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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 17:26


 

La purge d'Isr a-Shugour par Assad et l'éléction d'Erdogan

 

DEBKAfile Analyse exclusive  12 juin 2011, 8:30 AM (GMT+02:00)


Adapté par Marc Brzustowski


Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


Tags:  Syria      Turkey    Erdogan    Bashar Assad    Jisr a-Shughour   Muslim Brotherhood 


http://www.debka.com/article/21019/


 

      Soldats syriens à Jisr a-Shughour

 

Cela a pris six jours au Président syrien pour envoyer des troupes et des tanks afin de punir la petite ville du Nord de Jisr a-Shugour, près de la frontière turque, pour l’attaque et l’élimination de 120 membres du personnel de sécurité syrien, lundi dernier. Bien que des milliers de résidents aient fui, l’opération qui a débuté vendredi 10 juin s’est vu opposée une farouche résistance. Plus tard, la Tv syrienne a rapporté que les forces de sécurité avaient arrêté un grand nombre de dirigeants de « groupes armés », responsables « d’actes de violence » et blessé ou tué bien plus encore – « en dépit des nombreuses embuscades dressées contre les unités de l’armée ». Les réfugiés font mention d’une purge foudroyante qui est en train de se dérouler, à l’intérieur de la ville défiante et de ses bâtiments. Selon plusieurs dépêches, les soldats tirent à vue sur les déserteurs.

 

 

Samedi soir, 10 juin, les Etats-Unis ont accusé la Syrie de générer une crise humanitaire et l’ont pressée de mettre un terme immédiat à l’offensive – tout en évitant encore la moindre référence nominale au Président Bachar al Assad, comme le parti véritablement responsable de la crise.

 

Cela a pris plusieurs jours à Assad avant de pouvoir attaquer, parce qu’il n’était pas en mesure de décider quelle unité envoyer en direction de la ville rebelle. Il a d’abord envoyé la 85 ème brigade blindée sur cette mission, puis l’a ensuite remplacée par la 47 ème brigade blindée, sous le commandement de son frère, le Général Maher Assad, en même temps que le 555 ème bataillon commando élargi (à d’autres forces). En tant qu’unité d’excellence de l’armée syrienne, la 47 ème brigade est restée maintenue en réserve à Damas, afin de défendre le régime en ultime ressort. L’opposition a tiré avantage de cette absence de la capitale pour tenter de faire émerger un rassemblement de protestation, qui a été brisé dans l’œuf avant qu’il n’ait pu regrouper un nombre substantiel de personnes.

 

 


 

 

 

La petite ville frontalière a acquis une importance stratégique de nœud d’échanges, bien au-delà de sa taille et de sa localisation – et pas seulement, en tant que point de basculement stratégique potentiel du soulèvement contre le régime Assad.

 

Le sens de ces batailles empiétera sur la lecture des scores du Premier Ministre turc Tayyip Erdogan, au cours des élections générales de ce dimanche 12 juin et sur la position des Frères Musulmans au sein de la révolte arabe (Jisr a-Shugour est l’un de ses bastions). L’Iran, étant l’allié de premier plan du Président Assad, prend ici une participation éminente, particulièrement après que l’intervention militaire saoudienne ait paralysée sa poussée vers les Emirats du Golfe, sur le dos des manifestants chi’ites.

 

On s’attend généralement à ce qu’Erdogan réalise une victoire électorale majeure dans sa course pour un troisième mandat à son poste, après 10 ans de règne – et même, à une très probable majorité au parlement, lui permettant de réformer la constitution, de façon à monopoliser les postes de Premier Ministre et de Président.

 

Il peut se vanter d’importantes réalisations après ces dix ans en place, mais il recherche un triomphe magistral par la reconnaissance de son rôle de chef de la puissance musulmane primordiale. Une victoire rebelle musulmane sunnite contre le régime iranisé d’Assad – et les forces du Hezbollah qui le soutiennent dans la bataille de Jisr a-Shugour, démontrerait qu’Erdogan a misé sur le bon cheval, après avoir échoué à se mettre dans le sens du vent des révoltes dans le monde arabe.

 

Son irruption [du Printemps arabe] a jeté le discrédit sur le bloc formé par la Turquie, avec l’Iran, la Syrie et le Hezbollah, qui se sont retrouvés du mauvais côté de la révolte arabe. Le Premier Ministre turc n’a joué aucun rôle dans le soulèvement égyptien et, en Libye, autant Mouammar Kadhafi que le gouvernement des rebelles de Benghazi n’ont eu que mépris pour sa façon de tâter le terrain, en vue de garder son influence, lorsqu’ils se sont aperçus qu’il tournait comme une girouette, hésitant entre la jonction avec l’OTAN, dont la Turquie est membre, prendre le parti de Kadhafi et celui d’aider les rebelles.

 

La décision du Premier Ministre turc d’envoyer des troupes à l’intérieur du territoire de la Syrie et d’y établir une zone de sécurité du côté syrien de la frontière (comme Debkafile l’a d’abord rapporté, vendredi 10 juin) est un jeu à quitte-ou-double, où il se place en opposition à Téhéran, jette un sort au pacte turco-iranien et met fin à ses espoirs d’agir comme un pont entre Sunnites et Shi’ites.

 

 

Les Musulmans sunnites à travers tout le Moyen-Orient observent la bataille de Jisr a-Shugour et évaluent le nombre de défections sunnites de l’armée syrienne qui sont sommés de combattre leurs coreligionnaires à cet endroit. Si elles sont substantielles et qu’elles déteignent sur d’autres unités de l’armée dans d’autres régions de Syrie, cette bataille pourrait alors devenir le moment critique du soulèvement contre Bashar al-Assad. Il correspondrait également à la première action armée des Frères Musulmans depuis que la révolte arabe a commencé, après avoir marqué leurs distances à l’égard des soulèvements en Tunisie, en Egypte, au Yémen et en Libye. 

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:51

 

 

 

Une vidéo de Lattaquié prouve la présence du Hezbollah en Syrie

Vidéo / Assad ne fait plus confiance à son armée et sous-traite la répression au Parti de Hassan Nasrallah

samedi 7 mai 2011 - 13h42, par Mediarabe.info

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Lire aussi 

>L'iran envoie ses milices bassidji massacrer le peuple syrien

 

En regardant cette vidéo, tournée ces derniers jours à Lattaquié, en Syrie, et surtout en écoutant l’accent des agresseurs armés, l’observateur averti peut facilement conclure qu’il s’agit d’éléments du Hezbollah libanais, prêtés au régime syrien pour réprimer la population.


Les autorités syriennes tentent en effet de réduire leur recours à l’armée régulière au profit des unités d’élites de la Garde présidentielle, et des milices, en majorité des Alaouites. Le régime redoute les dissidences au sein de l’appareil militaire, notamment après les accrochages enregistrés la semaine dernière entre deux unités à Deraa, et cette semaine à Homs. Assad s’appuie essentiellement sur la police politique, les services de renseignement et sur le Hezbollah et les Gardiens de la Révolution iranienne.

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 07:27

 

Syrie/résolutions - Moscou refuse de condamner Damas - l'OTAN n'interviendra pas, le massacre s'accélère..

 

fr.rian

Syrie

 

Nous vous parlions d'un accord il y a quelques jours

A lire ou relire

>Un accord américano-russe sur le sort des deux dirigeants qui survivent aux révoltes arabes

 

L'OTAN condamné la brutalité avec laquelle des autorités syriennes traitent les manifestants, mais elle n'envisage aucune intervention militaire en Syrie, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen à la télévision Russia Today.

"L'OTAN n'a aucun projet d'intervention en Syrie. Dans le même temps de partage l'indignation de la communauté internationale concernant les violences des autorités syriennes contre les civils. La seule solution possible est de respecter les exigences légitimes du peuple syrien", a indiqué M.Rasmussen dans une interview à RT.

Depuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement populaire, le président Bachar al-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et a annoncé des réformes économiques et politiques. Malgré ces mesures, la révolte populaire prend de l'ampleur. Selon l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme, la répression de la révolte populaire en Syrie par les forces de sécurité a fait plus de 1.200 morts.

 

Tout porte à croire que le Conseil de sécurité de l'Onu aura du mal à voter le projet de résolution sur la Syrie déposé par des pays occidentaux: Moscou s'est déclaré hostile à tout document visant à condamner Damas.

L'Occident redoute que la Russie n'oppose son veto afin d'éviter la répétition du scénario libyen.

Selon les médias internationaux, le projet de résolution pourrait être voté d'ici quelques jours.

Projet de résolution
La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal ont soumis mercredi au Conseil de sécurité de l'Onu un nouveau projet de résolution condamnant la répression en Syrie. Selon les agences occidentales, le projet initial avait été modéré pour être accepté par Moscou et Pékin.

Selon les sources diplomatiques russes auprès de l'Onu, le nouveau document condamne les autorités syriennes pour la répression des opposants au régime en place, mais ne prévoit ni de sanction, ni d'embargo sur les livraisons d'armes. Il appelle en outre à ouvrir une enquête indépendante sur les meurtres en Syrie, à engager des réformes structurelles et à libérer les prisonniers politiques.

Moscou est hostile
Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a déclaré jeudi que Moscou s'opposait à l'adoption de quelque résolution que ce soit sur la Syrie par le Conseil de sécurité de l'Onu. Selon le diplomate, "la situation dans ce pays ne constitue pas une menace pour la paix et la sécurité internationales". 

D'après l'ambassadeur de Russie aux Nations unies, M. Tchourkine, Moscou n'est pas persuadé "que cette résolution contribue à engager un dialogue politique et à mettre fin aux violences. Il existe un risque d'effet contreproductif".

Le président Dmitri Medvedev avait auparavant indiqué que la Russie ne soutiendrait pas une résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie, analogue à celle qui avait été adoptée sur la Libye.

Les experts n'excluent pourtant pas…
Le président de l'Institut d'évaluations stratégiques, Alexandre Konovalov, estime pour sa part que Moscou pourrait soutenir le projet de résolution sur la Syrie, mais à condition que le risque d'intervention étrangère armée dans ce pays soit totalement exclu. 

"Personnellement, je soutiendrais une telle résolution. Je ne vois aucun mal à dire à Bachar el-Assad que son comportement mérite réprobation", a-t-il déclaré.

Evoquant le rapport de forces au sein du Conseil de sécurité de l'Onu, M. Konovalov a fait remarquer que "le projet de résolution serait vraisemblablement adopté si la Chine n'y oppose pas son veto".

 

 

Syrie : est-ce le début de la fin du régime ?

Des informations évoquent des dissidences au sein de l’armée, et un lourd bilan. Plus de 120 morts ce lundi, et 300 depuis vendredi

mardi 7 juin 2011 - 01h22, par Mediarabe.info

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Des informations de plus en plus persistantes font état de la défection de plusieurs unités de l’armée syrienne, et de violents combats entre ces rebelles et les unités fidèles à Assad. Officiellement, les groupes armés ont tué 120 militaires à Jisr Al-Choughour, au nord-ouest du pays.


La situation se dégrade dangereusement en Syrie. Le divorce entre le régime et le peuple semble inévitable. Ces derniers jours, le massacre s’est accéléré, et on compte, depuis vendredi, près de 400 morts supplémentaires à travers le pays. Ce lundi, le ministre de l’Intérieur a tenu une conférence de presse à Damas pour parler d’embuscades tendues par des groupes armés à Jisr Al-Choughour (province d’Idlib) qui ont fait 120 morts parmi les militaires.

Cette version officielle ne convainc personne. L’activiste des droits de l’homme et contre la violence, Khaled Al-Khalaf, interrogé depuis Paris, affirme que « ces 120 morts sont essentiellement des éléments du 4ème régiment, commandé par Maher Al-Assad, des Gardiens de la Révolution iranienne et du Hezbollah ». Il ajoute que « plusieurs unités de l’armée ont refusé les ordres du commandement et se sont retournées contre les forces du régime ». D’ailleurs, Khalaf affirme disposer des noms des combattants du Hezbollah tués ces dernières heures en Syrie et qui ont été enterrés dans la région de Baalbek-Hermel, dans la Bekaa libanaise. Selon la même source, citée par la télévision « Al Arabiya », au mois cinq Iraniens ont été capturés par la population qui, « face à la lâcheté de la communauté internationale et à son silence, a décidé de se défendre ». De ce fait, ajoute Khalaf, « il n’y a plus aucune chance au dialogue en Syrie, puisque le peuple n’acceptera pas moins la traduction de Bachar et Maher Al-Assad devant la justice, pour génocide ».

Le régime affirme que les groupes armés dans la région d’Idlib sont fournis en armes à travers la frontière turque. Cette évolution et les accusation portée à l’encontre de la Turquie interviennent après la conférence d’Antalya qui a réuni quelques 300 opposants syriens, entre mardi et vendredi derniers pour proposer une alternative au Baas. Le quotidien égyptien « Al Masriyoune » affirmait, mercredi 1er juin, qu’un « président qui tue son peuple perd toute légitimité, et un peuple massacré par son président ne lui pardonnera jamais ». L’auteur dénonçait la complicité occidentale avec le régime syrien : « Comment expliquer qu’il a suffi que le régime de Hosni Moubarak envoie ses bandes à chevaux et à chameaux pour attaquer les manifestants de la place Tahrir, pour que Hillary Clinton réagisse immédiatement et demande le départ de Moubarak, mais quand Assad envoie des centaines de chars et les hélicoptères pour décimer son peuple, les Etats-Unis lui suggèrent à peine des réformes ? ».

D’ailleurs, concernant les réformes, les décrets annoncées mardi 31 mai, prévoyant un dialogue national et une amnistie générale, sont restés lettre morte. « Le premier désigne les bourreaux du Baas pour dialoguer avec leurs victimes. Le deuxième ne prévoit aucune amnistie, mais un allègement des peines », affirment les opposants, avant de conclure : « Assad vide les prisons pour remplir les cimetières ».

Avec ce blocage, et les menaces des opposants de recourir aux armes pour se défendre, semblent sceller le sort du régime. D’autant plus que selon le quotidien koweïtien « Al Seyassah » de samedi 4 juin, « un officier des renseignements syriens s’est récemment réfugié en Europe et a remis au Tribunal spécial pour le Liban des informations particulièrement compromettantes pour le régime et pour le Hezbollah dans l’assassinat de Rafic Hariri ». L’étau se resserre sur Assad, selon l’hebdomadaire « Al-Moharrer » : « le régime syrien est aux abois, et utilise toutes ses cartes pour sauver sa tête. Il cède devant l’AIEA, l’autorise à inspecter ses sites nucléaires, verse dans le chantage en Irak ». L’hebdomadaire ajoute : « le ministre syrien des affaires étrangères, Walid Al-Moallem, a effectué une visite surprise à Bagdad, semaine dernière, et a proposé d’extrader les membres du Baas irakiens réfugiés en Syrie vers Bagdad. Damas serait également prêt à accepter la reconduction de la présence militaire américaine en Irak, si Washington cessait ses pressions sur le régime, et le laisser réprimer ».

Au Liban, les pro-syriens, auteurs du coup d’Etat qui a renversé le gouvernement en janvier dernier, peinent toujours à former un nouveau cabinet, et plongent le pays dans la paralysie. Le Hezbollah serait tenté de profiter de cette situation pour accélérer sa mainmise sur le pays et la société... Hassan Nasrallah a mis en garde mercredi dernier contre l’éclatement de la Syrie, accusant l’occident de comploter contre le régime. Il a menacé de s’en prendre à l’Arabie saoudite et de provoquer son éclatement si le régime syrien était renversé. Selon le quotidien « Asharq Al Awsat », « Nasrallah a montré son vrai visage de mercenaire, au service de Damas et Téhéran, au détriment du Liban, alors que les révélations sur les liens commerciaux entre des entreprises israéliennes et l’Iran devaient le faire taire à jamais ».

En Irak, les attentats reprennent et pour la première fois depuis de longs mois, une base américaine a été la cible d’une attaque à la roquette, ce lundi. Plusieurs observateurs estiment que cette reprise du terrorisme en Irak, tout comme les menaces sur la FINUL au Sud-Liban (le dernier attentat a visé les Italiens), font partie de la stratégie syrienne : avec les Etats-Unis, Damas alterne chantages et menaces en Irak ; avec les Européens, la Syrie fait planer la menace sur la FINUL au Liban ; avec Israël, le régime syrien multiplie les provocations au Golan. Le tout, pour obtenir leur consentement et poursuivre le massacre contre le peuple syrien...

D’ailleurs, la stratégie syrienne a touché ses limites. Les Palestiniens commencent à se réveiller et à découvrir qu’ils ont été manipulés par le régime Assad. Lors des obsèques, ce lundi, des palestiniens tués dimanche par l’armée israélienne en voulant franchir la ligne du cessez-le-feu au Golan, les familles s’en sont violemment pris au FPLP de Maher Al-Taher, au FPLP-CG d’Ahmed Jibril et au Hamas de Khaled Mechaal. Ils leur ont reproché d’avoir envoyé leurs enfants mourir au Golan pour sauver le régime syrien. De violents accrochages ont eu lieu dans le camp de Yarmouk, faisant une trentaine de morts, affirme le site « Elaph.com », et la tension y est toujours très vive.

Mediarabe.info

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 20:38

 

 

ERIC DENÉCÉ, DIRECTEUR DU CENTRE FRANÇAIS DE RECHERCHE SUR LE RENSEIGNEMENT
"Les révolutions arabes ne sont que des coups d'Etat militaires masqués"
De retour d'une mission d'étude en Tunisie, en Egypte et en Libye, Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (Cf2R), ancien du renseignement livre une lecture nuancée des événements du début d'année. Sans nier les aspirations des populations, il relativise l'ampleur du changement des équipes dirigeantes. Un prélude à de grandes déceptions.
Copyright Reuters
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Quelle lecture faites-vous du « printemps arabe » ?

Il y a dans ces pays une réelle aspiration à plus de liberté, mais pas nécessairement à plus de démocratie. Par ailleurs, je ne crois pas à la spontanéité de ces « révolutions », qui étaient en préparation depuis plusieurs années. Dès 2007-2008, des conférences organisées sous l'égide d'ONG américaines, comme Freedom House, l'International Republican Institute ou Canvas, et où étaient présents la plupart des blogueurs et des leaders de ces mouvements, ont instillé le germe de la démocratie, créant un contexte favorable aux révolutions. Le processus était le même que celui qui a précédé le démantèlement de l'URSS, la Révolution serbe, la Révolution orange en Ukraine ou encore celle des Roses en Géorgie.

Mais pourquoi ont-elles éclaté en 2011 ?

Des contestations populaires ou étudiantes dans les pays arabes se produisent régulièrement, mais elles sont à chaque fois réprimées par l'armée et la police. Pour la première fois, l'armée s'est désolidarisée de la police, en refusant de réprimer les soulèvements en Tunisie comme en Égypte, et les mouvements ont été observés par la presse internationale. Mais surtout, dans la semaine précédant les événements, les plus hauts représentants des armées de Tunisie comme d'Égypte se sont rendus à Washington, qui assure l'essentiel du financement de l'armée, pour obtenir le feu vert des États-Unis à un renversement des dirigeants. Ils ne supportaient plus la prédation des clans au pouvoir.

Ces révoltes seraient donc des coups d'État militaires prenant le visage de mouvements démocratiques spontanés ? Les manifestants de la place Tahrir n'avaient pourtant pas l'air manipulés ?

En êtes-vous si sûre ? Il est tout de même étonnant que dans ce pays où existent un militantisme islamiste et un net sentiment anti-israélien, aucun slogan anti-israélien ne soit apparu pendant les manifestations. C'est bien l'indice d'une « révolution » sérieusement encadrée. Quant à la « nouvelle équipe » au Caire, elle comprend le chef d'état-major de l'armée ainsi que l'ancien chef du service des renseignements, et s'est immédiatement engagée à respecter les accords internationaux signés, notamment les accords de Camp David auxquels est hostile une large partie de la population.

Et en Tunisie ?

Le ras-le-bol face face à l'avidité du clan Trabelsi était profond et touchait l'ensemble de la population confrontée à des difficultés économiques croissantes jusqu'aux entrepreneurs, dont beaucoup devaient « céder » des parts entières de leur business pour ne pas être inquiétés. C'est pour cela que des manifestations se sont produites dans toutes les villes du pays. La révolte y a été plus populaire et plus profonde qu'en Égypte, où les événements se sont, pour l'essentiel, limités à la place Tahrir. Mais comme au Caire, le nouveau gouvernement de Tunis comprend en majorité des collaborateurs de l'ex-président Ben Ali. Dans les deux cas, tout s'est passé comme si les jeunes générations avaient décidé de « faire sauter le bouchon » qui empêchait leur accès au pouvoir, sans changer fondamentalement le système ou le régime. L'imminence d'un coup d'État militaire était évoquée depuis dix-huit mois en Tunisie. Aussi n'est-il pas approprié de parler de « révolution ». L'Iran, en 1979, et l'URSS, en 1991, ont connu de vraies révolutions. Tout y a changé : les hommes, les institutions, les rapports internes, les relations internationales, etc.

Rien de tel dans les événements récents. Il s'agit d'un renouvellement des classes dirigeantes qui ont, avec l'accord de Washington, organisé des coups d'État « en douceur », en profitant d'une vague de contestation populaire qu'elles ont intelligemment exploitée. Ainsi, leur arrivée aux affaires bénéficie extérieurement d'une grande légitimité et donne le sentiment d'une rupture profonde avec le régime précédent. La situation est en réalité bien différente. D'ailleurs, pour Washington, c'est un « changement dans la continuité » modifiant peu l'équilibre régional, ce qui est étonnant pour des révolutions. Washington encourage et appuie les armées d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour qu'elles évoluent vers un rôle « à la turque » : c'est-à-dire qu'elles n'occupent pas le pouvoir - sauf cas de force majeure - mais soient les garantes de la stabilité du pays contre l'islamisme, qu'elles contribuent à la stabilité régionale et qu'elles ne manifestent pas d'hostilité réelle à l'égard d'Israël.

Comment lisez-vous la situation actuelle ?

Beaucoup de problèmes risquent de surgir : dans les deux pays, un fossé inédit est apparu entre l'armée, qui sort grandie des événements, et la police, qui a longtemps assumé la répression des manifestants. Les forces de l'ordre - surtout en Tunisie - en sont sorties profondément désorganisées. On pourrait voir une recrudescence de la criminalité nuisant à l'équilibre intérieur. Enfin, très vite, une partie de la population va réaliser qu'elle a été flouée. D'où de possibles chocs en retour et une reprise des émeutes. Nous en voyons peut-être déjà quelques signes avant-coureurs à travers les manifestations populaires qui semblent reprendre ici et là. Enfin, les islamistes se sont pour l'instant montrés plutôt discrets. Mais jusqu'à quand ?

Propos recueillis par Valérie Segond -
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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 20:35

 

 

 

 

La véritable révolution égyptienne

par Caroline B. Glick, Jerusalem Post - Adaptation française de Sentinelle 5771 ©jeudi 9 juin 2011 -desinfos



Alors que les ‘Frères Musulmans’ gagnent davantage de pouvoir, Tsahal doit augmenter ses réserves et augmenter la dimension de ses forces d’au moins une division. La couverture des récents évènements en Egypte est une preuve de plus que les élites occidentales ne peuvent distinguer les arbres de la forêt. Au cours de la semaine passée, les principaux journaux ont consacré leur couverture relativement en profondeur, aux actions répressives des autorités militaires égyptiennes pour soumettre les protestataires de la place Tahrir du Caire, en particulier pendant la grande manifestation de vendredi dernier.

C’est à dire qu’ils ont donné une couverture en profondeur consacrée à réprimer en force une autre force. Ni l’armée, ni les protestataires n’appellent à se battre encore en Egypte, s’ils l’avaient jamais fait. C’est le boulot des ‘Frères Musulmans’.

La proche motivation de la manifestation de vendredi dernier était ce que les dénommés révolutionnaires de ’Twitter’ et de ’Facebook’ considèrent comme le lenteur de l’armée à répondre à leur exigence de la tête du président expulsé Hosni Moubarak sur un plateau. L’armée a répondu en annonçant que Moubarak et ses fils seront jugés pour des crimes capitaux le 3 août.

Au-delà de la soif de sang, les présumés petits angelots libéraux des media occidentaux exigent une annulation des résultats du referendum tenu en mars sur la séquence des élections et de la réforme constitutionnelle. Le vote à cette élection a été largement considéré comme le vote le plus libre dans l’histoire de l’Egypte. 77 % du public a voté pour tenir des élections parlementaires et présidentielles en septembre et nommer les membres d’une assemblée constituante parmi les membres élus du prochain Parlement, pour préparer la nouvelle constitution de l’Egypte.

Les protestataires ont légitimement mesuré que les élections précoces ouvriront la voie au contrôle de l’Egypte par les ‘Frères Musulmans’, puisqu’ils sont la seule force politique organisée en Egypte. Mais ensuite, les libéraux ont déclaré qu’ils voulaient une direction populaire.

Les protestataires via ‘Facebook’ ont exigé le départ immédiat du pouvoir de Moubarak en janvier. Ils ne voulaient pas négocier l’offre de Moubarak d’utiliser le reste de son dernier mandat pour guider l’Egypte dans un processus quasi-démocratique qui aurait pu empêcher les ‘Frères Musulmans’ de prendre le dessus.

Dans leur monde de fantasmes – qu’ils habitent avec les intellectuels occidentaux – le destin des nations est déterminé par le nombre de « suiveurs » sur votre page ‘Facebook’. Ainsi, quand ils avaient le pouvoir d’empêcher la prise de contrôle démocratique par les islamistes en janvier, ils l’ont gâché. Alors qu’il est trop tard, ils essaient de vaincre à travers des émeutes ce qu’ils ont échoué à gagner dans les urnes, discréditant ainsi leurs protestations de défense des valeurs libérales.

Leur nouvelle idée a été explicitée la semaine dernière lors d’une conférence parrainée par l’UE au Caire. Selon les media égyptiens, ils espèrent convaincre l’armée qu’ils protestent contre le remplissage de l’assemblée constitutionnelle d’une manière qui empêche les ‘Frères Musulmans’ de contrôler le processus. Comme Hishan el-Bastawisy, ancien juge à la Cour d’appel et candidat à l’élection présidentielle l’a expliqué : « Ce pour quoi nous pouvons pousser maintenant, c’est que le Conseil Suprême des Forces Armées mette en place des garanties pour le choix de l’Assemblée Constituante, dans ce sens qu’il ne reflète pas la majorité parlementaire ».

De même pour les Libéraux Démocrates d’Egypte.

De même pour l’armée, ses actions à ce jour montrent clairement que ses commandants en chef ne se considèrent pas comme les gardiens de la direction laïque en Egypte. Au lieu de cela, ils se voient comme les instruments d’une transition du laïcisme autoritaire de Moubarak vers l’islamisme populiste de ‘Frères Musulmans’.

Depuis qu’elle a contraint Moubarak à la démission, la junte militaire a adoubé le Hamas, la branche palestinienne des ‘Frères Musulmans’. Ils ont été instrumentaux pour le gouvernement d’unité palestinien qui ouvrira la voie à la victoire du Hamas lors des élections palestiniennes législatives et présidentielles programmées à l’automne.

Puis il y a le Sinaï. Depuis la révolution, l’armée a permis que le Sinaï devienne une base majeure non seulement pour le Hamas mais aussi pour le jihad mondial. Comme le Premier ministre Benyamin Netanyahou en a prévenu lundi dernier, les autorités égyptiennes n’affirment pas leur autorité sur le Sinaï et des jihadistes du Hamas, d’al Qaïda et d’autres groupes inondent la péninsule.

La décision la semaine dernière d’ouvrir la frontière égyptienne avec Gaza au passage de Rafah est une nouvelle preuve de ce que l’armée est favorable à la prise de contrôle de l’Egypte. Alors que les émules du ‘New York Times’ éclairent la signification de la décision en soulignant que les restrictions que l’Egypte a mises en place sur les voyages palestiniens, le fait est que les Egyptiens viennent d’accepter la souveraineté du Hamas sur une frontière internationale.

Beaucoup en Occident mettent en avant qu’étant donnée la terrible situation économique de l‘Egypte, il n’y a aucune possibilité pour l’armée de tourner le dos aux USA et à l’Europe. De toutes façons, l’Egypte fait face à un effondrement économique. D’ici la fin de l’été, elle sera incapable de nourrir sa population du fait d’une rupture des stocks de céréales. D’ici novembre, ses réserves de changes seront asséchées.

Mais plutôt que de tout faire pour convaincre des investisseurs et des gouvernements étrangers que le marché de l’Egypte est sûr, la junte militaire prend des mesures qui détruisent la crédibilité du marché égyptien. Pour complaire aux protestataires obsédés par Moubarak sur la place Tahrir et aux ‘Frères Musulmans’, l’armée refuse de remettre en place les expéditions de gaz naturel vers Israël.

Non seulement l’Egypte se refuse à elle-même des millions de dollars de revenus en coupant les expéditions de gaz vers Israël (ainsi que vers la Jordanie, la Syrie et le Liban), mais encore elle détruit sa réputation de place crédible pour les affaires. Et selon le New York Times, elle rend aussi impossible au gouvernement Obama une aide à l’économie égyptienne. Le Times a rapporté la semaine dernière que les USA ont lié la promesse du président Barack Obama d’annuler 1 milliard de dollars et de garantir 1 milliard de dollars de prêt aux autorités égyptiennes si elles affirment leur autorité sur le Nord du Sinaï. Cela signifie probablement qu’ils doivent renouveler leurs expéditions de gaz vers Israël et combattre le terrorisme.

Le fait que l’armée semble préférer faciliter l’effondrement économique de l’Egypte plutôt que de prendre la mesure impopulaire de renouveler les expéditions de gaz en Israël devrait mettre un terme à toute idée que les intérêts économiques surpassent les sentiments politiques. Cette situation ne fera qu’empirer quand les ‘Frères Musulmans’ prendront le contrôle de l’Egypte en septembre.

Et ne vous méprenez pas. Ils ont bien l’intention de prendre le dessus. Comme ils l’ont fait dans le sens du referendum constitutionnel en mars, les ‘Frères Musulmans’ utilisent leurs mosquées comme bureaux de campagne. Le message est clair : « Si tu es un bon musulman, tu voteras pour les ‘Frères Musulmans’ ».

Quand Moubarak a été renversé en janvier, les ‘Frères’ ont annoncé qu’ils se limiteront à 30 % des sièges parlementaires. Le mois dernier, le pourcentage se montait à 50 %. Selon toute probabilité, les ‘Frères Musulmans’ se battront et gagneront la majorité des sièges du Parlement égyptien.

Quand Moubarak a été renversé, les ‘Frères Musulmans’ ont annoncé qu’ils ne mettraient pas en lice un candidat pour la présidence. Quand le conseil de la shura dirigeant les ‘Frères Musulmans’ et le chef du syndicat des médecins Abdel Moneim Aboul Fotouh ont annoncé le mois dernier qu’il est candidat à la présidence, les ‘Frères Musulmans’ ont bien vite nié qu’il est le candidat du mouvement. Mais il n’y a aucune raison de les croire.

Selon un article paru jeudi dans l’édition anglaise du quotidien ‘Al- Masry al-Youm’, les ‘Frères Musulmans’ jouent pour vaincre. Ils invoquent les stratégies du fondateur du mouvement, Hassan al-Banna, pour établir un Etat islamique. Sa stratégie comprenait trois étapes : l’endoctrinement, le gain de pouvoir et la mise en oeuvre. Al-Masry al-Youm cite Khairat al- Shater, l’architecte de l’organisation des ‘Frères Musulmans’, « comme ayant récemment affirmé que les ‘Frères’ en sont actuellement à la seconde étape et se lancent progressivement vers la troisième étape.

Maintenant que nous comprenons qu’ils s’apprêtent à mettre en oeuvre leur objectif d’Etat islamique, nous devons nous interroger sur la signification pour l’Egypte et la région.

Dimanche, le président des ‘Frères Musulmans’ Mohammed Badie a donné un entretien à la télévision égyptienne, repris sur le site Internet en anglais des ‘Frères Musulmans’ iquwanweb.com. Les déclarations de Badie indiquaient que les ‘Frères Musulmans’ mettront fin à tout songe de démocratie en Egypte en prenant le contrôle des media. Badie a déclaré que les ‘Frères Musulmans’ s’apprêtent à lancer une chaîne d’informations publique, “avec un engagement pour l’éthique de la société et les règles de la foi islamique”.

Il a aussi exigé que la radio et la télévision d’Etat commencent à diffuser des enregistrements des discours et des sermons de Banna. Enfin, il s’est plaint de l’hostilité contre les ‘Frères Musulmans’ de la majorité des organes de media privés en Egypte.

De même pour Israël, on a demandé à Badie comment l’Egypte dirigée par les ‘Frères Musulmans’ réagirait si Israël menait une action militaire contre le Hamas. Sa réponse fut assez honnête. Comme il le formula : « La situation changera dans un tel cas, et l’on entendra la voix du Peuple égyptien. Tout gouvernement au pouvoir devra respecter le choix du Peuple, quel qu’il soit, comme dans toute démocratie ».

En d’autres termes, la paix entre Israël et l’Egypte mourra pour des raisons populistes.

Jusqu’à présent, les réponses d’Israël à ces développements stratégiquement désastreux ont été muettes et insuffisantes. Mercredi dernier, le ministre de la défense a annoncé qu’Israël accélère la construction de la barrière à la frontière entre l’Egypte et Israël. On prévoit la fin de la construction de la barrière de 210 km de long d’ici la fin de 2012.

Alors que c’est une décision importante étant donnée la fusion effective de Gaza vers le Sinaï avec l’ouverture de la frontière, elle ne répond pas à la menace qui approche de l’Egypte en elle-même. Elle ne répond pas au fait qu’avec l’expulsion de Moubarak, une effusion d’hostilités auparavant peu imaginable avec l’Egypte est désormais devenue éminemment pensable.

Face à la perspective d’une Egypte dirigée par les ‘Frères Musulmans’ en septembre, le gouvernement d’Israël doit commencer à se préparer à la fois diplomatiquement et militairement à une nouvelle confrontation avec l’Egypte.

L’intoxication de l’Occident par le mythe du ‘Printemps Arabe’ signifie qu’actuellement les vents politiques sont du côté de l’Egypte. Si l’Egypte devait commencer une guerre avec Israël, ou seulement soutenir le Hamas dans une guerre contre Israël, au minimum, le Caire bénéficierait du même traitement de la part de l’Europe et des Etats-Unis que le gouvernement du Liban dominé par le Hezbollah et dont l’armée a profité en 2006. Pour bloquer cette possibilité, le gouvernement doit commencer à éduquer les faiseurs d’opinion et les dirigeants politiques en Occident sur la nature des ’Frères Musulmans’ et devra aussi appeler à couper toute aide militaire des USA à l’Egypte.

Militairement, le gouvernement doit augmenter la dimension du commandement Sud de Tsahal. Les forces armées égyptienne comprennent plus d’un million d’hommes en armes. L’arsenal de l’Egypte comprend de tout, depuis les F- 16 juqu’aux tanks ‘Abrams, aux navires de guerre de première catégorie, aux missiles balistiques, jusqu’aux ponts sophistiqués pour traverser le Canal de Suez.

Tsahal doit augmenter ses réserves et augmenter la dimension de ses forces d’au moins une division. Elle doit aussi entamer son entraînement à la guerre dans le désert, développer et acheter des plateformes conventionnelles appropriées.

Avec les Iraniens qui s’apprêtent désormais à passer du développement de capacités nucléaires au développement de têtes nucléaires, et avec les Palestiniens qui font monter leur guerre politique et planifient leur prochaine guerre terroriste contre Israël, il apparaît que personne au gouvernement ni au sein de Tsahal ne veut envisager les implications stratégiques de l’inversion de l’Egypte de l’état de partenaire de paix à celui d’ennemi.

Mais Israël n’a pas à décider ce que font nos voisins. Nous ne pouvons que prendre les mesures pour minimiser leur capacité à nous nuire.

Il est temps de passer à la pleine vitesse.


http://www.jpost.com/Opinion/Column...

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 05:59

 

 

Les rebelles anti-gouvernementaux conquièrent des secteurs du N-O de la Syrie et tuent 120 officiers de sécurité.

 
 

DEBKAfile Reportage exclusif  6 juin 2011, 10:02 PM (GMT+02:00)


Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


http://www.debka.com/article/21002/

Tags:  Syrian uprising      Bashar Assad    Syrian army    Syrian casualties   Hama 

 

 

Rebelles armés dans la ville d’Hama

Des milliers de rebelles paramilitaires en possession de fusils et d’explosifs ont saisi une zone du nord-ouest de la Syrie, entre les villes d’Homs, d’Hama et de Latakiya. La télévision syrienne a interrompu ses programmes, pour la seconde fois, lundi 6 juin, pour annoncer que des « gangs terroristes » ont tué, au moins, 120 officiers et hommes du rang de la sécurité, la plupart d’entre eux, dans la ville de Jisr al-Shughour. Dans cette ville, au moins 35 manifestants ont été tués par les forces pro-gouvernementales au cours des dernières 24h.

 

Les sources militaires de Debkafile dévoilent que le Président syrien Bachar al Assad a déployé sa brigade 555, la réserve stratégique qui a la garde du régime à Damas, et la 85 ème Brigade de l’armée, dans une tentative désespérée pour étouffer la révolte armée dans la région d’Homs-Hama-Restan-Jisr al Shugour.

 

Nos sources racontent que le contrôle de cette zone par les rebelles est complet. Ils ont incendié les bâtiments appartenant au gouvernement et les institutions dirigeantes, et aucune force gouvernementale ne se risque à se montrer par là. 

 

Lundi soir, les rebelles ont pris possession des magasins d’explosifs de l’armée près des grands barrages de la rivière Orontes. Ils ont utilisé une partie des cinq tonnes d’explosifs dont ils ont pris le contrôle pour faire sauter les ponts de la rivière, reliant le centre et le sud de la Syrie au nord-ouest, de façon à bloquer le passage aux renforts de tanks et de commandos.

 

 

Nos sources proches du renseignement révèlent qu’une mutinerie potentielle a d’abord été signalée dans les forces armées syriennes, dimanche 5 juin, quand le Brigadier Manaf Tlas, commandant de la 105 ème Brigade de l’élite de la Garde Républicaine et lieutenant du frère du Président, Maher Assad, a annoncé que les officiers de son équipe et lui-même allaient se mettre en grève, jusqu’à ce que Bachar réponde à leurs exigences.

 

Ces exigences avaient trait à l’honneur de l’éminent clan Tlas de la ville de Restan. Mais plus important, qu’un des principaux commandants d’Assad manifeste la volonté de déposer les armes, au beau milieu du combat de ce gouvernement entre la vie et la mort contre une révolte progressant rapidement, attestait de l’humeur très pessimiste qui balaie l’élite militaire dans les pires moments d’un régime aux abois.

 

Lundi soir, la télévision syrienne a, brutalement, interrompu ses programmes pour que le Général, Ministre de l’Intérieur puisse faire une annonce. Il a déclaré que le problème de la Syrie, actuellement, n’était pas « une tentative de renverser le régime, mais une tentative délibérée de renverser l’état syrien. La Syrie est confrontée à une rébellion mis en place par des terroristes armés », a-t-il expliqué.

 

Le Général était le premier personnage public syrien à décrire publiquement le soulèvement et les manifestations  ravageant le pays dans les termes d’un régime combattant pour sa survie.

 

Dimanche, Debkafile a rapporté que l’appareil sécuritaire d’Assad était en train de craquer sérieusement, une évaluation faite par des observateurs du renseignement israélien et occidental à partir de son échec à rassembler des milliers de volontaires palestiniens et syriens pour braver les troupes israéliennes veillant sur le Golan. La manifestation mise en scène a fait long feu, lundi, lorsque seulement quelques dizaines de volontaires se sont retrouvés en face de la frontière israélienne, avant que les troupes syriennes ne leur fassent faire demi-tour.

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 08:06

 

Vidéo- Civils syriens massacrés, les soldats syriens se livrent à une maccabre mise en scène

 

 

Civils syriens massacrés, les soldats les filment, leur ajoutent des armes et munitions pour faire croire qu'ils étaient armés, rient, exultent, les insultent ......

 

Mais chutt......Assad continue a massacrer son peuple dans l'indifférence générale........

 

 

Attention images difficiles

 

 

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 07:27

      (Merci à Elder)

 

 

 

Le Hezbollah et Assad payent 1000 $ de pauvres bougres pour qu'ils esssaient de se faire tuer à la frontière

 

Adapté par Aschkel

© 2011 www.aschkel.info

 

http://www.guardian.co.uk/world/2011/jun/05/israel-syria-violence-border-protest 

 

Comment le Guardian a t'il pu laissé son rédacteur écrire la vérité ?

1000 $ pour se faire blesser, 10.000 $ pour la famille, si le type devait mourir, voici donc a quoi servent les palestiniens pour les dictateurs arabes - a de la chair à canon, ce qui n'a pas changé, il en était de même au temps de Saddam, sauf qu'il était un plus généreux 25.000 $.

le salaire étant de 200 $ par mois.........


 

Lire aussi

http://reformsyria.org/syrian-opposition/rps-statement-concerning-the-assad-stompers-of-the-golan-heights

Assad a payé les manifestants 1000$ par tête mais le taux de participation est maigre

 

 

http://www.guardian.co.uk/world/2011/jun/05/israel-syria-violence-border-protest

 

 

Le village de Maroun al Ras a été le théâtre d'une violence généralisée le 15 mai, 10 manifestants auraient été abattus alors qu'ils se rassemblaient près de la clôture qui sépare le Liban et Israël. Jusqu'à 1000 manifestants sont arrivés sur la zone dans des autobus à l'occasion du jour de la "Nakba".

Un manifestant qui a été blessé ce jour-là a déclaré que la milice du 'Hezbollah lui avait donné 50 $ pour s'inscrire et allé à la frontière et ensuite lui a donné 900 $ pour avoir des blessures par balles soignées par les médecins.

Il a dit qu'il avait l'intention de retourner à Maroun al-Ras mais le rallye a été annulé.

 

 

 

Extrait d'un article paru hier, j'en ai fait les capture d'écran - on ne sait jamais !!!!

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 06:53


 

Assad a payé les manifestants 1000$  par tête mais le taux de participation est maigre 

 

 

On se demande combien sont payés ceux qui sont engagés à massacrer les manifestants

 

 

DEBKAfile Reportage exclusif  5 juin 2011, 10:39 PM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info


http://www.debka.com/article/21000/

 

Tags:  Syria     Golan    Israel    Bashar Assad    border clash 

 

 

Seulement des centaines et non des milliers, cette fois.

 

L’appareil sécuritaire du Président syrien Bachar al Assad est en train de craquer, à en juger par son échec à lever des milliers de volontaires palestiniens et syriens pour aller braver les troupes israéliennes opérant sur la frontière du Golan, dimanche 5 juin – trois semaines après succès à mettre en scène la première incursion de masse à la frontière. Les sources du renseignement de Debkafile révèlent que même la petite centaine requise pour ce faible taux de participation ont exigé une taxe : 1000 $ pour tout manifestant qui parvenait à couper au rasoir un petit morceau de barbelé, à partir de la frontière israélienne – une taxe exorbitante, selon une perspective syrienne – et 10 000 $ pour les familles de volontaires qui se sont faits tirer dessus par les troupes israéliennes avant d’atteindre leur objectif.

 

La TV syrienne a rapporté qu’il y avait eu 20 tués et 277 blessés durant les affrontements avec les troupes israéliennes à la frontière – un tableau qui n’a pu être confirmé de façon fiable.

 

Le front intérieur d’Assad est en train de plonger rapidement, raison pour laquelle il a essayé de mettre en scène une pièce dramatique cimentant la nation sur la frontière israélienne. Il esparait que le nombre de morts sur le Golan outrepasserait les nombreuses centaines tuées, durant ses trois mois de répression à l’encontre de son mouvement de protestation contre son régime et, par conséquent, il est plus que vraisemblable qu’il poursuive ses tentatives.


Dimanche seulement, un grand nombre sont morts dans les attaques soutenues par les tanks syriens contre les manifestants, dans le nord-ouest de la Syrie, qui utilisent, désormais, des armes à feu contre ses troupes. Les sources de Debkafile rapportent que les agents de la sécurité syriens capturés par les manifestants ont été pendus en plein jour à des poteaux électriques dans les grandes artères de centre-ville, dimanche 5 juin, provoquant la fuite des troupes et de la police, en pleine panique.

 

 

“Nous sommes profondément préoccupés par les évènements qui ont eu lieu plus tôt aujourd’hui, dans les hauteurs du Golan, provoquant des blessés et des pertes en vies humaines », a déclaré le Département d’Etat dans un communiqué.

 

« Nous appelons tous les camps à exercer de la retenue. Les actions de provocation comme celle-ci doivent être évitées. Israël, comme toute nation souveraine, a le droit de se défendre », a ajouté la déclaration américaine.

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 19:52


 

Des enfants syriens utilisés pour se ruer contre la frontière israélienne. Selon Damas : 13 morts, 150 blessés

 

DEBKAfile Reportage spécial 5, juin 2011, 7:18 PM (GMT+02:00)

Tags:  Syria     Israel    Golan    border clash    Jerusalem 

 

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info

Blessés lors d’accrochages à la frontière israélo-syrienne

 

Les accrochages tout au long de la journée du dimanche 5 juin, ont connu une escalade, jusqu’au soir entre les troupes israéliennes à qui l’ordre avait été donné d’empêcher les incursions à la frontière et des centaines de Syriens-Palestiniens, jetant des pierres et tentant de passer à travers. Après plusieurs heures, la barrière fortifiée de la frontière a été rompue à Majd al Shams et Kuneïtra, sur le Golan. Mais les tirs israéliens ont dissuadé les marcheurs de traverser pour pénétrer sur le sol israélien. Les brèches ont été creusées au cours d’un cessez-le-feu réclamé par la Croix-Rouge, de façon à évacuer les blessés.


La Télévision syrienne mentionne au moins 13 tués et 150 blessés. Jusqu’au soir, on a pu apercevoir des groupes d’enfants avancer à travers un champ de mines jusqu’à la frontière israélienne. Les contingents militaires à la frontière israélienne restent en état d’alerte dimanche soir, en prévision de nouveaux désordres provoqués par la Syrie.

 

Plus tard, ce dimanche, on a fait mention de bien plus de victimes, du fait d’une puissante explosion de mine anti-tank, à 3 kilomètres à l’intérieur de la Syrie. On a perçu des ambulances se ruant vers ‘hôpital de Kuneitra.

 

DEBKAfile rapportait, plus tôt, ce même dimanche : 

 

 

Dimanche 5 juin, les troupes israéliennes ont tire en direction de foules de Syriens tentant de percer une brèche dans barrière à la frontière de Majd al Shams et Kuneïtra. Ils ont continué de s’approcher de la frontière, jetant des cailloux, après que les soldats aient essayé de les arrêter avec des gaz lacrymogènes, en tirant dans les jambes et des mises en garde par haut-parleur en arabe, alertant les manifestants qu’ils avançaient au péril de leur vie. La TV syrienne a mentionné 4 morts et 12 blessés, lorsqu'ont eu lieu des tentatives de traverser la frontière dans d’autres endroits de la frontière du Golan, à la recherche de portions non gardées par les patrouilles israéliennes. Les soldats ont employé des tirs de snipers contre des individus constituant des cibles à découvert qui tentaient d’endommager la barrière.

 

Les contingents renforcés ont reçu l’ordre de réagir avec fermeté, mais retenue pour empêcher les masses de mettre à terre les frontières d’Israël avec la Syrie, le Liban, la Bande de Gaza et la Bande Occidentale (Judée-Samarie), le 15 mai.

 

La barrière israélo-syrienne a été réparée et renforcée, des tranchées creusées et des pancartes indiquent la mise en palce de champs de mine . Tsahal a déclaré que le Golan était une zone militaire fermée.

 

Le gouvernement Netanyahou a relayé des messages aux dirigeants arabes voisins, selon lesquels Israël ne tolérerait plus d’agressions à ses frontières.

 

Ce dernier cycle de tentatives d’incursions palestiniennes résulte de l’appel pour le 5 juin, visant à marquer le 44 ème anniversaire de la défaite des armées arabes par Israël, au cours de la guerre des six-jours. La Télévision syrienne aiguillonne les manifestants pour soutenir leurs agressions contre la frontière israélienne, en dépêchant des équipes d’envoyés spéciaux pour couvrir l’évènement – contrairement à ce qu’elle fait, au cours de la brutale répression des dissidents qui veulent renverser le régime d’Assad, récit des évènements qui est interdit à tout média intérieur et étranger.

 

La police a utilisé des grenades à plâtre et des gaz lacrymogène pour repousser des centaines d’émeutiers palestiniens jetant des pierres, depuis le passage de Kalandia vers Jérusalem, du côté palestinien de la Bande Occidentale (de Judée-Samarie). Au Liban, l’armée et la FINUL ont joint leurs forces pour empêcher les troubles près de la frontière israélienne.

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