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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 12:30
Les 4 Parachiot
La Parachat Chekalim
Exode 30, 11-16

Cette paracha est lue le Chabbat qui précède ou qui tombe Roch ‘Hodech Adar. Elle rappelle la nécessité pour chacun de donner chaque année une pièce d'un demi-chékel pour l’entretien du Temple et l’achat des sacrifices communautaires :

L’Éternel parla à Moïse en disant : “Quand tu feras le compte des enfants d’Israël selon leur nombre, chacun d’eux paiera à l'Éternel le rachat de sa personne lors du dénombrement, et il n’y aura pas parmi eux de peste quand on les dénombrera. Ceci ils donneront tous ceux qui seront compris dans le dénombrement, la moitié d’un sicle, selon le sicle du sanctuaire ; le sicle est de vingt ghêra, la moitié du sicle sera l’offrande prélevée pour l'Éternel.
Quiconque fera partie du dénombrement depuis l’âge de vingt ans et au-dessus doit acquitter le prélèvement de l’Éternel. Le riche n’augmentera rien et le pauvre ne diminuera rien de la moitié du sicle de l’Éternel destiné à faire expiation pour vous âmes.  Tu recevras des enfants d’Israël l’argent du rachat et tu l’attribueras au service de la Tente d’assignation; et ce sera pour les enfants d’Israël un souvenir devant l'Éternel, pour faire expiation sur vos personnes.”

Exode 30, 11 à 16

La Haftara de ce Chabbat est tirée du livre des Rois : 11, 17 pour les Séfaradim ou 12, 1 à 17 pour les Achkenazim.

[Lorsque ce Chabbat tombe le jour de Roch 'Hodech, l’usage ‘Habad est d’ajouter le premier et le dernier verset de la Haftara habituelle de Roch ‘Hodech (Isaïe 66, 1 à 24).]

La parachat Chekalim sera lue cette année le Chabbat « Michpatim » qui bénit le mois de Adar, le 13 février 2010.

'habad

 


Par Rav Michaël Kottek

Pour 
Univers Torah


 
Le Ma’hatsite Hachékèl (Le demi-sicle)


L’époque du Temple  

Au temps du Temple, tout Juif devait donner chaque année un demi-sicle (ou demi « Chékèl ») pour prendre part à l'achat des sacrifices. On lit le dernier Chabbate du mois de Chévate la Parachate Chékalim, afin de rappeler au public cette obligation, dont il fallait s'acquitter avant Roch 'Hodèch Nissane.

Le Minhag de nos jours est, ainsi que le rapporte le Rama (Ora'h 'Haïm. 694), d'offrir avant Pourim une demi pièce, ou plusieurs pièces de la monnaie courante, en souvenir de la Mitsva qui avait cours dans le temps. Cette habitude a été acceptée également par les Séfaradim (cf. Kaf Ha'haïm, Kitsour Choul'hane 'Aroukh de Rabbi Réfaèl Baroukh Tolédano, etc.). 


Quel montant faut-il donner ?  


Le Rama (id.), qui rapporte ce Minhag, cite deux avis : le premier est celui du Maharil (Hilkhote Pourim), qui demande de donner une pièce ayant la valeur d'un demi-sicle de l'époque (nous verrons plus loin comment on en fait le compte), et de plus trois pièces considérées de nos jours et dans notre région comme étant des demies pièces de la monnaie courante. Le second avis est celui du Mordékhaï (Méguila 777), qui considère qu'il suffit d'offrir trois demies pièces de la monnaie locale (à condition qu'il s'agisse tout de même d'une pièce importante). 

Le Michna Béroura ( chap.694, Biour Halakha) conseille à qui en a la possibilité d'offrir une pièce de la valeur d'antan d'un demi-sicle d'argent, et trois pièces de monnaie d'un demi comme le Maharil. 

Comment définie-t-on de nos jours la valeur de ces demi-sicles ? 
Selon le Rambam (Hilkhote Chékalim chap. 1), le Chékèl de la Tora équivaut à 348 
« Sé'orote », qui font trois « Dirham », le tout nous amenant à 9,6 gr d'argent pur. Actuellement, 100 gr d'argent valent en Israël 286 Chékèl, donc 9,6 gr correspondent à 27,50 Chékèl. 


En France, à notre connaissance, le gramme d'argent pur vaut 0,533 euros, donc 9,6 gr d'argent correspondent à un peu plus de cinq euros. On a pris l'habitude, comme le second avis, de donner trois demies pièces de la monnaie courante, chaque pays selon la sienne : en Chékèl, en euros ou en dollars. 

Néanmoins, à propos du Gaone de Vilna il est écrit (Ma'assé Rav 233) qu'il suffit de donner une pièce unique considérée comme une demie monnaie selon les pièces qui ont cours dans le pays.
car en fait c'est la somme qui était exigée chaque année du temps du Temple. 
Ce n'est que la première fois que cette collecte a été effectuée que le public avait dû ajouter un second demi-sicle utilisé pour les socles des poutres du Tabernacle, et qu'il fallait ajouter une troisième donation, dépendant elle de la volonté de chacun (id. 25,2). 


Le Kaf Ha'haïm (id. § 20,23) conseille à priori de donner une pièce ayant la valeur des sicles d'antan, et de préférence en argent.
A défaut, on doit offrir une somme correspondant au moins à cette valeur, et a posteriori, se contenter d'une seule pièce, formant une demie monnaie courante, puisque tout ceci n'est que souvenir de ce qui se faisait dans le temps. 
Il ne fait pas mention de trois pièces, mais seulement de la valeur d'un demi-sicle d'alors.


A défaut de pièces d'une demie valeur, on peut donner des pièces d'une valeur entière (Maharcham chap.694). On peut également donner des billets, voire des chèques (dans le cas du rachat du premier-né, les billets sont également acceptés -Na'hal Its'hak 66). 
On ne pourra pas utiliser de la monnaie d'un autre pays, sauf si c'est une monnaie qui est acceptée partout ailleurs (Halikhote Chélomo - Pourim : il faut vérifier si des pièces de dollars ou d'euros sont acceptées sur le marché en Israël par exemple. 
En revanche, il est certain que des « Chékalim » ne sont pas utilisables à l'étranger. 


Certains tiennent à utiliser toutefois des pièces d'un demi dollar (qui, en fait, datent d'une quarantaine d'années), car elles contiennent de l'argent pur - et c'est ainsi que se conduisait rabbi Chélomo Zalmane Auerbach zatsal, pour lui et pour chacune des personnes de son foyer. 


A qui incombe-t-il de donner ce demi-sicle ?


Est tenu de participer à cette Mitsva toute personne ayant atteint l'âge de vingt ans. D'autres sont d'avis que c'est à partir de l'âge de la Bar Mitsva qu'il faut y participer (Rama). Le Minhag est toutefois de donner même pour des enfants mineurs, voire pour une femme enceinte en faveur de son bébé (Michna Béroura alinéa 5), sans parler du fait que toute femme y participe pour son propre compte (Kaf Ha'haïm alinéa 27. 

Il faut dire que du temps du Temple, ce n’est qu'aux hommes qu'il incombait de donner leur participation sous la forme de ces demi-sicles (même s'ils étaient pauvres), et non les femmes ou les enfants. Toutefois ces derniers pouvaient y participer. 

Un père qui a commencé à donner le demi-sicle pour un enfant mineur ne peut plus cesser de le faire, et devra continuer les années suivantes (Michna Béroura alinéa 5), sauf s'il a pris la précaution de le faire « Béli Nédèr », c'est-à-dire sans prendre sur lui d'agir toujours ainsi. 


Que fait-on de l'argent ?  


Cet argent est destiné à la Tsédaka, et de préférence à des « Talmidé 'Hakhamim » dans le besoin. C’est généralement le cas des centres d'étude ou des Yéchivote (Mahari Faladji - Roua'h 'Haïm 694). 
Certains ajoutent qu'il est bon d'envoyer cet argent aux pauvres vivants en Érèts Israël, puisqu'à l'époque, les demi-sicles de tous les habitants devaient être envoyés à Jérusalem pour les besoins du Temple (Maharil et Yossèf Omèts 1089).
A défaut de pauvres, il est possible de destiner cet argent à l'entretien de la synagogue (Kaf Ha'haïm 22). 



A quel moment procède-t-on à ce prélèvement ?  


Le Maharil affirme qu’il faut le donner à Min'ha de la veille de Pourim (Ta'anite Ésthèr), par contre, le Minhag à Jérusalem est de le faire après l'office (Loua'h Érèts Israël). 
D'autres préfèrent le donner avant la lecture de la Méguila le soir (Kitsour Choul'hane 'Aroukh 141,5). 
Le Kaf Ha'haïm apporte comme raison, le fait que le jour de jeûne d'avant Pourim, venant aider à expier nos fautes, il est bon de donner alors cet argent pour la Tsédaka. 


En conséquence, à Jérusalem où on lit la Méguila le 15 adar, il vaut mieux donner cet argent le jour du jeûne au moment de la prière de l'après-midi. 
Ceux qui ont pour habitude de donner cet argent avant la lecture de la Méguila ne tiendront pas compte de cet avis et le donneront le soir du 14 ou celui du 15. 


Il faut faire attention à bien dire, quand on transmet cet argent, que ce n'est fait qu'en souvenir (« Zékhèr ») du demi-sicle et non point que l'on donne effectivement un demi-sicle pour les sacrifices, car dans un tel cas l'argent risque d'être frappé de la sainteté inhérente aux sacrifices et d'être interdit à l'utilisation!
On ferait donc faire une faute grave aux personnes qui reçoivent cet argent (Loua'h Érèts Israël). 



Il ne faut pas donner ces demi-sicles de l'argent de « Ma'assèr » (le prélèvement de dix pour cent des bénéfices que l'on doit donner à la Tsédaka) que l'on doit (Eliyahou Rabba 686,4). 

Si toutefois cette personne veut donner une grande somme, la partie qui dépasse la valeur d'un demi-sicle peut être considérée comme faisant partie du « Késsèf Ma'assèr » (argent de la dîme).

Le Yalkoute Chim'oni (Ki Tissa) rapporte au nom de Rabbi Yéhouda, que du fait que les enfants d'Israël ont fauté en faisant le Veau d'Or à la sixième heure,
ils devront donner le demi-sicle valant six « Garmissim » (une pièce ayant cours à l’époque) - ce qui est peut-être la raison pour laquelle certaines habitudes veulent que le demi-sicle soit donné après Min'ha, que l'on prie à partir de la sixième heure. 
Rabbi Yéhouda bar Na'hmani admet, au nom de Rabbi Yo'hanane ben Zakaï, que leur faute ayant été de transgresser les Dix Commandements, on donnera dix « Guéra », qui équivalent au demi-sicle. Il ressort en tout cas de ce texte que cette Mitsva du demi-sicle a pour caractère d'amener l'expiation des fautes. 



A l'époque du Temple,le jour de Roch 'Hodèch Adar on rappelait cette obligation de donner le demi-sicle. Le 15 du mois, on faisait un rappel général, et le 25, les percepteurs commençaient à siéger. Après cela, on forçait toute personne qui n'avait pas encore accompli son devoir de s'exécuter. En cas extrême, on effectuait des saisies sur les biens des récalcitrants. Les gages étaient conservés jusqu'au paiement (Rambam Hilkhote. Chékalim, chap.1,9). C'est peut-être la raison pour laquelle on donne de nos jours le demi-sicle déjà avant Pourim, afin de montrer que nous n'attendons pas que l'on nous somme de nous exécuter, mais le faisons même avant l'échéance du 15 Adar! 

Nous rappelons donc, avant la fête de Pourim, le souvenir de cette Mitsva qui était, entre autres, à l'origine de notre délivrance.

Rav Michaël Kottek

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 17:49
fleurs
Shavouah tov ou mévoura'h lé koul'hem
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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 13:57
 שבת שלום




shabbat






Texte des Dix Commandements, écrit en langue
hébraïque d'origine.
(source: ebibleteacher.com) 
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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 13:48



Commentaire de la Parachat Ytro avec Manitou
MANITOU









Yitro - en bref
Exode 18, 1 - 20, 23

Le beau-père de Moïse, Yitro, a eu connaissance des grands miracles accomplis par D.ieu pour les enfants d'Israël. Il quitte Midiane pour rejoindre le camp des Hébreux, accompagné de l'épouse de Moïse et de ses deux fils. Yitro conseille à son gendre d'établir une hiérarchie de magistrats et de juges qui l'assisteront dans sa tâche d'administrer le peuple et de rendre la justice.

Le peuple campe face au mont Sinaï. Moïse monte vers D.ieu et rapporte Sa parole : « Vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte ». Et le peuple répond « Tout ce que l'É-ternel a dit nous le ferons ».

Le sixième jour du troisième mois (le mois de sivan), sept semaines après la Sortie d'Egypte, le peuple d’Israël est tout entier rassemblé au pied du Mont Sinaï sur lequel D.ieu descend au milieu du tonnerre, des éclairs, d'une lourde nuée, au son du chofar, la corne de bélier.

D.ieu appelle Moïse au sommet de la montagne.

Il proclame les Dix Commandements : croire en D.ieu, rejeter l'idolâtrie, ne pas invoquer le nom de l'É-ternel à l'appui du mensonge, sanctifier le jour du Chabbat, honorer son père et sa mère, ne pas commettre d'homicide, ne pas commettre d'adultère, ne pas commettre de vol, ne pas porter un faux témoignage, ne pas convoiter ce qui appartient à son prochain.

Les Israélites s’écrient à Moïse que l'intensité de la révélation est trop intense pour eux et lui demandent de recevoir la Torah de D.ieu et de la leur transmettre.

'habad.

LA SIDRA DE YITHRO


Notre Sidra s’ouvre par le récit  de la visite de Yithro  à son gendre Moïse. Le grand prêtre de Midiane ramène à Moïse son épouse et ses fils qui avaient séjourné chez lui. Il est reçu dans le camp d’Israël avec les plus grands honneurs. Un repas de bienvenue lui est offert auquel assiste la famille de Moïse et les notables d’Israël. C’est pourquoi Yithro témoigne une profonde admiration pour les Hébreux et un respect profond pour ce que D. qui les a sauvés de la dure servitude d’Egypte.

A l’égard de Yithro, le midrache ne manque pas de lui témoigner  sa reconnaissance et lui appliquer cette parole de Job « J'ouvre mes portes à l’hôte bienvenu »

Ythro est un sage doué d’une longue expérience ; ses conseils sont précieux, ils sont sincères et féconds. Moïse ne manque pas d’ailleurs de les suivre. La seconde partie de la Sidra nous mène au pied du Mont Sinaï. L’humble montagne qui aura l’honneur d’être le théâtre du plus bel épisode des annales humaines. C’est au sein du désert qui appartient à tous les hommes, remarque le Midrache, que fut promulguée le décalogue ; pour montrer sans doute que les commandements obligent tout le genre humain. C’est le plus cadeau que le peuple juif a offert à toute l’humanité. 
Il n’est pas indispensable de mentionner les dix commandements qui sont présents dans toutes les mémoires. Tout le monde sait aussi que la Loi du Sinaï revêt un caractère universel et éternel. Combien de peuples, combien de civilisations n’ont-t-il pas énoncé des lois  au cours de l’histoire de l’humanité, et pourtant ils ont disparu sans laisser de traces. Parce que chacune de ces nations s’est donné une législation qui ne convenait qu’à elle, qui n’obligeait qu’elle, qui ne profitait qu’à elle. La loi de Moïse étend son champ d’influence et d’action bien au- delà des frontières  du pays où elle a vu le jour. Elle a voulu être avant tout et surtout humaine. Là réside la raison de sa pérennité, alors que les nations qui ont disparu de la surface de la terre ont emporté dans l’oubli leur législation particulière. La voix de D. avait retenti avec puissance, nous dit le psalmiste. Puissante en effet car elle s’est fait entendre d’un bout à l’autre de la terre, s’adressant à tous les peuples et à tous les humains. Elle continue à résonner au milieu du genre humain comme au jour comme au jour où elle se fit entendre sur le Sinaï. Ce jour- là D. donna à Israël la force dit encore le psalmiste ; la force réside là où est la Torah, qui donne un sens à notre vécu et qui a fait de nous un peuple témoin, chargé du message divin , message de progrès, d’effort, de volonté  de concorde et de paix.
Le Rav harboun 

 

 
 
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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 17:49



Shavouah tov ou mévoura'h lé koulam

BouquetDeFleurs_550comp_30F.jpg
Peinture de Maurille Prevost
 
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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 14:58




שבת שלום





טו בשבט שמח


fruit136

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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 12:25

Commentaires de MANITOU







Bechala'h - en bref
Exode 13, 17 - 17, 16

Peu après avoir laissé les Enfants d’Israël quitter l’Égypte, Pharaon les pourchasse pour les forcer à revenir et les Israélites se retrouvent pris au piège entre les armées égyptiennes et la mer. D.ieu ordonne à Moïse d’élever son bâton au-dessus des eaux. La mer s’ouvre pour laisser passer les Israélites et se referme sur les poursuivants égyptiens. Moïse et les Enfants d'Israël entonnent un cantique de louanges et de reconnaissance à D.ieu.

Dans le désert, le peuple souffre de soif et de faim et se plaint à plusieurs reprises auprès de Moïse et d’Aharon. D.ieu adoucit miraculeusement les eaux amères de Marah, et, plus tard, fait couler de l’eau d’un rocher en demandant à Moïse de le frapper avec son bâton. Il fait tomber de la manne chaque matin avant l’aube et des cailles apparaissent dans le camp hébreu chaque soir.

Il est commandé aux Enfants d’Israël de récolter une double portion de manne chaque vendredi, car celle-ci ne tombera pas le Chabbat, le jour de repos décrété par D.ieu. Certains désobéissent et partent récolter de la manne le septième jour, mais ne trouvent rien. Aharon préserve une petite quantité de manne dans une jarre, en témoignage pour les générations futures.

À Réfidim, les Enfants d’Israël sont attaqués par les Amalécites, qui sont vaincus par les prières de Moïse et une armée levée par Yéhochoua.

Source : 'Habad

LA SIDRA DE BECHALAH III


Ce Chabbath est plus connu sous le nom de « Chabbath Chira » C’est dans la sidra de Béchalah que l’Eternel  gratifie Israël de la promesse la plus importante en ces termes : « Toute les maladies que j’ai données  à l’Egypte je ne te les donnerai pas  car je suis l’Eternel ton médecin. »  Cette fin de verset pose problème. Car s’il n’y a pas de maladie, le médecin devient inutile. Comment comprendre dans ce cas la phrase « car je suis l’Eternel ton médecin » 

Nous apprenons par cette précision, ce qui en notre temps est très répandu,à savoir : que pour garder sa santé physique et mentale il est nécessaire de ne point attendre la maladie pour consulter un médecin mais en étant en bonne santé. La prévention dans le domaine de la santé est capitale. Par conséquent, la médecine préventive a été prévue par le Judaïsme il y a de cela des milliers d’années. 

Maïmonide, un des plus grands penseurs du Moyen Âge, a développé ce verset en ces termes : « L’homme est responsable de la plupart des maladies qui l’affectent. La maladie est la conséquence de l’ignorance. L’homme ne sait pas comment  conserver sa bonne santé. Il est comme un aveugle qui butte sur des obstacles et tombe souvent parce qu’il ne voit pas  ce qu’il y a devant lui » Maïmonide conclut ( Hilkhoth Déoth chap.4 halakha 20) « Toute personne qui se conduira selon ce que je lui ai prescrit, je me porte garant de sa santé, il ne tombera jamais malade et  jusqu’à sa vieillesse il n’aura pas besoin d’un médecin. »

En précisant : «  C’est Moi  qui suis ton médecin » L’Eternel, fait  allusion au don de  la Torah, C’est ainsi qu’Il prescrit à Israël la médecine préventive. Le respect de la Torah et des Mitsvoth, constitue le rempart contre la maladie. Pour illustrer sa théorie Maïmonide donne son exemple personnel. Il raconte qu’il était le médecin privé du Sultan Saladin. Le Palais royal comptait déjà de nombreux médecins qui s’étaient plaint au Sultan en lui disant que le médecin juif ne  servait à rien. Saladin appela Maïmonide et lui dit : «  On dit de toi que tu es un grand médecin et c’est la raison pour laquelle je t’ai engagé ; Mais les autres médecins disent que tu ne fais rien dans ce palais. Quelle preuve ai-je que tu es vraiment un grand médecin puisque je ne suis jamais malade ? Comment savoir dans ce cas que tu es un grand médecin ?  Maïmonide lui répondit simplement et avec humilité : «  La preuve que je suis un grand médecin réside dans le fait que depuis que je suis entré dans ce palais  tu n’es jamais tombé malade. Un grand médecin est celui qui sait comment éviter la maladie à une personne, et pas celui qui ne fait que soigner ! Et la plus grande preuve nous a été donné par le Saint béni soit-Il  qui est le plus grand médecin de tout l’univers. C’est Lui qui a dit : «  Toutes les maladies que j’ai données à l’Egypte je ne te les donnerai pas car Moi Eternel je suis ton médecin » Mais pour cela il  y a une condition préalable : «  Si tu obéis à la parole de l’Eternel ton D. »


En effet, l’application des Mitsvoth, est en soi une véritable thérapie. Elle permet au fidèle de

conserver sa santé par le fait qu’en développant sa volonté en ne succombant pas à la moindre tentation, en cultivant le pouvoir de se dire « non » à soi même, il ne consommera que les produits qui l’aideront à conserver sa santé. La Torah  fait évoluer l’homme dans un état mental saint. Elle préserve l’homme de la jalousie de la haine, du stress,  de l’avarice, de l’inquiétude, de l’insécurité. Tous ces défauts contribuent à ruiner la santé de l’homme et abrège sa vie. Quiconque observe honnêtement la torah dans son véritable esprit, résiste sans difficulté à la nourriture qui détraque la santé. La cachrouth est fondée sur la sainteté du corps. L’observance du repos du chabbath contribue aussi à ressourcer le Juif et lui donner les forces pour affronter une nouvelle semaine. Celui qui vit selon les mitsvoth sait exactement ce qu’est la joie de vivre, la joie de l’application de la mitsva,  Tout dans la Torah contribue à préserver la santé de l’homme c’est dans ce sens qu’elle constitue une véritable médecine préventive. 
 
 
Le Rav Harboun 



Par Univers Torah

 


      On appelle ainsi le Chabbate dont la lecture hebdomadaire est la Sidra Béchalla'h. Bien que dans cette section Chabbatique, il soit question également de la sortie d'Égypte, du passage de la Mer rouge, de la manne, de la source du 'Horèb, de la guerre contre 'Amalèk, c'est le Cantique de la Mer qui a donné son nom à ce Chabbate. 

      Ce cantique sera pour Israël, à toutes les époques de son histoire, d'une actualité jamais démentie. Quelle est donc la signification particulière de cet hymne, de la Chira par excellence? 

      C'est que dans toute la Tora, c'est Dieu qui parle et Israël qui écoute, alors que dans ce chapitre 15 de l'Exode, c'est Israël qui chante, qui glorifie le Seigneur, et c'est en quelque sorte Dieu et son entourage qui écoutent! C'est dans ce cantique que l'âme de notre peuple s'est élevée au-dessus d'elle-même, pour devenir une source de spiritualité, une source de Tora! 

      Et cette Tora a devancé de quelques semaines celle qui devait être révélée au Sinaï ! Et telle fut l'impression de cet événement grandiose sur ceux qui en avaient été les témoins, que toutes les fois qu'Israël sera délivré d'un danger, le cœur des affranchis débordera de reconnaissance et d'éloges envers Celui qui veille sur eux! 

      C'est par les paroles mêmes du Cantique qu'ils lui rendront hommage, et c'est ainsi qu'il faut comprendre ce passage du texte qui introduit le cantique proprement dit : " Alors Moïse chanta, et les enfants d'Israël entonnèrent l'hymne suivant à l'Éternel Vayomérou lémor : ils dirent " pour le redire" (aux générations futures !). 

      Ce cantique n'est pas simplement l'expression de l'admiration sans bornes à la vue du miracle, le plus grand de notre histoire. Il exprime surtout une émouna, une confiance et une foi absolue en l'Éternel ! C'est ainsi qu'il est dit dans le dernier verset du chapitre 14, qui précède le cantique: ils eurent foi en l'Éternel et en Moïse son serviteur!Ils eurent alors la conviction intime que tout ce qui leur était arrivé dans le passé, les souffrances de l'esclavage comme la joie de la libération, toutes les épreuves que l'avenir leur réservera, encore, tout cela n'est que l'effet du 'Héssed, de la sollicitude de l'Éternel pour Israël ! Et il n'y a pour Israël de joie, il n'y a de raison d'être, que par la Émouna, la foi sans bornes ; ainsi que dit le psalmiste (97, Il) : " et la joie sur les cœurs droits" ; et le prophète 'Habakouk (2, 4) : " le juste vivra par sa ferme loyauté" (Tsadik béémounato Yi'hyé) ! 

      Ce cantique de la Mer a été chanté par Israël au moment où les cieux et la terre rendirent hommage en quelque sorte à leur Maître et Roi et où toutes les créatures purent s'écrier, unanimes (Ps. 95, 3) : " car l'Éternel est un grand Dieu au-dessus de toutes les divinités "! 

      Si ce cantique avait été entonné plus tard, les créatures n'y auraient plus répondu : elles ne vivaient déjà plus sous l'impression de l'événement, unique dans toute l'histoire des hommes! Si par contre Israël avait chanté sa confiance en l'Éternel dès la sortie d'Égypte on aurait pu lui répliquer : rendez hommage au Pharaon qui a bien voulu vous affranchir! Car la puissance du Pharaon était loin d'être brisée, ses chars et son armée étaient prêts à poursuivre ces esclaves affranchis, alors qu'ils étaient égarés dans le pays! C'est seulement à la vue de la destruction de cette armée réputée invincible, que nos pères purent s'écrier: Chantons l'Éternel car Il est souverainement grand, coursier et cavalier Il les a lancés dans la mer ... " pour conclure : " l'Éternel régnera à tout jamais! " 

      En vérité, aucune créature au monde n'a chanté pareil cantique à l'Éternel! C'est pourquoi le cantique de la Mer réjouit nos cœurs chaque fois qu'il est récité, avec une mélodie qui lui est propre, dans la lecture hebdomadaire (et également dans la Paracha lue le septième jour de Pessa'h). Nous l'avons également inclus dans les Psouké de Zimra que nous disons chaque jour, dans la prière du matin. 

      Il existe un usage spécial pour le Chabbate Béchalla'h : c'est d'éparpiller devant les fenêtres des miettes, restes du repas chabbatique, à l'intention des oiseaux qui en cette saison ne trouvent pas beaucoup de nourriture dans la nature. 

      Certains expliquent ce Minhag par le fait que dans cette section sabbatique, se trouve le récit concernant la manne, nourriture céleste qui fut envoyée à nos ancêtres pendant les 40 années de la traversée du désert. Dans ce récit, nous lisons (Ex. 16, 25) : " mange la aujourd'hui, car c'est aujourd'hui Chabbate, en l'honneur de l'Éternel ; aujourd'hui, vous n'en trouveriez pas aux champs " ! 

      Or deux versets plus loin, nous lisons : "le septième jour, quelques-uns allèrent à la récolte de la manne, mais ne trouvèrent rien "! Ces hommes qui, en dépit de ce que Moïse avait affirmé, sortirent le Chabbate pour récolter la manne, c'étaientDatane et Abiram

      Dans l'intentiond'induire le peuple en erreur et de lui faire perdre la confiance en Moïse, ces deuxconjurés de la faction de Kora'h allèrent secrètement, pendant la nuit de Chabbate, éparpiller les restes de leur manne dans les champs. 

 
Chatiment de Kora'h avec Dathane et Aviram
      Le matin, ils appelèrent des voisins pour aller recueillir cette manne, prétendant que toute cette histoire du Chabbate était une pure invention de Moïse ! 

      Or les oiseaux étaient venus, entre temps, picorer les miettes que ces Récha'im avaient déposées ; ainsi grâce à ces oiseaux, le Chabbate fut sanctifié par le peuple d'Israël ! Aussi le Minhag de jeter, le Chabbate Bechalla 'h, les miettes de notre repas aux oiseaux, doit nous apprendre que le Saint béni soit-Il ne refuse sa juste récompense à aucune de ses créatures ! (Voir une explication du même genre dans Rachi sur le verset : " aux chiens vous la jetterez en pâture". Ex. 22, 30). 

      D'autres disent enfin que les oiseaux méritent cette récompense parce que, chaque matin, ils entonnent un chant d'allégresse en l'honneur de leur Créateur : quoi de plus naturel que de leur donner cette récompense le Chabbate Chira ? 
 
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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 17:13
Shavouah tov oumévoura'h lé koulam



 
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 12:23






SHABBAT SHALOM -
שבת שלום


Shabbat Shalom, Sabbath Bride (PRINT) 
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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 12:12

Commentaire de Manitou sur la Parachat BO

bo-1ère partie 
bo-2ème-partie

Ecouter la paracha

parachat.bo




Bo - en bref
Exode 10, 1 - 13, 16

Les trois dernières plaies s’abattent sur l’Égypte : un immense nuage de sauterelles dévore toutes les plantations ; une obscurité épaisse et palpable enveloppe le pays et tous les premiers-nés de l’Égypte sont tués à minuit du 15ème jour du mois de Nissan.

D.ieu ordonne la première Mitsva au peuple d’Israël : établir un calendrier basé sur la renaissance périodique de la lune. Les Israélites doivent également offrir à D.ieu un « sacrifice pascal » : un agneau ou un chevreau doit être égorgé et son sang doit être aspergé sur les montants et le linteau de la porte de chaque foyer juif afin que D.ieu « saute par-dessus » ces maisons lorsqu’Il ira tuer les premiers-nés égyptiens. La viande grillée du sacrifice devra être consommée ce soir-là avec de la Matsa (du pain azyme – non levé) et des herbes amères.

La mort des premiers-nés finit par briser la résistance de Pharaon et il renvoie les Enfants d’Israël de sa terre. Ils partent en telle hâte que leur pâte n’a pas le temps de lever et le seul pain qu’ils peuvent emporter est de la Matsa. Avant de partir, ils demandent à leurs voisins égyptiens de l’or, de l’argent et des vêtements, vidant l’Égypte de ses richesses.

Les Enfants d’Israël reçoivent le commandement de consacrer tous leurs premiers-nés et de célébrer l’anniversaire de l’Exode chaque année en éliminant tout levain de leurs possessions pendant sept jours, en mangeant de la Matsa et en racontant l’histoire de leur délivrance à leurs enfants. Il leur est aussi commandé de porter des Téfilines sur le bras et la tête pour se rappeler l’Exode et leur engagement envers D.ieu qui en a découlé.

'habad. 

LA SIDRA DE BO



Notre Sidra est le prolongement de la paracha de Vaéra.  L’intervention de Moïse auprès de Pharaon continue. Le roi d’Egypte refuse toujours de libérer le peuple hébreu. Mais cette fois la menace qui pèse sur Pharaon devient plus sérieuse. Une série  de plaies s’abat sur l’Egypte. Des fois, Pharaon donne l’impression d’accepter la demande de Moïse. Des fois il s’entête, et maintient son refus. Cette attitude de Pharaon est difficile à comprendre, même pour Moïse. Comment Pharaon parvient-il à maintenir son refus de laisser partir les Hébreux en dépit de toutes les souffrances qu’il impose à son peuple?
Comment se fait-il que le peuple qui est le premier à souffrir ne se soulève pas contre les décisions  irraisonnables de Pharaon ? 

C’est D. qui va apporter la réponse à cet étonnement général. « C’est Moi dit l’Eternel qui endurcit le cœur de Pharaon…  afin que je manifeste mes prodiges en son sein »  Cette réplique de D. à l’acharnement de Pharaon dans son refus de libérer les Hébreux,  soulève un problème difficile. En vertu de quoi D.- qui accorde le libre arbitre à tout individu- porte –t-Il atteinte à son propre principe ? Pourquoi D. inflige-t-Il une souffrance intolérable à tout un peuple par la faute d’une seule personne ?  Pourtant, la volonté divine est de voir Pharaon accéder au désir des hébreux de recouvrer leur liberté. 


Les commentateurs  avancent deux réponses :

a) Les desseins de D. sont parfois impénétrables au commun des mortels. Il est vrai que Pharaon est un homme méchant, mauvais, et sanguinaire. Il a persécuté, torturé, tué les enfants mâles qui naissaient, rendu la vie intenable aux Hébreux par des travaux forcés. Il régnait par la terreur à l’égard des étrangers qui résidaient dans son pays. 
Chez cet assoiffé de sang, Moïse arrive avec un mandat en main. Il est chargé de faire sortir les Hébreux d’Egypte. Comment  peut-il accomplir sa mission qui frise le miracle ? Il était clair et évident, que Pharaon avec sa personnalité et son caractère ne libérera pas les Hébreux de  sa propre volonté. Dans ce cas il ne restait que deux possibilités à L’Eternel pour contraindre Pharaon à laisser les Hébreux quitter librement l’Egypte. A) changer la nature de Pharaon et le rendre docile. B) Lui infliger des souffrances lourdes par la voie de la nature et les forces destructrices que recèle la nature.
Dans les deux cas, il est indispensable de modifier  soit la structure mentale de Pharaon, soit de changer les lois qui régissent la nature. D. a choisi la deuxième solution et préfère faire intervenir la nature que de changer le caractère de Pharaon. Car dans ce cas on aurait mis la liberté recouvrée des Hébreux sur le compte de la « bienveillance » de Pharaon. Or D. voulait montrer que c’est sa Providence qui agit sur l’Histoire et Pharaon n’est rien d’autre qu’un objet entre ses  mains.  La deuxième solution est en même temps une réponse à Pharaon qui a dit : «  Qui est Dieu pour que je lui obéisse?  Je ne connais pas D. » Avec Les dix plaies, l’univers entier  saura que L’histoire des Hébreux est providentielle.

b) Une deuxième explication est avancée pour expliquer que D. durcit le cœur de Pharaon. Si l’on tient compte de la réserve faite à  la promesse faite à Abraham spécifiant, que  sa descendance héritera de la terre de Canaan après quatre siècles d’esclavage dans un pays étranger. Les Hébreux  ne devaient pas sortir d’Egypte. En effet, leur esclavage ne dure que depuis deux siècles. Afin que le délai promis à Abraham soit accompli, il était indispensable que le temps que l’Esclave consacre à son maître Pharaon, soit doublé. C’est pourquoi la souffrance des Hébreux a doublé d’intensité. Ces derniers ont fourni en deux siècles, sur le plan du rendement, ce qu’ils devaient fournir  en quatre siècles. Mais pour parvenir à ce résultat,  il fallait que Pharaon  refuse de les laisser sortir les Hébreux.
Un deuxième thème est soulevé dans notre Sidra. Nous constatons que Pharaon, après quelques plaies, montre une disposition plus nuancée et accepte de laisser partir seulement les adultes et de garder les jeunes en Egypte. Le refus absolu de Moïse nous incite à comprendre la valeur des jeunes. Ils constituent l’avenir du peuple juif. C’est pourquoi tous les efforts dans le monde juif  sont focalisés  sur les enfants. La pérennité du peuple juif occupe la place centrale dans son histoire. Et cette pérennité dépend de  la somme des efforts qui seront investis dans l’éducation des jeunes.

                                                                                             H.H 

 
 
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