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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 19:19

 

 

Banner Alain Rubin

 

Iran, Algérie,Tunisie..........suite .....Par Alain Rubin

 

Par Alain Rubin

Pour aschkel.info et lessakele

 

>Iran, Algérie, Tunisie… Par Alain Rubin

 

Depuis la publication de l'article ci-dessus , la situation tunisienne a évolué. La crise révolutionnaire est devenue révolution. La population a renversé le pouvoir ; le chef, Ben Ali, a fui. Situation révolutionnaire classique…

Ici, il est de bon ton, dans les médias, de traîner Ben Ali dans la boue… Il devient le fusible, le méchant corrompu, tandis que, pour l’instant, Kadhafi, Bouteflika, Bachar,… ils restent des « bons », des gens toujours fréquentables. Quant à Ahmadinejad, les médias continuent de n’être pas au courant des grèves massives bloquant des secteurs de l’économie avec le soutien de toute la population. La crise iranienne mine les sommets, même les Pasdaran et les Bassidji, mais rien ne transparaît ici. Le sort des syndicalistes emprisonnés n’intéresse toujours pas.

Dans quel sens les choses vont-elles évoluer en Tunisie ?

Le premier ministre de Ben Ali n’a pu devenir le successeur, le pouvoir lui a glissé entre les mains. C’est Foued Moubazza, le Président du parlement, qui constitue l’organe gouvernemental. Pour combien de temps ? Quelques heures ? Quelques jours, plus ?

Vendredi, la centrale ouvrière appelait à un changement en profondeur du point de vue des besoins du peuple.

Samedi, en début d’après-midi, l’Union Générale des Travailleurs de Tunisie (UGTT, la centrale syndicale fondée par des militants ouvriers syndicalistes proches d’Habib Bourguiba), lançait un appel à la population confrontée un peu partout au pillage et au banditisme.  L’organisation ouvrière appelle à former dans tous les quartiers des comités populaires pour que la population se protège par elle-même.

 Ces comités vont-ils se constituer ?

Comment vont-ils fonctionner ?  Vont-ils se limiter à la question vitale, immédiate, de la sécurité ? Vont-ils fédérer leur action et lui donner un caractère « soviétique », au sens du Soviet de 1905 puis des soviets de février 1917 en étendant les questions d’ordre à celles du ravitaillement et de la remise en route des activités productives ?

Ce matin, on nous signale qu’il y a eu, ici et là, des heurts, avec tel Imam. Ces discussions plutôt vives l’ont contraint à fermer la mosquée où ont eu lieu les incidents. On redoute bien évidemment les éléments islamistes.

Ce soir, sur la cinq, Paul Amar organisait une émission télévisée largement consacrée à la Tunisie.

Deux intervenants tunisiens sont intervenus devant les caméras. Mezri Haddad ambassadeur démissionnaire à l’UNESCO et Sohayr Belhassen,  l’épouse d’un opposant à Ben Ali.

Paul Amar leur demandera s’ils ne redoutaient pas l’irruption de l’islamisme ?

Pour l’ancien ambassadeur, se réclamant du bourguibisme historique, le risque est réel «  je crains beaucoup l’intégrisme religieux ; je redoute un processus à la manière du FIS avec les effets que l’on sait, plus de cent mille morts je crois ».

Par contre, pour l’épouse de l’opposant à Ben Ali, le risque ne serait pas réel. Elle n’a pas vu de « barbus dans les manifestations rassemblant jusqu’à dix ou douze mille personnesles revendications ne sont pas intégristes ».

Mon article revient principalement sur l’Iran. Alors reparlons encore d’Iran, pour parler de la Tunisie entrée en révolution.

En 1979, les masses iraniennes, même en allant dans les mosquées pour se réunir face à la savak qui tenaient les rues, ne le faisaient pour avancer des revendications religieuses intégristes. Elles ne luttaient par contre la monarchie pour vivre sous la dictature de la charia, encore moins pour subir les vexations et les violences quotidiennes de la police religieuse.

La masse, celle qui par la grève générale fera passer l’armée du côté de la population, formulait des demandes politiques démocratiques, posait des revendications nationales (Kurdistan) et avançait des revendications sociales, en particulier des revendications ouvrières de liberté syndicale, de meilleur niveau de vie, de droits au travail. Nous le voyons, rien de commun avec le contenu de la « révolution islamique »…

La révolution iranienne a été étouffée par la contre révolution de la charia. Toutes les organisations ont été détruites ou réduites à la plus totale clandestinité ; le Toudeh (parti stalinien iranien) a passé de vie à trépas ; les groupes et organisations maoïstes (Fidaï et Moudjahiddines du peuple) ont disparus ou été réduits à l’action armées dans des maquis ou limités à une action politique extérieure ; trotskistes du PST qui ont disparu, jusqu’à leur souvenir. La potence des Ayatollahs a réglé les problèmes de la Démocratie voulue par les Iraniens, un peuple cultivé pourtant.

RUBIN  15 janvier 17h 40

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 16:55

 

Le point sur la Tunisie dans la confusion - (actualisation permanente)

 

Tunisie : la fin de Ben Ali. Le président se réfugie en Arabie saoudite sous conditions, laissant la Tunisie dans la confusion. A qui le tour ? Les dictateurs ne manquent pas (actualisation permanente)

Note importante à nos lecteurs : pour lire cette rubrique, il convient de l’actualiser régulièrement dans votre navigateur.

samedi 15 janvier 2011 - 10h02, par Mediarabe.info

Logo MédiArabe.Info

La chute du président Ben Ali, minute par minute. Il aurait fui son palais de Carthage dans un convoi de plusieurs hélicoptères vers Malte. L’Arabie l’accueille sous conditions. Le pouvoir est transféré à Mohammed Ghannouchi, puis à Foued Moubazaa qui vient de prêter serment et de charger Mohammed Ghanouchi de former un gouvernement d’union nationale.

Cliquez ici pour lire le point de vue de Mounir Shahhoud, un universitaire syrienDictatures : l’illusion de l’éternité arabe

Note importante à nos lecteurs : pour lire cette rubrique, il convient de l’actualiser régulièrement dans votre navigateur.

Samedi 15 janvier - 15h45 Plusieurs sources tunisiennes accusent la garde présidentielle, qui était très proche et fidèle à Ben Ali, de pratiquer une politique de la terre brûlée. Selon les mêmes sources, des membres de la garde présidentielle auraient constitué ce que les Tunisiens appellent désormais la milice de la terreur qui multiplie les pillages. L’armée aurait arrêté plusieurs membres de ce corps présidentiel. Ces informations restent à confirmer, et il convient de les prendre avec précaution.

Samedi 15 janvier - 15h38 Sakher el-Materi, gendre de Ben Ali, dément à « Al Arabiya » les informations de la télévision tunisienne « Nessma TV » selon laquelle il aurait été arrêté à Tunis. Il affirme au contraire qu’il se trouve actuellement à l’étranger, avec sa famille.

Samedi 15 janvier - 15h31 Le quartier huppé El Menzah, à Tunis, serait littéralement pillé selon la télévision tunisienne, qui diffuse les messages de détresse des habitants appelant l’armée à les protéger.

Samedi 15 janvier - 15h25 La télévision tunisienne « Nesma TV », citée par « Al Arabiya », souligne que le gendre de Ben Ali, Sakher el-Materi, et Moucef Trabelsi, le frère de Laila Trabelsi, l’épouse de Ben Ali, ont été arrêtés à Tunis. La même source ne précise ni le lieu de l’arrestation, ni ses circonstances, encore moins la date exacte.

Samedi 15 janvier - 15h20 Un correspondant de la télévision « Al Arabiya » souligne que les prisonniers les plus dangereux détenus dans la prison de Kasserine ont été transférés par l’armée vers la prison de Kairouan. Les autres détenus auraient été libérés. Les plus dangereux sont sous haute surveillance de peur qu’une fois libres, ne rejoignent les bandes criminelles qui sèment la terreur. Plusieurs quartiers de Tunis ont en effet été pillés par des « miliciens armés ». Ce terme est de plus en plus utilisés.

Samedi 15 janvier - 15h14 La télévision tunisienne met en garde, à l’instant, d’une pénurie de carburant. Le pays risque une rupture des approvisionnements des produits pétroliers au moment où les stations service sont pillées.

Samedi 15 janvier - 15h12 L’armée tunisienne a transféré les prisonniers les plus dangereux de la maison d’arrêt de Kasserine et a libéré les autres. La télévision tunisienne diffuse des messages de détresse de la population livrée aux pilleurs.

Samedi 15 janvier - 15h05 La télévision tunisienne souligne à l’instant qu’au moins cinq quartiers de Tunis sont livrés aux bandes criminelles. Les quartiers Tadamoun, Karam et du Lac ont été pillés.

Samedi 15 janvier - 14h53 Mohammed Ghannouchi doit poursuivre les consultations politiques en vue de former son gouvernement. De nouvelles rencontres sont prévues demain dimanche avec les composantes du pays. Le nouveau pouvoir autorise les opposants exilés à rentrer en Tunisie. Mounsef Marzouki doit y retourner dès mardi prochain, et se porter candidat aux prochaines présidentielles.

Samedi 15 janvier - 14h49 Le président du Parlement tunisien, devenu président provisoire, Foued Moubazaa, vient de prêter serment. Il a affirmé que le gouvernement ayant été dissout (avant le départ de Ben Ali, NDLR), et pour assurer les services de l’Etat, il charge Mohammed Ghannouchi de former un gouvernement d’union nationale.

Samedi 15 janvier - 14h34 L’Egypte affirme observer la situation en Tunisie et respecter le choix du peuple tunisien. Selon « Al Arabiya », la France a bloqué les transferts suspects de fonds appartenant à des Tunisiens. Ce qui semble confirmer les informations de la presse française qui croit savoir (Le Parisien) que des membres du clan de Ben Ali se seraient réfugiés dans la région parisienne, notamment dans un hôtel du parc d’attraction de Disneyland de Marne-La-Vallée.

Samedi 15 janvier - 14h19 Des Saoudiens déclarent leur déception quant à l’accueil accordé par Ryad à Ben Ali. Un proche du Roi Abdallah d’Arabie et ancien rédacteur en chef du journal « Al Watan », Jamal Khachokji, affirme à l’antenne d’« Al Arabiya », avoir été « très surpris et déçu en apprenant que son pays allait recevoir et héberger un homme évincé par son peuple. Mais il reconnait que l’Arabie respecte ses traditions d’hospitalité et se tient aux côtés du peuple tunisien. Il vaut mieux pour les Tunisiens que Ben Ali ait décidé de s’enfuir au lieu de s’accrocher au pouvoir, avec les dégâts que cela aurait provoqué. De toute façon, Ben Ali doit respecter des conditions très contraignantes en Arabie », conclut-il.

Samedi 15 janvier - 14h16 La France appelle la Tunisie à organiser des élections libres et transparentes, le plus vite possible, souligne à l’instant la télévision « Al Arabiya », qui confirme par ailleurs que le bilan des incidents de la prison de Monastir a atteint 60 morts.

Samedi 15 janvier - 14h12 La France gèle tous les mouvements financiers suspects avec la Tunisie, souligne à l’instant la télévision « Al Arabiya ».

Samedi 15 janvier - 13h18 Les autorités militaires et sécuritaires tunisiennes interdisent la circulation des voitures de location dans les rues de Tunis, vraisemblablement pour éviter que les miliciens et les bandes de voleurs ne les utilisent dans leurs mouvements.

Samedi 15 janvier - 13h12 La télévision « Al Arabiya » cite des sources françaises selon lesquelles l’opposant tunisien Mounsef Marzouki, réfugié en France, s’apprête à présenter sa candidature à la présidence tunisienne. Marzouki doit quitter son exil et regagner la Tunisie dès mardi prochain, selon les mêmes sources.

Samedi 15 janvier - 13h10 Le syndicat général du Travail appelle les Tunisiens à constituer des Comités populaires afin de protéger leurs quartiers des pillages. Des sources tunisiennes accusent, sans preuves irréfutables, que des milices organisées répandent la terreur. Les miliciens armés, qui circulent en voitures en toute quiétude, seraient selon ces sources des partisans de Ben Ali et de son clan des Trabelsi, ou du moins des partisans du parti unique.

Samedi 15 janvier - 13h05 Une nouvelle prison vit une mitunerie. Après la prison de Monastir (pour les détenus de droit commun), où il y a eu autour de 60 morts, la prison de Mahdia a été attaquée. Selon des sources non encore confirmées, plusieurs dizaines de prisonniers ont perdu la vie.

Samedi 15 janvier - 12h56 Selon la télévision « Al Jazeera », le bilan de la mutinerie de la prison de Monastir a été revu à la hausse. La télévision du Qatar souligne en effet qu’au moins 57 personnes ont péri dans l’incendie, des dizaines d’autres ont réussi à s’enfuir.

Samedi 15 janvier - 12h47 L’armée tunisienne multiplie les barrages dans la capitale pour tenter de ramener le calme. Les voitures et les passants sont fouillés. On ignore si cette mesure est liée ou non à la fuite des prisonniers de Monastir ou pour tenter de mettre un terme aux pillages et de retrouver et arrêter les bandes de voleurs qui se sont répandues à Tunis et qui y ont imposé la terreur.

Samedi 15 janvier - 12h42 Des prisonniers de la maison d’arrêt de Monastir ont mis le feu à la prison pour couvrir leur fuite. Il y aurait une vingtaine de morts parmi les prisonniers, alors qu’une trentaine d’autres auraient réussi à s’enfuir à la faveur de la confusion qui règne dans le pays ces dernières heures.

Samedi 15 janvier - 12h09 Selon la télévision « Al Aabiya », un convoi de plusieurs blindés de l’armée tunisienne se dirige, en ce moment, vers le nord de la capitale Tunis. Il semble que ces blindés soient dépêchés vers le quartier présidentiel à Carthage. On ignore si ce déploiement est lié ou non à une éventuelle menace qui pèse sur le Palais présidentiel, ou au contraire pour exercer une quelconque pression sur les héritiers politiques de Ben Ali. Car, paradoxalement, les militaires ont peur du vide politique et de la confusion.

Samedi 15 janvier - 11h30 Radia Nasraoui, l’épouse de l’opposant Hamma Hammami, interrogée par « Al Arabiya », affirme que le départ de Ben Ali ne satisfait pas les opposants. Il faut que toute l’équipe issue du système doit s’en aller. Elle insiste sur la nécessité de transférer le pouvoir immédiatement au peuple et rejette l’application d’une simulacre constitution.

Samedi 15 janvier - 11h25 Les consultations politiques promises par Ghannouchi, en vue de former un gouvernement d’union nationale, sont annulées de facto, puisque Ghannouchi n’est plus président par intérim. En attendant les premières décisions de Moubazaa, nouveau président provisoire, la Tunisie vit dans un véritable chaos politique auquel s’ajoute un chaos sécuritaire dans lequel le pays est plongé depuis des semaines, et qui s’est accéléré depuis la matinée du 14 janvier (Al Arabiya).

Samedi 15 janvier - 11h17 Les manifestations semblent avoir eu raison de Mohammed Ghannouchi. Il vient de céder le pouvoir au président du Parlement, Foued Moubazaa, qui est désormais le président provisoire.

Samedi 15 janvier - 11h12 Le président du Conseil constitutionnel tunisien vient de déclarer la vacance de la présidence. Ce qui signifie que la présidence provisoire doit être transféré au président du Parlement. La télévision tunisienne annonce à l’instant que Ghannouchi a cédé le pouvoir à Foued Moubazaa, lequel doit convoquer des élections présidentielles dans un délai de 60 jours, conformément à l’article 57 de la Constitution.

Samedi 15 janvier - 10h12 Ben Ali effectue le parcours inverse de Bourguiba. Le premier président de la Tunisie indépendante s’était réfugié en Arabie, dans les années 1940, pour préparer le soulèvement de l’indépendance. Ben Ali y retourne pour s’y réfugier, chassé par l’intifada de la faim menée par son peuple, six décennies plus tard (Elaph.com).

Samedi 15 janvier - 10h07 Les émeutes se sont poursuivies la nuit dernière en Tunisie. Des commerces ont été saccagés et pillés... La colère ne baisse pas et les émeutiers refusent le transfert du pouvoir à Ghannouchi, considéré comme issu du système Ben Ali. Les forces de sécurité, l’armée et la police ont renforcé leur présence, multiplié les points de contrôle dans les grandes villes pour ramener la sécurité. Les blindés et les militaires sont très visibles, mais les émeutiers semblent déterminés à poursuivre leur mouvement contre Ghannouchi (Al Arabiya).

Samedi 15 janvier - 10h03 L’Arabie saoudite accorde l’asile politique à Ben Ali, sous conditions. Celles-ci lui ont été communiquées avant sa descente d’avion. Il serait interdits de toutes activités politiques ou publiques tout au long de son séjour saoudien. Il sera interdit de communiquer avec la presse et de rapatrier des fonds vers le territoire saoudien (Elaph.com).

Samedi 15 janvier - 01h53 Le palais royal saoudien vient d’annoncer officiellement [et avec ces termes] « l’arrivée du président tunisien Ben Ali en Arabie saoudite ». Ryad ne précise pas la ville dans laquelle Ben Ali se trouve actuellement, ni l’endroit où il doit ou peut s’établir. L’Arabie saoudite semble cependant se justifier, en affirmant qu’elle « accueille Ben Ali en raison des moments difficiles qu’il traverse ». Elle souhaite un retour au calme en Tunisie et affirme sa disponibilité à aider ce pays dans cette voie, et qu’elle « se tient aux côtés du peuple tunisien frère » (« Al Arabiya »)

Samedi 15 janvier - 00h26 L’avion de Ben Ali serait arrivé à Jeddah, en Arabie saoudite (« Al Arabiya »). On ignore s’il s’agit de la destination finale ou d’une escale.

Samedi 15 janvier - 00h13 Le nom du premier « martyr de la liberté », décédé après s’être immolé à Sidi Bouzid le 17 décembre, Mohamed Bouazizi, est désormais inscrit sur les panneaux qui portaient jusque-là le portrait de Ben Ali, dans les grandes villes tunisiennes.

Vendredi 14 janvier - 23h46 Mohammed Ghannouchi affirme, à la télévision tunisienne, avoir donné ses ordres à l’armée pour réprimer les bandes qui se livrent aux pillages. Il a affirmé qu’une cellule active 24h/24 pour prendre les doléances de la population afin de mieux les protéger et mettre un terme au chaos.

Vendredi 14 janvier - 23h35 Des hélicoptères de l’armée tunisiennes, munis de projecteurs, survolent en ce moment les quartiers qui sont livrés aux pillages.

Vendredi 14 janvier - 23h29 El-Hadi Hannachi, correspondant de la télévision « Al Arabiya » à Tunis, cite des sources tunisiennes non-encore confirmées, que le président déchu Ben Ali pourrait se réfugier au Qatar. Son avion, qui a refait le plein en Italie, attendrait l’autorisation pour se rendre à Doha.

Vendredi 14 janvier - 23h26 L’avion de Ben Ali a effectué une escale technique dans un aéroport italien pour s’approvisionner en carburant (« Al Arabiya »)

Vendredi 14 janvier - 23h25 Les pillages et les vols seraient l’œuvre de bandes criminelles organisées (Syndicalistes).

Vendredi 14 janvier - 23h20 Pour la presse algérienne, « le monde a assisté à la chute de Ben Ali, mais pas à celle du régime » (El-Khabar du 15 janvier). Mais selon les témoins recueillis par les correspondants étrangers en Tunisie, le jeu n’est pas encore terminé, puisque les opposants refusent la permutation entre les hommes du régime et rejettent la présidence de Ghannouchi. Un correspondant de la télévision « Al Arabiya » croit savoir que l’armée s’apprête à intervenir et à user de la force pour ramener l’ordre si les pillages se poursuivent. Ce qui menace la situation de dégénérer.

Vendredi 14 janvier - 23h10 Face au chaos qui s’empare des villes tunisiennes, des hélicoptères de l’armée survolent en ce moment la capitale, notamment pour rassurer la population. Dans plusieurs quartiers de Tunis, les habitants se sont armés de bâtons et de matraques pour protéger leurs biens (maisons, commerces et voitures notamment) contre les actes de vandalisme auxquels se livrent les jeunes. Plusieurs dizaines de jeunes s’en sont pris aux concessions automobiles appartenant à Sakher el-Meteri, gendre de Ben Ali. Les jeunes désœuvrés et chômeurs ont même démonté en pièces les voitures exposées.

Vendredi 14 janvier - 23h02 Un chaos sécuritaire règne en Tunisie. Les émeutiers semblent désormais hors de tout contrôle. Les pillages et saccages se multiplient.

Vendredi 14 janvier - 22h55 Selon « Al Arabiya », Leila Trabelsi a quitté le pays en compagnie de son mari, Ben Ali. Elle avait regagné la Tunisie, en décembre, après un séjour aux Emirats arabes unis (Dubaï). Ce soir, les langues se délient à Tunis, pour décrire « les crimes commis par les Trabelsi ». Parmi les reproches faits à Leila Trabelsi, les Tunisiens évoquent ses ingérences dans la politique et affirment qu’elle avait tous les pouvoirs de nomination et radiation, y compris dans l’administration, ainsi que la corruption, les expropriations, les transformations de terrains agricoles en zones résidentielles ou touristiques pour en tirer un meilleur profit...)

Vendredi 14 janvier - 22h49 Des manifestations dans plusieurs villes tunisiennes contre la transition du pouvoir à Ghannouchi (« Al Arabiya »).

Vendredi 14 janvier - 22h42 El-Hadi Hannachi, correspondant de la télévision « Al Arabiya » à Tunis, souligne à l’instant que plusieurs versions circulent quant à la fuite de Ben Ali. Parmi ces versions, l’ex-président aurait quitté le palais de Carthage en hélicoptères. Plusieurs appareils l’auraient emmené dans l’île. Pendant ce temps, son avion présidentiel quittait l’aéroport à vide, sans doute pour tromper la vigilance des Tunisiens qui étaient prêts à l’empêcher de s’enfuir. Ben Ali se dirige, à cette-ci, vers un pays du Golfe qu’on ignore pour le moment.

Vendredi 14 janvier - 22h37 Le président déchu, Ben Ali, n’a pas obtenu l’asile en France, certains plusieurs sources. Paris refuse de lui accorder l’autorisation d’atterrir. Les dernières informations soulignent que Ben Ali doit se diriger vers un pays du Golfe, mais son avion est toujours dans l’attente d’une autorisation d’atterrissage de l’une des monarchies.

Vendredi 14 janvier - 22h30 Mohammed Ghannouchi vient d’annoncer la tenue d’une réunion, demain samedi, avec les représentants des partis politiques, y compris de l’opposition, afin de former un gouvernement d’union nationale. Mais des opposants tunisiens, comme Radia Nasraoui, l’épouse de Hamma Hammami, refusent le maintien de Ghannouchi au pouvoir, puisqu’il faisait parti du régime de Ben Ali depuis des années. Le retour au calme ne semble pas pour tout de suite.

Vendredi 14 janvier - 21h10 L’armée tunisienne nettoie les rues et les murs de Tunis et détruit les portraits de l’ex-président Ben Ali, selon « Al Arabiya ».

Vendredi 14 janvier - 20h57 Selon AFP, citée par « Al Arabiya », la France se concertera avec la Tunisie avant d’accorder l’asile politique à Ben Ali, au cas où celui-ci le lui demande.

Vendredi 14 janvier - 20h57 Selon la télévision « Nesma TV », citée par « Al Arabiya », le gendre de Ben Ali et plusieurs autres proches ont été arrêtés. On ignore où et par qui, pour l’instant.

Vendredi 14 janvier - 20h50 Le pilote Kilani, commandant de l’avion de Tunis Air, qui devait assurer le vol Tunis-Lyon, affirme qu’une hôtesse de l’air l’a prévenu de la présence de membres de la belle-famille de Ben Ali à bord de l’appareil, parmi la centaine de passagers. Le pilote a refusé de s’envoler et a quitté son cockpit.

Vendredi 14 janvier - 20h49 La France reconnait le « transfert constitutionnel » du pouvoir en Tunisie et réitère sa solidarité avec le peuple tunisien dans cette période critique (« Al Arabiya »).

Vendredi 14 janvier - 20h34 Le pilote qui a refusé d’embarquer la famille Trabelsi, la capitaine Kilani, est interviewé actuellement par la télévision « Al Arabiya ». Il explique les motivations de son geste, et affirme que le peuple tunisien, saigné par la famille et le clan de Ben Ali, mérite de juger ses geôliers. « C’est pour ça que j’ai refusé de transporter les assassins », déclare-t-il, sans vouloir revendiquer un quelconque héroïsme. Il souligne que les membres de la famille Trabelsi n’étaient pas prévus sur la liste des passagers vers Lyon.

Vendredi 14 janvier - 20h27 Malte annonce à l’instant que l’avion de Ben Ali n’est pas encore autorisé à atterrir sur l’île. « Al Arabiya » affirme que l’avion libyen, transportant Ben Ali, ne fait que survoler Malte. Il pourrait se diriger vers un aéroport français. Paris s’attend en effet à l’arrivée de Ben Ali sur son territoire dans la soirée, selon « Reuter ». Par ailleurs, la France appelle les Tunisiens à travailler main dans la main avec Ghannouchi.

Vendredi 14 janvier - 20h25 Nous avons reçu plusieurs courriers électroniques de lecteurs pour nous remercier d’avoir assuré cette couverture des événements pendant l’intifada qui vient de libérer la Tunisie du régime de Ben Ali (nous restons prudents sur la réelle transformation du régime). Nos lecteurs nous interrogent sur les prochaines dictatures qui pourraient tomber, et sur les prochains peuples qui pourraient recouvrer la liberté et retrouver goût à la vie. Nous ne pouvons qu’approuver leurs souhaits, avec une pensée spéciale pour le peuple syrien frère, damné par la dictature du Baas depuis 1963. Nous souhaitons aux Syriens beaucoup de chance dans l’accession à leur liberté et nous nous interrogeons sur la destination que pourrait prendre Bachar al-Assad le jour où il sera évincé.

Vendredi 14 janvier - 20h20 El-Hadi Hannachi, correspondant de la télévision « Al Arabiya » à Tunis, rappelle qu’au début des années 1970, Ben Ali avait un rôle central dans la tentative d’union entre la Libye et la Tunisie, tentative avorté par Bourguiba. En décembre dernier, dès l’éclatement de l’intifada à Sidi Bouzid, la Libye avait ouvert ses frontières et proposé des emplois aux Tunisiens pour soulager Ben Ali, en vain. Lors de ses discours, Ben Ali a remercié Kadhafi. Tous ces éléments permettent à Hannachi de conclure que la Libye ne pouvait que sauver Ben Ali et lui assurer la sécurité et le transfert vers Malte..

Vendredi 14 janvier - 20h13 Mohammed Ghannouchi aurait déjà entamé des concertations avec les dirigeants des partis politiques et les composantes de la société civile.

Vendredi 14 janvier - 20h05 Les autorités aériennes de Malte confirment à l’instant que l’avion de Ben Ali survole actuellement l’espace de Malte, en direction du nord de l’île (« Al Arabiya »).

Vendredi 14 janvier - 20h01 Des membres de la famille Trabelsi ont tenté de prendre la fuite entre 17h00 et 18h00, à bord d’un vol régulier vers Lyon. Le pilote a refusé de s’envoler et a prévenu l’armée qui a fermé l’espace aérien. Plusieurs membres de la famille Trabelsi (la famille le Leila Trabelsi, l’épouse de Ben Ali) ont ainsi été arrêtés. Pendant ce temps, plusieurs villas de la famille, de la banlieue nord de Tunis, ont été vandalisées et incendiées. Leila Trabelsi aurait, quant à elle, fui le pays depuis plusieurs jours et se trouverait à Dubaï, selon la télévision « Al Arabiya ».

Vendredi 14 janvier - 19h59 Ben Ali a fui Tunis à bord de son avion présidentiel depuis la base militaire de l’aéroport de Tunis-Carthage, vers 17h00, en direction du sud du pays. Il est ensuite passé en Libye, par voiture. Les Libyens ont alors pris en charge son transfert vers Malte.

Vendredi 14 janvier - 19h58 La presse, et les médias libres en particulier, considérés comme l’ennemi juré de Ben Ali, qui a imposé un verrouillage hermétique dans son pays, aura eu raison du dictateur. Selon un Tunisien interrogé par « Al Arabiya », c’est en effet grâce à la mobilisation médiatique que l’intifada entamée le 17 décembre à Sidi Bouzid a pu prendre une forme et une ampleur qui ont renversé le président.

Vendredi 14 janvier - 19h52 Selon la télévision « Al Arabiya », le président par intérim, Mohammed Ghanouchi, pourrait céder le pouvoir à son tour au président du Parlement, dans les jours à venir, conformément à l’article 57 de la Constitution. Les spécialistes divergent en effet sur l’application des deux articles 56 et 57 de celle-ci. En attendant, tous les acteurs tunisiens souhaitent que Ben Ali abandonne définitivement l’idée d’un retour au pouvoir, et réclament l’abolition du régime policé qu’il avait installé depuis les années 1980, bien avant sa prise du pouvoir en 1987.

Vendredi 14 janvier - 19h45 Des tirs auraient visé des citoyens tunisiens à Karem el-Gharbi, au nord de Tunis, selon « Al Arabiya ». El-Hadi Hannachi, correspodnant de la télévision à Tunis, affirme que l’article 56 de la Constitution transfert tous les prérogatives du Président de la République, à l’exception de la dissolution du Parlement et le commandement de l’armée. Par ailleurs, un spécialiste tunisien des affaires constitutionnelles, interrogé depuis Rome, affirme que « le transfert du pouvoir est anticonstitutionnel. Il affirme que Ghannouchi s’est lui-même attribué le pouvoir en lieu et place du Président, qui aurait dû signer et publier un décret dans ce sens. Dans le cas actuel, il faut appliquer l’article 57 de la Constitution au profit du président du Parlement ». Il dénonce la fuite de Ben Ali : « il a quitté le bâteau dont il était le capitaine alors qu’il aurait dû rester à bord et tenter de le sauver ».

Vendredi 14 janvier - 19h33 Alors que la Tunisie vit dans la crainte de représailles contre le clan de Ben Ali, des sources non encore confirmées soulignent (à « Al Arabiya »)que le départ de Ben Ali n’aurait été possible sans l’armée. Car, selon les mêmes sources, des militaires auraient été héliportés dans l’enceinte du palais de Carthage pour exercer des pressions sur l’ex-président, et le pousser à quitter le pouvoir. Mais d’autres sources soulignent au contraire que l’armée a connu un mouvement de grogne qui menaçait le régime dans son ensemble.

Vendredi 14 janvier - 19h29 La Maison-Blanche regrette que des actes de violence se poursuivent en Tunisie, et invite les autorités à respecter scrupuleusement les droits de l’homme et à garantir les libertés. Les Américains appellent le nouveau pouvoir à respecter également les engagements pris par Ben Ali, quelques jours avant son départ.

Vendredi 14 janvier - 19h27 Selon des sources citées par la télévision « Al Arabiya », le président Ben Ali n’a pas officiellement démissionné. Il a simplement confié ses pouvoirs, à titre provisoire. Mais d’autres sources affirment que si Ben Ali n’exerce pas ses prérogatives pendant quelques jours, il sera officiellement considéré comme démissionnaire.

Vendredi 14 janvier - 19h26 Les Etats-Unis réagissent aux événements en Tunisie. La Maison-Blanche souligne en effet que « le peuple tunisien a le droit légitime de choisir ses dirigeants et ses représentants » (« Al Arabiya »)

Vendredi 14 janvier - 19h24 Un responsable du syndicat général du Travail regrette que Ghannouchi ait utilisé le terme provisoire. Après avoir salué les « martyrs de la liberté », tombés depuis le décès de Sidi Bouzid, le 17 décembre, le syndicaliste réclame « un changement profond et général, et non pas une simple permutation ». Il demande que « Ben Ali soit jugé pour avoir volé son peuple pour s’enrichir et enrichir les siens ».

Vendredi 14 janvier - 19h15 Paris dément l’arrivée de Ben Ali en France, selon Reuter, cité par la télévision « Al Arabiya ».

Vendredi 14 janvier - 19h14 Ben Ali part, mais les problèmes demeurent. En effet, bien qu’ils affirment faire confiance au nouveau président par intérim, Ghannouchi, les intervenants tunisiens interrogés par la télévision « Al Arabiya » n’ont pas de réponses aux questions délicates héritées de Ben Ali. Qui devra juger et trancher les dossiers de corruption attribuée à la famille et au clan de l’ancien président ? Qui va indemniser les familles des victimes tombées depuis le 17 décembre dernier ? Qui encore prendra en charge les pertes économiques et les dégâts dus aux émeutes ? Enfin, comment le nouveau pouvoir consolidera-t-il la cohésion nationale pour empêcher toute tentative de récupération par les radicaux ? Al-Qaïda au Maghreb Islamique a d’ores et déjà tenté de s’ingérer dans la crise en appelant, la nuit dernière, les Tunisiens et les Algériens à renverser les régimes en place, et non pas à y remplacer les personnes. En attendant d’y voir plus clair, les intervenants redoutent que le retour au calme ne soit pas rapide, comme ils le souhaitent.

Vendredi 14 janvier - 19h01 L’armée a ordonné aux policiers déployés dans la région de Kasserine de regagner leurs casernes.

Vendredi 14 janvier - 18h59 Des émeutiers ont pillé des entrepôts et des voitures appartenant au gendre du président déchu, Sakher el-Meteri.

Vendredi 14 janvier - 18h57 Dans son allocution télévisée, le nouveau président, Ghannouchi, a souligné que « l’article 56 de la Constitution stipule que le pouvoir présidentiel sera assuré par le Premier ministre si le Président en est empêché. Et comme le président Ben Ali est momentanément indisponible, l’assure les fonctions présidentielles et j’appelle tous les Tunisiens et Tunisiennes, de toutes les sensibilités, à se serrer les coudes pour ramener le calme ». Des sources tunisiennes soulignent que l’indisponibilité de Ben Ali est expliquée, officiellement, par le fait qu’il est en visite touristique en France !

Vendredi 14 janvier - 18h51 Confusion à Tunis : quelle constitution a-t-elle été respectée ? La Constitution est diversement interprétée entre ceux qui préfèrent une présidence intérimaire du président du Parlement, Foued Moubazaa, au terme de laquelle des élections présidentielles seront organisées (entre 40 et 60 jours), et ceux qui privilégient le transfert du pouvoir au Premier ministre (conformément à la Constitution réformée). Mais il semble que Mohammed Ghannouchi recueille un consensus national. C’est un économiste de renommée ayant une bonne appréciation à l’étranger, notamment au FMI et à la Banque mondiale.

Vendredi 14 janvier - 18h46 La télévision tunisienne a souligné que conformément au désir du peuple tunisien, le Président Ben Ali a cédé le pouvoir à son Premier ministre Mohammed Ghannouchi, désormais Président par intériem.

Vendredi 14 janvier - 18h44 Ben Ali s’est rendu à Malte, sous protection libyenne, affirme à l’instant la télévision « Al Arabiya ».

Vendredi 14 janvier - 18h43 Le Premier ministre Ghannouchi annonce qu’il sera le président par intérim, conformément à l’article 56 de la Constitution.

Vendredi 14 janvier - 18h42 Le site « Elpah.com », qui était interdit en Tunisie jusqu’à hier soir, titre à l’instant : « chute du petit dictateur de Tunisie ».

Vendredi 14 janvier - 18h34 Des informations non-encore confirmées font état du départ de la famille et de la belle-famille de Ben Ali de Tunis, à bord de trois avions distincts, jeudi matin à l’aube, en toute discrétion. Hier, plusieurs sites avaient relayé une information affirmant que la famille Trabelsi s’est enfuie vers le Canada, où plusieurs ressortissants tunisiens se seraient rassemblés devant l’aéroport pour accueillir les fuyards à leur façon.

Vendredi 14 janvier - 18h32 Si l’information concernant la fuite de Ben Ali et de la formation d’un Conseil de commandement comprenant six personnes dont le chef de l’état-major de l’armée de terre, Rachid Ammar, se confirme, la Tunisie devra alors se diriger vers des élections présidentielles dans les 40 jours, période au cours de laquelle le pouvoir sera assuré par le chef du Parlement.

Vendredi 14 janvier - 18h28 Selon la télévision « Al Arabiya », le président Ben Ali a quitté le pays, cet après-midi, à 17h00. Il a cédé le pouvoir au président du Parlement, Foued Mebazaa. Celui-ci dirigera le pays à la tête d’un conseil de six personnes dont on ignore encore la composition. On ignore également la destination vers laquelle Ben Ali s’est enfui. Selon « Al Arabiya », ce scénario a fait l’objet de tractations et d’un accord de sortie de crise, mais on ignore avec qui l’accord a été négocié.

Vendredi 14 janvier - 18h20 Selon « Al Arabiya », le président du Parlement tunisien, Foued Mebazaa, sera nommé président de la République par intérim. Il annoncera les modalités d’organisation des élections législatives anticipées, ainsi que des élections présidentielles.

Vendredi 14 janvier - 18h08 Selon la télévision d’Etat tunisienne, une annonce d’une grande importance doit intervenir sous peu. Selon le correspondant de la télévision « Al Arabiya », le président Ben Ali en personne devrait intervenir en direct depuis le palais présidentiel de Carthage dans les minutes ou les heures qui viennent.

Vendredi 14 janvier - 18h06 Les partis de l’opposition tunisienne demandent à Paris d’intervenir pour obliger Ben Ali à quitter le pouvoir.

Vendredi 14 janvier - 18h05 L’armée tunisienne contrôle les principales artères de Tunis, l’aéroport et les principaux axes du pays. L’état d’urgence a confié la sécurité à l’armée.

Vendredi 14 janvier - 18h03 Les tours opérateurs affirment que plus de 5.000 touristes européens sont actuellement en Tunisie. La Grande-Bretagne cherche d’en évacuer près de 2.000 selon « Al Arabiya ».

Vendredi 14 janvier - 17h53 Fermeture de l’espace aérien. L’armée contrôle l’aéroport. Selon « Al Arabiya », l’armée tunisienne a pris le contrôle de l’aéroport international, et les autorités ont fermé l’espace aérien. Ces mesures pourraient être le prélude d’un coup de force des militaires pour éradiquer l’intifada tunisienne, ou destinées à préparer la fuite du président et/ou de sa famille et de son clan.

Vendredi 14 janvier - 17h37 Paris et Londres appellent leurs ressortissants à éviter de se rendre en Tunisie. Selon « Al Arabiya », la France et la Grande-Bretagne viennent de déconseiller fortement à leurs ressortissants de se rendre en Tunisie. Londres avait évacué près de 1.800 touristes britanniques, selon les informations diffusées en fin de matinée. Cet appel à la prudence intervient alors que les affrontements se répandent, avec leur lot de victime dont un photographe de presse, de nationalité française. Le site « Elaph.com » affirme que le président Ben Ali tente de mettre sa famille en sécurité, à l’étranger, pour éviter un scénario à la Ceaucescu, en Roumanie. Mais un journaliste tunisien avait affirmé, plus tôt, que des membres de la belle-famille de Ben Ali (les Trabelsi) ont été interdits d’embarquer vers Lyon. Le correspondant de la télévision « Al Arabiya » souligne à l’instant que le chaos se généralise dans le pays, des jeunes pillent les commerces, notamment à l’ouest de la capitale, ainsi que des entrepôts appartenant aux proches du président et au clan Trabelsi. Les Tunisiens ont désormais peur pour leur sécurité et leurs biens.

Vendredi 14 janvier - 17h15 L’usage des armes en cas de non respect de l’autorité. Selon la télévision tunisienne, citée par « Al Arabiya », les policiers et militaires ont l’autorisation de faire usage de leurs armes si leur autorité n’était pas respectée et leurs ordres bafoués. La télévision souligne par ailleurs que le couvre-feu, sur tout le territoire, sera imposé entre 17h et 7h du matin.

Vendredi 14 janvier - 17h09 Les opposants pressentis pour des postes ministériels. Le premier ministre sortant, Mohammed Ghannouchi, a été reconduit et chargé de former un nouveau cabinet, vraisemblablement d’union nationale. D’ores et déjà, les noms de Najib Chabbi et Mustapha Ben Jaafar, deux opposants, sont pressentis pour faire leur entrée dans le gouvernement. La télévision d’Etat tunisienne annonce que l’Etat d’urgence a été décrété sur tout le territoire national, et de ce fait, tout attroupement de plus de trois personnes sera interdit.

Vendredi 14 janvier - 16h51 Un journaliste français touché à Tunis. Selon la télévision « Al Arabiya », une première victime étrangère a été signalée à Tunis. Après deux européens d’origine tunisienne tuées ces derniers jours, un journaliste français travaillant comme photographe pour l’agence United Press Service (UPS), a été grièvement blessé et évacué à l’hôpital. Il a été touché lors des affrontements de l’avenue Bourguiba.

Vendredi 14 janvier - 16h48 Des responsables du RCD annoncent leur démission. Des parents de Ben Ali interdits de rejoindre la France. Après l’ambassadeur de Tunisie à Genève, auprès de l’UNESCO, qui aurait présenté sa démission, des cadres moyens et des responsables du parti au pouvoir à Tunis, le RCD, auraient à leur tour annoncé qu’ils se désolidarisent avec le régime. Des sources tunisiennes affirment en effet que ces dissidences se multiplient. Ce qui semble attester du chaos qui s’installe dans le pays à la faveur de profondes divergences au sein du RCD quant à la politique à adopter. Un collectif de journalistes tunisiens prennent également leur distance et ont quitté la télévision, qui ne diffusent plus des directs, selon un intervenant sur « Al Arabiya ». D’ailleurs, les violences se poursuivent à Tunis. La police poursuit et charge les manifestants dans l’avenue Bourguiba et les rues adjacentes. Jamal Al-Arfaoui, un journaliste intervenant sur « Al Arabiya », vient d’affirmer que l’équipage d’un avion en partance de Tunis vers Lyon, a refusé l’embarquement à bord de parents du président Ben Ali.

Vendredi 14 janvier - 16h07 L’opposition accuse le ministère de l’Intérieur d’avoir commis un massacre et parle de journée décisive pour la Tunisie et toute la région. Bouchra Benhajj Hamida, une opposante tunisienne interrogée par la télévision « Al Arabiya », affirme à l’instant que la manifestation organisée devant le ministère de l’Intérieur était pacifique, regroupant des citoyens, mais également des médecins, des avocats, des commerçants venus protester contre la répression des dernières semaines. Les manifestants étaient calmes jusqu’à ce que des policiers en motos ont attaqué le cortège et lancé des bombes lacrymogènes, sous le prétexte fallacieux de protéger le ministère, alors que personne ne s’attaquait ou ne voulait s’y attaquer. Hamida attribue l’entière responsabilité de ce massacre gratuit au ministère de l’Intérieur.

D’autres intervenants, interrogés par « Al Arabiya », affirment que la révolution est en marche et rien ne l’arrêtera. Cette journée sera décisive pour la Tunisie, pour le Maghreb et pour tous les pays arabes. Puisque le gouvernement sera renversé aujourd’hui, et des réunions sont actuellement en cours pour préparer l’annonce d’un gouvernement d’union nationale. Un journaliste tunisien, questionné par la télévision, prévoit un nouveau discours de Ben Ali, avant ce soir, pour annoncer et reconnaitre la chute du gouvernement. Cet intervenant redoute cependant l’absence de dirigeants pour canaliser la révolution en marche et redoute l’annonce d’élections législatives anticipées dans des délais brefs. Car les candidats n’auront pas le temps de se présenter et de présenter leur programme, et la Tunisie risque alors de vivre un scénario semblable à celui de l’Algérie en 1991, soit avec les sortants qui se recyclent, soit avec des islamistes qui peuvent exploiter le mouvement. Selon le correspondant d’« Al Arabiya », une vive tension règne en Tunisie où les événements semblent échapper à tout contrôle.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 16:54

 

 

L’illusion de l’éternité arabe

Après la chute de Saddam en Irak, et de Ben Ali en Tunisie, Assad est dans le viseur des intellectuels syriens

samedi 15 janvier 2011 - 00h54, par Mediarabe.info

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Alors que le président tunisien déchu, Ben Ali, cherche un aéroport et un pays pour l’héberger après sa chute, la chute des dictateurs les plus puissants doit faire réfléchir les dictateurs héréditaires. Voici un texte plein d’enseignements, publié en arabe par le site Middle East Transparent, et traduit par Chawki Freïha, signé avec courage d’un universitaire syrien qui brave la mort.

La misère, la corruption et la tyrannie sont les trois caractéristiques que se partagent tous les pays arabes. La misère est le lot de tous les peuples, alors que la corruption et la tyrannie qualifient tous les régimes. De ce fait, les pays et les régimes arabes ont ou auront le même sort. Les régimes collaborent et se protègent mutuellement pour continuer à saigner les peuples damnés.

Mais cette situation ne sera jamais éternelle. L’éternité n’est qu’un désir des dictateurs, amoureux du pouvoir. La répression qui étouffe les peuples et la misère dans laquelle ils sont contraints de pourrir ne sont pas éternelles. Bien au contraire, elles sont le carburant des révolutions. La violence des manifestations récentes, contemporaines ou à venir, n’est que la réaction des opprimés à l’injustice et à l’absence de liberté.

Il est normal et naturel que la révolution ait pris et réussi en Tunisie. Car les disparités entre les couches populaires, devenues insupportables, ont opposé les pauvres qui sont de plus en plus pauvres aux riches, de plus en plus riches et protégés par le régime. En affrontant les manifestants par les balles réelles ne peut venir que des ennemis du peuple. Cette réalité doit faire trembler plusieurs autres pays qui connaissent les mêmes facteurs, voire des éléments aggravant supplémentaires. Les sociétés dont des composantes appartiennent à des ethnies et des religions différentes n’attendent qu’une étincelle pour s’embraser et prendre leur revanche des régimes dont la seule action s’est résumée à recenser, durant des décennies, leurs opposants pour les exiler ou les décapiter. L’Irak, bien avant la Tunisie, a vécu cette expérience.

Les régimes arabes doivent ainsi craindre beaucoup plus leurs peuples et la colère populaire que les dangers extérieurs. Ainsi, certains régimes ont tenté de prendre les devants pour éviter la révolution [NDLR : comme la Jordanie et à moindre mesure l’Egypte], alors que d’autres régimes gardent le silence, observent dans l’inquiétude, afin de voir dans quel sens le vent révolutionnaire va tourner.

Mounir Shahhoud - universitaire syrien.

Cette contribution d’un universitaire syrien est significative à plus d’un égards. Elle démontre le degré de pression que subissent les Syriens et se projette dans un proche avenir pour prédire sa fin inévitable (la fin est une caractéristique inévitable de toutes les dictatures). Le régime de Damas accentue en effet la censure, ces dernières semaines. Il a interdit les télévisions étrangères, restreint la réception satellitaire, bloqué les sites internet... Les Services (Moukhabarate) accentuent la répression des Kurdes et renforcent la surveillances des Sunnites. Bachar Al-Assad poursuit les méthodes de son père qui a enfui 30.000 citoyens à Hama, dans les années 1980, et qui a détruit le Liban sur les Libanais et les Palestiniens, dont la chair et le sang ont fait l’objet d’un un commerce très lucratif...

 

A la lecture du texte de Mounir Shahhoud, Bachar Al-Assad, l’héritier, doit penser à préparer son exile. D’une part, pour ne pas finir dans un trou comme Saddam, ou décapité comme Ceausescu, ou comme Ben Ali, coincé dans un avion qu’aucun pays n’autorise à atterrir. © Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 16:52

 

Bann TSL

 

La chute de Ben Ali en Tunisie ne doit pas profiter à d’autres criminels plus dangereux au Liban. Le TSL mettrait en cause l’Iran, la Syrie et le Hezbollah dans l’assassinat de Hariri

Comment peut-on applaudir la chute du dictateur du Tunisie et défendre la théocratie iranienne, la dictature syrienne et le terrorisme du Hezbollah ?

samedi 15 janvier 2011 - 16h39, par Khaled Asmar - Beyrouth

Logo MédiArabe.Info

Selon le site Newsmax, repris par l’agence italienne Adnkronos, par des médias libanais et par la presse israélienne, l’acte d’accusation que le TSL s’apprête à publier (entre samedi et lundi prochain), ferait l’effet d’une véritable bombe.

Selon ces sources, le procureur du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) aurait bouclé son enquête, et doit la remettre au plus tard lundi prochain à Daniel Francine, juge des procédures d’appel. Les conclusions des enquêtes auront sans doute l’effet d’une bombe et expliquent, a posteriori, les raisons de la nervosité du Hezbollah, de l’inquiétude de l’opposition, des manœuvres de la Syrie et de la fatwa de l’Iran hostile au TSL. Rappelons à cet égard que le Guide de la République islamique, le Wali e-Faguih (vicaire de Dieu et de son Prophète) Ali Khameneï, le maître idéologique et spirituel de Hassan Nasrallah, avait décrété, fin décembre 2010, que le TSL était illégal et illégitime, ordonnant au Hezbollah de le rejeter et de l’abattre. Cliquez ici pour rappel.

Les raisons du comportement du Hezbollah et de ses protecteurs syriens et iraniens s’expliquent par la teneur des accusations qui seront formulées par le TSL. L’enquête internationale aurait conclu, toujours selon Newsmax, à l’implication personnelle du Guide de la Révolution iranienne, l’Ayatollah Ali Khameneï. Celui-ci aurait pris la décision d’assassiner Rafic Hariri, considéré comme l’obstacle majeur devant l’instauration de la République islamique du Hezbollah au Liban. Hariri était également accusé d’être proche de l’Arabie, et de servir les intérêts de la première puissance sunnite face au projet de la Révolution chiite iranienne. Il était également proche de Jacques Chirac, et à ce titre, il a contribué à la consolidation du front occidental contre le nucléaire iranien. Pour toutes ces raisons, Khameneï aurait pris la décision de l’éliminer et l’aurait confiée aux chef de la sécurité du Hezbollah, Imad Moghniyeh. Hassan Nasrallah, chef direct de Moghniyeh, était également associé à ce plan, tout comme Bachar Al-Assad et son beau-frère Assef Chawkat qui auraient eu un rôle central dans ce vaste programme.

Les informations de Newsmax expliquent également le suicide, par trois balles dans la tête, de Ghazi Kanaan, ministre syrien de l’Intérieur, ou l’assassinat de Imad Maghnieh [Cliquez ici pour comprendre comment l’attentat de Damas a-t-il visé le Tribunal international ou encore ici pour comprendre comment Imad Maghnieh a-t-il été sacrifié sur l’autel du Tribunal international], ou encore l’assassinat du général Mohammed Sleimane, conseiller de Bachar Al-Assad, ou enfin la mort de 17 personnes dont plusieurs hauts officiers dans l’explosion d’une voiture piégée au sud de Damas. [Cliquez ici pour lire nos informations sur cet attentat, ou ici pour comprendre comment la Syrie supprimait les témoins encombrants.

Si ces manœuvres n’ont pas permis aux criminels et à leurs commanditaires et protecteurs d’effacer toutes les traces de leur implication, la crainte est qu’ils s’engagent dans une nouvelle fuite en avant. Ainsi, il est urgent de surveiller, aujourd’hui, ce qui se prépare pour le Liban. Les dictateurs confirmés, iraniens et syriens, et le petit dictateur en herbe, Hassan Nasrallah, pourraient profiter de la situation en Tunisie, non pas pour tirer les conclusions qui s’imposent, mais pour réaliser leur fuite en avant en toute discrétion, les projecteurs médiatiques du monde entier étant braqués sur la Tunisie post-Ben Ali.

La vigilance doit encore redoubler, d’autant plus que le combat pour la liberté et la démocratie semble très sélectif chez certains libanais qui, après avoir déposé leurs armes, ont vendu leur âme. Le même phénomène touche également des relais idéologiques, intellectuels et universitaires en France, ainsi que les milieux gauchistes tunisiens qui ont longtemps milité contre Ben Ali. Ils sont aujourd’hui euphoriques après la victoire de la révolution du peuple tunisien, et réclament que justice soit rendue et que Ben Ali, le dictateur assassin, soit jugé. Au même moment, ils multiplient les mensonges sur leurs blogs et dans leurs interventions, au Liban et en France, dans une tentative désespérée de défendre la théocratie iranienne, la dictature syrienne et le terrorisme du Hezbollah au nom de la Résistance contre Israël. Ils refusent de reconnaitre au Liban et aux Libanais la justice du TSL, mais la réclament aux Tunisiens. Ils applaudissent la chute d’un dictateur en Tunisie mais s’attachent aux dictateurs locaux. Quels drôles de personnages !

Khaled Asmar

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 16:50

Tunisie - Fuite de Ben Ali - Elections présidentielles sous peu

lepoint.fr

par Tarek Amara et Christian Lowe

TUNIS (Reuters) - Au lendemain de la fuite de Zine ben Ali, qui avait gouverné le pays d'une poigne de fer durant plus de 23 ans, la Tunisie était étroitement quadrillée samedi par les forces de sécurité, mais l'ordre constitutionnel semble désormais prévaloir, en dépit de troubles persistants çà ou là.

Vendredi, au terme de quatre semaines d'émeutes sanglantes contre son régime, Ben Ali a quitté le pays et s'est réfugié en Arabie saoudite, avec sa femme, la France lui ayant refusé l'asile. En vertu d'un article de la constitution, ses prérogatives ont été confiés à titre provisoire à son Premier ministre, Mohamed Ghannouchi.

Mais la situation institutionnelle du pays a changé et le Conseil constitutionnel, constatant samedi la vacance de la présidence, a estimé qu'en vertu de la loi fondamentale tunisienne, il revenait au président du parlement, et non au Premier ministre, d'assurer l'intérim. Une élection présidentielle doit en outre se tenir dans les deux mois.

Fouad Mebazaa, président de la Chambre des députés, a prêté serment samedi dans l'après-midi et confié à Mohamed Ghannouchi la tâche de former un gouvernement de coalition.

Honorant sa promesse de la veille, où, comme éphémère président provisoire, il avait promis de consulter les leaders de l'opposition, ce dernier a accepté de diriger une coalition jusqu'à l'organisation du scrutin, a révélé un des leaders de l'opposition.

"HEUREUX D'ÊTRE LIBRES APRÈS 23 ANS"

Tunis restait étroitement quadrillée samedi par la police et l'armée au lendemain des violentes émeutes qui ont couronné un soulèvement contre le régime déclenché par le suicide, dans la ville centrale de Sidi Bouzid, d'un jeune diplômé que le chômage avait réduit à devenir marchand des quatre saisons.

Des barrages de l'armée interdisaient l'accès à l'avenue Habib Bourguiba, la principale artère de la capitale, où les portraits géants de Ben Ali ont été décrochés symboliquement de la façade du siège de son puissant Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti qui monopolise le pouvoir.

Cette "Révolution du jasmin", comme l'a surnommée la jeunesse tunisienne qui en a été le moteur, n'a à aucun moment brandi l'étendard de l'islamisme, contre lequel Ben Ali était considéré comme un rempart par des pays occidentaux qui ont, du coup, longtemps fermé les yeux sur ses atteintes aux libertés publiques.

Mais ce soulèvement a eu un prix: des dizaines de morts, pour la plupart tombés sous les balles de la police à la botte de l'ex-autocrate dont toute la carrière s'est effectuée au sein de l'armée et de la sécurité avant qu'il ne devienne Premier ministre et ne dépose en 1987 Habib Bourguiba pour "sénilité".

Le tombeur du premier président de la Tunisie avait alors promis un pluralisme qui ne s'est jamais concrétisé. "Nous sommes heureux d'être libres après 23 ans de prison", confie une Tunisois, Fahmi Bouraoui, en sirotant un "kaoua" au café Mozart, un des rares commerces de la ville qui a rouvert dans la matinée.

Des centaines de militaires, appuyés par des chars et des blindés, quadrillaient le centre de la capitale, encore jonché des débris et stigmates des violences, des pillages et des actes de vandalisme de la veille. Un hélicoptère militaire survolait la ville en permanence.

Mais ce dispositif n'a pas empêché des voitures de personnes armées - sans doute des miliciens ou des policiers fidèles au président en fuite - de tirer au hasard sur des bâtiments et des attroupements. De leur côté, certains manifestants disaient ne pas vouloir relâcher leur mouvement tant que le régime ne se sera pas effondré.

"Nous reviendrons dans les rues (...) pour poursuivre cette désobéissance civile jusqu'à ce que ce régime parte. La rue a parlé", confie Fadehel bel Taher, dont le frère figure parmi les dizaines de victimes de la répression policière du mois écoulé.

"L'HEURE EST À LA DISCUSSION"

En province, une mutinerie à conduit à l'incendie de la prison de Monastir, sur la côte est, qui a fait 42 morts et a donné l'occasion à des dizaines de détenus de fuir, rapporte l'agence de presse officielle Tap. A Mahdia, un peu plus au sud, plusieurs dizaines de détenus ont été tués lors d'une évasion collective, rapporte des témoins.

L'espace aérien tunisien a été rouvert samedi après avoir été brièvement fermé la veille lors de la fuite de Ben Ali, dont certains membres de la famille, accusée notoirement de corruption, ont été, selon Ghannouchi, arrêtés.

Parmi les personnalités consultées par ce dernier en vue de former un gouvernement de coalition, figure Nadjib Chebbi, un avocat considéré en Occident comme une des figures les plus crédibles de l'opposition.

"C'est un moment crucial. Un changement de région est en cours. L'heure est à la succession", a confié le dirigeant du Parti démocrate progressiste (PDP) à une chaîne de télévision française. "Cela doit conduire à de profondes réformes, à réformer la loi et à permettre au peuple de choisir.

"Nous avons discuté de l'idée d'un gouvernement de coalition et le Premier ministre a accepté notre requête", a déclaré à l'agence Reuters Moustapha Ben Jaafar, du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL). "Demain (dimanche), il y aura une autre réunion avec l'objectif de sortir le pays de cette situation et d'obtenir de véritables réformes. Les résultats de ces discussions seront annoncées demain", a-t-il ajouté.

Marc Delteil pour le service français, édité par Henri-Pierre André

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 14:48

Merci Albert,

 

 

L'Arabie du Wahabisme, Source de Désordres dans le Monde

 

Par Albert Soued,  http://soued.chez.com  pour www.nuitdorient.com 

Paris, le 16 janvier 2011

 

L'Arabie du wahabisme est sortie du cœur de la province désertique et arriérée du Najd, aidée par l'Angleterre, à l'issue de la 1èreGuerre Mondiale et de la dislocation de l'empire ottoman et du califat sunnite.

Née en 1923, l'Arabie wahabite a été conquise par la force par la tribu des Al Saoud, au détriment de l'héritier légal, le roi "hashémite" du Hedjaz, Fayçal d'Arabie, auquel les Anglais ont accordé en compensation les territoires d'Irak et de Transjordanie pour y régner (1).

Le wahabisme est une interprétation sans nuance de l'Islam, celle des pères fondateurs (salaf), un islam pur et dur où l'individu n'a aucune liberté, ni aucun libre arbitre (2).

 

L'Arabie est un royaume constitué de tribus, doublé d'une oligarchie opaque des membres de la famille royale et de leurs affiliés, soit une clique de 20 000 personnes contrôlant un pays de 25 millions d'habitants.

L'Arabie Saoudite a le régime le plus autoritaire au monde, avec une politique discriminatoire à l'égard des femmes, des minorités, des "infidèles" (3), un dédain absolu des droits de l'homme et une absence totale de démocratie.

L'Arabie a les plus importantes réserves mondiales de pétrole et, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale (4), grâce à l'argent de ce pétrole, l'Arabie a exporté massivement sa doctrine wahabite dans tout l'Islam mondial à travers des mosquées, des centres culturels, des écoles religieuses, appelées "madrassa" (5).

L'Arabie appuie et finance une autre organisation radicale de l'Islam, née en Egypte, les Frères Musulmans, qui sévissent dans tout le Moyen Orient.

L'Arabie a soutenu et financé les Talibans en Afghanistan (6), et des Ong islamistes d'où sont issus la majorité des terroristes du monde, dont 16 des 18 auteurs des attentats du 11/9 aux Etats-Unis. L'Arabie soutient le Hamas à Gaza (7)

L'Arabie a financé le programme nucléaire du Pakistan qui met à sa disposition 2 têtes nucléaires utilisables à tout moment.

 

L'Arabie a créé aux Etats-Unis un puissant lobby (8) qui obtient les faveurs des gouvernements successifs à Washington, notamment la livraison des armes les plus sophistiquées en grandes quantités. Le dernier contrat accepté par l'administrationObama s'élève à plus de 60 milliards $.

Avec toutes les ressources du pétrole et les capitaux accumulés à l'étranger, l'Arabie a une influence décisive sur les Bourses, les finances et l'économie de l'Occident.

C'est pourquoi toutes les administrations américaines ont toujours cédé au chantage saoudien – fermeture du robinet pétrolier, achat d'armes concurrentes en Chine…. – et se sont alignés sur les positions saoudiennes, notamment dans le conflit arabo-israélien, par l'acceptation du plan saoudien de 2002 et des médiations saoudiennes dans des conflits locaux (Liban, Irak, Yémen…), médiations qui ont souvent échoué.

 

D'un autre côté, malgré la chape de plomb qui muselle la société, et du fait d'une grave crise économique dans le pays où le revenu par habitant a dégringolé de moitié en une seule décennie, un vent de récriminations a commencé à souffler dès 2004 tant au niveau des tribus (9) que des minorités, surtout shiites encouragées par l'Iran (15% de la population), et des travailleurs étrangers particulièrement malmenés (1/4 de la population). L'Arabie est fragilisée par une économie déficiente -- monoculture pétrolière à 91% qui ne s'améliore pas dans le temps, recherche ratée de l'autosuffisance alimentaire qui a épuisé toutes les aquifères, ressources qui ne se renouvellent plus du fait d'une sécheresse endémique, investissements dans l'immobilier et le luxe ostentatoire non productif, dans un armement aussi sophistiqué qu'inutile et non dans l'industrie ou dans des activités à forte valeur ajoutée …. Elle est également fragilisée par les velléités hégémoniques d'un ennemi héréditaire et considéré comme "hérétique", l'Iran shiite (10).

 

Parvenu au pouvoir en 2005, le roi Abdallah Ibn Abdel Aziz a tenté de modestes réformes, malgré son âge, cherchant notamment à émanciper les femmes. Ainsi il leur a ouvert des postes de fonctionnaires et la porte au gouvernement; il a admis la mixité (ikhtilath) dans l'Université des Sciences dite Kaust. La mixité constitue la ligne de démarcation du front de bataille réformateurs/conservateurs. Mais l'ultra-conservatisme des milieux liés au ministre de l'Intérieur, le prince Nayef, candidat le plus probable à la succession d'un roi malade par ailleurs, semblent avoir raison de ces velléités de réforme.

Bien que le dernier pèlerinage à la Mecque ait eu lieu sans problèmes majeurs -- encadré bien sûr par 100 000 policiers du prince Nayef – le régime saoudien qui ne parvient ni à se réformer sérieusement, ni à entrer dans la socio-économie du 21ème siècle, s'accrochant à des doctrines aussi moyenâgeuses que dangereuses pour le monde entier, est en train de préparer lentement mais sûrement de nouveaux désordres et l'Occident devra apprendre à endiguer leurs conséquences (11).

 

Notes

(1) Au détriment de la déclaration Balfour de 1917 accordant la Palestine y compris la Transjordanie comme territoire national aux Juifs.

(2) La police des mœurs ou sainte milice encadre et surveille la population (vêtements, comportement, accompagnement, fréquentation…). Elle quadrille la société avec l'efficacité du Big Brother de George Orwell. L'accès à internet est étroitement surveillé et tous les médias sont contrôlés par l'état.

(3) En avril 1988, l'Arabie a demandé aux Etats-Unis de rappeler son ambassadeur, Hume Horan, qui venait d'être nommé, parce que c'était un "arabiste" qui comprenait et parlait parfaitement la langue de ses interlocuteurs et il risquait de ce fait de démasquer le "double langage" arabe. Les élèves des écoles saoudiennes apprennent qu'il faut être loyal entre Musulmans, mais que face à l'infidèle, considéré comme un ennemi, il est de leur devoir de le tromper.

(4) En 1945, F D Roosevelt a rencontré le roi Ibn Al Saoud à bord de l'Uss Quincy et ils ont conclu un pacte "L'Arabie assure la fourniture du pétrole et du gaz à l'Occident et l'Amérique l'assure de sa protection"

(5) Déjà il y a une dizaine d'années, on comptait un millier d'émissaires diffusant la doctrine wahabite, 2000 écoles religieuses, 1500 mosquées, 210 centres culturels, 500 collèges construits par l'Arabie wahabite dans le monde. En 25 ans, l'Arabie a dépensé plus de 70 milliards $ pour répandre la foi wahabite dans le monde.

(6) La plupart des Saoudiens considèrent la guerre menée depuis 2001 par les Etats-Unis en Afghanistan, comme une guerre contre l'Islam. Le sheikh al Shuaibi avait émis une fatwa dans ce sens "celui qui aide un infidèle, devient lui-même un infidèle"

(7) L'oligarchie royale est divisée sur les moyens de diffusion de la foi wahabite, pacifiques ou violents, et sur le niveau et le rythme d'ouverture à la modernité. Ainsi certains membres de la famille considèrent que les camps d'entraînement d'al Qaeda sur le sol du pays, implantés dans les zones désertiques, près des villes, encadrés par des combattants instructeurs camouflés en séminaristes ou en faux imams sont superflus et même dangereux pour la pérennité du pouvoir. Al Qaeda, la voie violente du jihad wahabite, cherche en fait à torpiller le régime actuel, afin d'avoir une base territoriale suffisamment radicale pour envahir le Moyen Orient.

(8) Des arabistes du département d'Etat ainsi que des fonctionnaires arabisant reçoivent des subsides directement ou sous forme d'assurance du niveau des retraites, pourvu qu'ils défendent les positions arabes. L'Arabie investit massivement dans les Universités américaines. Les entreprises américaines travaillant en Arabie et les fournisseurs d'armes sont les meilleurs ambassadeurs du wahabisme. Par ailleurs le conflit arabo-israélien relatif aux dits Palestiniens a excité l'antisémitisme de certains Chrétiens, Mennonites, Presbytériens ou Quakers, qui ont rejoint le lobby arabe qui, somme toute, n'a aucun soutien populaire américain, contrairement au lobby israélien. Les 2/3 des Américains sont défavorables aux Saoudiens.

(9) Au moment où les mollahs s'emparaient de l'Iran en 1979, des révolutionnaires affiliés à l'aile ultra-conservatrice des Ikhwan(les Frères) du régime ont occupé les lieux saints de la Mecque pendant une quinzaine de jours avant d'être délogés par l'armée.

En 2004, des chefs tribaux ont voulu se débarrasser des familles représentant l'oligarchie royale, les al Soudeiri, et ont provoqué des émeutes dans la Province d'al Jouf, leurs troupes s'engageant également dans la rébellion s'opposant à l'arrivée des Américains dans le territoire irakien, tout proche. Récemment des émeutes ont éclaté à Taef et à Médine dans le sens inverse, des jeunes qui demandaient une plus grande émancipation des femmes.

(10) L'Arabie considère comme infidèles les non Musulmans et comme hérétiques, les Musulmans shiites, soufis … et tous ceux qui ne se plient pas à la doctrine.

Quant à elle, depuis la succession du prophète Mohamed, usurpée à la famille d'Ali, Hassan et Hussein, la shiah cherche sa revanche et elle est en train d'encercler l'Arabie sunnite par des forces hostiles. Au sud, au Yémen voisin, l'Iran soutient la rébellionHouthi et shiite; à l'est, il soutient la minorité shiite arabe qui est assise sur la majorité des réserves de pétrole de l'Arabie; au nord, il soutient les minuscules états du Golfe qui recherchent une protection comme Bahrein, à majorité shiite et le Qatar où les Américains ont transféré leur base militaire du Moyen Orient.

(11) Laurent Murawiec avait dit en 2005 que le mieux qui puisse arriver c'est l'éclatement de l'Arabie en provinces tribales originelles, Hassa shiite à l'est, là où il y a le pétrole, Hedjaz à l'ouest, là où il y a les lieux saints, Asir shiite au sud, liée au Yémen, le centre restant à la tribu des al Saoud. Il avait dit aussi que les Etats-Unis devaient se débarrasser de toute l'élite américaine corrompue par l'argent arabe et revoir totalement sa politique au Moyen orient à cet égard. Voir texte du 22/11/05

http://nationalreview.com/interrogatory/murawiec200511220847.asp

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 08:28

 

Jordanie Aussi ? Vive tension palpable dans le pays ! Aman tente de désamorcer la crise

 

Jordanie : les syndicats maintiennent leur appel à manifester pour vendredi
jeudi 13 janvier 2011 - 14h51
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Selon plusieurs sources, le gouvernement jordanien a pris les devants et tenté de désamorcer la crise qui plane sur le royaume sur fond d’envolée des prix à la consommation. Une crise que le Front de l’Action Islamique (FAI), l’aile jordanienne de la Confrérie des Frères musulmans et proche du Hamas palestinien, pourrait tenter d’exploiter pour renverser le gouvernement. Ce scénario est d’autant plus redouté par Amman que les images en provenance de Tunisie notamment ne laissent pas la population insensible. Mais bien que les prix aient été en partie contenus, les syndicats ont maintenu leur appel à manifester pour demain vendredi 14 janvier, jour de prière. Une vive tension est palpable dans le pays.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 08:20

      Tunisie - point sur la situation au 13/10/2011

 

 

Tunisie : pour le syndicat des Travailleurs, les initiatives du pouvoir interviennent très tard. Washington conseille à ses ressortissants d’éviter la Tunisie
jeudi 13 janvier 2011 - 19h28
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Selon la télévision « Al Arabiya », le syndicat des Travailleurs attribue au président Ben Ali l’entière responsabilité de la situation dans le pays. Pour les syndicalistes, « les initiatives du pouvoir interviennent trop tard. Il aurait fallu s’occuper de la situation avant l’explosion. Ce qui se passe aujourd’hui est une véritabble révolution et une intifada ».

« Al Arabiya » souligne par ailleurs que des tirs sont entendus actuellement dans le quartier Tadamoun, à Tunis, et dans sa banlieue, où des morts et des blessés sont signalés. Une autre victime est tombée sous les balles de la police dans le quartier Lafayette, au cœur de Tunis, souligne encore la télévision. L’aggravation de la situation a poussé le Département d’Etat américain à conseiller aux ressortissants américains à éviter de se rendre en Tunisie.


 

Tunisie : le premier ministre rencontre des dirigeants de l’opposition. Rumeurs sur la démission du ministre des Affaires étrangères
jeudi 13 janvier 2011 - 17h22
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Selon la télévision « Al Arabiya », le Premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi, a reçu trois responsables de partis d’opposition, pour tenter de sortir le pays de la crise dans laquelle il s’enfonce tous les jours davantage, avec la radicalisation des émeutes et le renforcement de la répression. Aujourd’hui, le bilan des affrontements varie, selon les sources, entre 12 16 morts (16 selon la télévision « Al Jazeera »). On ignore si la tentative du Premier ministre sera vouée à l’échec ou s’il parviendra à désamorcer la crise et sauver ce qui peut encore l’être. Car la confiance semble rompue entre le régime et les forces de l’ordre d’une part, et la population d’autre part. Par ailleurs, des rumeurs ont circulé annonçant la démission du ministre des Affaires étrangères, Kamel Morjane. Des rumeurs qui ne sont pas encore confirmées ou infirmées. Ce qui est certain, c’est que le président Ben Ali doit s’adresser à la Nation, dans un discours télévisé prévu ce soir.

 

Tunisie : le Parlement demande le déploiement de l’armée dans tout le pays
jeudi 13 janvier 2011 - 16h06
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Selon la télévision « Al Arabiya » souligne à l’instant que le Parlement tunisien vient de demander l’intervention de l’armée pour mettre un terme à l’insurrection. Selon la même source, les députés réclament le déploiement de l’armée partout dans le pays. D’une part, la police semble débordée par l’ampleur des manifestations, et d’autre part, une police qui tire à balles réelles sur les manifestants aura du mal à rétablir l’ordre et le contact avec ses victimes.

 

 

Tunisie : une seconde victime tombe sous les balles de la police à Tunis. Arrêt des transports en commun
jeudi 13 janvier 2011 - 15h45
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Selon « Al Arabiya », une deuxième victime, tombée sous les balles de la police, vient d’être recensée dans le quartier Lyon, au centre de Tunis, où la police encercle les manifestants en ce moment. En outre, la même source affirme que les services des transports en commun ont été suspendus dans le sud et l’ouest de la capitale. On ignore si cette interruption est due à la situation insurrectionnelle, ou si elle vise à empêcher la population à rejoindre les manifestations du centre ville.

 

Tunisie : un mort dans le quartier Lyon, des blessés à Lafayette. Oussama Ramadani, nouveau conseiller de Ben Ali
jeudi 13 janvier 2011 - 15h27
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Au moins une personne a été tuée par balles, dans le quartier Lyon, au centre de Tunis. Plusieurs autres manifestants auraient été blessés dans le quartier Lafayette, toujours dans la capitale tunisienne. Pendant ce temps, le président Ben Ali a nommé Oussama Ramadani (Romdhani) comme conseiller spécial (selon la télévision « Al Arabiya »).

Tunisie : les ONG parlent de 66 morts. Le gendre du président dément sa fuite
jeudi 13 janvier 2011 - 14h10
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Alors que plusieurs ONG des droits de l’homme revoient à la hausse du bilan des émeutes et de la répression en Tunisie, établi déjà à 66 morts, la télévision « Al Arabiya » a diffusé à l’instant des extraits d’une interview obtenue vraisemblablement par téléphone muni d’une caméra avec le gendre du président Ben Ali, le député Sakher el-Materi. Celui-ci affirme avoir participé ce matin à la réunion du Parlement, au cours de laquelle il a vivement dénoncé la mauvaise couverture médiatique des événements. Démentant avoir fui le pays, el-Materi a évoqué le développement économique de la Tunisie, sous Ben Ali, et regretté que les émeutiers détruisent l’outil de production national. Dans cet extrait, el-Materi parait converser au téléphone avec des correspondants qu’il cherche à convaincre de réinvestir leurs bénéfices en Tunisie.

Tunisie : Thala enterre ses morts, mais les émeutes se répandent ailleurs
jeudi 13 janvier 2011 - 12h21
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Selon la télévision « Al Arabiya », pendant que Thala (région de Kasserine, dans le centre-ouest) enterre la victime tombée hier, les émeutes se sont encore répandues dans d’autres villes du pays. La télévision précise en effet que des affrontements sont enregistrés à Hamam Chatt, Nabeul et Solimane.

Tunisie : De nouvelles émeutes en banlieue de Tunis. L’armée se retire de la capitale, remplacée par des unités spéciales de la police
jeudi 13 janvier 2011 - 11h32
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Selon la télévision « Al Arabiya », de nouvelles émeutes ont éclaté dans les banlieues de Tunis, où des bâtiments administratifs et des véhicules officiels, appartenant notamment aux services municipaux, ont été incendiés. En outre, citant AFP, la télévision affirme que l’armée tunisienne s’est retirée des points stratégiques qu’elle occupait depuis hier, autour des centres névralgiques (des banques, le siège de la radio et de la télévision et les ministères). Des unités spéciales de la police tunisienne auraient remplacé l’armée. Le retrait de celle-ci signifie-t-il que l’armée désavoue la politique du régime ? Que les militaires entrent en désobéissance ? Ou relève-t-il tout simplement d’une tentative de désamorcer la crise ? Des questions que tous les Tunisiens et les observateurs se posent à présent.

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 21:56

 

 

 

Analyse de Khaled Asmar - Beyrouth

Le Liban en sursis : l’opposition passe à la vitesse supérieure dans la démolition de l’Etat. Les Souverainsites doivent envisager la résistance

Saad Hariri reporte son retour à Beyrouth pour échapper à une "assignation à résidence"

mercredi 12 janvier 2011 - 16h33, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Les choses se sont accélérées ces dernières heures à Beyrouth. L’Iran, la Syrie et le Hezbollah étant conscients de leur échec à bloquer la justice internationale - confirmant par là même leur culpabilité - ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Les ministres de l’opposition viennent de démissionner après avoir échoué à exiger un Conseil des ministres extraordinaire avec un ordre du jour dicté par le Hezbollah. Saad Hariri, qui se trouve à Washington, refuse ce diktat stalinien et reporte son retour au Liban.

La décision de Hariri semble justifiée, puisqu’une source libanaise bien informée nous a révélé, la nuit dernière, que le plan du Hezbollah et de l’opposition consiste à placer le Premier ministre en « résidence surveillée » dès son retour au pays pour présider, comme ils l’exigent, un Conseil des ministres. Car, une fois assigné à résidence, Hariri aura le pistolet (et plus de 60.000 missiles du Hezbollah) sur la tempe, et sera obligé de signer la fin du Tribunal international pour le Liban (TSL).

Le programme du Hezbollah, dont l’annonce a été confiée dès hier soir à l’allié chrétien de l’opposition, Michel Aoun, et aujourd’hui à son gendre Gebran Bassil qui a prononcé la démission collective des ministres de l’opposition, pour lui donner une couverture chrétienne et une dimension nationale qui lui manquent terriblement, comprend plusieurs étapes :

La première phase consiste à accentuer la pression politique et le blocage des institutions à travers la démission du gouvernement. Le Hezbollah entend ainsi attirer Hariri dans son piège, le forcer à rentrer à Beyrouth pour présider le Conseil des ministres, et satisfaire les exigences de l’opposition.

Une deuxième phase entrera en vigueur dès que la précédente aura échoué. Elle consiste à prendre Hariri, physiquement, en otage. L’opposition est consciente que le Premier ministre n’est pas disposé à se soumettre au diktat des milices et autres bandes armées qui n’ont de Libanais que le nom. L’encerclement politique de la majorité souverainiste ne suffit plus, le Hezbollah envisage un recours à la force.

La troisième phase consiste à neutraliser l’armée, décidée à défendre les institutions et l’Etat contre toute action militaire. Pour la neutraliser, le Hezbollah se prépare à s’abriter derrière des manifestations que devront lancer les syndicats pour des revendications socioéconomiques, comme il l’avait fait en mai 2008 à la veille de son coup de force contre Beyrouth. « Ne pouvant intervenir contre des femmes et des enfants qui manifestent pacifiquement », l’armée sera vite débordée et paralysée.

Parallèlement à cette phase, une tentative musclée sera menée contre les Forces de Sécurité Intérieures (FSI). Leur commandant, le général Ashraf Rifi, et le chef du Département de renseignement, Wissam Al-Hassan, considérés comme proches de Hariri, sont menacés. Rappelons que le lieutenant de Wissam Al-Hassan, le capitaine Wissam Eid, avait péri dans l’explosion de sa voiture, le 25 janvier 2008 pour avoir établi les liens entre certains dirigeants du Hezbollah et l’assassinat de Rafic Hariri.

Ce plan signifie, entre autre, que le Hezbollah, ses alliés et leurs maîtres syriens et iraniens craignent le TSL et sont décidés à le bloquer. Il signifie également que le Liban entre dans une logique de guerre menée par le Hezbollah qui produira le scénario du Hamas à Gaza. La majorité s’estime ainsi obligée d’envisager une « logique de résistance ».

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 20:22

 

Chute du gouvenement libanais -Jérusalem très attentive

Par Yéochoua SULTAN


Confirmation: le gouvernement libanais vient de se disloquer. La veille de la publication des chefs d’accusation concernant l’assassinat du Premier ministre Rafiq Hariri, le mouvement terroriste du Hezbollah a décidé de se retirer de la coalition gouvernementale libanaise. Onze ministres ont ainsi réalisé leur menace. Au même moment, le chef du gouvernement libanais rencontrait le président américain Obama.

 

Des diplomates du gouvernement de Jérusalem estiment que la chute du gouvernement libanais mercredi risque d’entraîner une aggravation de la situation entre le Liban et Israël dès les prochains jours. Yossi Lévy, l’un des responsables du ministère de la Défense, a déclaré: «En principe, ce problème ne concerne que le Liban. C’est une affaire intérieure qui ne devrait pas nous intéresser. Cependant, nous sommes très attentifs à tout changement ou développement possible.» Il a précisé: «Jérusalem a fait passer un message très clair à son voisin, par voie diplomatique indirecte. Nous avons transmis au Liban que son intérêt au niveau régional est de préserver la trêve et de ne pas se laisser entraîner par des provocations ou par des décisions intempestives.»

Onze ministres libanais, membres du Hezbollah ou associés à celui-ci, ont annoncé leur départ du gouvernement libanais, ce qui implique deux conséquences. La première consiste en la chute irrémédiable du gouvernement d’union nationale, et la seconde en l’impossibilité de parvenir à une solution de la crise politique et de la tension croissante qui touchent ce pays. Jeudi, le Hezbollah devrait être désigné comme responsable de l’attentat qui a coûté la vie au précédent dirigeant libanais, Rafiq Hariri, touché par l’explosion d’une voiture piégée en février 2005, et père du présent Premier ministre libanais, Sa’ad Hariri, hôte du président américain Obama.

Le Hezbollah voulait empêcher la vérité d’être dévoilée, concernant le meurtre du précédent dirigeant libanais. Le mouvement chiite voulait influer sur la commission d’enquête chargée d’établir les faits et de désigner les responsables du crime. Il voulait imposer sa propre version des faits. Au moment même où s’est tenue la conférence de presse qui réunissait Obama et Hariri, le ministre libanais de l’Energie, Gibran Bassil, a décidé à son tour de convoquer la presse à Beyrouth pour annoncer le départ de la coalition des ministres représentant le mouvement terroristes ou affiliés à lui. La constitution libanaise stipule en effet que si plus du tiers des ministres abandonnent leur poste, le gouvernement passe alors au statut de «gouvernement transitoire». Or, le camp de Hariri contenait seulement 19 ministres, contre 10 du Hezbollah. L’un des ministres proches d’Hariri, Saïd Hussein, a annoncé lui aussi sa démission, peu après la conférence de presse organisée à Beyrouth ce mercredi.

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