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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 13:17

ANALYSE A LA UNE

 

 

Wikileaks, boute-feu, jette de l'huile iranienne au Bahreïn et change Dagan en Nostradamus

 

 

par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 

 

 

Une fois de plus, pas grand-chose dont on ne se doute déjà, dans les dernières publications d’Assange sur Wikileaks. On veut croire que ce pourfendeur de diplomatie correcte se veut le chevalier blanc qui impose enfin une transparence diafane sur le monde des coups tordus obscurs venus de nulle part et des crocs-en-jambe entre alliés.

 

Mais l’effet d’aubaine de ce nouveau business à sensation est surtout d’être sans la moindre retenue et de mettre les pieds dans le plat au moment opportun pour envoyer une bombe incendiaire dans le lit du voisin. Ma foi, celui-ci s’en dépêtrera comme il peut et tant pis si cela fait des morts, de nombreux morts et quelques dirigeants cocus de plus sur la planète.

 

logo wikileaks

 

Off-the-record, off-limits, le Mammouth Wikileaks écrase les prix du scoop! Place à l’info politique pornographe, celle qui voit tout, partout, tout le temps. Rêve démiurgique, antitotalitaire, qui, précisément, dépasse son maître : trop d’information, non seulement tue l’info, mais peut aussi participer du déséquilibre du monde.

 

Un paramètre que n’a pas intégré la tendance, c’est que les pays les plus démocratiques et les mieux sécurisés ne craignent guère un scandale de plus ou de moins. Cette façon de procéder les rafraîchit, dans le flux en tir tendu de l’évènementiel qui blase. Une presse déjà libre peut se permettre un écart de plus. Par contre, les pays en effervescence, les pouvoirs fragilisés peuvent se trouver d’autant plus déstabilisés que la révélation aurait pour effet de venir amplifier la rumeur et, qui plus est, servir le thé au « Jasmin » (c’est de saison dans le monde arabe) aux agitateurs et dictateurs qui ont, le plus, intérêt à ce que les autres tombent avant eux.

 

Voilà, c’est dit : il existe un contrat moral implicite entre presse et liberté, qui puisse aussi « s’encombrer » d’une déontologie poussant à ce que la liberté progresse et non qu’elle fasse machine arrière par vent debout. Assange n’en a cure.

 

Ainsi, l’ami « Weaky leaks » (tuyau faiblard) nous confirme que des liens épisodiques seraient bien en train de se développer entre les services secrets israéliens et des émirats proches de l’Arabie Saoudite, comme le Bahreïn, sous les coups de boutoir de l’Iran, actuellement. Téhéran ne cherche rien d’autre que la cuiller de caviar que lui tend Assange, lorsqu’Ahmadinedjad lance les chiens hurlants de sa presse orientée et sous contrôle pour exploiter le vent des révoltes, notamment, chi’ites. Mais, cela va de soi, il fera aussi tout pour que celles-ci ne viennent pas ébranler son propre régime et celui de ses comparses, comme Assad dans la tourmente depuis 3 semaines.

 

Mossad Chief Meir Dagan (Photo: Amit Shabbi)

 

Méïr Dagan et/ou ses proches lieutenants auraient donc rencontré le roi Hamad al-Khalifa, qui admet, dans un câble de 2005, que ces relations iront en s’amplifiant. Cette date correspond, précisément, au retour d’Ahmadinedjad à l’avant-scène, là où les négociations sur le nucléaire vont aller de provocation en provocation et où l’hégémonie iranienne menace les voisins, attendant seulement le signal du retrait américain d’Irak.

 

Un autre câble israélien perçoit le Maréchal Tantawi, actuel chef suprême du Conseil militaire, comme un « obstacle » au contrôle des trafics d’armes vers Gaza, alors qu’il loue les efforts de son compère du renseignement, Omar Souleiman, dans le même domaine. Pas de doute, les papiers d’Assange ne semblent pas tomber au hasard, mais cibler précisément des personnalités encore en fonction, comme pour brouiller un peu plus des relations déjà tendues ou en « griller » d’autres auprès des foules, jugés trop « proches » de l’ennemi sioniste. Et, s’il ne le fait pas exprès, le résultat sera, sans doute, le même aux prochaines élections de septembre en Egypte.

 

Dans un autre document de 2009, un membre du renseignement extérieur (Mossad, pour les férus de sensations fortes), prévoit que le Hezbollah se prépare pour une guerre longue, d’au moins deux mois, contre Israël (soit le double de la période précédente en 2006) : il évalue sa capacité de nuisance à 20 000 missiles. Le groupe terroriste libanais compte lancer entre 400 à 600 roquettes par jour contre Israël, dont au moins 100 sur Tel Aviv, perçu comme centre névralgique à affaiblir en priorité.

 

 

En novembre 2009, Yoav Galant, responsable de la région sud, aurait informé les Américains qu’Israël n’en aurait pas assez fait, précédemment (« Plomb fondu »), qui prenne la mesure réelle des priorités sécuritaires, au sujet de la menace venant du Hamas : sur le court terme, que le groupe terroriste soit juste assez fort pour maintenir le cessez-le feu, qui régnait de facto sur la Bande de Gaza ; de moyen terme, l’empêcher de renforcer sa mainmise politique. L’objectif de long terme resterait qu’Israël ne soit pas conduit à devoir reprendre le contrôle et la pleine responsabilité de la population de Gaza, à la place, soit du Hamas, soit d’une Autorité Palestinienne qui n’est pas près d’y revenir.

 

Shin Bet Chief Yuval Diskin (Photo: Gil Yohana)

 

Faire dire à Yuval Diskin, alors chef du service intérieur (Shabak), que certains dirigeants des partis arabes israéliens abusent des droits démocratiques dont ils ne partagent pas les valeurs, tient, aujourd’hui, de l’enfance de l’art, depuis la « loi Azmi Bishara » et la disparition de celui-ci à l’étranger.

 

 

Quant à prouver la hauteur de vision du chef de l’Aman, Amos Yadlin, dès 2007, affirmant que le régime d’Assad ne survivrait pas à une autre guerre contre Israël, mais surtout, celle de l’ancien directeur du Mossad, Méïr Dagan,  que tous les régimes limitrophes, dont l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban, sont instables, tout cela est déjà largement documenté par l’information officielle en temps réel, sans qu’Assange n’y ajoute son grain de sel. Cela tient au plus, de l’hommage du vice publivore à la vertu du culte de la discrétion.

 

On retrouve, également, deux autres larrons de l’actualité dans ces indiscrétions pour débutants : Bachar al Assad, encore lui, aurait refusé d’intercéder dans le dossier Guilad Shalit. De même, le cacique syrien se serait opposé, avant de revenir sur ce point, au retour de la dépouille d’Elie Cohen, même dans le cadre de pourparlers de paix, en faisant une clause non-négociable de fierté nationale. En d’autres termes, il n’a jamais souhaité avancer d’un iota, ne serait-ce que sur des sujets symboliques, contrairement à tout ce que les diplomaties française et américaine ont laissé croire ces dernières années. Par contre, l’opportuniste Saïf al Islam Kadhafi, aujourd’hui sous les projecteurs, aurait proposé ses services aux Américains pour faire avancer cette cause. On voit, par là, que la « valeur » de cette détention du jeune soldat franco-israélien va bien au-delà des relations conflictuelles entre Hamas local et Israël, mais qu’il est la condition de survie du groupe terroriste sur la scène internationale.

 


Merci, Julian Assange, de nous inonder de tout ce que nous savions déjà. Sans vous, la face du monde en serait au point auquel elle ressemble étrangement aujourd’hui…

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 11:30

 

 

Le régime syrien cherche à entraîner la population dans une guerre civile

Par Ignace Levernier

Pendant qu'il en est encore temps, l'opinion publique internationale doit ouvrir les yeux sur la situation en Syrie. Ce qui s'y prépare en silence loin des regards est d'une extrême gravité. Il s'agit ni plus ni moins, de la part d'un régime à bout de ressources politiques et dont le seul argument réside dans l'emploi de la force, que de pousser les Syriens à bout. Il veut les contraindre, soit à renoncer à leurs aspirations à la liberté, soit à recourir à la violence. Il lui sera alors facile de travestir la demande de démocratie de la jeunesse syrienne en un "soulèvement confessionnel". Et il justifiera par la "protection de l'unité nationale" l'emploi contre les manifestants d'une violence d'autant plus grande que sa peur aura été intense.

Dès les premières manifestations à Daraa, dans le sud de la Syrie, le 18 mars, le régime a refusé de négocier. Les demandes étaient pourtant limitées. Elles portaient d'abord sur la remise en liberté d'une vingtaine d'enfants emprisonnés pour avoir écrit par jeu sur les murs le slogan alors en vogue dans plusieurs pays arabes : "Le peuple veut renverser le régime." Elles concernaient ensuite la levée de l'état d'urgence, qui autorisait les pires agissements de la part des services de sécurité, la remise en liberté des détenus d'opinion, parmi lesquels quelques centaines de citoyens de la ville à la "religiosité exagérée", et l'octroi à tous les Syriens des libertés publiques et privées confisquées au nom de "la lutte contre Israël".

Quand le mouvement de colère a atteint la ville de Lattaquié, le 25 mars, le régime a compris qu'il y avait péril en la demeure. Il a dépêché sur les lieux des unités de l'armée et mobilisé les mêmes moyens de coercition qu'ailleurs. Mais il a aussi utilisé, contre des manifestants soucieux d'affirmer le caractère pacifique, unitaire et non-confessionnel de leur protestation, deux autres moyens répondant à des objectifs différents :

- Il a positionné sur les toits des tireurs d'élite, avec pour mission d'instaurer la terreur dans la ville. Les manifestants ont de fait été effrayés par la constatation que toutes les victimes étaient atteintes soit à la tête, soit au cou, soit à la poitrine, dans une volonté manifeste de tuer.

- En même temps, il a lâché sur certains quartiers des hordes de voyous chargés de provoquer les manifestants, que ce soit en organisant des contre-manifestations à proximité des rassemblements, en agressant les protestataires, ou en tirant au hasard des rafales d'armes automatiques depuis les fenêtres de leurs grosses cylindrées circulant dans les rues de la ville à tombeau ouvert.

Constituées au cours des années 1970 et désignées dans la montagne alaouite où elles sont implantées sous le nom de chabbiha ("ceux qui friment et roulent des mécaniques"), ces bandes regroupent des individus sans foi ni loi, capables de tout en raison de l'impunité que leur assurent les membres de la famille Al-Assad pour lesquels ils travaillent. A certaines périodes, elles ont mis la côte syrienne et les contreforts du Jebel Ansariyeh en coupe réglée. Elles se livrent en effet à toutes sortes de trafics. Ils vont de la contrebande d'armes, de tabac et de drogues aux enlèvements crapuleux, aux intimidations et à la "protection" des commerçants, en passant par la gestion de ports privés clandestins. A de nombreuses reprises, elles ont affronté, les armes à la main, les douaniers, les militaires et les forces de sécurité, causant parfois des pertes dans leurs rangs. Les plus redoutés d'entre ces gangs obéissaient naguère à Moundher Al-Assad et Fawwaz Al-Assad, les deux fils aînés de Jamil Al-Assad, oncle aujourd'hui décédé de l'actuel chef de l'Etat, mais aussi à un certain Mohammed Al-Assad, surnommé Cheykh Al-Jabal, "seigneur de la montagne", en raison de la terreur que ses hommes semaient autour d'eux à leur passage.

Des campagnes ont été menées au début des années 1990, pour répondre aux plaintes de la population alaouite dans la région natale de la famille Al-Assad, et, surtout, pour rappeler à ces petits chefs mafieux entre quelles mains se trouvait la réalité de l'autorité au sein du clan. Depuis l'arrivée au pouvoir de Bachar Al-Assad, le flambeau a été repris par un jeune malfrat, Noumeïr Badi Al-Assad, un lointain cousin du chef de l'Etat. Un autre Cheykh Al-Jabal est apparu, répondant au nom de Haroun Al-Assad… Ce sont leurs hommes qu'on voit aujourd'hui à l'œuvre.

En décidant de semer la terreur à Lattaquié, une ville symbolique qui constitue la porte d'accès au fief présidentiel de Qardaha, sur les hauteurs, le régime de Bachar Al-Assad a voulu montrer aux manifestants qu'ils ne pourraient faire de la ville une autre Daraa. Mais, et c'est beaucoup plus grave, en jetant contre des manifestants pacifiques, majoritairement sunnites comme le reste de la population en Syrie, des groupes de voyous majoritairement alaouites, il a tenté d'attirer les jeunes "révolutionnaires" sur le terrain de la guerre civile, dont ils ne cessent d'affirmer, dans les slogans de leurs manifestations comme dans leurs déclarations sur Internet, qu'elle ne figure nulle part dans leur programme. S'ils se laissaient entraîner malgré tout sur le terrain où il veut les mener, ils lui fourniraient l'occasion dont il rêve de déchaîner contre eux la totalité de ses moyens de répression.

Cette situation, qui paraît en passe de se reproduire à Homs, tétanise les Syriens. Des voix ont commencé à s'élever, depuis la Syrie, pour lancer des appels au secours avant qu'il ne soit trop tard. Elles restent discrètes dans la dénonciation du piège qu'elles perçoivent, par crainte d'être accusées, comme le régime le fait systématiquement en Syrie, d'être les instigateurs de la pratique qu'elles dénoncent.

Les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou communautaires, ne veulent pas voir se reproduire dans leur pays les événements qui ont abouti, entre 1979 et 1982, non seulement à un bain de sang (près de 30 000 morts dans la seule ville de Hama), mais aussi au renforcement pour trois décennies d'un régime depuis lors protégé par le mur de la peur. Ils savent que le premier objectif de Bachar Al-Assad n'est pas la libération du Golan, mais sa perpétuation à la tête du régime où il a été porté en juillet 2000. Pour ce faire, il a moins besoin de "l'union du peuple autour de ses positions de résistance et d'obstruction", rappelée comme une incantation, que de la peur introduite dans l'esprit des Syriens par la férocité de ses moukhabarat.

Au long des trente années écoulées, les Syriens ont eu le temps de méditer et d'assimiler les leçons de ces événements. Ils ne veulent à aucun prix les voir se reproduire. Ils réclament aujourd'hui la liberté et la dignité, pour tous et pour chacun, sans distinction d'origine ethnique ou confessionnelle. Cela ne fait pas l'affaire d'un régime dominé par une famille issue d'un groupe minoritaire, qui s'est toujours employée à élargir sa base en exacerbant les peurs plus ou moins légitimement éprouvées par les minorités, en commençant par la sienne, vis-à-vis de la communauté majoritaire. Aujourd'hui, l'hypothèse d'une guerre civile en Syrie ne peut pas être écartée. Mais il faut redire que, à ce stade, ce ne sont pas les manifestations mais la répression qui oriente et qui pousse dans cette direction.

Dans son discours à l'Assemblée du peuple, le 30 mars, Bachar Al-Assad a agité à quinze reprises l'épouvantail de la fitna, la guerre intestine, dont il a affirmé qu'il avait perçu les prémisses dans les slogans et les comportements des manifestants. Pire encore, il a accusé les responsables du "complo ", un terme cinq fois utilisé, d'avoir appelé à la "guerre confessionnelle". Ces propos sont inquiétants. Ils rappellent trop ce qu'écrivait, dans son éditorial, le 24 juin 1979, le quotidien officiel Al Baath : "L'enquête sur le dernier attentat d'Alep a permis de mettre à jour la trame du complot ourdi par l'impérialisme et le sionisme à l'aide de leurs agents (…) en vue de semer la discorde religieuse et confessionnelle, de briser la résistance de la nation et de liquider la résistance palestinienne." Et le journal concluait, dans des lignes dont on doit souhaiter qu'elles ne soient pas prémonitoires : "Le seul moyen de poursuivre le combat est d'en finir avec eux en les éliminant par la racine." On sait ce qui s'en est suivi.

Si la communauté internationale veut aider les Syriens à récupérer la liberté et les droits dont ils sont privés depuis l'arrivée au pouvoir du parti Baath et l'instauration concomitante de l'état d'urgence, le 8 mars 1963, elle doit encourager les manifestants à rester attachés quoi qu'il en coûte au caractère pacifique et unitaire de leur protestation. Pour cela, elle doit faire savoir au régime, dès à présent, que son jeu est découvert et qu'elle le tiendra responsable des provocations destinées à transformer une démarche de changement pacifique en une guerre civile.

 

Ignace Leverrier, ancien diplomate, chercheur arabisant
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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 08:31

 

 

 

Un avion de combat “étranger” a tiré sur une voiture près de l’aéroport de Port Soudan. On a attribué à Israël d’être derrière le bombardement contre un convoi de trafiquants d’armes au Soudan en 2009 (janv.) ; Tsahal n’a pas souhaité commenter la dernière attaque.

Reuters

 

Adapté par Marc Brzustowski

Pour © 2011 lessakele  

Dernière mise à jour : 

06. 04.11, 02:37 / Israel News

 

 

 

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4052789,00.html

 

 

Un avion non-identifié a bombardé une voiture près de l’aéroport de la principale ville portuaire du Soudan, Port-Soudan, mardi, tuant deux personnes, selon une déclaration officielle du gouvernement à Reuters.

 

The aircraft flew in from the Red Sea but it was not clear to whom it belonged, Ahmed Tahir, the speaker of parliament in the Red Sea state where the port city is located, told Reuters.

 

L’avion volait en arrivant de la Mer Rouge, mais il n’est pas démontré à quel pays il appartenait, a déclaré à Reuters Ahmed Tahir, le porte-parole du Parlement de cet état de la Mer Rouge où est située la ville portuaire.

 

L’avion impliqué dans cette frappe était “étranger”, a expliqué plus tard le centre soudanais des medias. Le reportage, citant un membre du parlement, a établi que la voiture se trouvait sur la route menant à l’aéroport de Port-Soudan quand il a été pris pour cible par l’avion, qui était en train de la suivre.

 

Le Centre des medias précisé que l’armée soudanaise a ajusté et tiré un missile anti-aérien contre l’avion et l’a pourchassé jusqu’hors de l’espace aérien soudanais, ajoutant qu’elle « confirme que c’était un avion étranger ». Le reportage n’explique pas d’où l’avion provenait ni vers où il est reparti, et n’a pas identifié les deux personnes tuées, qui se trouvaient dans la voiture, quand elle a été prise pour cible.

 

“Nous avons entendu trois fortes explosions”, a raconté à Reuters une source à l’aéroport de Port-Soudan. « Nous sommes alors sortis à l’extérieur pour essayer de voir ce qui se passait et des témoins oculaires nous ont dit qu’ils avaient vu deux hélicoptères qui ressemblaient à des « Apaches », s’éloigner en volant ».

 

Séparément, un autre témoin sur la scène de l’incident a déclaré à Reuters qu’il avait pu apercevoir deux corps calcinés – l’un à l’intérieur de la voiture et l’autre gisant sur le sol, à l’extérieur du véhicule.

 

Le Centre des Médias soudanais, une agence de presse liée à l’appareil de sécurité du gouvernement du Soudan, a laissé entendre que plusieurs voitures avaient été frappées par un bombardement par un avion inconnu, mais n’a pas été en mesure d’apporter plus de précisions.

 

Les forces de sécurité présentes sur les lieux ont empêché les gens de s’approcher de l’endroit, d’après ce qu’a dit un témoin à Reuters, depuis le site de l’attaque, à environ  20 kms de la ville de Port-Soudan.

 

En  janvier 2009, un avion non-identifié avait frappé un convoi de trafiquants d’armes, dans la région Est de la Mer Rouge, selon les autorités soudanaises, une frappe que plusieurs reportages ont dit avoir été perpétrée par Israël pour interrompre les livraisons d’armes vers Gaza.

 

Un total de 119 individus avait été tué Durant cette frappe, près de la frontière soudanaise avec l’Egypte, selon un media étatique.

 

Le Soudan est connu pour être une route de contrebande exploitée par les groups terrorists. Le mois dernier, les forces de sécurité égyptiennes ont prétendu avoir saisi cinq véhicules transportant des armes vers la Bande de Gaza. On a rapporté que les armes avaient été prises le long de la frontière Soudan-Egypte et comprenaient des obus de mortiers, des grenades, des fusils d’assaut et des explosifs.

 

 

Le Bureau du porte-parole de Tsahal n’a pas souhaité faire de commentaires à propos de l’attaque de mardi.

 

AP et Ynet ont contribué à ce récit. 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 20:36

 

 

Syrie - Premiers tirs de manifestants à Damas - 2 policiers tués

 

 

 

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  

http://www.debka.com/article/20820/ 

Tags:  Bashar Assad      protests    Syria 

 

 

Les manifestations contre Assad tournent à la violence

 

 

L’insurrection syrienne a pris une nouveau virage, mardi 5 avril, lorsque des manifestants armés ont ouvert le feu, pour la première fois, sur les forces de sécurité, lors d’une embuscade bien montée, dans une banlieue de Damas. Deux policiers ont été tués, selon les premiers rapports. Le fait que des éléments armés ont pris le dessus et veulent employer la violence contre le régime d’Assad – et qui plus est, dans la capitale- marque une nouvelle étape dangereuse, dans la protestation qui dure déjà depuis deux semaines.

 

 

Les groupes d’opposition bannis en Syrie et les Frères Musulmans, sous la nouvelle bannière rassembleuse de la "révolution syrienne 2011 », avaient annoncé, plus tôt, un nouveau round de manifestations contre le Président Bashar al Assad, commençant le jeudi 5 avril, et qui doit durer jusqu’à la semaine prochaine, selon les sources au Moyen-Orient de Debkafile.

 

 

Les deux camps du conflit réalisent que le Régime Assad n’est pas encore parvenu au point critique pour sa survie, après les rassemblements de rues et la répression sanglante concentrée contre Deraa, au sud et Lataqiyéh, sur la côte méditerranéenne, lors desquelles 110 manifestants ont été tués. Cela dit, un soulèvement de masse à travers la nation toute entière, pourrait durement ébranler sa stabilité, parce qu’il pourrait gravement surcharger la tâche de l’armée fidèle à Assad et des forces de sécurité. L’opposition et le régime sont, depuis tout ce temps, en train de jouer au chat et à la souris pour savoir qui tient le point d’équilibre. Le mouvement de protestation a, d’ores et déjà, réalisé un gain important : même si Assad parvient à maîtriser la tempête, son régime ne recouvrera jamais sa stabilité, son arrogance et sa confiance en soi passées. Après 11 ans de pouvoir, l’autorité du Président syrien restera sur le déclin.


Pour l’abattre complètement, les Sunnites, qui représentent 76% d’une population syrienne de 26 millions d'hbts, doivent rejoindre en masse le mouvement de protestation. Ce qu’ils se sont bien gardés de faire jusqu’à présent, par crainte des balles que les forces loyalistes d’Assad n’hésitent pas à tirer.

 

Parce qu’il est bien difficile de mettre les musulmans sunnites ordinaires dans la rue, les dirigeants de la Révolution syrienne 2011 ont instigué une campagne de résistance passive. Cette semaine, par exemple, les dirigeants de l’opposition ont appelé la population à cesser de payer leurs factures d’électricité, un acte de protestation qui a bien pris dans les grandes villes syriennes. Le régime Assad est, par conséquent, confronté aussi bien à des « Jours de Colère », qu’à la tranquille résistance citoyenne. Plus encore, l’importante ville portuaire de Lataqiyeh s’est fractionnée en deux par le milieu, entre deux camps opposés : les 300 000 membres de la secte alaouite dirigeante, qui craignent de s’aventurer dans les secteurs de la ville occupés par les 400 000 Sunnites – et vice-versa. Le contrôle de l’armée se réduit à maintenir ouverte la route reliant les principales installations portuaires d’import-export de la Syrie et qui débouche sur l’autoroute hors de la ville.

 

Dans les prochaines 48 heures, l’opposition espère lancer des manifestations de masse dans Alep et Damas, la capitale. Alep, une ville de 2, 8 millions d’hbts est le foyer politique et économique de la communauté sunnite syrienne. Donc, des courants importants d’agitation ici provoqueraient de graves fissures dans l’autorité d’Assad.

 

Le dirigeant syrien a tenté d’empêcher la manifestation d’Alep en déversant des forces armées conséquentes dans la ville, en interrompant les communications internet et en arrêtant des milliers de personnes soupçonnées d’association avec l’opposition. Mais il fait face à un vaste problème : il ne peut avoir confiance dans le fait que les hommes du rang sunnites acceptent d’obéir à des ordres leur intimant de réprimer une insurrection sunnite à grande échelle à Alep – seulement dans les unités alaouites qui ont juré fidélité au Président et au Clan Assad. Il doit donc pouvoir compter sur le soutien de la 4ème division de l’armée, ainsi que sur les services de sécurité et de renseignement et ils pourraient vite être trop peu nombreux sur le terrain pour porter cette tâche sur leurs épaules. Il n’ose pas tenter et risquer de perdre les troupes sunnites en les envoyant se battre contre les manifestants d’Alep, par crainte qu’ils ne fraternisent avec eux et ne rejoignent le soulèvement.

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 13:43

 

 

 

Syrie -Le compte à rebours est-il déclenché ? La "révolution de la liberté" est irréversible

Le cousin de Bachar Al-Assad aurait été blessé dans un règlement de compte entre Alaouites

mardi 5 avril 2011 - 03h22, par Mediarabe.info

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Alors que les Syriens, privés de liberté depuis 48 ans, appellent à la mobilisation à travers le pays, jusqu’à vendredi, des informations font état de règlements de comptes dans la région de Kardaha, ville natale d’Assad. Son cousin Mounzer Al-Assad aurait été sérieusement blessé. Sur la défensive, le régime rencontre, pour la première fois depuis 1963, des dignitaires kurdes de Qamichli dans une tentative manifeste d’acheter leur loyauté, mais sans convaincre.


Lundi 4 avril, le régime de Damas a indirectement reconnu la gravité de la situation en Syrie, alors que les appels à manifester ces prochains jours se multiplient. La mobilisation devrait culminer jeudi, date anniversaire de la création du Baas, et vendredi, jour de prière. Ainsi, sur ordre personnel du président Assad, un avion a effectué la rotation Damas-Qamichli (Est) pour transporter une trentaine de dignitaires de la région, dont 18 Kurdes, pour rencontrer Assad à Damas. La rencontre entre un président syrien et des responsables kurdes est une première historique depuis l’arrivée du parti Baas au pouvoir et sa politique d’arabisation forcées des Kurdes. Mais les responsables de la communauté, qui avaient déjà rejeté l’offre de nommer un ministre kurde pour acheter leur loyauté et les contraindre à boycotter la « Révolution de la liberté », sont conscients de la manœuvre du régime visant à diviser le peuple syrien selon des critères ethniques et régionalistes pour continuer à régner. Les dignitaires de Qamichli, Arabes et Kurdes, considèrent le geste de Damas à leur égard, après près de cinq décennies de marginalisation, comme un aveu de faiblesse du régime et de ce fait, ils refusent de se couper de leur base, mobilisée contre le régime, pour sauver ce dernier.

Car, au même moment, et alors que les manifestations se poursuivent à Douma (près de Damas) et à Deraa (Sud), des règlements de comptes ont été signalés dans la région de Kardaha, village natale de la famille Assad dans l’ouest du pays. Selon plusieurs sources comme les sites « Elaph.com », « Beirut Observer », « Middle East Transparent » et « Free-Syria », ont affirmé lundi que des accrochages ont opposé des miliciens du régime à la population de Kardaha et de Lattaquié, évoquant des règlements de compte entre Alaouites. Les mêmes sources soulignent en effet que l’oncle de l’ancien ministre de l’Intérieur Ghazi Kanaan, dont la mort en 2005 avait été présentée comme un suicide, a voulu venger son neveu et a tiré sur le cousin du président Assad. Mounzer Al-Assad, le fils de Jamil, aurait ainsi été sérieusement blessé. Les partisans de Rifaat Al-Assad, l’oncle de Bachar et ancien vice-président syrien, entré en dissidence, auraient rejoint la famille Kanaan.

Rappelons que Ghazi Kanaan, qui fut le « gouverneur syrien du Liban », avant d’être nommé ministre de l’Intérieur, était l’un des témoins encombrants dans l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri. Selon la version officielle du régime, « il s’est suicidé en se tirant trois balles dans la tête à l’intérieur de son bureau du ministère ». Ses deux frères ont mystérieusement disparu, quelques jours plus tard. Selon les autorités, ils se sont également suicidés. L’un d’eux avait été déchiqueté par un train !

Ces nouvelles interviennent au moment où les Etats-Unis proposent des billets gratuits pour évacuer leurs ressortissants de Syrie, et au moment où des sénateurs américains appellent le président Obama à rappeler son ambassadeur à Damas pour dénoncer la répression. Cette évolution inquiète le régime et renforce les revendications légitimes du peuple. Les Syriens estiment que le compte à rebours est désormais déclenché et réitèrent leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à la chute du régime. Ce dernier accentue ses pressions pour briser l’élan révolutionnaire comme en atteste le maintien en détention et la torture pratiqué sur Maan (ingénieur civil de Deraa), le frère du porte-parole du Comité arabe des droits de l’homme basé à Paris, Haïtham Al-Manah, accusé d’être un relai médiatique des opposants en Europe.

MediArabe.info

 

Syrie : malgré la nomination d’un nouveau premier ministre, la mobilisation ne faiblit pas
lundi 4 avril 2011 - 11h51
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Le président syrien Bachar Al-Assad a nommé, hier, un nouveau premier ministre, chargé de former le gouvernement. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Agriculture, Adel Safar. Bien que diplômé de l’Ecole Polytechnique (France), Safar n’a pas pu lutter contre la corruption dans son département, et n’a pu sauver l’agriculture en Syrie, le pays étant passé d’un producteur en importateur de céréales. Certes, la Syrie connait une sécheresse depuis plusieurs années, mais la dégradation du secteur est avant tout attribuée - à tort ou à raison - à la mauvaise gestion du secteur. De ce fait, Safar était surnommé « ministre de la sécheresse ». L’opposition syrienne se dit déçue par sa désignation à la tête du gouvernement, d’autant plus qu’il s’agit d’un baassiste de la première heure, et elle appelle à la mobilisation, cette semaine. La ville de Douma (banlieue nord de Damas), où plus de 20.000 personnes ont participé aux obsèques des neuf manifestants tués vendredi, s’apprête à manifester demain, et les Syriens sont appelés à se mobiliser jeudi, date anniversaire de la création du parti Baas, avant une grande mobilisation vendredi prochain, jour de prière.

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 17:19

 

L'Egypte et l' Iran veulent restaurer leurs relations diplomatiques, les salafistes eux veulent instaurer la Charia

 

Lire aussi

>Le 'Hamas reçu par les Officiels égyptiens

>L'Egypte veut se rapprocher de l'Iran

>L'Obscurité s'Abat sur l'Egypte Par Giulio Meotti

rian.ru

 

Le Caire et Téhéran mènent des consultations intensives afin de rétablir au plus vite les relations diplomatiques, rompues il y a plus de 30 ans, a annoncé lundi au journal al-Ahram un responsable de la mission diplomatique iranienne en Egypte, Mujtabi Amani.

Selon le diplomate, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Al-Arabi, a exprimé sa volonté d'"ouvrir un nouveau chapitre des relations irano-égyptiennes".

Les autorités iraniennes ont, de leur côté, réagi "immédiatement et positivement" à cette proposition égyptienne, a ajouté M.Amani.

L'Iran a rompu ses relations diplomatiques avec l'Egypte en 1980 après que le président égyptien Anouar el-Sadate avait signé un traité de paix avec Israël.

Il est vrai que les relations entre les deux pays se sont améliorées ces dernières années malgré une forte pression des Etats-Unis qui  accusent l'Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire et les préoccupations du Caire face à l'influence iranienne dans le monde arabe.

En octobre dernier, les vols directs entre les deux pays ont repris après 30 ans d'interruption.

 

Egypte : les salafistes promettent d'implanter la charia

La charia est une loi suprémaciste qui ne reconnaît pas l'égalité en droits de tous les citoyens : les non-musulmans ont un statut de "protégés" (dhimmis) à la merci des musulmans auxquels ils doivent payer la rançon islamique (jizzya).

Pauvres petits salafistes : perdus dans la modernité, ils aspirent à un retour au 7e siècle et sont déstabilisés par les réalités de la politique où ils sont contestés par des adversaires politiques laïques, et malmenés par des médias égyptiens islamophobes. Dur, dur, la démocratie ! Ils sont mieux traités en Occident, où les médias se vautrent aux pieds de ces crackpots obscurantistes... 

Egypt-salafis

_____________________________

Le groupe salafiste à Alexandrie a affirmé qu’il veut implanter la charia islamique, peu importe la difficulté de la tâche.

Lors d'une conférence tenue vendredi à la mosquée Amr Ibn al-Aas à Giza, plusieurs dirigeants du groupe ont appelé les non-musulmans à accepter la loi islamique, car elle leur offre une protection suffisante. Les dirigeants salafistes ont également indiqué que leur conférence vise à répondre aux « attaques des médias », aux « mensonges du libéralisme » et au sentiment « anti-islamique » général.

Saeed Abdel Azeem, un leader salafiste, a dit que certaines personnes mènent une campagne acharnée contre le mouvement salafiste, même s’il ne prône pas la violence. Cela a commencé peu de temps après l’annonce des résultats du récent référendum sur les amendements constitutionnels, a-t-il dit, ajoutant que les médias, Mohamed ElBaradei, Amr Moussa et les partis libéraux se considèrent comme des alliés contre les islamistes. « Mais peu importe la force des attaques, le salafisme va continuellement progresser et il ne sera pas affecté par cette attaque », a-t-il dit.

Ahmed Farid, un autre dirigeant salafiste, s’est plaint que les attaques par les libéraux et les laïques sont de plus en plus féroces, mais que le salafisme représente la bonne compréhension de l’islam et que ses adversaires se font du mal à eux-mêmes. Il a dit que certains prétendent que les salafistes sont plus dangereux que les Juifs.

Source : Salafi group in Alexandria pledges to implement Islamic Sharia, Al-Masry Al-Youm, 4 mars 2011 - postedeveille

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 10:48


La sortie de Libye des Américains met fin à la zone d'exclusion aérienne

 

et à la campagne militaire de la coalition

 

 DEBKAfile Analyse exclusive  3, avril 2011, 3:00 PM (GMT+02:00)

 

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info


http://www.debka.com/article/20815/


 

 

La dernière frappe américaine en Libye

 

Les Etats-Unis ont progressivement retire leurs atouts aériens et maritimes de Libye et virtuellement mis fin à leur intervention militaire contre les forces armées Mouammar Kadhafi. Cette (in) action durant le week-end a mis en lumière que l’OTAN et ses puissances dirigeantes, la Grande-Bretagne et la France sont cruellement à court de capacités aériennes et maritimes nécessaires pour stopper les percées militaires de Mouammar Kadhafi, maintenir l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne sur toute la surface qu’il contrôle ou assurer le blocus des ports libyens.

 

 

Les sources militaires de Debkafile rapportent que les AC-10 Thunderbolt et AC-130 de l’US Air Force, qui sont assignés pour attaquer les tanks et d’autres cibles terrestres, ont disparu, samedi 2 avril, du ciel libyen. Ils ont été suivi dimanche par le départ de la totalité des 100 bombardiers de combat de l’arène de la guerre en Libye.

 

En conséquence, le nombre d’attaques aériennes de la coalition occidentale a brutalement chute d’environ 80%. Les autres alliés de la coalition disposent encore de 143 avions de guerre en action sur la Libye, mais moins de la moitié sont capables de mener des opérations de combat. Tout le reste est utilisé pour la surveillance et l’espionnage et comprend les transports au déplacement lent, qui sont aisément la proie des tirs depuis le sol.

 

Les experts des forces aériennes occidentales affirment que ce nombre est trop faible pour soutenir les missions effectives de combat de plus de 24 h sur une grande étendue, mais seulement suffisant pour de petites poches de territoire, telles qu’au-dessus des villes de Tripoli, Misrata ou Ajdabiyah – pas assez pour maintenir l’ordre sur les étendues du Golfe de Sidra ou les vastes espaces de l’Est ou de l’Ouest de Tripoli.

 

Ces experts remarquent que, même quand les avions américains étaient encore en action, cela n’a pas empêché les troupes loyales à Kadhafi que reconquérir des villes tout au long du Golfe de Sidra. La zone d’exclusion, supposée être la pièce maîtresse de la campagne militaire de la coalition contre Kadhafi, n’a jamais été établie au-delà de l’espace aérien des bastions rebelles de Benghazi et Tobrouk, à l’Est. Sans la participation américaine, même cette tâche réduite sera presque impossible à maintenir.

 

Kadhafi a tiré parti des carences de la coalition pour commencer à déployer sa flotte de 145 gros cargo de transport aérien. Libre sur environ 90% de l’espace aérien libyen, ils sont désormais capables de déplacer des renforts de troupes et de logistique de place en place.

 

Les sources du renseignement de Debkafile rapportent que depuis la semaine dernière, ces engins de transport ont également été dépêchés à l’extérieur du pays pour recharger, auprès d’un grand nombre de bases aériennes militaires africaines, des munitions et pièces détachées, que le régime Kadhafi a acheté auprès de sources arabes et africaines, autant qu’auprès de trafiquants d’armes. Les estimations occidentales selon lesquelles une majeure partie de ses forces blindées et terrestres loyalistes avaient été mise hors de combat par les bombardements américains ont fait la preuve de leur optimisme débordant. Plus de 80% de ces forces apparaissent être en « bon » état de marche opérationnelle et le nombre exact de ses troupes qui ont fait défection ne semble pas excéder difficilement 1200 hommes.

 

Alors que les bombardements aériens américains baissaient singulièrement ce samedi, il en allait de même pour les attaques depuis la mer au missile sur les sites stratégiques du gouvernement, aors que ls Etats-Unis commençaient à retirer les 12 navires de guerre mouillant au large des côtes libyennes depuis le 19 mars, dont le sous-marin nucléaire d’attaque USS Providence et son escorte de destroyers lanceurs de missiles guidés, qui était le fer de lance de l’attaque navales américaine sur la Libye.

 

Avec ce retrait des américains, Kadhafi est libre, désormais, de commencer à reconstruire ses défenses aériennes et ses centres de commandement que leurs attaques avaient paralysés ; il est, désormais, en position de mettre par terre la campagne militaire des alliés occidentaux pour l’évincer. Quel qu’en ait été le sens militaire, cette campagne est, bel et bien, un flop.

 

Le régime de Kadhafi et sa puissance militaire sortent de la confrontation plein de contusion et bien cabossés, mais en bien meilleure forme qu’ils ne pouvaient eux-mêmes s’y attendre. L’OTAN, et tout particulièrement Londres et Paris – insistent encore sur le fait qu’ils sont prêts à mener le combat jusqu’à la dernière ligne droite. En fait, depuis le milieu de la semaine dernière, ils ont surtout exploré des canaux diplomatiques pour trouver une sortie de crise.

 

L’arrivée du Ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, à Londres, comme faisant défection du régime Kadhafi a offert à la Grande-Bretagne une ouverture pour lancer la rumeur « qu’au moins 12 responsables de haut rang », proches du tyran libyen cherchaient à déserter le navire en train de couler et à rejoindre Londres. Une autre rumeur a prétendu que le fils de Kadhafi, Saïf al Islam, avait dépêché un messager de confiance, Mohammed Ismaïl à Londres pour sonder le terrain et y organiser, également, sa propre désertion.

 

Ces rumeurs n’étaient en fait que des signaux à Kadhafi que le gouvernement Cameron était prêt à un arrangement, pour autant que le dirigeant libyen se montrait d’accord de laisser tomber ses projets de reconquérir Benghazi et faisait montre de bonne volonté pour laisser le contrôle de la province  de l’Est, la Cyrénaïque, aux rebelles.

 

Un tel arrangement permettrait à l’OTAN, la Grande-Bretagne et la France, ainsi qu’aux autres membres de la coalition alliée, de perpétuer l’actuel statuquo en Libye et de quitter le champ de bataille sans perdre la face.

 

Conscients que leurs parrains sont cruellement en quête d’une porte de sortie, les rebelles ont posé des jalons en vue d’un cessez-le-feu. Kadhafi, pour sa part, teste précautionneusement ses options, après a    voir atteint son tout premier objectif : la fin de l’intervention militaire américaine, pendant que ses troupes font pression pour avancer encore. 

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 16:26

 

 

Quatre bouleversements au Moyen-Orient

par Daniel Pipes
Fox News
29 mars 2011

http://fr.danielpipes.org/9639/quatre-bouleversements-au-moyen-orient

Version originale anglaise: Four Middle Eastern Upheavals
Adaptation française: Johan Bourlard

  Soyez le premier de vos amis à indiquer que vous aimez ça.

Après des décennies d'immobilisme, le Moyen-Orient est en effervescence. Les événements étant trop nombreux pour se concentrer sur un seul point, voici un examen de l'évolution de quatre pays clés.

Mouammar al-Kadhafi, en resplendissante tenue d'apparat militaire.

La Libye. Le 19 mars, alors que la plupart de ses citoyens ne s'en sont pas vraiment rendu compte, le gouvernement américain est entré en guerre, de façon hasardeuse, contre la Libye de Mouammar al-Kadhafi. L'opération, dont le caractère hostile à peine avoué a été masqué par un euphémisme (« opération de mouvement militaire, particulièrement sur la ligne de front »), n'a pas d'objectif clair. Deux figures de proue de l'administration Obama se trouvaient à l'étranger : le président était au Chili et le Secrétaire d'État, en France. Les membres du Congrès, qui n'avaient pas été consultés, ont,toute tendance politique confondue, manifesté leur mécontentement. Quant aux analystes, certains y ont vu un précédent pour uneattaque militaire d'Israël.

Obama aura peut-être de la chance si Kadhafi tombe rapidement. Mais personne ne sait qui sont les rebelles et l'effort à durée indéterminée pourrait bien s'avérer long et coûteux et prendre une tournure terroriste et politiquement impopulaire. Si c'est le cas, la Libye risque de devenir l'Irak d'Obama, voire pire si les islamistes prennent le contrôle du pays.

Obama veut que les États-Unis soient « un partenaire parmi tant d'autres » en Libye et voudrait être le président chinois, comme si cette guerre constituait pour le gouvernement américain une magnifique expérience semblable à celle de la Belgique. J'admets avoir une certaine sympathie pour cette approche ; en 1997, je me plaignais encore et encore du fait que Washington s'ingère brusquement pour faire régner l'ordre et que « l'adulte américain infantilise l'autre ». Je priais instamment Washington de montrer plus de retenue et de laisser les autres venir lui demander de l'aide.

C'est ce qu'a fait Obama, avec sa maladresse et son manque de préparation habituels. Les résultats auront certainement une influence sur la politique future des États-Unis.

Égypte. Sous l'égide du Conseil suprême des Forces armées, s'est tenu, le 19 mars dernier, un référendum où 77 % des votants ont approuvé la réforme constitutionnelle, avec comme conséquences la montée en puissance aussi bien des Frères musulmans que des rescapés du Parti national démocratique (PND) d'Hosni Moubarak et la mise à l'écart des laïques de la Place Tahrir. Ce faisant, le nouveau pouvoir militaire a confirmé son intention de poursuivre la politique gouvernementale subtile et déjà ancienne de collusion avec les islamistes.

Deux faits viennent étayer cette collusion : depuis le coup d'État de 1952, l'Égypte est gouvernée par l'armée et les soi-disant « officiers libres » qui ont mené ce projet à bien entretenaient eux-mêmes des liens étroits avec l'aile militaire des Frères musulmans.

Parmi les « officiers libres », en 1952, on peut noter la présence de Gamal Abdel Nasser, assis à l'extrême gauche, et d'Anouar el-Sadate, assis à l'extrême droite.

L'esprit de la Place Tahrir était bien réel et pourrait finalement triompher mais pour l'instant, rien ne bouge en Égypte et le gouvernement poursuit la ligne quasi islamiste de Moubarak.

En 2010, Mahmoud Ahmadinejad fête Bashar Al-Assad à Téhéran.

La Syrie. Hafez el-Assad a dirigé le pays pendant trente ans (1970-2000) avec une brutalité et une fourberie sans pareille. Se prenant pour un monarque, il a légué la présidence à son fils Bachar, âgé de 34 ans. Après des études d'ophtalmologue, Bachar n'a rejoint l'entreprise familiale, contraint et forcé, qu'après le décès de son frère plus compétent, Basil, en 1994. Depuis lors, il maintient fondamentalement la politique mégalomane de son père, entretenant ainsi la stagnation, la répression et la pauvreté.

En 2011, le vent de changement qui a atteint la Syrie a mobilisé les foules aux cris de Suriya, hurriya (« Syrie, liberté »), les libérant de leur peur du bébé dictateur. Pris de panique, Bachar s'est mis à louvoyer entre violence et apaisement. Si la dynastie des Assad venait à tomber, cette chute aurait des conséquences catastrophiques pour la minorité alaouite, communauté d'où ils sont issus. Les islamistes sunnites, qui sont en bonne place pour succéder aux Assad, feront probablement sortir la Syrie du bloc de la « résistance » mené par l'Iran. Cela signifie qu'un changement de régime aura des implications à la fois positives et négatives pour l'Occident et particulièrement pour Israël.

Le Yémen. Ce pays représente le terrain le plus propice à un renversement de régime et à une de prise de pouvoir par les islamistes. Le rusé Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 1978, est, certes, un autocrate défaillant au pouvoir limité. Néanmoins, en dépit de ses liens avec Saddam Hussein et la République islamique d'Iran, il est le meilleur allié que l'Occident puisse espérer pour contrôler l'arrière-pays, limiter les rébellions et combattre Al-Qaida.

Par sa gestion calamiteuse des mouvements de protestation, il s'est même aliéné le commandement militaire (d'où il provient) et sa propre tribu, les Hachid ; ce qui laisse penser qu'il quittera le pouvoir en ayant très peu de contrôle sur ce qui arrivera après lui. Compte tenu de la configuration du pays – structure tribale, distribution d'armes à grande échelle, division entre sunnites et chiites, relief montagneux et climat des plus arides – une anarchie islamisante (comme en Afghanistan) semble une issue probable.

Que ce soit en Libye, en Syrie ou au Yémen – c'est moins le cas en Égypte – les islamistes disposent d'opportunités pour étendre leur pouvoir de façon significative. Dans quelle mesure l'ancien musulman qui vit actuellement à la Maison Blanche et qui est si intransigeant à propos du « respect mutuel » dans les relations entre les États-Unis et les musulmans, dans quelle mesure protégera-t-il les intérêts occidentaux face à cette menace ?

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 10:11

 

 

 

 

 

Terroristes libyens affiliés à Al Qaeda qui ont semé le chaos en Irak de retour  en Libye ?

 

 

Parfois il est bon de faire un petit retour en arrière, ce texte date de 2008 sur une étude du ctc

 

Lire aussi

>Les rebelles lybiens ont vendu des obus à tête chimique au 'Hezbollah...et au Hamas

>LIBYE : À PROPOS DES MERCENAIRES

>Libye : Un commandant rebelle admet que ses combattants ont des liens avec Al-Qaïda

 

Actuellement, l’armée américaine investit des sommes folles dans une opération de soutien aérien et militaire aux Rebelles libyens, quand l’Amiral américain de l’Otan, James Stavidris, semble être bien le seul à se préoccuper de la présence d’éléments d’al Qaeda et du Hezbollah parmi ces insurgés du 3è type. L’Administration Obama est parvenue à convaincre de son aveuglement ses principaux alliés, tout en leur laissant croire qu’ils prenaient les gouvernes de l’Alliance et à mettre son armée au service d’une coordination intérimaire dont on sait trop peu de ses chefs et de ses trafics. Ainsi ont été pillés et mis aux enchères les stocks d’armes et de gaz moutarde et innervant du dictateur, toujours bien vivace, aux plus offrants. Leurs noms ne sont pas difficiles à deviner : l’Iran, le Hezbollah et le Hamas.

Marc Brzustowski dans notre Editorial de cette semaine

Les Saoudiens et les Libyens constituent le plus gros des contingents de terroristes étrangers qui sont entrés en Irak de juillet 2006 à août 2007.

C'est ce que vient de révéler une étude rendue publique sur Internet par le Combating Terroris Center (CTC), de la célèbre université américaine West Point. L'étude contient des informations sur les terroristes qui ont rejoint l'Irak via la Syrie durant la période allant de juillet 2006 à août 2007.

L'étude présente des dossiers sur ces terroristes étrangers, à savoir leurs pays et villes d'origine, leur âge, leur profession, les noms de leurs agents recruteurs et même l'itinéraire qu'ils ont pris pour rejoindre l'Irak. L'étude précise que les dossiers de ces terroristes ont été récupérés par les forces de la coalition en octobre 2007 suite à un raid près de la ville de Sinjar le long de la frontière avec la Syrie.

Dans ce rapport, le CTC révèle que la plupart des terroristes étrangers en Irak sont d'origine saoudienne.

Sur les 595 dossiers cités dans cette étude,

244 étrangers viennent d'Arabie Saoudite, ce qui représente 41%.

La Libye avec 112 combattants, ce qui représente 18,8%, vient en seconde position.

Ces deux pays sont suivis par la Syrie qui vient en troisième position avec 49 terroristes, soit 8,2%,

puis le Yémen avec 48 terroristes, soit 8,1%.

Outre la Libye, deux autres pays du Maghreb sont cités dans cette étude. L'Algérie avec 43 terroristes, soit 7,2%, vient en cinquième position suivie en sixième position par le Maroc avec 36 terroristes, soit un pourcentage de 6,1. La Jordanie avec 11 terroristes, soit 1,9%, occupe la septième place.

Dans l'une des observations faites par le Combating Center, il est souligné l'importance du contingent de terroristes libyens qui a toujours été sous-estimé dans les précédents rapports.

Abordant le volet inhérent aux villes d'origine des terroristes, l'étude relève que sur les 591 dossiers, 440 contenaient des informations sur les quartiers et les villes des différents contingents qui ont rejoint l'Irak. 52 terroristes viennent de Darnah en Libye, 51 de Ryadh en Arabie Saoudite, 43 autres de la ville libyenne de Benghazi et 21 terroristes de Casablanca au Maroc.

Contrairement aux idées reçues, le rapport souligne que la moyenne d'âge de ces terroristes se situe entre 24 et 25 ans. La majorité d'entre eux sont des universitaires. En grande partie, ce sont les opérations kamikazes qui leur sont confiées. Aussi, lit-on dans ce rapport que 56,3%, soit 217, sont des kamikazes et 1,8%, soit 6, sont chargés des volets juridiques, médiatiques et de la médecine.Toujours selon ce même rapport qui cite une récente étude, sur 94 opérations kamikazes perpétrées en Irak, 44 étaient l'oeuvre de Saoudiens, 7 de Koweïtiens, 6 de Syriens et le reste de kamikazes originaires du Proche-Orient ou d'Afrique du Nord. L'étude précise que ce sont beaucoup plus les Marocains et les Libyens qui rallient les opérations kamikazes. Enfin, le CTC a annoncé l'élaboration d'une étude plus approfondie sur les terroristes étrangers en Irak en 2008. D.B

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 22:37

 

 

 

 

Le ‘réformateur’ de la Syrie

Par Charles Krauthammer - washingtonpost.com | Adaptation française de Sentinelle 5771

samedi 2 avril 2011 - desinfos


Nombre des membres du Congrès des deux Partis ayant voyagé en Syrie ces derniers mois ont déclaré qu’ils pensent que c’est un réformateur. 
— Hillary Clinton à propos de Bashar Assad, le 27 mars 2011 
Peu de déclarations du gouvernement au cours des deux dernières années parviennent à ce niveau de faillite morale et d’incompréhension stratégique.

D’abord, elle est manifestement fausse. On espérait que le président Assad serait un réformateur quand il hérita la dictature de son père il y a une décennie. Etant un ophtalmologiste formé à Londres, il a reçu un traitement complet digne d’un Youri Andropov – la présomption qu’ayant été soumis aux manières occidentales, il avait été occidentalisé. Faux. Assad a dirigé de la même poigne de fer la police d’Etat alaouite que le faisait son père.

Bashar a fait des promesses de réforme pendant le très bref printemps arabe de 2005. Les promesses furent brisées. Au cours des manifestations actuelles brutalement réprimées, sa porte-parole a fait des promesse renouvelées de réforme. Puis mercredi, lors d’une apparition au Parlement, Assad se montra effrontément arrogant. Il n’offrit aucune concession. Rien.

Ensuite, la déclaration de Clinton est moralement stupide. Voilà des gens qui manifestent contre une dictature qui a tiré à balles réelles de manière répétée sur son propre peuple, un régime qui en 1982, a tué 20.000 personnes à Hanna, puis a roulé sur les morts. Voilà un peuple d’un courage insensé exigeant une réforme – et la secrétaire d’Etat des USA déclare au monde que le voyou ordonnant de tirer sur des innocents est pourtant un réformateur, acceptant ainsi effectivement la ligne du Parti Baas – « Nous sommes tous des réformateurs », a dit Assad au Parlement – tout en sapant la cause des manifestants.

Troisièmement, c’est incompréhensible stratégiquement. Parfois vous couvrez un allié répressif parce que vous en avez besoin pour la sécurité nationale des USA. D’où notre position muette au sujet de Bahreïn. D’où notre réponse lente sur l’Egypte. Mais il y a de rares moments où l’intérêt stratégique et l’impératif moral coïncident totalement. La Syrie en est un – une monstrueuse police d’Etat dont le régime conspire en permanence à s’opposer aux intérêts des USA dans la région.

Pendant les pires moments de la guerre en Irak, ce régime a fait passer des terroristes vers l’Irak pour combattre les soldats américains et leurs alliés irakiens. Il fait aussi couler le sang libanais, étant derrière le meurtre de journalistes indépendants et de démocrates, y compris l’ancien Premier ministre Rafik al Hariri. Cette année, il a aidé à renverser le gouvernement pro-occidental du fils d’Hariri, Saad, et mis le Liban sous la coupe du Hezbollah, Parti anti-occidental virulent. La Syrie est un partenaire de la prolifération nucléaire avec la Corée du Nord. C’est un agent de l’Iran et son plus proche allié arabe, lui fournissant un débouché sur la Méditerranée. Les deux bateaux de guerre iraniens qui sont passés par le Canal de Suez en février ont accosté dans le port syrien de Latakieh, pénétration iranienne en Méditerranée depuis longtemps recherchée.

Pourtant, la Secrétaire d’Etat en était à couvrir le dictateur syrien contre sa propre opposition. Et les choses ne se sont pas améliorées quand Clinton a essayé deux jours plus tard de faire machine arrière en disant qu’elle ne faisait que citer d’autres intervenants. Stupidités. Sur la myriade d’opinions sur Assad, elle avait choisi d’en citer précisément une : réformateur. C’est une approbation, peu importe à quel point elle tenta plus tard de prétendre autrement. 

Et ce ne sont pas seulement les mots, c’est la stratégie politique derrière ceux-là. Cette consécration envers Assad est une itération consternante de la réponse du président Obama au soulèvement iranien de 2009 pendant lequel il se montra scandaleusement réticent à soutenir les manifestants, tout en réaffirmant de façon répétée la légitimité de la théocratie brutale qui les supprimait.

Pourquoi ? Parce qu’Obama voulait poursuivre « le dialogue » avec les mullahs – de façon à pouvoir leur parler de leurs armes nucléaires. Nous savons comment cela évolua.

La même suffisance anime sa politique en Syrie – conserver de bonnes relations avec le régime de sorte qu’Obama puisse baratiner sur son alliance avec l’Iran et son parrainage du Hezbollah. 

Une autre faillite abjecte. La Syrie a rejeté avec mépris les flatteries d’Obama – visites obséquieuses du Président du Comité des Relations Extérieures du Sénat John Kerry et retour du premier ambassadeur des USA à Damas depuis l’assassinat de Hariri. Réponse d’Assad ? Une alliance encore plus resserrée et ostentatoire avec le Hezbollah et l’Iran.

Notre ambassadeur à Damas devrait exiger de rencontrer les manifestants et de rendre visite aux blessés. En cas de refus, il devrait être rappelé à Washington. Et plutôt que de « déplorer les mesures sévères », comme l’a fait Clinton dans son pas de clerc, nous devrions le dénoncer en un langage vigoureux et dans tous les forums possibles, y compris le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Personne ne demande une aide du même type que pour la Libye. Si Kerry veut se ridiculiser en continuant d’insister en disant qu’Assad est un agent du changement, eh bien, nous sommes un pays libre. Mais Clinton parle au nom de la nation.

letters@charleskrauthammer.com 

http://www.washingtonpost.com/opini...

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