervenu pour financer des émissions 24 h sur 24 contre le régime, pour aider les opposants à s’organiser et à coordonner leurs opérations. Certainement personne n’a discuté l’institution d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Iran pour protéger les protestataires.

 
Avec des prix du pétrole en augmentation abrupte et la perspective réelle d’une prise de contrôle du Yémen par al Qaïda, des vassaux de l’Iran s’emparant de Bahreïn, et des ‘Frères Musulmans’ contrôlant l’Egypte, certains Américains reconnaissent que toutes les révolutions ne sont pas ‘washingtoniennes’

 
Mais il y a une forte probabilité pour qu’une révolution iranienne le soit. Au minimum, un Iran démocratique serait beaucoup moins dangereux pour la région et le monde que le régime actuel.

Les Iraniens ont raison. Nous évoluons dans un nouveau Moyen-Orient. Et si les mollahs ne sont pas renversés, le nouveau Moyen Orient sera un lieu très sombre et dangereux.

 
caroline@carolineglick.com

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 22:48

 

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LA GUERRE D'OSLO

- VIOLENCE SYMBOLIQUE ET REALITE POLITIQUE

VIOLENCE SYMBOLIQUE ET REALITE POLITIQUE

 

"Peace is War". George Orwell

 

Cliquez ici pour télécharger "La guerre d'Oslo" préface de Shmuel Trigano

 

"La guerre d'Oslo", la formule est aussi violente que celle de "processus de paix" qui a désigné cette guerre d'un type nouveau dans laquelle Israël s'est trouvé projeté depuis 1993. L'expression de "processus de pays", universellement employée encore aujourd'hui, impliquait bien en fait que "la paix", ici désignée, pouvait connaître des éclipses meurtrières. Mais que "la paix" ait pu être évoquée pour définir la stratégie de guerre révolutionnaire palestinienne, le cycle de terrorisme, la dissimulation des intentions, la mise en accusation systématique d'Israël, reste une des violences symboliques les plus grandes de ce début de XXIème siècle. La perception du conflit en est ressortie totalement brouillée sur la scène de l'opinion publique internationale. Les responsabilités ont été falsifiées, les catégories morales, perverties.

 

 

Une très étrange situation s'en est ensuivie où l'agresseur est devenu l'agressé, la légitime défense, un "terrorisme d'Etat", l'information, un jugement. La passion collective qui a enfiévré l'opinion européenne a connu un début d'analyse. Avec le recul du temps, son décalage par rapport à la réalité n'en apparaîtra que plus grand lorsque l'historien établira les faits réels. C'est cette démarche qu'entame ce livre.

 

Joël Fishman avait, dés 2000, frayé la voie à une reconsidération bouleversante du concept de "processus de paix", en discernant dans la guerre palestinienne la stratégie du "plan par étapes" visant à détruire Israël progressivement, à travers une pacification simulée. Il donne à cette perspective ses bases intellectuelles et son explication. Ephraim Karsh, quant à lui, en apporte la démonstration par les faits et les discours. Il prouve, de façon mathématique et avec une concision lapidaire, ce que fut l'intention guerrière de l'O.L.P et d'Arafat dès la signature des Accords d'Oslo et comment elle fut mise en œuvre sur le terrain, dans une guerre autant psychologique et symbolique que militaire.

 

Mais le comportement des Israéliens et du monde juif doit aussi être l'objet d'une investigation, ce à quoi Joël Fishman, consacre une étude extrêmement éclairante. Il faut prendre en effet la mesure de l'exception que représente la diplomatie israélienne des années d'Oslo dans l'histoire des relations internationales. Que l'on se représente bien les choses.

 

Où a-t-on vu un Etat vainqueur d'une guerre d'agression (guerres des Six Jours) décrétée contre lui, remettre les gages de sa victoire (au demeurant des territoires ridiculement exigus) a son ennemi le plus invétéré, alors dans une position de grande faiblesse stratégique, lui donner des armes pour qu'il lève une "police" avec pour seule demande la "prière" que cet ennemi daigne le reconnaître ?

 

N'est-on pas allé chercher Arafat et son armée exilés à Tunis, pour les installer comme puissance au cœur d'Israël, dans des territoires qui ne furent jamais palestinien sur le plan du droit international ?

 

Faut-il rappeler à l'amnésie ambiante que les Etats arabes avaient refusé le plan de partage de la Palestine du Mandat britannique – territoires autrefois ottomans où ne s'est jamais établie une entité politique spécifique – et que la Jordanie avait annexé la Judée-Samarie (devenue alors "Cisjordanie") et l'Egypte, Gaza, à l'issue de la guerre décrétée en 1948 par les Etats arabes contre le jeune Etat d'Israël ? La passation de territoires à l'O.L.P est une donne radicalement nouvelle sur le plan du droit international qui n'est en rien une "remise" de territoires à des propriétaires originels mais la création ex nihilo d'une nouvelle entité. Ceci ne fait qu'accentuer le caractère exceptionnel du comportement israélien et le cynisme de l'accusation universelle. Le comportement erratique d'Israël détonne au contraire dans l'assemblée des monstres froids que sont les Etats.

 

Ce qui se passe sur la scène internationale se trame aussi sur la scène interne au monde juif. Une société, en effet, ne ressort pas indemne, psychologiquement autant que politiquement, d'une telle aventure, au point où certains se demandent si la société israélienne ne s'est pas engouffrée dans une impasse qui pourrait remettre en question sa viabilité et sa continuité.

 

Les chancelleries européennes bruissent même goulûment de cette éventualité.

Les Israéliens se sont divisés et affrontés pour une paix qui couvrait vertueusement la poursuite des buts de guerre des Palestiniens : la Grande Palestine du Jourdain à la mer. Ils ont cru avec passion à la paix. Elle en est même devenue un messianisme qui a obscurci leur vision de la réalité et les a précipités dans une tragédie. On a beaucoup dénoncé le messianisme utopique du Gouch Emounim, mais l'utopie pacifiste sans laquelle on ne peut comprendre le syndrome d'Oslo s'est, jusqu'à présent, révélée aussi grave dans ses effets immédiats.

 

L'invocation de la paix est devenue un article de foi, un confort narcissique, comme s'il suffisait de psalmodier son air pour qu'elle se concrétise, avec le bénéfice secondaire de diaboliser ceux qui pensent différemment. Dans le contre-jour terrible de la période 2000-2004, les artisans d'Oslo s'avèrent n'avoir fait la paix qu'avec les palestiniens de leur imagination, au point de refuser d'accepter la réalité (le terrorisme et les discours contradictoires) qui pourtant les bousculait dès le premiers jours. La mystique des uns a fait écho à la ruse des autres. La "paix" palestinienne a parfaitement répondu en effet à la définition qu'en donnait la stratégie communiste du temps de la "coexistence pacifique" : une situation conflictuelle dans laquelle des armes et des méthodes non militaires sont employées sans dépasser le seuil d'intensité qui en ferait une guerre ouverte. Dans 1984, Orwell avait bien épinglé cette perversion calculée du vocabulaire, avec l'équivalence !

"Peace is war".

 

L'aventurisme messianique d'Oslo a irrémédiablement engagé Israël dans un avenir mouvementé. Comment la société israélienne se récupérera-t-elle au sortir d'une telle aventure dont on ne mesure pas encore les développements à venir et les conséquences ?

Des divisions et des clivages durables pourraient s'installer, minant la confiance réciproque des familles qui la constituent. Les termes de démocratie et de paix se sont usés, investis par les élites du pouvoir d'un sens subliminal plus en rapport avec le kulturkampf propre à la société israélienne qu'avec la paix réelle. L'assassinat d'Yitzhak Rabin fut le terrible sommet de ce divorce profond. C'est jusqu'au concept même de "démocratie" qui s'est trouvé frelaté au nom de "la paix", par des politiciens qui, à plusieurs reprises, se sont sentis autorisés à malmener la déontologie de la démocratie au profit de manœuvres parlementaires. Durant la décennie d'Oslo, la diplomatie secrète et la politique du fait accompli, à l'insu de l'électorat, ont fait office de règle de fonctionnement en matière de politique étrangère.

 

L'examen rétrospectif du "processus d'Oslo" est une nécessité pour libérer l'avenir.

 

Shmuel TRIGANO

 

Cliquez ici pour télécharger "La guerre d'Oslo" préface de Shmuel Trigano

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 12:01

 

 

 

 

 

Après 


Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD Traduction Fabien MIKOL © 2011 www.aschkel.info Mohammed ElBaradei fut à la tête de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) de 1997 à 2009, mandat qui lui fit remporter le Prix Nobel de la Paix pour son rôle diplomatique dans la recherche d’armes de destruction massive en Irak à la suite de la chute du régime de Saddam Hussein. Il continue de jouer un rôle pivot dans la crise politique égyptienne actuelle qui a commencé en janvier 2011 et est soutenu par plusieurs groupes, dont les Frères musulmans, en tant que leader de l’opposition au gouvernement du président égyptien, Hosni Moubarak. Ce qui suit est un éventail de ses commentaires sur l’Egypte, les Etats-Unis, Israël, l’Iran et la prolifération nucléaire […]
et

Amr MOUSSA et Mohamed EL BARADEI dans leurs propres mots - Par Dr Mitchell G.BARD Après Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD Mohamed ElBaradei dans ses propres mots Par Dr Mitchell.G.BARD Traduction Fabien MIKOL © 2011 www.aschkel.info Mohammed ElBaradei fut à la tête de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA) de 1997 à 2009, mandat qui lui fit remporter le Prix Nobel de la Paix pour son rôle diplomatique dans la recherche d’armes de destruction massive en Irak à la suite de la chute du régime de Saddam Hussein. Il continue de jouer un rôle pivot dans la crise politique égyptienne actuelle qui a commencé en janvier 2011 et est soutenu par plusieurs groupes, dont les Frères musulmans, en tant que leader de l’opposition au gouvernement du […]
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 Lire aussi - >Retour triomphal de Qaradawi, guide suprême et « Khomeyni » des Frères Musulmans, place Tahrir (Le Caire)

Le Cheikh Youssouf Qaradawi dans ses propres mots

Par Dr Mitchell.G.BARD

(directeur de la Jewish Virtual Library)

Traduction Fabien MIKOL

© 2011 www.aschkel.info

 

 

 

    Le Cheikh Youssouf Qaradawi est un théologien islamique égyptien connu pour son programme télévisé La vie et la Charia, diffusé par Al-Jazeera à destination d’environ 40 millions de téléspectateurs dans le monde. Qaradawi a écrit et publié plus d’une centaine de livre et, en 1997, a fondé le site populaire « Islam Online », pour lequel il travaille désormais comme spécialiste en chef des matières religieuses. A la fin de février 2011, après la démission du président Hosni Moubarak, le Cheikh Qaradawi a pris la parole devant une foule enjouée sur la place Tahrir, en ce qui constitua sa première apparition publique en Egypte depuis plus de 50 ans.

 

    Qaradawi est largement considéré comme une source d’inspiration intellectuelle pour les Frères musulmans en Egypte et, malgré son refus par deux fois de diriger le groupe, il maintient de forts liens avec leurs rangs. Un sondage en 2008 du magazine Foreign Policy plaça Qaradawi à la troisième place sur la liste des intellectuels publics mondiaux. Qaradawi était un des premiers clercs islamiques d’influence à dénoncer les attaques du 11 septembre 2001 ; toutefois, il a publiquement soutenu les attaques contre les troupes américaines en Irak et les attentats-suicide en Israël.

 

    Ce qui suit est un échantillon de ses commentaires sur l’Egypte, Israël, le Djihad, les Etats-Unis, le monde arabe et Starbucks :

 

à Sur l’obligation musulmane du djihad

 

- « Il [est] obligatoire pour tout musulman quel qu’il soit de défendre Jérusalem, et la mosquée Al-Aqsa. C’est une obligation pour tout musulman de participer à la défense de Jérusalem par son âme, son argent, et tout ce qu’il possède, autrement une punition d’Allah s’abattra sur toute la nation. » The Atlantic, février 2011

 

- « Le Liban et la Syrie, la Jordanie et l’Arabie Saoudite sont tous voisins d’Israël, et quiconque aurait voulu mettre fin [au djihad] dans ces pays aurait pu le faire … mais ce serait comme si nous étions devenus les protecteurs d’Israël. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Un message pour nos frères en Palestine : je nourris l’espoir qu’Allah … m’autorisera à être témoin de la conquête de la mosquée al-Aqsa. » Egyptian Channel 1, février 2011

 

à Sur les attentats-suicide

 

- « Ces opérations martyrs conduites par les combattantes palestiniens contre Israël naissent de la résistance et tous les musulmans qui tuent pour défendre leur terre, leur honneur et leur religion sont des martyrs. » AFP, juin 2001

 

- « [les attentats-suicide] sont des opérations martyrs héroïques, et les héros qui les mènent … sont conduits par un désir irrésistible d’apporter la terreur et la peur dans les cœurs des oppresseurs. » Los Angeles Times, mai 2001

 

à Sur Israël

 

- « Les conquérants [de la Palestine] sont ceux qui entretiennent le plus d’inimitié à l’encontre des croyants, et ils sont soutenus par l’Etat le plus puissant du monde – les Etats-Unis, ainsi que par la communauté juive mondiale. » The Atlantic, février 2011

 

- « Le moins que les musulmans puissent faire est de boycotter les biens des ennemis. » The Atlantic, février 2011

 

- « Les prétentions juives sur Al-Burak [le Mur occidental] ne datent que des temps récents … ceux qui soutiennent que [les Juifs] ont une longue histoire en Israël sont des menteurs. » Islam Online, 2004

 

à Sur la vision musulmane et islamique des Juifs

 

- « Recevoir des ennemis dans nos propres pays et leur rendre visite dans les terres occupées retirerait une barrière psychologique qui nous préserve loin d’eux, et établirait un pont qui réprimerait le désir de djihad contre eux, désir dont la flamme anime les cœurs de l’Oumma. » The Atlantic, février 2011

 

- « Nous croyons que la bataille entre nous et les Juifs approche … Une telle bataille n’est pas conduite pour des causes nationalistes ; elle est conduite par des encouragements religieux. Cette bataille … est entre les Musulmans et les Juifs … Cette bataille aura lieu entre le corps collectif des Musulmans et le corps collectif des Juifs. » The Atlantic, février 2011

 

- « Allah se tient à l’affût [des Juifs], et Il ne pardonnera pas [l’Islam]. Il n’autorisera pas [les Juifs] à continuer de répandre la corruption sur la terre. Il attend que la vengeance d’Allah s’abatte sur eux, et, si Dieu le veut, cela sera par nos mains… Voici mon message aux traîtres juifs, qui n’ont jamais adhéré à ce qui était juste. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Oh Allah, empare-toi de tes ennemis, des ennemis de l’Islam. Oh Allah, empare-toi des Juifs, les traîtres agresseurs. Oh Allah, empare-toi de cette bande de gens débauchés, fourbes et arrogants. Oh Allah, ils ont répandu tant de tyrannie et de corruption sur la terre. Déverse ta fureur sur eux. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

à Sur les Etats-Unis et l’Occident

 

- « Mon message à l’Occident, qui collabore avec le sionisme, et particulièrement à l’Amérique, qui agit comme un dieu sur Terre… Personne ne tient [l’Amérique] pour comptable des choses qu’elle dit, car elle est comme un dieu dans ce monde. … Nous disons à l’Occident, et particulièrement à l’Amérique, qu’Allah ne vous laissera pas soutenir le mensonge. Il ne vous laissera pas soutenir l’iniquité contre la justice. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Tous les Américains en Irak sont des combattants … il faut les combattre, car les civils américains sont venus en Irak en vue de soutenir l’occupation … tuer des Américains en Irak est une obligation [religieuse] afin d’obtenir leur départ immédiat d’Irak. » Al-Sharq al-Awsat, septembre 2004

 

à Sur les dirigeants arabes au Moyen-Orient

 

- « Voici mon message à nos dirigeants : Ils doivent tenir compte de leurs peuples quand ils prennent leurs décisions, ou autrement l’histoire les balayera. Ces dirigeants sont désespérés, impuissants, et incapables de faire quoi que ce soit. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

- « Beaucoup des gouvernements existants aujourd’hui n’ont aucun soutien populaire ; ce sont des gouvernements haïs par leurs peuples, et ils gouvernent leurs pays par la force brute, et la loi martiale et d’urgence plutôt que de gouverner par le consentement du peuple. » Al-Sharq al-Awsat, décembre 2010

 

à Sur Starbucks

 

- « Nous avons Starbucks. Ils ont l’habitude d’étendre un signe sur la porte de leurs boutiques : « Nous bénéficions de notre plus important partenaire, qui est Israël, et nous aidons à l’éducation des élèves en Israël et nous aidons à produire l’arsenal de l’armée israélienne » … Starbucks est sioniste. » Al-Jazeera, janvier 2009

 

à Sur l’armée égyptienne

 

- « Je salue l’armée égyptienne… Il est inconcevable que l’armée qui a mené quatre guerres pour le salut de l’Egypte et de la Palestine puisse trahir son pays ou sacrifier son peuple pour le bien d’une seule personne. » Egyptian Channel 1, février 2011

 

- « Soyez assurés que nous serons victorieux… La frontière de Rafah sera ouverte … voilà ce que je demande à l’armée égyptienne. » Egyptian Channel 1, février 2011

 

à Sur le 11 septembre

 

- « J’étais le premier à condamner les crimes du 11 septembre, avant même qu’il soit clair pour beaucoup que Al-Qaïda était derrière ces attaques. Il y a certainement une différence si la violence est utilisée dans un acte terroriste aveugle ou si elle est utilisée dans une rébellion contre une force occupante étrangère. » Der Spiegel, septembre 2005

 

- « Il est clair que c’est un crime de transformer des avions remplis de gens en roquettes et de les utiliser pour détruire des immeubles. » Der Spiegel, septembre 2005

 

à Sur l’homosexualité

 

- « Il y eu une manifestation contre moi à Londres parce que j’ai parlé contre l’homosexualité. Les gens semblent avoir oublié que ce n’était pas moi qui était venu avec cet état d’esprit [contre les homosexuels]. C’est une partie de l’ordre divin dont parle Moïse et qui est même mentionné par Jésus. » Der Spiegel, septembre 2005

 

à Sur les abus domestiques

 

- « L’homme est à la tête du foyer et de la famille. Il a droit à l’obéissance et à la coopération de sa femme. … Si le mari sent que des sentiments de désobéissance et de rébellion grandissent contre lui chez sa femme … il lui est permis de la battre légèrement de ses mains. » Ce qui est permis et interdit en Islam, 1997.

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 06:34

 

 

Tunisie: l'ex-ministre Béji Caïd Essebsi, nouveau Premier ministre
   

Le président tunisien par intérim Foued Mebazaa a annoncé dimanche la nomination de l'ancien ministre Béji Caïd Essebsi au poste de Premier ministre pour succéder à Mohamed Ghannouchi démissionnaire.
"J'ai proposé à M. Béji Caïd Essebsi le poste de Premier ministre, une responsabilité qu'il a acceptée", a déclaré M. Mebazaa dans une déclaration diffusée par des médias locaux.
Le Premier ministre tunisien de transition Mohammed Ghannouchi a démissionné dimanche, emporté par 48 heures de contestations et de violences à Tunis qui ont fait au moins trois morts, ouvrant une période d'incertitudes un mois et demi après la chute de Ben Ali. 

 


Le P.ministre tunisien par intérim jette l'éponge 

Mohamed Ghannouchi a démissionné dimanche de ses fonctions de Premier ministre en Tunisie  pour faciliter la tenue d'élections censées solder l'ère Zine ben Ali.Lire la suite l'article

Il a été remplacé par Beji Caïd Essebsi. Ce dernier a notamment été ministre des Affaires étrangères du temps d'Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante.

Des milliers de Tunisiens se sont rassemblés aux abords du parlement pour célébrer la démission de Mohamed Ghannouchi, Premier ministre depuis 1999 et perçu à ce titre comme un cacique du régime de Zine ben Ali, renversé par un soulèvement populaire le 14 janvier.

"Nous sommes très heureux mais ce n'est pas assez", a déclaré un homme parmi la foule disant s'appeler Ahmed. "Nous ne voulons plus rien voir de ce gouvernement."

Selon les chiffres du gouvernement, cinq personnes sont mortes depuis vendredi dans des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants exigeant le départ de Mohamed Ghannouchi.

"Ma démission fournira une meilleure atmosphère pour la nouvelle ère", a expliqué Mohamed Ghannouchi en ajoutant qu'il voulait empêcher que les troubles politiques ne fassent de nouvelles victimes.

Il a ajouté: "Ma démission est au service du pays. Je ne suis pas un homme de répression."

Il a réitéré la promesse du gouvernement de transition d'organiser des élections d'ici le 15 juillet.

Alors que des personnes manifestaient leur joie, les forces de l'ordre ont tiré en l'air pour disperser des centaines de jeunes Tunisois qui jetaient des pierres et brisaient des vitrines de magasins.

"UN PAS DANS LA BONNE DIRECTION"

D'après un journaliste de Reuters, des militaires ont bloqué un quartier commerçant de la capitale, théâtre de ces affrontements. Aucun blessé n'a été signalé.

Pour des analystes, le départ du Premier ministre peut désamorcer la tension dans la rue mais risque aussi de produire un effet inverse.

"L'espoir est qu'en faisant cette concession, les manifestations se calment, ce qui permettrait au gouvernement de préparer les élections", estime ainsi Kamran Bokhari, directeur pour le Moyen-Orient  et l'Asie du Sud-Est du cabinet Stratfor, spécialisé dans l'évaluation des risques politiques.

"Mais le risque aussi existe qu'elle donne des ailes aux forces de l'opposition pour exiger de nouvelles concessions."

Un responsable de la grande centrale syndicale UGTT, qui demande des réformes sociales depuis la chute de Zine ben Ali, a déclaré à l'agence Reuters que le départ du Premier ministre était "un pas dans la bonne direction".

Pour sa part, un porte-parole du principal mouvement islamiste Ennahda (Renaissance) a estimé que ce geste pouvait ouvrir la voie à un élargissement du gouvernement de transition. Ennahda, interdit sous l'ère Ben Ali, s'était plaint d'être tenu écarté de l'équipe formée par Mohamed Ghannouchi.

La "révolution du jasmin" a inspiré des soulèvements populaires dans de nombreux autres pays arabes.

Jean-Loup Fiévet et Bertrand Boucey pour le service français

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