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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 09:20

 

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Alerte rouge

 

 

Jordanie : l'opposition décidée à monter d'un cran sa contestation

Les manifestations avaient commencé en Jordanie en janvier pour protester contre l'augmentation du coût de la vie./Photo
Les manifestations avaient commencé en Jordanie en janvier pour protester contre l'augmentation du coût de la vie./Photo AFP
MANIFESTATION L'opposition jordanienne a décidé de monter d'un cran son mouvement de contestation, accusant samedi le gouvernement de "manque de sérieux" dans les réformes, au lendemain de la plus grande manifestation dans la capitale depuis le début de la protestation en janvier.

Le membre du comité exécutif du Front de l'Action Islamique (FAI) Zaki Bani Rsheid a mis en garde "le gouvernement contre les répercussions d'une mauvaise évaluation des circonstances politiques actuelles".
"Le régime doit comprendre que les réformes sont la seule voie pour sa survie et plus elles tardent, plus les demandes de réformes augmenteront", a-t-il déclaré.
Les réformes demandées par le FAI, le plus grand parti d'opposition, sont similaires à celles formulées par les partis de gauche, les rassemblements tribaux, les universitaires et les retraités militaires.
Tous veulent des "réformes constitutionnelles", le "jugement des corrompus" et ils l'expriment ensemble lors des manifestations, comme vendredi, où des milliers de personnes - 10 000 selon les organisateurs, 6 000 selon la police - ont manifesté à Amman.
Les islamistes appellent à l'élection du Premier ministre, au lieu qu'il soit désigné par le roi comme c'est le cas actuellement. La gauche souhaite le retour à la Constitution de 1952, adoptée par le roi Talal, grand-père du roi Abdallah II, et amendée 29 fois depuis, en donnant des pouvoirs plus grands à la monarchie.
"Nous allons hausser le ton face au manque de sérieux du gouvernement dans l'application d'un programme de réformes", a ajouté M. Bani Rsheid.
Le FAI et la confrérie des Frères musulmans devaient se réunir samedi soir pour "étudier les mesures à prendre", a-t-il dit.
Parmi celles-ci: "un délai d'un mois qui sera donné au gouvernement pour réaliser les réformes, au cours duquel nous poursuivrons la contestation et les manifestations".
"Nous n'avons plus confiance dans les promesses du gouvernement qui clairement cherche à gagner du temps et à calmer le jeu sans rien faire", a-t-il ajouté.
Un ancien ministre interrogé par l'AFP a estimé que la "lenteur des réformes était motivée par une inquiétude réelle de guerre civile si les réformes constitutionnelles étaient appliquées".
"Le roi représente un élément d'unification dans le pays qui permet aux Jordaniens de souche et à ceux d'origine palestinienne, qui représentent la moitié de la population, de vivre ensemble et en harmonie. Tout changement dans le mode de gouvernement pourrait provoquer des violences entre ces communautés qui ont déjà des relations tendues", a-t-il dit sous couvert de l'anonymat.
Cette théorie est rejetée par l'opposition.
"Ce sont des excuses pour persister dans le statu quo. Les réformes politiques sont dans l'intérêt de tous les Jordaniens quelle que soit leur origine", a déclaré un responsable d'un parti de gauche.
Près de 25 activistes politiques ont décidé de camper dans la nuit de vendredi à samedi sur la place de la Mairie, entamant ainsi une nouvelle mobilisation.
La police les a empêchés d'utiliser des tentes et ils ont dormi à même le sol, dans le froid, "déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'à la réalisation des réformes demandées", ont-ils affirmé.
Les manifestations avaient commencé en Jordanie en janvier pour protester contre l'augmentation du coût de la vie.
Elles avaient pris une nouvelle dimension après le départ le 14 janvier du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sous la pression de la rue, les manifestants réclamant dès lors des réformes politiques et la chute du gouvernement.
Le roi a limogé le 1er février son Premier ministre pour calmer la rue et s'est engagé à mener des réformes. 
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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 09:10

 

Chaibane on attend ton rapport que nous publierons !

 

 

Lire l'article de ce matin

Le Roi du Maroc envisage de limoger le gouvernement

 

Maroc : de violentes émeutes dans le Sud, une mutinerie à la prison Zaki. Vers un dialogue avec les islamistes ?
dimanche 27 février 2011 - 02h46
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Selon le site « Elaph.com », de violents accrochages ont émaillé les manifestations qui ont eu lieu samedi à Dakhla, dans le sud du Maroc (Sahara Occidental). Des voitures, des agences bancaires et des biens publics ont été incendiés. Ces émeutes interviennent à la veille des manifestations et sit-in prévus par le « Mouvement 20 février » issu des manifestations de la semaine dernière, et qui affirment poursuivre la mobilisation tous les week-end. Le calme précaire est revenu à Dakhla après l’intervention de l’armée. Des informations font également état de confrontations entre les forces de l’ordre et des manifestants à Marrakech. Ces violences auraient fait trois morts et plusieurs blessés. Les habitants du quartier militaire (Haï Al-Askari) se sont révoltés depuis vendredi contre un projet de délogement et de transfert vers d’autres quartiers de la ville. A Agadir, une vingtaine de personnes ont été sérieusement blessées lors d’une intervention musclée des forces de l’ordre contre des manifestants du « Mouvement 20 février »

Par ailleurs, une mutinerie a éclaté à la prison Zaki à Salé, la deuxième plus importante du royaume. Plusieurs islamistes radicaux de la mouvance salafiste djihadiste y sont emprisonnés. Une vingtaine parmi eux, lourdement condamnés, se sont rebellés à l’issue de la prière de vendredi et ont refusé de regagner leur cellule. Certains ont escaladé un mur de séparation entre deux partie de la prison, haut de 10 mètres, et menacent de se jeter s’ils n’étaient pas libérer. Les autorités sont mobilisées pour ramener le calme. A cet égard, « Elaph.com » croit savoir que des officiels se sont récemment rendus à la prison de Kénitra pour rencontrer l’imam salafiste Hassan Khattab et évoquer avec lui la relance du dialogue entre le pouvoir et les islamistes, pour clôturer définitivement ce dossier. Khattab était l’un des idéologues des terroristes qui ont commis les attentats suicides de mai 2003 à Casablanca.

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 09:08

 

Nous vous en parlions hier ICI

 

a savoir aussi

 

 

Syrie : une mini-intifada à Tartous
dimanche 27 février 2011 - 03h13
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Le site « Beirut Observer » croit savoir qu’une mini-intifada s’est déclenché hier samedi à Tartous, dans l’ouest de la Syrie, à la suite d’une altercation entre deux jeunes. Les forces de l’ordre, intervenues pour les séparer, ont pris part pour l’un contre l’autre, suscitant la colère des proches de la victime. Ces derniers ont alors spontanément manifesté, rejoints par la population de la région. Le mouvement s’est vite transformé en manifestation dans la ville de Tartous, dans Rif Tartous (arrière pays) et sur l’île d’Erwad, au large. Les manifestants ont dénoncé l’humiliation que leur font subir les policiers, détruisant plusieurs commissariats et s’en prenant aux permanences du parti Baas.


 

Entre le 8 mars 1963 et le 8 mars 2011 : quatre douzaines d’années suffisent ! Les Syriens sont appelés à manifester le 8 mars prochain

Un appel signé par des intellectuels, des médecins et des avocats

samedi 26 février 2011 - 19h34, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Alors qu’une page sur Facebook a rassemblé, jusqu’au samedi 26 février, plus de 25.000 militants de la liberté en Syrie, et appelle à manifester contre la dictature, un collectif d’intellectuel, de médecins et d’avocats syriens vient de publier un "communiqué N°1" et d’appeler le peuple et les officiers de l’armée à manifester pacifiquement le 8 mars prochain à travers tout le pays.

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Le communiqué N°1, publié par plusieurs sites syriens et repris par les sites libanais, appelle « les Syriens à se rassembler pacifiquement le mardi 8 mars prochain, après la prière, devant le Palais de justice de Damas, pour réclamer la réhabilitation de la constitution gelée depuis 48 ans, la levée de l’état d’urgence, l’autorisation de fonder des partis politiques et la suppression du ministère de l’Information ». Les signataires invitent les officiers de l’armée à protéger le peuple au lieu de protéger le dictateur qui humilie les Syriens : « ne soyez pas des outils entre les mains du régime contre le peuple. Soyez fidèles à votre engagement de défendre la Patrie et le peuple ». Les auteurs appellent « la police à ne pas décevoir le peuple et à s’abstenir de servir le tyran ».

Cet appel intervient alors que les militants de la liberté s’apprêtent à fixer la date de leur mobilisation dans les jours à venir. Selon « Elaph.com », « une page dédiée sur Facebook rassemble jusque-là plus de 25.000 adhérents qui appellent à la fin de la dictature ». Ils doivent accentuer les manifestations, bien que celles-ci aient été systématiquement réprimées en Syrie.

Ces deux initiatives rejoignent « les appels lancés au président Bachar Al-Assad l’invitant à quitter le pouvoir et à le restituer au peuple ». L’ancien vice-président Abdelhalim Khaddam (exilé en France), l’écrivain Ahmed Mouloud Tayyar (exilé au Canada), et des dignitaires tribaux (comme notamment le chef de l’importante tribu des Terkaoui, Ali Hussein Terkaoui), ont adressé trois lettres ouvertes à Assad depuis le 1er février, l’invitant à « épargner le pays un bain de sang et à restituer le pouvoir usurpé par le Baas depuis 1963 ». En outre, selon le communiqué N°1 des intellectuels affirment bénéficier du soutien des tribus. Cette perspective inquiète le régime, car elle conduira indéniablement à la défection des militaires issus des tribus. Ce qui explique également l’utilité du déploiement de milliers de combattants du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution iranienne en Syrie pour défendre le régime et réprimer la population.

La date choisie pour le début des manifestations en Syrie est très judicieux. Elle correspond en effet au 48ème anniversaire du coup d’Etat mené par le Baas, le 8 mars 1963. Pour les Syriens, « quatre douzaines d’années de tyrannie et de dictature suffisent. Il est temps de prouver que le peuple syrien n’est pas moins courageux que les Tunisiens, les Egyptiens et les Libyens, et refuse l’humiliation ». Le mois de mars correspond également au début de la nouvelle année kurde, fête marquée en mars 2004 par un massacre commis par le régime contre les Kurdes à Qamichli (Est), que cette communauté promet commémorer comme il se doit !

L’étau semble se resserrer sur le régime syrien, qualifié de la pire dictature inspirée par la Corée du Nord et la Roumanie de Ceaucescu. Sa criminalité contre son propre peuple, connue depuis les massacres étatiques de Hama en 1982, mais également contre les Palestiniens (les massacres contre les camps palestinien au Liban et la guerre contre l’OLP de Yasser Arafat) et les Libanais (35 ans d’occupation, de pillage, d’assassinats politiques...) et son bellicisme en Irak (alliance avec Al-Qaïda), au Bahreïn (déstabilisation à travers les Chiites, Manama vient d’accuser la télévision officielle syrienne d’avoir diffusé des mensonges graves, en affirmant que l’Arabie saoudite a envoyé son armée pour réprimer au Bahreïn), et au Yémen (à travers les Houthi), dépassent de loin les défauts de Ben Ali, de Moubarak et de Kadhafi. Les Syriens affirment que ses jours sont désormais comptés.

Khaled Asmar

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 08:36

 

Khadhafi - 5 choses à savoir

Par Par Bruno Ripoche

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1. Identité : bédouine

De son vrai nom Mu'ammar abou Minyar al-Kadhafi, il est né en 1942 dans la région de Syrte, sous la tente dit sa légende, dernier enfant d'une famille de bédouins du clan des Ghous, appartenant à la tribu Kadhadfa (Kadhafi n'est donc pas son patronyme, mais signifie simplement qu'il appartient à cette tribu).
Il reçoit une éducation religieuse traditionnelle et  étudie au lycée de Sebha, dans le Fezzan (sud). Très tôt admirateur du nationaliste égyptien Gamal Abdel Nasser, il sera renvoyé de l'école, en 1961, pour son activisme politique.
Diplômé de droit à l'université de Tripoli en 1963, il rejoint l'académie militaire de Benghazi puis, en 1965, part parfaire sa formation au British Army Staff College de Camberley  (Angleterre).
De retour en Libye en 1966, il est nommé capitaine dans une unité de transmission. Trois ans plus tard, il dirige les officiers libres qui déposent le roi Idriss, alors que le monarque reçoit des soins en Turquie. Sans verser une goutte de sang. Les débuts sont propres.

 

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2. Etiquettes : kitsch

Sitôt le coup d'Etat, le jeune Kadhafi, s'auto-promeut colonel, grade plus seyant à sa fonction de plus jeune dirigeant de la planète. Il n'a que 27 ans et met le cap sur un socialisme matiné d'islam. Proche de Nasser, résolument tiers-mondiste, il s'arrime au bloc soviétique et sera reçu avec les honneurs par Brejnev à Moscou.
En 1975, il publie le Livre vert, équivalent libyen du petit livre rouge de Mao, où il théorise la République des masses, la Jamahiriya qu'il proclamera deux ans plus tard.
Dans cet Etat sans véritable appareil ni partis, où le pouvoir réside dans des Conseils populaires et révolutionnaires, Kadhafi n'a pas de fonction officielle. Il se déclare Frère guide et affirmait, hier encore, n'avoir "pas plus de pouvoir que la reine d'Angleterre".
Face aux insurgés qui réclament son départ, il répond, cinglant: "Mouammar Kadhafi ne démissionne pas, puis qu'il n'est pas président".
Il préfère l'étiquette ronflante de "Roi des rois d'Afrique", titre sur mesure qu'il se fit voter par une assemblée de chef locaux dûment soudoyés. Il arbore alors un énorme pin's représentant le continent. Très kitsch, à l'image de ses lunettes et de ses tenues excentriques (ici une galerie réalisée par Vanity Fair).


 

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Muammar, Mohamed, Saïf el-Islam, Hannibal, Saadi, Aïsha Kadhafi.

3. Famille : omniprésente

Pas de fonction officielle? Inutile. Son clan est là, qui quadrille tout, contrôle tout, verrouille tout à la place de Muammar.
Son fils aîné Mohamed, né d'un premier mariage, préside la compagnie nationale de télécommunications.
Moatassem Billa, dirige le Conseil national de sécurité.
Saadi, l'ancien footballeur professionnel de Pérouse (condamné pour dopage en 2003), dirige une unité militaire d'élite.
Saïf el-Islam dirige la Fondation Kadhafi pour le développement (qui répare les dégâts de papa en négociant libérations et rançons).
Hannibal, chauffard et petite frappe, condamné en France et en Suisse, dirige la compagnie maritime nationale.
Aisha, la seule fille dirige une organisation caritative.
Enfin Khamis, le plus jeune, commande les forces spéciales.

 

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4. Caractère : provocateur

Théatral, il ne se déplace, des années durant, qu'entouré de "gardiennes du corps", ses amazones en treillis et béret. Ces dernières années, une infirmière ukrainienne plantureuse les a supplantées.
Kadhafi adore provoquer, voire humilier ses interlocuteurs qui se prêtent parfois veulement au jeu, tel Berlusconi lui baisant la main en échange de quelques contrats.
En 1988, Kadhafi arrive à un sommet arabe la main droite gantée de blanc, pour ne pas serrer des mains pleines de sang, explique-t-il. Lors d'une autre réunion, il souffle ostensiblement la fumée d'un gros cigare au visage du roi Fahd d'Arabie Saoudite, assis à côté de lui.
A la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu en 2009, il parle une heure et demi au lieu des cinq minutes allouées, et réclame justice pour les assassinats de John Kennedy et Martin Luther King.
En août 2010, en visite en Italie, il parle devant un parterre de jeunes femmes recrutées et payées par une agence pour assister à son discours et assène que l'islam doit devenir la religion de toute l'Europe.
Dans tous ses déplacements, il emporte avec lui sa tente bédouine, qu'il exige de planter au coeur des capitales et sous laquelle il reçoit. Il déplia ainsi sa toile dans la cour de l'hôtel Marigny, en plein Paris. Provocation? Pas sûr. Les diplomates américains, selon des notes publiées sur WikiLeaks, lui prêtent des phobies: il déteste l'avion et ne supporte pas de loger dans les étages.

 

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5. Profession : terroriste.

Depuis les années 1970, il souffle sur les braises des conflits africains(Tchad, Centrafrique, Congo, Sierra Leone, Darfour) par mercenaires interposés. En Europe, Kadhafi est soupçoné de financer et d'armer l'ETA basque et l'Ira irlandaise. En 1986, il est soupçonné d'avoir commandité un attentat contre une discothèque de Berlin fréquentée par des GI's américains. Ronald Reagan riposte en bombardant sa résidence de Tripoli. Kadhafi en réchappe de justessse, sa fille adoptive de deux ans est tuée. En 1988, un avion de la PanAm explose au dessus de Lockerbie, en Ecosse (270 morts). L'année suivante, le vol français d'UTA en partance pour Brazzaville explose à son tour (170 morts). La Libye finira par admettre l'implication de ses agents et livrera l'un d'eux à la justice britannique. Deux jours après avoir démissionné du gouvernement et apporté son soutien aux révoltés libyens, l'ex-ministre de la Justice Mostafa Mohamad Abdeljalil, a affirmé, mercredi, que Kadhafi avait personnellement ordonné l'attentat contre le vol de la PanAm.
Cette terreur, on est en train d'en prendre la mesure, Kadhafi l'a d'abord pratiquée contre son propre peuple.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 07:39

 

 

 

on attendra l'avis de Chaibane a ce propos

קרב בלימת המהפכה. מרוקו

 

Le Roi du Maroc envisage de limoger le gouvernement

titre original : 

מלך מרוקו מתכנן לפטר את הממשלה

http://www.inn.co.il/News/News.aspx/216029

 Par Aschkel -  © 2011 www.aschkel.info

La vague de protestation dans le monde arabe suscite également des inquiétudes pour le monarque chérifien qui devrait annoncer un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité indépendante.

 

Mohamed IV a peur d'une insurrection dans son pays, qui provoquerai le rensersement du régime. Il envisage des changements gouvernementaux.

Des sources bien informées ont dit a Al-Quds, que le roi du Maroc envidage de remplacer le gouvernement dirigé par le chef du parti "Alasseatkelal" (indépendance), Abbas Alfasi par une personnalité indépendante et des représentants de partis représentés au Parlement.

 

Le Roi a mandé Alsrkawe, le ministre de l'intérieur, de rencontré les chefs de partis représentés au parlement pour entendre leurs opinions sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Il a demandé aux chefs de partis de lui préparer leurs suggestions en matière de réformes politiques en conformité avec la loi notamment électorale pour préparer les élections prévues en 2012

 


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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 06:56

 

 

 

Le sultan d'Oman procède à un remaniement gouvernemental, Bahrein le remaniement ne plait pas à l'opposition

Le sultan d'Oman, Kabous ben Saïd, a procédé samedi à un remaniement gouvernemental dans "l'intérêt public" une semaine après une première manifestation en faveur de réformes politiques.Lire la suite l'article

Alors que les rassemblements de ce type sont extrêmement rares dans ce petit Etat du Golfe où les partis politiques sont interdits, un demi-millier de manifestants se sont de nouveau réunis samedi pour exiger des mesures en faveur de la démocratie et des emplois.

Ils ont bloqué la circulation et brisé des feux tricolores dans la grande ville industrielle de Sohar.

D'après l'agence officielle de presse Ona, le sultan a changé six ministres par décret samedi. Ce remaniement a été effectué dans "l'intérêt public", a souligné Ona sans plus de précisions, et il ne concerne pas les ministres présents de longue date.

De nombreux régimes arabes ont récemment pris des initiatives de politique intérieure à la lumière des révolutions en Egypte et en Tunisie et de la contestation de nombreux autres gouvernements dans la région.

A Sohar, les manifestants ont réclamé que la Choura, un conseil consultatif élu de 84 membres, soit dotée de pouvoirs législatifs, ont rapporté des témoins.

Ils ont scandé des slogans tels que "Nous exigeons le départ des vieux ministres corrompus", "Nous voulons des emplois" et "Nous voulons la démocratie".

"Cela dure depuis des heures maintenant. Ils se trouvent au carrefour du Globe et ils bloquent la circulation", a déclaré Mohamed Soumri, un habitant.

La police n'est pas intervenue, selon plusieurs témoins.

Environ 300 personnes avaient déjà manifesté à Mascate, la capitale, le 19 février pour réclamer des réformes politiques.

Quelques jours plus tôt, le sultanat avait augmenté de 43%, à 520 dollars par mois, le salaire des travailleurs du secteur privé.

Saleh al Chaibani; Bertrand Boucey pour le service français

 

Bahrein: le remaniement ministériel ne satisfait pas l'opposition
Dans les rues de Manama, samedi 26 février 2011.
Dans les rues de Manama, samedi 26 février 2011.
Reuters/Caren Firouz
ParRFI

Le roi de Bahrein a procédé ce samedi 26 février 2011 à un remaniement ministériel et changé les attributions de cinq de ses ministres tout en les gardant au gouvernement. Ce remaniement intervient près de deux semaines après le début de révoltes populaires. Un geste jugé insuffisant aux yeux des manifestants, qui réclament beaucoup plus.Ils étaient encore plusieurs milliers à défiler ce samedi, alors qu'un opposant chiite radical, jusque-là en exil à Londres, Hassan Mouchaimaa est rentré au pays pour rejoindre le mouvement d'opposition à la famille royale des Khalifa.

Les concessions faites par le pouvoir ce samedi 26 février 2011 visent à répondre à une partie des revendications de l'opposition. Celle-ci dénonce notamment les discriminations à l'égard de la majorité chiite dans les services publics, d'où le remplacement des ministres de la Santé et du Logement qui pourraient désormais revenir à des personnalités chiites.

Mais les attentes des manifestants vont bien au-delà. Inspirés par les soulèvements en Tunisie, en Egypte, en Libye, ils s'en prennent aujourd'hui très directement au Premier ministre cheikh Khalifa, oncle du roi, en place depuis quarante ans. Ils veulent une nouvelle Constitution, et réclament la fin du système en place concentrant le pouvoir entre les mains d'une élite sunnite, sous le règne de la dynastie al-Khalifa depuis 200 ans.

 

Ce samedi, les manifestants ne sont pas restés cantonnés à la place de la Perle, épicentre de la contestation, ils se sont dirigés vers les bureaux du Premier ministre et ont organisé un rassemblement devant le siège du ministère des Affaires étrangères, au centre de la capitale Manama, appelant au départ du roi Hamad et à la chute du régime.


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 23:36

 

 

Al-Qaïda appelle les musulmans à se soulever contre les dirigeants arabes
La branché yéménite d'Al-Qaïda appelle les musulmans à se soulever contre les dirigeants arabes pour installer des gouvernements basés sur la loi islamique, selon un enregistrement audio mis en ligne samedi sur des sites Internet militants. L'orateur de l'enregistrement, long d'une dizaine de minutes, est présenté comme Ibrahim al-Rubeish, un ancien détenu du camp américain de Guantanamo. Il critique l'Arabie saoudite pour avoir accueilli sur son territoire l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Il estime également que le renversement des dirigeants arabes n'est pas suffisant, et que la loi islamique, ou charia, doit être installée. Guysen

 

 

Page facebook " la révolution contre Assad"

Une page Facebook intitulée "la révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011" qui comptait samedi soir plus de 25.000 fans appelle à des manifestations "dans toutes les villes syriennes" à une date "qui sera déterminée dans quelques jours".

lci

 

Appels sur Facebook à manifester au Qatar le 16 mars, en Arabie le 11, en Syrie le ?

Un appel à l'éviction de l'émir de Qatar Hamad ben Khalifa al-Thani, lancé sur une page Facebook, avait rassemblé samedi plus de 20.000 sympathisants, une nouvelle initiative pour un changement de régime dans le monde arabe.
Dans le même temps, une page Facebook appelant à une manifestation en Arabie saoudite avait réuni plus de 9.000 "fans".

La page critiquant l'émir du Qatar appelle les Qataris à descendre dans la rue le 16 mars pour une journée consacrée à la "Révolution pour la Liberté.
L'émir Hamad, considéré par l'Occident comme un souverain modéré, est accusé sur cette page d'être un agent d'Israël, une mention de l'Etat hébreu largement absente des appels contre d'autres chefs d'Etat arabes ciblés récemment par la colère de leurs peuples.
Il s'agit du premier appel de ce genre pour un changement de régime dans le petit émirat riche en pétrole et en gaz, et qui a développé une image de tolérance parmi des Etats de la région plus conservateurs.
Un portrait de l'émir apparaît sur la page Facebook barré d'une croix rouge, avec un appel: "Pour le bien du Qatar: il faut juger le traître, un agent d'Israël".
Aucune indication n'était disponible sur le nombre de résidents du Qatar parmi les 20.065 qui ont signé cet appel au changement. L'émirat compte une population de 1,6 million d'habitants, dont les trois quarts sont étrangers.
Parmi les revendications des signataires figure l'éviction de la vie publique de l'épouse de l'émir, cheikha Mozah, connue pour son rôle dans le domaine de l'enseignement public et de la promotion des droits des femmes.
La page exige également la rupture des relations avec les Etats-Unis qui maintiennent une importante base militaire dans l'émirat, et la fin des rapports informels avec l'Etat hébreu.
Le bureau de coopération commercial ouvert par Israël a été fermé après l'offensive israélienne contre la bande de Gaza à la fin de l'année 2008, qui a fait plus de 1.400 morts palestiniens.
Sur la page Facebook consacrée à l'Arabie saoudite, où le régime du roi Abdallah est beaucoup plus conservateur, et qui est apparue au début du mois de février, 9.400 personnes ont approuvé des demandes de changements politiques, économiques et sociaux. 
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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 23:27

 

 

Moscou ne renonce pas du tout à son contrat de livraison de missiles antinavires Iakhont à Damas, a déclaré samedi devant les journalistes à Vladivostok le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov.

"Le contrat est en cours de réalisation", a indiqué M.Serdioukov à propos de la vente de missiles Iakhont à la Syrie.

Le Iakhont est probablement le missile antinavires le plus rapide au monde, estiment les spécialistes.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 23:15

 

La guerre du pétrole moyen-oriental s'étend. Premières manifestations en Arabie Saoudite, une raffinerie irakienne sabotée

 

 

 

 

 

DEBKAfile  Analyse exclusive  

 

Adapté par Marc Brzustowski

 

Pour © 2011 lessakele  

 http://www.debka.com/article/20710/

 

 

 

Première manifestation de rue en Arabie Saoudite

 

Une’ explosion s’est produite, tôt ce samedi 26 février, dans la plus grande raffinerie pétrolière de Baijil, à 180 kms au nord de Bagdad. C’est une cellule d’al Qaeda activée par les Gardiens de la Révolution iranienne qui s’en est chargée, selon les sources moyen-orientales de Debkafile. Téhéran utilise les troubles au Moyen-Orient pour générer une pénurie de pétrole en Irak et ainsi faire grimper les prix du pétrole à travers le monde entier.

 

Le jeudi 24 février dans la nuit été le théâtre des premiers signes apparents d’agitation en Arabie Saoudite, au cours de manifestations menées par de jeunes gens exigeant des réformes dans le système gouvernant le Royaume, et par des Chi’ites vivant et travaillant dans les régions de l’Est du Royaume, riche en pétrole. Ils ont manifesté à Awwamiya dans le Qatif en solidarité avec les protestations en Libye et au Bahreïn. Ils ont également exigé la libération de détenus arrêtés par les autorités sécuritaires saoudiennes, parmi les deux millions de Chi’ites vivant et travaillant dans les principaux centres pétroliers d’Arabie Saoudite pour faire avorter l’agitation potentielle à la racine.

 

Vendredi, dans la ville de Jeddah, sur la Mer Rouge, à l‘Ouest, un groupe qui s’est désigné comme « la Jeunesse de Jeddah pour le Changement » a tenu une manifestation.

 

Le plus insignifiant signe de trouble en Arabie Saoudite, le plus grand exportateur de pétrole au monde, est susceptible d’affecter les tarifs du pétrole. L’Iran est le plus grand bénéficiaire de la valse des prix. Jour après jour, au fur et à mesure que les capitales arabes sont en proie aux turbulences populaires, Téhéran observe que les dommages causés à son économie par les sanctions internationales régressent.

 

En 2010, les sanctions ont entaillés les revenus pétroliers de l’Iran de 120 milliards de $ à 80 milliards de $, soit 6.6 milliards par mois, alors qu’en février 2011, ils ont été relevés de 10 milliards de $, comme conséquence de l’agitation au Moyen-Orient.

 

 

Tôt ce samedi, Téhéran a donné un nouveau coup de coude au marché du pétrole en frappant et mettant hors service la plus grande raffinerie d’Irak, juste quelques heures après que des affrontements avec les rassemblements anti-gouvernementaux aient laissé 9 tués dans trois villes du nord irakien. Les hommes armés ont tiré sur quatre gardes et ingénieurs de la raffinerie et fait explosé l’unité Al Shamal, son principal producteur de kérosène et de benzène, en plantant des engins improvisés dans d’autres unités opérationnelles qui ont explosé après leur fuite. L’installation toute entière est actuellement fermée. « Nous ne parlons pas d’une fermeture qui se compte en jours », a expliqué un responsable de la raffinerie, « les dommages sont trop sérieux ».


La raffinerie de Baiji travaillant à 70% de ses capacités produisait 150 000 barils par jour. Les experts pétroliers estiment que les villes irakiennes sont confrontées à une baisse de 35% de leurs fournitures en pétrole pour plusieurs mois, avec un effet sur les cours mondiaux et la stabilité intérieure du pays.

 

Les sources du renseignement de Debkafile rapportent que le sabotage de la raffinerie irakienne marque une nouvelle étape dans la guerre du carburant, qui devient partie intégrante du courant de protestations qui grandit et dans lequel s’engouffre le Moyen-Orient depuis la révolution du Jasmin en Tunisie. Le 5 février, le Hamas palestinien s’était servi de la couverture du soulèvement en Egypte pour faire exploser le gazoduc du Sinaï vers Israël et la Jordanie. Les fournitures ont été suspendues depuis lors.

 

En Libye, aussi bien Mouammar Kadhafi que l’opposition qui le combat, principalement en Cyrénaïque, se sont abstenus de s’en prendre au marché de l’exportation du pays qui rapporte 1, 8 millions par jour. Cependant, on pense que les combats dans les zones pétrolières sensibles ont interrompu de moitié  les fournitures. On estime que la partition de la Libye entre la Cyrénaïque et la région tripolitaine répartira la moitié de ses ressources en pétrole presque à égalité entre les deux entités, laissant les terminaux à l’exportation entre les mains des rebelles.

 

Quiconque finirait par gouverner la région tripolitaine devra parvenir à un accord avec la Cyrénaïque concernant l’utilisation de ces installations ou en construire de nouvelles. C’est pourquoi les opposants à Kadhafi se battent de façon aussi cruciale pour le contrôle des quatre villes proches de Tripoli sur la côte méditerranéenne – Syrte, Misrata, Zawiya et Zuara. Sans elles, le dictateur libyen n’a plus aucun moyen d’exporter le pétrole produit dans les champs sahariens. 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 20:38

 

Tunisie - La vérité sur la fuite de BEN ALI

Par Marwane Ben Yahmed et Abdelaziz Barrouhi, à Tunis

jeuneafrique

Certains en ont fait un conte échevelé, voire un roman d’espionnage. Voici enfin, reconstitué, heure par heure, grâce à des témoins clés, le récit de ce 14 janvier qui vit le départ de Tunisie de Ben Ali et de ses proches.

Ce 14 janvier, dans l’après-midi, le cours de l’Histoire s’accélère. Depuis le milieu de la matinée, le général Ali Seriati, le chef de la garde présidentielle, est au palais, au côté de Ben Ali. Minute après minute, il reçoit de ses unités et des chefs de la police des nouvelles alarmantes. Sur l’avenue Bourguiba, l’informent ces derniers, les manifestants se comptent par dizaines de milliers. Et ils réclament le départ du président. C’est donc que le peuple n’a pas été dupe des promesses formulées la veille :dans un discours télévisé , Ben Ali avait demandé à ses concitoyens de lui laisser six mois pour entreprendre des réformes et s’était engagé à quitter le pouvoir ensuite, sans briguer un sixième mandat.

Accueil triomphal

Peu après 13 heures, Seriati apprend que plusieurs incendies ont éclaté – le premier dans la villa toute neuve de Houssem Trabelsi, à l’entrée de la côte de Gammarth, et donc à quelques minutes du palais. Houssem, propriétaire du restaurant Le Brauhaus 209, lui aussi en proie aux flammes, est le neveu de Leïla. Prise de panique, cette dernière téléphone aussitôt aux membres de sa famille. « Quittez immédiatement le pays ! » les supplie-t-elle, avant de presser son mari d’en faire autant, et tout de suite. « La situation est de plus en plus grave », lance Seriati en présence de deux des trois filles de Ben Ali issues d’un premier mariage. Alors que Dorsaf Chiboub et Ghazoua Zarrouk s’empressent de rentrer chez elles pour se mettre à l’abri, leur père ne manifeste pas la moindre intention de partir. Seriati lui conseille alors de prendre le large. Laissez-moi le temps de mater la révolte et de vous préparer ensuite un accueil triomphal, lui souffle-t-il. L’état-major est d’accord pour que vous partiez avec votre femme et vos enfants, mais sans les autres membres de la famille Trabelsi. Abattu, Ben Ali se résigne. Mais où aller ? Juste avant 15 heures, il téléphone à Nayef Ben Abdelaziz Al Saoud, le ministre saoudien de l’Intérieur, pour lui annoncer son arrivée dans la nuit. Nayef lui répond qu’il est son invité. Depuis l’époque où ils étaient membres du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, dont le siège permanent est à Tunis, les deux hommes ont noué des liens solides.

Contrairement à ce qui a parfois été dit ou écrit, il n’a jamais été question que Ben Ali et les siens partent pour la France, pour Malte ou pour la Grèce. Pas davantage qu’ils se réfugient à Djerba ou à Tripoli. Le plan de vol porte sur le trajet direct Tunis-Djeddah en vue de la Omra, le petit pèlerinage sur les lieux saints, en Arabie saoudite.

À 15 heures, la présidence donne l’ordre de préparer l’avion pour un départ à 17 heures, l’heure à laquelle le couvre-feu imposé par l’armée entrera en vigueur. L’équipage dispose de moins de deux heures pour se regrouper sur la base aérienne d’El-Aouina. De manière inhabituelle, on ne lui a pas communiqué les noms de code des passagers (VIP-1 pour Ben Ali, VIP-2 pour Leïla et VIP-3 pour leur jeune fils).

Comme le chef de l’État se rend rarement à l’étranger et que, de surcroît, on est en pleine révolte, seules VIP-2 et sa suite sont censées monter à bord. Ce qui n’est guère pour surprendre : depuis plusieurs années, Leïla utilise cet appareil pour ses fréquents déplacements – voyages d’affaires, vacances ou shopping – à travers le monde, notamment dans les capitales européennes et dans les pays du Golfe, avec une prédilection pour Dubaï et, occasionnellement, pour la « Omra-shopping ». Mais cette fois, Ben Ali est bel et bien en tête du petit groupe de passagers.

En quittant le palais peu avant 17 heures, il n’a dit au revoir à aucun de ses proches collaborateurs.Abdelaziz Ben Dhia, son ministre d'Etat , qui était aussi son conseiller politique numéro un et son porte-parole, n’en revient toujours pas. « Je ne l’avais pas vu depuis la veille – le jeudi 13 – à 9 heures du matin, lorsqu’il m’a demandé d’aller à la Chambre des députés pour assister au débat auquel participait le Premier ministre, raconte-t-il à J.A. À aucun moment il ne m’a ensuite contacté ou informé de ses projets de départ. Le lendemain, peu après 17 heures, l’aile du palais réservée à ses conseillers et où se trouvait mon bureau était quasiment vide. Alors, comme c’était l’heure du couvre-feu, je suis rentré chez moi. Je me suis installé devant la télévision au moment où elle annonçait qu’elle allait diffuser une information importante. C’est ainsi que j’ai appris qu’il venait de quitter le pays. »

Sur la base d’El-Aouina, l’ambiance est pesante. Arrivés dans une Mercedes noire blindée suivie de trois 4x4 également noirs, Ben Ali, Leïla, leur fils unique Mohamed (6 ans), leur fille Halima (18 ans) et son fiancé Mehdi Ben Gaied (23 ans), ainsi que la gouvernante, embarquent dans le Boeing 737 présidentiel. Tous sont visiblement angoissés mais silencieux. Une fois à bord, l’émotion submerge les fuyards. Ce sont les nerfs de Ben Ali qui lâchent en premier. Il se met à sangloter. Leïla craque à son tour. « Pourquoi pleurez-vous ? » ne cesse de leur demander l’enfant, gagné par leur chagrin. Halima fond en larmes. Son fiancé la console. La scène se déroule sous les yeux de la gouvernante et sous ceux, discrets, d’une partie des cinq membres de l’équipage, composé du commandant de bord, du copilote, d’un mécanicien, d’une hôtesse et d’un steward. Le plein de kérosène complété, le Boeing aux couleurs de la République tunisienne immatriculé TS IOO – « Oscar Oscar » pour les initiés – roule en direction de la piste 29 de l’aéroport de Tunis-Carthage, mitoyen avec la base. À 17 h 45, le signal du décollage est donné. L’appareil met le cap vers le sud, avant de virer vers l’est au niveau de Monastir, à 170 km de là, et de prendre la direction de Djeddah.

Pendant que ses proches prennent leurs aises dans le salon et que Leïla se repose dans la chambre aménagée à bord, Ben Ali s’installe dans le cockpit. Il ne le quittera à aucun moment. Le pilote – derrière qui il a pris place – et le copilote le sentent stressé et devinent qu’il a une arme. Craint-il qu’on leur donne l’ordre de rebrousser chemin afin de le ramener à Tunis ? Qu’ils changent de direction ? Plusieurs fois dans la nuit, il leur demandera quel pays ils sont en train de survoler.

Comme Idi Amin Dada

L’atterrissage est risqué : depuis plusieurs jours, Djeddah est noyé sous une pluie battante. Le pilote profite d’une ouverture dans la couche de nuages pour se poser, vers 1 heure du matin, heure locale. Soulagé, Ben Ali dénoue sa cravate. À sa descente d’avion, il se tourne vers les membres de l’équipage et lance, bravache : « Ne vous éloignez pas les gars, je serai bientôt de retour ! »

Le représentant du protocole saoudien le gratifie d’un « bienvenue, Excellence Président ». Le chef de l’État déchu et sa suite sont alors conduits jusqu’à l’un des palais qui ont vu défiler, entre autres dictateurs exilés, l’Ougandais Idi Amin Dada – qui y est mort en 2003. Pendant ce temps, les passeports des membres de l’équipage sont examinés selon les formalités d’usage. Ces derniers seront ensuite transférés, leur dit-on, dans un grand hôtel de la ville où ils sont censés passer le reste de la nuit. Alors qu’on leur sert des rafraîchissements dans un salon de l’aéroport, ils apprennent à la télévision que, à Tunis, le Premier ministre, Mohammed Ghannouchi, vient d'être intronisé président par intérim  . Ils téléphonent aussitôt au PDG de la compagnie nationale Tunisair, leur supérieur hiérarchique, pour l’informer des allusions de Ben Ali sur un possible retour et lui font part de l’intention des Saoudiens de les garder à Djeddah. Après consultation avec les nouvelles autorités, le patron de Tunisair les rappelle et leur transmet l’ordre de rentrer immédiatement à Tunis avec leur avion. Ce qui fut fait.

Le témoignage de Ben Dhia – qui, après Ben Ali, était le personnage le plus important du régime – est crucial. Il confirme que, le 14 janvier, le raïs se trouvait isolé, prisonnier de ses tête-à-tête avec le général Seriati et Leïla. Il signifie aussi qu’une fois le couple parti, et aucune instruction n’ayant été donnée ni à Ben Dhia ni à Ghannouchi, Seriati devenait ipso facto l’homme fort du pays. On n’a pas de détails sur ce dont Ben Ali était convenu avec son sécurocrate. Mais Seriati était à la fois le chef de la garde présidentielle – mieux entraînée et équipée que l’armée –, le patron des chefs des services de police, et aussi celui qui, en pratique, supervisait l’armée pour le compte de la présidence. Doté de tels pouvoirs, il était donc le mieux placé pour mater la révolte populaire.

Mais roulait-il pour Ben Ali ou pour lui-même ? Circonspecte et très bien informée, la hiérarchie militaire s’est sans doute posé cette question en voyant l’avion de Ben Ali décoller. Elle choisira d’arrêter sur le champ le probable nouvel homme fort, avant qu’il ne facilite le retour de Ben Ali au pouvoir… ou ne s’en empare lui-même. Le soir même, Seriati était appréhendé et placé en détention sur la base d’El-Aouina, d’où était parti Ben Ali.

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