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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 04:52

 

Banniere Freres musulmans

 

Premier tour des élections législatives en Egypte : Parti au pouvoir où Islamistes ? Les Egyptiens n’ont pas d’autres choix.


Abderrahmane Hakkar

 

caire_manifestants432.jpg

Prés de 40 millions d'électeurs, sur 82 millions d'Egyptiens, sont appelés à voter ce Dimanche pour élire 508 députés (dont un quota de 64 sièges réservés à des femmes). Au pouvoir  depuis 29 ans, le Parti National Démocrate est assuré de rafler la majorité des sièges. Les islamistes Egyptiens ont adopté la stratégie de l’ex-F.I.S dissous en  Algérie, pour la campagne électorale. 

 Le 2éme tour est prévu pour le 05 Décembre prochain

 

  En effet, interdit d’exercer en tant que parti politique, les frères Musulmans veulent rentrer au parlement par une autre voie à savoir : la liste indépendante. N’ayant pas de programme politique spécifique, les 130 prétendants islamistes au parlement ont choisi comme devise « El Islam Houa el Hel » L’Islam est la seule solution. Comme d’habitude, les frères Musulmans constituent la véritable opposition au pouvoir. Les autres partis politiques au nombre de 25 n’ont pas du poids face aux deux géants, le parti du « Raïs » et les Islamistes de la confrérie. L'ex directeur général de l’agence international de l’énergie atomique Mohamed El-Baradeï, a décidé de boycotter les élections mais n’a pas réussi à convaincre les autres candidats de l’opposition à le suivre. Au cours de la campagne électorale,  les islamistes ont brandit le Coran dans leurs différents meetings et promettent un changement radical, s’ils arrivent au pouvoir. Sur les milliers de banderoles et affiches, nous pouvons lire un seul et unique slogan à savoir : « El Islam Houa el Hel » L’Islam est la seule solution. Cet aspect a été utilisé par l’ex-F.I. S dissous en Algérie  chose qui lui permis de rafler l’ensemble des voix en 1991. Les militants  et les sympathisants  des frères Musulmans  ont employé dans leur campagne électorale, des méthodes, propre à l’ex-Front Islamique  du Salut Dissous. Afin de courtiser un grand nombre d’électeurs, les Islamistes de la confrérie ont multiplié, les rassemblements, les propagandes et les quêtes au niveau des mosquées.


Un autre « copier-coller » de l’ex-FIS a été utilisé par les militants de la confrérie, la vente de marchandise de première consommation à des prix dérisoire. Les fruits et légumes, la viande et les produits alimentaires sont cédés à dix fois moins de leurs prix réels sur le marché. Les « marchés Islamistes » ouvert dans les endroits peuplés ont permis à la confrérie de soudoyer des milliers d’Egyptiens. « Voilà, comment vous allez vivre, si nous arrivons au pouvoir » a lancé un chef Islamiste à des centaines de citoyens venus faire leurs courses chez les « barbus ». Les pauvres citoyens ignoraient que c’est avec l’argent des quêtes, c’est-à-dire l’argent des citoyens que les marchandises sont achetées et proposée à des prix insignifiants. « Men Lehyetou Bakharlou » De l’encens à partir de sa barbe. dit un proverbe populaire bien de chez nous. L’interdiction de l’utilisation de la religion à des fins politiques n’a pas été respectée surtout par les Islamistes de la confrérie. Onze Individus ont été appréhendés et furent condamner à deux ans d’emprisonnement ferme pour avoir utilisé des slogans de la religion au cours de la campagne électorale. A l’instar des autres pays arabo-musulman, les Islamistes instrumentalisent la religion pour arriver au pouvoir. En parallèle, des personnes continues à utiliser la révolution, les valeurs et les symboles de la république pour s’éterniser au pouvoir. Pour les démocrates, ils peuvent toujours attendre. Le changement interviendrait lorsque le sel ……..fleurira.

Abderrahmane Hakkar

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 16:59

 

 

d'un blogueur Libanais

libnanews

 

 

Dans la série des crimes de la Turquie.....

 

Erdogan au Liban - Pas un mot, pas une gerbe pour les 200.000 victimes libanaises des Ottomans

Photographie illustrant le génocide arménien par les troupes ottomanes

Photographie illustrant le génocide arménien par les troupes ottomanes

 

Les Libanais n'ont pas de mémoire

 

Je suis fier que le Liban héberge de dignes représentants de la communauté arménienne, voir Les crimes de la Turquie - Le Génocide arménien - Vidéo commis par les Ottomans et on ne peut pas malheureusement en dire autant des Libanais de souche.

1916: Le Liban ou plutôt la montagne libanaise subit la famine à la suite d’un blocus alimentaire décide par les autorités ottomanes en réaction à la peur que les chrétiens soutiennent les alliés franco-britanniques. 200 000 morts dont mon arrière grand-père et mon arrière grand-mère qui ont laissé derrière eux, mon grand père, à peine âgé de 5 ans, se sacrifiant pour qu’il puisse continuer à vivre. 

A la mémoire des 200 000 victimes, aucun monument n’a été érigé au Liban,  comme pour les 150 000 morts de la guerre civile de 1975 à 1990, par œcuménisme politique, on pouvait alors accuser une autre communauté libanaise, la communauté musulmane et plus spécifiquement sunnite, disposée à l’époque dans les villes côtières d’avoir participé par complicité au blocus de la montagne en n’aidant pas les chrétiens. On ne célèbrera que 40 martyrs à la fin quelconque face aux 200 000 morts, en érigeant une statue, place des canons à Beyrouth. Les portraits du premier ministre turc, pays qui a toujours refusé une quelconque responsabilité dans la lourde histoire ottomane, place des martyrs justement, constituent un nouvel assassinat de leurs mémoires. Un geste fort du premier ministre turc aurait pu être le dépôt d’une gerbe de fleur à la mémoire des victimes de ces 40 martyrs œcuméniques ou le rappel du rôle des ottomans par le premier ministre libanais, il n’en a rien été et on ne peut que le regretter.

Les arméniens ont donc raison de manifester, les chrétiens sont amnésiques, pour ne pas parler du reste.

Au delà de l’aspect polémiste que pourrait prendre cet article, Erdogan au Liban illustre une nouvelle fois les nouveaux équilibres géopolitiques régionaux, avec tout d’abord la place-pivot qu’occupe le pays des cèdres dans les stratégies d’équilibres et de déséquilibres locaux et la nouvelle politique de rapprochement de la Turquie dans le monde arabo-musulman.

On peut très bien dénoncer l’aspect historique de la Turquie et son refus d’assumer l’Histoire Ottomane, tout en n’étant pas opposé – dans l’intérêt du Liban – à la nouvelle politique turque.

Certains auraient voulu voir dans la visite d’Erdogan au Liban, une réponse à la visite du président iranien Ahmadinejad, une réponse communautaire d’ailleurs, vue qu’Erdogan rendait visite aux sunnites, Ahmadinejad au Chiites. Chose bizarre cependant dans l’aspect analytique de la chose, si on réfléchi d’un point de vue confessionnel, cela voudrait dire qu’on passe d’une influence saoudienne à une influence turque pour la rue sunnite. Personnellement, je n’y crois pas trop, puisque le Roi d’Arabie Saoudite est avant tout indisponible pour des raisons médicales qui ont motivé une hospitalisation aux USA.

Alors que peut-on penser à partir de là?

Si on pense d’un point de vue stratégique, la Turquie s’était dernièrement illustrée dans la lutte « contre le sionisme » avec sa flotte humanitaire à destination de Gaza, dont la saisie avait fait quelques morts, tués par l’armée israélienne lors d’un assaut dont on se souvient tous.Au Liban, on a des tensions évidentes entre chiites et sunnites dans l’attente des actes d’accusations du TSL. La Turquie, pays sunnite, qui s’illustre du moins verbalement contre Israël pourrait alors jouer un rôle de médiation entre les 2 communautés pour éviter au Pays des Cèdres, une nouvelle guerre civile.

Si on réfléchi à plus grande échelle, le rapprochement turco-syro-iranien qui a actuellement lieu, outre le fait qu’il renforce également l’idée derrière le premier point, pourrait reconstituer un pôle d’influence « à l’Ottoman » dans la région, la Turquie étant le premier partenaire majeur de cette nouvelle alliance, Ankara ne cachant par ailleurs pas sa déception dans la non concrétisation de son rêve européen. Ce pôle n’est d’ailleurs qu’une remise au gout du jour du Pacte de Bagdad, sans l’accord ni le patronage américain et sans la menace soviétique. Elle rentre cependant dans le concept de la mise en place de convergences économiques, politiques et sécuritaires, face à des blocs homogènes que sont les USA, l’Europe, la Chine etc… mais également dans le cadre des conflits de civilisations entre civilisation « judéo-chrétienne » même si personnellement j’utiliserais le terme « chrétien » seulement, face à la Oumma islamiya et face aux civilisations asiatiques. Et dans ce bloc, le Liban ne peut que s’intégrer,

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 20:39

 

Merci Albert

 

Où Peut Aller un Journaliste au Moyen Orient ?

Cet article expliquerait la densité de journalistes étrangers résidant en Israël

 

Par Nabil Sharaf elDine, journaliste et analyste politique égyptien.

Paru dans le Jerusalem Post - édition Internationale du 25/11/10

Titre d'origine "Irions-nous en Israël ?"

Traduit par Albert Soued, http://soued.chez.com  pour www.nuitdorient.com

 

Pour un journaliste arabe voulant exercer sérieusement sa mission de journaliste, il est difficile aujourd'hui de trouver au Moyen Orient un lieu sûr, à l'exception d'un seul état que les démagogues arabes continuent d'appeler "l'entité supposée", l'état d'Israël…

 

Depuis mon enfance j'étais hanté par un engouement pour "Bilad al Sham", la Grande Syrie  -- incluant le Liban, la Jordanie, la Palestine – Cette fascination a commencé quand je reconnaissais les voix de chanteurs de cette région tels que Sabah Fakhry (né en 1933). Ces souvenirs et leurs images me sont apparus lors d'un vol en direction de cette "terre de beauté", rêvant de soirées féériques à Alep, visitant les vieux marchés de Damas et traînant dans ses cafés. Ces images-flash me taraudaient encore lorsque l'avion a atterri à l'aéroport de Damas, mais dans la ½ heure tout s'évanouissait.

Je fus écarté par un officier de police qui contrôlait mon passeport. Il me fit signe de patienter un instant pendant qu'il vérifiait une liste de noms, "travail de routine" me dit-il. Quelques minutes plus tard, un homme en civil au visage sinistre me demanda de le suivre. Je demandais à prendre mes bagages, "ils sont déjà là, dans ce bureau" me di-il…

Deux heures ou plus passèrent, alors que j'attendais sur un siège inconfortable dans un réduit faisant penser à une cellule d'incarcération. Un 3ème officier se présenta pour me harceler de questions, commençant par mon métier douteux de journaliste et ma marque favorite de cigarettes – Marlboro rouge. Je répondais calmement essayant en vain d'adoucir son ton tranchant. Il me dit avec dédain "Votre cas est en cours d'examen", ajoutant qu'il me donnerait le résultat incessamment. Une heure plus tard, un 4ème officier apparut, encore plus sinistre, me disant, comme si j'étais l'ambassadeur du diable, "Vous n'êtes pas le bienvenu en Syrie, c'est une décision à haut niveau et je n'ai pas à vous l'expliquer".

Après avoir sérieusement fouillés mes bagages, je fus mis dans un avion pour le Caire. Je me suis alors demandé ce qui m'arrivait, peut-être des éditoriaux d'opinion ou des interviews à la TV où j'ai dû critiquer des dirigeants syriens… Cette expulsion de Syrie a eu lieu il y a 18 mois. A l'époque j'ai préféré ne pas en parler, ne voulant pas faire état d'un incident somme toute mineur, surtout dans un pays au régime dictatorial, dirigé par un homme ayant hérité son pouvoir. Mais je ne pouvais m'empêcher de sourire amèrement à chaque fois que j'entendais des officiels syriens débitant tels des perroquets le slogan officiel du part Baath "Une nation arabe avec un message éternel", ayant maintenant compris ce que cela voulait dire.

 

J'ai voulu aller à Beyrouth pour écouter le concert de la déesse Fayrouz, prévu à l'hôtel alBayal et je me préparais à cet évènement auquel on assiste une-fois-dans-la-vie. J'ai donc téléphoné à un journaliste et ami libanais. Il était terrifié par mon projet osé et surpris par ma naïveté – comment allais-je au Liban, alors que j'étais réputé pour avoir attaqué leH'ezbollah – en effet j'avais qualifié cette milice shiite de fauteur de guerre, satellite de l'Iran qui avait des aspirations hégémoniques dans la région. En fait, il m'est sorti de la tête que les hommes duH'ezbollah contrôlaient de facto, l'aéroport de Beyrouth – un autre étonnement de mon correspondant qui craignait pour ma sécurité.

 

Malgré qu'il ait fait partie intégrante de l'Egypte, puis-je me sentir assuré d'aller au Soudan aujourd'hui ? Sans doute pas du fait de mes attaques verbales contre le régime d'Omar alBashir, qui s'entête à présider un état en voie d'écroulement.

Je suis sûr que le Conseil Révolutionnaire de Mouamar Gaddafi ne m'empêchera pas d'entrer en Libye. Mais en sortir, aucune certitude, étant donné les fâcheux précédents de nombreux journalistes. Je ne pense pas que les sbires du Colonel seraient plus miséricordieux avec moi qu'avec Daif al Ghazal journaliste basé à Londres dont le corps a été trouvé le 2/6/05, sur la plage de Benghazi, plus de 2 semaines après sa disparition. Il avait été tellement torturé qu'on ne le reconnaissait plus, selon "Reporters sans frontières". Personne ne peut mesurer les souffrances subies par ce jeune homme de 32 ans, les mots prononcés quand on lui a coupé les doigts à la scie électrique ou ses cris quand on l'a brûlé à l'acide. Personne ne s'en est inquiété et aucun journal arabe n'en a parlé. Seuls des journaux occidentaux, des Ong des Droits de l'homme et quelques sites internet l'ont cité. Je me souviens avoir écrit de nombreux articles sur le sujet, rappelant que le régime libyen s'était spécialisé dans ce type d'œuvres et insistant sur l'étrange comportement du Grand Chef Mouamar, ses sorties risibles, notamment lors des sommets arabes. Après cela je n'ose même plus aller à la plage de Salloum, la ville égyptienne à la frontière libyenne.

 

Etant un des journalistes du Moyen Orient qui refuse d'être "politiquement correct" et de se limiter au rôle de "loyal au régime en place", on m'accuse parfois de chercher "la normalisation avec Israël", d'être un apostat à l'Islam, ou même un agent américain…

J'ai renoncé à trouver une lueur d'espoir dans ce vaste monde arabe et je dois avouer qu'Israël est aujourd'hui pour moi "le seul havre de sécurité", un état où on est assuré d'y travailler dans la dignité et de revenir vivant, l'état que nos démagogues continuent d'appeler "entité supposée".

Tout comme la famille palestinienne Helles de Gaza qui a fui les jihadistes du Hamas, se réfugiant en Israël, je vois le moment où des millions d'Arabes iront humblement vers les soldats de Tsahal pour demander protection. Alors chers compatriotes arabes, je vous en conjure, n'hésitez pas à aller visiter l'état d'Israël ! 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 11:12

 

 

 

Bann TSL

 

Assassinat HARIRI - Les documents compromettants que l'ONU aurait tenté de cacher

 

 

 

L'assassinat de Rafic Hariri en février 2005 provoque la fureur des Libanais. Le monde montre du doigt la Syrie. Dans les capitales occidentales, on réclame justice.Une enquête de la CBC a permis d'obtenir des documents compromettants que l'ONU aurait tenté de cacher concernant l'assassinat du premier ministre libanais, Rafic Hariri, en 2005.

Presque immédiatement après le meurtre, l'ONU dépêche une commission d'enquête à Beyrouth.

La commission d'enquête onusienne procède très, très lentement, c'est l'inertie. Il lui faudra trois longues années pour commencer à analyser les relevés de tous les appels téléphoniques donnés dans la zone de l'attentat.

Finalement, l'ONU découvre un premier réseau téléphonique, appelé réseau rouge, utilisé par le commando qui a perpétré l'attentat, et aussi celui d'un autre groupe de personnes, qui lui avaient fourni un soutien logistique. Les indices mènent directement ou indirectement au Hezbollah, le parti de Dieu.

Le Hezbollah continue d'accuser Israël du meurtre de Rafic Hariri.

Le schéma des réseaux de téléphones cellulaires

Pour consulter le dossier de la CBC, cliquez ici. Pour lire le document confidentiel de l'ONU, cliquez ici

Selon la CBC, l'enquête de l'ONU vise également un autre suspect possible, Wissam al Hassan, l'actuel chef des services secrets libanais. À l'époque du meurtre, il était le chef de la sécurité de Rafic Hariri. Le jour de l'explosion, il était absent.

 

 

Dans un document de l'ONU qui date de 2008, et dont CBC a obtenu copie, on recommande que Wissam al Hassan soit placé discrètement sous enquête. Les responsables de la commission onusienne refusent pour des questions essentiellement diplomatiques.

La CBC a demandé plusieurs fois à parler à ses dirigeants dans le cadre de son enquête, en vain.

Vendredi, les Nations unies ont demandé à la CBC de lui rendre les documents de l'enquête Hariri qu'elle a obtenus. La CBC a refusé.

L'enquête de la CBC démontre que l'ONU a fait preuve d'aveuglement en plus de se traîner les pieds. Déjà en 2006, un policier libanais, le capitaine Wissam Eid, avait remis à l'ONU un rapport aux Nations unies qui identifiait les réseaux téléphoniques et le Hezbollah. L'ONU a perdu ce rapport.

Deux ans plus tard, alors que l'ONU commençait à peine à collaborer avec lui, Wissam Eid a été assassiné.

Les Nations unies refusent tout commentaire sur les documents en question ou sur l'enquête qui dure depuis près de six ans.

Des informations laissent croire que l'ONU serait enfin prête à porter des accusations contre les responsables du meurtre de Rafic Hariri.

D'après un reportage de Joyce Napier

 

radio-canada

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 04:54

 

 

 

Syrie : le meilleur atout de la Russie au Moyen-Orient

Andrej KREUTZ ifri

 

 

En règle générale, la politique de la Russie à l'égard de la Syrie et du Grand Moyen-Orient est destinée principalement à promouvoir les intérêts politiques et économiques russes dans la région et à protéger les frontières méridionales du pays. Pendant longtemps, le Kremlin s'est appuyé sur la Syrie, dont le rôle semble voué à diminuer dans la mesure où la Russie se rapproche de plus en plus des autres pays de la région, tant au niveau politique qu'économique. Il n'en reste pas moins que la Syrie va demeurer un partenaire privilégié de Moscou dans l'Orient arabe, grâce à son indépendance relative vis-à-vis de l'Occident, à son gouvernement séculier, à la solidité de la relation bilatérale et au fait qu'elle offre un accès à la mer Méditerranée. Les rapports russo-syriens ont toujours été d'une nature plus politique et stratégique qu'économique. En cela, ils se distinguent des relations que la Russie entretient avec l'Arabie saoudite et d'autres États arabes de la région.

 

russie-syrie.png

 

Lire la suite de l'étude  IFRI kreutzfrarussiasyrianov2010 (1) ICI

 

 

 

 


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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 16:50

 

Premier article de cette série

publié sur armenews

 

 

Les crimes de la Turquie - Le Génocide arménien - Vidéo

 

 

 

 

Les articles sur le détournement de l'humanitaire

par les terroristes turcs ICI

 

La Turquie n’a de cesse de réclamer des “réparations” et des excuses d’Israël pour l’envoi de sa flottille, où 50 militants proto-terroristes de l’IHH ont exercé leurs talents contre une opération légitime de police sur le Mavi Marmara.
 
Mais la Turquie “préfère” oublier et faire oublier au Monde entier trois crimes de masse majeurs relevant du génocide et crime contre l’humanité envers les Arméniens, de l’épuration ethnique et de “génocide culturel” contre les populations kurdes, de l’épuration ethnique et de l’occupation contre la population chypriote.
 
Ce n’est que dans le but de masquer les propres crimes contre l’humanité de son pays qu’Erdogan a lancé la campagne d’agression favorable au Hamas (aux mêmes théories génocidaires contre les Juifs) contre Israël.
 
Lorsque la Turquie se serait sincèrement lancée dans l’aggiornamento de ces “ombres au tableau” turc, alors peut-être son actuel gouvernement sera t-il habilité à réclamer l’examen de conscience d’Israël sur les faits, tels qu’ils se passent à Gaza, ou tels qu’ils se sont produits et ce que sont les responsabilités exactes de l’affaire programmée par la Turquie, du Mavi Marmara.

Qu'enfin justice soit rendue !

Par 'Haim Ouizmann

Pour aschkel.info et lessakele.

 

Morgenthau336.jpg

Arméniens massacrés: photo prise par l'Ambassadeur américain

H.Morgenthau

   

Sarah Aharonson (1890-1917), la célèbre héroïne du mouvement sioniste Nili (abréviation de «Netsa'h Israël Lo Yeshaqer» «L'Eternité d'Israël ne saurait mentir») relate avoir assisté, impuissante, au génocide du peuple arménien, minorité chrétienne non-armée riche d'un passé de 2500 ans. Le 25 novembre 1915, elle quitte l'Empire ottoman et au cours d'un long voyage en train qui la ramène de Koushta (Istanbul) vers la Palestine (*1), elle devient le témoin, malgré elle, du transfert de milliers d'Arméniens qui, jetés sur les routes, sont cruellement et sauvagement assassinés. Cette vision d'hommes, de femmes et d'enfants impitoyablement abattus par le gouvernement ottoman ne la laisse point indifférente. Elle comprend ainsi qu'un sort semblable attend les Juifs de Palestine alors occupée par l'Empire ottoman, ce qui la pousse à rejoindre son frère Aharon au sein du mouvement Nili pour lutter aux côtés de l'Empire britannique contre les Turcs avec Eytan Balkind, qui, affecté au quatrième commandement armé de Djamal Pasha avoue avoir, lui aussi, été témoin de l'assassinat de 5000 Arméniens brûlés vifs.  Près d'un million et demi d'Arméniens sont exterminés dans l'indifférence générale (24 avril 1915). Comment le peuple juif,  le «petit reste», le «tison sauvé du feu», victime de l'extermination organisée dans l'apathie et l'impassibilité quasi-totales, peut-il rester insensible, sourd et amnésique? L'indifférence à l'égard de cette minorité qui aujourd'hui vit en Israël n'équivaut-elle pas seulement à servir les intérêts turcs mais aussi, d'une certaine manière, à adopter envers le génocide arménien  ce même silence, cette même indifférence, que le peuple juif a reproché aux Nations d'avoir observé pendant la Shoah. Pourtant, quelle ironie! Le terme de «génocide» fut créé et prononcé pour la première fois en 1944, par Raphaël Lemkin (1900-1959) s'exprimant au sujet de l'extermination arménienne. Nul ne peut nier la troublante ressemblance entre le génocide arménien et le génocide juif: février 1915: création de bataillons de travail destinés à être liquidés  (commandos de travail dans les camps); l'Organisation Spéciale (OS) est chargée exclusivement d'organiser la destruction de la population arménienne (création des SS); 27 mai 1915: Le Comité central du Comité Union et Progrès (CUP ou en turc, Ittihad = union) passe une «Loi provisoire de déportation»; Mai à juillet : Transfert de la population arménienne jusqu'au désert de Syrie. Sans nourriture ni eau, elle est peu à peu décimée au cours de marches de la mort; 29 septembre: le télégramme de Talaat Pacha à la préfecture d'Alep confirme l'ordre d'extermination de l'ensemble du peuple arménien (Conférence de Wannsee: «la solution finale»). Nombre d'historiens s'accordent à penser que l'indifférence du monde face à l'extermination arménienne encouragera Hitler à élaborer son plan qui aboutira à la Shoah. En 1939, il dira: «Qui se rappelle de l'extermination du peuple arménien» (Louis P. Lockner «What About Germany» p.  ( 11-12  .

Télégramme adressé par Talaat à la préfecture d'Alep le 29 septembre 1915:

Il a été précédemment communiqué que le gouvernement, sur l'ordre du Djémièt a décidé d'exterminer entièrement tous les Arméniens habitant en Turquie. Ceux qui s'opposeraient à cet ordre et à cette décision ne pourraient faire partie de la forme gouvernementale. Sans égard pour les femmes, les enfants et les infirmes, quelque tragiques que puissent être les moyens de l'extermination, sans écouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence.

Par son histoire sanglante, le peuple juif a, plus que toute autre nation, le devoir moral et politique de rappeler aux jeunes générations que le génocide arménien constitue un

fait historique incontestable et incontournable en agissant contre l'oubli et le déni du peuple arménien. Les tentatives du Professeur israélien Yaïr Oron, spécialiste de la question arménienne, d'introduire l'enseignement du génocide arménien dans les programmes scolaires lorsque Shoulamit Aloni et Yossi Sarid occupaient le poste de ministre de l'Education, ont maintes fois échoué. Pour ne pas froisser la sensibilité turque et bouleverser les relations diplomatiques, militaires, touristiques et économiques avec le gouvernement turc, Shimon Perès, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d'Ariel Sharon, demanda à Abe Foxman, le premier dirigeant de la «Ligue contre la diffamation», d'adoucir l'«embarrassante» terminologie de génocide arménien par le terme  «tragédie».  

Il s'agit pour Israël de cesser de mener une «political correctness» en rappelant au premier ministre Erdoğan que «le Parlement européen, l'Association des chercheurs sur le Génocide, l'Institut de recherche sur la Shoah et le génocide (Jérusalem) et l'Institut sur le Génocide ont reconnu que l'extermination des Arméniens par le gouvernement turc fut un crime contre l'humanité selon la Convention de Genève de 1948 au sujet du Génocide» (Yaïr Oron, "Genocide, Extermination du peuple arménien, oubli et déni"  Ed. Universitée Ouverte en Hébreu p.162). Le gouvernement d'Israël et la Knesset doivent impérativement se ranger sur la position de grands pays démocratiques comme le Canada, l'Allemagne, la Pologne, les Etats-Unis et la France (Loi votée en 2000 sous le gouvernement de Jacques Chirac) qui malgré les incessantes pressions turcs ne sont pas laissés intimidés en décidant de reconnaître le génocide arménien. Il faut souligner que le gouvernement turc a toujours craint qu'une telle décision soit enterimée par Israël car l'influence et l'autorité moral de ce dernier, en raison de la Shoah, s'avère encore plus imposant que celui des Nations du monde. Pour preuve, Abdullah Gül, le President turc tenta en 2007, par l'intermédaire d'Israël de faire pression sur les Etats-Unis, la plus grande puissance mondiale afin de convaincre le gouvernement Bush et le Congrès américain de ne pas officialiser par la loi le génocide arménien. Dans le cas contraire, Israël porterait toute la responsabilité de l'échec. Finalement, la loi du Congrès américain est votée (mars 2010)  rétablissant une injustice historique de plus de quatre-vingt quinze ans.   

Notre espoir, nous  Juifs amis du peuple arménien dont l'humiliation et la souffrance sont nôtres, est que l'année 2010 sera celle d'un véritable revirement de conscience et que nos députés de la Knesset suivront la courageuse décision du Congrès américain en votant, enfin, la loi permettant la reconnaissance du génocide du peuple arménien et par ce biais renforceront les grands principes de liberté de conscience et d'expression fondateurs de l'Etat hébreu.

 (*1) La Palestine devient l'état d'Israël à la déclaration d'indépendance (1948) 


La négation du génocide arménien : La Turquie et le syndrome de Macbeth

La perpétration du génocide arménien se tint d'avril 1915 à juillet 1916, même si on peut noter des massacres résiduels en 1917 et 1918, ceux-ci devant être considérés comme un parachèvement du génocide (Yves Ternon, Les Arméniens, histoire d'un génocide, Le Seuil, 1977).

Le point de départ est constitué par le désarmement des soldats arméniens au sein de l'armée ottomane, puis par l'arrestation les 24 et 25 avril 1915 à Constantinople des notables et intellectuels arméniens, déportés puis mis à mort. Cette "intelligentsia" décimée est évaluée entre 200 et 600 personnes. Le génocide culmine en 1916 avec l'organisation de déportations à grande échelle, des convois d'Arméniens  (environ 870 000 personnes) convergeant par voie ferrée vers Alep en Syrie. Les déportés sont envoyés sur deux axes : au sud, vers la Syrie, le Liban et la Palestine ; à l'est, le long de l'Euphrate où ils sont parqués dans des camps de concentration. En juillet 1916, expulsés vers les déserts de Mésopotamie, ils sont tués ou meurent de soif.

Les deux tiers des Arméniens vivant sur le territoire de l'actuelle Turquie ont été exterminés au cours du génocide qui fut planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le Comité Union et Progrès. Ce Comité, plus connu sous l'appellation de "Jeunes-Turcs", dirigeait l'Empire ottoman engagé aux côtés des Empires centraux dans le premier conflit mondial.

Ces massacres à grande échelle sont considérés comme l'un des premiers génocides du XX° siècle, ayant coûté la vie, selon la communauté des historiens, à 1 200 000 Arméniens (les Arméniens parlant de 1 500 000 et les Turcs de 600 000 à 800 000) sur une population totale de 2 millions de personnes.

LA RECONNAISSANCE DU GENOCIDE

La communauté des historiens

La grande majorité des historiens s'accorde à reconnaître le caractère génocidaire des massacres de 1915. Plusieurs historiens et spécialistes de l'Holocauste, dont Elie Wiesel, ont publié un article le 9 juin 2000 dans le New York Times déclarant "incontestable la réalité du génocide arménien et(incitant) les démocraties occidentales à le reconnaître officiellement." Pierre Vidal-Naquet affirme pour sa part "qu'il est évident que dans le cas du massacre des Arméniens, l'Etat turc est négationniste."

L'analyse historique du génocide s'est faite difficilement, sur la base de départ des témoignages des survivants, ainsi que des observateurs étrangers (en particulier dès 1915 par les rapports des diplomates neutres et les témoignages des membres des missions, écoles et hôpitaux situés dans l'empire ottoman). Les principaux responsables du génocide, condamnés à mort par contumace, avaient pris la fuite en 1918 en détruisant les documents compromettants.

Néanmoins, l'ouverture progressive des archives officielles ottomanes a permis de mieux cerner les responsabilités. La mise en oeuvre du génocide a été le fait des dirigeants du parti des Jeunes-Turcs Ittihadistes, un parti nationaliste révolutionnaire officiellement connu sous le nom deComité Union et progrès (CUP) avec à sa tête Enver Pacha. Les Jeunes-Turcs considéraient les Arméniens comme un obstacle à leurs aspirations panturquistes, prônant l'union de toutes les nations turcophones, et touranistes, tendant à se rattacher à de mythiques racines asiatiques : regrouper tous les peuples touraniens  de   l'Anatolie à l'Altaï. Les Jeunes-Turcs ont tenté de réécrire l'histoire en rattachant la race turque, par-delà la période ottomane, aux Mongols de Gengis Khan, aux Huns d'Attila, voire aux Hittites de la haute Antiquité (André Laramé, "24 avril 1915, le génocide arménien" : http : //www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19150424)

Car, comme fondement du génocide, il y a le souci de la purification ethnique, l'extermination totale des Arméniens ( et aussi des Grecs et des Juifs), les éléments non-turcs de la population.

LA POSITION DE LA TURQUIE

L'actuel gouvernement turc adopte la position officielle de non-reconnaissance du caractère génocidaire de l'extermination planifiée des Arméniens durant le premier conflit mondial. Par ailleurs, il condamne vigoureusement toute reconnaissance du génocide par des gouvernements ou Parlements étrangers (reconnaissance par le Parlement européen le 18 juin 1987 ; reconnaissance par le Parlement français le 29 janvier 2001).

La Turquie qualifie les événements de 1915-1916, en relation avec le conflit mondial, comme le "prétendu génocide arménien" ou de "tueries" en minimisant le nombre des victimes. Le corps diplomatique turc est en première ligne sur la scène internationale pour diffuser la version officielle : c'est la raison pour laquelle beaucoup d'entre eux furent la cible d'attentats conduits par l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (Asala).

En Turquie même, l'arsenal juridique permet de poursuivre ceux qui contestent la version officielle : le nouveau Code pénal , notamment par son article 305, punit de trois à dix ans de prison tous "actes contraires à l'intérêt fondamental de la nation"; si l'opinion est publiée dans la presse, la peine peut être augmentée jusqu'à quinze ans de prison. Même si officiellement le génocide arménien n'est pas mentionné dans l'article 305, des personnes s'exprimant sur le génocide ont été traduites devant les tribunaux (ainsi l'écrivain Orhan Pamuk en 2005).

Une cohorte d'historiens stipendiés colporte la version du régime turc niant la réalité du génocide arménien (Yves Ternon, op. cit.) Ces révisionnistes se contentent de parler de massacres ou de tueries, de déportations rendues nécessaires par les circonstances, en prenant bien soin de minimiser le nombre de victimes.

Malgré ces dénégations, l'Association internationale des historiens spécialisés dans l'étude des génocides (International Association of Genocide Scolars) regroupant la majorité des historiens européens et d'Amérique du Nord, a adressé une lettre ouverte au Premier ministre turc le 13 juin 2005 lui rappelant que des centaines d'historiens, de nationalités différentes, indépendants de tout gouvernement, s'étaient prononcés avec objectivité sur la réalité du génocide arménien : "Nier la réalité factuelle et morale du génocide arménien relève non pas de l'étude historique mais d'unepropagande destinée à affranchir les coupables de leurs responsabilités, en accusant les victimes, et en effaçant la signification morale de leurs crimes." ("Letter to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan", 13 juin 2005)

L'argumentation en faveur de la négation du génocide repose sur trois piliers :

la minimisation du nombre des victimes (évalué entre 300 000 et 500 000 alors que les estimations neutres oscillent entre 1 million et 1 500 000)

la contestation d'une préméditation et d'une planification orchestrées par le gouvernement Jeune-Turc

le retournement de culpabilité en plaidant la légitime défense contre la traîtrise arménienne (les Arméniens devenant les premiers responsables de leurs malheurs) et l'indignation toute sélective face à l'occultation des représailles des milices arméniennes vis-à-vis des populations civiles turques

Face aux documents existants (archives officielles ottomanes, rapports des témoins oculaires), ces arguments biaisés pèsent de peu de poids :

La minimisation du nombre des victimes ne résiste pas à l'examen

La préméditation et la planification de l'extermination résultent des archives ottomanes elles-mêmes et ont été mises en évidence par le procès des Unionistes de 1919 et le procès de Teilirian de 1921

Même si certains Arméniens, sujets ottomans, et d'autres, sujets russes de Transcaucasie, ont participé à des représailles contre les Turcs, ces exactions limitées ne justifiaient en aucune manière une extermination totale des populations arméniennes. Il est attesté, en effet, que les ordres de déportation ne visaient pas uniquement la zone de guerre afin de contrecarrer une éventuelle trahison, mais concernèrent bientôt toute la population sans distinction, et en particulier les femmes et les enfants : "(...) Je dis donc que cette extension des mesures futl'acte de fanatisme de race le plus infâme, le plus cynique, le plus criminel que l'histoire humaine ait pu enregistrer, que cet acte fut commis uniquement parce que les Turcs se rendaient compte de leur grande infériorité, du point de vue de la capacité économique et de la civilisation, relativement à cet élément non turc, et voulaient rétablir par la force l'équilibre en leur faveur (...)" (Harry Stuermer, correspondant allemand de la Kölner Gazette, cité par Gérard Chaliand et Yves Ternon, 1915, le génocide des Arméniens, Editions Complexe, 2006)

Ce point de vue du correspondant allemand sur place est partagé par le consul germanique Rössler, en poste à Alep (Rapport du 27 juillet 1915) : "Je suppose que mes rapports précédents ont démontré que le gouvernement turc a de beaucoup dépassé les limites des mesures justifiées de protection contre des intrigues arméniennes, réelles ou présumées, et que par l'extension aux femmes et aux enfants des ordres dont il a imposé l'exécution  aux autorités dans les formes les plus dures et les plus rigides, ce gouvernement poursuit consciemment la destruction d'aussi grandes parties que possible du peuple arménien par des moyens empruntés à l'Antiquité et qui sont indignes d'un gouvernement qui veut être l'allié de l'Allemagne. Il a, sans nul doute, voulu se servir de la circonstance qu'il se trouve en guerre avec la quadruple Entente, pour se débarrasser de la question arménienne dans l'avenir, en ne laissant subsister que le moindre nombre possible de communautés arméniennes organisées. Il a sacrifié des hécatombes d'innocents avec les quelques coupables." (Cité par Chaliand et Ternon, Ibid.)

Quant au chiffre de un million de Turcs assassinés par les Arméniens, il n'a jamais reçu l'ombre d'un commencement de preuve.

LES ENJEUX POLITIQUES POUR LA TURQUIE

La reconnaissance officielle d'un génocide en 1915, au-delà de l'implication morale assimilant les Turcs aux nazis, entraînerait des enjeux financiers et territoriaux importants pour la Turquie actuelle. Une telle reconnaissance ouvrirait la voie à des demandes de dommages et intérêts, l'Etat turc au plan du droit international pouvant être contraint de payer des réparations pour les préjudices humain, moral et matériel, comme l'Allemagne fut contrainte de le faire après la Shoah.

Sans compter une éventuelle restitution de territoires à l'Arménie : en effet le traité de Sèvres de 1920  (jamais appliqué) consacrait une "République indépendante d'Arménie" sur la partie orientale de l'empire ottoman : l'actuelle Turquie de l'Est, berceau des Arméniens (mont Ararat).  Mais cette éphémère République (1918-1920), battue par Mustafa Kemal, fut victime de la collusion entre la Turquie kémaliste et la Russie bolchévique. Elle perdit des territoires et fut intégrée en 1936 à l'URSS en tant que République socialiste. A son indépendance définitive le 21 septembre 1991, l'Arménie est amputée des 9/10ème de son territoire initial.

JEUNES TURCS ET KEMALISTES  MEME COMBAT : MUSTAFA KEMAL A PARACHEVE LE GENOCIDE

Mustafa Kemal, marchant dans les pas du panturquisme hérité des Jeunes-Turcs, va parachever le génocide en liquidant les derniers foyers arméniens. Il écrase dans un bain de sang (200 000 victimes) la République d'Arménie établie par le traité de Sèvres, de septembre à décembre 1920 avec l'aide des Soviétiques. Par ailleurs, il soumet le foyer arménien de Cilicie (Petite Arménie) où 160 000 Arméniens rescapés du génocide ont trouvé refuge : 25 000 victimes. Le dernier massacre intervient à Smyrne en 1922 : les Arméniens sont chassés définitivement.

L'actuelle République Turque, fondée par Mustafa Kemal en 1923, ne peut accepter la réalité du génocide sans se saborder politiquement. En effet, à la fondation, la majorité des dirigeants étaient issus des rangs des Jeunes-Turcs. Reconnaître le génocide arménien, c'est scier les piliers de la République kémaliste.

C'est notamment l'opinion de Taner Akçam, sociologue et historien, professeur au Centre pour l'étude de l'Holocauste et des génocides, un des premiers universitaires turcs à avoir reconnu le génocide arménien : les auteurs du génocide font partie des fondateurs de la République de Turquie fondée sept ans plus tard.

"(...)pour mener la guerre d'indépendance nationale, Mustafa Kemal s'est aussi servi d'individus appartenant au parti Ittihad ve Terakki poursuivis pour crimes contre les populations arméniennes et grecques, ainsi que des notables contraints à la résistance par la peur de la vengeance des Grecs et des Arméniens. Pour tous les membres recherchés du parti Ittihad ve Terakki, et notamment ceux de l'Organisation spéciale qui a directement commis les massacres, participer à la guerre d'indépendance était une question de survie. Ils se trouvaient face à une alternative : se rendre et être condamnés lourdement voire exécutés, ou passer dans la résistance et l'organiser (...)

Ce tableau d'ensemble peut permettre de mieux comprendre la raison pour laquelle le génocide arménien est devenu un tabou. Accepter que parmi les "grands héros qui ont sauvé la patrie" certains ont été des assassins et des voleurs aurait eu sans nul doute un effet particulièrement destructeur. Aussi la voie de la négation paraît-elle plus aisée à ceux qu'effraie toute initiative pouvant ébranler les certitudes que les Turcs ont sur la République et l'identité nationale. Il existe cependant une autre voie : que le pays, au nom de valeurs démocratiques, prenne une certaine distance avec son propre passé" (Taner Akçam, "Le tabou du génocide arménien hante la société turque", Le Monde diplomatique, juillet 2001)

Par ailleurs, la spoliation des biens arméniens a favorisé l'accumulation primitive du capitalisme et l'essor d'une bourgeoisie d'affaires turque.

Dans ces conditions, Mustafa Kemal s'est cru obligé, un peu comme De Gaulle pour la France en 1945, de modifier le roman national en un grand récit mythique des origines qui, en coupant le cordon ombilical avec l'empire ottoman, allait évacuer le souvenir des Arméniens exterminés.

De là, est né le tabou du meurtre primitif qui aurait entaché la naissance de la nouvelle nation, l'apprentissage d'une "vérité officielle" transmise de génération en génération, évoquant le "prétendu génocide" et présentant les Arméniens comme des traîtres. Face à la question arménienne, Mustafa Kemal est le continuateur zélé de l'empire ottoman.

LE SYNDROME DE MACBETH

Pour un pays qui prétend intégrer l'Union européenne et se conformer à son héritage moral, notamment le respect des droits de l'homme, une telle voie est non seulement souhaitable mais impérative. La Turquie, toutes proportions gardées, doit avoir le courage, comme l'Allemagne nazie, de faire face à son histoire. Ce faisant, elle se grandira aux yeux des autres nations, alors qu'actuellement, elle traîne derrière elle, de manière schizophrénique, le boulet du déni.

Et comment un pays pourrait-il sérieusement prétendre qu'on lui refuse son billet d'entrée européen au prétexte d'une islamophobie, alors que lui-même refuse de reconnaître le génocide planifié de populations chrétiennes ?

Car cet "acte honteux", selon l'expression de Mustafa Kémal lui-même, a été fondamentalement motivé par l'ancestrale haine du musulman turc contre le giaour, l'infidèle chrétien, porteur des héritages iranien, grec, romain puis byzantin, toléré par les conquérants arabes et asiatiques, mais rendu esclave par l'oppression ottomane.

Car le sang ne peut s'effacer : "Le sang, dit-on, appelle le sang", nous dit Shakespeare.  Il crie vers le ciel en réclamant justice. Macbeth ne peut nier son destin qui est celui d'un assassin et le spectre de Banquo surgira toujours au milieu des convives qui sombreront dans la folie.

Toujours, le spectre de ces cohortes de milliers d'hommes, séparés des femmes et des enfants, précurseurs d'autres martyrs en d'autres temps et d'autres camps, décapités, pendus, fusillés, massacrés, émasculés, agonisants du typhus  exanthématique, ensevelis dans des charniers, parqués dans des camps de concentrations, déportés dans des déserts arides, affamés, assoiffés, achevés sans pitié par les milices kurdes et des mahométans fanatiques, viendra hanter la conscience de la Turquie.

Jusqu'à ce jour, la tache de sang est indélébile, c'est la tache de Macbeth.

Daniel Clairvaux

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 07:03

 

Les malheurs de l'Arabie heureuse - le cas Yéménite
Par Stéphane Mantoux
>Al Qaeda en Péninsule Arabique (AQPA) est la menace grandissante pour les USA et les Occidentaux.


Arabia Felix, où Arabie Heureuse : c'est ainsi que les Romains désignaient l'actuel Yémen, et en particulier l'ancien Yémen du Nord, terre d'origine du phénix, dont les beautés avaient été célébrées par Ovide ou Virgile. Une Arabie Heureuse qui associe le monde arabe à la fertilité, un lieu commun encore utilisé par Aimé Césaire en 1944. Mais entendons-nous bien : cette image renvoie aux bédouins parcourant la région avant l'arrivée de l'islam, au mythe du royaume de Saba de la Bible, dont la reine avait rencontré le roi Salomon. La représentation ne change qu'avec l'oeuvre de Paul Nizan, Aden Arabie (1931) qui dresse un tableau un peu moins rose de l'Arabie Heureuse, dans un ouvrage que d'aucuns comparent au Déclin de l'Occident de Spengler. 

Aujourd'hui le Yémen inquiète : l'attentat manqué contre le vol de la Northwest Airlines le 25 décembre 2009, revendiqué par la branche d'Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique, a attiré l'attention sur cet Etat, l'un des plus pauvres de la planète et le plus pauvres du monde arabe, et qui serait devenu le nouveau foyer du terrorisme islamiste dans le Golfe. Comme le disait un article de Foreign Policy1, le Yémen a, grâce à cet événement, connu ses 15 minutes de gloire dans les média, avant que d'autres préoccupations prennent le relais dans l'actualité. 

De fait, si la menace s'est considérablement accrue depuis 2006, on est en droit de se demander s'il s'agit de la priorité absolue pour le Yémen et les Occidentaux. Car ce petit pays à l'histoire tourmentée, qui a mis près d'un siècle à se réunifier, traverse aujourd'hui de graves difficultés qui débordent le cadre de la « guerre globale contre le terrorisme » consécutive aux attentats du 11 septembre 2001.
Cette série d'articles se veut une rapide mise au point sur la question, en commençant par un rappel des faits, du point de vue de l'historien.










Le long chemin vers l'unité 







Le Yémen a connu longtemps la colonisation : le Royaume-Uni s'empare du Sud en 1834, tandis que le Nord est incorporé de longue date dans l'Empire ottoman, puis à l'Arabie Saoudite. Cette partition liée à la colonisation reste vivace au moment de la décolonisation : le Yémen du Nord, indépendant de l'Arabie Saoudite dès 1934, est admis à l'ONU en 1947 ; le Yémen du Sud obtient son indépendance en 1963 et entre à son tour à l'ONU en 1967 2




Le sentiment national yéménite surgit au début des années 1960 : coup d'Etat républicain, antimonarchique, au Nord, en septembre 1962 et lutte anticoloniale, libératrice, en octobre 1963, au Sud 3. Certains historiens font aussi remarquer la persistance d'un Etat central au Yémen, sous la forme de l'hégémonie de confédérations successives de tribus. Malgré les ingérences étrangères souvent présentes dans l'histoire du Yémen, il y a donc bien un semblant d'autorité politique.

Le Yémen (1994).Le Monde Diplomatique.



Le Yémen du Nord (République Arabe du Yémen, ou RAY, jusqu'en 1990) est le plus peuplé, mais le moins étendu. Il a fait partie de l'Empire ottoman, puis de l'Arabie Saoudite jusqu'à son indépendance en 1934. Il est dominé par l'imamat théocratique zaydite 4, réimposé après le départ des Turcs en 1918. Pendant quelques années (1958-1961), il fait partie de la République Arabe Unie créée par l'Egypte et la Syrie. Les premiers troubles politiques du Yémen du Nord surviennent en 1962 lorsque la monarchie est renversée par un coup d'Etat républicain : la guerre fait rage jusqu'en 1970. La guerre civile au Nord entre 1962 et 1970 opposant les républicains, soutenus par l'Egypte de Nasser, et les monarchistes appuyés par l'Arabie Saoudite et la Jordanie, est un des conflits régionaux majeurs de la guerre froide. Les républicains l'emportent finalement et installent un nouveau régime politique, bientôt renversé par les militaires en 1974, qui installent un parti unique au pouvoir. De nombreux coups d'Etats perturbent la vie politique du pays. Il faut attendre l'avènement d'Ali Abdallah Saleh, qui est toujours l'actuel président du Yémen, en juillet 1978, pour que la RAY retrouve un semblant d'ordre. Le Yémen du Nord fait partie de la Ligue Arabe depuis 1947, mais il entretient des relations difficiles avec l'Arabie Saoudite, qui a toujours cherché à contrôler cette région. 




Le Yémen du Sud (République Démocratique et Populaire du Yémen jusqu'en 1990, ou RDPY) est le territoire le plus étendu mais le moins peuplé. Il a appartenu aux Britanniques entre 1839 et 1967. Mais seule l'enclave d'Aden est sous administration directe : une vingtaine d'émirats forme des protectorats où perdurent des archaïsmes médiévaux. La RDPY est dirigée par le Front National de Libération, qui a chassé le colonisateur anglais, puis par le Parti Socialiste Yéménite créé en 1968 ; le président de la République jusqu'en 1980 est Abdel Fatth Ismaïl. Comme son voisin du Nord, le Yémen du Sud intrège la Ligue Arabe en 1967, mais soutient plutôt le côté marxiste : Syrie, OLP, etc. Il est étroitement lié avec le bloc soviétique, et ce dès 1967. La RDPY soutient une guérilla marxiste à Oman : elle appuie la rébellion du Dhofar qui s'étale entre 1964 et 1975. 




Les deux républiques du Yémen s'affrontent deux fois par les armes, pendant la guerre froide. La RAY déclenche un premier conflit en 1972 : elle encourage le Front National Uni du Sud-Yémen, une guérilla qui opère au Sud pour déstabiliser le pouvoir en place. Un autre conflit oppose les deux républiques en 1979. 




A partir de 1980, alors que le Yémen du Nord voit sa puissance grandir du fait de la reprise en main politique, de la découverte de gisements de pétrole bientôt exploités par des compagnies étrangères, et par un processus de démocratisation timide, le Yémen du Sud, lui, tombe à son tour dans l'instabilité. Un coup d'Etat a lieu en 1980 qui renverse le président Ismail : Ali Nasser Mohamed prend sa place. Le 13 janvier 1986, lors d'une réunion du comité central du PSY, deux gardes du corps du président Ali Nasser tirent sur Ali Antar, un opposant politique soutenu par l'ancien président Ismail. Deux factions du PSY s'affrontent en fait pour le pouvoir au sein d'un trio qui avait consacré la victoire du camp pro-soviétique en 1978. Les combats font plus de 15 000 morts et provoquent un exode massif des vaincus au Nord 5




Le 22 mai 1990, la République Yéménite est proclamée de par la volonté des deux partis uniques au pouvoir : le Conseil Général du Peuple (CSG) en RAY et le Parti Socialiste Yéménite en RDPY. La constitution du Yémen réunifié est ratifiée par un référendum populaire en avril 1991. Les premières élections législatives ont eu lieu en 1993. Une coalition gouvernementale partage les responsabilités politiques : Ali Abdallah Saleh, ancien président de la RAY, devient le président de la nouvelle République, tandis que Ali Salim Al-Bid, secrétaire général du PSY, est vice-président ; Haydar Abou Bakr Al-Attas, président de la RDPY entre 1986 et 1990, devient président du Conseil des Ministres. Sanaa, l'ex-capitale de la RAY, devient la capitale du nouvel Etat tandis qu'Aden, ancienne capitale de la RDPY, en devient la capitale économique. 




Pourtant, une nouvelle guerre inter-yéménite éclate entre le 5 mai et le 7 juillet 1994, qui se termine par la défaite de l'armée du Yémen du Sud et de ses ex-dirigeants retranchés à Aden. Le 21 mai, ils avaient proclamé une éphémère République Démocratique du Yémen qui est bientôt écrasée par les troupes de Sanaa. C'est la fin des velléités d'indépendance du Sud, dont les principaux dirigeants vivent aujourd'hui en exil et tombent sous l'accusation infamante de « séparatisme » 6 . 







Le Yémen face à la « Global War on Terror » 







Sur le plan international, le Yémen est longtemps ostracisé en raison de son soutien à Saddam Hussein pendant la guerre du Golfe (1990-1991), un cas relativement rare dans le monde arabe à ce moment-là (du moins au niveau des Etats, pas des opinions publiques). Le Yémen pâtit économiquement de cette posture puisqu'il lui faut accueillir 800 000 réfugiés yéménites dont plus de 750 0000 ont été expulsés de l'Arabie Saoudite voisine. Il faudra attendre la visite de Bill Clinton en 2000 au Yémen pour que le pays rentre en grâce aux yeux de la communauté internationale 7

"Mouvantes frontières yéménites", Le Monde Diplomatique, octobre 2006.



Mais le 9 novembre de la même année, l'attaque au large du Yémen du destroyer américain USS Cole, attribuée à Al-Qaïda, force le pays à se positionner par rapport à la guerre globale contre le terrorisme menée par Washington. Après les attentats du 11 septembre 2001, beaucoup d'observateurs se demandent si le Yémen est un partenaire ou une cible potentielle (le père de Ben Laden est originaire du Yémen, et beaucoup d'habitants du pays se trouvent alors dans l'Afghanistan des talibans, etc). Il faut noter que c'est l'un des seuls Etats à avoir intégré dans son jeu politique un parti islamiste, issu du mouvement des Frères Musulmans, le Rassemblement Yéménite pour la Réforme ou parti Islah (né en 1990), à l'exercice du pouvoir entre 1993 et 1997. Le chef de la formation, Abdallah Hussein al-Amar, est à la fois président du Parlement, chef du parti islamiste et leader de la principale confédération tribale du Yémen. Contrairement à d'autres pays du monde arabe qui peinent à intégrer les islamistes au jeu démocratique, le Yémen a gagné avec cette caractéristique une certaine stabilité. Cela ne l'empêche pas de bénéficier d'une mauvaise image auprès des Occidentaux : l'université al-Îman, fondée par le cheikh al-Zandani, meneur de la tendance la plus conservatrice de l'Islah, régulièrement qualifiée de salafie, est régulièrement suspectée de liens avec Al-Qaïda




Les Etats-Unis ont pourtant choisi de faire du Yémen un partenaire. Le président Saleh, à l'image du général Musharraf au Pakistan, n'a ainsi pas vu de troupes américaines envahir son pays, mais a au contraire reçu un soutien financier et technique de plus en plus important pour former ses forces de sécurité nationale. Les moyens des garde-frontières sont améliorés ; de nouveaux logiciels utilisés dans les aéroports permettent de transmettre l'identité de chaque visiteur aux autorités locales, mais également aux Américains. Les forces spéciales sont entraînés par des conseillers venus des Etats-Unis. Un bureau du FBI ouvre à Sanaa 8. Le Yémen donne des gages de bonne volonté en jugeant de façon rapide et expéditive les responsables de l'attaque de l'USS Cole et ceux du pétrolier français Limbourg, assailli au large du pays en novembre 2002. Cela n'empêche pas les Américains d'intervenir directement s'ils l'estiment nécessaire : le 3 novembre 2002, le chef présumé d'Al-Qaïda et 5 de ses compagnons sont tués par un missile tiré par un drone. Le cheikh al-Mu'ayad, cadre de l'Islah expatrié en Allemagne et accusé d'être le relais financier d'Al-Qaïda et du Hamas, est arrêté par les services secrets américains et allemands, extradé aux Etats-Unis et condamné à 75 ans de prison, malgré les protestations de Sanaa. Les aides civiles au Yémen sont considérables : elles se chiffrent en millions de dollars et ciblent en priorité les régions indiquées comme le terreau du terrorisme islamiste. 




Le soutien américain au Yémen s'est en fait rapidement traduit par un resserrement politique qui s'était déjà manifesté en 1994, après la défaite de l'insurrection sudiste. Le pouvoir yéménite avait alors mis fin à la parenthèse de multipartisme en armes consécutive à la réunification de 1990. Il ne restait alors plus en lice que deux partis : le Congrès Général du Peuple et l'Islah, le Parti Socialiste étant évincé. Le 28 décembre 2005, le numéro deux de ce dernier parti est assassiné dans des conditions obscures ; par ailleurs, les pressions sont de plus en plus fortes sur la presse et les intellectuels contestataires. Aux élections législatives de 2003, même l'Islah est victime de la censure du pouvoir puisque son nombre de sièges diminue considérablement par rapport à 1997. La revue de l'Islah est bientôt interdite : le pouvoir cherche visiblement à se passer d'un allié devenu inutile. Cela n'empêche pas le président Saleh de se montrer extrêmement critique, à l'occasion, à l'encontre de l'allié américain : par exemple lors de l'invasion de l'Irak en 2003. Rapidement toutefois, et malgré la visite du président yéménite aux Etats-Unis en 2004, des tensions apparaissent entre les Américains et le Yémen. L'Arabie Saoudite menace de construire une barrière le long de sa frontière avec le Yémen pour empêcher les infiltrations. L'enquête sur l'attentat contre l'USS Cole révèle de nombreux complicités dans l'appareil de sécurité ; en février 2006, une évasion rocambolesque permet à 23 détenus accusés de terrorisme de s'échapper ; par ailleurs la résistance irakienne comprendrait de nombreux Yéménites. 







L'insurrection houdite 







Saada est un gouvernorat montagneux au nord-ouest du Yémen, à la frontière avec l'Arabie Saoudite, et qui est l'enjeu depuis juin 2004 d'une guerre sans merci qui s'est progressivement étendue aux régions voisines, en particulier Amran, al-Jawf, Marib et Hajja. C'est bien là le principal problème auquel doit faire face le gouvernement yéménite, bien plus que la menace terroriste islamiste. 




Hussein Badr al-Dîn al-Hûthî est le descendant d'une famille de l'aristocratie religieuse du Nord-Yémen (les hachémites, descendants du prophète, seuls candidats à l'imamat zaydite) 9. Avec la révolution de 1962, le zaydisme a en effet connu un certain recul, d'autant plus qu'il se retrouve concurrencé par des mouvements wahhabites et salafistes financés par l'Arabie Saoudite10. Le Yémen se partage depuis des siècles entre deux tendance religieuses majoritaires : le zaydisme chiite et le chaféisme sunnite11. En 1990, al-Hûthî fonde le Hizb al-Haqq, une résurgence d'un zaydisme politique, c'est à dire de l'imamat qui dirigeait le pays jusqu'à la révolution de 1962. Entre 1993 et 1997, il est l'élu de son parti au Parlement. Il crée une association, la Jeunesse Croyante, qui, après le 11 septembre, prend un ton nettement anti-américain et anti-israëlien. Le chef de l'Etat, à partir de la fin 2002, craint que les propos d'al-Hûthî ne nuisent à l'alliance américaine. Le président Saleh lance donc contre le personnage une opération de police en juin 2004, qui se transforme vite en offensive militaire : pour le décrédibiliser, on le dénonce comme un suppôt du zaydisme réactionnaire d'avant la révolution, et comme un allié de l'Iran via le parti libanais Hezbollah. Une accusation qu'al-Hûthî a toujours démenti, se réclamant dans une lettre au président de la République d'un sentiment profondément national et républicain. Le pouvoir yéménite a ainsi maladroitement associé l'anti-américanisme populaire et le zaydisme renaissant sous la houlette d'al-Hûthî. Les opérations militaires montrent également l'ineffacité des forces spéciales et la disproportion des moyens employés contre une menace finalement assez banale. On a ici l'impression que le pouvoir yéménite cherche à sauvegarder le compromis républicain bâti depuis la révolution de 1962 en s'attaquant aux « perdants de l'histoire », à savoir la minorité zaydite12. D'autant plus que l'armée se livre à des exactions ciblées autour de Saada, le berceau historique du zaydisme au Yémen. Cela a permis à al-Hûthî de recruter parmi la population locale quantité de combattants au nom de la restauration du zaydisme mais aussi du combat anti-impérialiste. L'Islah, quant à lui, se tient sur une prudente réserve. Du 18 juin au 10 septembre 2004, les combats font rage dans les montagnes Marran, à 30 km au sud-ouest de la cité de Saada, où al-Hûthî a trouvé refuge. En définitive, al-Hûthî, encerclé dans une grotte de la région de Marran, près de la frontière avec l'Arabie Saoudite, est finalement tué par l'armée le 10 septembre 2004. La mort du leader de la Jeunesse Croyante ne met pas fin aux combats : il reste en particulier le problème des prisonniers faits dans les deux camps. 








Le problème de la rébellion zaydite met aussi en lumière une usure du pouvoir incarnée dans le président Saleh, qui avait promis de ne pas se représenter en 2006. Mais après avoir si bien muselé l'opposition, il a finalement été réélu pour un nouveau mandat qui s'arrête en 2013.


Yémen : la guerre s'aggrave au nord-Le Monde Diplomatique, octobre 2009.


Le deuxième round de combats, entre mars et mai 2005, oppose le père de Hûthî et un membre du Parlement, Abdallah al-Ruzami, et leurs partisans, aux forces gouvernementales. Les affrontements font rage au nord et à l'ouest de Saada, où les rebelles trouvent du soutien et un terrain montagneux qui permettent de ralentir la progression de l'armée. Le troisième round débute fin 2005 et met aux prises des milices tribales pro-gouvernementales face aux deux nouveaux chefs rebelles, les frères de Hûthî : Abd-al-Mali et Yahya. Le quatrième round, entre février et juin 2007, démarre suite aux accusations de persécutions de la communauté juive d'Al-Salem à l'encontre des rebelles, accusations que ces derniers ont rejeté. Suite à une médiation du Qatar, un cessez-le-feu est obtenu le 17 juin ; un accord formel est signé le 2 février 2008. Les combats se poursuivent cependant au nord de Sanaa, impliquant la Garde Républicaine commandée par le fils du président Saleh, mais aussi des milices de la confédération tribale des Hashid pro-gouvernementale : celle-ci et l'armée sont financées par l'Arabie Saoudite. Le 17 juillet 2008, pour l'anniversaire de des 30 ans de pouvoir, le président Saleh annonce un cessez-le-feu unilatéral. Les opérations militaires ont été particulièrement violentes, impliquant de nombreux raids aériens, et ont provoqué une situation humanitaire désastreuse, avec plus de 130 000 personnes déplacées mi-2008. 







Le Sud au bord de la sécession ? 







A l'insurrection houdite dans le Nord-Yémen s'ajoute une autre menace, à terme bien plus grave pour le président Saleh : celle d'un retour d'une tentative sécessionniste du Sud-Yémen 13. Les habitants du Sud ont en effet de plus en plus le sentiment d'être victimes d'une « colonisation intérieure » des Nordistes, un sentiment aggravé par la misère, le chômage et l'inflation. Des fonctionnaires nordistes ont envahi l'administration locale et les services de sécurité. Des terrains anciennement nationalisés ont été récupérés de force par des sbires du régime. Après la défaite de 1994, ce sont pas moins de 65 000 militaires sud-yéménites qui ont été mis à la retraite d'office (38 000 rien qu'à Aden). Ces soldats démobilisés, organisés en comités régionaux, ont été le fer de lance d'une contestation par des manifestations et des sit-in très nombreux. 




A Aden, la défaite de l'Etat sud-yéménite est vivement ressentie de par l'absence d'armes et d'une tribu exprimant le pouvoir politique. Une nostalgie très forte s'exprime à l'égard de la RDPY et même de la période de colonisation britannique. Les manifestants se rassemblent lors de dates symboles, comme le 7 juillet 2007 à Aden, anniversaire de l'entrée des troupes unionistes -nordistes- dans la ville. Le 2 août de la même année, des milliers de personnes se rassemblent pour condamner « l'invasion du Yémen du Sud » par l'armée nordiste le 7 juillet 1994, en souvenir de l'invasion du Koweit par Saddam Hussein en 1990. Le 14 octobre à Rafdan, des manifestants défilent alors que c'est l'anniversaire dans le pays du début du soulèvement contre l'occupant britannique : les heurts avec les forces de l'ordre font 4 morts. 




Le 13 janvier 2008, une autre grande manifestation a eu lieu à Aden en mémoire de l'anniversaire des combats de rues sanglants entre factions du PSY en 1986, date qui marque le début de la fin pour la RDPY. Baptisé « Rassemblement pour la Réconciliation », cette manifestation provoqua en fait plusieurs victimes lors d'affrontements avec les forces de l'ordre. L'identité sudiste se construit lors de ces rassemblements, où l'on critique d'ailleurs la politique du PSY, accusé d'avoir fait le jeu des nordistes. L'opposition sudiste reste cependant très divisée : en 2004 a été fondée au Royaume-Uni la Southern Democratic Assembly ; Ali Nasser Mohammed réside à Damas, où il fondé le Centre Arabe d'Etudes Stratégiques, et reste partisan du fédéralisme, pas du séparatisme, tout en étant victime de plusieurs attentats en 2007. Les nouveaux leaders du mouvement sudiste se trouvent en fait sur place, comme Nasser al-Nouba arrêté après la manifestation du 2 août 2007 à Aden. Un des principaux soutiens de la cause est le quotidien d'Aden Al-Ayyam. C'est le quotidien le plus diffusé du Yémen, et le siège du journal est un véritable salon politique et culturel à Aden. Le propriétaire du journal a d'ailleurs été l'objet d'intimidations, notamment en février 2008. 













Al Qaïda au Yémen : une menace secondaire ? 







L'organisation a une présence ancienne dans le pays : des membres importants d'Al-Qaïda ainsi que de nombreux combattants en Afghanistan sous le régime des talibans ont parfois été d'origine yéménite 14. De nombreux nationaux ont participé à la lutte contre les Soviétiques en Afghanistan ; de retour dans leur patrie, ils sont incorporés dans l'armée ou dans les forces de sécurité. Durant la guerre civile de 1994, le président Saleh envoie plusieurs centaines de ces vétérans combattre les sécessionnistes du Sud-Yémen15. Un groupe terroriste islamiste est connu assez tôt : l'Armée Islamique d'Aden-Abyan, dirigé par un proche de Ben Laden, et qui organise un attentat contre des Marines transitant vers la Somalie en décembre 1992 : les explosions dans deux hôtels tuent deux touristes. Le même groupe sera responsable de l'enlèvement de 16 touristes étrangers en décembre 1998 (dont 4 sont tués dans une tentative de sauvetage) et peut-être de l'attaque sur le pétrolier Limbourg. Près de 40 % des détenus de Guantanamo proviennent de cet Etat. 




Al-Qaïda a maintenu des camps d'entraînement au Yémen jusqu'à la fin des années 90. De nombreuses attaques et de nombreux projets terroristes y ont trouvé place : outre l'attaque de l'USS Cole le 9 novembre 2000 (17 marins américains tués), il faut citer une tentative de faire sauter l'ambassade américaine en juin 2001 (8 arrestations), une explosion accidentelle tuant 2 membres d'Al-Qaïda en juin 2002, trois missionnaires américains tués en décembre 2002 (on hésite encore à en attribuer la responsabilité à Al-Qaïda), deux touristes belges tués en janvier 2008, une attaque sur l'ambassade américaine en mars 2008 (1 mort), d'autres en août/septembre de la même année (16 morts), 4 touristes sud-coréens abattus en mars 2009, et la liste reste encore longue. 




Le chef de l'organisation au Yémen après les attentats du 11 septembre, al-Harithi, avait été tué par un missile tiré par un drone américain Predator en novembre 2002. Son successeur, Muhammed Hamdi al-Ahdal, avait été arrêté par le gouvernement yéménite en 2003. 




Il faut attendre quelques années pour que l'organisation prenne un nouveau départ. Parmi les 23 détenus échappés en février 2006 au moyen d'un tunnel d'une prison de Sanaa, on trouve Jamal Ahmad Badawi et Jaber al Banna, deux membres importants d'Al Qaïda au Yémen. Le premier a été le planificateur de l'attaque sur l'USS Cole. Finalement 20 des 23 détenus seront repris, tués ou se sont rendus. Badawi s'est rendu au gouvernement yéménite en 2007 sous la promesse de coopérer. Parmi les trois « survivants » de l'évasion figure Nassar al Wahishi, ancien secrétaire de Ben Laden devenu chef d'Al-Qaïda au Yémen. La formation officielle de la branche d'Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique survient en janvier 2009 : c'est le résultat d'une fusion entre les groupes opérant en Arabie Saoudite et ceux actifs au Yémen proprement dit. Le second de Wahishi est Qasim al Raimi, autre rescapé de l'évasion de 2006. La branche saoudienne de la nouvelle organisation a été particulièrement active entre 2003 et 2007. Les cadres comprennent notamment d'anciens détenus de Guantanamo relâchés en novembre 2007, saoudiens, ainsi que d'autres de la même nationalité passés par le programme de réhabilitation de ce même Etat.





Les combattants yéménites d'Al-Qaïda incluent en particulier un bon nombre de vétérans des opérations en Irak qui ont ramené avec eux les techniques utilisées sur place : IED, attentats-suicides (par voiture ou gilet explosif), etc. L'attaque de l'ambassade américaine le 17 septembre 2009 révèle ce changement de tactique : deux camions bourrés d'explosifs sont utilisés : le premier fait sauter la barrière de sécurité extérieure tandis que le second s'en prend à l'ambassade elle-même. Le 15 mars 2009, Al-Qaïda attaque un groupe de touristes sud-coréens, en tuent 4 plus l'accompagnateur yéménite : le 18, la délégation sud-coréenne comprenant des officiels et les familles des victimes est victime d'une attaque à la voiture piégée. Les vétérans d'Irak sont mieux entraînés et mieux organisés que les terroristes plus anciens, et trouvent un terreau plus fertile au Yémen. L'organisation a développé des groupes de plusieurs centaines de combattants, et elle recherche l'adhésion populaire 16. A terme, elle est capable de constituer une menace plus importante pour le président Saleh. Reste à savoir dans quelles dimensions. 
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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 05:55

 

Bann TSL

 

Sommet éclair Abdallah-Moubarak à Riyad pour contenir les retombées de l’acte d’accusation du TSL

chez nos voisins libanais

lorientlejour

Sommet éclair égypto-saoudien de quelques heures hier à Riyad où le président Hosni Moubarak a discuté avec le roi Abdallah ben Abdel Aziz (qui vient d'être opéré d'une hernie discale et qui tente de mettre de l'ordre dans des problèmes internes de succession au sein du royaume) des dossiers chauds de la région et principalement de la crise libanaise à la lumière du bras de fer qui oppose le 14 et le 8 Mars sur le tribunal international supposé bientôt publier son acte d'accusation concernant l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons d'infortune, ainsi que tous les autres martyrs tombés sous les coups des assassins de l'ombre depuis 2005.

Le monarque wahhabite a informé le Raïs égyptien du dernier état de la médiation saoudo-syrienne qui tente d'éviter les retombées négatives de l'acte d'accusation qui est supposé montrer du doigt le Hezbollah, ce dernier menaçant les Libanais de la majorité de ses foudres guerrières si la communauté internationale ne gèle pas le travail du TSL.
Selon des sources concordantes arabes, la mission syro-saoudienne qui est menée par le propre fils du roi Abdallah d'Arabie semble progresser, de l'aveu de toues les parties, vers une "solution de compromis", sauf imprévu toujours possible ou "si les État-Unis s'en mêlent", selon les Cassandre de l'opposition.

 

Tel n'est pas l'avis des ténors de la majorité qui estiment que le TSL ira jusqu'au bout et que l'acte d'accusation n'est pas négociable "afin de faire la lumière sur tous les assassinats" et ainsi donner un coup d'arrêt aux attentats politiques qui ont couté la vie à la fine fleur de la classe politique libanaise, fauchant des présidents de la République, des Premier ministres, des mnistres, des députés, des journalistes et des officiers de l'armée et des FSI.
Cette véritable hécatombe qui s'est étalée sur des dizaines d'années conforte la majorité dans le pays ainsi que les Nations Unies dans leur volonté de faire aboutir le TSL.
Sauf que le Hezbollah qui refuse désormais de reconnaître le TSL et de collaborer avec lui multiplie les menaces d'un coup de force dans le pays si l'acte d'accusation était publié. "La réaction du Hezbollah pourrait être particulièrement violente", a annoncé à ce propos le général Michel Aoun de Paris où il venait d'être reçu cette semaine par le président Nicolas Sarkozy à L'Élysée. Ce dernier, qui a entamé la série de ses rencontres libanaises avec le chef du Parlement Nabih Berry, doit également recevoir des représentants de toutes les autres parties libanaises, rencontres qui devraient être cloturées par un deuxième entretien avec le Premier minstre Saad Hariri, avant que ce dernier n'effectue sa visite attendue à Téhéran pour les même raisons et surtout pour convaincre Téhéran de brider l'ardeur militariste du Hezbollah et éviter un nouveau cycle de violence au Liban si le parti de Dieu est accusé par le TSL d'être impliqué dans les assassinats.
Sur le plan local, les Libanais tentent de profiter de la trêve des confiseurs de l'Adha espérant que tous les efforts diplomatiques ne se heurtent à l'intransigeance de certaines parties que ce soit à l'intérieur du pays ou dans la région, chacune d'entre elles ayant son propre agenda qui n'est pas forcément conforme aux intérêts du Liban et des Libanais.
À quoi faut-il s'attendre dans l'immédiat ? Difficile de le dire, sauf que cette semaine l'opposition devrait réclamer à nouveau au prochain Conseil des ministres (mercredi ?) de déférer le dossier des "faux témoins" devant la Cour de Justice et que cette affaire aille juridiquement à son terme avant même la publication de l'acte d'accusation sur lequel d'ailleurs les Libanais n'ont aucune autorité. Si la réunion du Conseil des ministres est annulée, cela voudrait dire que la médiation syro-saoudienne ainsi que les efforts diplomatiques français n'ont pas encore abouti ou connaissent carrément une situation d'échec au grand dam de la population libanaise qui se trouverait prise en otage par des factions jusqu'auboutistes.
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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 19:47

 

 

 

 

 

Il a déclaré à ceux payés pour l'écouter, selon al-Jazeera : Vous ne devez pas jouer avec le FEU, Le Hezbollah (qu'il est venu représenter à l'invitation de la France, plus "remaniée" que jamais) répondra "violemment", si jamais il est accusé dans le meurtre de Rafik Hariri"... "Ceux qui se perçoivent comme innocents vont créer une crise aux implications militaires"...

 

En un mot, il est venu menacer le Tribunal International Spécial pour le Liban, dans la Capitale de l'autodétermination des peuples, des droits de l'homme et des minorités, de la défense des démocraties en péril. Aucne réaction mentionnée à ces insultes. Il venait à l'insistance de l'incommensurable ami de la France, le cacique alaouite syrien Bachar al-Assad, protecteur et hôte de la plupart des groupes terroristes à travers le monde et l'Orient... Une petite faiblesse qui perdra "l'Occident" ... s'il en reste.

 

Gad - 

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 05:50

 

Israël se retire de Ghajar, l'arrêt de mort des habitants du village est signé

 

 

Adapté par Aschkel

Pour aschkel.info et lessakele.


 

 

Après tant et tant de manifestations des habitants de Ghajar pour rester sous souveraineté israélienne, Israël se retire et donne les clés à la FINUL.

L'an dernier le chef du village lancait un appel solennel à la knesset "vous retirer du village revient à nous condamner à mort par le 'hezbollah, Nous ne voulons pas devenir des réfugiés au Liban et nous faire massacrer par le Hezbollah", a expliqué le moukhtar (le chef d'un village chez les Arabes) de Ghajar Souleiman Mouhammad Abou Hassan el-Khatib.

Kara avait déjà mis en garde Lundi 19 Juillet 2009.contre le fait de laisser les Libanais pendre le contrôle du village, ce qui reviendrait à signer l'arrêt de mort des habitants de Ghajar. D'après le vice-ministre, le Hezbollah veut se venger de ces derniers car ils ont choisi de vivre en Israël.

La FINUL (selon se qui était prévu par la résolution 1701) se rendra donc maître des lieux comme elle l'est au sud-Liban, celle-là même qui a laissé les terroristes à la solde de l'Iran miner tous les villages du Sud sous son nez et rendant le sud-Liban une des régions les plus armées et dangereuses du pays, laissant  le 'hezbollah faire la pluie et le beau temps.

Nous pensons à ces habitants, et nous espérons surtout surtout que Ban Ki Moon comprendra ce que nous lui avons expliqué au debut de ce mois, c'est à dire éviter un massacre.


 


 

 

 

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