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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 11:10

 

 

SYRIE : les Kurdes manifestent cette nuit leur soutien à Deraa

Bachar Al-Assad peut se moquer de tous un certain temps, de certains tout le temps. Mais il ne peut pas se moquer de tous, tout le temps.

mardi 26 avril 2011 - 22h06, par Chawki Freïha - Paris

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Selon plusieurs témoins, les forces du régime, notamment la police politique et les miliciens du Baas, s’apprêtent à lancer l’assaut contre Douma, près de Damas, et Baniyas, dans l’ouest du pays. Les Syriens, qui n’ont pas encore fini de compter leurs morts à Deraa, s’attendent à de nouveaux massacres.


Ainsi, ce mardi soir, plusieurs centaines de miliciens du régime, en civils et armés jusqu’aux dents, ont pris place dans plusieurs quartiers de Douma, au nord-est de Damas. Cette banlieue de la capitale syrienne avait déjà manifesté, à plusieurs reprises, depuis le déclenchement de la « Révolution de la Dignité et de la Liberté », le 18 mars derniers, et des dizaines de ses habitants ont été tués ou blessés. « D’autres, moins chanceux que les martyrs, ont été enlevés et torturés au point de souhaiter mourir dans la dignité que vivre sous la dictature », affirment nos interlocuteurs.

Les habitants de Douma s’attendent, cette nuit ou demain à l’aube, une opération militaire pour terroriser la population et éradiquer toute velléité de soulèvement. Le régime veut tuer dans l’œuf l’aspiration des Syriens à la liberté. Il a vanté, ce mardi, l’opération de Deraa qualifiée de chirurgicale, menée hier, à la demande de la population ! Mais il a dû se « tromper de bistouri », ironisent les opposants.

De leur côté, les habitants de Baniyas craignent une opération similaire, cette nuit, l’armée ayant pris position sur les collines, aux alentours de la ville. Mais ni les troupes ni les chars d’assaut massés ne parviennent à terroriser la population, qui a déjà dégusté la liberté et qui se dit désormais « prête à lutter contre la machine à tuer, les torses nus ». Ce soir, des milliers d’habitants manifestent à Baniyas pour revendiquer la liberté, une revendication qui est désormais synonyme de chute du régime. Mais aussi, dans leur malheur, les habitants manifestent leur soutien à « Deraa la martyrisée ». La principale ville du Sud de la Syrie, proche des frontières jordaniennes, est hermétiquement encerclée, privée de courant électrique, d’eau potable, de téléphone et de vivres. La population commence à manquer de tout et lance des appels de détresse, tout en refusant de se soumettre au diktat du régime. D’ailleurs, des dizaines de cadavres, ramassés dans les rues, au lendemain du massacre, sont méconnaissables, les victimes ayant systématiquement été touchées à la tête par des balles explosives. Elles ont ainsi été défigurées par les snipers dans un objectif précis : terroriser les survivants et en faire un exemple à tous les désireux de liberté.

Ces informations qui parviennent grâce à internet et aux réseaux sociaux, n’ont pas laissé insensibles les Kurdes. A Amouda, dans la région de Qamichli, des milliers de Kurdes se sont mobilisés cette nuit en solidarité avec le reste de la population, bravent l’interdiction et manifestent cette nuit à la lumière des flambeaux, comme le prouve cette vidéo :

Face à cette situation, Damas a reconnu avoir décidé de « recourir à la force pour ramener l’ordre et débarrasser le pays et la population des groupes armés, soutenus et financés par les conspirateurs étrangers », contredisant les propos, tout aussi officiels, faisant état « d’opération chirurgical », un terme d’ailleurs très dénoncé par la Syrie, quand il est employé par les autres pays, notamment occidentaux.

Débordé et menacé, le régime fait tout et n’importe quoi. Ce soir, les autorités affirment être « disposées à recevoir des journalistes et des médias étrangers, uniquement qui font preuve d’objectivité ». Sans doute, c’est au parti Baas de dresser les critères d’objectivité. De même, la Syrie se dit prête à accueillir une commission d’enquête internationale relevant du Comité international des droits de l’homme, « mais à condition ». A l’heure actuelle, on ne connait pas les conditions, mais il est très probable que, pour être reçue en Syrie, cette commission devra comporter des enquêteurs Chinois, Russes Nord-Coréens. Et pour plus d’objectivité, elle peut être diversifiée et ouverte aux enquêteurs Iraniens, Vénézuéliens et Cubains !

En définitive, les Syriens concluent que « leur régime peut se moquer de certains, tout le temps, et de tous, un certain temps. Mais il ne peut pas se moquer de tous, tout le temps ». Nos interlocuteurs regrettent que « certains Libanais de service continuent de défendre un régime vacillant », à l’exemple notamment du ministre des Affaires étrangères libanais, Ali Chami (proche de Nabih Berri, l’un des hommes de la Syrie au Liban, et du Hezbollah), qui a demandé unilatéralement au représentant du Liban au Conseil de sécurité (le Liban est membre non permanent) de « bloquer toute initiative internationale visant à protéger les civils syriens ». Ce faisant, quel pays défendra les civils libanais en cas de nouvelles agressions syriennes ou israéliennes ?

Chawki Freïha

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 18:09

 

Egypte/sondage - La majorité des Egyptiens ne veulent pas la paix avec Israël

 

Lire aussi

Les accords de Camp David entre l'Egypte et Israël ont expiré - Amr MOUSSA

 

 

    


 

Plus de la moitié des Egyptiens aimeraient voir le traité de paix de 1979 avec Israël annulé, selon un sondage réalisé par Pew Research Center.

Les résultats de ce sondage publié Lundi mettent en lumière l'impopularité du traité vieux de trois décennies, qui est au cœur de la politique proche-orientale de l'Amérique et qui a été scrupuleusement respecté par Hosni Moubarak jusqu'à son éviction le 11 février 2011.

Ce sondage révèle aussi que la plupart des égyptiens sont optimistes de la façon dont le pays est dirigé par l'armée depuis le soulèvement populaire qui a duré 18 jours et fait tomber le dictateur égyptien, ils s'attendent également a plus de démocratie dans leur pays.

Cependant la chute de Moubarak et les changements qui interviendront risquent de menacer les relations qu'entretenait l'Egypte avec Israël.

 

Selon ce sondage –

Seulement 36 % des Egyptiens sont en faveur du maintien du traité

54 % souhaiteraient le voir mettre au rebut.

Malgré des décennies de paix et de commerce limité entre les deux pays, les égyptiens perçoivent les israéliens car ils pensent que ces derniers maltraitent les arabes palestiniens.

Les opinions varient en fonction des revenus.

60% des égyptiens à faible revenu soutiennent l'annulation du traité

45% des classes aisées pensent qu'il devrait être aboli.

40% des égyptiens avec une formation scolaire (collège) ont estimé que le traité devrait être supprimé.

Ceux des égyptiens qui sympathisent ou non avec les islamistes sont également divisés.

48% sont favorables au maintien, 51 % ne le sont pas.

Ceux qui sympathisent avec les fondamentalistes, l'opinion est en faveur de l'annulation du traité, c'est-à-dire 51%, seulement un tiers sont favorables à son maintien soit 34%.

Les Frères musulmans et le Mouvement du 6 avril, deux groupes étroitement liés au soulèvement populaire, obtiennent les plus hauts taux d'approbation, plus de 70% des Égyptiens ayant une opinion favorable d'eux.

Parmi les noms avancés comme candidats potentiels à l'élection présidentielle de novembre, celui du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, pour 89% est le plus populaire.

Les Égyptiens continuent d'avoir une mauvaise opinion des États-Unis: 20 % en ont une image positive.

 

 

  


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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 10:48

 

 

 

De nouvelles unités de l’armée syrienne rejoignent la révolution

SYRIE : le corps médical, infesté par le Baas, achèverait les blessés dans les hôpitaux !

Les forces du régime prennent les enfants et les femmes en otage pour obliger les hommes à se rendre

lundi 25 avril 2011 - 18h14, par Mediarabe.info

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Lire aussi >Syrie/Vidéos - Un bain de sang - et pendant ce temps L'ONU s'apprête à faire siéger la Syrie aux Conseils des droits de l'Homme - Le point

Selon plusieurs sources syriennes, le corps médical de l’hôpital de Homs procède à l’achèvement des blessés de la répression dès leur arrivée à l’établissement. Un appel a été lancé à la population les mettant en garde contre les médecins et infirmiers, nommément dévoilés, qui sont liés au Baas et qui tuent leurs patients.


Selon les sites de la « révolution syrienne », les médecins, y compris un médecin légiste, et les infirmiers, impliqués dans l’assassinat des blessés de la répression, connus à ce jour, sont :

Le directeur de l’hôpital de Homs, Ghassan Tannous, Le chirurgien thoracique, Hassan Eïd, Les chirurgiens Tamam Younes Khodr et Ali Al-Ahmad, Le légiste Samih Awda, Le chirurgien orthopédique Maïssar Chaabane, Les cadres infirmiers Mahmoud Wannous et Sawsan Nemra, L’infirmière Rym Mansour.

Les mêmes sources accusent ces personnes d’avoir achevé plusieurs blessés dès leur arrivée à l’hôpital de Homs, et demandent à la population de ne plus y diriger les victimes de la répression. D’ailleurs, ce même phénomène se produit à l’identique à Deraa, mais prend aussi d’autres formes, comme les barrages qui interdisent les ambulances de secourir et évacuer les blessés. En effet, à Deraa, les miliciens du régime (dirigés par Maher Al-Assad) auraient tiré sur l’armée régulière qui refuse de réprimer la population. Au moins cinq soldats ont été blessés. Mais ils ont été sauvés grâce à la population qui les a soignés et cachés. Il s’agit des appelés du service national Nouri Al-Batmane (19 ans, de Deir Ez-Zor), Abdelrahim Bakrane (20 ans, originaire d’Idleb), Ibrahim Hassan (20 ans, originaire d’Alep), Ahmed Al-Sabsabi Bin Sleimane (18 ans, Homs) et Amer Mustapha Hammouche (21 ans, de Taldou, Homs). Pour justifier le génocide, Damas affirme que les islamistes s’apprêtaient à annoncer la création d’un émirat islamiste à Deraa. Samedi dernier, deux autres émirats avaient été inventés par le régime à Baniyas et Douma, pour justifier son génocide.

D’autres sources affirment à l’instant que le 3ème régiment de l’armée, commandé par Mohammed Rifaï, a rejoint la révolution et s’est accroché avec les éléments fidèles à Maher Al-Assad, qui assiègent la ville. Ils auraient détruit trois chars. Auparavant, plusieurs officiers avaient saboté trois autres blindés pour retarder la progression des troupes mécanisées du régime vers Deraa.

En outre, des sources de Douma affirment que les forces du régime obligent en ce moment les femmes et les enfants à quitter les maisons et à se rassembler sur les places publiques. Les miliciens appellent par haut-parleurs les jeunes et les hommes à se rendre. Une véritable prise d’otage collective !

Mediarabe.info

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 10:31

Syrie/Vidéos - Un bain de sang - et pendant ce temps L'ONU s'apprête à faire siéger la Syrie aux Conseils des droits de l'Homme - Le point

Syrie : "Israël est préférable à Assad'' (manifestant)
Le président syrien Bachar al-Assad a adopté une nouvelle tactique pour réprimer les manifestations de l'opposition. Il inonde les bastions des opposants de chars et de tireurs d'élite, après y avoir coupé l'eau, l'électricité et les lignes téléphoniques. De 11 à 25 personnes ont ainsi été tuées lundi en Syrie, selon les différents chiffres fournis. Une organisation syrienne des droits de l'homme fait également état de 500 arrestations. ''Les snipers tirent sur tout ce qui bouge. Ils tirent sans distinction. Ils ont même posté des tireurs d'élite sur une mosquée'', a indiqué un témoin depuis Deraa, ville du sud du pays, épicentre du mouvement de contestation. ''Laissez Obama conquérir la Syrie ! Laissez Israël conquérir la Syrie, laissez les juifs venir. Tout est préférable à Assad'', a indiqué un autre habitant de Deraa interviewé par l'Associated Press.Guysen

 

SYRIE : des centaines de morts à Deraa. Un génocide

Assad dégarnit le front face à Israël pour diriger son armée contre Deraa.

lundi 25 avril 2011 - 15h41, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Selon des témoins syriens, qui ont fui Deraa vers la Jordanie, la mosquée Al-Omari a été détruite ce lundi matin, sur les citoyens qui s’y sont réfugiés depuis le début de l’assaut donné par les unités spéciales de la Garde présidentielle syrienne.


Saad Silawi, le correspondant de la télévision « Al Arabiya » en Jordanie, cite une syrienne mariée à un jordanien, qui a réussi à quitter Deraa ce matin, selon laquelle plus de 150 personnes ont été tuées ce matin, et des centaines d’autres ont été blessées. Les forces spéciales dirigées par Maher Al-Assad, le frère du président qualifié en Occident de « réformateur », ont investi la ville et bombardé aux chars d’assaut le quartier de la mosquée Al-Omari. Cette mosquée a été détruite sur la tête des habitants qui s’y étaient réfugiés.

Selon plusieurs interlocuteurs, les similitudes sont frappantes entre Hama en 1982 et Deraa en 2011. Ils rappellent comment « le président Hafez Al-Assad, qui bénéficiait déjà de la complicité israélienne et américaine, et qui se présentait comme modéré face aux intégristes, s’est appuyé sur son frère sanguinaire Rifaat pour réduire la contestation à Hama. Près de 30 ans après, le même scénario se reproduit avec Bachar Al-Assad, l’ami de l’Occident (il a étudié en Grande-Bretagne et a été invité au pays des droits de l’homme et honoré un certain 14 juillet) qui se présente comme réformateur pris en otage par les caciques du Baas, et qui sous-traite le génocide à son frère Maher ». Mais contrairement à 1982, l’information circule à la vitesse du son (par téléphones portables) et en 2011, les Syriens sont moins dupes. En outre, le régime est obligé de disperser ses forces, avec plus de dix villes qui sont déjà considérées comme rebelles. L’armée, qui sera vite débordée, ne peut que se diviser. A moins que le régime n’appelle l’Iran, l’OTAN ou Israël à l’aide pour décimer la population !

A cet égard, le soutien iranien à Assad n’est plus un secret pour personne. Le site « Beirut Observer » a révélé hier dimanche qu’un bâtiment de la marine iranienne, chargé d’armes chimiques destinées à la Syrie, a été intercepté à l’entrée sud du Canal de Suez par les Egyptien. D’ailleurs, avec beaucoup d’ironie, les Syriens soulignent que « l’armée syrienne s’est repliée du front du Golan, face à Israël, pour attaquer Deraa et réduire la population qui réclament un peu de liberté et de démocratie et un peu de dignité. Mais avec notre président réformateur, ami de l’Occident et complice d’Israël, nous n’aurons ni démocratie, ni liberté, encore moins de dignité. Au contraire, il est déterminé à nous reprendre notre vie ».

Voir aussi notre récit en cliquant ici

Khaled Asmar


SYRIE : pour se maintenir, le régime décide d’éliminer au moins la moitié du peuple

Des vidéos, interdites aux âmes sensibles, condamnent Assad pour génocide

lundi 25 avril 2011 - 15h01, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Très contesté par un mouvement qui prend de l’ampleur tous les jours, au rythme des morts de la répression, Bachar Al-Assad est décidé à se maintenir au pouvoir sans prendre en compte les revendications légitimes du peuple. Il tente de gagner du temps en distillant ce qu’il appelle des réformes, aussitôt vidées de tout contenu par une sanglante répression qui n’émeut pas la communauté internationale, jusque-là complice du régime.


Les Syriens sont désespérés par le comportement de la famille Assad qui, après avoir monopolisé le pouvoir pendant 48 ans, au nom de la lutte contre Israël, demande du temps supplémentaire pour réformer et utilise les armes destinées à libérer la Palestine contre sa propre population. Parallèlement, Assad avance par la main gauche des réformes creuses pour les reprendre de la main droite, son doigt étant toujours sur la détente.

Le divorce est désormais prononcé entre le régime et la population. Et pour se maintenir, Assad doit éliminer au moins la moitié des Syriens. Il a déjà commencé son travail méthodique, vendredi dernier, quand, le Vendredi saint, il a fait 112 morts au moins à travers le pays. Lors des obsèques, samedi, ce sont plus de 20 citoyens supplémentaires qui ont été tués. Dimanche, le miracle ne s’est pas produit. Bien au contraire, plus de 15 nouvelles victimes ont été recensées à Douma (près de Damas), et à Jabla (sur la côte, dans l’ouest du pays). La trêve de Pâques n’a donc pas eu lieu. Ce matin à l’aube, plus de 3.000 soldats et des blindés de l’armée syrienne ont attaqué Deraa par quatre côtés, et des colonnes de blindés et de bulldozers sont signalées en direction d’Izrah, non loin de là.

Les chars d’assaut, ont tiré sans distinction sur Deraa, faisant selon les derniers bilans plus de 25 morts, auxquels s’ajoutent 13 morts à Jabla. Les cadavres sont entassés sur les routes, dans les environs de la mosquée Al-Omari. Les Syriens appellent la communauté internationale et les Nations Unies à intervenir pour les sauver d’une mort certaine, Assad ayant décidé d’achever au moins 11 millions de Syriens qui constituent la moitié de la population, s’il on croit que l’autre moitié le soutient !

En avril 2011, Deraa, Douma, Harasta, Baniyas, Homs, Izrah et tant d’autres villes connaitront le sort qui avait été réservé à Hama, en février 1982, quand Hafez Al-Assad avait rayé la ville de la carte, faisant entre 30.000 et 40.000 morts en quelques jours.

Toutefois, l’espoir n’est pas interdit. Les Syriens comptent sur certains officiers de l’armée syrienne qui ne cautionnent pas ce massacre, et qui se coalisent au sein des « Officiers libres », lesquels avaient lancé un appel, hier dimanche, pour la poursuite de la mobilisation. Ce matin, des informations font état du ralliement d’un officier et de son unité, avec armes et bagages, aux manifestations, à Deraa. A Abtaa, près de Deraa, c’est le général Kamal Ayache, commandant du premier régiment, qui se serait rebellé contre les ordres de Damas et qui aurait rejoint la contestation. D’autres informations font état d’accrochages qui auraient eu lieu entre des unités de l’armée régulière dirigés par des officiers libres, d’une part, et d’unités spéciales du 4ème régiment et de la Garde présidentielle d’autre part. Ces deux derniers corps militaires sont commandés par Maher Al-Assad.

Ces quelques vidéos montrent la détermination du régime à massacrer la population. Mais, contenant des images cruelles, elles sont déconseillées aux âmes sensibles.

Une fillette mortellement touchée à l’œil

Les chars à l’assaut de Deraa

L’utilisation de balles explosives contre la population, comme le prouvent les deux vidéos qui suivent

Ces images font dire aux plus optimistes que Bachar Al-Assad peut désormais préparer ses valises pour effectuer un dernier voyage vers La Haye, pour être traduit devant le Tribunal pénal international pour crimes contre l’humanité. Avant de pouvoir plaider son innocence devant le Tribunal spécial pour le Liban, dans l’assassinat de Rafic Hariri, Assad et son régime sont déjà condamnés pour génocide.

Khaled Asmar

mediarabe.info


ONU : la candidature de la Syrie au Conseil des droits de l'homme va bon train

La dictature syrienne réprime dans le sang les manifestations dans les rues, tirant même sur les enfants. Mais les victimes de ces atrocités n'ont pas de voix. L'ONU récompense les fossoyeurs de droits humains.  

Syrie onu
_________________________________

La Syrie brigue un siège au Conseil des droits de l’homme, l’organe phare des Nations unies sur les questions relatives aux « droits de l’homme ».   

Les sièges sont attribués aux cinq groupes régionaux, et pour garantir que la nomination de la Syrie ne sera pas entravée, le groupe des pays asiatiques a proposé un nombre de pays équivalant au nombre de sièges. Par conséquent, à moins d’ajouts inattendus, la Syrie siégera sur le Conseil en mai aux côtés de champions des droits humains comme l’Arabie saoudite.   

L'ONU n’a pas de « test » pour les candidats au Conseil des droits de l’homme. Ils appellent cela un système d’engagements : les candidats doivent promettre de protéger les droits de l'homme. Selon les termes de la résolution 2006 de l'Assemblée générale qui a créé le Conseil (l'administration Bush et Israël ont voté contre), les « engagements volontaires » qu’un pays a pris en matière de « promotion et de défense des droits de l’homme » sont « pris en considération » lors de l’élection des membres du Conseil.

La Syrie apprend rapidement. Son engagement, complaisamment publié sur le site de l'ONU, prévoit ce qui suit : « La Syrie accorde la plus haute importance à la promotion et à la défense des droits de l'homme … En briguant un siège au Conseil des droits de l’homme, la Syrie manifeste son engagement à respecter et promouvoir le caractère inaliénable et indivisible de tous les droits de l'homme ».

Source : The Syrian Spectacle at the UN, par Anne Bayefsky, Hudson NY, 25 avril 2011. Traduction partielle par postedeveille

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 20:16

 

 

 

La répression en Syrie fait au moins 120 morts en deux jours, selon une ONG

La répression de manifestations vendredi et samedi en Syrie a fait au moins 120 morts, selon un nouveau bilan annoncé par une organisation syrienne de défense des droits de l'Homme. Les dernières violences ont conduit deux députés à présenter leur démission, chose extrêmement rare dans le pays.Lire la suite l'article


Les forces de sécurité ont ouvert le feu à balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène vendredi pour disperser des dizaines de milliers de personnes manifestant contre le régime du président Bachar el-Assad, notamment à Homs (centre) et à Izraa (sud), selon des témoins. Elles ont à nouveau tiré samedi alors que des milliers de personnes étaient rassemblées notamment à Douma, dans la banlieue de Damas, et à Izraa pour les funérailles des protestataires tués la veille.Selon Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale pour les droits de l'Homme, 112 personnes ont été tuées vendredi et au moins huit samedi. Ce bilan fait de vendredi la journée de loin la plus sanglante depuis le début du mouvement de contestation contre le pouvoir de Damas à la mi-mars. Plus de 300 personnes ont trouvé la mort en cinq semaines, selon des militants pro-démocratie et des ONG.

Ces informations ne pouvaient être confirmées de source indépendante, la Syrie ayant expulsé les journalistes étrangers et restreint l'accès aux sites des manifestations.

Les dernières violences ont conduit deux députés à annoncer leur démission. Nasser Hariri et Khalil Rifaï sont tous deux originaires de Deraa, cette ville du sud du pays d'où est parti le mouvement de contestation. "Si je ne peux pas protéger la poitrine de mon peuple de ces tirs de traîtres, alors rien ne justifie que je reste au Conseil du peuple. Je donne ma démission", a déclaré M. Hariri dans un entretien à la chaîne Al-Jazira.

Les démissions d'hommes politiques sont extrêmement rares en Syrie, régime autocratique où la grande majorité des opposants sont soit en prison, soit en exil.

A Paris, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a dénoncé samedi une "répression aveugle et brutale" qui "contredit la levée de l'état d'urgence", annoncée dans la semaine par le gouvernement syrien. "La France condamne les violences extrêmes exercées par les forces de sécurité syriennes", a déclaré le chef de la diplomatie française dans un communiqué. "Les responsables et les auteurs de ces crimes devront répondre de leurs actes".

Vendredi soir, le président américain Barack Obama avait estimé que l'usage "scandaleux" de la force contre les manifestants devaient "cesser maintenant".

Le régime syrien a levé cette semaine l'état d'urgence, en vigueur dans le pays depuis 1963, une des principales demandes des manifestants. Le fils dB'Hafez el-Assad avait en revanche prévenu qu'une fois cette mesure prise, il n'y aurait plus d'"excuse" pour les manifestants et que tout mouvement de contestation serait considéré comme du "sabotage" de l'Etat. AP

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 13:36

 

 

La Jordanie et le danger islamiste
Par YAAKOV LAPPIN 
21.04.11

Après la Tunisie et l'Egypte, la Jordanie ? Selon de nombreux observateurs, le Royaume hachémite devait être le premier Etat arabe du Moyen-Orient à subir de profonds bouleversements. Cela n'a pourtant pas été le cas. Beaucoup ont même été surpris du calme qui règne encore dans le pays, alors que la tempête fait rage dans la région. Et pourtant, une crise couve. Les forces islamistes jordaniennes semblent être de moins en moins effrayées par le pouvoir en place et prennent même une place de plus en plus imposante dans le pays.

Des manifestants islamistes et des proches de détenus politiques défilent à Amman. 
PHOTO: REUTERS , JPOST

Les Djihadistes appellent désormais ouvertement à un changement de régime. L'objectif : en faire un Etat fondamentaliste, régi selon les plus strictes interprétations des lois islamiques. Une politique qui inclurait une hostilité exacerbée envers Israël et l'Occident.

"La colère du Djihad"

Dans de nombreux domaines, la Jordanie, qui partage une frontière de 500 km avec Israël, a toujours été le voisin le plus important de l'Etat hébreu. Notamment pour la stabilité qu'il apporte à l'Est, dans une région qui brille précisément par son imprévisibilité. L'ancien leader jordanien, le roi Hussein, a toujours maintenu des relations secrètes et une coopération régulière avec Israël. Cette situation dure depuis des années, et a commencé bien avant que les deux pays n'officialisent leurs liens et ne signent le traité de paix en 1994.

Pourtant, le royaume n'a rien de stable. La Jordanie est un pays de six millions d'habitants : 60 % de Palestiniens, entre 700 000 et un million d'Irakiens - surtout des réfugiés fuyant la violence de leur pays - et des tribus bédouines. Une population hétéroclite. Mais, jusqu'à présent, la monarchie hachémite et ses forces de sécurité surentraînées sont toujours parvenues à apaiser les tensions internes et à maintenir le calme. Un numéro d'équilibriste difficile auquel doivent sans cesse se prêter les monarques du pays.

Et le roi Abdallah II ne fait pas exception. En partie, grâce à ses réformes économiques et politiques. Ce qui lui a également permis de garder l'opposition islamique sous contrôle.
Mais à l'heure des changements au Moyen-Orient, le calme de la Jordanie semble plus précaire que jamais. Les forces djihadistes et salafistes reprennent peu à peu leur indépendance.

Et la crainte du pouvoir n'est plus présente chez les leaders de ces mouvements. Pour preuve, la semaine dernière, des chefs du mouvement djihadiste ont ouvertement menacé le pouvoir. Une première. Plus encore, ils ont menacé de mener des actions violentes dans le pays si le gouvernement ne libérait pas quatre de ses membres, détenus depuis quelques semaines. Sans quoi "la colère du Djihad" frapperait le pays.

"Mourir pour la grande Syrie"

La semaine dernière, le roi Abdallah II a choisi d'éviter la confrontation avec les Salafistes et ordonné à ses forces de sécurité de libérer les quatre prisonniers en question. Jarrah
al-Rahahla, un important idéologue du camp radical, raconte : "Je leur ai dit que nous avions dans nos rangs, un nombre important de frères prêts à mourir en martyrs en l'honneur d'Allah. Ces frères ne veulent pas mourir en martyrs à Kaboul ou à Bagdad, mais pour la Grande Syrie [qui inclut la Jordanie] et à Amman [...].

J'ai dit [aux officiels] : 'N'y a-t-il pas un seul homme raisonnable parmi vous ?' Après la réunion, ils m'ont appelé et m'ont dit : 'Venez récupérer vos quatre frères emprisonnés'. Ils m'ont demandé de venir les chercher aussitôt que possible. J'ai envoyé deux hommes, et ils les ont ramenés. Notre patience et notre persévérance ont payé."

Al-Rahahla condamne, par ailleurs, les procès d'activistes djihadistes, et estime que "recruter des jeunes en Irak pour mener le Djihad n'est pas un crime, car Allah, le tout-puissant, nous a ordonné de mener le Djihad".

"Nous croyons à la mise en place de la Charia. Elle assurera le bien-être du peuple et mettra un terme à la corruption, à l'oppression et à la collaboration de la Jordanie avec les Américains et les Sionistes", ajoute un autre leader du mouvement, Sad al-Hunaiti. Après la libération des prisonniers, les Salafistes ont annulé la manifestation qu'ils avaient prévue. Le régime n'a toutefois pris aucun risque et de nombreux agents des forces de l'ordre ont été déployés à travers la capitale.

Présence religieuse

Ce ne sera pas la première fois que les Djihadistes font régner la terreur en Jordanie. En novembre 2005, 63 personnes avaient été tuées dans des attentats visant trois hôtels du pays. Une attaque revendiquée par l'ancien commandant d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarqawi. Ce genre d'opérations est encouragé par de nombreux idéologues islamistes, comme Sayid Qutb, qui considèrent Amman comme une "marionnette de l'Occident" et comme un pays qui a échoué à mettre en place une politique respectueuse des lois islamiques. Les idéologues djihadistes ont toujours clamé leur volonté de renverser les Hachémites.

Dans ce but, en 1952, Taqi Nabhani, juriste jordano-palestinien, avait voulu fonder le parti Hizb ut-Tahrir. Son idée était simple : la fin des Etats politiques arabes et la naissance de Califats islamistes. Mais comprenant le danger pour sa souveraineté, le ministère jordanien de l'Intérieur avait alors refusé la création de tels partis et banni Hizb ut-Tahrir.

Depuis quelque temps, l'idéologie islamiste revient sur le devant de la scène. Selon le
Dr Boaz Ganor, directeur du bureau antiterroriste au Centre interdisciplinaire d'Herzliya, le camp djihadiste en Jordanie a récemment accueilli de nombreux volontaires. Notamment grâce à l'afflux de réfugiés irakiens. Une menace qu'il ne faut pas prendre à la légère, selon Ganor. Pour lui, les avertissements "d'attaques de martyrs" représentent un véritable danger, même si "les forces de sécurité restent efficaces et fidèles au roi Abdallah".

La situation est désormais très délicate. Notamment du côté de la population palestinienne du pays. Car si aucun soutien massif pour les djihadistes n'a encore été observé, les groupes palestiniens présents en Jordanie ont toujours affirmé que "le chemin pour la libération de la Palestine passe par Amman". Une doctrine partagée par les Salafistes.

Les manifestants de l'opposition jordanienne semblaient beaucoup plus religieux que leurs homologues égyptiens. Très peu de femmes dans les protestations jordaniennes, et la plupart étaient voilées. Si certains défilaient clairement en faveur de la démocratie, la présence de nombreux hommes barbus, religieux, a été remarquée parmi les protestataires. Dynamique religieuse ou démocratique ? Tel est le dilemme de la Jordanie. Les mois qui viennent seront capitaux pour la monarchie. Une question subsiste : sera-t-elle capable de contenir les forces djihadistes du pays ?

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 12:06

 

 

 

La première victime arabe des soulèvements arabes : le Pan-Arabisme

Adapté par Aschkel

pour  © 2011 www.aschkel.info

 

http://elderofziyon.blogspot.com/2011/04/first-real-casualty-of-arab-uprisings.html


Le pan-arabisme est l'idée qui vise à réunir et unifier les peuples arabes, mais ce mouvement semble être à bout de souflle. Ce mouvement politique a connu son apogée dans les années 50 e au début des années 60 lorsque l'Egypte et la Syrie créèrent à cette époque La République Arabe Unie (RAU 1958-1961).

Après l'effondrement de la R.A.U, la ligue arabe déjà existante a pris les rênes de cette volonté de front arabe uni.

La ligue arabe dirigée par Amr Moussa (22 membres à ce jour et 5 pays observateurs*) se réunit régulièrement et chaque réunion donne lieu généralement à des condamnations vigoureuses à l'encontre d'Israël.

Cette même ligue est en train de s'effondrer à son tour.

 

Un important sommet devait avoir lieu à Bagdad, le mois prochain mais celui-ci a été annulé aucune date n'a encore fixée.

 

La raison de ce report ? Les membres de la ligue se disputent les uns avec les autres. (l'Irak du coté de l'Iran contre l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis appuyant le Bahreïn contre le soulèvement chi'ite..)

 

Les bouleversements dans le monde arabe prennent le pas sur la "cause palestinienne", et les despotes arabes toujours prêts a blâmer Israël pour tout problème intérieur doivent maintenant sérieusement commencer à penser à leur survie.

 

Bien que le pan-arabisme ait été considéré comme une blague pendant des décennies, son successeur le plus probable n'est lui certainement pas à prendre à la légère – le pan-islamisme, une construction que l'Iran souhaite contrôler. Un sens de l'identité arabo-musulmane regroupée sous la même bannière - celle de l'Islam.

 

On peut espérer toutefois que l'inimitié qui a régné pendant des siècles entre chi'ites et sunnites ne soit pas effacé si rapidement, et que ce projet ne voit pas le jour sous l'Egide de la République islamique d'Iran.

 

 

 

Pays signataires - membres fondateurs

À ceux-ci se sont ajoutés :

Pays observateurs :

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 07:36

 

 

<p>File photo of Arab League Secretary General Amr Moussa during a meeting with Arab League&#39;s permanent members on Egyptian and Tunisian situation after revolution, Cairo, 14 February, 2011.</p>

 

 

 

 

Les accords de Camp David entre l'Egypte et Israël ont expiré - Amr MOUSSA

Résumé par Aschkel

http://www.almasryalyoum.com/en/node/407249 

 

lire aussi

>Amr MOUSSA et Mohamed EL BARADEI dans leurs propres mots - Par Dr Mitchell G.BARD

>Egypte/Israël - Le Traité de paix est-il terminé ? par Khaled Abu Toameh

 


 

 

 

Les accords de Camp David entre l'Egypte et Israël ont expiré, a dit le Chef de la ligue arabe et président à la présidence egyptienne Amr Moussa.

Selon le site Web d'info Masrawy et relayé par al masry al youm. . Amr Mousa a évoqué ce sujet dans une discussion avec de jeunes egyptiens

"Les accords de Camp David ont expiré et ne gouvernent pas la situation actuelle".

 

Rappel – Amr Moussa a participé aux négociations de Camps David avec Israël en 1978.

 

"Ce qui gouverne les relations entre les deux pays est l'initiative arabe de 2002 qui prévoyait la création d'un état internationalement reconnu dans les lignes de 1967, le retour des refugiés et le retrait d'Israël du plateau du Golan en échange d'une normalisation arabe avec Israël."

 


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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 15:42

 

 

Syrie-Vidéo  La nuit les syriens se rassemblent pour manifester et scander " Nous voulons faire tomber le régime !"

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 11:48


 

La contestation et la sanglante répression d'Assad risquent de finir en guerre ethnique

 

DEBKAfile Reportage exclusif  20 avril 2011, 11:47 AM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  

 

http://www.debka.com/article/20860/

 


 

Homs – L’épicentre le plus dangereux du soulèvement contre Assad.

 

 

Le Président Bachar el Assad, tout en abrogeant les décrets détestés d’état d’urgence datant de 48 ans, mardi 19 avril, les a immédiatement remplacés par de nouvelles mesures draconiennes interdisant toute forme de manifestation publique contre son régime et autorisant les arrestations en pleine nuit. Son bras de fer sanglant avec des cercles de plus en plus larges de manifestants, est proche de son épilogue. Les sources de Debkafiles au Moyen-Orient rapportent que la contestation risque de déboucher sur une guerre inter-confessionnelle. Au cours de la dernière étape cruciale de sa lutte pour sa propre survie, Assad a persuadé la Turquie, la Jordanie, l’Irak et le Liban de verrouiller leurs frontières pour interrompre le trafics d’armes et l’envoi de provocateurs en direction des groupes d’opposition syriens – une fermeture hermétique qui vise aussi à bloquer l’évasion de centaines de milliers de réfugiés de Syrie, au cours des dernières phases de la crise.

 

La télévision d’Etat interrompt les programmes réguliers pour montrer des images atroces de corps déchiquetés supposes être ceux d’officiers de l’armée et de la police assassinés par les manifestants. Les autorités parient sur un retournement du peuple contre les manifestants qui laisserait les mains libres aux soldats. Mais le facteur de risque est énorme, puisque le personnel militaire, voyant ces mêmes images, peuvent être tout près de décider que la plus grande sagesse inspire de se sauver soi-même plutôt que le régime.

 

Quoi qu’il en soit, les sources militaires de Debkafiles pensent que la décision de déployer l’armée pour en finir avec les manifestations qui s’amplifient de ville en ville, constitue un acte final de désespoir, du fait que la loyauté des troupes et de leurs officiers au Président est tout sauf garantie.

 

 

Malgré tout ce qu’on peut en dire, elle a été prise mardi 19 avril, après que les cerveaux du régime aient découvert que plusieurs des armes et des combattants acheminés clandestinement en Syrie, avaient été répartis par le fourre-tout des groupes d’opposition, vers des communautés syriennes spécifiques, sur le plan ethnique, religieux et tribal, qui, dès lors, sembleraient prêts à transformer la nature même du soulèvement et à en renverser le sens, pour prendre la forme d’une guerre de type confessionnel.


Par exemple, les Druzes libanais, alimentent leurs frères du sud syrien en armes ; les musulmans sunnites libanais arment les sunnites syriens des villes côtières de Banias et Lataqiyeh ; les Alaouites qui vivent en majorité dans la région d’Aqar au Liban, prennent soin de leurs coreligionnaires du côté syrien de la frontière ; les Chrétiens regroupés au sein des « Forces libanaises » envoient clandestinement des armes vders les villages syriens d’obédience chrétienne ; alors que les tribus kurdes irakiennes et turques ont élevé le niveau de leurs livraisons en armes, combattants et militants à l’intention de la communauté kurde du nord syrien.

 

Damas accuse également l’Arabie Saoudite de maintenir l’insurrection à bouts de bras, grâce à des transferts clandestins d’armes et de financement.

 

Parce que son armée n’est pas suffisamment nombreuse pour être en mesure de se déployer sur deux fronts – et de simultanément, bloquer les routes de la contrebande et de réprimer les manifestations enragées, Assad a fait appel au roi de Jordanie, au Président libanais et aux chefs du gouvernement en Turquie et en Irak, pour qu’ils entrent en action et qu’ils « scellent hermétiquement » leurs frontières. Même s’ils ont rempli leurs obligations en redoublant le nombre de leurs gardes-frontières, il est improbable qu’ils puissent stopper l’afflux massif d’armes toutes en même temps.

 

 

Le coup d’envoi pour une derive sectaire a été donné par le régime lui-même. Mardi, peu de temps après l’assouplissement présumé des lois d’urgence, le Ministre syrien de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim al-Shaar a caractérisé le soulèvement comme étant « une révolte armée lancée par les radicaux islamistes cherchant à établir un état islamique en Syrie. Les citoyens syriens devraient alors «  éviter de prendre part à toutes les manifestations ou aux sit-ins sous quelque bannière que ce soit », a déclaré al-Shaar. « Les lois en vigueur en Syrie seront appliquées dans l’intérêt de la sécurité du peuple et de la stabilité du régime ».

 

 [Après ces déclarations], plus de manifestations encore se sont répandues à travers tout le pays.

 

Mercredi, des sources iraniennes et syriennes ont prédit une escalade des troubles. Le fait que cette information soit relayée par des sources iraniennes indique que Téhéran a mis toutes ses forces dans la bataille pour aider Bashar al Assad à faire face à l’opposition massive, avant que celle-ci ne le renverse.

 

 

Agissant sous le coup des lois d’urgence pourtant formellement annulées, les forces de sécurité syriennes en tenue civile sont entrées en action avant l’aube, mercredi 20 avril, frappant à la porte des imams sunnites d’Homs, la troisième ville par ordre d’importance dans le pays, et les ont conduits dans des prisons hors de la ville. Lorsque leurs proches se sont enquis de leur devenir, les responsables ont répliqué qu’ils avaient « disparu ». Selon plusieurs rapports, plus de 100 personnes ont été tuées à Homs au cours des dernières 24 heures. Les blessés sont cachés dans des maisons privées, effrayés de devoir se rendre dans les hôpitaux, où les hommes de la sécurité risquent, soit de les achever, soit de les mettre en détention. Le sort de quelques 5000 détenus reste inconnu et beaucoup pensent que plusieurs centaines ont sûrement été tuées et enterrées, en toute méconnaissance de leurs proches, et que beaucoup d’entre eux ont été regroupés dans des prisons surpeuplées.

 

Au Liban, des Sunnites et d’autres éléments opposés à Assad, s’allient aux groupes d’opposition en Syrie, par crainte que le Président Assad puisse envoyer ses agents pour se livrer aussi à une purge les concernant. Des associés du Premier Ministre sortant, Saad Hariri, le dirigeant chrétien Samir Geagea ainsi que des chefs druzes sont entrés dans la clandestinité et ont commencé d’évacuer leurs familles vers l’Europe, par crainte qu’elles ne soient la cible d’assassinats. 

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