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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 18:37
La Syrie dénonce la loi du Référendum
[Vendredi 11/12/2009 11:21]

 

 

                                                                                                                                      

On remercierait l'Alaouite de s'occuper des droits de l'homme dans son pays, ou d'éviter de foutre un bordel terrible dans toute la région en étant la mère patrie des organisations terroristes.......













La Syrie ne se contente pas de provoquer régulièrement Israël et de refuser d’assouplir sa politique à l’égard de son voisin. A Damas, en effet, on suit de près ce qui se passe à l’intérieur de l’Etat juif et le vote de la Knesset, il y a deux jours, en faveur d’un référendum ne lui a pas échappé.

Un haut dirigeant syrien s’est même permis de commenter officiellement, par l’intermédiaire de l’agence de presse syrienne SANA, l’adoption de cette nouvelle loi prévoyant une consultation populaire pour tout retrait du Golan ou de Jérusalem. Il a déclaré qu’Israël « avait prouvé une fois de plus qu’il faisait fi de la volonté de la communauté internationale alors que celle-ci souhaitait l’instauration d’une paix globale dans la région conformément aux résolutions internationales et au principe des « territoires contre la paix ».

S’ingérant de façon flagrante dans les affaires internes d’Israël, cet officiel syrien a poursuivi ses critiques en accusant le gouvernement israélien d’user de stratagèmes politiques. Il a même prétendu que la décision de la Knesset n’était pas légale étant donné qu’elle allait à l’encontre du Droit international.

Et de préciser que tous les chefs de gouvernement israéliens, depuis l’ouverture du dialogue après la conférence de Madrid en 1991, s’étaient engagés à se retirer intégralement du plateau du Golan jusqu’aux lignes du 4 juin 1967.

Dans ce contexte, il a estimé que le gouvernement Netanyahou était « conscient que la Syrie ne reprendrait pas les discussions indirectes, par l’entremise de la Turquie, si Israël ne s’engageait pas à quitter tout le Golan ». Il a souligné que « le désir de la Syrie de récupérer sa terre occupée ne devait pas faire l’objet d’une quelconque négociation » et qu’il s’agissait d’un « droit » confirmé par les résolutions de l’Onu.

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 07:15
Sommes-nous prêts à la guerre ?


Voici donc la question que le citoyen israelien lambda doit se poser en permanence, une société israelienne qui n'aspire qu'à vivre en paix, construire, aller plus loin dans le progrés, faire partager ses avancées avec le reste de l'humanité, ses voisins hostiles, n'ont eux qu'une ambition, détruire.





Tout le monde est d'accord : dans l'éventualité d'une nouvelle série de conflits dans la région, les civils seront la cible privilégiée du Hezbollah, du Hamas et de l'Iran.

“Nous prévoyons de former tous les lycéens à être des bénévoles, afin d’élargir le réseau de soutien de 300 000 personnes” : le colonel Chilik Soffer, responsable de la population au commandement du Défense passive. 
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

Au Sud-Liban, des roquettes camouflées dans des villages chiites ont explosé prématurément ces derniers mois, donnant un avant-goût des efforts de réarmement massif du Hezbollah. La milice chiite de Nasrallah s'est tout particulièrement concentrée sur l'acquisition de missiles de longue portée capables de frapper Israël en son cœur.

A noter aussi : l'interception d'un cargo iranien avec, à son bord, près de 3 000 roquettes destinées aux bons soins du Hezbollah. Ou les récents rapports des renseignements sur les essais de tirs de roquettes effectués par le Hamas à Gaza : Tel-Aviv est désormais à portée de missiles palestiniens. Tout cela offre plus de preuves qu'il n'en faut pour affirmer que ces deux groupes terroristes sont tranquillement en train d'engranger l'armement nécessaire pour causer d'importants dommages aux populations civiles du centre du pays.

Autre menace : la nucléarisation d'un Iran que les efforts diplomatiques semblent impuissants à enrayer. Et Téhéran est à la tête d'un arsenal de missiles balistiques de longue portée susceptibles, eux aussi, de se retourner contre l'Etat hébreu.

Alors, devant ces faits inquiétants, il semble naturel de se demander : la Défense passive est-elle prête pour la guerre ?

De toute évidence, à l'été 2006, la réponse à cette question était négative. Lors de seconde guerre du Liban, le pays a été pris au dépourvu par un déferlement de roquettes venues du Nord. Des masses de citoyens mécontents, lassés de dormir dans des abris mal équipés, n'ont alors eu d'autre choix que de s'enfuir vers le Sud. En cause : la lenteur de réaction du commandement de la Défense passive. Qu'en est-il depuis ?

Les leçons d'une guerre

"Nous avons beaucoup appris depuis la seconde guerre du Liban", confie le colonel Chilik Soffer, responsable de la population au commandement de la Défense passive. Son service s'est relevé tant bien que mal des événements tragiques de 2006 et s'attelle depuis à analyser les déficiences de son fonctionnement. Il a d'ores et déjà entamé une réforme complète de ses méthodes de travail. "De grands changements sont en cours", assure Soffer.

Un exemple ? Les instructions enjoignant les civils à rester dans les abris des journées entières ont été expédiées à la poubelle. Les citoyens ont reçu pour directive de tirer partie du moment d'accalmie actuel pour localiser les "zones sûres" - chambres fortes, cages d'escalier, abris - où ils seront le moins exposés aux attaques de roquettes. Et dans lesquelles ils ne devront rester que le temps de l'attaque.

"Nos chiffres montrent que pendant la seconde guerre du Liban, où 41 civils ont perdu la vie, et l'opération Plomb durci, avec trois civils tués par des roquettes, 90 % des pertes sont survenues en espace ouvert", dit Soffer. "Ceux qui suivent les instructions et s'abritent dans les endroits sécurisés pendant les tirs de roquettes ne devraient essuyer aucun dommage."

Par ailleurs, les moyens de communication avec la population ont été très nettement améliorés. Une campagne d'information touche chaque foyer par le biais d'envois postaux, de la télévision, la radio et via le site Internet du commandement de la Défense passive.

"En bref, on peut parler d'une révolution depuis la seconde guerre du Liban", déclare Gidi Grinstein, fondateur et directeur de l'institut Reout, un organisme de planification stratégique. "C'est le signe le plus positif que j'ai vu en 20 ans de carrière."

Sondages contradictoires

Selon une enquête effectuée par le commandement de la Défense passive le 19 janvier dernier, au lendemain de l'opération Plomb durci, 95 % des résidents du Sud ont déclaré avoir pleine confiance dans les capacités du service à protéger la population.

Mais d'après un rapport publié par Reout et la Coalition du traumatisme israélien en septembre dernier, tout n'est pas aussi rose.

Des secteurs de la Défense passive pourraient s'effondrer au cours de la prochaine guerre ou en cas de catastrophe naturelle, à moins, précise le rapport, qu'un réseau de civils ne se mette en place pour faire face aux situations d'urgence.
"Malgré tout ce qui a été fait depuis 2007, l'énorme investissement de fonds, de personnel, les exercices et l'élargissement du budget, et en dépit de ce que nous avons vu lors de l'opération Plomb durci, Israël reste exposé à ce danger", prévient Grinstein.

"Une telle catastrophe pourrait provenir de troubles publics, de pillages ou d'une perte totale de la confiance des civils, non satisfaits des aides de l'Etat à leur égard."

Mais Soffer rejette l'éventualité d'un cataclysme social en temps de guerre. "Toutes les recherches effectuées sur le sujet montrent que la menace de pillage est un mythe. En fait, la plupart des citoyens sont adaptables, et le deviennent de plus en plus en cas de guerres et de catastrophes. Le taux de comportements antisociaux et de criminalité décline au cours d'une guerre."

Défense passive : service civil ou militaire ?

Selon l'institut Reout, des efforts pour une meilleure préparation sont certes à constater, mais restent insuffisants. "Le problème, c'est que la Défense passive n'a pas sa place dans le concept général de sécurité en Israël. Selon nous, elle doit être intégrée dans la logique de défense militaire comme un élément central", analyse Grinstein.

Mais Soffer n'est pas d'accord. "La Défense passive tient une place prépondérante dans la réflexion sur la sécurité. L'organisation du secteur civil est considérée comme primordiale. Nous sommes confrontés à des menaces contre la population depuis 1948, lorsque des avions égyptiens ont bombardé Tel-Aviv. Ce n'est pas un phénomène nouveau."

Pourtant, Grinstein s'avoue préoccupé par la perspective d'une attaque sans précédent qui, cette fois, pourrait s'étendre à tout le pays.
"D'énormes ressources ne sont pas exploitées, c'est sur cela que le rapport se concentre", dit-il. "Une arme chimique pourrait faire des milliers de victimes."

Et de citer, par exemple, l'intention du commandement de la Défense passive d'utiliser les gymnases comme hôpitaux de fortune pour le traitement des victimes dans l'éventualité d'une attaque de missiles chimiques. Une initiative qu'il salue.


Parmi les autres préoccupations de l'association Reout : la perspective d'une crise dans certains services du secteur privé, comme les distributeurs de billets ou la livraison de nourriture aux supermarchés. Mais selon Soffer, un tel scénario est improbable, puisque "le gouvernement est chargé d'assister les civils en cas de besoin".Autre recommandation de l'institut Reout : faire en sorte que les organismes d'entraide qui fournissent des services vitaux, comme des distributions de denrées alimentaires, soient identifiés pour avoir les moyens de continuer leur activité en cas de situation d'urgence nationale.
"Nous sommes d'accord avec Reout sur ce point", note Soffer. "L'objectif étant que les civils s'entraident. Nous prévoyons d'ailleurs de former tous les lycéens au bénévolat, afin d'étoffer le réseau de soutien de 300 000 personnes."

Grinstein souligne le faible taux de participation à l'exercice de Défense passive de juin, quand il avait été demandé aux citoyens de gagner les zones sûres au déclenchement de la sirène simulée de raid aérien.

Pourtant, selon les sondages effectués auprès de l'ensemble de la population, la majorité a bien participé à l'exercice, précise Soffer. Avec toutefois la mise en relief de différences régionales : les résidents du Nord et du Sud ont participé en plus grand nombre que ceux du centre.
En conclusion, Soffer rappelle qu'il est important de mettre les choses en perspective : des programmes de défense anti-missiles "effectifs" sont développés dans tout le pays, et, est-il besoin de le rappeler, les Israéliens ne sont malheureusement pas novices en matière de situations d'urgence.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 16:54

Dans la série des fous furieux.....



Erdogan met en garde Israël

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu Israël. Si l'Etat juif venait à violer son espace aérien pour mener des opérations de reconnaissance en Iran, la réaction d'Ankara sera telle un "tremblement de terre". Le dirigeant turc a été très clair lors d'une interview accordée au journaliste égyptien Fahmi Huwaidi et publiée jeudi matin.

Le Premier ministre turc, Reçep Tayyip Erdogan. 
PHOTO: AP , JPOST

Répondant à une question sur les rumeurs qu'Israël serait entré dans l'espace aérien turc dans le but d'espionner, Erdogan a affirmé qu'une telle chose ne s'était pas produite. Les conséquences seraient terribles dans le cas contraire.

"[Israël] recevra une réponse égale à celle d'un tremblement de terre", a-t-il menacé, exhortant les dirigeants d'Israël à "ne pas utiliser leurs relations [avec la Turquie] comme une carte pour agresser une tierce partie". Ankara ne sera pas neutre et ne restera pas de côté les bras croisés, a-t-il enchéri.

Une agression du peuple de Gaza

Evoquant l'opération Plomb durci à Gaza, Erdogan a déclaré qu'Israël ne pouvait pas raisonnablement espérer participer à un exercice militaire joint avec la Turquie après avoir "balayé" le peuple de Gaza.
Il a soutenu que la politique du gouvernement turc envers Israël était non seulement inspirée, mais aussi soutenue, par l'opinion publique en Turquie.
"Nous ne pouvons pas défier les sentiments du peuple turc qui a été énormément affecté par ce qui s'est passé lors de l'agression à Gaza", a affirmé le Premier ministre Erdogan.

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 15:37
Eviter les discussions pour éviter les concessions

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a vivement critiqué, mercredi, le pouvoir palestinien. A l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité, il l'a accusé de délibérément empêcher toute tentative de négociations pour la paix.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou. 
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

A ses yeux, les Palestiniens ont décidé d'adopter une stratégie "de négociations interrompues" avec Israël. Le but : éviter de répondre aux exigences de l'Etat hébreu et de la communauté internationale, et ainsi d'échapper à toute éventuelle concession.

Erreur de stratégie

Pourtant, "c'est une grave erreur" s'entête le chef du gouvernement israélien. "Il n'y aura jamais de solution réelle sans pourparlers directs avec Israël." Et d'insister sur la nécessité de trouver un accord qui "conduira à une entente et à des avantages pour les deux parties".

A un autre niveau, le secrétaire Zvi Hauser assure que son cabinet de sécurité tâchera au "maintien des discussions sur les questions concernant les relations avec les Palestiniens".
Le moratoire de 10 mois sur les constructions des implantations, annoncé par le Premier ministre il y a deux semaines, a également été traité lors de la réunion. Aucun commentaire n'a filtré sur l'évolution de la situation.

Lors de leur rencontre hebdomadaire, le chef des renseignements militaires, Amos Yadlin, et le responsable du Shin Bet (service de sécurité intérieure) Youval Diskin ont également fait un compte rendu de la situation actuelle d'Israël.

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 14:36

Retour à froid sur l’affaire Kadhafi


De Raphaël Cohen
http://www.cicad.ch/


Nous pouvons adresser beaucoup de reproches au président Kadhafi mais il faut lui reconnaître une qualité: il donne des sacrées leçons à la Suisse. La première leçon rappelle que la négociation est un art qui ne s’improvise pas. Parmi les principes de base à respecter et qui sont enseignés dans les meilleures universités – dont HEC Genève –, figure la nécessité de s’assurer que ce qui a été négocié peut être effectivement mis en oeuvre. C’est-à-dire que chaque partie peut contraindre l’autre à exécuter ses obligations, pour autant qu’elles ne se prêtent à aucune interprétation divergente. Sherlock Holmes dirait «élémentaire, mon cher Watson» mais ce ne fut pas élémentaire pour M. Merz… Deux autres principes, tout aussi élémentaires: d’abord ne négocier qu’avec des décideurs et pas avec des délégués soumis au diktat de leur… dictateur. Ensuite confier à un seul négociateur l’interface avec la partie adverse, ce que le conseil fédéral a manifestement ignoré en laissant plusieurs acteurs intervenir, en ordre dispersé de surcroit. Le fait d’avoir été élu au Conseil fédéral ne signifiant pas qu’on maîtrise l’art de négocier, il faut avoir l’humilité de se faire conseiller par des professionnels.

 

La deuxième leçon est qu’il est puéril de penser que tous les acteurs d’une négociation sont de bonne foi. Face à des adversaires de mauvaise foi, on ne commence pas à faire des concessions en espérant que cela les incitera aussi à faire un geste. La troisième leçon directement liée à la deuxième confirme que, dans n’importe quelle négociation, il faut tenir compte des différences culturelles. On ne négocie pas de la même manière avec un Allemand, avec un Arabe ou encore avec un Japonais. Projeter son regard, ou plus exactement sa culture, sur des situations impliquant d’autres cultures amène automatiquement à porter des jugements déphasés. Cela explique à quel point nous sommes mal placés pour juger de ce qui se passe sous d’autres latitudes. Penser par exemple que les Irakiens sont demandeurs d’un régime démocratique témoigne une grande ignorance de la culture tribale de cette région.

 

La quatrième leçon démontre qu’il est très difficile de négocier dans une situation d’asymétrie. C’est pourtant le cas: la Suisse est un état de droit dans lequel tous les individus sont égaux face à la loi. C’est l’application de ce principe qui a conduit les autorités genevoises à arrêter Hannibal Kadhafi. De l’autre côté du ring, nous avons une dictature qui n’hésite pas à transformer des visiteurs suisses en otages. La Suisse, n’ayant aucune expérience de la confrontation avec un régime dictatorial utilisant des méthodes musclées,
se trouve totalement désemparée. Comment traiter avec un adversaire qui ne joue pas avec les mêmes règles du jeu ?

 

La cinquième leçon montre que face à l’asymétrie on ne peut pas fonctionner comme dans un système codifié par le droit. C’est le dilemme auquel est d’ailleurs confronté le droit humanitaire, avec comme illustration Guantanamo. D’un côté des états de droit qui sont soumis à des règles et de l’autre des terroristes sans foi ni loi qui endoctrinent de enfants pour en faire des bombes humaines, qui utilisent des civils comme boucliers humains, qui lancent des attentats contre des civils, etc. Comment peut-on raisonnablement préconiser le respect du droit humanitaire vis-à-vis de groupes qui revendiquent ces droits
mais refusent de se soumettre à des obligations ? Il faut admettre que l’utilisation de la force, comme la prise d’otages, change les règles du jeu.

 

La sixième leçon, qui est d’ailleurs nettement plus douloureuse, conduit au constat affligeant que la Suisse n’est plus en mesure de donner des leçons à qui que soit. N’ayant pas réussi à gérer sa mini confrontation avec la Libye, comment peut-elle donner des leçons à d’autres belligérants? Comment donner des leçons aux Israéliens, eux aussi confrontés à une situation d’asymétrie face à un adversaire qui a pris le pouvoir à la faveur d’un coup d’état et qui soutient ouvertement le terrorisme? Face au Hamas dont la charte contient la volonté d’éradiquer Israel et qui le bombarde quotidiennement, les Suisses ont perdu toute légitimité pour leur demander de faire preuve de réserve alors que leur propre réserve face à la Libye n’a donné aucun résultat satisfaisant!

 

La septième leçon résulte des cinq précédentes: l’exemplarité. Quand on n’est pas capable de montrer que ce que l’on prêche fonctionne, on perd toute crédibilité pour donner des leçons aux autres. La crédibilité se construit laborieusement alors qu’elle disparait avec un seul incident malheureux. D’autres leçons peuvent être tirées de l’affaire libyenne mais, la coupe étant déjà trop pleine, il ne me parait pas opportun d’en faire état.

 

A la lumière de ces enseignements et avec le regard du formateur, je salue le talent pédagogique de Mouammar Kadhafi: donner autant de leçons aussi percutantes avec si peu d’effort est un exploit. Il n’aura pas réussi à démanteler la Suisse à l’ONU mais il aura certainement réussi à ébranler sa «décrédibilité»… A moins que ce ne soit nos dirigeants qui ne se soient décrédibilisés par l’amateurisme de leur gestion en situation d’asymétrie ?

 

Sources: Raphaël Cohen, L'Agefi - mercredi 2 décembre 2009

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 10:38



Analyse de Khaled Asmar - Beyrouth

Un état d’exception qui ne dit pas son nom ? Le roi de Jordanie dissout le Parlement et soutient l’Arabie saoudite contre l’Iran

Des forces spéciales jordaniennes épauleraient l’armée saoudienne à la frontière avec le Yémen

 


(NDLR : nous le disions déjà à l'article suivant : Yémen : les Forces spéciales jordaniennes se lancent dans la mêlée

 

Mais il semble qu'il soit déjà bien tard pour les Houtis sacrifiés à la frontière saoudienne, puisque l'Arshaq al Awsat annonçait, dès hier, que l'armée saoudienne avait repris le contrôle de sa frontière Sud et que les infiltrés chi'ites avaient soit été décimés, soit capturés - http://www.aawsat.com/english/news.asp?section=1&id=18921 -. Cette nuit encore, le "Surge" saoudien faisait des morts des deux côtés :

 

06:25 Guerre au Yémen : 8 rebelles chiites Houdis et 4 combattants de tribus soutenant l'armée régulière, tués 
4 combattants de tribus soutenant l'armée régulière et huit rebelles chiites Houdis ont été tués dans des combats à Malahidh, dans le nord du Yémen, près de la frontière avec l'Arabie saoudite, a annoncé, ce mercredi soir, une source tribale.


D'autre part, Khaled Asmar n'a , sans doute, pas eu le temps d'intégrer une nouvelle à l'appui de sa démonstration, qui, malheureusement, concerne son pays et le met directement en danger, sous les manipulations de Téhéran : la prochaine agression du Hezb. dans la région mettra la totalité du Liban sous le feu des représailles israéliennes. Liban qui semble avoir été abandonné à son sort, depuis Doha, avril 2008, par l'ensemble des chancelleries occidentales. Première concession importante, déclenchant alors indirectement le réveil Houti, sur le même modèle, au Yémen. Comme nous l'avons également suggéré, il s'agit là de guerres préventives iraniennes, dans la perspective de quelque décision que ce soit de la part du Conseil de Sécurité de l'ONU).


Liban : le gouvernement approuve la lutte armée du Hezbollah contre Israël

Le ministre libanais de la Défense Tarek Mitri, a indiqué que le gouvernement a donné son feu vert à un document politique reconnaissant le droit du Hezbollah à lutter par les armes contre Israël. Ce document a été entériné malgré l'opposition de plusieurs membres de la coalition.
(Guysen.International.News / 2009-11-26 11:09:00 ISRAEL)

)


mercredi 25 novembre 2009 - 18h36, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Le roi Abdallah II de Jordanie était le premier responsable arabe à avoir mis en garde, solennellement, contre le "croissant chiite" que Téhéran s’employait à étendre depuis l’Iran jusqu’à Gaza, en passant par le Liban, la Syrie et l’Irak. Aujourd’hui, la Révolution chiite iranienne passe à la vitesse supérieure et cherche à installer la guerre au cœur du monde sunnite, avec la rébellion Al-Houthi au Yémen et ses retombées dans la Péninsule arabique. La Jordanie s’y serait engagée militairement.


Un diplomate arabe en poste à Beyrouth nous a fait part de son pessimisme quant à l’évolution de la situation au Yémen, et par extension au cœur de la Péninsule arabique et en Arabie saoudite plus particulièrement. Il regrette que « les mises en gardes lancées depuis plusieurs années par le roi Abdallah II de Jordanie, puis par le président égyptien Hosni Moubarak, soient restées vaines ». Le premier avait en effet mis en garde, en 2004, contre le croissant chiite voulu par Téhéran ; le second avait douté, en 2006, de la loyauté des Chiites arabes à leur pays, les accusant d’être à la solde de l’Iran et de Wilayat e-Faguih.


Notre interlocuteur ajoute que « le monde découvre aujourd’hui la justesse des positions du Caire et d’Amman, et assiste impuissant à la montée de l’influence iranienne dans la région ». Selon le diplomate, « cette impuissance est due à plusieurs facteurs, dont essentiellement l’impunité dont a joui l’Iran et l’absence de réactions internationales, en temps utile, face aux ingérences iraniennes régionales. La communauté internationale a laissé faire Téhéran, pourtant accusé d’avoir exploité Al-Qaïda, en hébergeant des dizaines de ses dirigeants, contre le pouvoir saoudien ; d’avoir réarmé les Taliban en Afghanistan ; d’avoir renforcé les milices chiites en Irak ; de contrôler le Hezbollah au Liban ; et d’utiliser les palestiniens du Hamas comme chair à canon, à Gaza... ». Aujourd’hui, ajoute-t-il, « ce sont les zaïdites yéménites qui sont littéralement sacrifiés pour déstabiliser le Yémen et contrôler l’entrée sud de la Mer Rouge afin de prendre en étau l’Arabie saoudite et achever l’encerclement du monde sunnite. Une véritable guerre préventive menée par Téhéran et ses alliés ».


C’est dans ce contexte que le souverain hachémite, Abdallah II, vient de dissoudre le Parlement, en vue d’organiser des élections législatives anticipées, en 2010. Or, au même moment, nous apprenons que « la Jordanie a dépêché des unités spéciales en Arabie, où les 2.000 soldats d’élites doivent épauler l’armée saoudienne dans sa guerre contre les rebelles yéménites d’Al-Houthi qui harcèlent le royaume ». L’engagement militaire jordanien semble indispensable pour la protection de l’Arabie. Car, en dépit de son équipement moderne et sophistiqué, payé au prix fort, l’armée saoudienne n’a jamais combattu depuis plus d’un demi-siècle. La participation saoudienne à la libération du Koweït, en 1991, n’était que symbolique. Les Saoudiens, habitués au confort, ne s’engagent pas dans l’armée ou la garde nationale. Cette situation avait obligé le pouvoir à louer des pilotes de chasse au Pakistan, au Maroc et à la Jordanie, dans les décennies écoulées...


Or, la dynastie hachémite semble redouter la réaction hostile de son opposition islamiste, menée par les Frères musulmans, la Confrérie étant soutenue par l’Iran. Le guide des Frères égyptiens, Mohammed Mehdi Akef, qui avait coordonné avec le Hamas palestinien la déstabilisation de l’Egypte, a récidivé en rendant, récemment, un inestimable service à l’Iran et en invitant l’Arabie saoudite à « cesser la guerre contre les Houthi, et à négocier avec les rebelles chiites pour épargner le sang musulman ». Pour éviter tout dérapage politique en Jordanie, le roi Abdallah II aurait ainsi préféré dissoudre le Parlement, une façon déguisée de suspendre momentanément la vie démocratique et décréter de facto l’état d’exception.


En tout état de cause, il convient de noter l’absence de manifestations dans les pays arabes, et en Occident, contre l’usage par les Saoudiens de munitions au phosphore semblables à celles qui avaient été déversées sur Gaza, en décembre 2008 et janvier 2009. Pour notre interlocuteur, « le monde semble avoir pris conscience que le Hamas et les Houthi avaient conduit les Palestiniens de Gaza et les Yéménites de Saada vers une véritable boucherie au service de Téhéran, comme l’avait fait le Hezbollah au Liban en 2006 ». La supercherie n’émeut plus l’opinion publique arabe.


Lire aussi :

Comment le blocus de Gaza a-t-il menacé l’Arabie et l’Egypte (22 décembre 2008)

Comment éviter une défaite militaire occidentale en Afghanistan, en Irak, et dans toute la région ? (22 septembre 2009)


Khaled Asmar

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 16:28
La course contre la montre de l'Arabie Saoudite
Par PR. ZVI MAZEL 
23.11.09



L'Arabie Saoudite est l'un des régimes les plus autoritaires au monde : politique de discrimination à l'égard des femmes, désintérêt total pour les droits de l'Homme et manque cruel de démocratie. L'application stricte de la loi islamique, la sharia, conduit à des atrocités dignes d'un autre âge : femmes tuées à coups de pierres, voleurs aux mains coupées et exécutions capitales à la chaîne. Le pays est le temple du wahhabisme, l'islam le plus radical. Il arrose avec ses pétrodollars les mosquées et les centres islamiques qui enseignent à travers le monde les interprétations les plus extrémistes de la religion musulmane.


Desserrer l'étau pour les femmes 
Ainsi, l'Arabie Saoudite a prêté main-forte aux Talibans en Afghanistan et au Hamas à Gaza avant de faire machine arrière après avoir réalisé l'énorme menace que ces mouvements font peser sur sa stabilité intérieure. Des événements qui n'ont pas joué en faveur de l'image saoudienne à travers le monde, lourdement ternie après le 11 septembre 2001 : seize des dix-neuf terroristes de New York étaient des citoyens saoudiens. Suite à cette révélation, de nombreuses voix aux Etats-Unis ont appelé à une rupture des relations avec le royaume de la péninsule arabique. Depuis, le roi Abdallah bin Abdoul Aziz tente désespérément d'améliorer l'image de son pays à l'étranger. Il a donc lancé une vague de réformes tout en faisant face à deux menaces mortelles pour son royaume : Al-Qaïda et l'Iran.

Le royaume de l'or noir est une monarchie absolue. Selon la Loi fondamentale de 1992, il ne peut être gouverné que par les descendants du roi Abdel Aziz Al Saud. Et doit par ailleurs respecter les principes de la loi islamique. Des facteurs qui, sur le papier, font de l'Arabie Saoudite l'un des Etats arabes les plus hermétiques aux influences occidentales. Mais l'évolution est un phénomène inévitable. Le roi Abdallah est suffisamment avisé pour comprendre que sa famille risque au bout du compte de payer le prix fort s'il n'initie pas les réformes demandées par les jeunes générations, en particulier les femmes. Dès son accession au trône en 2005, il enclenche des réformes dans les secteurs religieux, judiciaire et culturel afin de desserrer l'étau du wahhabisme. L'une de ses premières décisions : nommer des personnalités plus jeunes et plus libérales au sein du ministère de l'Education pour donner un coup de jeune à l'enseignement.

Mais il est difficile d'en évaluer les résultats. L'une des filles du roi, la princesse Adala, s'est également portée en première ligne pour défendre les conditions des femmes. Sous son action, la gymnastique a fait son entrée dans les écoles publiques et privées pour filles, des clubs de sport destinés aux femmes ont vu le jour et les sportives sont autorisées à concourir aussi bien dans les compétitions nationales qu'internationales.

Le mois dernier, le roi a inauguré la nouvelle université de Science et de Technologie. Une véritable révolution culturelle : l'établissement brise l'étau conservateur en permettant des classes mixtes. Par ailleurs, si les femmes ne peuvent pas conduire dans l'ensemble du royaume, elles y sont autorisées sur le campus.

Ces petites avancées ne vont pas changer la face de l'Arabie Saoudite. Mais constituent un pas dans la bonne direction. Cela ne surprendra personne : ces réformes ont affronté de solides résistances de la part des conservateurs. Mais le roi, qui a le plein soutien des libéraux et des intellectuels, n'a pas cédé. Preuve qu'Abdallah ne tolère aucune dissension : il a relevé de ses fonctions l'un des leaders religieux les plus populaires, cheikh Saad Bin Nasser al-Shetri. Ce dernier avait vigoureusement condamné la mixité de la nouvelle université. Une décision en signe d'avertissement pour les autres irréductibles.

Le roi affronte également des signes d'opposition dans son propre clan. La rébellion est menée par le ministre de l'Intérieur, le prince Naef. Il s'est prononcé publiquement contre la libéralisation du statut de la femme. Mais le monarque a également de nombreux soutiens au sein de la famille royale. Et ils le font savoir. Le prince Walid bin Talal, bien connu en Occident pour ses opinions libérales, a été filmé aux côtés de sa femme. Celle-ci conduit régulièrement à l'extérieur des frontières et attend impatiemment le jour où elle pourra être enfin libre de le faire dans son propre pays. Il ne fait aucun doute que le roi lui-même a donné sa bénédiction à de telles confessions publiques. En parallèle, Abdallah a pris d'autres mesures chocs. Il a démis de ses fonctions le président de la Cour suprême ainsi que plusieurs autres personnalités de premier plan de l'Office du Mufti (Dar el- Iftaa), perçues comme autant de déclarations de guerre à la forteresse islamique.

Pourtant, malgré ces avancées, le roi est toujours attaqué par ceux qui l'accusent d'agir trop en douceur. Il y a plusieurs mois, les Saoudiens en faveur d'une monarchie constitutionnelle ont appelé le monarque à autoriser des roturiers à occuper des postes de premier plan, dont celui de Premier ministre. Sur un autre front, le royaume s'est retrouvé sous le feu des critiques d'une organisation locale de défense des droits de l'Homme. Dans son rapport annuel, l'association critiquait publiquement et pour la première fois les institutions gouvernementales, en particulier le ministère de l'Intérieur, qui violent les droits élémentaires.

Le roi a pris en considération ces remarques et signé, la semaine dernière, une nouvelle loi pour obliger les institutions étatiques à promouvoir la "culture des droits de l'Homme", un corpus de principes compatibles avec la loi islamique. Mais le débat reste entier sur l'efficacité réelle de ces réformes. Récemment, deux journaux islamiques opposés à la modernisation ont été obligés de fermer leurs portes. Par ailleurs, les zones tribales, où les traditions religieuses demeurent très fortes, sont peu enclines à suivre ce vent de libertés, en particulier celles accordées aux femmes.

Le combat d'Al-Qaïda contre les "infidèles"

Manifestations en Arabie Saoudite. 
PHOTO: BLOOMBERG , JPOST

Mais les menaces intérieures ne sont rien à côté des deux dangers mortels de l'Arabie Saoudite : Al-Qaïda et l'Iran. Le mouvement terroriste a commandité une série d'attentats suicides ces cinq dernières années avec l'objectif affiché de renverser la monarchie coupable de "trahir l'islam". Son crime : avoir accueilli sur son sol des bases militaires américaines. Depuis, les installations ont été transférées au Qatar mais pour le mouvement terroriste, cette démarche est loin d'être suffisante. Les étrangers sont toujours autorisés à vivre dans la Péninsule arabique et pour Al-Qaïda, il s'agit d'une transgression impardonnable : impossible d'autoriser des "infidèles" à vivre sur la terre du prophète Mahomet. Il faut donc instaurer un régime islamique strict en lieu et place de la monarchie. Abdallah a fait du combat contre Al-Qaïda l'une de ses priorités.

L'année dernière, ses services de sécurité ont tué ou arrêté un certain nombre de ses membres. En parallèle, le mouvement a commis une grave erreur : il a tenté d'assassiner le prince Mohammad Bin Naef, le fils du ministre de l'Intérieur, en charge de la lutte contre le terrorisme. Choqués par ce "sacrilège", les chefs tribaux se sont détachés d'Al-Qaïda pour renouer avec le régime saoudien.

Le potentiel de nuisance iranien

L'autre menace extérieure : l'Iran chiite. Téhéran perçoit Riyad, le cœur de l'islam sunnite, comme le principal obstacle à sa révolution islamique. Le plus grand danger : le programme nucléaire iranien. Si Téhéran possédait la bombe atomique, l'Arabie Saoudite se retrouverait sans défense et sans protection américaine. En réalité, le royaume espère secrètement qu'Israël réglera le problème iranien. Mais plus encore que la menace nucléaire encore lointaine, l'Iran pose des défis plus immédiats, en particulier plusieurs tentatives de déstabilisation des provinces saoudiennes de l'est, riches en pétrole et qui abritent une importante minorité chiite. Si l'Iran parvenait à retourner cette minorité contre Riyad, les conséquences pourraient être catastrophiques pour le royaume. Sans ses réserves pétrolières, l'Arabie Saoudite cesserait d'être une puissance de premier plan.

Le roi Abdallah espère régler le problème en dégainant le porte-monnaie pour améliorer les infrastructures de ces provinces. Mais la région demeure une zone potentielle d'instabilité. En effet, de l'autre côté de la frontière, le Yémen affronte le clan rebelle des Huthis, soutenu par l'Iran. Cette violence pourrait se déverser en Arabie Saoudite. Riyad a tenté de prendre les devants : contrer l'influence iranienne par d'intenses tractations diplomatiques. Mais ses efforts demeurent peu productifs. Le royaume essaie de resserrer les liens économiques et politiques entre les pays du Golfe, à travers le Conseil de Coopération. Néanmoins, ces Etats ont une puissance militaire très limitée et demeurent dépendants de la protection des Etats-Unis. Le Qatar abrite des bases américaines et les plus grandes installations navales de Washington se trouvent au Bahreïn. Les troupes américaines transitent par le Koweït avant de se rendre en Irak. Pour autant, il ne s'agit pas d'un front solide. Le Qatar se rapproche de l'Iran tout comme Oman.

Autre méthode pour endiguer la menace iranienne : gagner les faveurs de la Syrie. Les relations entre Riyad et Damas se sont refroidies après l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri, un ami proche de la famille royale. Associée à l'Egypte, l'Arabie Saoudite s'est donné comme objectif d'isoler Damas. Une initiative soutenue par des Etats arabes pragmatiques, comme la Jordanie ou le Maroc, mais surtout par les Etats-Unis qui ont imposé des sanctions économiques et rappelé leur ambassadeur, à l'image de l'Union européenne.
Depuis, le vent diplomatique a tourné. Le président français Nicolas Sarkozy a fait un pas en direction de Damas en invitant son dirigeant Bachar el-Assad à Paris pour le lancement de son grand projet d'"Union pour la Méditerranée". Le président américain Barack Obama a embrayé en relançant le dialogue avec Damas. L'Arabie Saoudite a été contrainte de suivre le mouvement et le mois dernier, le roi Abdallah s'est rendu en personne dans la capitale syrienne. Avec pour seul résultat tangible : l'échange d'ambassadeurs entre Riyad et Damas, une mesure déjà amorcée avant la visite.

Roi cherche héritier

Les tensions entre l'Iran chiite et l'Arabie Saoudite sunnite ne sont jamais aussi fortes que lors des pèlerinages religieux. Récemment le leader suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis de lourdes conséquences si les fidèles iraniens étaient sujets à un harcèlement des autorités saoudiennes lors du "hadj", le pèlerinage saint à La Mecque. Riyad a analysé cette menace verbale comme le signe de futurs débordements des Iraniens dans la ville sainte. Les autorités saoudiennes ont dénoncé des tentatives de récupération du pèlerinage à des fins politiques. De telles tensions reposent sur un précédent. En 1987, les manifestations de pèlerins iraniens à La Mecque avaient nécessité l'intervention de la Garde nationale saoudienne. Bilan : plusieurs centaines de morts et de blessés. Probablement en souvenir de cet événement, Téhéran a précisé qu'aucune manifestation iranienne n'était prévue dans la ville sainte.

Le monarque assiégé Abdallah sait que le temps joue contre lui. Il a 86 ans et ses successeurs potentiels sont loin d'être dans la force de l'âge. Le prince Sultan, un autre des fils du roi Saud, a 83 ans et souffre de problèmes de santé. En 2006, la famille royale a donc décidé de mettre sur pied un "Comité d'allégeance" pour diriger le pays avant qu'un successeur capable de prendre la relève soit choisi. Un autre des fils du roi Saud et candidat au trône : le prince Naef Bin Abdoul Aziz. Seulement cinquième dans l'ordre de succession, il a été nommé second vice-Premier ministre, soit la troisième personne la plus puissante du royaume. Mais à 76 ans il officie au poste de ministre de l'Intérieur depuis quatre décennies. En dépit de son âge avancé, il pourrait bien être le prochain roi d'Arabie Saoudite.

En attendant, le vieux monarque Abdallah travaille d'arrache-pied pour laisser derrière lui un pays viable. Une course contre la montre. Le roi est réformiste par nécessité et non pas par croyance. Elevé dans une éducation ultra-conservative baignée dans l'islam wahhabite, son âge et son éducation ne font pas de lui le meilleur défenseur de la monarchie constitutionnelle. Ses mains de fer ont permis à l'Arabie Saoudite de rester un îlot de stabilité et de pragmatisme au Moyen-Orient face aux tentatives de l'islam radical et de l'Iran. Trois facteurs ont permis au royaume de résister : le pétrole, le soutien américain et la prudente gouvernance de la famille royale.
Le pays continuera-t-il sur le même chemin ?

Telle est toute la question.

L'auteur de cet article est l'ancien ambassadeur d'Israël en Egypte et en Suède.


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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 04:44
L’Arabie Saoudite lance une opération transfrontalière au Yémen
Par Cécile Cailliez pour Guysen International News
Lundi 23 novembre 2009 à 23:28







En savoir plus sur le Yemenhttp://www.tlfq.ulaval.ca/axl/asie/yemen.htm



 
AFP
Montée en puissance dans le conflit. Trois semaines après son entrée en guerre contre les milices chiites antigouvernementales au Yémen, l’Arabie Saoudite a franchi un cran dans son offensive lundi 23 novembre. Le Royaume a lancé un raid d’envergure en direction de la frontière du Yémen en milieu de journée. Augmentant les craintes d’une crise régionale.
"L'armée saoudienne a déclenché une vaste offensive contre les positions des rebelles dans la zone frontalière". Les déclarations des villageois de Razeh, un village yéménite situé à la frontière avec l’Arabie Saoudite, confortent les rumeurs ambiantes : Riyad a franchi un pas dans sa guerre contre les rebelles zaïdites. Il y a trois semaines et pour la première fois, les forces saoudiennes sont intervenues dans la guerre qui oppose depuis plusieurs années le gouvernement sunnite de Sanaa à la guérilla chiite qui opère dans le nord du pays.

Cette offensive répondait à une incursion, mardi 3 novembre, des milices chiites dans la province frontalière du Jizan au cours de laquelle elles ont pris trois villages, tué un garde-frontière et blessé onze autres gardes avant d’être repoussées. Cette attaque serait elle-même une réplique à l’implication de plus en plus forte des Saoudiens dans ce conflit inter yéménite qui a commencé en 2004, essentiellement dans les provinces de Saada et d'Amran.


L’ombre de Téhéran

Lundi 23 novembre,des avions de combat, des chars et l’artillerie ont été lancés en direction de la frontière yéménite, donnant lieu à de violents affrontements dans les régions de Malahidh, de Chida et d'Al-Hissama, au Nord. Les rebelles avaient auparavant annoncé dans un communiqué que des avions de combat saoudiens s'étaient relayés dans la nuit de dimanche à lundi pour lancer au moins 35 raids sur des positions dans le nord du Yémen, dont Saada, chef-lieu de la province de même nom, fief des rebelles, et la ville de Saqin, située 25 km plus loin.

Si le but de Riyad est officiellement de "
nettoyer" les bases rebelles de la frontière, cette incursion fait désormais craindre une crise régionale, l’implication du Royaume se faisant de plus en plus forte dans ce conflit interne. Jusqu’alors, Riyad se contentait de fournir de l’armement au régime du président, Abdallah Saleh, mais depuis quelques semaines sa marine participe à l’arraisonnement des bateaux qui livrent clandestinement des armes aux rebelles.

La main de Téhéran plane évidemment derrière cette montée en puissance. Un membre du Conseil législatif saoudien avait accusé au début du mois les insurgés d’être au service de l’Iran et de vouloir 
"étendre" le champ de bataille à la frontière saoudienne. Dans la guerre secrète que se livrent l’Arabie Saoudite et le régime des Mollahs, les rebelles zaïdites sont dénoncés comme des alliés de Téhéran.


Crise humanitaire


Pour sa part, une source officielle à Sanaa a démenti cette vaste offensive. 
"Ce sont des mensonges que les rebelles ont pris l'habitude de répéter pour élargir le champ de la guerre", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat. Depuis 2004, le régime du président Ali Abdallah Saleh est confronté à une insurrection des chiites zaïdites qui ne reconnaissent pas son autorité. Le gouvernement accuse pour sa part les rebelles de vouloir rétablir l'imamat zaïdite, renversé en 1962.
 
Cette guérilla interne a fait de nombreuses victimes parmi la population allant jusqu’à provoquer une véritable crise humanitaire. Selon l'ONU, quelque 150 000 personnes ont été déplacées dans le nord du pays depuis le début du conflit en 2004, dont 55 000 depuis la reprise des combats le 11 août 2009. Et l’aide humanitaire n’arrive pas jusqu’aux camps, bloquée par les combats et la fermeture des routes.

 
 




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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 04:55

Le programme nucléaire iranien réveille la course à l'armement dans le monde arabe et musulman

http://www.theisraelproject.org/site/c.hsJPK0PIJpH/b.672581/k.DB67/The_Israel_Project__
For_Freedom_Security_and_Peace.htm
 

Algérie

• Février 2009 : Le ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil, annonce qu'il construira une centrale nucléaire d'ici 2020. [5]. Par ailleurs, l'Algérie envisage de construire un nouveau réacteur " tous les cinq ans." [6] 
• Novembre 2008 : L'Argentine signe un contrat avec l'Algérie pour coopérer sur le développement de l'énergie nucléaire. [7] 
• Juin 2008 : La France signe un accord de coopération nucléaire civile avec l'Algérie, son ancienne colonie.[8] 
• Juin 2007 : L'Algérie signe un pacte de coopération nucléaire avec les États-Unis qui autorise la coopération entre les laboratoires et les chercheurs algériens et américains. [9] 
• Janvier 2007 : L'Algérie et la Russie concluent un contrat sur une future coopération en matière de technologie nucléaire. [10]

Bahreïn

• Décembre 2008 : Le Bahreïn et la France mènent des négociations sur un développement nucléaire. [11] 
• Mars 2008 : Les États-Unis et le Bahreïn signent un accord de coopération en matière d'énergie nucléaire. [12] 
• Février 2008 : Le Bahreïn et d'autres pays arabes évaluent conjointement leurs projets de développement d'énergie nucléaire. [13] 
• Novembre 2007 : Le prince héritier du Bahreïn déclare au journal The Times " Pendant qu'ils [Iran] n'obtiennent pas encore la bombe, ils la développent ou développent la capacité de l'avoir. "[14] 
• Octobre 2007 : Le Roi Hamad annonce un projet pour introduire la technologie d'énergie nucléaire au Bahreïn.[15]

Bangladesh

• Juillet 2009 : La Russie et le Bangladesh signent un pacte de coopération nucléaire. [16] 
• Septembre 2007 : Le chef de la Commission de l'Énergie Atomique du Bangladesh annonce la construction d'une nouvelle usine nucléaire d'ici 2015 [17] à Rooppur, à 125km au nord-ouest de Dhaka.[18] 
• Juin 2007 : L'AIEA donne son accord au Bangladesh pour construire un réacteur nucléaire.[19]. 

Egypte

• Juillet 2009 : L'ambassadeur d'Égypte au Koweït déclare que toutes les nations ont le droit de poursuivre un programme pacifique d'énergie nucléaire[20]. 
• Mai 2009 : Un rapport de l'AIEA révèle que les inspecteurs ont trouvé des traces d'uranium à échelon d'arme en Égypte, en particulier à Inshas, où sont situés deux réacteurs de recherche nucléaire, au nord-est du Caire.[21]. 
• Décembre 2008 : Le ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Abul Gheit dit : " L'Égypte soutient les efforts internationaux pour empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires.[22] " 
• Octobre 2007 : Le président égyptien Hosni Moubarak déclare que le Caire construira 10 nouvelles centrales nucléaires.[23] 
• Septembre 2006 : L'Égypte réactive son programme nucléaire en veille et annonce qu'elle construira une nouvelle centrale nucléaire dans la prochaine décennie. Le Caire admet que ses précédents rapports à l'AIEA manquaient de transparence.[24]. 
• Février 2005 : L'AIEA signale qu'elle enquête sur le programme nucléaire égyptien qui a commencé il y a quatre décennies.[25]. 

Indonésie

• Août 2007 : Le vice président indonésien déclare que l'uranium nécessaire pour ses centrales nucléaires sera probablement acheté en Australie.[26]. 
• Avril 2005 : Le gouvernement indonésien annonce que son premier réacteur nucléaire sera construit sur l'île de Java d'ici 2016.[27] 

Jordanie

• Juillet 2009 : La Jordanie et la Russie signent un contrat de 10 ans pour construire quatre nouveaux réacteurs nucléaires.[28] La Grande Bretagne, la France, le Canada et les Etats-Unis ont précédemment signé des accords de coopération avec la Jordanie. Le Japon consent également à contribuer au développement de l'infrastructure nécessaire pour le programme nucléaire jordanien.[29] 
• Août 2008 : La Jordanie et la Chine signent un accord pour l'exploration d'uranium et une coopération minière.[30] Près de 200 000 tonnes d'uranium pourraient être extraites en Jordanie.[31]. 
• Novembre 2007 : Dans une interview avec le journal allemand Der Spiegel, le Roi Abdullah de Jordanie a dit : " Je pense que l'Iran a pour ambitions de développer des armes nucléaires. "[32] 
• Août 2007 : Au cours d'une réunion du Comité Suprême pour la Stratégie de l'Energie Nucléaire (Supreme Committee for Nuclear Energy Strategy) à Amman, la Jordanie annonce qu'elle commencera à actionner son premier réacteur nucléaire d'ici 2015.[33] 
• Janvier 2007 : Le Roi Abdullah de Jordanie dit que son gouvernement aspire à obtenir l'énergie nucléaire.[34] 


Koweït

• Juin 2009 : Des fonctionnaires français et koweïtiens entament des pourparlers pour proposer une coopération accrue pour le développement d'un programme nucléaire civil conjoint.[35] 
• Février 2009 : Une société française commence à étudier les projets koweïtiens pour des centrales nucléaires. [36] 
• Janvier 2009 : Le Koweït commande 5.4 millions de comprimés contre la radiation dans le cadre de son programme de protection des citoyens. [39] 
• Février 2008 : Le PDG de la compagnie pétrolière koweïtienne dit que l'énergie nucléaire pourrait approvisionner les besoins en énergie du pays.[40] 

Lybie

• Juillet 2009 : Dans le cadre d'un sommet de Sharm el-Sheikh réunissant 118 nations développées, le dirigeant libyen Muammar Qaddafi dit : " Si l'Iran souhaite enrichir de l'uranium pour fabriquer une bombe atomique, nous nous y opposons. " [41] 
• Novembre 2008 : La Lybie et la Russie signent un accord de coopération nucléaire. [42] 
• Août 2007 : Des experts nucléaires révèlent que la Lybie continue à stocker des centaines de tonnes d'uranium destinées à la destruction depuis 2003[43]. 
• Juillet 2007 : La France et la Lybie signent des contrats de coopération nucléaire conformément auxquels la France accepte de faciliter la construction d'un réacteur nucléaire en Lybie.[44] 
• Décembre 2003 : Le Secrétaire Général de l'AIEA, Mohamed El Baradei, révèle que la Lybie n'était qu'à quelques années de développer une arme nucléaire lorsque les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont démantelé le programme nucléaire en décembre 2003.[45] 

Malaisie

• Juillet 2009 : Le ministre adjoint malaisien des Sciences, de la Technologie et de l'Innovation dit que son pays consultera l'AIEA et les Nations Unies au sujet de son développement nucléaire. [46] 
• Septembre 2008 : Le ministre malaisien de l'Énergie, de l'Eau et des Communications annonce l'intention de la Malaisie d'utiliser l'énergie nucléaire d'ici 2023.[47] 
• Juin 2008 : Tenaga, société Malaisienne d'utilité publique fait un appel d'offres pour la construction du premier réacteur nucléaire du pays d'une valeur de 3.1 billions de dollars américains.[48] 

Maroc

• Octobre 2007 : La France signe un contrat avec le Maroc pour aider à développer son projet nucléaire civil. Le Maroc dit qu'il aspire à construire une centrale nucléaire dans les 15 années.[50] 
• Mars 2007 : La compagnie d'exportation russe Atomstroy commence la construction d'une centrale nucléaire au Maroc après la signature d'un accord entre les deux pays.[51] Le Maroc organise une conférence internationale sur la technologie de l'énergie nucléaire.[52] 
• Novembre 2006 : L'AIEA révèle que le Maroc aspire à la technologie nucléaire. [53] 
• Décembre 2005 : Le Maroc approuve la construction d'une centrale nucléaire.[54] 

Nigéria

• Juin 2009 : La Russie signe un accord avec le Nigéria, approuvant la construction d'une centrale nucléaire et d'un réacteur de recherche.[55] 
• Août 2008 : Le Nigéria signe un pacte nucléaire avec l'Iran, consentant à partager avec l'Iran la technologie nucléaire à des fins civiles.[56] 
• Mars 2004 : Le Pakistan propose au Nigéria son savoir-faire nucléaire [57]. 

Oman

• Juin 2009 : La Russie et Oman signent un accord de coopération nucléaire. [58] 
• Octobre 2004 : Oman répète la déclaration de l'Iran selon laquelle tous les pays ont le droit de développer l'énergie nucléaire.[59] 

Pakistan

• Septembre 2009 : L'ancien scientifique nucléaire en chef du Pakistan, A.Q. Khan, admet aider l'Iran à développer son programme nucléaire avec l'autorisation d'Islamabad.[60] 
• Mai 2009 : Selon les estimations, le Pakistan posséderait 60 à 80 armes nucléaires.[61] 
• Mai 2009 : L'imagerie satellite révèle que le Pakistan continue à construire les plus grands réacteurs au monde qui produisent du plutonium.[62] Par ailleurs, la France signe un accord avec le Pakistan pour coopérer sur des projets d'énergie nucléaire civile.[63] 
• Novembre 2004 : Un rapport du CIA signale que A.Q. Khan a fourni " une aide suffisante " au programme nucléaire iranien, y compris les dessins pour des composants d'armes " perfectionnés et efficaces ".[64] 
• Juillet 2002 : La Commission Conjointe du Renseignement (Joint Intelligence Committee) conclut que le réseau de Khan est crucial sur tous les aspects du programme nucléaire libyen.[65] 
• Mai 1998 : Le Pakistan fait clandestinement exploser des dispositifs nucléaires.[66] 

Qatar

• Novembre 2008 : Le Qatar entame une recherche pour examiner les meilleurs emplacements pour son réacteur nucléaire.[67] 
• Janvier 2008 : Le Qatar signe un contrat d'assistance et de coopération nucléaire avec la France d'une valeur estimée à 700 millions de dollars américains. 
• Juin 2007 : L'AIEA accepte d'aider le Qatar à développer un plan de sécurité nucléaire.[68] 
• Février 2006 : Le Qatar et la Corée du Sud ont entamé des pourparlers sur la coopération en matière d'énergie nucléaire.[69] 

Arabie Saoudite

• Août 2009 : Le ministre saoudien de l'Eau et de l'Electricité annonce un programme pour construire la première centrale nucléaire. 
• Mars 2009 : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le Prince Saud al-Faisal, dit que le monde arabe a besoin d'" une vision conjointe sur des problèmes qui concernent la sécurité arabe et qui font face au défi iranien, " y compris à son " impulsion nucléaire. " 
• Janvier 2008 : La France et l'Arabie Saoudite signent un pacte de coopération nucléaire. 
• Mars 2006 : Des sources de sécurité occidentales disent que l'Arabie Saoudite développe un programme nucléaire clandestin avec l'aide du Pakistan. 
• Septembre 2003 : Un document gouvernemental stratégique saoudien recommande que pour la sécurité du royaume, il doit soit acquérir des capacités nucléaires par mesure de précaution, s'aligner sur les puissances nucléaires, ou mener une campagne pour un accord sur un Proche-Orient sans nucléaire. 

Soudan

• Avril 2006 : Ayatollah Ali Khamenei, en Iran, dit qu'il est disposé à transférer la technologie nucléaire au Soudan, un pays désigné par les États-Unis comme un état qui sponsorise le terrorisme. [75] 
• Mars 2006 : Le président soudanais, Omar al-Bashir, annonce des projets de développement d'un programme nucléaire civil. [76] 
• Janvier 2006 : Des enquêteurs impliquent le Soudan comme étant un lieu de transit et de stockage possible pour du matériel d'armement nucléaire. [77] 

Syrie

• Février 2009 : Les États-Unis et Israël pensent que la Syrie aide secrètement l'Iran à développer une technologie nucléaire.[78] 
• Octobre 2008 : Des fonctionnaires de l'AIEA indiquent que l'Agence a trouvé des traces d'uranium traité dans le réacteur nucléaire qu'Israël a fait exploser en septembre 2007.[79] 
• Juin 2008 : Les renseignements israéliens révèlent que le projet syrien de transférer du combustible nucléaire à l'Iran pour développer du plutonium à l'échelon d'arme.[80] La Résolution 1737 du Conseil de Sécurité de l'ONU, votée le 23 décembre 2006, interdit le transfert de matériel et de technologie nucléaires en Iran par tout autre pays. [81] 
• Avril 2008 : Les renseignements américains accusent la Syrie d'utiliser l'aide de la Corée du Nord pour construire un réacteur nucléaire caché.[82] 
• Septembre 2007 : Israël, selon la rumeur, effectue des attaques aériennes contre un réacteur nucléaire syrien en construction dans le désert syrien. Le réacteur a été copié sur un modèle similaire en Corée du Nord. [83] 

Tunisie

• Avril 2009 : La France signe un contrat de 100 millions de dollars américains avec la Tunisie pour contribuer au développement de son programme nucléaire. [84] 
• Novembre 2006 : Le responsable d'une compagnie de gaz et d'électricité tunisienne annonce que la Tunisie possédera son premier réacteur nucléaire d'ici 2020.[85] 

Turquie

• Août 2009 : La Russie accepte d'aider la Turquie à développer un réacteur nucléaire. [86] 
• Juin 2008 : La Syrie et la Turquie signent un protocole de coopération nucléaire mutuelle. [87] 
• Mars 2006 : Le ministre de l'Energie turc, Hilmi Guler, annonce que le premier réacteur nucléaire sera construit d'ici 2012. [88] 

Emirats Arabes Unis

• Juin 2009 : Les Émirats Arabes Unis (EAU) signent un accord nucléaire avec la Corée du Sud, stipulant le transfert du savoir-faire et de la technologie nucléaires. [89] 
• Mai 2009 : Les EAU annoncent que leur premier réacteur nucléaire sera construit d'ici 2015[90]. Par ailleurs, le président Barack Obama signe un contrat pour aider les EAU à obtenir l'énergie nucléaire.[91] 
• Juillet 2008 : Les EAU commencent à examiner de nouveaux sites pour construire trois centrales nucléaires. [92] 
• Janvier 2008 : La France signe un pacte d'assistance nucléaire avec les EAU.[93] 
• Mars 2008 : Les EAU lancent l'organisme d'application de l'énergie nucléaire (Nuclear Energy Implementation Organization) pour proposer des appels d'offres pour son programme d'énergie nucléaire.[94] 
• Décembre 2005 : En réponse à une lettre du Secrétaire Général de la Ligue arabe, Amr Moussa, soulevant les inquiétudes sur les prétendues armes nucléaires d'Israël, le Ministre des Affaires étrangères des EAU dit que si Amr Moussa " parle des menaces sur la sécurité des nations arabes, il devrait exprimer ses préoccupations sur le programme iranien. "[95] 

Yémen

• Octobre 2007 : Le Yémen a annulé un contrat d'une valeur de 1 billion de dollars avec une société américaine à la suite des révélations selon lesquelles la société n'est pas qualifiée pour construire les réacteurs nucléaires proposés.[96] 
• Septembre 2007 : Le Yémen signe un contrat d'une valeur de 15 billions de dollars américains avec la société américaine Powered Corp pour construire cinq réacteurs nucléaires sur une période de 10 ans.[101] 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 15:19
Qui sera le futur président égyptien ?
Par ZVI MAZEL 
12.11.09



En 2011, le pays devra choisir son prochain leader. Hosni Moubarak veut porter son fils sur le trône. Mais l'opposition pourrait contrecarrer ses plans.

Malgré les efforts de son père, Gamal Moubarak pourrait ne pas être à la hauteur du poste. (© Bloomberg) 
PHOTO: BLOOMBERG , JPOST

C'est la valse des noms en Egypte, celle des futurs candidats potentiels à l'élection présidentielle. Un nouveau patronyme est récemment apparu dans les colonnes du quotidien indépendant égyptien, Al Shorouk : Amr Moussa, ancien ministre des Affaires étrangères entre 1991 et 2001 et actuel secrétaire général de la Ligue arabe depuis 2001. Ce dernier a reconnu envisager une candidature mais réserve toujours sa réponse définitive. Une confession qui a fait l'effet d'un scoop à travers le monde arabe où l'homme politique de 73 ans est une figure bien connue.

Les élections présidentielles égyptiennes influencent l'ensemble du Moyen-Orient depuis des années. Ce qui se trame au Caire, le plus grand Etat arabe, a des retombées dans toute la région. Sa stabilité politique et son pragmatisme sont essentiels pour le processus de paix avec Israël, ses relations avec l'Occident et le combat contre l'Iran. L'Egypte a perdu, certes, un peu de son prestige et de son influence ces dernières années. Mais le pays ne demeure pas moins le dernier bastion modéré de la région.

Non à une nouvelle monarchie

L'annonce d'Amr Moussa intervient quelques jours après une autre information de taille : le leader du petit parti d'opposition Al-Rad (demain), Ayman el-Nour, a annoncé une candidature conjointe avec plusieurs partis de l'opposition afin de contrer la succession du fils d'Hosni Moubarak, Gamal, au sommet de l'Etat. Ayman el-Nour n'a jamais fait des étincelles électorales. En 2005, lors des précédentes élections, il n'avait recueilli que 3 % des voix. Mais les mauvaises nouvelles ne se sont pas arrêtées là. Il a été accusé d'avoir falsifié des documents pour se présenter aux élections, puis condamné à 5 années de prison et relâché au bout d'un an et demi. Conséquence d'une forte pression américaine et d'une santé fragile.

La candidature de Moubarak junior ne déclenche pas l'enthousiasme du pays et de nombreuses voix s'y opposent. Après le renversement de la famille royale en 1952, les Egyptiens ne veulent pas voir une nouvelle dynastie imposée en coulisses. Par ailleurs, Gamal Moubarak, 46 ans, est loin d'être une personnalité charismatique. Apprécié par l'Occident, il est juste considéré comme un bon économiste. C'est son père qui a géré son ascension : il l'a nommé en 2002 secrétaire général du parti actuellement au pouvoir, le NDP (Parti national démocratique). Un poste clé pour connaître de l'intérieur les problèmes de l'Egypte et apparaître devant les projecteurs. Mais le coup de pouce n'a pas été suffisant. Les parties de l'opposition sont déjà en rang de bataille à travers tout le pays. Ce qui a provoqué une contre-campagne du camp Moubarak sous le slogan : "Nous te voulons." Les deux camps cherchent les mots les plus accrocheurs de l'arabe oral. Une chanteuse populaire a même écrit une chanson à la gloire de Gamal Moubarak.

L'ombre des Frères musulmans

Mais dans cette course électorale, un troisième larron concentre aussi toutes les attentions : le mouvement des Frères musulmans. Officiellement interdit, il peut pas présenter son propre candidat aux élections présidentielles. Et pourtant, il est devenu la principale force d'opposition du pays. Les rumeurs fusent. Selon l'une d'entre elles, le mouvement aurait décidé de s'allier aux partis séculaires opposés à Moubarak pour empêcher la succession de Gamal.

Mais en réalité, les Frères musulmans semblent toujours réserver leur réponse, secoués par une crise interne : la jeune génération demanderait davantage de pouvoir face à la vieille garde opposée à toute tentative de démocratisation. Selon des rumeurs non confirmées, le "leader suprême" du mouvement, Mohammad Mahadi Akef quitterait son poste en 2010. Dans une interview accordée au quotidien, Al Masri al-Yom, Akef ne s'est pas prononcé frontalement sur le sujet. Mais il a révélé que durant les élections de 2005, il avait passé un accord avec le camp Moubarak : cinquante sièges au Parlement pour les Frères musulmans à condition qu'ils mettent la pédale douce sur les critiques contre le gouvernement. En réalité, 88 membres du mouvement ont été élus, qui se révèlent des opposants coriaces sur les questions intérieures et internationales, en particulier au sujet d'Israël. Akef a été clair sur un point : pas question de négocier à nouveau avec le camp Moubarak. Les Frères musulmans s'opposent au principe d'un pouvoir héréditaire.

Mais son principal objectif reste l'instauration d'un régime islamique régi par les lois de la Charia. Ainsi, le groupe n'aurait aucun intérêt à soutenir l'opposition laïque à Moubarak. En 2005, ses candidats au parlement se sont présentés sous la bannière "indépendants".

Hosni Moubarak : le monarque-président

Dans la course électorale, quelle est la ligne de conduite d'Hosni Moubarak ? Le vieux loup de la politique est au pouvoir depuis 28 ans et actuellement à son cinquième mandat. Rien ne l'empêche de se présenter une sixième fois en 2011. La voie légale est libre. Dans les années 1980, la loi limitait à deux le nombre de mandats présidentiels autorisés. Une disposition rayée de la constitution à l'initiative d'Hosni Moubarak, lui-même.

Mais à 81 ans, le vieux dirigeant semble fatigué du pouvoir. C'est pourquoi il prépare la succession de son fils, même s'il ne soutient pas officiellement sa candidature. Selon lui, le prochain président doit être "élu démocratiquement". L'enjeu est de taille : si la candidature de son fils suscite trop d'opposition, Hosni Moubarak se verra dans l'obligation de se représenter "pour le bien du pays", qui souffre derrière les apparences de graves problèmes économiques et sociaux. Pour l'instant, l'opposition ne parvient pas à s'unir derrière un leader charismatique capable de faire de l'ombre à Moubarak. Dans cette quête, les noms de Mohammed El-Baradei, qui doit bientôt quitter la direction de l'AIEA, et d'Ahmed Zouweili, scientifique et prix Nobel égyptien vivant aux Etats-Unis, ont été cités. Mais leurs faibles expériences de la politique jouent en leur défaveur.

L'ancien ministre des Affaires étrangères, Amr Moussa, possède lui toutes les qualités requises : charisme, popularité, virulente opposition à Israël... Son seul handicap reste son âge. Il aura 75 ans en 2011 et 81 ans à la fin de son mandat s'il est élu. Il se murmure qu'Hosni Moubarak le considère comme un rival sérieux. Il aurait ainsi poussé sa candidature à la tête de la Ligue arabe pour s'en débarrasser sur le front intérieur. L'annonce de Moussa dans la presse est perçue comme un défi direct lancé au vieux leader. Lors des précédentes élections, le nom de Moussa avait été chuchoté. Mais l'ancien ministre avait décliné cette option, sentant probablement que Moubarak était encore trop puissant. Le président a pris note.


L'armée : un trouble-fête potentiel ?
Au lendemain de sa réélection, il avait amendé l'article 76 de la constitution concernant les conditions d'éligibilité. Aujourd'hui, un candidat "indépendant" doit recueillir au moins 250 signatures des membres du Parlement ou des conseils locaux pour pouvoir se présenter. Une tâche quasi-impossible car le parti au pouvoir, le NDP, contrôle tous les organes institutionnels.

La grosse incertitude dans ce débat reste la position de l'armée. Depuis la Révolution des officiers en 1952 qui a mis fin à la monarchie, tous les présidents ont été officiers dans l'armée égyptienne avant de briguer leur poste : Gamal Abdel Nasser, Anouar el-Sadate et Moubarak lui-même. L'armée est-elle toujours aussi puissante pour dicter en coulisses le nom du futur président ? Va-t-elle décider de soutenir Gamal Moubarak, qui n'a pas effectué ses classes, ou plutôt promouvoir le général Omar Souleiman, chef des services de sécurité égyptiens qui jouit de la pleine confiance du président ? Une tête encore inconnue peut-elle émerger de l'armée avant le scrutin ?

Une chose est sûre : Hosni Moubarak a toujours bien en main les rennes du pouvoir. Au bout du compte, le vieux leader prendra seul la décision. Mais l'histoire a prouvé que le Moyen-Orient n'aime pas les futurs tout tracés.

Zvi Mazel est l'ancien ambassadeur israélien

en Egypte et en Suède. 
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