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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 11:12

 

Gaz - Les rapaces Russes, Turcs et libanais contre Israël 

 

Légende 50 kms et non 500 kms

Carte de l'article Carte des forages de gaz au large d'Isaël

 

Moscou et Ankara emménagent au Liban, en projetant de développer "son" potentiel énergétique en mer. 

 

http://www.debka.com/article/20435/


DEBKAfile  Reportage exclusif  8 décembre 2010, 9:56 AM (GMT+02:00)

 

 Adaptation : Marc Brzustowski

 

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

Tags:  gas      Israel    Lebanon    Putin    Turkey 

 

 

Un accueil plein d’effusions au Kremlin pour le Premier Ministre libanais  

 


 

Doté de son instinct acéré pour toute opportunité dans le domaine de l’énergie, le Premier Ministre russe Vladimir Poutine a été piqué au vif par les découvertes des entrepreneurs israéliens, au cours de la dernière année, d’un « jack pot » gazier –les trois champs désignés comme Tamar, Dalit et Leviathan, au large des côtes d’Israël en Méditerranée, selon les sources de DEBKAfile à Moscou. Leurs réserves actuelles, estimées à 453 milliards de m-cubes, iraient bien au-delà des besoins domestiques d’Israël en énergie et pourraient lui permettre de devenir un exportateur de gaz, révolutionnant une économie qui a, pourtant, réussi à se développer jusqu’ici, malgré sa pauvreté apparente en ressources naturelles.

 

A aucun moment Poutine n’a manqué de prendre en compte les revendications de Beyrouth selon lesquelles les Israéliens “pillaient” les ressources gazières du Liban, ni que le Premier Ministre Saad Hariri avait rencontré un rejet poli, lorsqu’il était en visite à Nicosie, le 21 octobre, pour demander au Président chypriote Dimitris Christofias de l’aider à définir sur la carte les frontières des champs de pétrole et de gaz en Méditerranée.

 

Il ne restait à Moscou qu’à entrer en action en invitant Hariri, pour un séjour, qui s’est déroulé les 16 et 17 novembre. Le dos collé au mur, dans une lutte à mort afin de sauver son gouvernement, de peur qu'il n'échoie entre les mains du Hezbollah, le Premier Ministre libanais se voyait accorder le rare honneur d’un accueil en grandes pompes, aussi bien de la part de Poutine que du PrésidentDimitry Medvedev. Le Premier Ministre russe se lançait alors dans une opération de charme : Moscou pouvait aider le Liban à placer ses propres pions sur l’échiquier des champs de pétrole, de gaz et les pipelines en Méditerranée orientale. Mais, afin d’exploiter sa richesse sous-marine en pétrole et en gaz, le Liban avait besoin de la Russie en tant que partenaire énergétique et fournisseur de financements, d’équipement et de spécialistes expérimentés.

 

La Russie apporterait la réciproque par de lourds investissements dans l’économie libanaise, capables de restaurer l’ancien prestige de Beyrouth en tant que capitale financière du Moyen-Orient et en assurant son approvisionnement en armes de pointe à un prix défiant toute concurrence, afin de sécuriser ces investissements.

 

Rien de tout cela ne pouvait dissuader le Premier Ministre russe d’envoyer une délégation à Tel Aviv la semaine dernière, afin de sonder d'autres opportunités auprès des nouveaux « gros poissons » des affaires gazières en Israël. Parmi ses offres, des investissements russes dans le financement et l’équipement et un partenariat russo-israélien pour la pose du gazoduc qu’Israël et la Grèce projettent de réaliser, comme partie intégrante de leur alliance stratégique en pleine évolution.

 

Le Premier Ministre libanais a quitté Moscou en ramenant en poche un arrangement en trois points. Comme marque de la bonne volonté russe, on lui a promis un cadeau de 6 hélicoptères MI 24, 31 tanks T-72, 36 canons de 130 mm dotés d’un demi-million d’obus et de 30 000 obus d’artillerie –une donation sans précédent pour un pays sous la sphère d’influence de Moscou.

 


Cet arrangement s’étend sur trois aires de développement cruciales :

 

1. Il permettrait aux entreprises russes de négocier la construction d’un certain nombre de sites électriques fonctionnant au gaz au Liban, appuyées et financées grâce à des garanties du Kremlin – contre une garantie libanaise de poursuivre la production sur une durée de 30 ans.

 

2.   Le Projet en phase II de gazoduc arabe construit par les Russes, conçu pour drainer le gaz d’Egypte et parcourir la Jordanie, la Syrie, le Liban et la Turquie, s’étofferait d’une succursale libanaise. Le 5 décembre, un responsable du Kremlin a déclaré : «  nous souhaitons étudier la possibilité d’acheminer le gaz depuis la Syrie vers le Liban, par exemple, en utilisant les potentialités du gazoduc arabe ».

 

3.  Moscou a offert à la Turquie d’y construire 3 sites nucléaires.


Le second volet des accords a été le véritable motif de la visite du Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan à Beyrouth, le mercredi 24 novembre et de ses entretiens avec Hariri. Erdogan dispose désormais d’un intérêt nouveau à évacuer les tensions au Liban et à maintenir Hariri au pouvoir.


Les sources militaires de DEBKAfile ajoutent qu’en supplément de son intérêt légendaire pour tout ce qui touche aux énergies, Vladimir Poutine garde un œil sur l’immense base navale russe qui s’accroît à Tartous, en Syrie. En tant que Quartier Général des flottes russes de la Mer Noire et de Méditerranée, cette base sera chargée de la protection ds investissements et parts détenues par Moscou dans les champs pétroliers et gaziers en Méditerranée.  

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 16:29

Merci Albert

 

 

Exceptionnellement, on lui reconnaîtra d'avoir envoyé deux avions pour contribuer à maîtriser l'incendie du Carmel, toute géopolitique mise de côté... Parfois, les petits gestes...

 

La Turquie c'est comme l'Iran

 

Erdogan menace la stabilité régionale avec son comportement de voyou et mégalomane

 

Par Guy Bechor, éditorialiste

www.YnetNews.com,  émanation de Yédiot Ah'oronot – 2/12/10

Adapté par Albert Soued, http://soued.chez.com  pour www.nuitdorient.com

 

Les documents dévoilés par WikiLeaks confirment la grande anxiété des Américains et des Européens quant au régime dangereux au pouvoir en Turquie. Maintenant, il y a déjà 2 entités au Moyen Orient contrôlées par les Frères Musulmans, le Hamas à Gaza etErdogan à Ankara. On ne devrait pas être surpris de voir les liens fraternels entre le régime turc et le Hamas, l'Iran et le Hezbollah. Nous avons en face de nous des mouvements politiques islamiques qui utilisent tous les moyens pour prendre le pouvoir et menacer les autres. Dans le passé, la Turquie était un important ancrage pro-occidental au Moyen Orient et elle jouait un rôle stabilisateur, responsable et constructif. Aujourd'hui, elle est une menace et elle met en péril les régimes arabes, de même qu'Israël, devenant le point focal des chocs et des tensions. Erdogan menace la stabilité régionale avec son comportement de voyou mégalomane et son soutien à l'Axe du Mal.

 

Les régimes en Egypte et en Arabie Saoudite, l'Autorité Palestinienne et beaucoup d'autres sont troublés par ce nouvel élément agressif qui soudain émerge pour leur faire front. Alors que tout le monde sait que l'Iran est l'ennemi, le régime turc actuel se cache encore derrière la gloire des régimes qui l'ont précédé, amis de l'Occident. Il faut savoir que nous sommes face à un régime hostile qui n'a aucune intention de lâcher son pouvoir sur la Turquie.

Voici une dernière déclaration d'Erdogan à Beyrouth: "La Turquie ne restera pas muette, dans le cas où une nouvelle guerre éclatait entre Israël et le Hamas ou le Hezbollah", menace qu'il faut prendre au sérieux. Selon cette déclaration, dorénavant, la Turquie est un ennemi militaire potentiel, capable de s'embarquer dans une guerre contre nous.

 

Il faut chasser la Turquie de l'Otan

 

Nous n'avons pas le choix, le temps est venu de changer notre politique à l'égard du régime turc. Le fait qu'Erdogan rejoigne l'Axe du Mal, provoque des pays au Moyen Orient, sans payer un prix, ne doit pas nous laisser indifférents et nous oblige à réviser nos conceptions.

Le Congrès américain ne doit plus accepter des contrats d'armes avec la Turquie – notamment les avions furtifs F-35 qu'Ankara souhaite acquérir. Après tout, les secrets de ces jets peuvent tomber entre les mains de l'Iran ou peuvent être utilisés contre Israël. Si on veut qu'Israël continue à avoir un avantage technique dans le domaine militaire, on ne peut plus accepter de céder des armes sophistiquées à la Turquie.

Dorénavant, l'armée turque doit être considérée comme une armée ennemie.

Il est impensable que la Turquie puisse rester membre de l'Otan, alors qu'elle coopère militairement avec l'Iran et la Chine, 2 états considérés comme ennemis par l'Otan.

Selon WikiLeaks, la Turquie a transféré vers l'Iran de l'équipement nucléaire et militaire. Ankara a même annoncé que son armée de l'air menait des exercices conjoints avec la Chine. Comment peut-on faire confiance à un tel pays, alors qu'il peut transmettre les secrets de l'Otan à ses ennemis. Avoir la Turquie comme membre de l'Otan, c'est comme si l'Iran était également membre.

 

Le Ministre des Affaires Etrangères turc, considéré comme un homme dangereux par les Américains, joue, bien sûr, à l'imbécile à Washington. Pourtant on doit lui dire clairement et à ses maîtres qu'à partir de maintenant le Congrès surveillera étroitement les relations avec la Turquie. Si ce pays reprend un rôle responsable au Moyen Orient, les Etats-Unis pourront l'aider. S'il continue à proférer des menaces, avec un comportement de voyou, l'Amérique devra la sanctionner, comme elle l'a fait avec la Syrie.

Après tout, quelle différence y a-t-il entre la Turquie et la Syrie, quand ces 2 pays aident les terroristes ? Pourtant le régime des Assad est laïc et somme toute responsable – Assada demandé à Erdogan qu'il se calme, après sa rage dans l'affaire de la flottille – alors que le gouvernement turc actuel ressemble étrangement aux Frères Musulmans.

 

Erdogan ne rate pas une occasion pour s'attaquer à Israël de la manière la plus sauvage. L'Europe a déjà changé son attitude à l'égard de la Turquie et, aujourd'hui, elle n'a aucune chance d'entrer dans l'Union Européenne. Le temps est venu pour le Congrès américain de s'occuper sérieusement de cette menace turque grandissante.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 21:30

 

 

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Une Turquie islamiste face à un Iran laïque ?

par Daniel Pipes
Washington Times
30 novembre 2010

danielpipes

Version originale anglaise: Islamist Turkey vs. Secular Iran?
Adaptation française: Johan Bourlard

Au début du XVIe siècle, quand les Empires ottoman et séfévide se disputaient le contrôle du Moyen-Orient, Sélim le Cruel qui régnait à Istanbul exerçait sa fibre artistique en composant des poèmes raffinés en persan qui était alors la langue des fins lettrés au Moyen-Orient. À la même époque, Ismaïl Ier qui régnait à Ispahan composait des poèmes en turc, la langue de ses ancêtres.

Sélim le Cruel (sultan, 1512-1520) écrivait des poèmes sous le nom de Mahlas Selimi. Son ennemi juré, Ismaïl Ier (chah, 1501-1524) composait des vers sous le nom de Khata'i.

Cette juxtaposition vient à l'esprit alors que les peuples turc et iranien s'engagent actuellement dans un autre type d'échange. Alors que la Turquie laïque fondée par Atatürk menace de disparaître sous une vague islamiste, l'État iranien islamiste fondé par Khomeiny semble vaciller sous le coup de la laïcité. Ironie du sort, les Turcs souhaitent vivre comme les Iraniens et les Iraniens comme les Turcs.

La Turquie et l'Iran sont deux pays à majorité musulmane importants par la taille et parmi les plus influents. Relativement avancés, ils occupent une position historique et stratégique majeure et sont l'objet d'une attention toute particulière. Alors que leurs chemins se croisaient en des directions opposées, je prédisais déjà en 1994 que leurs destinées affecteraient non seulement l'avenir du Moyen-Orient mais peut-être aussi l'ensemble du monde musulman.

C'est ce qui est train d'arriver aujourd'hui. Pour le comprendre, passons en revue l'évolution de chacun des deux pays :

La Turquie. Durant la période 1923-1938, Atatürk a pratiquement éliminé l'islam de la sphère publique. Cependant, au fil des décennies, les islamistes ont repris du terrain. Dans les années 70, ils ont fait partie d'une coalition gouvernementale et, en 1996-1997, ont même dirigé un gouvernement. Les islamistes ont pris le pouvoir à la suite des élections surprenantes de 2002 qui leur ont permis, avec un tiers des suffrages, d'obtenir les deux tiers des sièges au parlement. Leur gestion prudente et responsable a fait qu'ils ont remporté la moitié des suffrages lors du scrutin de 2007. C'est alors qu'ils ont cessé de mettre des gants et ont commencé à se montrer agressifs, tantôt en imposant arbitrairement une amende exorbitante à un critique, tantôt en élucubrant desthéories du complot pour contrer les forces armées. Lors d'un referendum organisé en septembre, les islamistes ont remporté 58 pour cent des suffrages, apparaissant ainsi comme les vainqueurs potentiels des prochaines législatives qui doivent se tenir en juin 2011.

En Turquie, Atatürk a exclu l'islam de la vie publique alors qu'en Iran, Khomeiny l'a placé au centre de la vie politique.

Si les islamistes venaient à gagner les prochaines élections, cela leur permettrait probablement de conserver le pouvoir de façon durable et d'imposer de cette façon leurs volontés au pays, à savoir l'institution de la loi islamique (la charia) et la fondation d'un ordre islamique semblable à la politique idéaliste de Khomeiny.

L'Iran. Khomeiny est à l'opposé d'Atatürk : pendant son règne (1979-1989), il a établi la domination politique de l'islam. Mais bien vite, le système a commencé à vaciller face à l'émergence de factions dissidentes, à la faillite de l'économie et à la prise de distance de la population par rapport aux lois extrémistes du régime. Dans les années 90, des observateurs étrangers annonçaient la fin prochaine du régime. Malgré la désillusion croissante au sein de la population iranienne, l'influence grandissante du Corps des Gardiens de la Révolution islamique et l'arrivée au pouvoir des vétérans endurcis de la guerre Iran-Irak, dont Mahmoud Ahmadinejad est un symbole, ont apporté un second souffle au régime.

Cette réaffirmation des objectifs islamistes a aussi accentué le rejet du régime par le peuple qui tourne le dos aux pratiques islamistes au profit de la laïcité. Les maux grandissants dont souffre le pays, où sévissent notamment latoxicomanie, la pornographie et la prostitution, mettent en lumière la gravité des problèmes qui l'affectent.

Cette prise de distance par rapport au régime a provoqué des mouvements de protestation à la suite des élections frauduleuses de juin 2009. La répression qui a suivi n'a fait qu'aiguiser les ressentiments envers les autorités.

Un match est en train de se jouer. Sauf qu'il ne s'agit pas d'une compétition à armes égales étant donné que les islamistes sont actuellement au pouvoir dans les deux capitales, Ankara et Téhéran.

Erdoğan et Ahmadinejad enfin synchrones.

Pour l'avenir, l'Iran représente à la fois le plus grand danger et le plus grand espoir du Moyen-Orient. Son programme nucléaire, son terrorisme, son idéologie agressive et la formation d'un « bloc réfractaire » représentent une véritable menace pour le monde qui va de l'augmentation en flèche des prix du pétrole et du gaz à une attaque à impulsion électromagnétique dirigée contre les États-Unis. Cependant, si l'on parvient à gérer ces dangers, à les contenir et à les maîtriser, l'Iran possède un potentiel unique pour conduire les musulmans hors des ténèbres de l'islamisme vers une forme plus moderne, plus modérée et plus paisible de l'islam. Si cet exploit devient réalité, il touchera profondément l'ensemble des musulmans, comme en 1979.

À l'inverse, alors que le gouvernement turc représente dans l'immédiat un danger très limité, la façon subtile dont il applique les principes répugnants de l'islamisme fait planer une menace à plus long terme. Quand Khomeiny et Oussama Ben Laden seront depuis longtemps tombés dans l'oubli, on se souviendra – j'ose le dire – de Recep Tayyip Erdoğan et de ses camarades comme les inventeurs d'une forme plus durable et plus insidieuse de l'islamisme.

En conclusion, le pays qui pose aujourd'hui le problème le plus urgent au Moyen-Orient peut demain devenir un modèle de rationalité et de créativité tandis que le plus fidèle allié musulman de l'Occident depuis cinquante ans se mue en un foyer majeur d'hostilité et d'opposition. L'extrapolation est un jeu de dupes : la roue tourne et l'histoire réserve bien des surprises.

Mises à jour, 30 novembre 2010. Deux points n'ont pas trouvé place dans mon article.

(1) Actuellement, Ankara et Téhéran collaborent étroitement mais je prévois que bientôt ils rivaliseront pour le leadership de l'islamisme. La fierté tirée du passé, l'ambition sectaire et la compétition géostratégique, tout cela suggère que l'harmonie de l'instant présent ne durera pas et qu'on peut s'attendre à ce que les Turcs disputent à l'Iran le leadership dans des domaines tels que l'habileté publicitaire, la puissance militaire et le potentiel religieux.

(2) En 1994, j'ai esquissé cette rivalité dans un article paru dans le National Interest, « [Turkey vs. Iran and] Islam's Intramural Struggle », où j'observais qu'une « lutte longue, profonde et difficile » était probablement en train de se préparer « entre deux des grands pays du Moyen-Orient, la Turquie et l'Iran. » J'écrivais que les Turcs « ne semblent pas encore réaliser ce que savent les mollahs, c'est-à-dire que l'essor ou le déclin de l'islam fondamentaliste dépendra de l'attitude des Turcs et que l'Iran et la Turquie sont, à ce titre, engagés dans une lutte à mort. Les Turcs se réveilleront-ils à temps pour pouvoir se défendre ? Tout dépendra du résultat. »

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 14:45

Bann TSL

 

 

 

Gil Mi'haely chez causeur fait une synthèse claire de se qui se passe chez nos voisins

Après plus de cinq ans, la commission internationale d’enquête créée par l’ONU pour faire la lumière sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafiq Hariri est sur le point de remettre un acte d’accusation. À en croire la presse mondiale de ces derniers mois, Daniel Bellemare, le procureur du tribunal spécial pour le Liban (TSL), formé pour juger les responsables de ce crime, le Hezbollah serait désigné comme l’exécuteur de l’attentat-suicide du 14 février 2005 qui a coûté la vie à Hariri ainsi qu’à des dizaines d’autres Libanais. L’ennui, c’est que tout comme les banques dans la crise économique mondiale, le Hezbollah est trop puissant pour qu’on puisse l’obliger à assumer ses responsabilités et à payer pour ses crimes. Alors que certains craignent un coup d’Etat de la milice chiite, la justice et la vérité sont incompatibles avec les rapports de force politiques et stratégiques.

Quant aux commanditaires, ils pourront, sauf énorme surprise, tourner la page. Encore plus incontournable que le Hezbollah, la Syrie rangera bientôt le dossier « Hariri, Rafiq » au même rayon des affaires classées que celui de « Gemayel, Bachir ». Quand on gêne la Syrie au Liban, la Syrie, elle, ne se gêne pas. Cette fois-ci elle s’en tire aussi, mais non sans frais. Assad fils y a laissé des plumes. La réserve qu’il a dû s’imposer après le raid israélien qui a détruit en septembre 2007 son très cher joujou nucléaire – qui a surpris le chef du Mossad, convaincu, selon un câble de l’ambassade américaine à Tel-Aviv, que la Syrie allait réagir –, l’assassinat à Damas d’Imad Mughniyah et le « suicide » de Ghazi Kanaan, un ancien chef de renseignements syrien au Liban, sont quelques-unes des couleuvres que le président syrien a été obligé d’avaler pour se racheter. Reste qu’il aurait pu – et sans doute dû – payer encore plus cher.

Le soir du 14 février 2005, le président syrien est dans une situation désespérée. Certes, il a réussi à s’ôter une épine du pied – Rafiq Hariri était devenu trop gênant – mais il pressent sans doute qu’il s’agit d’une victoire à la Pyrrhus. La brutalité de l’attentat (l’explosion d’une puissance de 1000 tonnes de TNT) et la popularité de la victime vont avoir pour effet la création d’un camp anti-syrien puissant et audacieux. Les principales familles politiques libanaises (ce n’est pas une métaphore dans ce cas), chrétiennes et sunnites surmontent les jalousies et les peurs qui les divisaient en créant l’alliance du 14 mars à la suite d’une manifestation-commémoration 30 jours après l’attentat. Même le rusé et généralement prudent Walid Joumblatt, leader des Druzes, rejoint l’alliance et n’hésite à designer les Syriens comme responsables. Joumblatt a plus qu’une intime conviction pour appuyer ses accusations. Quelques mois plus tôt, lui et Hariri avaient été convoqués à Damas où Bachar leur avait intimé l’ordre d’obéir à son homme-lige, le président libanais Lahoud. « Je préfèrerais casser le Liban sur vous que de vous laisser casser ma parole au Liban », leur avait-il signifié. Le 14 février, il apparaît que la formule n’avait rien de métaphorique.

Face au camp anti-syrien, essentiellement sunnite et chrétien, s’en est formé un autre, presque exclusivement composé de chiites. Ces derniers – représentés en grande majorité par Amal et le Hezbollah – se rangent du côté de Damas. Répondant par une « contre-révolution du Cèdre », les mouvements chiites démontrent leur force par un immense rassemblement organisé trois semaines après l’attentat. La date de cette manifestation donne son nom au camp prosyrien : l’Alliance du 8 mars.

Petit à petit les esprits se sont calmés et certains leaders du camp anti-syrien ont le chemin de Damas, à commencer par Michel Aoun, le général chrétien qui avait tiré sur les Syriens en 1989 et qui avait dû fuir son pays pour échapper à leur vengeance. Lui qui, le soir du meurtre, n’a pas hésité à accuser Assad sur France 2 et dont l’Alliance du 14 mars réclamait le retour d’exil, est aujourd’hui le grand allié du Hezbollah et de la Syrie. Le leader druze Joumblatt a, lui aussi, relu depuis son Machiavel.

Mais dans l’émotion suscitée par l’attentat, alors que le traumatisme est encore présent dans les esprits et le sursaut national de la société libanaise encore palpable, le camp anti-syrien parvient à accomplir un exploit : l’internationalisation de l’affaire. Ainsi, le 7 avril 2005, l’ONU adopte la résolution 1595, bras juridique du TSL et véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête d’Assad. Depuis, le TSL est le gilet pare-balles politique de l’alliance du 14 mars.

Seulement, les réalités intangibles de la vie politique libanaise et de la géopolitique régionale reprennent le dessus. Même sans présence visible, la Syrie n’a pas renoncé à sa volonté de dominer le Liban, et malgré quelques revers momentanés, Damas a gardé une large palette de moyens d’action et de pression sur son petit voisin. Les sourires, la silhouette et la conversation de Madame el-Assad ont adouci l’image de son président de mari quelque peu écornée par « l’intime conviction » des chancelleries qu’il est le commanditaire de l’attentat du 14 février 2005. La vieille stratégie syrienne – entretenir et déployer une capacité de nuire pour se rendre indispensable – s’est de nouveau révélée efficace. Pièce essentielle de l’alliance entre l’Iran et le Hezbollah, la Syrie est très écoutée dans le « Dahiya », le quartier chiite du sud de Beyrouth, fief du Parti de Dieu. Une stratégie similaire sur l’échiquier irakien a fait de Bachar le voyou que tous les commerçants du quartier, soucieux de leur tranquillité et sans illusion sur l’efficacité de la justice, cherchent à acheter.

L’acte d’accusation – si les fuites de ces derniers mois sont fondées – sera un compromis entre cette réalité politique et les faits recueillis par les enquêteurs de M. Bellemare. Le TSL se contentera de désigner des individus, de démontrer la connivence entre l’armée et les services de renseignements libanais et le Hezbollah sans pour autant montrer du doigt l’organisation elle-même et encore moins le commanditaire et maître d’œuvre syrien.

Les faits appuyant l’acte d’accusation semblent convaincants sans être pour autant accablants, juridiquement parlant. Il s’agit essentiellement de preuves selon lesquelles huit téléphones portables appartenant à des militants du Hezbollah ont été localisés à l’endroit et au moment de l’attentat contre Hariri. Ces numéros de téléphone ont été d’ailleurs repérés assez rapidement par Wissam Eid, un enquêteur libanais assassiné, bien entendu, quelque temps après par qui vous savez. Il suffit de regarder un épisode des « Experts » pour comprendre que cela est un début prometteur.

Le Hezbollah, de son côté, a habilement mené une campagne de délégitimation dont le message principal est que le TSL est à la solde d’Israël et des Etats-Unis pour couvrir la responsabilité d’Israël dans l’assassinat d’Hariri. Quant à l’information concernant les fameux téléphones portables sur la scène du crime, l’argument ne désarçonne pas les porte-paroles du parti de Dieu : Israël a la capacité technologique de programmer des appels factices dans les réseaux libanais de téléphonie mobile… Face au tribunal de l’opinion publique, le Hezbollah a déjà gagné le procès. Quand des gens sont capables de croire que les employés juifs des Tours jumelles à New York avaient été prévenus par le Mossad la veille du 11 septembre, il n’est pas difficile de leur faire avaler aussi cette fable. Le TSL a justement été créé pour convaincre ces clients-là, et ils sont des centaines de millions surtout en Afrique et en Asie, dont l’imagination est nourrie par un régime intellectuel à base de cabales et de complots.

Paradoxalement, l’injustice flagrante qui fait office d’immunité pour la Syrie et le Hezbollah constitue le seul espoir pour le Liban d’échapper au pire. Intouchables, toujours victimes aux yeux d’une opinion publique captive, les assassins de Hariri et leurs commanditaires se sentiront moins contraints de mener la politique du pire.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:17

 

logo wikileaks

 

 

Officiel turc : « Israël est derrière les fuites de Wikileaks »

 

Haineux, parano et dangereux, Mehmet passe des nuits blanches.........

 

 

juif.org

Poursuite de la détérioration des liens entre la Turquie et Israël : le gouvernement israélien est derrière la divulgation massive de Wikileaks cette semaine, dans le but de pousser la Turquie dans un coin, selon un haut responsable du gouvernement Erdogan.
 
« Nous devons regarder les pays qui sont satisfaits par la fuite, et Israël est très satisfait, » a déclaré Huseyin Celik, le vice-président du parti au pouvoir en Turquie.
 
Celik, qui sert également de porte-parole du parti, a déclaré mercredi lors d’une conférence de presse que la Turquie commençait à soupçonner que « le principal objectif de ces fuites était d’affaiblir le gouvernement turc. »
 
Le président turc Abdullah Gul a déjà laissé entendre mardi que la fuite massive était le résultat d’un « travail systématique ». Cependant, Gul et d’autres membres du gouvernement se sont abstenus de nommer directement Israël.
 
Mais mercredi, le porte-parole Celik, qui est étroitement associé au premier ministre turc Erdogan, n’a pas pu s’empêcher de faire référence aux remarques du premier ministre Benyamin Netanyahou avant la publication des télégrammes par Wikileaks, disant que c’était un signe évident qu’Israël était derrière cette fuite.
 
« Avant même que les documents soient exposés, ils ont dit que « Israël ne sera pas endommagé. Comment savaient-ils ? » a-t-il dit.
 

Quelques 8 000 des 250 000 documents publiés par Wikileaks sont arrivés de l’ambassade américaine en Turquie. Un nombre similaire de documents provient de l’ambassade américaine à Tel Aviv. Les turcs, encore une fois, tentent de faire oublier leurs dérives en se faisant passer pour des victimes. Il semble aujourd’hui clair que les Américains, au moins, ne sont pas dupes.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 07:05

 

 

 

 

Signaux de Riyad : les rencontres secrètes saoudo-israéliennes doivent se poursuivre 

 

DEBKAfile Reportage exclusif   1 Decembre 2010, 9:56 AM 

 http://www.debka.com/article/20411/


Adaptation  : Marc Brzustowski

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info


 

Tamir Pardo, nouveau directeur de “l’Institut” 

 

 

Riyad a signalé son intention que les entrevues secrètes saoudo-israéliennes au sujet de l’Iran, qui ont lieu depuis plus d’un an, se poursuivent, après le remplacement du gardien de “l’Institut”, selon les sources du renseignement de DEBKAfile. C’était l’un des tous premiers messages que Tamir Pardo a trouvé sur son bureau de chef de l’agence d’espionnage extérieur d’Israël, lorsqu’il l’a occupé pour la première fois à la place de Méir Dagan, cette semaine. Les Saoudiens ne souhaitaient clairement pas reporter, à cause d’un éventuel embarras résultant de la parution des révélations de Wikileaks, selon lesquelles ils ont fait pression sur l’Amérique pour qu’elle attaque les sites nucléaires iraniens avant que ne s’y développent des armes nucléaires.

 

 

Les rencontres entre le Prince Muqrin ben Abdaziz, directeur général du renseignement saoudien et Méir Dagan, la plupart s'étant déroulées dans la capitale jordanienne, Amman, ont très largement eu pour thème la coopération clandestine entre les deux agences et les plans d’attaque de l’Iran. Des sources arabes et occidentales ont rapporté qu’elles sont parvenues à un accord au cours de l’année pour permettre aux bombardiers israéliens de transiter à travers l’espace aérien saoudien dans leur trajectoire pour bombarder les installations nucléaires de l’Iran. Les Saoudiens souhaitaient même construire une nouvelle piste d’atterrissage dans le désert disposant d’installations de carburant à l’usage des avions de chasse en route vers leur mission.

 

 

Les experts de l’Arabie Saoudite dans le renseignement occidental ont découvert une signification particulière à la publication par le site saoudien Arab News du lundi 29 novembre, d’un long reportage sur Méir Dagan et son départ à la retraite après 8 ans à la tête de l’agence d’espionnage extérieure d’Israël. Les média officiels saoudiens n’avaient jamais, jusqu’à présent, émis le moindre reportage concernant les affaires israéliennes militaires ou relatives au renseignements. Même la nomination du Général-Major Yoav Galant en tant que chef d’Etat-Major, par exemple, n’a fait l’objet d’aucune mention particulière.

 

Encore plus surprenante est la tonalité du reportage d’ Arab News.

 

Le chef sortant de l”Institut” est décrit comme un « ex-général faucon » et comme « largement tenu pour responsable d’une vague d’actions clandestines comprenant le sabotage des projets nucléaires iraniens ».

 

 

Les sources occidentales ont établi un lien patent entre ce commentaire et l’attaque, 24 heures plus tôt, dans le cœur de Téhéran, contre deux scientifiques iraniens importants, tuant sur le coup le Professeur Majid Shahriari et blessant grièvement le Pr Feredoun Abbassi-Davani.

 

 

La publication saoudienne poursuit en expliquant : “Choisir Pardo signifie que le gouvernement veut garder les affaires bien en main au sein de la famille du Mossad et lui faire comprendre que les affaires continueront comme auparavant », et une « source » est citée qui dit que le travail de Pardo est spécifié comme se réalisant « au cœur de la guerre secrète d’Israël contre l’Iran ».

 

 

Les experts saoudiens de DEBKAfile insistent sur le fait que ces commentaires ne seraient jamais apparus dans une publication officielle, à moins qu’elles ne soient inspirées depuis les plus hauts échelons de la Maison Royale. Elles correspondent à un message fort selon lequel Ryiad souhaite conserver ouvert son dialogue autour du renseignement avec le nouveau chef de « l’Institut » et qu’il se poursuive comme auparavant. Nos sources n’excluent pas que Méir Dagan assiste à la prise de contact introductive entre son successeur et le Prince Muqrin.

 

 

Nos sources dans le renseignement ajoutent : “les révélations de Wikileaks, qui montrent également comment l’Administration Obama a rejeté les demandes des dirigeants du Golfe Arabe de toute action militaire contre l’Iran, pourraient même avoir aiguillonner les Saoudiens, les amenant à insister pour poursuivre leurs rencontres à huis-clos avec Israël, ainsi que renforcer leur conviction constante que le programme nucléaire iranien doit être anéanti".

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 05:32

 

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"Israël voulait planifier Plomb durci avec l'Egypte et l'AP"

 

jpost

29.11.10

 

Israël a essayé de coordonner l'opération Plomb durci avec l'Egypte et l'Autorité palestinienne (AP), selon l'un des documents confidentiels publiés par WikiLeaks cette semaine. Plus précisément, ces intentions avaient été annoncées par le ministre de la Défense, Ehoud Barak, dans un télégramme datant de juin 2009.


PHOTO: AP , JPOST

Le document cite l'ambassadeur adjoint américain de l'époque, Luis Moreno, selon lequel Barak a "expliqué que le gouvernement d'Israël avait consulté l'Egypte et le Fatah avant le déclenchement de l'opération Plomb durci. Il leur a demandé s'ils étaient prêts à reprendre le contrôle de Gaza une fois qu'Israël aura vaincu le Hamas… Sans surprises, Barak a dit que le gouvernement avait reçu des réponses négatives des deux parties."

Selon le document, le ministre de la Défense a également "souligné l'importance de relations solides avec l'Egypte et le Fatah" concernant la reconstruction de la bande de Gaza.

 

[NDLR : cela n'a pas empêché tout de même, Abbas de supplier Ehoud Barak de tout faire pour éradiquer le 'Hamas

Lors de la dernière intervention israélienne "Plomb durci" dans la bande de Gaza, l'an dernier, les officiels du Fatah ont communiqué à Israël des informations utiles qui lui a permis d'éliminer nombre d'opérationnels du Hamas. dans >LA SALE GUERRE ENTRE PALESTINIENS

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 05:33

 

 

 

Pour sa défense, Israël ne peut compter ni sur la Turquie ni sur l'OTAN
par Barçin Yinanç pour Hürriyet Daily News

 

Article publié le le 24 novembre 2010


Traduction : objectif-info

Rédaction d'Objectif-info:
Le sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Lisbonne les 19 et 20 novembre dernier a adopté à l'issue de deux années de négociation un document explicitant le "Concept stratégique de défense et de sécurité des membres du Traité de l'Atlantique nord." Les menaces nouvelles, outre le risque persistant de conflit conventionnel, seraient la prolifération des missiles balistiques, la prolifération des armes nucléaires et autres armes de destruction massive ainsi que leurs vecteurs de lancement, le terrorisme, les cyber attaques et la sécurité des voies d'acheminement de l'énergie et des matières premières. Il est à noter que la Turquie a demandé et obtenu que le document ne nomme pas l'Iran. C'est ce qui a justifié la très remarquable déclaration de Nicolas Sarkozy "Aucun nom ne figure dans les documents publics de l'Otan, mais la France appelle un chat un chat : la menace des missiles aujourd'hui, c'est l'Iran." Le document ci-dessous montre à quel point le jeu de la Turquie au sein de l'OTAN est opaque.


Selon un expert américain de politique internationale, l'animosité exprimée par le gouvernement turc envers Israël devrait conduire le gouvernement de ce pays à penser qu'il serait stupide de croire qu'un système anti missile implanté en Turquie pourrait assurer sa défense en cas d'attaque de l'Iran,.

Ariel Cohen, appartenant au "think tank" The Heritage Foundation, de Washington, a critiqué ce qu'il a qualifié de "position inflexible" du leadership turc, consistant à refuser tout partage de l'information obtenue par le canal du système de radars anti missiles de l'OTAN avec Israël.

"Cette position laisse présager les pires intentions à l'égard de la sécurité d'Israël," a-t-il déclaré mardi lors d'une interview donnée à Hürriyet, un journal d'information économique.

"Cette position peut être perçue comme un soutien potentiel à quiconque voudrait attaquer Israël."

Cohen réfutait la thèse selon laquelle le système de défense anti missile de l'OTAN aurait pour objet de protéger Israël d'une attaque iranienne. La Turquie s'est jointe aux pays de l'OTAN qui ont adopté le système de défense anti missile couvrant tout le territoire de l'alliance militaire lors du sommet de Lisbonne la semaine dernière, en dépit des remarques critiques signalant que le nouveau système devrait également protéger Israël.

Israël dispose de son propre système de défense contre des attaques potentielles de missiles a souligné Cohen. Selon lui, l'Iran n'a pas besoin de passer par l'espace aérien turc pour frapper Israël. Il a ajouté qu'Israël avait des relations compliquées avec d'autres pays de l'OTAN qui critiquent certaines de ses politiques.

Tout en présentant les résultats du sommet de l'OTAN comme une opération gagnant-gagnant pour Ankara et Washington, il a indiqué que l'importante question du contrôle opérationnel restait pendante.

"Tout doit être convenu à l'avance. Et il faudrait trouver un arrangement pour que le système ne soit pas paralysé par les caprices d'un général ou d'un homme politique."

Cohen pense que le vecteur stratégique général que constitue la Turquie inquiète un bon nombre de gens. Pour lui, le refus de la Turquie d'autoriser les soldats américains à prendre pied sur son territoire pour entrer en Irak en 2003, son opposition à l'entrée de la marine de guerre américaine en Mer Noire, son offre d'une plateforme turco-russe excluant l'union européenne et les Etats-Unis pendant la guerre russo-géorgienne de 2008, et plus récemment l'initiative turco-brésilienne d'une médiation nucléaire entre l'Iran et l'Occident, constituent des précédents inquiétants.

Si actuellement les relations entre la Turquie et les Etats-Unis ne sont pas à leur zénith, la Turquie aurait peu de chance de trouver face à elle un gouvernement américain plus bienveillant que celui de l'administration Obama. Selon Cohen, "quel qu'il soit, un futur gouvernement sera plus coriace."

"Obama a dilapidé un capital politique énorme en se rendant en Turquie dans les premiers jours de son mandat, pour présenter la Turquie comme un modèle d'état musulman démocratique. Mais il pensait à la Turquie d'il y a huit ans. Cette image n'est plus valide. La Turquie a dissipé le capital de sympathie accumulé à Washington. Elle a beaucoup déçu aux Etats-Unis."

Selon Cohen, les Etats-Unis doivent être plus clairs sur ce que la Turquie a à gagner si elle maintient ses orientations pro-occidentales. "Washington devrait également être clair sur ce qu'elle perdrait en adoptant des positions antioccidentales."

Cohen a aussi critiqué la passivité de la diplomatie américaine, affirmant qu'elle aurait dû exprimer son opposition à des films comme "La vallée des loups" qui donnent une image négative des Américains.
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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 05:25

 

 

C’est dans un pays où les règles ne sont pas très démocratiques, en l’occurrence l’Egypte, que se sont déroulées dimanche des élections législatives. Et alors que seule la moitié des bulletins de vote a été dépouillée, on peut dire déjà, sans hésiter, que le pouvoir en place a remporté une grande victoire et que les Frères musulmans, qui étaient devenus très influents, ont perdu largement du terrain.  

Face aux résultats dérisoires qu’ils ont obtenus, ces derniers, qui prônent la lutte contre Israël et le Djihad (Guerre Sainte) armé, ont vivement protesté, accusant les autorités de fraudes électorales. Ils ont également dénoncé le fait qu’une partie de leurs dirigeants aient été jugés inéligibles en raison de leurs activités illégales. Mais certains ont réussi à contourner l’interdit en se présentant comme candidats indépendants. Une manœuvre qui n’a pas trop réussi, étant donné que l’Etat a découvert leur stratagème et les a écartés de la course. 

Près de 40 millions d’Egyptiens ont été appelés aux urnes, ce qui correspond à la moitié de la population, mais seuls 25 % d’entre eux se sont déplacés pour voter.  Le nouveau parlement comptera 518 députés, dont au moins 64 femmes. Comme toujours, ce scrutin s’est déroulé dans un climat tendu, avec des manifestations violentes durement réprimées par les forces de l’ordre, avec pas moins de 21 blessés. 

Selon certaines informations, le fils d’un des candidats aurait été poignardé à mort par des opposants de son père. Et puis, des organisations des droits de l’homme ont déjà indiqué qu’elles s’inquiétaient des résultats du scrutin, craignant que le parti au pouvoir impose sa volonté. Au cours de ces dernières semaines, l’Egypte a connu une vague d’arrestations dans les milieux des Frères musulmans et les meetings de soutien qu’ils ont organisés ont été annulés.

par Claire Dana-Picard - israel7.

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 15:46

 

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Depuis le début de la semaine, le site « Wikileaks » a divulgué environ 400 000 nouveaux documents classés « confidentiel-défense » par l’Armée américaine. Bien que le procédé et les intentions de l’animateur du site, Julian Assange, ne soient pas des plus louables, les informations qu’il laisse filer sont riches d’enseignement sur l’hypocrisie et la différence de traitement qui règnent dans les relations internationales. Le journal londonien en langue arabe « Al-Hayat » révèle « que certains des documents fournis attestent de la collaboration – passive et active – de la Turquie au terrorisme d’Al-Qaïda en Irak ». Cette même Turquie qui donne des leçons de morale à Israël et laisse se développer dans son pays un antisionisme virulent, présentant Israël comme…un Etat terroriste !

Parmi les faits qui ressortent des documents, il y a notamment le laxisme volontaire des autorités turques le long de la frontière avec l’Irak, afin de permettre le passage de terroristes d’Al-Qaïda, d’armement et d’explosifs. L’un des documents confirme également l’implication directe d’Ankara dans le financement d’un attentat qui visait l’un des ponts de la ville de Bagdad. Un autre document nous apprend qu’un citoyen irakien membre d’Al-Qaïda, qui vit en Turquie, fournit du gaz servant aux terroristes en Irak.

Mais le document le plus « intéressant » provient d’un télégramme envoyé par les services secrets américains, et qui en langage codé informe « qu’une grande quantité d’eau est arrivée de Turquie, dont les vagues vont bientôt déferler sur Bagdad ». Selon les experts, il s’agit probablement de produits explosifs fournis par la Turquie à des terroristes basés en Irak. Julian Assange est d’ailleurs à la recherche de traducteurs du turc en anglais, car certains documents en langue turque parlent du rôle joué par les Turcs lors de l’entrée en guerre des troupes américaines en Irak, et notamment des massacres commis par l’armée d’Ankara à l’encontre des populations kurdes en territoire irakien.

israel7

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