Un trés vif remerciement à Osnat
et au Ministère des Affaires Etrangères Israélien (mfa.gov.il) pour ce document.
Avis : Document libre de diffusion à la condition de mentionner la source, le lien de l'article et de laisser l'article en l 'état :
lien de l 'article http://www.aschkel.info/article-territoires-contestes-quelques-faits-oublies-sur-la-rive-occidentale-et-la-bande-de-gaza-53939683.html
pour aschkel.info et lessakele
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TERRITOIRES CONTESTES:
Quelques faits oubliés sur la Rive occidentale
et la bande de Gaza
Introduction
En 1967, Israël a mené une guerre d'autodéfense désespérée et, contre toute attente, a remporté la victoire. En conséquence, l'Etat juif non seulement a survécu, mais est entré en possession de terres supplémentaires, notamment un territoire revêtant une importance vitale pour sa sécurité.
Jusqu'aujourd'hui, la guerre des Six jours et ses conséquences ont des incidences sur le Moyen-Orient. Pour mener un débat honnête et équilibré sur le statut actuel des territoires, il est essentiel de bien comprendre comment et pourquoi ils se sont retrouvés sous tutelle israélienne en 1967, et il faut prendre conscience de la relation d'Israël à ces régions. Dans le contexte actuel, et du fait des tentatives palestiniennes de réduire un conflit complexe à un problème unique - la présence d'Israël sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza - ces connaissances revêtent une importance particulière.
Les Palestiniens et leurs partisans tentent de promouvoir leur cause en faisant passer le moindre événement par le prisme des territoires contestés. Ce faisant, ils ont réussi à détourner le débat et à le dissocier de certains faits significatifs, réécrivant ou ignorant l'histoire et réinventant le droit international pour l'adapter à leurs objectifs. Ces faits ne doivent pas être oubliés.
Les faits
En se focalisant exclusivement sur l'occupation , les porte-parole palestiniens occultent certains faits fondamentaux du conflit. Ils ne mentionnent jamais les raisons de l'arrivée d'Israël dans les territoires contestés ou celles de la continuation du conflit et ils ne tiennent pas compte du contexte historique et juridique de la présence d'Israël dans ces régions. Voici quatre points-clés que les Palestiniens tentent délibérément et constamment de dissimuler :
Territoire contesté et non pas occupé
- La Rive occidentale et la bande de Gaza sont des territoires contestés dont le statut ne peut être déterminé que par des négociations. Des territoires occupés sont ceux placés sous une souveraineté reconnue, conquis au cours d'une guerre. Ne se trouvant placées sous la souveraineté légitime et reconnue d'aucun Etat avant la guerre des Six jours, la Rive occidentale et la bande de Gaza ne peuvent pas être considérées comme des territoires occupés.
- Le peuple d'Israël, historiquement lié à ces territoires, y est présent sans interruption depuis plusieurs siècles. Ces régions furent le berceau de la civilisation juive. Israël a des droits sur la Rive occidentale et la bande de Gaza, droits que les Palestiniens ignorent délibérément.
Légalité de la présence d'Israël dans les territoires
- En dépit des affirmations incessantes des Palestiniens et de leurs partisans, l'occupation n'est pas, en soi, illégale. Elle n'enfreint pas le droit international. En fait, le droit international tente de réglementer des situations d'occupation par l'application des conventions et accords internationaux appropriés. L'affirmation selon laquelle la présence d'Israël dans les territoires est illégale s'inspire donc de considérations politiques.
- La présence d'Israël dans les territoires a débuté en 1967 et résulte directement des agressions subies de la part de ses voisins qui l'ont contraint à une guerre d'autodéfense.
- La Résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée après la guerre des Six jours (comme d'ailleurs la résolution 338 adoptée après la guerre de Kippour de 1973), impose des obligations aux deux parties. La résolution 242 n'appelle pas à un retrait unilatéral des territoires. Or, les Palestiniens attirent l'attention exclusivement sur un retrait israélien, ignorant les clauses conférant des responsabilités aux autres belligérants.
- Contrairement à ce qu'affirment les régimes arabes, la résolution 242 n'impose pas le retrait d'Israël de tous les territoires conquis à la faveur de la guerre de 1967. Elle appelle seulement à un retrait d'Israël de territoires tout en reconnaissant son droit à vivre dans des frontières sûres et reconnues.
Le terrorisme est injustifiable
Les références incessantes des porte-parole palestiniens à l'occupation sont citées pour délégitimer non seulement la présence d'Israël dans les territoires, mais également pour justifier le terrorisme.
- Le terrorisme - l'utilisation intentionnelle de la violence inspirée par des considérations politiques à l'encontre de civils et autres non-combattants - est nettement condamné par le droit international. Les attentats-suicides à la bombe constituent un crime contre l'humanité, et aucun objectif politique ne peut justifier le recours au terrorisme.
- Le terrorisme palestinien a précédé la présence d'Israël dans les territoires.En fait, l'OLP (l'Organisation de libération de la Palestine) a été fondée en 1964, soit trois ans avant la guerre des Six jours de 1967.
Israël en quête de la paix
- La présence d'Israël dans les territoires s'est poursuivie après 1967, les régimes arabes se refusant à négocier en dépit des continuelles et sincères offres de paix présentées par Israël. Depuis près d'un quart de siècle, les Palestiniens refusent de renoncer au terrorisme et de mener des négociations de paix.
- Même après que les Palestiniens aient décidé de se joindre au processus de paix, au début des années 1990, aucune solution définitive du conflit n'a pu être trouvée du fait du terrorisme des Palestiniens et de leur réticence à accepter des compromis raisonnables.
- En tant que démocratie, Israël ne souhaite pas contrôler le sort ou l'avenir des Palestiniens. Israël - qui, depuis 1993, a consenti à des concessions territoriales considérables au profit des Palestiniens - s'est toujours montré disposé à de grands sacrifices pour l'obtention de la paix.
L'omission des faits historiques permet aux Palestiniens d'éviter d'endosser leur responsabilité dans la création et la perpétuation de la situation dans les territoires. Dénaturer le droit international fait partie intégrante des tentatives des Palestiniens de délégitimer Israël tout en justifiant l'injustifiable - le terrorisme.
Territoires contestés
Le droit international et l'occupation
Les porte-parole palestiniens et leurs sympathisants déploient de grands efforts pour alléguer qu'un état d'occupation est - par définition - illégal. Cette allégation non seulement ignore le droit international, mais, par sa répétition à toute occasion, tente de créer de nouvelles normes internationales.
L'affirmation que toute occupation - quelles que soient les raisons de son apparition et de sa continuation - est illégale ne correspond pas aux principes du droit international. Le système juridique international ne proscrit pas l'occupation. Il utilise en fait des conventions et accords internationaux pour réglementer de telles situations.
De nombreux Etats ont détenu un territoire conquis au cours d'une guerre - notamment une guerre d'autodéfense - jusqu'à ce qu'un traité de paix soit conclu. En fait, il existe de par le monde de nombreuses situations conflictuelles où l'une des parties détient un territoire revendiqué par l'autre. La différence cardinale dans le cas de la Rive occidentale et de la bande de Gaza, c'est qu'Israël a tenté de négocier une solution pacifique du statut de ces territoires contestés dès qu'ils sont entrés en sa possession.
Dénuées de fondement, les allégations d'illégalité sont motivées par des considérations politiques puisqu'elles ne sont étayées ni par le droit international ni par les accords conclus entre Israël et l'Autorité palestinienne.
L'attachement des Juifs aux territoires
Communautés juives dans le Pays d'Israel, de l'Antiquité aux temps modernes |
Depuis 4 000 ans, les Juifs vivent sans interruption en Judée-Samarie (la Rive occidentale) et dans la bande de Gaza, c'est-à-dire depuis l'époque biblique jusqu'à nos jours. La souveraineté du peuple d'Israël y a duré 1 000 ans et ces régions constituent le berceau de la civilisation juive. Nombre de sites juifs, parmi les plus anciens et les plus saints, notamment le Caveau des patriarches (où sont inhumés Abraham, Isaac et Jacob), sont situés dans ces régions. Des communautés juives se sont développées à Gaza durant le XIe siècle ; d'autres régions étaient habitées par des Juifs (Hébron par exemple, jusqu'à ce qu'ils soient massacrés en 1929) tout au long des quatre cents années de la domination ottomane et bien avant. D'autres communautés juives prospérèrent à l'époque de l'administration mandataire britannique qui remplaça l'empire ottoman en 1918.
Les Palestiniens prétendent souvent que les Juifs sont des colonisateurs étrangers dans ces territoires avec lesquels ils n'avaient aucune relation auparavant. De fait, une grande partie du monde arabe considère tout Israël - et pas seulement les territoires contestés - comme une entité étrangère dans la région. De telles affirmations ignorent la continuité des liens du peuple juif avec sa patrie antique et l'attachement profond du peuple d'Israël à son pays, aussi bien à l'époque biblique qu'ultérieurement.
Ces affirmations servent également à perpétuer le mythe d'un Etat palestinien qui aurait existé avant l'indépendance de l'Etat d'Israël. En fait, aucun Etat arabe ou palestinien indépendant n'a jamais vu le jour dans la région désigné sous le nom de Palestine.
Occupations jordanienne et égyptienne
La présence juive sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza ne prit fin qu'avec la guerre d'Indépendance. Ayant conquis ces territoires au cours d'une guerre d'agression visant à détruire l'Etat d'Israël naissant, les Jordaniens et les Egyptiens éliminèrent totalement la présence juive en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza, interdisant aux Juifs d'y vivre et déclarant crime capital la vente de terrains de ces régions à des Juifs.
Il faut souligner que les dominations jordanienne et égyptienne résultèrent de l'invasion illégale d'Israël par ces deux pays en 1948, au mépris de larésolution 181 de l'Assemblée générale de l'ONU, qui prévoyait le partage du territoire du mandat britannique en un Etat juif et un Etat arabe. C'est pourquoi la prise des territoires par l'Egypte et la Jordanie ne fut jamais reconnue par la communauté internationale.
Le statut des territoires
Le statut de la Rive occidentale et de la bande de Gaza ne peut être déterminé que par un accord entre les parties. Au cours des années 1990, Israël et les Palestiniens ont convenu que le statut définitif de la Rive occidentale et de la bande de Gaza n'était pas encore réglé, devant être décidé dans le cadre de négociations de paix.
En outre, étant donné qu'aucune souveraineté n'était instituée sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza avant la guerre des Six jours, ces territoires ne peuvent être considérés comme occupés par Israël. Lorsqu'un territoire sans souveraineté établie tombe sous la possession d'un Etat qui le revendique - notamment pendant une guerre d'autodéfense - ce territoire doit être considéré comme contesté.
Une guerre d'autodéfense
©Office de presse du gouvernement d'Israël (OPG). Lycéens creusant des tranchées en prévision d´une attaque aérienne dans une banlieue de Tel Aviv (mai 1967) après ques les Arabes aient appelé à anéantir Israel à la veille de la guerre des Six jours. |
Le fait qu'Israël ait mené une guerre d'autodéfense durant la guerre des Six jours en juin 1967 a été reconnu à l'époque par les démocraties du monde. Il s'agissait d'une guerre défensive contre une agression arabe qui aboutit à la prise de contrôle par Israël de la Rive occidentale et de la bande de Gaza.
Les appels à l'anéantissement
Avant le déclenchement de la guerre des Six jours, le flot continu de déclarations émanant de dirigeants et de médias officiels arabes ne laissait aucun doute sur leurs intentions. Les Etats arabes souhaitaient non seulement attaquer Israël, mais le détruire.
- Nous avons l'intention de déclencher une agression générale contre Israël. Ce sera une guerre totale. Notre objectif principal sera la destruction d'Israël. (Le président égyptien Gamel Abdel Nasser, 26 mai 1967)
- La seule méthode que nous appliquerons contre Israël sera celle d'une guerre totale, qui aboutira à l'anéantissement de l'existence sioniste. (Radio égyptienne, La Voix des Arabes , 18 mai 1967)
- En tant que militaire, j'estime que le moment est venu d'entamer un combat d'anéantissement. (Le ministre syrien de la Défense Hafez al-Assad, 20 mai 1967)
- L'existence d'Israël est une erreur que nous devons corriger... Notre objectif est net - effacer Israël de la carte . (Le président irakien Abdur Rahman Aref, 31 mai 1967))
Proférées avant la guerre, les menaces de détruire Israël étaient formulées par les Arabes à une époque où Israël ne contrôlait ni la Rive occidentale ni la bande de Gaza.
L'existence d'Israël menacée
Compte tenu de la puissance des armées adverses et des dimensions du pays en 1967, Israël avait toutes les raisons de redouter ces menaces. C'était un petit pays, environné de voisins hostiles et puissamment armés. Dans ses frontières d'avant 1967, Israël ne mesurait que 15 kilomètres de large à certains endroits. Les armées des ennemis d'Israël sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza étaient stationnées à 18 km seulement de Tel Aviv, à 35 km de Haïfa, à 11 km d'Ashkelon et à quelques mètres seulement des quartiers israéliens de Jérusalem.
Ces menaces ne constituaient pas une rhétorique creuse. Les actes hostiles perpétrés par les voisins d'Israël laissaient peu de doutes sur le sérieux de leurs intentions ou sur leur capacité de lancer une agression massive contre le pays.
Dans les semaines qui précédèrent la guerre, une coalition des Etats arabes - comprenant l'Egypte, la Syrie, le royaume hachémite de Jordanie, l'Irak, l'Algérie et le Koweït - se constitua contre Israël. Comme le déclara le président égyptien Nasser, le 30 mai 1967 : Les armées de l'Egypte, de la Jordanie, de la Syrie et du Liban sont déployées aux frontières d'Israël... prêtes à relever le défi, épaulées par les armées de l'Irak, de l'Algérie, du Koweït, du Soudan et de la nation arabe tout entière... Le moment décisif est arrivé. Une frénésie de guerre gagnait l'ensemble du monde arabe.
L'Egypte resserre le noeud
Le 15 mai 1967, les Egyptiens amorcèrent d'amples mouvements de troupes et de véhicules blindés dans le Sinaï, mettant fin à une période de dix ans durant laquelle aucune force hostile n'avait stationné dans cette péninsule. Alors que les troupes égyptiennes étaient massées le long de la frontière sud d'Israël, l'armée syrienne se préparait à la guerre sur le plateau du Golan, dans le nord du pays. Nasser exigea que le secrétaire général de l'ONU retire l'UNEF - les forces de maintien de l'ordre des Nations unies (United Nations Emergency Force) - du Sinaï où elles étaient stationnées depuis 1956. Le secrétaire général U-Thant s'empressa de s'exécuter, violant ainsi un engagement international pris envers Israël. L'UNEF cessa de fonctionner le 19 mai, supprimant le dernier obstacle dressé devant la machine de guerre égyptienne. L'Etat d'Israël se retrouva seul, entouré d'armées dont les dirigeants avaient juré son anéantissement.
La riposte défensive d'Israël
Israël réagit en mobilisant ses réservistes. Ne disposant que d'une petite armée de métier, il lui fallait compter sur ses réservistes pour repousser n'importe quelle agression. Cette mobilisation des médecins, des enseignants, des agriculteurs et des commerçants imposait au pays une lourde charge économique et sociale. Les Israéliens commencèrent à creuser des tranchées dans la perspective d'attaques et de bombardements aériens. Les dirigeants d'Israël choisirent cependant d'attendre trois longues semaines avant de réagir militairement, dans l'espoir d'éviter une guerre et de trouver une solution pacifique à la crise.
Le blocus
La situation continua à se détériorer considérablement. Le 22 mai, l'Egypte procéda au blocus du détroit de Tiran, interdisant l'accès d'Eilat, le seul port d'Israël sur la mer Rouge, aux navires israéliens et aux bateaux étrangers se rendant en Israël. Le pays fut alors coupé du commerce avec l'Asie et l'Afrique orientale. Plus grave encore, Israël n'avait plus accès à son principal fournisseur de pétrole. Le président Nasser était parfaitement conscient du fait qu'Israël considérerait ce blocus comme un acte d'agression.
Cette mesure contrevenait au principe de liberté de circulation sur les mers, en violation flagrante du droit international qui, traditionnellement, considère un blocus comme un acte de guerre. La décision de l'Egypte violait également la déclaration signée en 1957 à l'ONU par 17 puissances maritimes, stipulant qu'Israël avait le droit de transiter par le détroit de Tiran, ainsi que la convention de 1958 sur les eaux territoriales et la zone contiguë.
Le blocus du détroit de Tiran constituait nettement un acte d'agression. Aucun pays ne peut accepter qu'un de ses grands ports soit arbitrairement soumis à un blocus dans l'intention de lui nuire, en violation du droit international, notamment lorsque l'acheminement de fret indispensable - le pétrole par exemple - est mis en péril. Si Israël avait riposté en attaquant l'Egypte immédiatement après l'imposition du blocus, cette mesure aurait été seulement considérée comme une réaction justifiée à l'acte de guerre de l'Egypte.
Israël en quête d'une solution diplomatique ...
Pourtant, en dépit du blocus, du régime quotidien de menaces et d'activités militaires hostiles, Israël continua à attendre. Ses dirigeants souhaitaient épuiser la moindre perspective de solution diplomatique avant de réagir. Malheureusement, alors que la situation désespérée d'Israël suscitait une forte sympathie internationale, l'assistance concrète demeura limitée.
... Mais contraint de riposter militairement
Entouré d'environ 465 000 soldats ennemis, plus de 2 880 chars d'assaut et 810 avions, Israël n'avait plus guère que de rares options. Compte tenu de son exiguïté géographique et de la puissance relative des armées adverses, si Israël avait attendu l'invasion escomptée pour commencer à agir, les résultats se seraient avérés catastrophiques pour sa survie même.
Invoquant son droit à l'autodéfense, un principe fondamental du droit international inclus dans l'article 51 de la charte des Nations unies, Israël lança une attaque préventive contre l'Egypte, le 5 juin 1967.
Le message de paix d'Israël
Israël ne souhaitait pas voir les combats s'étendre sur les fronts est ou nord. Le premier ministre Levi Eshkol adressa un message de paix aux voisins d'Israël : Nous n'attaquerons aucun pays à moins qu'il ne déclenche une guerre contre nous. Même maintenant, au son des mortiers, nous n'avons pas renoncé à notre aspiration à la paix. Nous luttons pour repousser toute menace de terrorisme et tout danger d'agression afin d'assurer notre sécurité et nos droits légitimes.
Nouvelle agression arabe
Les Syriens répondirent par des tirs d'artillerie et de canons à longue portée. A l'est, la Jordanie fut convaincue par l'Egypte que les avions apparaissant sur les écrans des radars faisaient partie de l'aviation égyptienne en route pour attaquer Israël et non des avions israéliens revenant d'une opération contre l'armée de l'air égyptienne. Le 5 juin, la Jordanie entama des mouvements au sol et des bombardements au-delà des lignes d'armistice, visant notamment Jérusalem et le principal aéroport d'Israël situé près de Tel Aviv. En dépit de cette attaque, Israël adressa un nouveau message de paix, cette fois par l'intermédiaire de ses représentants aux Nations unies. Les Jordaniens persistèrent dans leur attaque.
Ce fut probablement l'une des décisions les plus cruciales de la guerre. Si la Jordanie avait écouté les messages de paix d'Israël et non les mensonges de l'Egypte, le Royaume hachémite serait demeuré neutre dans le conflit et la partie est de Jérusalem ainsi que la Rive occidentale seraient restées en sa possession. Lorsque l'agression contre le secteur ouest de Jérusalem se poursuivit, Israël se défendit et réunifia sa capitale, divisée depuis 1949. La conquête de la Vieille Ville de Jérusalem permit aux Juifs d'avoir accès à leurs lieux saints les plus importants pour la première fois depuis 19 ans, tandis que la liberté de culte et d'accès aux autres lieux saints était désormais garantie à tous.
L'après-guerre et la résolution 242
Frontières défendables
Le 10 juin 1967, à la fin de six jours de combats acharnés qui coûtèrent la vie à 776 soldats israéliens, un cessez-le-feu fut conclu. Les lignes du cessez-le-feu précédent furent remplacées par de nouvelles ; à l'issue de la guerre, la rive occidentale du Jourdain, la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï et une grande partie du plateau du Golan passèrent sous contrôle israélien. La Syrie était désormais dans l'incapacité d'utiliser le plateau du Golan pour procéder à des tirs d'artillerie sur les maisons israéliennes situées en contrebas. Le passage des navires en route pour Israël par le détroit de Tiran fut assuré. Israël possédait désormais des frontières défendables et n'était plus menacé dans son existence même.
Des espoirs de paix
Lorsque la guerre des Six jours prit fin, les Israéliens crurent à l'aube d'une nouvelle ère qui allait amener la paix dans la région. Espérant traduire les gains militaires en paix permanente, Israël adressa un message clair annonçant qu'il était disposé à échanger la quasi-totalité des territoires conquis durant la guerre contre la paix avec ses voisins.
Israël donna en outre de nettes indications de son profond désir de négocier une solution, notamment grâce à un compromis territorial, en décidant de ne pas annexer la Rive occidentale et la bande de Gaza. C'est la preuve même des intentions d'Israël, compte tenu de la profondeur stratégique de ces régions et des liens séculaires du peuple juif aux nombreux sites religieux et historiques, en particulier sur la Rive occidentale.
Le refus arabe
Mais l'espoir de paix caressé par Israël fut rapidement réduit à néant. Les Etats arabes entreprirent de réarmer et, lors de la réunion de la Ligue arabe, en août 1967, au Soudan, adoptèrent la position politique dite des trois non , à laquelle ils allaient continuer à adhérer, à savoir : non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d'Israël, non aux négociations . La position intransigeante du sommet de Khartoum empêcha toute perspective de paix pendant de nombreuses années. Comme le déclara Abba Eban, le ministre israélien des Affaires étrangères de l'époque : C'est la première guerre de l'histoire qui s'est terminée ainsi : les vainqueurs sollicitant la paix et les vaincus appelant à une reddition inconditionnelle.
La fausse image de la résolution 242
Depuis 1967, la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies joue un rôle central dans le processus de paix. C'est probablement l'une des résolutions de l'ONU les plus importantes pour ce conflit - mais c'est aussi l'une de celles dont l'image a été la plus déformée.
Les Palestiniens présentent souvent cette résolution comme un simple document dont l'objectif principal est un retrait unilatéral total des Israéliens des territoires en tant que condition préalable à la fin du conflit. Cette résolution est en fait un instrument équilibré et modéré qui a pour objectif le respect des principes de la charte par l'instauration d'une paix juste et durable au Moyen-Orient.
De territoires ou de tous les territoires
En règle générale, les Palestiniens et leurs partisans déforment la résolution 242 en affirmant qu'elle appelle à un retrait de tous les territoires, alors que ce n'est ni la formulation utilisée ni l'intention de ses rédacteurs.
Le texte d'origine en anglais de la résolution 242 appelle Israël au retrait from territories (de territoires) occupés au cours du récent conflit et non from all the territories (de tous les territoires) ni même from the territories (des territoires). L'expression de territoires a été délibérément choisie par les membres du Conseil de sécurité après une étude approfondie et plusieurs mois de consultations, et ce, en dépit des pressions considérables exercées par les Etats arabes pour inclure le mot all (tous). Arllthur Goldberg, alors ambassadeur des Etats-Unis expliqua que ces notables omissions n'étaient pas fortuites... la résolution parle du retrait de territoires occupés sans préciser l'importance de ce retrait.
Frontières sûres selon la résolution 242
Il faut souligner que la résolution 242 reconnaît la nécessité, en fait le droit à des frontières sûres et reconnues . En refusant d'appeler Israël à se retirer sur les lignes d'avant la guerre, le Conseil de sécurité reconnaissait que les frontières précédentes étaient indéfendables et que, du moins, Israël avait raison de conserver ces parties de territoires nécessaires à la sécurité de ses frontières. Comme le déclara ultérieurement Lord Caradon, l'ambassadeur du Royaume-Uni, il aurait été erroné d'exiger qu'Israël revienne à ses positions du 4 juin 1967, parce que ces positions étaient inopportunes et artificielles.
Obligations conjointes
Les principales résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment la 242 (et la 338, adoptée après la guerre de Kippour), concernent toutes les parties au conflit et pas seulement Israël. Les porte-parole palestiniens, cependant, ne mentionnent que les responsabilités incombant à Israël en vertu de la résolution, ignorant les responsabilités conjointes ainsi que les obligations incombant à la partie arabe, bien que ces clauses fassent partie intégrante de la résolution. Parmi les dispositions de la résolution 242 destinées de toute évidence aux Etats arabes ou exprimant une obligation conjointe, citons :
- une paix juste et durable permettant à chaque Etat de la région de vivre en sécurité ;
- la cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance ;
- le respect et la reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque Etat de la région ;
- le respect et la reconnaissance de leur droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues à l'abri de menaces ou d'actes de force ;
- la liberté de navigation sur les voies d'eau internationales de la région ;
- garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque Etat de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées.
De toute évidence, Israël n'était pas censé opérer un retrait sans que les régimes arabes respectent leurs obligations - en particulier renoncent à l'usage de la force et fassent la paix avec Israël - et le retrait d'Israël n'est certainement pas une condition sine qua non à son droit fondamental de vivre en paix.
En outre, la résolution 338 - presque toujours associée à la 242 - appelle les parties à entamer des négociations visant à l'instauration d'une paix juste et durable au Moyen-Orient . Ces deux résolutions expriment la détermination du Conseil de sécurité à parvenir à la paix par des négociations non violentes entre les parties.
Le terrorisme et le prétexte de l'occupation
Manipulation par les Palestiniens du terme occupation
Quiconque pense que l'intifada a éclaté au lendemain de la visite de Sharon à la mosquée al-Aqsa se trompe... Cette intifada a été planifiée à l'avance, dès le retour du président Arafat des négociations de Camp David où il a rejeté toutes les propositions du président Clinton.
Allocution en public, au Liban, en mars 2001, d'Imad al-Faluji,
responsable des Communications de l'AP, sur le caractère
prémédité de la violence.
Le terrorisme palestinien - avant 1967 et pendant le processus de paix du milieu des années 1990 ©OPG Les restes calcinés de l'autobus de la ligne n o 18 à Jérusalem, après l'exposion déclenchée par un terroriste-suicide au croisement des rues Sarei Israël et Jaffa (25 février 1996) |
Les Palestiniens tentent de présenter l'actuelle vague de violence et de terrorisme comme la réaction spontanée d'une population frustrée face à l'occupation israélienne de la Rive occidentale et de la bande de Gaza. Cette déformation de la situation ignore délibérément que, par choix stratégique, les dirigeants palestiniens ont décidé d'abandonner les négociations et de faire porter leurs efforts sur la lutte armée contre Israël. Elle omet également le fait qu'en septembre 2000, les Palestiniens ont commencé à orchestrer les violences, immédiatement après avoir provoqué l'échec du sommet de la paix de Camp David en juillet de cette année.
L'affirmation selon laquelle l'occupation est à l'origine de la vague de violence et de terrorisme débutée en septembre 2000 est bientôt devenue le thème central des Palestiniens. La méthodologie des porte-parole palestiniens était simple : répondre à chaque question par l'occupation est responsable , dire après chaque attentat terroriste : c'est l'occupation qui est à l'origine de cela . L'occupation leur fourni une formule simple pouvant être utilisée à chaque occasion pour condamner Israël et absoudre les Palestiniens de toute responsabilité pour leurs actes. Mais répéter un mensonge plusieurs centaines de fois n'en fait pas une vérité.
Les incessantes références palestiniennes à l'occupation visent en partie à délégitimer la présence d'Israël dans les territoires. Les appels lancés par les Palestiniens pour mettre fin à l'occupation sont utilisés pour mobiliser la communauté internationale contre Israël. Les dirigeants palestiniens estiment depuis longtemps que l'application de pressions internationales contre Israël constitue une composante importante de leur stratégie pour vaincre leur adversaire. Ils croient pouvoir, par le terrorisme, contraindre Israël à quitter les territoires sans mettre fin au conflit et sans parvenir à une paix négociée.
Les Palestiniens justifient le terrorisme
De la façon la plus odieuse, les Palestiniens utilisent le terme occupation pour justifier l'injustifiable - le terrorisme. Aucun objectif - fût-ce la prétendue occupation - ne peut excuser le massacre délibéré de civils innocents. Les attentats-suicides ne peuvent pas devenir des moyens admissibles pour déclencher des changements politiques. Prendre des enfants pour cibles ne peut en aucun cas être justifié.
Les tentatives des Palestiniens d'excuser le terrorisme en l'imputant à l'occupation sont non seulement moralement répugnantes, mais elles minent le principe définissant les attentats-suicides comme un crime contre l'humanité. Accepter le mensonge que l'occupation a suscité le terrorisme, c'est encourager le terrorisme lui-même ; fermer les yeux sur ce mensonge n'est pas seulement immoral, mais contribue à perpétuer le conflit.
Les origines du terrorisme palestinien
Ce n'est pas la présence d'Israël dans les territoires qui a provoqué le terrorisme. La violence est en fait favorisée par la haine d'Israël et entretenue par les incessantes incitations émanant de responsables palestiniens et de dirigeants religieux.
Il faut garder à l'esprit que le terrorisme palestinien est antérieur à la présence d'Israël dans les territoires. D'innombrables attentats terroristes ont été perpétrés contre des civils israéliens, non seulement pendant les deux décennies qui ont précédé la guerre des Six jours, mais également avant l'indépendance de l'Etat d'Israël en 1948.
Il est particulièrement spécieux de la part des membres de l'OLP d'affirmer que l'occupation des territoires en 1967 a suscité le terrorisme palestinien, alors que l'Organisation de libération de la Palestine a été fondée en 1964, trois ans avant la guerre des Six jours, à une époque où la Rive occidentale et la bande de Gaza ne se trouvaient pas sous tutelle israélienne.
Le terrorisme contre les efforts de paix
L'histoire montre que le terrorisme palestinien n'est pas le résultat d'une frustration ou d'un espoir déçu en une solution pacifique. De terribles attentats en série se sont produits aux époques où le processus de paix progressait à grands pas. Les attentats terroristes ont souvent atteint des sommets à ces époques - par exemple au milieu des années 1990 - lorsque le processus était le plus dynamique et par conséquent le plus à même de mettre fin à la prétendue occupation .
Ainsi, les allégations selon lesquelles la présence d'Israël dans les territoires provoque le terrorisme sont mensongères et ignorent l'histoire des attentats terroristes perpétrés contre Israël et les innombrables offres de paix israéliennes rejetées par les Palestiniens.
Les Palestiniens rejettent la paix à Camp David
©OPG L'autobus de la ligne n o 960 après un attentat-suicide à la bombe perpétré par un Palestinien, près du carrefour Yagour, Haïfa (10 avril 2002) |
En juillet 2000, les Etats-Unis ont organisé un sommet de la paix au Moyen-Orient destiné à traiter des dernières questions relatives au statut définitif du processus de paix israélo-palestinien. La volonté d'Israël de consentir à des compromis sans précédent en faveur de la paix se fondait sur la conviction que seul un règlement négocié pouvait résoudre le conflit entre Israéliens et Palestiniens.
Malheureusement, les dirigeants palestiniens n'étaient pas désireux de mettre fin au conflit. Non seulement ils refusèrent les compromis proposés sur chacune des questions complexes et délicates, mais ils ne proposèrent aucune alternative raisonnable.
Critiques formulées par les nation à l'encontre des Palestiniens
Les dirigeants palestiniens ont été l'objet de critiques internationales pour avoir fait échouer le sommet de Camp David, notamment après que les Etats-Unis leur aient imputé directement cet échec. La communauté internationale ne comprenait pas ce qui avait déterminé les Palestiniens à rejeter l'offre de paix d'une portée considérable qui leur accordait presque tout ce qu'ils demandaient.
Après avoir analysé les positions politiques au lendemain du sommet de Camp David et, conformément à ce qu'a déclaré Abou Amar [Arafat], il est devenu évident pour le mouvement Fatah que la prochaine étape nécessite une préparation à l'affrontement.
Déclaration de Sakhr Habash, membre du Comité central du Fatah au
quotidien de l'AP al-Hayat al-Jadida, le 7 décembre 2000.
Le seul moyen d'imposer nos conditions passe inévitablement par notre sang... la puissance de l'intifada est notre seule arme. Nous ne devons pas rejeter cette arme tant que le sommet arabe ne sera pas réuni d'urgence et tant que nous n'obtiendrons pas une protection internationale.
Hassan al-Kashef, directeur général du Service de l'Information de l'AP
dans son article d'Al-Ayyam du 3 octobre 2000
©OPG Le premier ministre Ariel Sharon posant la main sur le corps du petit Yehouda Haïm Shoham, âgé de 5 mois, assassiné dans un attentat terroriste perpétré près de Shilo (11 juin 2001) ©OPG Armes, roquettes et mortiers saisis en mer Rouge à bord du bateau Karine A qui faisait route vers l'Autorité palestinienne et destinés aux organisations terroristes palestiniennes (6 janvier 2002) |
La violence en tant que stratégie
Les dirigeants palestiniens ont réalisé qu'ils devaient agir pour regagner le soutien international. Les Palestiniens ont adopté une stratégie par laquelle la violence était l'instrument principal pour détourner l'attention du monde de l'intransigeance manifestée à Camp David et pour exercer des pressions sur Israël. Les Palestiniens espéraient que le massacre qui en résulterait restaurerait leur image de victime et renforcerait leurs appels à une intervention internationale, menant à un retrait israélien unilatéral, tandis que le conflit se poursuivrait.
Une brèche essentielle
La décision prise par les Palestiniens d'utiliser la violence contredit les deux promesses-clés formulées avant Oslo. Yasser Arafat a violé son propre engagement par lequel l'OLP renonce à l'usage du terrorisme et autres actes de violence et s'engage à une résolution pacifique du conflit entre les deux parties en déclarant que toutes les questions en suspens concernant un statut définitif seront résolues par des négociations . C'est sur la base de ces deux engagements décisifs, stipulés dans la lettre du 9 septembre 1993 adressée par Yasser Arafat au défunt premier ministre Yitzhak Rabin, que ce dernier avait pris la décision de signer les accords d'Oslo..
September 9, 1993
Mr. Prime Minister,
The signing of the Declaration of Principles marks a new era in the history of the Middle East. In firm conviction thereof, I would like to confirm the following PLO commitments:
The PLO recognizes the right of the State of Israel to exist in peace and security.
The PLO accepts United Nations Security Council Resolutions 242 and 338.
The PLO commits itself to the Middle East peace process, and to a peaceful resolution of the conflict between the two sides and declares that all outstanding issues relating to permanent status will be resolved through negotiations.
The PLO considers that the signing of the Declaration of Principles constitutes a historic event, inaugurating a new epoch of peaceful coexistence, free from violence and all other acts which endanger peace and stability. Accordingly, the PLO renounces the use of terrorism and other acts of violence and will assume responsibility over all PLO elements and personnel in order to assure their compliance, prevent violations and discipline violators.
In view of the promise of a new era and the signing of the Declaration of Principles and based on Palestinian acceptance of Security Council Resolutions 242 and 338, the PLO affirms that those articles of the Palestinian Covenant which deny Israel's right to exist, and the provisions of the Covenant which are inconsistent with the commitments of this letter are now inoperative and no longer valid. Consequently, the PLO undertakes to submit to the Palestinian National Council for formal approval the necessary changes in regard to the Palestinian Covenant.
Sincerely,
Yasser Arafat
Chairman
The Palestine Liberation Organization
Yitzhak Rabin
Prime Minister of Israel
Le processus de paix
La voie de la violence palestinienne
Bien avant l'indépendance de l'Etat d'Israël et jusqu'à ce jour, les Palestiniens ont refusé de tirer partie des nombreuses occasions de parvenir à une solution négociée du conflit. Le leadership palestinien a au contraire choisi la voie de la violence en rejetant chaque offre de paix d'Israël. Comme l'avait formulé le défunt ministre des Affaires étrangères Abba Eban, les Palestiniens n'ont jamais manqué une occasion de manquer une occasion.
La voie de la paix
©OPG Discussion entre le président Sadate et le premier ministre Menahem Begin (19 novembre 1977) |
Le modèle des appels à la paix lancés par Israël et rejetés par les Arabes réagissant par des actions hostiles s'est poursuivi sans discontinuer pendant plus d'une décennie, après la guerre de 1967. La première brèche fut percée en novembre 1977 lorsque le président égyptien Anouar Sadate se rendit à Jérusalem. Les négociations qui suivirent aboutirent aux accords de Camp David en septembre 1978 et en mars 1979 au traité de paix signé par l'Egypte et Israël. Israël se retira de toute la péninsule du Sinaï. L'état de guerre qui avait duré trente ans entre les deux pays prit fin et des frontières internationalement reconnues furent tracées. Il faut souligner que chaque fois qu'Israël a rencontré un dirigeant arabe, comme le président égyptien Sadate ou le roi Hussein de Jordanie, disposé à faire la paix et à parler le langage de la paix à son propre peuple, Israël a conclu la paix avec lui.
Les accords de Camp David de 1978 fournissaient un cadre pour l'instauration d'une paix globale au Moyen-Orient, comprenant notamment une proposition détaillée d'autonomie pour les Palestiniens des territoires présentée comme un prélude aux négociations sur le statut définitif de ces territoires. Malheureusement, les Palestiniens, soutenus par d'autres dirigeants arabes, rejetèrent cette occasion. Cette intransigeance palestinienne persista un certain temps en dépit du modèle de solution pacifique qu'offrait le traité israélo-égyptien et en dépit des nombreuses initiatives proposées par Israël et d'autres pays.
Ce n'est qu'après l'effondrement de l'Union soviétique, après la guerre du Golfe et les changements qui s'ensuivirent dans le système international et au Moyen-Orient, que les Palestiniens proposèrent d'abandonner la violence et de négocier la paix avec Israël. En 1991 - 43 ans après l'indépendance de l'Etat d'Israël - les Palestiniens finirent pas accepter de se joindre au processus de paix et à participer à la Conférence de la paix de Madrid et aux accords d'Oslo en 1993. Malheureusement, les dirigeants palestiniens ne se sont pas montrés à la hauteur des engagements pris de s'abstenir du terrorisme, de détruire l'infrastructure terroriste et de mettre fin aux incessantes incitations à la haine et à la violence. Au contraire, l'Autorité palestinienne a aidé, encouragé et fomenté le terrorisme. Des forces placées directement sous le contrôle d'Arafat ont perpétré d'innombrables actes de terrorisme. Les médias contrôlés par l'Autorité palestinienne ont incité au terrorisme qui a causé la mort de tant d'innocents et a considérablement porté atteinte aux perspectives de parvenir à une paix négociée.
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Photos :
- Le directeur de Port Saïd présentant la plaque de la ville au ministre de la Défense Ariel Sharon, de passage dans la ville à son retour d'une visite officielle en Egypte (21 janvier 1982)
- Le premier ministre Shamir et le vice-ministre des Affaires étrangères Netanyahu à la tête de la délégation israélienne à la conférence de la paix de Madrid (octobre 1991)
- Poignées de main entre des officiers supérieurs de Tsahal et de l'armée jordanienne à l'occasion de la cérémonie de signature du traité de paix israélo-jordanien (26 octobre 1994)
- Rencontre au Caire entre le premier ministre Yitzhak Rabin et le président égyptien Hosni Moubarak (2 février 1995)
- Le premier ministre Benjamin Netanyahu s'entretient avec le roi Hussein de Jordanie sur les marches du palais royal à Amman (5 août 1996)
- Le premier ministre Ehoud Barak (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères David Lévy (à droite) rencontrent le président égyptien Hosni Moubarak et le ministre des Affaires étrangères Amr Moussa au palais présidentiel à Alexandrie (29 juillet 1999)
La volonté d'Israël de parvenir à un compromis
Le statut contesté de la Rive occidentale et de la bande de Gaza, ainsi que le refus des Palestiniens de signer des accords de paix avec Israël qui délimiteraient des frontières définitives signifient que le statut précis de ces territoires doit encore être déterminé. Dans les négociations visant à déterminer le statut futur de ces territoires contestés, les revendications légitimes d'Israël, et pas seulement les positions palestiniennes, devront être prises en considération.
En dépit des liens historiques et religieux du peuple juif dans ces territoires, pour parvenir à la paix, Israël a toujours été disposé au compromis. Israël ne souhaite pas gouverner les Palestiniens des territoires et il aspire si intensément à la paix que tous les gouvernements israéliens se sont déclarés prêts à consentir à d'importants sacrifices pour atteindre cet objectif. Mais le terrorisme continu a suscité des doutes chez de nombreux Israéliens quant à l'intérêt porté à la paix par les Palestiniens et ils se demandent si les concessions qu'Israël était disposé à faire il y a deux ans sont envisageables.
Pour que les négociations réussissent, il faut qu'émerge un leadership palestinien responsable et modéré qui aura définitivement renoncé à détruire Israël et s'attellera activement à combattre le terrorisme. D'ici là, le terrorisme palestinien continuera à assassiner des innocents et l'extrémisme palestinien minera les chances de paix aussi bien pour les Palestiniens que pour les Israéliens.