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Scandale - L'agence Onusienne l'UNWRA parraine le terrorisme palestinien,
Par MICHAEL S.BERNSTAM
Traduit par Dominique KAHTAN
pour© 2011 www.aschkel.info
http://www.commentarymagazine.com/article/the-palestinian-proletariat/
Décembre 2010
David Cameron, le Premier ministre britannique a récemment qualifié Gaza de "camp de prisonniers". L'ancien président Jimmy Carter, lui, l'a qualifiée de "cage". Décrire ainsi ce territoire sous la domination du Hamas peut, au premier abord, passer pour un excès de rhétorique destiné à faire tenir à Israël le rôle du geôlier inique qui impose un blocus de la bande Gaza. Cameron et Carter ont tous les deux raison, dans une certaine mesure. Gaza est un camp paramilitaire totalitaire en guerre avec ses voisins et avec d'autres palestiniens, aussi. C'est un camp paramilitaire, étant un camp de réfugiés d'un modèle tout particulier. Huit camps de réfugiés palestiniens, bien distincts, entourés aussi de quelques douzaines de ghettos, ont été établis aux confins étroits des 360.01 kms2 de la province de la Bande de Gaza, bordée par Israël au nord et à l'est, par l'Egypte au sud et par la Méditerranée à l'ouest. Pris dans leur ensemble, ils présentent les caractérisitiques d'un camp de refugiés et d'un camp miltaire, qui coupé du reste du monde ressemble d'ne certaine manière aux cages auxquelles Carter faisait allusion.
Depuis leur établissement en 1949, ces camps ont été financés par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA). Or au lieu d'aider les résidents à se construire une vie à Gaza ou ailleurs, nouvelle et meilleure, l'UNWRA finance ces millions de réfugiés, prolongeant ainsi leur statut de réfugiés, d'une génération à l'autre, réfugiés qui attendent, espèrent leur rapatriment forcé sur des terres à l'intérieur d’Israël.
Bien que les experts et les spécialistes en politique extérieure se concentrent sur la question des implantations et sur le niveau d'échauffement actuel des négociations entre Israël et les palestiniens, l'UNWRA, en institutionnalisant des camps de réfugiés-militaires, représente, à mon avis. l'obstacle principal à la paix au Moyen-Orient. Tant que l'UNWRA continuera, de fait, de financer le cycle de violence auto-destructeur palestinien, une guerre fratricide et une guerre perpétuelle contre Israël, les chances de paix et de sécurité au Moyen-Orient resteront infimes..
Le phénomène que l'on pourrait qualifier de » réfugisme », une sorte d’"industrie du réfugié", représente le problème principal. Pendant ces dernières soixante années, L'UNWRA a financé quatre génerations de palestiniens pour qu'ils restent des réfugiés, les encourageant ainsi à rester tels et à donner naissance à plus de réfugiés encore et à vivre dans des camps de réfugiés. C'est bien l'UNWRA qui les a placés dans ces cages de réfugiés tout en y observant l'accroissement de leurs habitants. La population de réfugiés palestiniens en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Judée-Samarie et Gaza a connu une explosion démographique, passant de 726,000 en 1950 à 4,8 millions en 2010. 95% environ dépendent de l'UNWRA financièrement. La nature sans précédent de cette tutelle prend racine dans la nature peu commune de cette institution. L'UNWRA est un Etat-Providence (de protection sociale) supranational qui encourage ses résidents à ne pas créer leur propre état-nation. Le créer entraînerait la perte de leur statut de réfugiés ainsi que leurs droits à des paiements en espèces, à un gîte, aux soins médicaux, à une éducation, à un crédit et autres largesses. Ce sont ces avantages illogiques et extravagants qui ont entravé les efforts pour améliorer le sort du peuple palestinien, telles les mesures prises par Salam Fayyad, le premier ministre de l'autorité palestinienne et le gouvernement israélien pour pronouvoir le dévelopement économique en Judée-Samarie. Si la communauté internationale tient vraiment à venir en aide aux palestiniens et à améliorer leur sort, elle devra, en premier lieu, abolir l’UNWRA
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Dans "l'Idéologie Allemande", leur pamphlet publié en 1845, Karl Marx et Friedrich Engels, ont inventé l'expression "Lumpenproletariat" (NDT:Mot à mot: prolétariat en haillons.). Plus tard, Marx la définira ainsi: "des ouvriers ou paysans sans salaire", "des élements déclassés", "des mendiants, des demandeurs d'aumône, d'allocation de chômage, des misérables et des vagabonds." En 1949, Joseph Stalin, qui connaissait bien "son" Marx, donna l'ordre à son délégué aux Nations- Unies de s'opposer à la création d'une agence pour réfugiés qui répondrait aux seuls besoins des arabes palestiniens. Il écrivit:"nous ne devons pas voter en faveur de l'UNWRA. Nous devrions avoir pour objectif d'aider les réfugiés à retrouver un travail normal et productif, leur permettant de travailler pour vivre. Il nous faut une classe ouvrière palestinienne consciencieuse et non un lumpenprolétariat (prolétariat en haillons) parasitaire. »
Et pourtant, le 8 décembre 1949, l'ONU a voté à une majorité écrasante la création de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Les U.S.A, l'Europe Occidentale, les états arabes et même Israël ont voté pour. Et depuis, l'UNWRA fait partie des organisations humanitaires les plus insolites de l'hisoire humaine. Un effort de secours aux réfugiés. Le terme de réfugiés, qui devrait décrire des personnes en fuite devant un péril imminent, prend ici un tout autre sens, puiqu'il inclut non seulement les réfugiés mais aussi leur descendance.
L'UNWRA est unique en son genre. Alors que toutes les autres personnes réfugiées ou déplacées tombent sous la juridiction et la tutelle de l'Agence du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), les Palestiniens, eux, sont sous la tutelle de l’UNWRA.
D'aprés le HCR, seuls les vrais réfugiés peuvent bénéficier d'une aide et ce, pendant une courte période seulement. Ce qui crée une ligne de démarcation bien nette entre les réfugiés en tant que tels et les diasporas ethniques diverses et variées. Le HCR a pour mandat de réinstaller et d'intégrer tous les réfugiés, soit dans leurs patries d'origine, soit dans de nouveaux pays d'accueil, pour les ramener au statut de "non-réfugiés" pour ainsi dire. L'aide que l'ONU a apportée aux Palestiniens est différente de celle qu'elle a accordée aux millions de réfugiés et de personnes déplacées suite à la deuxième guerre mondiale, et plus tard aussi, tels les Allemands, Polonais, Hongrois, Finlandais, Russes, Ukrainiens, Japonais, Indiens, Pakistanais, Juifs, Turcs, Chinois, Koréens, Algériens, Cubains, Viétnamiens, Cambodiens et bien d'autres encore.
La Charte de l'UNWRA spécifiait que les Palestiniens qui vivaient sur le territoire de la Palestine sous le Mandat Britannique dans les années 1946,1947 et 1948 et qui avaient fui en 1948-1949 avaient droit au statut de réfugiés, accordé aussi à toute leur descendance. Ce terme de réfugiés s'applique aux générations futures puisque indéterminé dans le temps de par sa définition-même. Les bénéficiaires reçoivent logis, services, soins médicaux, éducation, allocations, assistance financière en cas d'urgence, crédit, travaux publics et services sociaux qui leur sont accordés du berceau à la tombe, nombre de berceaux en fait, voire des milliers de berceaux, ceux des petits- et arrière-petits enfants! Ce qui signifie que dans la pratique, les camps de réfugiés et les ghettos de Jordanie, du Liban, de la Syrie, de la Judée-Samarie et de Gaza accueillent générations après générations. Près d'un tiers des réfugiés actuels, 1,4million environ, vivent dans 59 camps de réfugiés. Ni le mandat de l'UNRWA, ni son programme ne lui permettent d'appliquer une politique de réimplantation et d'intégration. C'est en 1959 que L'UNWRA a définitivement abandonné les derniers vestiges de ces programmes.
Le mandat de l'UNWRA a, de ce fait créé, une situation de dépendance pour tout un peuple, de génération en génération, et est devenu un état-providence de réfugiés, permanent et supranational. Avoir mis la plupart des Palestiniens au chômage international a tout simplement éliminé toute motivation au travail et à l'investissement. Ce fut une réussite parfaite avec, pour conséquences, l’entrave au dévelopement économique, la ruine de toute chance de paix, et la création au passage, au propre comme au figuré, d’un foyer du terrorisme international. Les arrière-petits- enfants des réfugiés de la Prusse Orientale ne font pas exploser des bombes dans les pizzérias de Kaliningrad, ville russe maintenant, leur Koenigsberg d'antan. Or les arrière-petits-enfants des premiers réfugiés sous le mandat de l'UNWRA, eux, font exploser leurs bombes dans les pizzérias de Jérusalem.
C'est ce statut de réfugiés, à durée inderterminée, qui permet forcément d'envisager un retour victorieux dans la partie israélienne de l'ancienne Palestine Mandataire, tout en mettant du pain sur la table de logis exempts de loyer avec toute une gamme de services sociaux à l'appui.
Seul le retour triomphal des petits-enfants et des arrière-petits-enfants sur la terre ancestrale mettra un terme à cette idéologie. En attendant, à état- providence qui perdure, guerre qui perdure.Il ne s'agit plus du modèle de la dichotomie "état de guerre-état-providence" chère à Clement Attlee, l'ancien premier ministre britannique: nous devons faire face aux deux: état-providence et état-de-guerre.
Le statut de réfugié permanent dans un état-providence, perpétué par l'UNWRA, encourage la revendication toute particulière du droit au retour qui attise et envenime cet état de guerre permanent - Point précis de cette revendication:les palestiniens, selon eux, devraient recevoir les titres de propriété du pays qu'ils occupaient avant l'indépendance d'Israël-.
Pour bien concevoir le vrai sens et les conséquences pernicieuses, démographiques et physiques de cette revendication, ll faut d'abord en comprendre la nature, ce qu'elle n'est pas, d'abord et, ce qu'elle est réellement ensuite. Premièrement, il ne s’agit pas du droit au retour des réfugiés du moment (et non de leur descendance) établi par les conventions internationales depuis 1948 afin d’empêcher les déportations et pour améliorer les conditions de vie des flux de réfugiés ayant fui les ravages de la guerre. Il ne s'agit pas non plus du droit au retour de diasporas historiques de communautés éthniques dans leurs états-nations d'origine tel celui accordé par l'Allemagne à tous les allemands, par l'Arménie à tous les arméniens, la Grèce à tous les hellènes et par Israël à tous les juifs. Il ne s'agit pas non plus de l'établissement de nouveaux états-nations là où ils n'existaient pas, tel le partage de la Palestine mandataire en états juif et arabe ou le partage du Raj britannique en Inde et Pakistan. Non, il faut voir, dans la revendication du droit au retour palestinien, la volonté de la diaspora ethnique historique des descendants de réfugiés perpétuels de venir repeupler Israël, l'état-nation actuel d'un autre peuple.
Il ne s'agit pas du droit au retour dans un pays mais du droit au retour de tout un pays, d'une reconquête suite à une guerre perdue. En Europe, l'application d'une telle revendication signifierait que la Tchéquie devrait rendre le Pays des Sudètes aux allemands, la Pologne devrait leur rendre la Poméranie Orientale et la Silésie, et la Russie, la Prusse Orientale. En Asie, Les Pakistanais pourraient revendiquer certaines régions de l'Inde.
Ce n'est pas le droit au retour; c'est la revendication du droit de reprendre un pays. Dans l'univers des diasporas historico- ethniques, le droit au retour avec reprise de possession ne peut que provoquer une guerre hobbesienne, " la guerre de tous contre tous.". Ce droit s'applique au détriment d'Israël mais pire encore, il a un effet dévastateur sur les Palestiniens, en accordant un avantage à des groupes belliqueux tel le Hamas, empêchant ainsi la réunification des deux états-nations palestiniens en puissance. Ce qui aurait dû être un droit civil s’est transformé en guerre civile en sus de la guerre contre Israël.
Aprés le retrait complet d'Israël de Gaza, en août 2005, toutes les conditions se trouvaient réunies pour l'établissement d'un état-nation palestinien. L'Autorité Palestinienne aurait pu exploiter l'infrastructure physique de l’UNWRA, ses services de soutien ainsi que ses services sociaux. Or peu après, on assista à une main mise violente du Hamas, à une guerre fratricide contre d'autres factions palestiennes et à une escalade de la guerre palestinienne contre Israël. Cette guerre prit une dimension internationale, suite à l'envoi des flotilles envoyées par les organisations étrangères pour briser les blocus israélien et égyptien contre le régime terroriste bien implanté à Gaza.
Le fait, que les palestiniens n’aient pas réussi à tirer parti du retrait d'Israël pour améliorer leur sort, nous remet en mémoire la vieille histoire russe qui se gaussait de l'incapacité soviétique à construire des ordinateurs personnels. La chute de l'histoire? Malgré tous les plans dérobés à l'Occident, les Russes se retrouvaient encore et toujours avec une mitrailleuse. De même, le "réfugisme" sempiternel de l'UNWRA, état-providence et guerrier, produit toujours le même résultat: des formations paramilitaires, un état de guerre permanent et le terrorisme.
De fait, l'UNWRA parraine le terrorisme de deux manières, l'une générale, l'autre plus particulière; d'une manière générale par cette guerre permanente, corollaire du statut de refugié, et aussi par la revendication concomitante du droit de reprise de possession. James G.Lindsay, le conseiller juridique et l’avocat général de l'UNWRA, de 2002 à 2007, a résumé ainsi son expérience:"L'UNWRA encourageait les Palestiniens qui voulaient retourner à des combats perdus depuis lontemps déjà, et décourageaient ceux qui penchaient en faveur de la paix, contribuant ainsi à nourrir ce fléau des conflits que connaissent les Palestiniens depuis des décennies."
Le Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les Réfugiés disqualifie toute personne qui, jouissant du statut de réfugié, se rend coupable de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et d’actes menaçant la paix. L'UNWRA ne l'exclut nullement.
James Lindsay, dans la place, décrivit ainsi la situation: « l'UNWRA n'a pris que
très peu de mesures pour repérer et éliminer les terroristes au sein de son personnel ou de ses bénéficiaires, et aucune pour empêcher les membres d'organisations telles le Hamas de rejoindre les rangs du personnel.» Il ajouta :"l'Agence ne fait aucun effort pour décourager les sympathisants du Hamas ou d'autres groupes terrroristes et de leurs militants de rejoindre les rangs de son personnel." De fait, des quelques 30,000 employés de l'UNWRA, moins de 200 sont des employés internationaux, les autres sont des recrues palestiniennes qui, pour la plupart, mettent les installations et l'équipement de l'UNWRA au service des organisations terroristes. Comme la revendication du droit de reprendre qui accompagne le statut de réfugié et d'assisté permanent, se trouve renforcée par le terrorisme et la guerre, il semble que, en définitive, les intérêts du personnel de l'UNWRA convergent avec ceux des organisations paramilitaires terroristes. Un choix tout naturel en quelque sorte!
Linday tire et cite de nombreux exemples du passé historique de l'agence, son ancien employeur. De 1975 à 1982, le Centre de Vocation Professionnelle de Siblin, géré par l'UNWRA au Liban, a servi de dépôt d'armes, d'hébergement aux combattants et d'atelier de réparation et de modification d'équipement militaire. Dans cet établissement, éducation, endoctrinement militaire et recrutement se rejoignaient. Les manuels scolaires de l'UNWRA suivent un programme que Lindsay qualifie
d' "enseignement de la guerre". Depuis 1987, les écoles de l'UNWRA affichent des posters à la gloire des militants et des kamikazes palestiniens et servent, de fait, de centres de recrutement.
En 2000-2001, les enfants palestiniens ont suivi un entraînement militaire dans des colonies de vacances militarisées. Périodiquement, des véhicules de l'UNWRA et leurs chauffeurs transportent des combattants et leurs armes. La transformation des ambulances, le service humanitaire le plus important, en une force meurtrière, illustre de façon saisissante le changement d'usage des installations de l'Agence. Les ambulances de l'UNWRA, en parallèle avec celles de Gaza et de la Judée-Samarie, servent régulièrement au transport des combattants palestiniens et des combattants blessés au cours des hostilités avec Israël. Il s’agit bien des troupes sanitaires d'un des deux camps engagés dans cette guerre. Ajoutons à cela que les membres du Hamas ont été employés comme chauffeurs des ambulances de l'UNWRA pour transporter les combattants, les armes et les explosifs tout aussi bien en Judée-Samarie que dans la Bande de Gaza.
Ce n’est pas le fait que des terroristes se soient infiltrés dans les rangs de l’UNWRA, mais bien le fait que l’UNWRA soit devenue une organisation parraine du terrorisme, conséquence logique du changement progressif interne de cette institution et ceci, indépendamment même des pratiques de certains directeurs venus de l’Occident.
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Ce n'est évidemment pas ce que les Etat-Unis, l'Europe Occidentale et Israël avaient prévu en votant en faveur de la création de l'UNWRA (ni même Staline et ses laquais en s'abstenant). Mais les institutions évoluent, en général, selon une logique qui leur est propre, une logique intrinsèque et diabolique, et dépassent de loin les intentions de leurs fondateurs. Malthus, dans son célèbre traité sur la population, a fait remarquer que les lois anglaises relatives aux pauvres n'allègent nullement la pauvreté mais bien au contraire la cultivent, la multiplient et la perpétuent. En subventionnant la pauvreté, ces lois ont crée une demande en pauvres que la démographie ne manqua pas de combler. Il en résulta une sous-classe multigénérationnelle que Marx surnomma plus tard le "Lumpenproletariat", le prolérariat en haillons. Ce même modèle de l'offre démographique à la demande caractérisa l'évolution aux Etats-Unis du programme d'aide sociale aux familles avec enfants à charge (AFDC, Aid to Families with Dependent Children). l'AFDC, dispositif d’aide complémentaire aux prestations de la Sécurité Sociale, fut mise en place en 1935, lors de la Grande Dépression. Comme son nom l'indique, cette mesure avait été conçue en tant qu'aide aux familles préexistantes avec des enfants mineurs et qui avaient perdu leur soutien de famille. Elle s’adressait principalement aux veuves de travailleurs et d'âge mûr, telles les veuves des mineurs des mines de charbon des Appalaches. Le programme se transforma en un programme de dépendance multigénérationnelle pour les jeunes filles-mères, souvent encore adolescentes, des classes sous-privilégiées perdurantes. C'est ainsi que le sénateur Edward.M.Kennedy décrit ainsi le processus:"Nous allons trouver une jeune fille, une enfant âgée de 18, 16 ans, plus jeune même, et voilà ce que nous lui déclarons:"Abandonnez tout espoir. Vous ne trouverez jamais un emploi décent.Vous habiterez toujours des quartiers en proie au chômage permanent et à la violence aussi. Puis nous disons à cette enfant: attendez, il existe une solution, la seule, l’unique: nous vous donnerons un appartement et le meublerons. Nous vous donnerons un poste de télévision et vous installerons le téléphone.Nous vous fournirons des vêtements ainsi qu'une alimentation bon marché, des soins médicaux gratuits et de l'argent de poche en sus. Et en échange, vous n'aurez qu'une seule chose à faire: faites un enfant." Ce n'est qu'en 1996, aprés le vote de la loi sur la réforme de l'aide sociale, que l'on assista à un retournement de situation.
La Rome ancienne fut la première à avoir à faire face au problème posé par le prolétariat, et ce, aprés avoir créé un état-providence en 58 av.J.C. Selon Arnold Jones, l'historien britannique, il avait été créé au départ pour les 220.000 plébéiens qui s'étaient retrouvés en perte de vitesse face à l'augmentation générale du niveau de vie. Cette politique sociale débuta avec une allocation de grains. Mais comme les bénéficiaires ne tenaient nullement à fabriquer leur pain, l'allocation de grains devint une allocation en pain. Le droit à l'assistance sociale devint héréditaire, et dés 284 ap.J.C. on pouvait compter plus de plusieurs millions de bénéficiaires. Des tablettes de bronze, tenant lieu de tickets d'alimentation, furent distribuées aux ayants droit afin de pouvoir contrôler le régistre des bénéficiaires de l'aide sociale. N.S.Gill nous rappelle que le mot "prolétariat" dérive du latin "proles", signifiant "rejeton". Le prolétariat était donc "producteur de rejetons."
Au dernier décompte, il existe plus de 250 hypothèses quant à la cause du déclin de l'Empire Romain: la déchéance morale, la faillite budgétaire, l'inflation, le chômage, des guerres perpétuelles, l'assaut des barbares, etc...la 250 et unième hypothèse est toute aussi valable et fait la synthèse de toutes les autres: La Rome toute puissante ne pouvait mener de front la guerre et la protection sociale.
Mais l'UNWRA toute puissante, elle, le peut, et ce indéfiniment puisque financée par les USA et l'Europe.
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L'UNWRA représente l'une des expériences les plus inhumaines dans l'histoire de l'humanité. L'UNWRA encourage la guerre et défavorise la paix, contribuant ainsi à la misère des palestiniens et à leur sous-dévelopement économique. Une réforme s'avèrant impossible, il faut donc dissoudre l'UNWRA. Il est nécessaire de transformer le système d'aide aux Palestiniens pour arriver à la paix et à l'indépendance. La souveraineté palestinienne ne se fera qu'une fois libérée de l'UNWRA. Sans cette libération, il n'y aura ni souveraineté ni paix. Il faut donc, en premier, démanteler l'UNWRA, cet état à la fois "état- providence" et "état-guerrier". Ce n'est qu'alors que le futur état palestinien, la Cisjordanie du moins, sera en mesure de rejoindre la famille des Etats-nations prospères. Il suffirait d'ouvrir la cage pour accéder au monde du Président Carter juxtaposé à celui du dernier chant de l'Enfer de Dante.
Mais comment arriver à une telle fin, vu le problème et son caractère épineux et vu le solide appui que la communauté internationale prête à ce programme destructeur?
On pourrait envisager, comme premier pas, de fusionner l'UNWRA et le Haut Commissariat pour les Réfugiés. Une telle mesure permettrait de dissoudre l'UNWRA immédiatement. Si la nouvelle agence ainsi formée adoptait un programme d’aide sociale limitée dans le temps, elle marquerait le début de la fin du soutien global de la pérénnisation de la souffrance des Palestiniens. Une autre solution serait de dissoudre l'UNWRA progressivement, sur une période de 3 ans environ.
La méthode n'est pas importante. L'important, c'est le changement de mission.
Selon le nouveau mandat, les réfugiés devraient bénéficier d'une assistance à la réinstallation, l'intégration locale et la naturalisation ou bien du moins
les deux premières ou ces deux dernières, avec l'intégration comme condition « sine qua non". Il s'agit donc de transformer 4.8 millions de réfugiés assistés et d'en faire des citoyens productifs.
Une autre solution serait de disposer des fonds de l'UNWRA qui deviendraient des subventions internationales destinées exclusivement au programme de réinstallation, d'intégration et de naturalisation. Les fonds pourraient être utilisés dans les pays de résidence actuelle ( pour embourser aussi les frais de ces pays), dans les lieux placés sous la juridiction de l'Autorité Palestinienne ou dans tout autre pays qui accueille des réfugiés de façon individuelle. Israël ne peut bien entendu figurer sur la liste des pays offrant la réinstallation, l'intégration y étant impossible; un tel plan serait contraire à l'objectif -même projet.
Plus important encore, le transfert des fonds de l'UNWRA à l'Autorité Palestinienne et aux autorités locales mettrait fin à l'institution-même des camps de réfugiés. Ces derniers, une fois leur statut de camps de réfugiés aboli, se verraient transformés en quartiers d'habitats normaux. L'intégration dans ces quartiers se ferait plus facilement sans ce stigmate de réfugiés. Les écoles de l'UNWRA, ses installations médicales, ses institutions financières et ses services sociaux pourraient être immédiatement transférés à l'Autorité Palestinienne, ce qui augmenterait son prestige, son rayon d'action et son pouvoir en tant que gouvernement souverain d'un nouvel état-nation et transférés aussi, ailleurs, à d'autres gouvernements locaux.
En vérité, le démantèlement de l'UNWRA à lui seul faciliterait et accélérerait l'effort de réinstallation, d'intégration et de naturalisation. Ce processus a été entravé en plusieurs endroits par la seule existence de l'UNWRA et par l'appellation "réfugiés" des Palestiniens.
La Jordanie a environ 2 millions de réfugiés déclarés; plus d'1.8 de ces réfugiés sont déjà naturalisés jordaniens. C'est avec justesse que Lindsay les dénomme "citoyens réfugiés oxymores". 170.000 autres réfugiés se sont vus accordés un droit de résidence permanent. Citoyens et résidents permanents ont intégré le marché du travail et le secteur du commerce mais sont "en cage" pour reprendre le terme du président Carter, tenus à l'écart des autres jordaniens, toujours à cause de ce stigmate "réfugié permanent". Ces palestiniens jordaniens ou jordaniens palestiniens préfèrent envoyer leurs enfants dans les écoles jordaniennes qui enseignent l'anglais et l'informatique plutôt que dans celles de l'UNRWA qui enseignent une mythologie historique et font usage de cartes géographiques faisant abstraction d'Israël.
En Syrie, depuis 1957, les résidents palestiniens jouissent des mêmes droits que les citoyens dans les secteurs de l'emploi, du commerce et des services sociaux. Ils ne jouissent ni de la citoyenneté reconnue ni du droit absolu à la propriété, Le governement syrien ayant signé un concordat avec l'UNWRA qui l'engageait à "préserver leur nationalité d'origine"et qui les enchaînait à leur statut de réfugiés éternels et donc à la revendication du droit de reprendre Israël. Sans l'UNWRA, cet obstacle à l'intégration deviendrait moindre, même si l'hostilité syrienne envers Israël demeurait telle.
Le Liban présente le problème le plus sérieux. Des 414.000 réfugiés déclarés, seuls 70.000 jouissent du statut de citoyens. Les autres n'ont droit ni à l'emploi, ni à la propriété foncière. Ils ne peuvent bénéficier ni de l'éducation publique, ni de la santé publique, ni d'une aide de l'état. Or un transfert de la gamme des services sociaux et financiers de l'UNWRA aux autorités libanaises faciliteraient l'intégration et la création d'emplois.
Tous les Palestiniens jordaniens, syriens et libanais dans l'impossibilité de s'intégrer dans ces pays, pourraient être réinstallés dans l'état-nation palestinien naissant qui, une fois libéré du joug de l'UNWRA, jouirait d'une plus grande souveraineté.
La fin de l’UNWRA annulerait automatiquement la question pernicieuse du droit au retour avec repossession.
L'UNWRA ne permet pas de résoudre le problème que ce droit représente ; l'appliquer aurait pour conséquence le repeuplement d'Israël par une force paramilitaire de millions de réfugiés éternels. Toutefois, ce statut de réfugié permanent prendra fin dés la disparition de l'UNWRA, soit immédiatement, soit aprés une période de transition, et on ne parlera plus du droit au retour vus les besoins immédiats et pressants voire urgents.
Bien que les défenseurs de cette agence puissent accuser ses critiques d'être mal intentionnés ou de manquer d'obectivité à l'égard des palestiniens, il n'en est pas moins vrai que la disparition progressive de l'UNWRA ne reste pas seulement le seul espoir de ces derniers de façonner un avenir viable, elle reste aussi l'espoir du Premier Ministre Salam Fayyad de créer un état viable et indépendant. Et même si les sympathisants des palestiniens et certains amis d'Israël aussi en sont arrivés à croire que l'UNWRA est indispensable, une nation ne peut se construire que de l'intérieur. Au lieu de pérenniser l'état-providence international et sa voie sans issue pour les palestiniens, il faudrait mettre fin au régne de l'UNWRA, un terme à ces six décennies épouvantables, créeant ainsi instantanément les conditions requises pour la mise en marche d'un processus de paix au Moyen-Orient, un processus honnête, viable et valable.