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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 19:11

 

 

HAZAK ISRAEL, LA TERRE APPARTIENT A CELUI QUI S’Y ETABLIT

 

Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

 

logojusticebertrand

 

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 

Ce 9 novembre 2010, le quotidien Haaretz a communiqué sur les nouveaux plans de constructions décidés par le gouvernement israélien. Il en est notamment ainsi d'un nouveau quartier dans l’implantation d’Ariel qui comprendra 800 logements sur une zone incluse dans l’ancien plan d’extension de la ville, à proximité de la ville palestinienne de Selfit. Pour l’heure, l'exécution de ce projet est subordonnée à l’approbation du Comité de la planification et de l’habitat de la municipalité d'Ariel, mais rien ne devrait s’opposer à un démarrage rapide des travaux. En effet, et selon le quotidien, il « n'a pas besoin de l'approbation du ministère de l'armée en ce qu’il sera construit sur des terres dépendant de propriétés privées juives ».

D'autres informations concernent les opérations à Jérusalem Est : les autorités israéliennes ont distribué (le même jour), des ordres de démolition de maisons palestiniennes construites sans permis (des autorités israéliennes), dans les quartiers de « Boustan », « Ain Al Lawza » et « Oued  d’Ayasol », sur le territoire de la ville de Selwan. Ces démolitions sont notamment destinées à la mise en place d’espaces verts dans la partie jouxtant le parc archéologique (actuellement en cours d’aménagement) dénommé « le Jardin du Roi » (en référence aux jardins du Roi Salomon où se trouvait la capitale Jérusalem fondée par le Roi David, il y a trois mille ans).

Ce qui a toutefois déclenché le plus grand concert de protestations (ce 9 novembre 2010), c’est le projet de construction de 1300 logements à Har Homa et à Hamot, autres quartiers de Jérusalem Est, sortis de terre en 1997, alors que Benjamin Netanyahou était Premier Ministre. Le Président palestinien Mahmoud Abbas a immédiatement demandé (le 10 novembre 2010), une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour débattre de la poursuite de la « colonisation juive » en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. De Même, la France a déploré l’autorisation de construire ces logements, estimant qu’elle était contraire au Droit international et aux dispositions de la feuille de route du Quartet de 2003, et qu’elle constituait un obstacle à la paix et à la solution à deux Etats. Elle a donc, avec l’Union européenne, le Quartet, les Etats-Unis, et la communauté internationale, plaidé pour la prolongation du moratoire et demandé instamment aux autorités israéliennes de revenir sur cette décision.

Il est vrai que depuis 2004, la municipalité de Jérusalem a adopté un nouveau schéma directeur (remplaçant celui de 1959), sur la base de projections démographiques sociales et économiques, destinées à consolider la souveraineté israélienne sur la ville Sainte. Dans ce cadre, de nouveaux quartiers ont été aménagés sur les collines désertiques qui entourent Jérusalem, parfois à proximité de villes sous contrôle de l’Autorité Palestinienne comme Bethléem. Par ailleurs, et pour parfaire l'unification de la capitale, il a été décidé de construire un tramway à l’est de la ville (dont le marché a été attribué au consortium français City Pass, regroupant Alstom et Connex) qui reliera, en avril 2011, les implantations de Pisgat Ze’ev et Maale Adumim au Mont Herzl situé à Jérusalem-Ouest.

Les critiques (fusant de toute part) n’ont toutefois pas ébranlé le Premier Ministre israélien qui n’entend pas tergiverser sur les orientations futures concernant la capitale éternelle du peuple juif. Aussi, a-t-il fait preuve d’une très grande fermeté dès avant sa réunion avec Hilary Clinton à New York prévue ce 11 novembre 2010, en insistant sur le fait « qu’il n’existe aucune connexion entre le processus de paix et la politique de planification et de construction à Jérusalem qui n'a pas changé depuis 40 ans ». Plus précisément, il a confirmé que « Jérusalem n'est pas une colonie, Jérusalem est la capitale de l'Etat d'Israël » et que le moratoire sur les implantations en Cisjordanie ne concernait pas Jérusalem-Est.

Bien évidemment, concernant ce dernier point, le Premier Ministre israélien a parfaitement conscience des prochaines pressions qui vont s’exercer sur l’Etat hébreu afin de stopper les constructions dans les territoires disputés. Aussi, anticipe-t-il l'application de la doctrine traditionnelle israélienne en vertu de laquelle, « dès que les fondations ont été posées, les constructions doivent être  terminées ».

Ainsi, au cours de ces trois dernières semaines, ce ne sont pas moins de 600 nouveaux logements qui sont sortis de terre en Cisjordanie, dans une trentaine d’implantations. On peut citer Kedoumim (à six kilomètres à l’ouest de Naplouse), où 70 logements sont en chantier, ou encore Karmeitsur, au nord d’Hébron, où 56 logements ont été commencés, voire également à Nerya, à l’ouest de Ramallah, où la construction de 27 nouvelles maisons a démarré… Dans la vallée du Jourdain, des israéliens originaires de l’implantation de Maskiot ont édifié des clôtures sur des terres désertiques appelées « Ein El Hilwe » (sur une partie desquelles sont installées des communautés bédouines) afin d’y établir une nouvelle implantation (Tsahal vient de mettre le territoire sous son contrôle et sa protection). Notons enfin que l'installation juive en Cisjordanie s’opère également par la pose d'habitations provisoires comme dans l'implantation de  Shavot Rachel, au sud-est de Jénine, où 9 mobil-hommes viennent d'être positionnés...

Cette politique n’est en fin de compte, qu’une application du principe datant du fond des âges selon lequel « la terre appartient à celui qui s'y établit ». C’est en effet  sur ce principe que se sont toujours constitués les Etats, soit physiquement lorsque qu'un Etat souverain plantait son drapeau sur une terre désertique, soit militairement lorsqu’il s’y établissait en imposant ses cultures et ses valeurs, soit par la violence pour défaire les civilisations en place (les invasions barbares). Notons également que les conquêtes territoriales s’opèrent de façon religieuse, soit pour mettre localement en place un système de foi lorsqu’il n’en existe pas, soit pour combattre celui qui existe. (Au passage c’est encore ce mode de conquête qui devrait être employé dans les pays qui renient leurs principes culturels et cultuels historiques au nom du « sacro principe » de laïcité. La construction dans les pays laïcs, de mosquées, la systématisation du port du voile dans l’espace public, la mise en place de chaines de restaurant exclusivement Hallal, voire tout récemment des restaurants universitaires hallal, devraient donner des idées et certainement susciter des comportements violents chez ceux qui aspirent à une généralisation de la charia dans le monde…)

Pour sa part, l’Etat d’Israël peut (et doit) continuer à s’établir sur les terres sans souveraineté de Cisjordanie et y étendre la « néchama juive » eu égard au contexte actuel tout à fait favorable. Le mandat du Président Abbas n’a pas été reconduit (faute d’élection), ce qui lui ôte toute qualité pour représenter les Palestiniens. De son côté, le Hamas (dont le courant de pensée tend à devenir majoritaire), appelle toujours à la destruction d’Israël et s’interdit tout partage de la Palestine historique qui emporterait reconnaissance de facto de l’Etat hébreu. Enfin, la communauté internationale n’est pas non plus en bonne position pour imposer un partage territorial non accepté par les juifs et les palestiniens, sauf à se voir une nouvelle fois reprocher une ingérence de type colonial dans les affaires locales, comme ce fut le cas le 29 novembre 1947, lorsqu’elle a décidé de partager la Palestine. Dès lors, Hazak Israël, rien ne s’oppose véritablement à la consolidation de son emprise territoriale.

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 15:09

 

ISRAEL - COLLECTION - PHOTOS RARES

Par Aschkel

Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

 

David Ben-Gurion, one of the architects of the Israeli state, with Ariel Sharon on the Israeli front lines at the Suez Canal during the War of Attrition, 1971

David Ben Gourion et Ariel Sharon 1971

 

On their way to meet Arab leaders, Yitzhak Rabin and Moshe Dayan are exhausted the day after the end of the Six Day War

 

Moché Dayan et Ithaq Rabin dans un hécicoptère - Guerre des six jours

 

During the War of Independence, 1948, a woman receives basic training in grenade throwing

Femme israelienne s'entrainant au lancer de grenade 1948

 

A Jordanian soldier hands a cup of tea to an Israeli paratrooper, at the dividing

Un jordanien tendant un thé à un parachustiste israélien 1956

The first sight of the promised land for Moroccan immigrants aboard the SS Lancia, 1962

Nouveaux immigrants marocains apercevant la terre  d'Israël

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 06:35

 

12 Novembre 1948 - dévoilement du drapeau national de l'Etat d'Israël

Par Aschkel

 

 


Déguél IsraEl

 

Le drapeau d'Israël (en hébreu  : דגל ישראל, en arabe : علم إسرائيل) est le drapeau national de l'Etat d'Israël . Il a été adopté par le mouvement sioniste  au XIXeme siècle et repris lors de la création de l'État en 1948  Il comporte en son centre l'étoile de David « Maguen David » ( « Bouclier de David »).

 Les proportions du drapeau, ses couleurs (blanc et bleu ) et les deux bandes horizontales évoquent le talith , châle de prière
 
"Et son drapeau sur moi est amour. Vé diglo âlaï ahava"
(Cantique des Cantiques 2,6)

Adopté le 28 Octobre 1948 (25 Tichri 5709), dévoilé le 12 Novembre 1948 
Indépendance déclarée le 14 Mai 1948 suivant la résolution des Nations Unies du 29 Novembre 1947

L'original a 220 cm.de long et 160 cm. de haut. Chaque bande a 25 cm, à 15 cm du bord. L'étoile fait 99 cm et ses bandes 5,5 cm. En bleu tékhélet foncé. 

1948: Le dessinateur et son drapeau et la tombe de sa mère qui a réalisé le premier drapeau actuel
 

 

Drapeau de Jérusalem

 

Dessin de Herzl dans son journal

extract from Herz'l diary
image contributed by Dr. Haim Grossman

 


Quelques drapeaux proposés

[Zionist Movement (Israel)]

Rishon LeZiyyon Flag (1885) (Israel)


image by Željko Heimer, 10 December 2006

Le drapeau du 2e Congrès sioniste de 1898.

 

 

 

 

Drapeau de TSAHAL

Fichier:Israel army flag.gif

Marine Air Force Infanterie Sécurité civile
Naval Ensign of Israel.svg Israel Air Force Flag.svg Israeli Army (Land Arm) Flag.gif Pikud Ha'Oref flag.svg



Pavillon marchand


Sur les ailes des avions de EL-AL

 

 

Source pour les photos 

   http://www.modia.org/infos/infos/drapeau.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_d'Isra%C3%ABl

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 09:01

 

 

big-l-immobilier-beneficie-pour-l-instan

 

 

Par Yéochoua SULTAN

L’organisation du «Programme de développement» de l’Onu vient de publier les résultats de son classement des différents Etats en fonction de leur niveau de développement. L’indice du développement humain (HDI) a fait grimper Israël de douze points sur son échelle, le faisant passer de la vingt-septième à la quinzième place. C’est donc la première fois depuis son histoire récente qu’Israël arrive à se classer parmi les meilleures économies du monde. Même des pays comme l’Italie et l’Angleterre, cette dernière subissant de sérieux changements sociaux économiques, se trouvent plus bas dans le classement.
Des critères suffisamment précis permettent d’obtenir des résultats de niveau scientifique, bien qu’ils ne tiennent pas compte des différences de niveau entre les plus riches et les plus pauvres des populations de chacun de ces Etats, ni des prévisions économique pour l’avenir. Les éléments de mesure sont le salaire moyen, la longévité, et le niveau des études supérieures des citoyens de chaque pays.
Le peloton de tête compte surtout des pays européens, ou des pays dont les ressortissants sont d’origine européenne. La Norvège se retrouve la première de ce classement, suivie de l’Australie, la Nouvelle Zélande et les Etats-Unis. Viennent ensuite l’Irlande, le Lichtenstein, la Hollande, le Canada, la Suède et l’Allemagne. La grande puissance asiatique que représente le Japon est onzième. Les suivants sont la Corée du Sud, la Suisse et la France. Israël, quinzième donc, précède la Finlande, l’Islande, la Belgique, le Danemark et l’Espagne. La troisième dizaine se déroule comme suit: Hong-Kong, la Grèce, l’Italie, le Luxembourg, l’Autriche, l’Angleterre, Singapour, la Tchéquie, la Slovaquie et le Honduras. Dernier de la liste, ou cent soixante-neuvième: le Zimbabwe.
L’objectif de cette étude, ou la raison pour laquelle elle aurait été instituée, consisterait en le repérage des pays les plus en difficultés, afin de pouvoir gérer l’aide internationale, bien qu’en ce cas l’ordre eût dû être inversé, avec le Zimbabwe en haut de la liste. Indirectement, et c’est là que le classement du plus grand au plus petit en matière de niveau économique reste avantageux, c’est qu’il permet à des trusts et à des investisseurs internationaux de vérifier la fiabilité et la rentabilité potentielle des marchés. Pour Israël, cette distinction, qui inspire la stabilité, permettra de renforcer encore davantage la confiance des groupes étrangers et internationaux dont les capitaux sont attirés par le pays.

.israel7.

 

 

Le concept du développement humain

Le développement humain est un paradigme du développement qui valorise beaucoup plus que la simple hausse ou la baisse des revenus nationaux. Il repose sur la création d’un environnement au sein duquel les gens peuvent développer pleinement leur potentiel et mener des vies productives et créatives en accord avec leurs besoins et leurs intérêts. Les gens sont la vraie richesse des nations. Le développement vise donc à élargir les choix qui s’offrent aux personnes pour leur permettre de mener des vies qui leur sont précieuses. Il s’agit donc de bien plus qu’une croissance économique, qui n’est qu’un moyen – certes très important – d’élargir les choix qui s’offrent aux populations.

L’élargissement de ces choix repose sur un élément essentiel : la construction des capacités humaines, c’est-à-dire l’éventail de choses que les gens peuvent faire ou être dans la vie. Les capacités les plus fondamentales pour le développement humain consistent à mener des vies caractérisées par la longévité et la santé, l'accès au savoir, l'accès aux ressources nécessaires pour atteindre un niveau de vie décent et à être en mesure de prendre part à la vie de la communauté. Sans cela, de nombreux choix ne sont tout simplement pas disponibles et de nombreuses opportunités dans la vie restent inaccessibles.

http://hdr.undp.org/fr/statistiques/

 

Indice de développement humain (IDH) - Classements 2010

Développement humain très élevé

  1. Norvège
  2. Australie
  3. Nouvelle-Zélande
  4. États-Unis
  5. Irelande
  6. Liechtenstein
  7. Pays-Bas
  8. Canada
  9. Suède
  10. Allemagne
  11. Japon
  12. Corée (République de)
  13. Suisse
  14. France
  15. Israël
  16. Finlande
  17. Islande
  18. Belgique
  19. Danemark
  20. Espagne
  21. Hong Kong, Chine RAS
  22. Grèce
  23. Italie
  24. Luxembourg
  25. Autriche
  26. Royaume-Uni
  27. Singapour
  28. République tchèque
  29. Slovénie
  30. Andorre
  31. Slovaquie
  32. Émirats arabes unis
  33. Malte
  34. Estonie
  35. Chypre
  36. Hongrie
  37. Brunéi Darussalam
  38. Qatar
  39. Bahreïn
  40. Portugal
  41. Pologne
  42. Barbade

Développement humain élevé

  1. Bahamas
  2. Lithuanie
  3. Chili
  4. Argentine
  5. Koweït
  6. Lettonie
  7. Monténégro
  8. Roumanie
  9. Croatie
  10. Uruguay
  11. Jamahiriya arabe libyenne
  12. Panama
  13. Arabie saoudite
  14. Mexique
  15. Malaisie
  16. Bulgarie
  17. Trinité-et-Tobago
  18. Serbie
  19. Belarus
  20. Costa Rica
  21. Pérou
  22. Albanie
  23. Fédération de Russie
  24. Kazakhstan
  25. Azerbaïdjan
  26. Bosnie-Herzégovine
  27. Ukraine
  28. Iran (République islamique d')
  29. ex-République yougoslave de Macédoine
  30. Maurice
  31. Brésil
  32. Géorgie
  33. Venezuela (République bolivarienne du)
  34. Arménie
  35. Équateur
  36. Belize
  37. Colombie
  38. Jamaïque
  39. Tunisie
  40. Jordanie
  41. Turquie
  42. Algérie
  43. Tonga

Développement humain moyen

  1. Fidji
  2. Turkménistan
  3. République dominicaine
  4. Chine
  5. El Salvador
  6. Sri Lanka
  7. Thaïlande
  8. Gabon
  9. Suriname
  10. Bolivie (État plurinational de)
  11. Paraguay
  12. Philippines
  13. Botswana
  14. République de Moldova
  15. Mongolie
  16. Égypte
  17. Ouzbékistan
  18. Micronésie (États fédérés de)
  19. Guyana
  20. Namibie
  21. Honduras
  22. Maldives
  23. Indonésie
  24. Kirghizistan
  25. Afrique du Sud
  26. République arabe syrienne
  27. Tadjikistan
  28. Viet Nam
  29. Maroc
  30. Nicaragua
  31. Guatemala
  32. Guinée équatoriale
  33. Cap-Vert
  34. Inde
  35. Timor-Leste
  36. Swaziland
  37. République démocratique populaire lao
  38. Îles Salomon
  39. Cambodge
  40. Pakistan
  41. Congo
  42. Sao Tomé-et-Principe

Développement humain faible

  1. Kenya
  2. Bangladesh
  3. Ghana
  4. Cameroun
  5. Myanmar
  6. Yémen
  7. Bénin
  8. Madagascar
  9. Mauritanie
  10. Papouasie-Nouvelle-Guinée
  11. Népal
  12. Togo
  13. Comores
  14. Lesotho
  15. Nigéria
  16. Ouganda
  17. Sénégal
  18. Haïti
  19. Angola
  20. Djibouti
  21. République-Unie de Tanzanie
  22. Côte d'Ivoire
  23. Zambie
  24. Gambie
  25. Rwanda
  26. Malawi
  27. Soudan
  28. Afghanistan
  29. Guinéa
  30. Éthiopie
  31. Sierra Leone
  32. République centrafricaine
  33. Mali
  34. Burkina Faso
  35. Libéria
  36. Tchad
  37. Guinéa-Bissau
  38. Mozambique
  39. Burundi
  40. Niger
  41. République démocratique du Congo
  42. Zimbabwe

Remarque :Le classement de l'IDH ci-dessus a été publié dans le Rapport sur le développement humain 2010,La vraie richesse des nations : Les chemins du développement humain. Pour plus d'information sur l'IDH. Version PDFPDF Inline (GIF)Tableau 1 - L’indice de développement humain et ses composants[156 KB].

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 16:02

 

 

 

'Hébron - Depuis et pour toujours....

 

 

Pour finir la semaine j'ai choisi ce texte de Laly Derai d' hamodia

 

Si Israël était un pays un peu plus normal et un peu moins complexé, la ville de Hévron, où sont enterrés les pères fondateurs du peuple juif, ferait partie des sites incontournables et attirerait, chaque année, des millions de visiteurs. Elle ferait partie du circuit officiel des chefs d’États venus visiter notre pays. Ce n'est malheureusement pas le cas. A l'approche de la Paracha Hayé Sarah, dans laquelle Avraham fait l'acquisition de la Méarat Hama'hpéla, du Caveau des Patriarches, Hamodia s'est rendu à Hévron pour essayer de comprendre la magie de cet endroit mais aussi sa complexité. 


Nos Sages nous enseignent que le nom Hévron vient de la racine Lé'haber, unir. C'est l'endroit de l'union par excellence, l'endroit où s'unissent passé, présent et futur, l'endroit qui exprime le mieux le lien entre le peuple d'Israël et sa terre. 
Mais de nos jours, Hévron est également synonyme de fracture. Elle est le symbole, bien malgré elle, du conflit qui oppose Juifs et Arabes et de la mésentente qui règne entre différentes parties du peuple juif. 
Pour comprendre un peu mieux ce qui se cache derrière l'histoire de Hévron, pour nous guider dans les dédales de la cité des patriarches, Hamodia a fait appel au savoir d'Eliahou Attlan, historien et auteur d'un passionnant " Livre de Hébron ". 
Notre guide entame notre visite par un récit qui servira de fil conducteur à ce reportage. Cette histoire est rapportée dans le livre Alénou Léchabéa'h du rav Its'hak Zilberstein zatsal. 
Il y a 17 ans de cela, un soldat est très grièvement blessé lors d'un attentat perpétré à Hévron. Surgi de nulle part, un adolescent lui fournit les premiers soins, pose un garrot et appelle des renforts. Par ces gestes, il sauve la vie du soldat, qui est transporté à l'hôpital. 
Durant les deux années qui suivent, la famille du soldat tente de retrouver cet enfant. Elle publie des annonces dans les journaux mais ne parvient pas à retrouver sa trace. Un jour, une femme entre dans la mercerie tenue par la mère du soldat : « Je suis la maman de l'enfant », raconte-t-elle à la mère. Les deux femmes tombent dans les bras l'une de l'autre mais la mère de l'enfant ne parvient pas à se défaire de l'idée qu'elle connaît la mère du soldat. Soudain, c'est la révélation : « Vous ne vous souvenez pas de moi. Il y a 17 ans, je suis entrée dans votre magasin. Je venais de prendre la décision d'interrompre ma grossesse car je ne pouvais pas faire face à la venue d'un bébé. Vous avez tout de suite compris que quelque chose m'attristait et je vous ai confié ma décision. Vous avez alors fermé votre magasin et durant sept heures d'affilée, vous m'avez parlé pour me convaincre de garder cet enfant. Vous avez sauvé mon fils, et par la même occasion, vous avez sauvé le vôtre... ».
Selon Eliahou Attlan, cette histoire, qui prend sa source à Hévron, est extrêmement symbolique, dans le sens où elle montre à quel point le peuple juif sanctifie la vie, protège la vie : « Cette femme était prête à fermer son magasin toute une après-midi pour permettre à une âme juive de voir le jour. Cet enfant était prêt à tout pour sauver la vie du soldat qu'il n'avait jamais vu. C'est là l'essence du peuple juif. Malheureusement, nous faisons face à un peuple pour qui sanctifier la vie revient à tuer et à se faire tuer ». 
Un autre exemple de cette vision diamétralement opposé de la vie, fournit par Eliahou Attlan : « La principale rue de Hévron est appelée par les Juifs la rue du roi David. David Hamél'eh qui est le symbole de la vie. Ne dit-on pas : David le roi d'Israël 'Haï Vékayam ? Vivant et existant ? Par contre, les Musulmans appellent cette rue Hashouada. C'est la rue des Shaïdim, des martyrs, ceux qui sont morts en retirant la vie à d'autres personnes ». 
Pour se rendre de Kiryat Arba où vit Eliahou, à Hévron, nous empruntons justement cette rue qui débute juste à la sortie de Kiryat Arba. 
À notre droite, une baraque faite de bric et de broc et qui se révèle être une synagogue. 'Hazon David a été construite, détruite et reconstruite des dizaines de fois. 
Un vendredi, c'est un groupe d'anarchistes pro-palestiniens qui tentent de casser la faible structure en bois de la synagogue. Un homme s'approche d'eux en hurlant. Il poste le turban des cheikhs arabes. Il s'agit du cheikh Djabari, le leader d'un des principaux clans arabes de Hévron. C'est sur un terrain lui appartenant que 'Hazon David a été érigée. Il demande aux anarchistes de respecter ce lieu saint et de partir : il ne s'oppose pas à ce qu'une synagogue soit construite sur place et surtout, il refuse qu'un lieu saint soit profané. Le paradoxe de Hévron commence dès l'entrée de la ville... 
Un peu plus bas, on trouve quelques commerces tenus par des Palestiniens. Une pancarte attire le regard : elle est rédigée en hébreu. C'est celle d'un dentiste palestinien de la ville dont la clientèle est juive et palestinienne. « Il a fait de la pub dans le journal de Kiryat Arba et il a réussi à faire venir pas mal de monde. C'est normal, ses tarifs sont quatre fois inférieurs à ceux pratiqués par les Juifs... », nous explique Eliahou. 
Quelques mètres plus loin, c'est le fameux Beth Hachalom. La maison de la paix, ou celle de la discorde, selon que l'on se situe à droite ou à gauche de l'échiquier politique. Cette maison a défrayé la chronique, l'année dernière, lorsque la justice a décidé qu'il fallait expulser ses habitants malgré les documents en bonne et due forme prouvant que le bâtiment avait été acheté contre monnaie sonnante et trébuchante à un Palestinien de la ville. Aujourd'hui, Beth Hachalom est vide, un énorme mur de béton dissuade celui qui voudrait y pénétrer. Encore un paradoxe : alors que l'acquisition du bâtiment s'est faite dans le plus grand souci de légalité, les documents n'ont convaincu ni la justice, ni le gouvernement. Comme si on voulait dire aux Juifs de Hévron : quoi que vous fassiez, vous êtes dans votre tort. 
Nous visitons ensuite la tombe de la rabbanith Ménou'ha Ra'hel, la fille de l’Admour Haémtsaï de ‘Habad, qui surplombe toute la ville de Hévron. « Menou'ha Ra'hel arrive à Hévron en 1823, nous raconte Eliahou. Elle a habité durant plus de cinquante ans à Hévron, années passées à multiplier les actes de bienfaisance ». Juste au-dessus du cimetière, un Beth Midrach, rénové par les ‘Habad, saisissant de beauté et respectant scrupuleusement le cachet de l'endroit. 
Puis vient le tour de rendre visite au père et à l'arrière grand-mère du roi David, Ichaï et Ruth. En s’approchant de leurs tombes, on se dit que l’État d'Israël fait vraiment bien peu de cas de ses ancêtres. Pour accéder à la caverne où sont enterrés Ruth et Ichaï, il faut passer par une base militaire, puis par un long couloir orné, à notre droite, de barbelés, et à gauche de tôle ondulée. « Rien n'est fait pour donner aux visiteurs le sentiment que nous n'allons jamais abandonner cet endroit. Au contraire, tout semble prouver que notre présence ici est temporaire », déplore Eliahou Attlan. 
La prochaine étape est la Méara elle-même. Dehors, des jardiniers plantent des fleurs. À l'intérieur, des ouvriers procèdent aux derniers travaux avant l'arrivée des dizaines de milliers de visiteurs attendus pour chabbat. La Méara est calme, silencieuse. Quelques fidèles étudient une page de Guémara, une femme lit des Téhilim. Les gardes-frontières semblent s'ennuyer, voire même somnoler mais dès que nous tentons de nous approcher de l'entrée de la salle d'Its'hak, réservée aux Musulmans pendant la majeure partie de l'année, ils nous expliquent poliment mais fermement que les Juifs ne sont pas autorisés à pénétrer dans cette salle. 
Dans la cour extérieure, une énorme Aron Kodech, toute de bois ciselée, trône. Mais un détail frappe tout de suite : l'armoire qui contient les rouleaux de la Torah est sur roues, facilement transportable. Comme si les différents gouvernements israéliens voulaient crier à la face du monde : ne vous inquiétez pas, nous ne faisons que passer à Hévron...

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 11:56

 

 

 

Bann-FMIKOL-Centre-SWiesenthal.jpg

 

 

 

 

A voir aussi cette vidéo

 

Georges Bensoussan : Un nom impérissable (Vidéo INA 2mn46) - "en réalité la légitimité profonde de l'Etat d'Israël non seulement ne tient pas à la Shoah, mais c'est même l'inverse, je veux dire par là que la Shoah a failli faire en sorte que l'Etat d'Israël ne naisse jamais, ne voie pas le jour. Et plus encore la Shoah a fait qu'aujourd'hui l'Etat d'Israël souffre d'une faiblesse structurelle extrêmement longue, qui obère et qui grève profondément son avenir" ; "le sionisme, c'est la décolonisation psychique du sujet juif, c'est le fait pour le sujet juif de ne plus être défini par les autres, seulement dans le regard de l'antisémite et dans sa violence - qu'il soit arabo-musulman ou chrétien peu importe -, c'est le fait de se dresser en homme et de dire "désormais c'est moi qui décide de mon destin"."
http://www.dailymotion.com/video/xfagaz_georges-bensoussan-un-nom-imperissa_news

 

 fav.

 
 Un Etat juif et démocratique qui est là pour durer, 
Rabbi Marvin Hier
(Centre Simon Wiesenthal, pour le Washington Post)

Traduction de Fabien MIKOL
Pour aschkel.info et lessakele.
  "L'impasse actuelle des pré-conditions entre le premier ministre Nétanyahou et le président Abbas portant sur ce qui pourrait enfin permettre de démarrer le processus de paix au Proche-Orient - Abbas insistant sur un gel des constructions, et Nétanyahu tenant bon sur la reconnaissance arabe d'Israël comme Etat juif - a des précédents bibliques.
    Rashi, dans son commentaire monumental de la Torah, souligne que Dieu a fait deux promesses au patriarche Abraham : qu'il aurait des enfant, même s'il avait cent ans, et que la terre d'Israël serait sienne. Pour le fait d'avoir des enfants, Abraham était prêt à croire Dieu sur parole. Mais quand il en est venu à la Terre Promise, il insista sur une pré-condition - que Dieu lui montre un signe de possession et Dieu en convint (Genèse 15, v. 8). Pendant 3500 ans, la possession de terres au Proche-Orient a toujours requis des pré-conditions.
    Je comprends d'où viennent le président Abbas et la Ligue Arabe - ils veulent un gel de toute construction dans les implantations afin d'envoyer un signal clair à tout Israélien, particulièment les Israéliens de droite, qu'une portion massive des territoires où les constructions ont actuellement lieu deviendra dans les faits le futur Etat palestinien, avec quelques changements mineurs.
    Néanmoins, je crois que le premier ministre Nétanyahou relève le point le plus fondamental parmi ceux qui permettraient d'ouvrir les perspectives d'une véritable paix au Proche-Orient. Il dit aux Palestiniens et à leurs soutiens dans le monde arabe : nous avons déjà suivi ce chemin auparavant avec le président Clinton à Camp David en 2000 lorsque le premier ministre Barak avait offert à Arafat plus de 90% de la "Cisjordanie" avec Abu Dis (banlieue de Jérusalem) pour capitale, et Arafat s'est détourné en lançant l'Intifada. En 2005, lorsque le premier ministre Sharon se retira unilatéralement de Gaza, espérant susciter une nouvelle approche arabe, et fut récompensé par la prise de pouvoir du Hamas et l'envoi de plus de 8.000 roquettes vers Sdérot. Nous ne pouvons nous permettre un nouvel échec. Vous savez qu'étant donnée la coalition politique actuelle, seul un premier ministre Likoud peut rassembler un consensus national susceptible d'apporter les compromis nécessaires qui doivent être faits.
    Mais pour ce faire, vous devez être un véritable partenaire désireux de défaire les erreurs du passé, ainsi qu'Abba Eban avait l'habitude de dire : "ne manquant jamais une occasion de perdre une occasion". Vous, les leaders du monde arabe, devez enfin dire la vérité à vos frères et soeurs : "tout comme il y a 23 Etats arabes environnant Israël, et 56 pays musulmans avec une population de 1,3 milliards de musulmans avec de vastes ressources naturelles, dans le même temps il y a un autre peuple qui a des droits sur ce territoire. Les Juifs ne sont pas des usurpateurs et des étrangers, ils ne sont pas seulement venus d'Europe et d'Amérique, et nous ne pouvons soutenir qu'un jour nos frères palestiniens les submergerons par le nombre pour les faire disparaître. Il s'agit d'un ancient peuple avec un attachement de 3.500 ans pour cette terre, avec des prophètes et des rois ayant vécu à Jérusalem avant même la naissance d'une Arabie Saoudite, d'une Syrie et d'une Jordanie, et ils ont les mêmes droits que nous. Nous devons reconnaître que dans notre région il y aura un Etat juif et démocratique, Israël, qui est là pour durer, et qu'un "morceau de rocher" leur appartient."
    C'est ce genre de changement d'attitude qui peut nous catapulter vers de nouveaux horizons et finalement trancher net le cordon ombilical de la méfiance et de la haine, et conduire à une nouvelle ère de réconciliation et d'opportunité pour Israël et ses voisins arabes."
http://www.wiesenthal.com/atf/cf/%7B54d385e6-f1b9-4e9f-8e94-890c3e6dd277%7D/RH_WP_1018.PDF



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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 13:25

 

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Document associé :

>La Diplomatie au Moyen-Orient- Israël, l'Etat-Nation du Peuple Juif : De la Conférence de San-Rémo (1920) aux pourparlers Netanyahu-Abbas.

 

Article associé :

L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes; elle est appelée La Naqba

 

 

Du foyer à l'Etat national juif

Par Alain RUBIN

Pour aschkel.info et lessakele.



Le dernier numéro du « monde diplomatique » (n°679 d’octobre 2010) est une nouvelle fois principalement consacré à ferrailler contre Israël.

A cet effet, le mensuel crypto stalinien, ouvertement nostalgique du petit père des peuples et fervent défenseur de l’honneur posthume du mufti Husseini, offre à Alain Gresh, un quart de sa « Une » et deux pages intérieures complètes. Et comme si cela ne suffisait pas, sous le prétexte de nous causer de Riad El-Solh, « l’une des personnalités arabes les plus marquantes du XXème siècle », un illustre inconnu nous ressert une ration d’antisionisme, sur presque un tiers de page.

il nous raconte quelque chose qui aurait fait dire aux animateurs de l’émission « la caméra explore le temps » : la chronologie, la chronologie ! En effet, l’historien, version le monde diplomatique, nous sert le plat épicé suivant, je le cite : « (...) c’est donc tout naturellement qu’il se trouve confronté aux problématiques proches-orientales du début du 20ème siècle : la désagrégation des « provinces arabes » et l’émergence tragique de la question palestinienne. »

L’émergence tragique de la question palestinienne, avant même que les « arabes » de la future Palestine mandataire ne se conçoivent en tant que Palestinien ?! Ils sont forts quand même, au « monde diplomatique ».

Revenons à l’article dont nous voulions parler. Le titre choisi par Alain Gresh mériterait de figurer dans une anthologie des bonnes feuilles de la propaganda,  dans la version mielleuse.

Ces deux pages et quart sont sensées nous parler de « deux rêves »,  ceux de deux peuples, ceux de deux nations et d’un seul état, sous cet article chapeau : « un seul état pour deux rêves ».

Le titre de l’article ainsi que sa lecture entre les lignes mettent sur un plan de symétrie les aspirations « juives » et « palestiniennes ».  Symétrie réelle ou trompe l’œil ?

Aspirations symétriques et par conséquent au moins aussi légitimes l’une que l’autre ?

C’est ce que l’on paraît vouloir nous dire en début d’article, pour nous mener sur un chemin très différent de celui qui est annoncé.

Si l’on en croit le titre de l’article de Gresh, et pour l’équipe du « monde diplomatique », deux aspirations se feraient concurrence. Mais sont-elles égales en droit ?

D’un côté, nous trouvons des aspirations et des revendications qui ont deux millénaires.

Ce sont celles des hébreux des tribus de Judas et Benjamin (avec leurs portions de cohanim de la tribu de Lévi), dont les Juifs sont la descendance expulsée ou déportée, ou réduite en esclavage à la suite des révoltes de 70 et 135 contre l’empire romain.

De ce côté-là toujours, nous trouvons des aspirations vieilles de 2700 ans, ce sont celles des Bné Ménaché du Mizoram (Nord-Est de L'Inde), celles des Dans d’Ethiopie presque aussi anciennes et tout aussi persistantes. Aspirations politiques et/ou religieuses des fragments hébraïques, elles ont en commun de vouloir se reconstituer en nation unifiée sur le petit territoire où s’était cristallisée en nation, il y a trois millénaires, la confédération tribale qui a donné à la majorité de l’humanité des éléments décisifs de sa culture (sous les formes chrétiennes et musulmanes). De l’autre côté de la barre du tribunal convoqué par Alain Gresh, on trouve celles des aspirations et revendications qui se sont affirmées après 1967, parmi les populations arabes et arabisées de la Palestine mandataire?

Ces aspirations juives persistantes choquent ou étonnent. Elles choquent ou indisposent ceux qui ont fait de l’internationalisme une idéologie qui n’admet pour légitime que les aspirations et revendications nationales arabes, ou  celles des populations latino-américaines s’affirmant contre les Etats-Unis.

Ces aspirations et ces revendications juives, ces revendications et ces aspirations d’une nation ramenée au statut de peuple, voire de « religion », mais qui a partout refusé de disparaître tout en vivant en bonne intelligence avec ses voisins, ces aspirations et ces revendications indisposent tous ceux qui exigent des vieilles nations d’Europe qu’elles se fassent hara kiri au moyen des transferts de souverainetés remises entre les mains de la nomenklatura europoïde.

Les uns et les autres n’ont cure de la Démocratie qui suppose : l’existence des outils que sont les partis politiques vivants, les assemblées délibératives réelles, les syndicats indépendants. Les uns et les autres versent une larme de crocodiles, tous les 31 juillet  en mémoire de Jean Jaurès qui déclarait, je cite : « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène ».

Comme dans  tous les articles écrits dans la même veine et puisant aux mêmes sources d’inspiration, on nous décrit un Israël qui renait en 1948, après deux millénaires de dispersion. Bref, une nation qui renaît lorsque toutes les nations, sauf les opprimées dont Israël ne serait pas, doivent accepter l’idée de disparaître progressivement au profit d’institutions bureaucratiques supra nationales.

Le 17ème siècle, et ses sandjaks palestiniens ottomans, à la population majoritairement, sinon exclusivement juive, on ne connait pas du côté de chez monsieur Gresh. Cela n’a surement jamais existé...

Le tout début du 19ème siècle, avec la ville plusieurs fois millénaire de Safed, presque exclusivement juive, on ne connaît pas non plus.  Donc, elle n’a pas existé !

Manifestement, pour le diplodocus de la presse parisienne, ça n’a pas existé, le milieu du 19ème avec Jérusalem, avec sa vieille ville (l’actuelle Jérusalem-Est) majoritairement juive. On ne la connaît pas et on ne veut pas la connaître, donc elle n’existait pas... Parce que si l’on connaissait, on devrait dire que tout n’a pas commencé en 1948, au grand malheur de futurs Palestiniens entrainés par leurs leaders dans une guerre d’extermination des Juifs. Guerre unilatérale qu’ils perdront. Ils n’avaient pu réaliser ses objectifs affichés : tuer jusqu’au dernier et jeter à la mer les rares juifs qui auraient survécu.

Avant 1948, si l’on suit Gresh, il n’y avait rien ou pas grand-chose ; en tout cas, il n’y avait rien ni personne, sur le territoire convoité par les uns et les autres ; il n’y avait rien qui mériterait d’être au moins mentionné, en dehors de quelques populations arabes ou arabisées qui se sentiront devenues palestiniennes après 1967, alors qu’elles se sentaient ou s’affirmaient syriennes depuis la fin de l’empire ottoman.

En d’autres termes, les revendications nationales juives, plusieurs fois millénaires, sont ainsi mises en perspectives, comme  si elles étaient aussi récentes (1948) que celles formulées en 1967 par le Fatah puis par  l’OLP suivis par la Ligue arabe.

Traité de San Remo

Rappelons ici que le Ichouv, -c'est-à-dire l’auto organisation politico-administrative des Juifs sur des portions, rachetées à prix d’or, de leur antique patrie-, ne remonte pas à la déclaration de Balfour. Il s’était reconstitué au sein de l’empire ottoman, dans les parties des trois sandjaks *1 qui contenaient les fragments éparpillés de l’ancienne Judée. Il ne s’était pas reconstitué au sein d’une Palestine (territoire et nation) qui n’avait eu qu’une existence administrative éphémère au sein de l’empire romain après l’écrasement de la révolte juive menée par Bar Ko’hba (en 135).

Lors du premier conflit mondial, -dont en 1912 la guerre des Balkans fut la répétition générale-, l’empire ottoman liera son sort aux empires centraux, prussiens et austro-hongrois. Vaincus, les empires centraux seront démantelés. Les nations captives ou en émergence se saisiront de la reconnaissance du droit des nations à l’auto détermination et à la souveraineté défendu par le Président Wilson. Bien que se trouvant dans le camp des vainqueurs, en proie à une révolution commencée en 1905, l’empire russe va lui aussi se désagréger, permettant la renaissance politique de la nation polonaise et dévoyant les aspirations des nationalités turcophones.

Comme ses trois autres collègues, l’empire ottoman, -portant les habits califaux sensés le légitimer -, interdisait l’affirmation nationale des arabes, que ce soit en tant qu’une ou plusieurs nations « arabes ».

C’est donc l’implosion de l’empire ottoman et la montée des nationalismes et des aspirations nationales turques, grecques, arméniennes, kurdes, Juives, puis arabes, qui constituera le terreau parsemé d’embûches et d’antagonismes qui amènera la SDN a prendre certaines décisions et donnera le cadre des négociations internationales dont les arbitrages deviendront le traité de San Remo (1920) et le mandat britannique sur le foyer national juif et son cadre territorial (la Palestine dite du mandat).

A ce moment, « le rêve » juif, pour reprendre le terme un peu spécieux de Gresh, prend force et ampleur. Mais face à lui, ce n’est pas un « rêve » palestinien qui surgit en partenaire opposé.

Ce qui surgit, c’est un nationalisme embryonnaire à fondement essentiellement religieux ; c’est un nationalisme pour qui les aspirations juives contredisent d’abord un principe dogmatique, à savoir : lorsque l’islam triomphe quelque part, aucun retour en arrière n’est concevable. Or, la souveraineté juive, qui se reconstitue avec la bénédiction des institutions internationales, s’effectue sur un territoire que l’islam a conquis à la pointe des sabres. Elle sort de l’infériorité des hommes et des femmes réduits à l’état de Dhimmis. Elle les tire de leur état de soumission résignée ; elle émancipe des inférieurs institutionnels de cette condition définitive et non amendable de subordonné précaire et vulnérable.

La souveraineté juive partielle, soumise au mandat britannique, le « rêve juif », comme écrirait Gresh, heurte un autre aspect du « rêve arabe ».

Ce dernier cauchemarde. C’est là que nait la « naqba », en 1920.

Lire L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes; elle est appelée la Naqba

Pour ce « rêve », antagonique au « rêve juif », la Palestine du mandat érige en entité politique ce qu’il tient pour être, et devoir rester, le sud de la Syrie. D’ailleurs, jusqu’en 1967, le prétendu symétrique du « rêve juif » n’est rien d’autre que la réintégration de la « Palestine » et sa population « arabe » au sein de la Syrie.

Pour revenir à Gresh et à la « vérité » du Monde diplomatique, il n’y a qu’un « rêve » légitime, pas deux, et ce n’est pas le plus ancien.

Pour Gresh et ses semblables, le seul légitime des « deux rêves » est le plus récent...

C’est celui que des officines staliniennes ont activement aidé à se constituer, dans les tourbillons d’amertume haineuse provoqués par l’échec de la guerre déchaînée par la ligue arabe.

Cette dernière venait de perdre la guerre d’extermination totale qu’elle avait annoncée à l’automne de 1947, commencée avec des bandes irrégulières puis poursuivie au moyen de forces militaires officielles le jour de la proclamation de l’indépendance du nouvel état d’Israël. Les premiers noyaux militants et les partis nationalistes « marxistes » (FPLP,  FDPLP) ont été formatés et financés par la bureaucratie de Moscou utilisant fréquemment les services d’anciens spécialistes allemands, anciens cadres nazis que leur haine persistante des Juifs et leurs anciens liens avec les hommes d’Husseini rendaient les plus aptes à ce travail.  Ces noyaux et partis contribueront aussi  à l’émergence du nationalisme religieux husseiniste ressurgissant sous les oriflammes jaunes, les uniformes et la vindicte meurtrière du Hamas.

La fonction de ces groupes staliniens étant : qu’il fallait opposer au peuple juif restaurant sa souveraineté, après deux millénaires de dépossession, autre chose qu’un dogme religieux ou qu’une légitimité syrienne. Ces deux légitimités ne permettant pas de lancer et de développer une campagne internationale de chaque instant visant à présenter et ramener la restauration nationale juive au rang de seconde république boer destinée elle aussi à disparaître.

Quels principes affirmait l’arbitrage international décliné dans le traité de San Remo ?

Il intégrera la reconnaissance du fait national juif. Il constituera le fondement juridique du mandat donné par la SDN à la future puissance mandataire.

Que disait l’article 2 du mandat confié, en 1920-22, à la Grande Bretagne? :

« the Mandatory shall be responsible for placing the country such political, administrative and economic conditions as will secure the establishment of the Jewish national home”…

En français courant, le 24 juillet 1922, la puissance mandataire se verra donc confier, devant l’ensemble des nations, le devoir d’assurer la sécurité de ce que d’aucuns traduiront pas « maison nationale juive ».

Le Foyer national juif ne fut pas conçu comme un cadre politique pour les seuls Juifs déjà sur place, mais un lieu pour l’ensemble du peuple juif. C’est ce que la future loi de retour inscrira plus tard dans la législation, conformément à l’arbitrage de nations qui n’ignoraient pas, ou ne faisaient pas semblant d’ignorer l’histoire en expliquant comme on entend dire aujourd’hui : qu’être juif, c’est uniquement et seulement appartenir à une confession.

Notons ici, qu’au moment du débat sur la situation des Juifs en France, le conventionnel Clermont-Tonnerre résumera la doctrine française : « tout pour les Juifs en tant qu’individu et en tant que religion, rien pour les Juifs en tant que nation ». En d’autres termes, le conventionnel et ses collègues, Jacobins autant que Girondins, savaient bien que les Juifs qu’ils côtoyaient étaient des fragments de cette nation qui avait défié l’empire romain. Nation dont la culture classique française se faisait l’écho du glorieux passé, avec le théâtre de Jean Racine.

Faut-il demander à monsieur Gresh ainsi qu’ à l’équipe du Diplodocus de se souvenir de ce qui était la base de la culture française enseignée en classe de cinquième et quatrième des collèges, avant que ne passent les Attila destructeurs de l’instruction publique laïque et républicaine, les Attila propagateurs de la doctrine du collège et du lycée « lieux de vie » et surtout de pas trop d’instruction parce que cela pourrait s’avérer « stigmatisant » pour les jeunes élèves originaires des anciennes colonies...

Cette maison ou foyer national juif, ne suspendait pas les droits des non-juifs. Au contraire, elle leur permettait d’en obtenir et d’en revendiquer, comme le fera très justement observer le grand-père de l’actuel président syrien, dans un courrier adressé au président du conseil français (Léon Blum).*2

 

Le foyer national ne pouvait suspendre des droits inexistants.

Ceux qui existaient, si l’on peut parler de droits, c’étaient les dispositions autorisées dans le cadre des communautés religieuses ou autres, ce que l’ont appelait les « Milet », ainsi que les définissaient les autorités ottomanes. La loyauté envers le califat ottoman étant le fondement de ces communautés autorisées. En d’autres termes, il n’existait, jusqu’au démembrement du califat ottoman, aucun espace pour des revendications, pour des aspirations nationales. On a vu comment les Grecs furent traités lorsqu’ils voulurent redevenir grecs. On voit depuis quelques années comment les Grecs de Chypre sont eux aussi traités.

Sous le califat,

Il n’y avait pas de place pour un « rêve » palestinien, qui était à venir 45 ans plus tard.

La Turquie de Kemal Atatürk ne ratifiera pas le traité de San Remo. Comme le fait très justement observer Joshua Teitelbaum, la reconnaissance des droits nationaux du peuple juif par la SDN n’en est pas la raison. Le chef de la révolution démocratique en Turquie, ne contestait ni la fin du Califat ni ses effets, en termes d’aspirations nationales multiples, bien au contraire.

D’autres facteurs politiques, ressentis comme contraires aux intérêts nationaux vitaux de la nouvelle Turquie, intervinrent et furent la cause de la non-ratification.

Alain Rubin

 

*1 un sandjak était une unité administrative du califat ottoman. Ce que d’aucun appellent « Palestine historique » se déclinait sous l’état de trois fragments incorporés à trois ensembles. L’un comprenait l’Egypte, l’autre le désert du Hedjaz avec l’ancienne Arabie Pétrée et l’actuelle Jordanie, le troisième comprenait l’actuel Liban et la Syrie.

*2 Plusieurs notables alaouites écrivirent à Léon Blum, lui demandant de faire sorte que la  France n’abandonne pas le Mandat confié en 1920-1922. En effet, cette population syrienne redoutait pour sa sécurité, si elle se retrouvait dans un même ensemble que les futurs Palestiniens et sans défense face à leurs voisins, coreligionnaires des premiers. Au passage, le grand-père du fondateur de la dynastie Al Assad, souligne le rôle positif joué alors par les Juifs ; il insiste sur le fait qu’ils n’ont rien volé et qu’ils apportent du mieux être à tous.

Citons ici Soliman Al Assad, l’arrière-grand-père de l’actuel chef d’état syrien : (...) ces braves Juifs ont apporté la civilisation, et ils ont dispensé l’or et la prospérité sur la Palestine sans dommage à quiconque et sans rien prendre par la force. Malgré cela, les musulmans ont déclaré la guerre sainte contre eux et n’ont pas hésité à massacrer leurs enfants et leurs femmes (...) ainsi, un destin terrible attend les Juifs et les autres minorités dans le cas ou les mandats seront annulés, et ou la Syrie musulmane sera réunie avec la Palestine musulmane ».

C’était le 15 juin 1936. L’angoisse était telle que plusieurs notables de la minorité alaouite, Baddaoui Al Jabal et Ibrahim Al Kinj et l’arrière grand-père du Président syrien en vinrent à implorer le gouvernement français, le priant de ne pas renoncer à sa présence « coloniale », pour reprendre les termes employés page 28 par l’article de Rudolph El-Kareh : « les tutelles coloniales s’installent dans la violence, sous couvert des mandats de la Société des Nations (SDN) ». L’article ne nous dit pas si ce « père » du Liban souverain était aussi un proche du nationalisme syrien agissant en gravitant dans l’orbite pronazie du Mufti Husseini.

C’est manifestement un élément, une pièce à conviction, que ce courrier que nos spécialistes du conflit israélo-arabe ignorent ou choisissent d’ignorer soixante quatorze ans plus tard, et pour cause : elle renverse leur construction arbitraire visant à délégitimer la « maison nationale du peuple juif ».

Alain Rubin

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 05:57

 

 

 

 

 

 


 

 

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La Diplomatie au Moyen-Orient- Israël, l'Etat-Nation du Peuple Juif :

De la Conférence de San-Rémo (1920) aux pourparlers Netanyahu-Abbas.

Joshua Teitelbaum

Traduit par Dominique KAHTAN

Pour aschkel.info et lessakele.


La série Points de Vue de Jérusalem est publiée par l'Institut des Affaires Contemporaines co-fondé avec la famille Wechsler.

 

No 579 Septembre-Octobre 2010

 

 

 

Selon le Premier Ministre Benjamin Netanyahu, le conflit entre Israël et les Palestiniens trouve sa vraie origine dans le refus persistant des Palestiniens de reconnaître "le droit du peuple Juif à son propre état dans sa patrie historique"; et il a posé  le réglement de cette question comme condition "préalable à tout accord mettant  fin au conflit". Ce faisant,  Netanyahu a remis le droit fondamental national juif à l'ordre du jour, droit autrefois évident, mais rarement mentionné de nos jours.

 


 

Quatre-vingt dix ans ont passé depuis la Conférence de San Rémo, qui suivit  la première guerre mondiale (1920) et, lors de laquelle, suite à la défaite de  l'Empire Ottoman, le Conseil Suprême des principales Puissances Alliées divisa et répartit les territoires du Moyen-Orient. A San Rémo, il fut aussi  décidé d'ajouter  la Déclaration Balfour de 1917 au Mandat Britannique, déclaration qui soutenait l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif; cette décision signifiait la confirmation et la reconnaissance internationale du droit  des Juifs à l'auto-détermination.

 

Photo déclaration Balfour

 

Le protocole de San Rémo représenta un triomphe pour le Sionisme qui y vit une solution nationale  au problème des Juifs. Il y était reconnu que les Juifs n'existaient pas seulement en tant que simples  personnes  adhérant à une religion donnée, le Judaïsme, mais existaient  aussi et surtout en tant que groupe soudé qui méritait sa propre expression nationale sous la forme d’un foyer national. Et ce foyer serait en Palestine, l'ancienne patrie des Juifs. Le protocole de San Rémo devint, ainsi que l'a fait remarquer Lord Curzon, le Secrétaire britannique aux Affaires Etrangères, la "Magna Carta des sionistes." En ces temps-là, le terme "foyer national" signifiait réellement et clairement un état.

 

L'autodétermination juive faisait partie du processus qui mit un terme à la colonisation du Moyen-Orient en un sursaut qui aboutit à l'indépendance aussi bien arabe que juive.

Fait nouveau mais persistant,  Israël est accusé de colonialisme, un "canard" sans fondement historique qui fait abstraction du lien  plusieurs fois millénaire qui unit les Juifs en tant que peuple indigène à la Terre d'Israël. C'est ignorer les effets positifs du Sionisme sur les Arabes, conséquences du processus de décolonisation. Le Rapport de la Commission britannique Peel de 1937 ne pouvait être plus clair à ce sujet. En vérité, ce fut aussi  le retour des Juifs sur leur terre qui donna du poids à l’établissement d’une identité palestinienne unique et distincte.

 

 

 

 

Les juifs retrouvèrent leur place  dans l'histoire avec la création de l'Etat d'Israël. Elle se fit avec l'appui des institutions internationales qui reconnurent la légalité et l'importance de l'auto-détermination nationale juive. Ces institutions nationales reconnurent la validité du Sionisme, le mouvement de libération nationale des Juifs. De nos jours, ceux, qui nient encore le droit juif à l'auto-détermination plus de soixante ans aprés la fondation de l'Etat d'Israël, s'engagent sur la route d'un anti-sémitisme nouveau.

Dans son discours du 14 juin 2009, prononcé à l'Université de Bar-Ilan dans lequel il acceptait le principe d'un état palestinien démilitarisé, Le Premier Ministre, Benjamin Netayahu a souligné à plusieurs reprises la demande expresse d'Israël d’arriver à un accord de paix final, à savoir la reconnaissance d'Israël comme l'état-nation du peuple juif. Netanyahu n'en a pas fait une condition préalable aux négociations. Toutefois,  suivant son raisonnement, "l'origine réelle du conflit" entre Israël et les Palestiniens réside dans le refus  permanent de ces derniers de reconnaitre "le droit du Peuple Juif à son état propre dans sa patrie historique". Il a souligné que « le conflit ne pourrait prendre fin qu’une fois cette question réglée.» [1]

 

La reconnaissance de la validité du droit du peuple juif à sa patrie ancestrale n’est nullement un nouveau concept. En vérité, ses racines historiques remontent loin dans la nuit des temps, mais ont été malheureusement ignorées dans la majorité des débats publics autour du conflit israélo-arabe. De fait, nier ce droit a fait partie intégrante de la campagne internationale organisée pour contester la légitimité d’Israël dans son essence-même. C’est pour cette raison qu’il est impératif  de ré-affirmer les fondements internationaux, légaux et historiques  de ce concept pour contrer le discours actuel de déligitimation et ré-instituer et faire accepter le concept de l’autodétermination juive en tant que norme internationale. Ainsi, la demande de Nétanyahu prend une importance qui va bien au-delà du processus de paix, en remettant à l’ordre du jour, sur la scène mondiale, le droit fondamental national juif, droit évident il fut un temps, mais rarement mentionné de nos jours.

 

 

LES RACINES HISTORIQUES DU DROIT A L’AUTO-DETERMINATION DU PEUPLE JUIF, DROIT RECONNU PAR LES NATIONS

 

 

 

 

Quatre-vingt dix ans ont passé depuis la Conférence de San Rémo, qui suivit  la première guerre mondiale (1920) et, lors de laquelle, suite à la défaite de  l'Empire Ottoman, le Conseil Suprême des principales Puissances Alliées (composé de la Grande-Bretagne, la France et l’Italie) divisa et  répartit les territoires du Moyen-Orient. A San Rémo, il fut aussi décidé d'ajouter au Mandat Britannique la Déclaration Balfour de 1917 qui soutenait l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif; cette décision signifia la confirmation et la reconnaissance internationale du droit juif à l'autodétermination  dans la région que les juifs appellent  « terre d’Israël », (« eretz Israel » en hébreu.).

 


 

Certains considéraient le système mandataire comme un prolongement du colonialisme français et anglais, or les mandats n'étaient que provisoires et ce à dessein : ils finirent par faire place aux indépendances arabe et juive. De fait, le système des mandats peut être   compris avant tout comme un pas vers la décolonisation (Woodrow Wilson, le Président des Etats-Unis l'a, sans aucun doute, compris comme tel) [2], un pas vers la restitution d'une grande partie du Moyen-Orient à sa population indigène,  libérée ainsi du joug quatre fois centenaire des colonisateurs ottomans.

 

 

 

 

Le processus de paix de ces dernières décennies, qui a relancé l'idée de la solution à deux Etats permettant la réalisation de l'indépendance juive et de l'indépendance palestinienne, a, ô ironie,  ressuscité aussi l'idée de la solution  « état unique ». Avec le temps, cette solution permettrait à une majorité arabe de  s'établir  dans le  pays,  mettant  de ce fait un terme à l'auto-détermination juive. Ainsi, sous le couvert des droits humains, les partisans de la solution à un état ou du "droit au retour" palestinien, refuseraient au peuple juif son droit fondamental à l'auto-détermination, commettant ainsi une immense injustice à l'égard de ce peuple sans pour autant apporter la paix. Ceux, qui sont vraiment pour la paix et la stabilité,  devraient encourager l'auto-détermination pour ces deux peuples dans deux états. En effet, au Moyen-Orient, la solution à un état n'apporterait que mort et destruction. Pensez au Liban, à  l'Irak et à la Somalie, et non pas à la Suisse!

 

LE PRELUDE A SAN REMO

 

 

Déjà du temps de la Conférence de San Rémo en avril 1920, les Alliés avaient fait quelque progrès sur la question du partage des possessions territoriales ottomanes. Les Britanniques, sûrs du bien-fondé d'avoir une Palestine Britannique après-guerre, devaient encore en convaincre les Français, puisque, ce faisant, ils iraient à l’encontre des termes de l'accord Sykes-Picot de 1916 qui stipulait que la Palestine devait être placée sous contrôle international.

Pour s'assurer de l'appui français, les Britanniques devaient d'abord convaincre les Français d'apporter leur soutien à l'établissement  d'un foyer national Juif en Palestine, ce qui fut chose faite en Juin 1917 [3]. Suite à ces démarches diplomatiques, la Déclaration Balfour fut promulguée le 2  novembre 1917. Le consentement des Français à un gouvernement britannique était dicté par les réalités sur  le terrain, les victoires militaires des Britanniques dans les provinces arabes de l'empire Ottoman et, plus particulièrement, en Palestine auxquelles la France n'avait, pour ainsi dire, pas participé.

 

La Convention de la Société des Nations fut ratifiée par la Conférence de Paix de Paris en avril 1919 et ajoutée plus tard au Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919. Elle reconnaissait le système des mandats de tutelle et lui reconnaissait sa validité internationale dans l'article 22 de la Convention [5]. Toutefois, ce furent les puissances victorieuses, la France et la Grande-Bretagne, réunies pour la première fois à Londres du 12 au 24 février 1920, qui décidèrent de la nature des mandats et des pouvoirs mandataires. La Conférence  de Londres, suivie, en avril, de celle de San Rémo, avaient pour mission d'obtenir le  consensus  des Alliés avant de signer un traité avec l'Empire Ottoman, connu sous le nom de  "Traité de Sèvres" (remplacé ultérieurement  par le Traité de Lausanne avec la Turquie.)

 

A SAN REMO

 

 

La Grande-Bretagne, La France, le Japon et l'Italie avec les Etats-Unis, comme observateurs, se réunirent, du 18 au 26 avril 1920, en Conseil Suprême des Puissances Alliées Principales, pour discuter des mandats et du futur des Territoires du Moyen-Orient qui avaient été sous le joug de  l'Empire Ottoman récemment vaincu et maintenant effondré. La Grande-Bretagne était représentée par David Lloyd George, son premier Ministre et par Lord Nathaniel Curzon, son Secrétaire aux Affaires Etrangères. Les Français, eux, étaient représentés par leur Premier Ministre, Alexandre Millerand et par leur directeur des Affaires Politiques au Ministère des Affaires Etrangères, Philippe Berthelot. La portée des évènements de San Rémo n'a pas vraiment reçu l'attention méritée, or, c'est bien à San Rémo qu'Israël est né. [6]

 

Le 24 avril, la Grande-Bretagne et la France se réunirent pour discuter de l'avenir de la Palestine. L'Italie présidait et les Etats-Unis observaient.  Lloyd George et Lord Curzon, à la tête de la délégation  britannique, tenaient à ce que le Mandat sur  la Palestine soit confié à la Grande-Bretagne et à inclure  le texte de la Déclaration Balfour au traité avec la Turquie. Les Français, toutefois, se montrèrent fort peu enthousiastes alors que les Britanniques avaient cru à un accord préalable. Berthelot déclara que la Déclaration Balfour était un document unilatéral britannique, "une déclaration officieuse faite par une seule puissance " et que comme telle, elle ne pouvait figurer dans le traité. Ajoutons que les Français tenaient à la reconnaissance de leur charge de gardiens et protecteur des Lieux Saints de la Chrétienté que la Déclaration Balfour avait omis de mentionner.

 

Lloyd George, toutefois, ne voulut rien entendre et refusa toute présence française. Avoir deux puissances mandataires en Palestine était hors de question et il proféra même une menace plutôt lourde de sens : « Cela pourrait soulever des difficultés en ce qui concerne les relations (de la Grande-Bretagne) avec la France ». La France devait laisser à la Grande-Bretagne seule le soin d'administrer la Palestine et avoir pitié de Londres et de son fardeau : en effet, " gouverner la Palestine n'allait pas être une tâche facile, rendue plus difficile encore du fait qu'elle allait devenir le foyer national des Juifs, une race extraordinairement intelligente, mais difficile à gouverner."[7] Les Français finirent par céder, ramenant leurs demandes  à une simple exigence, qu'il soit stipulé dans le procés-verbal qui n’y aurait pas de suspension des droits des communautés non-juives. Le 24 avril, l'avant-projet de cette clause fut soumis au Conseil Suprême qui l'approuva officiellement le 25 avril. Les Britanniques l'avaient  donc emporté.

 

Le protocole  de la Conférence de San Rémo reprend dans le détail les provisions générales relatives au système mandataire, formulées dans l'article 22 du Pacte de la Société des Nations, mentionné auparavant. Le paragraphe en vigueur stipule :

 

"le pouvoir mandataire sera responsable de la mise à exécution de la déclaration faite à     l'origine le 8 [2] novembre 1917 par le gouvernement britannique et adopté par les autres Forces Alliées, en faveur de l'établissement en Palestine d'un Foyer national pour le peuple juif. Il était entendu que « rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays »[8]

 

Les parties ont aussi convenu que la France deviendrait la puissance mandataire pour la Syrie et la Grande-Bretagne pour la Mésopotamie (qui deviendra l'Irak) et la Palestine.[9]

 

Le protocole relatif à la Palestine, adopté à San Rémo, est remarquable pour diverses raisons. Tout d'abord, il entérinait la reconnaissance des Grandes Puissances du principe d'autodétermination nationale juive.

Ainsi donc, le Sionisme triomphait et voyait là la solution nationale au problème des Juifs contraire aux autres solutions offertes, telle l'assimilation. Le Protocole reconnaissait l'existence des Juifs non pas seulement en tant que personnes adhérant à une certaine religion, le judaïsme, mais plutôt en tant que collectif digne et méritant de pouvoir exprimer son caractère national, et ce, sous la forme d'un foyer national. Et ce foyer se devait d'être en Palestine, le pays ancestral des Juifs. Il est intéressant de noter que les droits des arabes (communautés non-juives) en Palestine n'incluaient que les droits civils et religieux sans mentionner les droits nationaux.

 

Le protocole est une copie intégrale de la Déclaration Balfour avec, toutefois, une modification d'importance. Alors que  dans la Déclaration Balfour, la Grande-Bretagne promettait  « d’employer tous ses efforts pour faciliter » l'établissement d'un foyer national juif en Palestine, à San Rémo, cette promesse devint une obligation qui devait prendre effet.

La Grande-Bretagne, en tant que puissance mandataire devenait directement responsable de "l'application da la Déclaration Balfour". Mais, fait très important, à l'origine, la Déclaration Balfour n'était qu'une simple déclaration politique ; or une fois incorporée au Mandat de la Palestine, elle devint "un acte international législatif" entériné par les Principales Forces Alliées [10].

 

Selon la formule de Lord Curzon, le Protocole entériné à San Rémo représentait la "Magna Carta des Sionistes."[11] Il était alors évident que le terme "foyer national" était synonyme  d’état. En 1917, trois mois aprés la publication de sa Déclaration, Lord Balfour avoua :"Quant à moi, j'ose espérer que les Juifs réussiront en Palestine et pourront finalement y créer un Etat Juif"[12]. Les recommandations préliminaires des services de renseignements américains au Président Wilson, lors de la Conférence de la Paix de Paris de 1919, allaient dans le même sens : "la Société des Nations aura pour politique de reconnaître la Palestine comme Etat Juif dès que celle-ci sera devenue un état juif de facto."

 

APRES SAN REMO

 

Le 26 avril 1920, suivant des ordres, Louis Jean Bois, général de division britannique, responsable politique et administrateur principal de l'administration (sud) des territoires ennemis occupés, annonça aux chefs des communautés de Jérusalem que le Conseil Suprême avait approuvé un mandat pour la Palestine qui serait probablement confié à la Grande-Bretagne. Plus important encore, il leur dit que "la Déclaration Balfour relative à un Foyer National Juif serait inclue dans le Traité de Paix avec la Turquie."[14] selon le Times, cette déclaration fut accueillie dans le calme." Toutefois on assista à des célébrations dans les communautés juives à travers le monde [16].

 

Le Protocole entériné à San Rémo fut incorporé intégralement au Traité de Sèvres signé le 10 août 1920, article 95[17]. Le Traité toutefois ne fut jamais ratifié par la Turquie. En effet, le nouveau mouvement nationaliste qui avait pour chef Mustapha Kemal, le héros de Gallipoli, refusait le traité, invoquant le nombre des clauses  (sans rapport avec la Palestine) qu'il trouvait préjudiciables à la Turquie. Au moment de la signature du Traité de Lausanne, le traité de remplacement, le 24 juillet 1923, le Mandat pour la Palestine avait été déjà confirmé dans le Mandat pour la Palestine de la Société des Nations du 24 juillet 1922 [19]. Il prit effet le 26 septembre 1923.

 

Le Mandat pour la Palestine de la Société des Nations représente un document-clé qui souligne la légitimité internationale du droit à l'auto-détermination juive en Israël ou Palestine que l'on retrouve, selon Howard Grief, dans les trois considérants du Préambule [20]. Le premier considérant figure dans la référence à l'Article 22 de la Charte de la Société des Nations qui implique que l'auto-détermination contribuerait au bien-être et au développement des peuples auparavant assujettis.

Le deuxième considérant reprend la Déclaration Balfour, modifiée à San Rémo, qui confie à la Grande-Bretagne la responsabilité de la mise à exécution de la déclaration et de ses intentions.

Pour finir, le troisième et sans doute le plus important considérant, contenu dans le  Préambule, rappelle et souligne que  la "reconnaissance est ainsi accordée au lien historique du peuple Juif avec la Palestine"; il souligne aussi que ceci constitue une "raison suffisante et valable pour ré-établir le  foyer national du peuple juif dans ce pays."[21]

 

Ce qui précède montre de façon claire et nette que l'auto-détermination juive faisait partie d'un processus qui mit fin, peut-être même involontairement, à la colonisation au Moyen-Orient. Cet effort apporta l'indépendance aux Arabes aussi bien qu'aux Juifs. Les allusions  récentes et souvent répétées associant Israël et colonialisme -canard sans fondement historique qui veut effacer l'attachement plusieurs fois millénaire des Juifs à la terre d'Israël dont ils sont originaires- tait les avantages  (ô ironie du sort !) que le Sionisme a, de fait, apportés aux Arabes pendant le processus de décolonisation. Le Rapport de la Commission Peel de 1937 était trés clair à ce sujet :

 

 « Que la Déclaration Balfour ait eu pour but d'assurer le soutien juif aux Alliés et que ce soutien leur ait été acquis est un fait insuffisamment apprécié en Palestine. Les Arabes ne semblent pas réaliser que, tout d'abord, la situation actuelle du monde arabe dans son entier repose sur les sacrifices encourus par les Puissances Alliées et Associées au cours de la guerre et, que si la Déclaration Balfour a bien contribué à la victoire des Alliés, elle a aussi contribué à l'émancipation de tous les pays arabes sous la férule turque.  Si les Turcs et leurs alliés germaniques avaient gagné la guerre, il est fort peu probable que tous les pays arabes, la Palestine exceptée, aient gagné ou soient en passe de gagner leur indépendance [22]. »

 

Quant aux  Palestiniens, il est clair que, pendant de nombreuses années après la première guerre mondiale, eux-mêmes se considéraient  comme  une partie intégrante de la Syrie [23] ; toutefois, ultérieurement, au contact permanent du Sionisme et de ses "défis", et aussi de l'indépendance des états arabes, ils se forgèrent une  identité palestinienne.[24]

 

Ce fut, en effet, le retour des Juifs sur la Terre d'Israël qui a contribué au mouvement populaire important pour une identité palestinienne distincte et unique. On peut se demander si  une nation palestinienne totalement séparée aurait vu le jour sans le succès de  l'auto-détermination juive. Le délégué syrien a soulevé cette même  question aux Nations-Unies lors du débat sur le plan de partage  de 1947 :

 

"La Palestine était une province syrienne. On ne peut nier l'existence des liens géographiques, historiques, raciaux et religieux. On ne peut distinguer les Palestiniens des Syriens  et "sans la Déclaration Balfour et les termes du Mandat, la Palestine serait restée une province syrienne" (souligné par l'auteur J.T)[25].

 

 

MISE EN OEUVRE DE L'AUTO-DETERMINATION JUIVE : LE PARTAGE DE LA PALESTINE ET L'ADMISSION D'ISRAEL AUX NATIONS-UNIES.

 

Si la communauté internationale avait encore quelques doutes quant au bien-fondé d'un état juif, celui-ci devint une nécessité absolue suite aux horreurs de l'Holocauste perpétrées par les Nazis allemands. Le 29 novembre 1947, les Nations- Unies, de par la Résolution 181 de l'Assemblée Générale [26], acceptèrent le Partage de la Palestine en un état juif et un état arabe [27], liés dans le cadre d'une union économique, la ville de Jérusalem devant recevoir un statut international spécial. Le décompte des voix : 33 pour, 14 contre, 10 abstentions, 1 absent. A l'époque, sur la scène internationale, l'idée d’un état-nation juif avait été acceptée, considérée comme acquise même. Le document des Nations Unies, dans son entier, faisait référence aux Juifs en termes nationaux et non religieux, il en était de même pour les arabes. Le terme "Etat Juif" est mentionné 27 fois dans la Résolution.

 

Israël est à la fois un état-nation juif et un état démocratique, ce que les auteurs de la résolution du partage ne considéraient  ni comme un exploit ni comme une contradiction des termes. Ils stipulaient que les deux états, juif et arabe, dans la Palestine partitionnée, devaient être des états démocratiques et devaient, chacun, protéger  les droits  de leurs  minorités nationales [28]. Mais la légitimité d'Israël en tant qu'Etat n'est pas, par définition, liée à sa nature démocratique. Que la démocratie en Israël ne soit pas parfaite -quelle démocratie l'est?- ne diminue en rien sa légitimité. Ainsi que l'écrivent Alexander Yakobson et Amnon Rubinstein :

 

 « Même les  nations sans semblant de démocratie se voient universellement accordées le droit à l'indépendance nationale, et dans de tels cas (pas si exceptionnels au Moyen-Orient), il ne se trouve personne pour venir affirmer que l'idée d'une indépendance nationale est antidémocratique [29]. »

 

Israël a permis à une large minorité nationale de rester sur son territoire après la guerre de 1948 (la Jordanie et l'Egypte n'ont pas permis aux Juifs de rester dans les territoires qu'elles avaient conquis, territoires qui avaient été attribués par l'ONU à l'état arabe qui devait être crée en Palestine). Tout naturellement, l'expression de la  majorité juive s'est exprimée par les symboles juifs, tel le drapeau et le sceau, par une culture nationale et en désignant le samedi  comme jour du repos. Aucune différence avec les nombreuses démocraties qui ont donné une expression à l'identité chrétienne de leurs populations majoritaires.  Ainsi, plusieurs états ont  une  croix sur leurs drapeaux : Le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l'Australie (ces derniers en ont trois), la Suisse, la Norvège, la Finlande, le Danemark et la Grèce. Le Pakistan et la Turquie ont  le croissant islamique  sur leur drapeau et l'Inde, elle, a un symbole religieux sur son drapeau. La reine, Le chef d'état de la Grande-Bretagne est aussi le  chef de l'Eglise Anglicane.

 

Les liens historiques des Juifs avec la Terre d'Israël paraissaient évidents à la communauté internationale  ainsi que l'a reconnu la Société des Nations dans son mandat qui "reconnaissait le lien historique du peuple juif et de la Palestine" et le droit de ré-établir son foyer national dans ce pays"[30]. L'UNSCOP, Le Comité spécial des Nations Unies pour la Palestine, qui recommanda le partage, avait clairement reconnu l'attachement  historique des juifs à la Terre d'Israël et son rapport le mentionne à plusieurs reprises[31].

 

Le 11 mai 1949, l'ONU reconnut et admit  Israël, l'état juif créé par les Nations-Unies, en tant "qu'état pacifique qui accepte les obligations contenues dans la Charte et prêt à remplir ces obligations"[32].

 

L'EUROPE ET L'AMERIQUE : NIER LA LEGITIMITE DE L'AUTODETERMINATION JUIVE EST UN ACTE ANTISÉMITE

 

 

Le droit à l’autodétermination du peuple juif est non seulement un droit qui a été reconnu par la communauté internationale depuis presqu'un siècle déjà mais aussi un droit qui a été  accepté et reconnu récemment comme tel par l'Union Européenne et le Département d'Etat des U.S.A. Le rejet  de ce droit est condamné comme acte antisémite.

 

En 2005, l'Observatoire Européen des Phénomènes Racistes et Xénophobes de L'UE parvint à formuler une « définition de travail de l'Antisémitisme ». Passant en revue les manifestations diverses et variées de l'antisémitisme, le document note que l'Etat d'Israël est "perçu comme collectivité juive" et cite un exemple d'antisémitisme :

  « Nier au peuple juif le droit à l'autodétermination, en prétendant par exemple que l'existence de l'Etat d'Israël est une entreprise raciste. »

 

En mars 2008, le Département d'Etat des U.S.A a adopté le verbatim de cette définition [33].

 

LE STATUT LEGAL INTERNATIONAL DE L'ETAT D'ISRAEL

 

Selon la théorie légale coutumière des relations internationales, les Etats dignes d'être reconnus comme tels sont ceux qui "ont un territoire bien défini, une population qui lui est propre, un gouvernement effectif et la capacité d'établir des relations avec d'autres Etats"[34].

En mars 2008, le Département d'Etat des U.S.A a adopté le verbatim de cette définition[33]. Israël a répondu  et continue de répondre à ces critères. Le fait qu'Israël soit un état juif n'a pas contribué à son acceptation (ni entravé celle-ci) en tant qu'état légitime au sein des nations. Cet état est légitime parce qu’il répond à tous ces critères.

 

L'Etat d'Israël est l'expression légitime de l'autodétermination du peuple juif, conforme aux droits humains universels, le droit à l'autodétermination inclus. Certains refusent l'autodétermination juive, invoquant qu'être juif signifie adhérer à une religion seulement, ce qui est contraire à la position historique de la communauté internationale. Ceci s'explique par l'attachement historique des Juifs à la Terre d'israël et leur désir constant d'y retourner,  que cette aspiration soit  physique et actuelle ou métaphysique et ancrée dans les prophéties des temps messianiques.

 

Le terme "Etat Juif" réfère à l'identité nationale et non religieuse. La majorité des Israéliens  affirmeraient qu'ils font partie du peuple juif même s'ils ne sont pas religieux. Comme le reconnait et l'explique Ruth Gavon, la relation entre les Juifs et le judaïsme est unique, exceptionnelle : en effet,

 

« Aucun autre peuple n'a sa religion propre. Les peuplades arabes, par exemple, comprennent des chrétiens, des musulmans et des druzes. Alors qu'à une certaine époque,  la plupart des français étaient catholiques, ou anciennement catholiques, ils se battaient contre les huguenots et, de nos jours, un grand nombre de français sont musulmans. Ajoutons qu'aucune autre religion ne présente un caractère national propre : les chrétiens peuvent être français, américains, mexicains ou arabes ; les musulmans, eux, peuvent être arabes, persans ou africains-américains. Cette distinction ne résulte pas seulement de la sécularisation : le judaïsme, du moins, tel qu'il est perçu historiquement, n'a jamais fait de dinstinction entre son peuple et sa religion. Aucun développement tardif  n'est venu modifier cet état de fait unique en soi : le  stéréotype social n'a jamais permis qu'un individu fasse partie du peuple juif tout en adhérant à une autre religion ou qu'un juif soit observant sans appartenir au peuple juif [35] »

 

NEGATION DE LA LEGITIMITE D'ISRAEL : REFLEXIONS SUR SON ORIGINE ET SON FONDEMENT

 

Lorsque le Plan de Partage de l'O.N.U fut approuvé en 1947 et que l'Etat d'Israël fut admis aux Nations-Unies l'année qui suivit, la légitimité d'Israël en tant qu'état-nation pour le peuple juif semblait inattaquable. Comment expliquer ce revirement?

 

Les partisans d'Israël continuent d'être déroutés par le déluge incessant  des attaques médiatiques qu'essuie Israël quoique celui-ci fasse. Bien sûr, Israël contrôle encore la Judée-Samarie et sa politique de colonisation  reste contreversée mais ce n'est pas faute d'essayer de parvenir à un accord reposant sur des offres sérieuses et radicales avec les Palestiniens (Camp David en 2000, Taba, en 2001 et les propositions du Premier Ministe, Ehud Olmert en 2008). Et pourtant, Jérusalem ne s’est vue attribuée aucun mérite aprés les retraits du Sinaï (1982), du Liban (2000) et de Gaza(2005). Ajoutons à cela que les actes de légitime défense,  au-dessus de tout soupçon, en réponse aux attaques en provenance des  régions du Liban (2006) et Gaza (2008-9) ainsi que la défense du  blocus légal contre les forceurs turcs de blocus (2010) n'ont reçu que peu de sympathie de la part des experts et des fonctionnaires. En septembre 2010, le Time Magazine a publié un article de couverture intitulé : "Pourquoi Israël ne se soucie pas de la paix", et ce, au moment-même où Israël et les Palestiniens reprenaient le chemin des négociations directes, retardées d'un an et- demi par l'intransigeance palestinienne. L’article dans sa totalité insinue que les israéliens (lire les Juifs) s'intéressent plus à l'argent qu'à la paix [36].

 

Une partie du public américain a du mal à concilier ses notions politiques de liberté démocratique avec celles d'Israël. Ceci est dû au fait que l'idée américaine de la liberté tourne autour du droit de l'individu à être libre de toute tyrannie, étrangère ou nationale, alors que les Pères fondateurs d'Israël, héritiers d'un legs du nationalisme européen, concevait la liberté comme les  droits collectifs d'une nation définie ou d'un peuple, donc  ici, ceux du peuple juif. Daniel Gordis écrit que, bien que le projet israélien se soit fortement inspiré de  l'Amérique, ces deux pays différaient par leur philosophie fondatrice. L'Amérique représentait la liberté qui se définissait par une rupture avec une monarchie antidémocratique, destinée à mettre un terme à "une longue suite d'abus et d'usurpations" comme inscrit dans la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, alors que la Déclaration d'Indépendance d'Israël repose sur le fait  que la terre d'Israël est le berceau du peuple juif"[37].

 

Edward  Said, s'inspirant de Michel Foucault et de bien d'autres, nous a appris l'importance du narratif et du discours sur le conflit israélo-arabe [38]. Il fit particulièrement attention au discours, à la façon de  cerner cette construction de langage, source de savoir et de pouvoir, indispensable à la promotion de la cause palestinienne. Said et ses partisans ont connu un énorme succès. Israël est souvent vu comme un état colonialiste, et les termes et locutions tels qu’"occupation" et "droit au retour" sont devenus des expressions saturées politiquement, n'ayant qu'un seul sens. Ces expressions ont ensuite joué un rôle insidieux et psychologique en donnant forme et poids aux discours contre Israël.

 

Certains cercles-élites d’Europe ont leurs propres raisons pour nier la légitimité d'Israël, et  en particulier nier le droit du peuple juif à son propre Etat-nation. Daniel Hannan,  membre britannique  du parti conservateur au Parlement européen, a fait remarquer lors d'un discours à Jérusalem, début 2010, qu'Israël, de par sa seule existence, lançait un défi au fondement  intellectuel de l'intégration européenne, qui cherche à supplanter l'idéal national vétuste du continent européen en lui substituant l'Union Européenne.

 

Hannan fait valoir, qu'après tout, la création de l'Europe repose sur l'idée que les anciennes loyautés nationales sont arbitraires, éphémères qu’elles ont, en fin de compte, été discréditées, étant à l'origine de beaucoup de grandes guerres en Europe. Par contre, Israël, resuscité aprés 2000 ans, incarne l'idéal national. Hannan conclut en disant que si Israël a eu raison de re-fonder un foyer national, et si l'idéal national est vrai, certains en Europe pourraient penser que leur alternative multinationale est une erreur, ce qui expliquerait leur beoin d'attaquer Israël pour saper sa légitimité [39].

 

Il y a quelque chose de  particulièrement irritant à voir nier l'existence du peuple juif et son droit à l'autodétermination. Une identité, par définition, se définit elle-même. Les juifs se définissent comme un peuple et approuvent par une  majorité écrasante l'autodétermination juive telle qu'elle se manifeste dans l'Etat d'Israël.Tout comme il peut y avoir un état palestinien, les Palestiniens s'étant choisi une identié unique, il peut y avoir un état juif.

 

Reconnaître et affirmer le droit du peuple juif à un  Etat-nation, n'est pas seulement  important dans le contexte du processus de paix israélo-arabe. Il est essentiel de le faire pour contrer les puissances qui veulent délégitimer l'état juif pour des raisons de politique intérieure.

 

=Les juifs ont retrouvé leur place dans l'histoire, suite à l'établissement de l'Etat d'Israël  avec l’aide des institutions internationales, qui avaient reconnu  la justice et l’importance de l’autodétermination nationale juive. Ces institutions ont reconnu la validité du Sionisme, le mouvement de libération national des Juifs. Ceux qui, de nos jours, nient encore le droit juif à l'autodétermination nationale, et ce plus de soixante ans aprés la fondation d'Israël, s'engagent dans un nouveau genre d'antisémitisme, un antisémitisme qui réclame l'élimination d'un Etat créé par les Nations Unies.

 

Cette position est inacceptable. Les circonstances qui ont poussé la communauté internationale à apporter son soutien à l'établissement d'un état juif et d'un état arabe  (l'état arabe n'a pas vu le jour, les Arabes ayant déclaré la guerre à Israël et s'étant emparé des territoires attribués aux Palestiniens), sont encore actuelles. La communauté internationale se doit donc, non seulement, d’oeuvrer pour la paix et pour la solution à deux états, mais aussi de rester fidèle à ses décisions antérieures et de mettre un terme à la campagne pour délégitimer Israël en tant qu' Etat-nation des Juifs.

 

 

Notes

[1] Allocution du Premier Ministre Benjamin Netanyahu à l'Université de Bar-Ilan du 14 juin 2009.

http://bit.ly/bZUslH.

[2] Irwin Mansdorf, "Israël,  un état colonial? Nomenclature palestinienne et Psychologie politique." Le Centre de Jérusalem pour les Affaires Publiques, Jerusalem Viewpoints (Points de vue de Jérusalem), No576, Mars-Avril2010,

http://bit.ly/ls_Israel_a_Colonial_State.

[3] Paul Cambon, ministre français des Affaires Etrangères à Nahum Sokolow, Membre de l'Exécutif Sioniste, le 4 juin 1917 (J.C. Hurewitz-ed.), le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord dans la Politique Mondiale : un dossier -document, Vol.2, Supématie Franco-Britannique, 1914-1945 (New Haven: Yale University Press,1979), p. 103.

[4] Hurewitz, p. 119:202-203.

[5] Le Projet Avalon- Pacte de la Société des Nations,

http://bit.ly/ConvenantofLeagueofNationsArticle222.

[6] "Création légitime et frontières d'Israël d'aprés le droit international"  (Jérusalem : Mazo Publishers, 2008) de Robert Grief. Cette étude, trés détaillée, donne une grande importance à la décision  prise à San Rémo, qu'il nomme la "Résolution de San-Remo".

[7] Consultez Efraim Karsh et Inari Karsh, "les Empires du Sable : la lutte pour la domination au  Moyen-Orient, 1789-1923 (Cambridge: Harvard University Press", pp256-258. On peut trouver le rapport de la réunion avec ces trois citations, de même que le texte du projet et les articles finaux dans les "Documents de la Politique Etrangère Britannique, 1919-1939, Premières séries, Vol.8 (Londres : Bureau Permanent de sa Majesté, 1958) de Rohan Butler et J.P.T. Bury. pp. 156-185.

[8] Lettre de Balfour à Lord Rothschild du 2 novembre ; le texte a été publié dans le Times du 9 novembre, probablement après avoir été communiqué à la Presse par le Foreign Office (Ministère des Affaires Etrangères) le 8 novembre.

[9] Butler et Bury, p.177.

[10] Consultez : "Israël, la Cisjordanie et le Droit International (Londres: Routledge, 1978) p.43. d'Allan Gerson.  Om y retrouve le même langage que celui du Juge Moore pour le cas Mavrommatis porté devant la Cour Permanente de Justice Internationale.

[11] Grief, p.39.

[12] Benny Morris, “1948 : La Première Guerre Israélo-Arabe" (New Haven: Yale University Press, 2008),p.10.

[13] "Au Président Wilson : Recommandations provisoires de la Section Renseignement de la Délégation à la Conférence de Paix," du 21 janvier 1919, citées dans Hurewitz, pp.132-36.

[14]FO 371/5114. de Bols à Lord Curzon, le 7 juin 1920, ré-imprimé dans Isaiah Friedman (ed.), "L'Ascension d'Israël : Les Emeutes à Jérusalem- Conférence de San Rémo, avril 1920, Vol. 12" (New York: Garland Publishing, 1987).pp.212-221.

[15] Le Times du 1er mai 1920, reproduit dans Friedman, p.222.

[16] FO 371/5118, Geddes (Washington) au Foreign Office (Ministère des Affaires Etrangères), le 3 mai 1920,  et Préface de l'Editeur, dans Friedman. p 224.

[17] Le Traité de Sèvres (Le Traité de Paix signé à Sèvres)- Première Guerre Mondiale- Document d'Archive, http://bit.ly/SevresTreaty.

[18] Traité de Lausanne- Première Guerre Mondiale- Document d'Archive, http://bit.ly/TraityofLausanne.

[19] Le Projet Avalon-  Mandat de la Palestine, http://bit.ly/PalestineMandate.

[20] En droit, un considérant est le communiqué d'écrits précédents, ou bien l'exposé de faits antérieurs.  On utilise les  considérants pour expliquer le motif qui précède le dispositif d'une loi, d'un arrêté." http://bit.ly/RecitalDefinition@lectlaw.com

[21] Grief, pp. 143-1146

[22] http://unispal.un.org/pdfs/Cmd5479.pdf, (ch. ll, &. 19, p24), cité dans Mansdorf, "Israël est-il un pays colonial?"

[23] Le Rapport Peel, paragraphe 23, p. 25, cité dans Mansdorf, "Israël est-il un pays colonial?"

[24] Pour plus de renseignements sur l'historique du développement de l'identité palestinienne, consultez Muhammad Muslih, "Les origines du Nationalisme Palestinien"(New York: Columbia University Press, 1989); Yehoshua Porath, "l'Emergence du Mouvement National Arabe Palestinien,1918-1829 9 loondo: Frank Cass, 1974) ; Rashid Khalidi, l'Identité Plestinienne (New York: Columbia University Press, 1988).

[25] Alexander Yakobson and Amnon Rubinstein, "Israël et la Famille des Nations : L'Etat-Nation Juif et les Droits de l’Homme (New York: Routledge, 2009), p. 38.

[26] http://bit.ly/Resolution_181.

[27] Il est facile de comprendre l'usage du  terme "Arabe" au lieu du terme  "Palestinien" pour mentionner  l'état arabe : Juifs et Arabes étaient sous Le Mandat pour la Palestine, et parler de "Palestiniens " à l'époque aurait manqué de sens : attention au champ sémantique

[28] Yakobson et Rubinstein, p.2; http://bit.ly/Resolution_181.

[29] Ibid.

[30] Ibid., p.41.

[31] Ibid., pp.41-42, citation du rapport ci-inclus.

[32] http://bit.ly/Resolution_273

[33] http://bit.ly/EU_Working_Definition_of_Anti_semitism. Mes remerciements au Prof. Amnon Rubinstein pour cette référence.

[34] Sean Murphy. "La légitimité démocratique et la Reconnaissance des Etats et des Gouvernements", Le Trimestriel du Droit International et Comparé, Vol.48, N03 (juillet 1999), oo 545-581. Mes remerciements Dr.Amichai Magen, expert en droit international, pour cette référence et pour notre échange à ce propos.

[35] Ruth Gavison, "Pour Le Droit des Juifs à un Etat Souverain," Azure (été 2003), pp. 70-108(pp.101-102 déjà citées), http://bit.ly/9TRRjm.

[36] Consultez : Daniel Gordis, "Ce qui est Permis dans la Bonne Société,", (Magazine-Commentaire) commentarymagazine.com du 7 septembre 2010,

http://www.commentarymagazine.com/viewarticle.cfm/acceptable-in-polite-sociey-15527. La version en ligne de l'article du Times a été fortement abrégée et éditée à son détriment par rapport à la version imprimée.

[37] Daniel Gordis, "Sauver Israël : Comment le Peuple Juif Peut Gagner une Guerre qui Pourrait ne Jamais Finir?" (Hoboken: Wiley, 2009), pp. 136-137.

[38] Edward Said, "L’Orientalisme" (New York: Vintage Books, 1979).

[39] Consultez Daniel Hannan sur "l'Antagonisme de l'Europe contre Israël," Institut d'Etudes de Marché de Jérusalem, 

14 Février 2010, http://www.jims-israel.org/.

 

 

 

                                      ===================

 

Joshua Teitelbaum, Ph.D., est le responsable du comité pour la recherche au Centre des  Affaires Publiques et de l’Etat à Jérusalem. Il occupe aussi un poste de chercheur au Centre Gloria, à IDCHerzliya et au Centre Dayan de l'Université de Tel-Aviv. Il est aussi maître de conférence associé à l'Institut Hoover et au Centre pour la Démocratie, le Développement et la Séparation Constitutionnelle de la Justice et du Pouvoir, tous deux dépendants de l'Université de Stanford. Il est l'auteur de nombreuses études pour le Centre de Jérusalem, telles que : "Ce que les Dirigeants Iraniens entendent par : Annihilation totale d'Israël" (2008) et "l'Initiative Arabe : une Première et ses Prospectives  (2009). Son dernier livre paru, "Libéralisation Politique dans le Golfe Persique (Columbia University Press, 2009).

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 20:33

 

 

 

 

 

DOCAS

 

 

 

 

LE PEUPLE JUIF EN TERRE D'ISRAEL

DEPUIS L'ÉPOQUE ROMAINE

ENTRE CONTINUITÉ ET TRADITION 3/4

III
LA TERRE D'ISRAËL
DE LA PÉRIODE BYZANTINE
À LA CONQUETE ISLAMIQUE.

 

 

Adapté du cours du Professeur Rina Neher par Sacha Bergheim

Conception, édition, mise en page, traductions et cartes de Sacha Bergheim

merci à danilette et Israël Boccara pour leur aide


Pour © 2010 contrecourant © 2010 danilette

 © 2010 aschkel.info - © 2010 lessakele 

 

 

 

PREMIERE PARTIE

 

DEUXIEME PARTIE

 

 

Entre la destruction du Second Temple en 70 par Titus et l'arrivée des premiers pionniers juifs en terre d'Israel à la fin du 19e siècle, l'histoire des Juifs sur la terre de leurs racines semble n'être qu'une longue parenthèse durant laquelle rien ou presque ne se serait passé, du moins concernant la présence juive.

Une longue éclipse que l'on doit à l'historiographique chrétienne cherchant à incarner dans le récit historique la déchéance du peuple de « l'ancienne alliance », afin de faire du « verus Israel » chrétien le véritable héritier de « l'ancien testament », l'héritier des royaumes de Salomon et de David.


Cette vision est celle qui prévaut généralement, en particulier lorsqu'il est question des fondements de l'Etat moderne d'Israel, qui serait, lit-on parfois, « artificiel » parce coupé par presque deux millénaires d'exil et de diaspora. Le lien avec Israel et le peuple juif serait au mieux affectif et symbolique, au pire totalement imaginaire.


Croire que le peuple juif serait l'objet d'une « construction » savante, d'une « invention » militante, c'est en réalité faire l'impasse sur près de deux millénaires d'histoire en terre d'Israel, et prendre un postulat indigent pour une vérité d'évangile.


Si l'existence d'une souveraineté politique juive n'est plus attestée depuis la domination chrétienne en terre d'Israel, de même qu'il n'y avait plus de souveraineté politique grecque depuis la conquête romaine en -197 après la seconde guerre de Macédoine, la continuité d'une présence juive, majoritaire dans certaines parties du pays avant de devenir minoritaire, est un fait indubitable qui mérite d'être connu et reconnu.


Quelques faits à rappeler : la constitution du judaïsme dit rabbinique en Galilée après la destruction du Temple, l'essor de la Kabbalah de Louria à Safed, où de nombreux grands kabbalistes vinrent s'y installer, ou encore l'épisode du mouvement messianique de Shabtai Tsvi, sans compter les très nombreux maîtres de la pensée qui vivront en terre d'Israel dans tous les siècles. Et il ne s'agit là que des témoignages les plus connus !


Si la vie pour les Juifs y fut difficile, marquée par les persécutions des différents dominateurs de la région, il reste indéniable que le projet de restauration politique juive émergeant dès le 18e siècle ne saurait se concevoir sans des siècles de présence juive à Jérusalem et dans d'autres villes, sans des siècles d'aliyah, certes en nombre restreint, en terre sainte.


Partons à la re-découverte de cette histoire complexe mais essentielle à la compréhension du monde moderne et des enjeux proche-orientaux.

 

 

LIRE LE DOCUMENT

Erets Israel 3 Contrecourant Danilette Aschkel Lessakele doigt ckic

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 19:57

 

 

Israel est-il à vendre ?

 

 

Préambule

Chers amis, ce qui suit souligne comment, malgré lui, Israël est comme aspiré au centre d’un tourbillon de compromis et de négociation, ralentissant son développement inéluctable. Notre devoir d’encouragement selon Esaie 40 : 1,2 et celui de défendre Israël devant des non juifs, constituent les deux parties principales de notre travail.

Combien de temps encore, les yeux de ce peuple seront fermés devant l’évidence. Chaque parcelle de terre promise par l’Eternel devra revenir au peuple qu’Il a choisit. Israël ne doit pas rendre des territoires, mais prendre la terre que Dieu lui a donnée. Aucune promesse territoriale en Canaan n’est faite pour Ismaël [les arabes] Gen. 16 : 11-12. Notre détermination est toujours aussi forte auprès de nos amis Juifs pour les soutenir, et leur apporter une aide, bien que les circonstances soient défavorables.

Merci encore à tous ceux qui nous ont aidés et nous aident encore. Que l’Éternel vous garde vous bénisse dans cette lecture.

A bientôt, votre ami, Gilbert Hermetz


DES COMPROMIS A EVITER

Deut. 11 : 12 — « Un pays dont l'ÉTERNEL ton Dieu a soin, sur lequel l’ÉTERNEL, ton Dieu, a continuellement les yeux ».

La nation d'Israël a étonné le monde par son accroissement et son développement extraordinaires. Menacé militairement et par le boycott économique de l'extérieur, largement surpassé en nombre par des ennemis jurés et avec ses alliés incertains dans leur soutien, déchiré par des factions internes, politiques, religieuses et ethniques. Israël est vraiment la nation miracle parmi les nations du monde. Aucune autre nation n'a jamais fait, en si peu de temps, des progrès aussi rapides, obtenu des résultats aussi remarquables au milieu de circonstances et d'entourages aussi hostiles.

Qu’Israël ait été gardé intact, est un des miracles de l’histoire. On a comparé ceci à une immense rivière qui tomberait de très haut en Afrique dans l’océan atlantique, divisée dans les parties qui la forment en gouttes d’eau lesquelles, jetées au hasard dans un grand désordre, dispersées parmi des gouttes complètement différentes tout en traversant l’océan et se retrouvant sur les côtes de l’Atlantique, de l’Amérique du Sud, toutes arriveraient ensemble mais séparées et distinctes des eaux de l’Atlantique !

On peut y voir l’amour — l’amour dans la colère —  dans cette dispersion et cette préservation d’Israël, l’amour qui emploie la verge — pour réformer et améliorer le caractère, et l’amour qui le garde comme un peuple homogène pour que, humilié et soumis dans les mains de Dieu, il puisse servir pour sa propre bénédiction sous la direction du Messie et pour la bénédiction du monde. La puissance se manifeste en tout ceci, à la fois dans sa dispersion et dans sa préservation ; car si la puissance divine ne l’avait pas protégé au milieu des cauchemars par lesquels il a passé, Israël aurait sûrement péri.

Les Juifs du monde entier et les Juifs israéliens, aussi bien que les vrais amis de ce peuple extraordinaire, devraient extirper de leurs langages les termes « Colons ; colonies ; colonisateurs », termes employés allègrement par les médias et par tous ceux qui haïssent les Juifs. Les Juifs d’Israël, ne sont pas des colons, ils ne colonisent pas une terre mais reprennent possession de leur terre, ils se réinstallent dans la terre de Canaan conquise par Josué qui traversa le Jourdain.

Beaucoup de Juifs ont prié pendant des siècles « l’an prochain à Jérusalem ». Leurs yeux se sont fermés sans voir Jérusalem. La RÉINSTALLATION [ITNAHALOUT] sur des terres possédées par leurs ancêtres, n’est qu’une restitution ; le peuple Juif est le propriétaire de cette terre aux yeux de son DIEU. Israël est le seul pays ayant ses frontières délimitées par Dieu Lui-même, non par les puissants de ce monde. Vouloir rivaliser avec un tel peuple est une aberration, une absurdité, quelque chose d’impensable, d’illogique de déraisonnable un blasphème. Peut-on lutter contre la volonté de Dieu ? La terre lui appartient et il la donne à qui Il veut.

Pourtant Israël se fait voler ses terres sous son nez, Israël partage les terres que Dieu lui a données pour que d'autres peuples plantent leurs idoles, invoquent leurs dieux. Israël serait-il indigne de la promesse ? Non certainement pas, Israël est béni à cause des pères. Dieu ne s’est pas trompé, les Juifs payent le prix non seulement pour cette terre mais également pour l’accomplissement des promesses.

Le pays que Dieu déclare leur avoir donné, le pays qu'Il avait promis à Abraham en lui disant : « Lève les yeux et regarde du lieu où tu es vers le nord, vers le midi, vers l'orient et vers l’occident ; car tout le pays QUE TU VOIS, je te le donnerai et à ta semence pour toujours… Tout le pays de Canaan, en POSSESSION PERPÉTUELLE ». (Gen. 13 : 14-17 ; 17 : 8).

 

Chaque donation de territoire a coûté excessivement cher à Israël, en pleurs, en douleurs, en sang versé et en terreur. Chaque concession, n’a fait qu’endurcir le cœur des adversaires d’Israël, de ceux qui refusent de reconnaître l’existence même de ce peuple et de sa judaïcité. Cela nous faitpenser au Pharaon lors des dix plaies d’Egypte. Si nous nous souvenonscomment l'Eternel endurcit le cœur de Pharaon, c'est-à-dire quelle façon d'agir de la part de l'Eternel eut pour effet de rendre Pharaon plus obstiné. Ce fut labonté de Dieu qui endurcit Pharaon, sa bonne volonté d'écouter sa prière pour obtenir le secours et d'accepter sa promesse de laisser aller Israël, autrement dit ce fut la miséricorde de Dieu.

Si Dieu avait maintenu la première plaie (ou premier châtiment) jusqu'à ce qu'Israël fût libéré, cette seule plaie aurait été suffisante pour accomplir la délivrance ; mais lorsque l'Eternel délivrait le peuple et le pays d'une plaie, Pharaon en concluait que tout était passé, et que peut-être il n'y aurait plus d'autre plaie ; et ainsi, petit à petit la miséricorde divine produisait en lui une hostilité de plus en plus grande.

Il en est de même aujourd’hui, nous voyons le résultat d’une politique terre contre paix. Chaque territoire évacué a été récupéré par les extrémistes. Le fait de laisser croire aux squatters [que sont les palestiniens] qu’ils peuvent espérer de cette manière ou d’une autre obtenir cette terre, est une des plus graves erreurs qu’Israël est en train de commettre.

Laisser penser que les Arabes, ont quelques légitimités, historique ou religieuse ou politique est non seulement inexact, mais démontre que les Juifs qui défendent ce point de vue n'ont pas de religion authentique, et par conséquent ne sont pas vraiment des Juifs, pas des croyants en la Bible, ni en Abraham, ni en Moïse, ni aux Prophètes comme porte-parole de Dieu.

Avant l'établissement d'Israël comme nation, les ennemis des Juifs, s'opposant à leur retour au pays promis et à leur existence en tant que nation à cet endroit, remplirent le monde d'accusations haineuses et mensongères contre eux, et que s'ils retournaient en Palestine, ils constitueraient bientôt un problème mondial, etc. Ils sont en effet devenus « un problème mondial », mais d'une façon toute différente de celle qu'attendaient leurs ennemis ; et ils continueront à être un « problème mondial » jusqu'à la fin du grand Temps de Détresse qui s'abat maintenant sur les nations.

« Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour

En aucun autre pays du monde, la dignité du travail — et le travail même — n'est aussi hautement apprécié par une aussi grande majorité de la population tout entière. La raison pour laquelle le travail manuel est si hautement considéré en Israël, on la trouve dans le but fondamental à atteindre du Sionisme moderne : la restauration du peuple juif dans son propre pays de la promesse.

Est-il étonnant qu'un tel peuple, de retour dans sa patrie ayant son propre gouvernement, s'appliquerait avec une espérance ranimée et une joie sans bornes à la grande tâche de remettre en valeur, de cultiver, de pêcher, d'extraire, d'industrialiser et de construire ? Dans une telle atmosphère de patriotisme, jointe à leur conviction acquise et générale qu'ils sont encore le peuple choisi de Dieu, aucune tâche, aussi difficile ou aussi humble soit-elle, ne doit être méprisée ou évitée.

Israël est vraiment un pays de miracles. Un courage inaltérable et une grande abnégation ont produit des prodiges que tout augure rationnel, pratique d'il y a seulement quelques années aurait déclaré totalement impossible. Ce que beaucoup auraient considéré comme des obstacles insurmontables et qu'eux-mêmes n'auraient pas entrepris, les Israéliens l'ont surmonté avec une détermination résolue.

Le peuple arabe n'a réellement rien à craindre de l'accomplissement de la promesse faite par Dieu à Israël, promesse qui s'accomplira finalement, qu'il y collabore ou qu'il s'y oppose. Le règne de justice qui vient, dans lequel le pays d'Israël sera le centre, apportera des bénédictions et le bonheur aux Arabes aussi bien qu'aux Juifs et aux Gentils et les fils d'Ismaël et d'Ésaü trouveront qu'après tout, les voies de Dieu, bien que mystérieuses et souvent difficiles à comprendre, sont à la fin les meilleures. Esaïe 19 : 23-25 — « En ce jour, une chaussée conduira d'Egypte en Assyrie. Les Assyriens iront en Egypte, les Egyptiens en Assyrie ; l'Egypte et l'Assyrie pratiqueront le même culte. 24 En ce jour-là, Israël uni, lui troisième, à l'Egypte et à l'Assyrie, sera un sujet de bénédiction dans l'étendue de ces pays, 25 car l'Eternel-Cebaot lui aura conféré sa bénédiction en ces termes : Bénis soient mon peuple d'Egypte, l'Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage ».

Il est bien possible que si les nations du monde ne sont toujours pas bénies mais qu'elles sont maudites par des guerres, ce soit parce qu'elles ont fait obstacle à la juste revendication d'Israël sur sa terre. La prospérité des nations dépend donc de leur attitude à l'égard du peuple juif dans son ensemble. 

 

Rédaction : Jacques Obojtek pour israelvivra.commision d'Israel

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