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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 08:40

 

 

"Koula sheli" -La légitimité d'Israël ne se partage pas !
Pierre Itshak Lurçat

vudejerusalem

 

"L'État hébreu est confronté à une campagne de délégitimation tout autour de la planète. La dernière chose dont nous avons besoin, c'est d'une tentative de boycott au sein même d'Israël", a déclaré le Premier ministre Nétanyahou en ouverture du Conseil des ministres il y a quinze jours, faisant allusion à l'appel au boycott du centre culturel d'Ariel, signé par des artistes et gens de théâtre parmi les plus célèbres du pays.

 

Amos_Oz.jpgM. Nétanyahou a bien évidemment raison. L'appel au boycott lancé par les artistes, et soutenu par des écrivains comme Amos Oz ou David Grossman contribue à la délégitimation d'Israël sur la scène internationale et il constitue un véritable "coup de poignard dans le dos", de la part d'une frange non négligeable des élites intellectuelles et culturelles de l'État juif, en proie à une offensive internationale visant à le priver de toute légitimité.

 

[photo : Amos Oz]

 

Il n'est pas anodin que cet appel au boycott ait été rendu public deux jours avant le terrible attentat qui a coûté la vie à quatre civils israéliens, sur une route proche de Hébron : il y a, à cet égard, une véritable convergence de tirs entre les terroristes du Hamas et les intellectuels de gauche. Ces derniers disent, en substance, à leurs frères juifs de Judée-Samarie, "vous n'avez pas le droit de vivre au-delà de cette ligne [la fameuse "ligne verte"] tandis que les premiers disent, encore plus radicalement, "vous n'avez pas le droit de vivre".

 

 

assassinat samarie.jpg
Attentat palestinien : une convergence de tirs entre le Hamas et les intellectuels de gauche

Ceci nous amène à la question cruciale, que l'on peut énoncer ainsi : est-il possible de défendre la légitimité d'Israël sur une partie seulement de son territoire ? Peut-on, comme Amos Oz, A.B. Yehoshua ou D. Grossman, et les autres signataires de l'appel au boycott contre les Juifs d'Ariel, affirmer que la présence juive est légitime à Tel-Aviv et à l'ouest de Jérusalem, mais qu'elle ne l'est pas à Ariel, à Hébron ou dans les quartiers orientaux de la capitale juive ?

 

Les événements des vingt – voire des quarante – dernières années montrent que la réponse à cette question est négative. Toutes les tentatives pour obtenir une reconnaissance arabe et internationale de nos droits sur une partie d'Eretz-Israël, sur une étroite bande de terre longeant la Méditerranée, au prix du renoncement au cœur historique de notre patrie, c'est-à-dire à la Judée et à la Samarie (sans parler de Gaza), se sont soldées par une série d'échecs cuisants et sanglants.

 

Les compromis renforcent nos ennemis

 

Car en vérité, plus nous nous disons prêts à des concessions et à des "compromis douloureux", plus nos ennemis redoublent dans leurs efforts pour contester notre légitimité sur chaque parcelle de la terre d'Israël, comme l'a montré l'expérience tragique des années 2000, quand les concessions d'Oslo et de Camp David ont conduit directement à la Deuxième Intifada et – plus encore – l'amère aventure du "retrait unilatéral de Gaza", dont le "génial" architecte, Ariel Sharon, avait promis qu'il apporterait la paix et la sécurité et redorerait le blason d'Israël sur la scène internationale.

 

 

synagogue goush katif.jpeg

Ce dernier épisode est sans doute le plus instructif quant à la psychologie de nos ennemis, arabes notamment. Le retrait de Gaza, soutenu par d'éminents commentateurs et "géopoliticiens" (dont je tairai le nom par charité) n'a non seulement pas amélioré la situation stratégique et politique d'Israël, mais il a, bien au contraire, entraîné une dégradation irréversible de l'image d'Israël aux yeux de ses ennemis et du monde entier. Lorsque les Arabes palestiniens, à Gaza et à Ramallah, ont assisté, le sourire aux lèvres, au spectacle affligeant de soldats juifs chassant leurs frères de leurs maisons et détruisant les localités florissantes du Goush Katif, ils ont compris que la meilleure manière de détruire Israël était encore de confier le travail aux Israéliens eux-mêmes…

 

Le refus obstiné de Mahmoud Abbas de reconnaître le caractère juif de l'État d'Israël n'est pas seulement la marque de son intransigeance et de sa tactique démoniaque pour exiger des concessions avant même d'entamer les négociations. Il est aussi l'expression d'une conception enracinée dans la culture politique arabo-musulmane, qu'aucun "processus de paix" occidental n'a pu modifier jusqu'à ce jour. En vertu de cet atavisme séculaire, le monde arabo-musulman refuse de reconnaître toute souveraineté juive en terre d'Islam, parce que les Juifs ne sont pas acceptés comme un peuple mais considérés comme une simple religion.

 

Or l'attitude défaitiste de ceux qui, en Israël même, prônent le renoncement à la Judée-Samarie et à la moitié de Jérusalem, ne fait que conforter nos ennemis dans leurs positions irrédentistes. Car si les Juifs eux-mêmes refusent d'assumer leurs droits souverains à Hébron ou à Ariel, cela veut dire – pensent unanimement Abbas et ses adversaires du Hamas – qu'ils n'ont aucun droit ni à Jérusalem, ni même à Tel-Aviv…. Plus Israël se dit prêt à des "concessions douloureuses", plus il apparaît aux yeux de ses ennemis comme un État fantoche et un usurpateur venu occuper illégalement la terre de Palestine, partie inséparable du "Dal al-Islam".

 

Jabotinsky.jpgDans ces conditions, le seul espoir ténu pour parvenir un jour à une paix hypothétique – dans 20, 50 ou 100 ans – est de clamer haut et fort à la face de nos ennemis arabes et du monde entier : "cette terre est à nous, et nous n'y renoncerons jamais". Eretz-Israël est tout entière à nous,'koula sheli', selon les mots fameux du poème de Jabotinsky que M. Netanyahou a sans doute entendu de la bouche de son propre père, Bentsion Netanyahou… Le partage historique de la Palestine mandataire a déjà eu lieu en 1922, lors de la création de l'État transjordanien hachémite. Un nouveau partage ne peut amener la paix, mais au contraire, de nouvelles guerres et effusions de sang, comme le montre l'histoire du Moyen-Orient depuis 60 ans. La légitimité d'Israël ne se partage pas ; le destin des Juifs de Tel-Aviv et de Haïfa est inextricablement lié à celui des Juifs d'Ariel, de Sichem et de Hébron. Prions pour que nos dirigeants aient enfin le courage et la lucidité de tenir un tel langage, au lieu de nous bercer des mortelles illusions de la "paix" d'Obama et d'Abbas.

Gmar hatima tova !

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 14:09

 

 

 

Israël Garantit la Stabilité du Moyen Orient

En Lieu et Place des Etats-Unis

 

Par Guy Bechor, chroniqueur

YnetNews.com du 19/09/10, émanation de Yédiot Ah'oronot

Traduit par Albert Soued, http://soued.chez.com  pourwww.nuitdorient.com 

 

Alors que l'administration Obama continue à montrer sa faiblesse au Moyen Orient, la région glisse vers un état d'instabilité. Le récent départ d'Irak -- tout en sachant que ce pauvre état va se retrouver au milieu d'un chaos de violence ethnique – a affaibli tout simplement cette administration vis-à-vis des états de la région, alors qu'il a stimulé l'axe Iran-Hezbollah-Hamas-Syrie et maintenant Erdogan.

Malgré le spectacle monté par Washington, la négociation israélo-palestinienne va se trouver rapidement dans l'impasse et on ne voit pas le moyen de faire une percée spectaculaire. Alors que nous avons un désir réel d'Israël pour avancer vers la paix – du fait que les Israéliens souhaitent régler le problème palestinien qui les empêche d'évoluer – cependant M Abbas et son peuple n'ont pas de mandat pour prendre une quelconque décision.

Plus le programme nucléaire iranien progresse, plus Téhéran craint d'être attaqué, et ceci explique l'étalage quotidien de missiles ou les discours continus de Nasrallah – et dans les 2 cas, ceci est le signe d'une faiblesse plutôt que d'une force et, curieusement, ils n'ont pas encore compris que ces démonstrations ne servaient qu'à saper leur image.

Mais l'Iran inquiète plutôt les états du Golfe, qui continuent d'ignorer Israël, alors qu'il est leur plus important allié, mais les vieilles haines inhibent les intérêts vitaux.

 

D'autres raisons expliquent l'instabilité croissante de la région. La Cour Internationale de Justice sait déjà qui a tué l'ex 1erministre du Liban, Rafik al Hariri – ce sont des dirigeants du Hezbollah – et Nasrallah est sous pression pour écarter cette grave accusation, mais personne au Moyen Orient ne croit les "preuves" qu'il apporte (pour se disculper) sur la culpabilité d'Israël. En attendant, il a recours à des déclarations contre Israël et les Etats-Unis, cherchant à entraîner le 1er ministre libanais Saad al Hariri dans son sillage – et il s'est révélé ainsi comme un homme sans étoffe.

 

Le monde à l'envers

 

La Turquie était un état qui avait stabilisé la région dans le passé, mais aujourd'hui elle entraîne le Moyen Orient dans des voies radicales, avec tous les ingrédients pour y mettre le feu. Les réformes d'Erdogan contre l'Armée et la Justice menacent de déstabiliser son pays—et ceci expliquerait pourquoi les Juifs de Turquie font leur bagages et certains sont déjà venus se réfugier ici.

Deux autres facteurs déstabilisants sont le Hamas, coincé dans sa bande de Gaza et qui cherche à échapper à l'étouffement diplomatique où il s'est mis, et le syrien Basharal Assad qui ne cesse de faire des déclarations hostiles à Israël.

Pourtant aucune partie n'est prête à s'aventurer dans une guerre. L'Iran sait qu'elle a une faible armée obsolète qui ne fait pas le poids face aux Etats-Unis, l'Occident et Israël. Le Hezbollah et le Hamas ont déjà reçu des coups de Tsahal qu'ils n'oublieront pas de sitôt. Et pendant ce temps, le jeuneAssad sait pertinemment que son régime minoritaire ne se relèverait pas d'une guerre contre Israël. De même les Palestiniens ne sont pas prêts à refaire une autre intifada, petit jeu qui les a ruinés, leur économie et leur espoir d'avoir un état, et ils ont compris que cet exercice anti-israélien se retournait contre leurs propres intérêts.

 

Mais on n'a pas vu la puissance américaine dans la région depuis l'administration Bush, car si elle était présente, la plupart des facteurs de déstabilisation n'auraient pas vu le jour ou auraient été neutralisés. Mais il faut savoir aussi que la guerre sera évitée parce que c'est dans l'intérêt existentiel des différents états de la région.

Mais surtout Tsahal reste le plus important facteur de stabilité. Aujourd'hui, après s'être réformées et renforcées, les forces armées d'Israël restent les forces de dissuasion les plus puissantes de la région. Et ceci est d'autant plus visible que la faiblesse américaine est partout ressentie au Moyen Orient.

 

Ainsi le monde est à l'envers. Dans le temps, la puissance américaine apportait la stabilité à Israël, mais aujourd'hui la force d'Israël permet la stabilité des intérêts américains au Moyen Orient.

 

 

 

 

 

 

 

 

Israel guarantees stability

Given US weakness, IDF serves as strongest guarantee forMideastern stability

Guy Bechor

YnetNews.com 19/9/10

As the Obama Administration continues to show weakness in the Middle East, the region slips into a state of instability. The recent American flight from Iraq, with the clear knowledge that this miserable state will be facing a maelstrom of ethnic violence, merely weakened the Administration further while boosting the axis comprising IranHezbollahHamasSyria, andErdogan.

Despite the show in Washington, the Israeli-Palestinian trackfaces a complete impasse and there is no real way of reaching a breakthrough. This time we actually have Israeli desire to progress, as result of Israel’s desire to get rid of the Palestinian problem that weighs it down, yet Abbas and his people do not have a mandate to make any decisions.

The more Iran’s nuclear program advances, the more scared Tehran becomes about being attacked, and this is the reason for the daily missile displays, almost like Nasrallah’s show of speeches – in both cases this is the result of weakness rather than strength. Oddly, they fail to understand that these shows merely serve to undermine their image.

 

Iran greatly concerns the Persian Gulf states, which continue to ignore Israel even though it’s, potentially, their most important ally. Old hatreds stand in the way of vital interests.

 

There are other reasons for the growing instability in the region. The international court already knows who murdered late Lebanese Prime Minister Rafik al-Hariri (senior Hezbollah men) and Nasrallah is under pressure to dismiss this grave charge. Few in the Middle East buy the “evidence” he presented against Israel. Meanwhile, he resorts to harsh declarations against Israel and the US, while drawing PMSaad al-Hariri to do the same (thereby revealing himself as a man lacking spine.)

 

Upside down world

Turkey – a state which in the past stabilized the area yet now sweeps it, and itself, to radical directions – also adds spices to the brew of regional instability. Erdogan’s reforms against the army and the court threaten to further deteriorate this country; there is no wonder that Turkish Jews are already packing their bags, and some of them have moved here already.

Two more destabilizing elements are Hamas, which is trapped in the Gaza Strip while seeking an outlet from the diplomatic chokehold it faces, and Syrian President Bashar Assad who continues to make radical statement against Israel.

Nevertheless, none of the sides has an interest in seeing a war. Iran knows that its army is weak and obsolete and would not be able to contend with the US, Western countries, and Israel. Hezbollah and Hamas already sustained IDF blows in recent years and they will not forget them so quickly. Meanwhile, Assad understands that his minority regime may not survive a war with Israel.

 

The Palestinian too will not be rushing to repeat their intifada experience, which ruined them, their economy, and their chances of getting a state. As always, intifadas are launched against Israel, yet end up harming the Palestinians themselves.

 

Had we seen an effective, powerful US Administration in the region, as was the case with George W. Bush, many of these destabilizing elements would have been curbed. Yet nonetheless, the existential interests of all Arab sides will prevent them from prompting war.

Above all, the IDF’s power is the most important guarantee for Mideastern stability. The current-day IDF, after an immense build-up process and demonstrated achievements, is the region’s most powerful army and its strength serves as a deterrent. This is even more conspicuous in the face of the American weakness in the region.

 

And so, the world is upside down: Once upon a time, American power provided stability for Israel, yet today Israeli power grants stability to American interests in the Middle East.

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 05:08

 

 

 

DOCAS

 

 

 

 

LE PEUPLE JUIF EN TERRE D'ISRAEL

DEPUIS L'ÉPOQUE ROMAINE

ENTRE CONTINUITÉ ET TRADITION 2/4

II
LA TERRE D'ISRAËL
DE LA PÉRIODE ROMAINE
À LA PÉRIODE BYZANTINE.

 

 

Adapté du cours du Professeur Rina Neher par Sacha Bergheim

Conception, édition, mise en page, traductions et cartes de Sacha Bergheim

merci à Elinor Guez pour son aide

merci à Israël Boccara pour son précieux concours 


Pour © 2010 contrecourant © 2010 aschkel.info - © 2010 lessakele 

 

 

 

Première partie 

 Le peuple juif en terre d'Israël depuis l'époque romaine entre continuité et tradition 1/4

 

Entre la destruction du Second Temple en 70 par Titus et l'arrivée des premiers pionniers juifs en terre d'Israel à la fin du 19e siècle, l'histoire des Juifs sur la terre de leurs racines semble n'être qu'une longue parenthèse durant laquelle rien ou presque ne se serait passé, du moins concernant la présence juive.

Une longue éclipse que l'on doit à l'historiographique chrétienne cherchant à incarner dans le récit historique la déchéance du peuple de « l'ancienne alliance », afin de faire du « verus Israel » chrétien le véritable héritier de « l'ancien testament », l'héritier des royaumes de Salomon et de David.


Cette vision est celle qui prévaut généralement, en particulier lorsqu'il est question des fondements de l'Etat moderne d'Israel, qui serait, lit-on parfois, « artificiel » parce coupé par presque deux millénaires d'exil et de diaspora. Le lien avec Israel et le peuple juif serait au mieux affectif et symbolique, au pire totalement imaginaire.


Croire que le peuple juif serait l'objet d'une « construction » savante, d'une « invention » militante, c'est en réalité faire l'impasse sur près de deux millénaires d'histoire en terre d'Israel, et prendre un postulat indigent pour une vérité d'évangile.


Si l'existence d'une souveraineté politique juive n'est plus attestée depuis la domination chrétienne en terre d'Israel, de même qu'il n'y avait plus de souveraineté politique grecque depuis la conquête romaine en -197 après la seconde guerre de Macédoine, la continuité d'une présence juive, majoritaire dans certaines parties du pays avant de devenir minoritaire, est un fait indubitable qui mérite d'être connu et reconnu.


Quelques faits à rappeler : la constitution du judaïsme dit rabbinique en Galilée après la destruction du Temple, l'essor de la Kabbalah de Louria à Safed, où de nombreux grands kabbalistes vinrent s'y installer, ou encore l'épisode du mouvement messianique de Shabtai Tsvi, sans compter les très nombreux maîtres de la pensée qui vivront en terre d'Israel dans tous les siècles. Et il ne s'agit là que des témoignages les plus connus !


Si la vie pour les Juifs y fut difficile, marquée par les persécutions des différents dominateurs de la région, il reste indéniable que le projet de restauration politique juive émergeant dès le 18e siècle ne saurait se concevoir sans des siècles de présence juive à Jérusalem et dans d'autres villes, sans des siècles d'aliyah, certes en nombre restreint, en terre sainte.


Partons à la re-découverte de cette histoire complexe mais essentielle à la compréhension du monde moderne et des enjeux proche-orientaux.

 

 

Lire le document   Erets Israel 2 R.Neher E.Guez.Sache AschkeletGad Erets Israel 2 R.Neher E.Guez.SachaAschkeletGad

 

Pour © 2010 contrecourant © 2010 aschkel.info - © 2010 lessakele 


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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 05:19

 

 

 Les autres textes de C.Salomon

c.salomon


 

 

Le chemin du retour

- Claude Salomon LAGRANGE

pour aschkel.info et lessakele

 


 

Ce 16 av 5770 au soir – mardi 27 juillet 2010 -, un groupe de près de 500 Juifs de France décidaient de prendre un aller simple pour Israël et de faire leur « Aliya » (mot hébreu pour désigner  la « montée ») pour accomplir leur idéal de renouer avec la Terre de leurs ancêtres, en Israël.

Ce n’est pas le premier groupe - plus ou moins 2000 individus quittent la France pour Israël chaque année, sans compter des milliers d’autres qui optent pour d’autres destinations (EU, Canada, etc.) -, et ce ne sera sûrement pas le dernier groupe, quelles qu’en soient les raisons, à décider ainsi.

 

La motivation premièreet principale est, pour de nombreux individus de confession juive vivant en France, de réaliser quelque chose de leur Destin juif qui est une forme permanente de l’histoire. L’« Aliya » de France constitue l’un des flux le plus important et est composée de jeunes bacheliers ou en fin d’études, célibataires, mariés avec peu d’enfants ou des familles nombreuses, ou des seniors à la retraite.

Une caractéristique commune à tous : il ne s’agit pas d’un sionisme candide mais d’une conscience vive de leur judaïté et des efforts à accomplir sur place pour se construire une autre vie.

Car nul n’ignore qu’en Israël, comme ailleurs en Occident, des tendances sont à l’œuvre qui ne font pas magiquement de ce pays un « pays de cocagne ».

Pour la majorité des Juifs qui réalisent ce Retour, c’est pour eux répondre à ce qui correspond au commandement positif issu de la Torah qui demeure permanent pour toutes les générations et qui enjoint à chaque Juif, religieux ou non, d’habiter le pays d’Israël. C’est aussi cela le sionisme, c’est une histoire d’amour qui a raison des difficultés et qui vise la transformation de la nostalgie spirituelle qui depuis des millénaires anime et oriente le cœur des Juifs vers la Terre d’Israël.

C’est ce Retour du peuple juif sur sa Terre qui le promeut en Peuple d’Israël. C’est une continuation enracinée dans le passé le plus lointain. C’est un retour vers soi, vers un idéal qui va infiniment au-delà du simple fait de résider en Israël.

Car Israël n’est pas une patrie au sens habituel du terme, mais l’expression du statut exceptionnel de la Terre d’Israël elle-même qui concerne l’être lui-même, même si le Peuple d’Israël semble un peuple comme les autres et la Terre d’Israël une terre comme les autres. C’est un ensemble essentiel qui a une portée humaine et bien Au-delà.

C’est Ben Gourion qui disait que « le Peuple, le Livre et la Terre constituent un cordon triplement torsadé qui ne peut être coupé et qu’aucune force matérielle ne peut venir à bout. Leur relation réciproque et leurs rôles communs en font des réalités à part, c’est un secret. »

 

Mais à cette motivation de faire son « Aliya », s’ajoute une cause qui est aussi à considérer. C’est le trouble grandissant qui découle du malaise social ambiant, en France, générateur de plus en plus de violences multiformes, d’affronts, de crachats contre les Juifs français depuis une trentaine d’années et qui a installé dans un goutte à goutte pernicieux, un trouble profond.

Le vivre en France pour les Juifs, comme pour de plus en plus de citoyens de sensibilités différentes qui refusent cette fatalité faite d’abandons et des petites lâchetés, est devenu problématique et conduit vers une inconnue. Car, répétons-le, ce qui se passe avec et contre les Juifs les dépasse et devrait interpeller tous les démocrates et humanistes en cela que ce sont des signes précurseurs de périls plus graves à venir.

Les Juifs ne fuient pas la France, mais par leur attitude ils manifestent leur refus de se soumettre à la fatalité du scandale que constitue cette banalisation du mal antisémite et de la gratuité de la haine récurrente à leur encontre, se trouvant quasiment seuls à devoir y faire face pour se battre.

Car personne comme les Juifs ne connaît la profondeur des oppositions qui déchirent le monde et les sociétés où ils vivent, mais personne comme les Juifs n’est en butte au mensonge, à l’hypocrisie, aux stupidités infâmes et à la haine gratuite.

Ce mal qui se maintient et qui se développe en France, comme en Europe en général, comme nous ne l’avions pas connu depuis 70 ans, est le signe de la montée de l’abject et où les Droits de l’homme sont devenus une vieille chanson avec des paroles vides de sens.

Face à ce phénomène, nous assistons à un égarement des consciences dans une démocratie devenue aphasique.

Ce qui ne signifie pas que les Juifs de France ou d’ailleurs cherchent à s’extraire de ce qui se passe dans tel ou tel pays dont ils sont les citoyens. Le patriotisme des Juifs et leur loyauté par rapport aux pays où ils vivent ne sont pas en cause. Ce qui l’est, c’est la rupture de loyauté et l’ingratitude à leur égard des pays où ils résident. Les Juifs restent embarqués dans la même aventure collective, mais ils ont la possibilité, comme quiconque, de changer aujourd’hui d’embarquement pour réaliser leur idéal du côté où les mène leur vocation, ou quand les circonstances les y poussent comme c’est présentement le cas.

Pour preuve encore, parmi tant d’autres exemples, « cette grande aventure inédite » (sic) du « BDS-Tour » d’Euro-Palestine qui s’est déroulée cet été à l’initiative d’une clique coalisant tous les extrêmes sur les routes et dans des villes de France pour, au nom d’une prétendue « cause palestinienne », dealer leur stock de haine des Juifs et d’Israël.

Il est vrai que ce qui se passe au Pakistan, en Afghanistan, en Irak, en Iran, au Liban, au Maghreb, au Darfour où ailleurs dans le monde arabo-musulman, là où règne la barbarie islamiste qui fait, bon ou mauvais mois, des centaines de morts assassinés ; pas davantage que la mise à mort de l'humanitaire français en Mauritanie par les hordes du groupe algérien d' Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI), Michel Germaneau, ne méritent pas à leurs yeux la moindre manifestation de protestation.

 

Et ce ne sont pas non plus des « petits manifestes à destination des juifs français de bonne volonté », comme le journal Libération (du 22/07/2010 de Carole Tuchszirer) affecte de les promotionner, qui éclairent la situation.

C’est une fois encore, loin d’être l’allié du bien, la raison au service du mal qui confirme le règne de l’inquisition dogmatique au non d’une vérité dévoyée.

C’est encore la marque d’une misère intellectuelle de faux-savants ignorants et sarcastiques, auteurs d’une raison corrompue qui a tout corrompu et tout fourvoyé, esclaves des modes de pensée et des vanités du moment qui s’autoproclament gardiens de la conscience collective.

L’auteure de ce mesquin « petit manifeste » vient confirmer par des propos vains, s’il était encore besoin, que les idéologues sont les plus aveugles. Ils ont des yeux mais ne voient pas, ils ont des oreilles mais n’entendent pas, ils ont un cerveau mais ne pensent pas. Ils participent à la veulerie générale et au trouble de la morale.

L’étroitesse idéologique est une défaillance de l’intelligence d’une raison paresseuse qui ignore jusqu’à la vérité qu’elle convoque en prétendant toujours s’attribuer le label de la moralité, de la bonne volonté ou de la raison.

Il y a et il y aura toujours des aveugles, des dénigreurs, mais ce ne sont pas eux qui empêcheront le dessein du Peuple juif de se réaliser.

La société française est en proie au désordre et à l’incertitude. L’impression est que l’espérance ne se trouve plus sous le soleil de France pour les individus en général, confrontés à l’absurde et au non-sens, à l’absence d’avenir et à la crise des valeurs qui plongent l’individu dans une grande déréliction.

Hélas, la société française est devenue une société branlante, désaxée, sans boussole ne sachant plus où ni comment se diriger, comme un bateau qui tangue alors que l’on (se) refuse de découvrir les fissures et les défaillances pour réparer ce qui est réparable de l’écroulement moral des valeurs.

 

Ce qui pousse encore des Juifs de France à envisager un ailleurs plus hospitalier est le développement de cette relation pervertie et mensongère au peuple juif et à tout ce qui touche à Israël et qui constitue un crime culturel et un véritable virus mental qui se propage dans une quasi-totale impunité. Conséquence de ce que les pouvoirs politiques successifs ont laissé se développer depuis au moins deux décennies dans une France en proie à ses extrêmes.

Si les médias avaient pris, cette fois encore, la peine d’interroger ce 27 juillet ces candidats au départ de France à l’aéroport de Roissy, il aurait entendu qu’à nouveau, en France, il ne fait bon être Juif dans certaines villes, dans certains quartiers, ou dans certains établissements scolaires quand on est jeune.

Ils auraient entendu que ces forces vives de la communauté française ont le sentiment d’être trahies et abandonnées et que les plus jeunes ont acquis la conviction d’une absence d’avenir pour eux dans ce pays. Ils n’ont pas envie de revivre en conséquence de l’islamisation rampante de l’Europe et de la France, ce que leurs parents ou grands-parents ont déjà connu à travers l’exil forcé d’Algérie, de Tunisie, du  Maroc ou d’autres pays arabo musulmans.

Tout ce qui touche à Israël est contesté, trahi, méconnu et mutilé par l’ignorance, les préjugés, les simplifications et les mensonges. Tout ce qui touche à Israël demeure au cœur des passions humaines les plus archaïques, dans le déni de ce que représente Israël dans l’histoire des hommes et de contribution à la civilisation.

 

Souhaitons à tous ces « Olim hadashim » (nouveaux immigrants juifs) une grande réussite dans leur épopée et de connaître le plus tôt possible une véritable paix durable avec tous ceux qui se considèrent, encore, parmi les voisins d’Israël, comme de farouches ennemis, afin de construire, un jour prochain, avec eux, un Moyen-Orient pacifié et prospère.

Je dédie enfin ce texte à mon fils qui est de ce groupe d’« Aliya », et à ma fille qui avait ouvert la voie il y a quelques années.

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 17:03

 

 

 

 

Un trés vif remerciement à Osnat

et au Ministère des Affaires Etrangères Israélien (mfa.gov.il) pour ce document.

Avis : Document libre de diffusion à la condition de mentionner la source, le lien de l'article et de laisser l'article en l 'état : http://www.aschkel.info/article-document-la-guerre-des-six-jours-points-de-reperes-54358974.html

 

 

les dossiers précédents en cliquant sur la bannière

DOCAS

 

 

La Guerre des Six-Jours - 5 au 10 juin 1967

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(Cliquez pour agrandir)
L'encerclement d'Israël par 5 armées coalisées.



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(Cliquez pour agrandir)

En 1967, Israël ne s’est pas réveillé un beau matin en décidant de partir en guerre. Israël s’est réveillé avec à toutes ses frontières des armées coalisées, canon pointées sur le jeune Etat. Au nord, à l’ouest, au sud. 

 

En 1967, la bande de Gaza est sous souveraineté égyptienne (depuis 1949). La Cisjordanie elle, ainsi que la vielle ville de Jérusalem, sont annexées par la Jordanie depuis 1950. Durant cette longue période, l'OLP n'a jamais demandé, et encore moins obtenu, d’Etat palestinien ayant Jérusalem pour capitale ; aucune « guerre de libération » n'a vu le jour. Aucun Etat arabe n'a revendiqué quoi que ce soit pour que les Palestiniens aient un Etat avec Jérusalem pour capitale…jusqu'en 1967.

 

En 1967, les Etats arabes ont pensé anéantir Israël.

 

Cette guerre, dont nous marquons le 40ème anniversaire cette année, est appelée la guerre des Six-Jours par Israël et l’Occident. Pour les Arabes, elle est nommée « guerre du revers » (an-Naksah). On dit que pour les Arabes, c’était une guerre pour la crédibilité. Pour les Israéliens, c’était une guerre de survie.

 

Il faut se replonger dans les mois précédents le déclenchement du conflit à proprement parler, le 5 juin 1967, pour comprendre l’étau mortel qui enserrait Israël.


Chronologie
1- La montée en puissance des provocations
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(Cliquez pour agrandir)
Le ministre de la Défense Moshe Dayan et le Premier ministre Levi Eshkol (Photo : Ilan Bruner, Israel National Photo Collection)
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Les soldats israeliens atendent dans le desert du Neguev (Photo Milner Moshe, Israel National Photo Collection)

1956 : les accords d'armistice de 1949 sont constamment violés. Contrairement à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU du 1er septembre 1951, les liaisons maritimes avec Israël sont entravées par l'interdiction faite aux navires à destination ou en provenance d'Israël de traverser le canal de Suez. Le blocus du détroit de Tiran est renforcé. Des incursions en Israël, à partir des pays arabes voisins, sèment la mort et les actes de sabotages se multiplient. La péninsule du Sinaï devint progressivement une immense base militaire égyptienne.

 

Octobre 1956 : signature de l'alliance militaire tripartite entre l'Egypte, la Syrie et la Jordanie. L'imminence de la menace contre l'existence d'Israël se précise. Au cours d'une campagne de huit jours, Tsahal (l'armée israélienne) conquiert la bande de Gaza (administrée par l’Egypte) et toute la péninsule du Sinaï, en s'arrêtant à 16 kilomètres à l'est du canal de Suez. La décision des Nations unies d'envoyer des forces d'urgence (UNEF) pour stationner le long de la frontière israélo-égyptienne et les garanties fournies par l'Egypte d'assurer la libre navigation dans le golfe d'Eilat (réouverture du détroit de Tiran) conduisent Israël à accepter une évacuation par étapes (de novembre 1956 à mars 1957) des territoires conquis par Israël quelques semaines plus tôt.

 

1963 – 1967 : la Syrie inaugure un projet hydraulique pour dévier le courant naturel du Jourdain et créer ainsi une grave pénurie d’eau en Israël.

 

8 mars 1965 : Nasser déclare :

« Nous n’entrerons pas dans une Palestine couverte de sable, mais nous y entrerons avec son sol saturé de sang. »

Gamal Abdel Nasser, Président d’Egypte

 

1966 : la Syrie bombarde les villages du nord de la Galilée Israël depuis le plateau du Golan ; les attaques à la frontière jordanienne sont incessantes et se manifestent par des raids terroristes meurtries et ravageurs.

 

Novembre 1966 : pacte de défense égypto-syrien.

 

22 février 1967 : le président de Syrie déclare :

« C’est le devoir de chacun d’entre nous de passer d’une position défensive à une position offensive, et de mener la bataille pour libérer la terre usurpée. (…) Chacun doit se battre jusqu’à la fin. »

Président syrien Attassi

 

8 avril 1967 :

« Cette bataille sera suivie de plusieurs autres, jusqu’à ce que la Palestine soit libérée et la présence sioniste prenne fin. »

Mahmoud Zubi, ministre de l’Information syrien

 

Avril 1967 : bombardements syriens sur les villages israéliens du nord de la Galilée.

270 « incidents » de frontière ont lieu durant le premier trimestre 1967 (explosions de mines en Israël, tentatives de meurtre, attentat sur des trains, snipers syriens tirant sur des fermiers etc.).

 

7 mai 1967 : la Syrie bombarde le village israélien d’Ein Gev

 

12 mai 1967 :

« Considérant les 14 incidents de sabotage et d’infiltration perpétrés le seul mois passé, Israël pourrait n’avoir d’autre choix que d’adopter des mesures de défense appropriées contre les auteurs de ces sabotages. »

Levi Eshkol, Premier ministre israélien

 

13 mai 1967 : le mensonge

Anwar el-Sadat, alors président de l'Assemblée nationale, revient de Moscou avec une information qu’il donne au Président Nasser : Israël masse 10 à 12 brigades en préparation d’une attaque contre la Syrie, qui devrait avoir lieu le 17 mai prochain. On lui a dit de s’attendre à « une invasion israélienne de la Syrie immédiatement après le Jour de l’Indépendance [d’Israël], avec le but de renverser le régime de Damas ».

L’information est fausse tout comme de précédents avertissements soviétiques.

 

Israël n’est pas dupe et sait que l’URSS fomentait des problèmes, pas seulement la diffusion de fausse information, mais aussi un soutien actif au terrorisme émanant de la Syrie

(Lire le compte-rendu d’Abba Eban, ministre israélien des Affaires étrangères, en anglais)

 

Le 1er juin 1967, le Premier ministre Levi Eshkol envoie un message au Premier Secrétaire du parti communiste, le Russe Kosygin : « Quand les organes arabes de propagande avancent l’argument selon lequel Israël concentre ses forces pour attaquer la Syrie, j’ai invité votre ambassadeur en Israël à visiter la frontière pour qu'il découvre par lui-même qu’il n’y avait aucun vérité dans cette allégation. A mon grand regret, l’ambassadeur n’a pas répondu à notre invitation. Le Chef d’Etat-major de l’UNSTO [forces de l’ONU entre la Syrie et Israël] a vérifié cette plainte et a informé le Secrétaire Général de l’ONU et les capitales de la région qu’il n’y avait pas de concentration de troupes israéliennes sur la frontière syrienne. Le Secrétaire Général a même fait une déclaration à ce sujet dans un rapport soumis le 19 mai au Conseil de Sécurité. »

 

A lire à ce sujet : « La guerre soviétique des Six Jours » par Daniel Pipes dans le New York Sun(29 mai 2007)

 

14 mai 1967 : les mouvements de troupes égyptiennes dans le Sinaï

Israël apprend que les troupes égyptiennes sont sur le pied de guerre et ont commencé à se renforcer dans le Sinaï dans « des proportions impressionnantes et avec une visibilité inhabituelle, des camions remorquant l’artillerie plein de soldats équipés au combat défilant dans les rues du Caire en plein jour » (« The Rabin memoirs », Yitshak Rabin). Les correspondants étrangers parlent de véritable armée en marche.

 

Arguant de son pacte de défense avec la Syrie (novembre 1966), l’Egypte émet son ordre de bataille n°1 : « (…) Elever le niveau de préparation de d’alerte complète à la guerre, début 14h30, 14 mai 1967 » (Maréchal Abd al-Hakim Amer)

 

15 mai 1967 : Etat d’urgence général décrété en Egypte.

L'Egypte procède à d'importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï.

 

Le Premier ministre israélien Levi Eshkol et son Cabinet envoient des unités de Tsahal à la frontière avec l’Egypte, et, dans le même temps, envoie un message à l’Egypte pour qu’il soit clair qu’Israël procède à ces mouvements pour répondre aux actions égyptiennes, non de façon agressive vis-à-vis de l’Egypte ou d’un quelconque Etat arabe.

 

16 mai 1967 : Détruire Israël

« L’existence d’Israël a trop duré. Nous accueillons favorablement l’agression israélienne. Nous accueillons la bataille que nous attendons depuis longtemps. (…) la bataille vient durant laquelle nous allons détruire Israël. »

Radio Caire

 

17 mai 1967 : L’OLP promet de continuer à envoyer des commandos en Israël

Israël rappelle des soldats de réserve et les masse sur sa frontière sud avec l’Egypte.


Chronologie
2- L'ONU bat en retraite
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Le Secrétaire Général de l'ONU, U-Thant
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Un officier de liaison de l’UNEF (Forces d’Urgence de l’ONU) dit au revoir à un officier israélien en charge de la frontière d’Erez (entre la bande de Gaza et Israël), juste avant que les troupes de l’ONU ne se retirent (Photo : Ilan Bruner, Israel National Photo Collection)

18 mai 1967 : l’Egypte exige le départ des forces de maintien de l'ordre de l'ONU qui se trouvent dans le Sinaï depuis 1957. L’ONU s’exécute sans porter l’affaire devant l’Assemblée Générale.

 

« L’Egypte a décidé de mettre fin à la présence de la Force d’Urgence des Nations Unies présente en territoire de la République Arabe Unie et dans la bande de Gaza. Par conséquent, je demande que les étapes nécessaires soient prises pour le retrait de ces forces aussi tôt que possible. »

L’ambassadeur égyptien Kony au Secrétaire Général de l’ONU, U-Thant (U.N. A/6730/Add., 26 juin 1967)

 

Télégramme du Premier ministre israélien Levi Eshkol au Président américain Johnson (extraits) :

« (…) Vous avez raison, monsieur le Président, en disant que notre patience a atteint ses limites. Il y a eu 15 tentatives de meurtre et de sabotage ces dernières semaines. Nous n’avons pas réagi. (…) D’un autre côté, le problème ne sera pas résolu par l’inaction. Nous ne pouvons toujours compter sur la chance qui, jusque-là, a permis que les vies soient sauves. Bien que la plupart de ces actes aient été commis depuis le Liban et la Jordanie, nous avons la conviction que la Syrie en est responsable (…).

En second lieu, les Egyptiens amassent leurs blindés et leur infanterie dans le Sinaï – environ 4 divisions incluant près de 600 tanks-, le plus grand attroupement jamais vu. (…) l’Egypte sait qu’il n’y a aucun fondement aux rapports faisant état de concentration [de troupes israéliennes] contre la Syrie. Cependant, après avoir reçu des informations à ce sujet de la part de l’ONU et d’autres sources, l’Egypte a augmenté sa concentration de troupes. Ceci me pousse naturellement à engager par précaution des troupes au sud. (…) »

 

19 mai 1967 : l’escalade et le retrait de l’ONU

« Les activités du Fatah, consistant en des actes de terrorisme et de sabotages, sont un facteur majeur en ce qu’ils provoquent de fortes réactions en Israël, gouvernement et population réunis. Des incidents récents de ce type semblent indiquer un nouveau niveau d’organisation et d’entraînement de la part de ceux qui prennent part à ces actions. »

U-Thant, Secrétaire Général de l’ONU, réunion du Conseil de Sécurité.

 

La décision d’U-Thant a provoqué un grand malaise à l’ONU, comme le rapport The Times (20 mai 1967, « Complaints of Hasty Decision ») :

« D’assez nombreux pays ont le sentiment que la force [l’UNEF] n’aurait pas dû se retirer si soudainement, répondant à l’ordre de la République Arabe Unie [l’Egypte] sans permettre une réunion de l’Assemblée Générale de l’ONU (…) pour discuter de la question. (…) Aujourd’hui, en faisant un compte-rendu à l’Assemblée Générale, U-Thant a expliqué que les mouvements de troupes de l’armée égyptienne lui ont forcé la main. (…) »

 

A 16h00, le Général Rikhye, qui dirige l’UNEF à Gaza, ordonne à ses troupes d’observation de se retirer à 17h00 pour faire suite à l’ordre reçu du Secrétaire Général de l’ONU.

 

A cette date, l’Egypte a massé environ 40.000 soldats et 500 tanks dans le Sinaï.

Israël mobilise ses réservistes.

 

Le Premier ministre Levi Eshkol envoie un message au Président de Gaulle, l’assurant qu’Israël n’initiera pas les hostilités, « à moins que les forces égyptiennes ne ferment le Détroit de Tiran à la navigation israélienne. »

 

Israël commence à acheter des masques à gaz. L’armée américaine lui en envoie dans un premier temps 20.000 qu’elle a disponibles en stock. Les Egyptiens ont en effet, selon des rapports israéliens du renseignement, utilisé des gaz neurotoxiques au Yemen récemment.


Chronologie
3- Discours arabes : le masque tombe
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Le Président égyptien Nasser
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"La situation d’Israël au 31 mai 1967 vue par le journal libanais Al-Djarida. Les canons représentent le Soudan, l’Algérie, la République Arabe Unie [Egypte], l’Arabie Saoudite, la Jordanie, l’Irak, la Syrie et le Liban."

20 mai 1967 : la Syrie offensive

« Nos forces sont maintenant prêtes non seulement à repousser toute agression, mais aussi à initier nous-mêmes des actes, à faire exploser la présence sioniste en terre arabe de Palestine. L’armée syrienne, le doigt sur la gâchette, est unie. Je crois que le temps est venu de commencer une guerre d’annihilation. »

Hafez el-Asad, ministre syrien de la Défense

 

L’UNEF, la force de l’ONU également présente sur le plateau du Golan depuis 10 ans, commence son retrait officiel.

 

Au Caire, le ministre des Affaires religieuses rappelle l’honneur de mourir en martyr dans la guerre sainte.

 

22-23 mai 1967 : l’Egypte ferme de nouveau le détroit de Tiran et signe une alliance, interdisant le passage des navires israéliens. En droit international, ceci représente un casus belli (la conférence de 1958 sur la Loi de la Mer définit le Golfe d’Aqaba et le détroit de Tiran comme des eaux internationales où s’appliquent le principe de libre circulation).

Ouverture sur l’Asie et l’Afrique, le détroit de Tiran est la seule voie par laquelle les Israéliens reçoivent le pétrole. Sa fermeture est un goulot d’étranglement pour Israël. C’est un détroit international, et sa fermeture par l’Egypte avait déjà provoqué la guerre de 1956.

 

Le Comité de Défense israélien se réunit à 9h30 du matin, prend acte que la fermeture du détroit est un acte d’agression et décide 1) de repousser à 48h toute décision ou action 2) d’envoyer son ministre des Affaires étrangères, Abba Eban, consulter le Président américain Johnston.

 

Les Israéliens font des provisions, des milliers d’entre eux payent leur taxe ou bien donne de l’argent au ministère de la Défense pour contribuer à l’achat d’armes, ils construisent des abris, annulent les mariages, les retraités conduisent les bus, les jeunes ayant été appelés comme réservistes, les femmes confectionnent des gâteaux qu’elles envoient aux soldats postés dans le désert du Néguev.

 

Alliance militaire de l’Egypte avec la Jordanie.

 

24 mai 1967 : Abba Eban à Londres

Le ministre israélien des Affaires étrangères se rend à Londres pour rencontre le Premier ministre britannique Harold Wilson., qui l’assure de son soutien pour faire rouvrir le détroit de Tiran.

 

Mais Abba Eban dira : « La radio et la télévision britanniques, que j’ai écoutées brièvement avant de partir, étaient pleines de sympathie pour Israël. Mais elles avaient clairement un air de funérailles. »

 

25 mai 1967 : la Syrie, la Jordanie, l’Irak et l’Arabie saoudite, encouragés par l’Egypte, font progresser leurs troupes jusqu’aux frontières israéliennes.

 

26 mai 1967 : Nasser déclare : « Notre principal but est la destruction d’Israël »

(Discours au Conseil général de la Confédération internationale des syndicats de commerce arabes)

 

Le quotidien égyptien Al-Ahram, soutenu par le gouvernement, écrit (article de Mohamed Heikal, un ami de Nasser) :

« [La fermeture du détroit de Tiran] a mis Israël devant une situation dans laquelle il ne peut que réagir. (…) Pour plusieurs raisons, et en premier lieu pour des raisons psychologiques, Israël ne peut accepter ou demeurer indifférent à ce qui s’est produit. Israël doit maintenant répondre. Il doit donner un coup. (…) Alors, ce sera notre tour de donner un second coup qui nous délivrera avec l’efficacité la plus grande qui soit. (…) Laissons Israël venir ! Préparons notre riposte ! Faisons-en un coup de grâce ! »

 

4 MIG égyptiens, avions de chasse soviétiques, survolent Israël sans que l’armée de l’air israélienne ne puisse les intercepter.

 

De nombreux Allemands non juifs, y compris des infirmières et des anciens soldats, contactent l’ambassade d’Israël à Bonn (à l’époque) pour offrir leurs services à Israël ou pour apporter des fonds.

 

28 mai 1967 : Nasser agressif

« L’existence d’Israël est en soi une agression. (…) Ce qui s’est passé en 1948 était une agression, une agression contre le peuple palestinien. »

« Nous n’accepterons aucune coexistence avec Israël. (…) Aujourd’hui, la question n’est pas l’établissement de la paix entre les Etats arabes et Israël. (…) La guerre contre Israël est une réalité depuis 1948. »

Gamel Abdel Nasser, conférence de presse devant des centaines de correspondants étrangers

 

Le conflit à venir dépassait largement le contexte maritime et mettait l’existence d’Israël au cœur.

 

30 mai 1967 : Moshe Dayan est nommé ministre de la Défense. Ce poste était occupé auparavant par le Premier ministre Levi Eshkol. Israël, pour affronter les forces arabes, met en place un gouvernement d’union nationale.

 

Pacte de défense entre l’Egypte et la Jordanie. Un général égyptien prend les commandes des forces jordaniennes.

 

31 mai 1967 : les pays arabes se sentent près du but : « jeter les Juifs à la mer, jusqu’au dernier », comme le clamait Ahmed Choukeiri, Président de l’OLP.

 

« L’existence d’Israël est une erreur qui doit être rectifiée. C’est notre chance d’éliminer l’ignominie qui est parmi nous depuis 1948. Notre but est clair : rayer Israël de la carte. »

Président irakien Aref

 

« Selon les termes de l’accord militaire signé avec la Jordanie, l’artillerie jordanienne, en coordination avec les forces d’Egypte et de Syrie, est en position de couper Israël en deux à Qalqiliya, où le territoire israélien entre la ligne d’armistice jordanienne [la ligne de cessez-le-feu de 1949, appelée aujourd’hui « ligne verte »] et la Méditerranée est de seulement 12 km de large. » - Al-Akhbar, journal quotidian égyptien

 

Ibrahim Makhos, le ministre syrien des Affaires étrangères, arrive à Paris avec un message pour le général de Gaulle, comme quoi des plans anglo-américaon-sionistes sont élaborés pour une agression généralisée contre le peuple arabe.


chronologie

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Crânes juifs entassés dnas les ruines de Tel-Aviv - Al-Jundi al-Arabi, journal syrien


Chronologie
4- Juin : les jours terribles
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1er juin 1967 : les généraux Bar-Lev, Sharon et Gavish dans le Néguev (Photo : David Rubinger, Israel National Photo Collection).

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Le ministre des Affaires étrangères israléien, Abba Eban (Photo : Israel National Photo Collection)

1er juin 1967 : Aucun ne survivra

« Ceux qui survivront pourront rester en Palestine. J’estime qu’aucun d’entre eux ne survivra. » Ahmed Choukeiri, président de l’OLP, parlant des Israéliens.

 

L’Allemagne envoie 20.000 masques à gaz à Israël.

 

Winston S. Churchill, le petit-fils de Sir Winston Churchill, alors reporter en Israël pour couvrir les événements, fait la queue à Tel-Aviv pour donner son sang.

 

Des volontaires affluent de tous les pays pour aider Israël, notamment en remplaçant les postes des réservistes mobilisés. Ils sont non juifs et juifs, viennent du Royaume-Uni, d’Allemagne, de France, de Suède (y compris des anciens membres de l’UNEF).

Les Juifs de Diaspora se mobilisent à travers le monde.

 

2 juin 1967 :

L’Egypte a 210.000 soldats sur le pied de guerre, 930 tanks postés dans le Sinaï, 30 bombardiers Tu-16 russes. La Syrie a mobilisé 63.000 soldats et la Jordanie 55.000. Cela fait 328.000 militaires prêts à combattre Israël, avec plus du double de tanks et une aviation beaucoup plus fournie.

Israël doit compter sur sa force de mobilisation des réservistes, ce qui élève à plus de 200.000 le nombre de ses soldats.

 

3 juin 1967 : le général de Gaulle décrète un embargo sur les ventes d'armes à destination du Proche-Orient. Cet embargo ne concerne en fait qu’Israël.

 

Lire le dossier du CRIF sur l’attitude de Charles de Gaulle durant ces jours, et la réaction des français

 

4 juin 1967 : Pacte de défense entre l’Egypte et l’Irak.

 

Forces en présence au 4 juin 1967 et pertes humaines au 10 juin 1967 :

 

 

  Soldats Tanks Jets Pertes humaines Population
Egypte 270.000 1400 550 10.000 40.000.000
Syrie 65.000 550 120 1000 8.000.000
Jordanie 55.000 300 40 5000 1.500.000
Arabie Saoudite 50.000 100 40 ? 5.700.000
Irak 75.000 630 200 2000 10.000.000
Liban 12.000 130 35 ? 2.276.000
TOTAL 527.000 3110 985 18.000 55.200.000
Israël 200.000 400 250 770 3.800.000
 

Résolution du Cabinet israélien :

« Après avoir entendu un rapport sur la situation militaire et politique de la part du Premier ministre, du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Défense, du chef d’Etat-major et du chef du renseignement militaire, le gouvernement constate que les armées d'Egypte, de Syrie et de Jordanie sont déployées pour une agression immédiate sur tous les fronts, menaçant l'existence même de l'Etat.

Le gouvernement a décidé de prendre une mesure militaire afin de libérer Israël de l’étranglement agressif qui progressivement se resserre autour de lui. Le gouvernement autorise le Premier ministre et le ministre de la Défense à confirmer au chef d’Etat-major de Tsahal le moment pour l'action.

Les membres du Cabinet recevront aussitôt que possible l'information au sujet de l'opération militaire à effectuer.

Le gouvernement charge le ministre des Affaires étrangères d'épuiser toutes les possibilités d'action politique afin d'expliquer la situation d’Israël et d’obtenir le soutien des nations. »


Chronologie
5- La guerre
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Colonne de semi-chenilles israéliens condutis par des réservistes dans le sud (photo : Moshe Milner, Israeli National Photo Collection)

5 juin 1967 : Israël attaque

 

Israël use de son droit de légitime défense en déclenchant une attaque préventive contre l'Egypte au sud. Israël envoie un message au roi Husseïn de Jordanie comme quoi s’il demeure pacifique, il ne sera pas attaqué. Tout de suite après, la Jordanie ouvrait le feu sur Israël et bombarde l’ouest de Jérusalem. Israël riposte à l'est et expulse les forces syriennes du plateau du Golan au nord.

 

Le 5 juin, en quelques heures et grâce à l’effet de surprise, l’armée de l’air israélienne détruit près de 300 avions égyptiens, 50 syriens et 20 jordaniens, la plupart au sol même. Cette action décisive réduit pratiquement à néant la menace arabe. Elle est suivie d’une invasion au sol de la péninsule du Sinaï, de la bande de Gaza, de la Cisjordanie et des hauteurs du Golan. Privés de leur couverture aérienne, les troupes arabes sont stoppées sur tous les fronts.

 

Détail des attaques

 

7h45 : premières attaques aérienne israéliennes sur les bases aériennes égyptiennes.

197 avions égyptiens et 11 aéroports sont détruits en quelques minutes. 6 aéroports et 8 stations de radar sont mis hors d’état. A 9h30, une deuxième vague d’attaques commencent : 107 avions égyptiens sont bombardés.

A 15h00, près de 400 avions égyptiens ont été détruits. Tsahal a perdu 19 pilotes.

 

Le même jour, à 8h15, soit ½ heure après l’attaque aérienne, les divisions blindées ont fini leur camouflage et avancent vers l’ouest, en direction du Sinaï. Ils entrent dans Rafah (sud de la bande de Gaza) et se dirigent vers El-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï (voir carte)

 

Le front Est

Israël a sur son front Est 60.000 soldats jordaniens et 300 tanks, soutenus en arrière par l’armée irakienne.

 

9h45 : l’artillerie jordanienne tire sur l’ouest de Jérusalem, touchant des zones résidentielles, et sur les communautés juives le long de la frontière. Des centaines d’obus tombent sur Jérusalem. Vers la fin de l'après-midi, les troupes jordaniennes conquièrent Armon Hanatziv, qui était utilisée par l'ONU comme base.

Le corps expéditionnaire irakien a eu la permission de la Jordanie pour se masser en Cisjordanie, le long d’Israël.

 

Les fausses informations, le nerf de la guerre arabe

Dans l’heure, le premier ministre israélien Levi Eshkol envoie un message au Roi Hussein de Jordanie, via le commandant de l’UNTSO (troupe de l’ONU d’observation en Cisjordanie) : Israël donne encore une chance à la Jordanie de faire marche arrière, de ne pas entrer dans le conflit et de n’être ainsi pas attaqué. La même matinée, le Roi Hussein reçoit des fausses informations de l’Egypte : celle-ci dénie les pertes qu’elle a subies et se vante d’un succès massif contre Israël.

La Jordanie décide donc d’intensifier ses tirs. La partie juive de Jérusalem est bombardée par les Jordaniens et les Irakiens, mais aussi la banlieue de Tel-Aviv, Netanya et Kfar Saba.

 

12h45 : Israël attaque la Jordanie

L’armée israélienne bombarde des aéroports en Jordanie, en Syrie et en Irak. 50 avions syriens, 30 avions jordaniens et 10 iraniens sont détruits. Mais la Jordanie continue de bombarder Jérusalem. Israël décide alors de commencer son avancée vers Jérusalem.

 

6 juin 1967 : la bataille pour Jérusalem

 

A 6h00 du matin, après d’intenses et meurtriers combats, la brigade parachutiste commandée par Mordechai Gur libère finalement la Colline des Munitions tenues par les Jordaniens. Dans la journée, Israël conquiert les environs entourant la vieille ville. Les troupes israéliennes évitent d’utiliser les blindés et l’artillerie et progressent lentement. Dans la matinée, Israël tient les villages de Latroun, Nevei Samul et Beit Ichsah, s’approchant de Jérusalem et complète le siège Est de la ville.

 

Après 24h de bombardement jordanien, les tirs cessent et les résidents de Jérusalem commencent à sortir de leurs abris.

 

Au sud, l’armée israélienne entre dans Gaza.

En Cisjordanie, Qalqiliya est prise en fin d’après-midi sans coups de feu.

 

Abba Eban, ministre israélien des Affaires étrangères, s’adressant au Conseil de Sécurité de l’ONU : « Je suis juste venu de Jérusalem pour dire au Conseil de Sécurité qu’Israël, grâce à son effort et son sacrifice indépendants, est passé d’un danger sérieux à une résistance réussie. »…Lire toute la déclaration d’Abba Eban (en anglais)

 

7 juin 1967 : la libération de Jérusalem, les pleurs au Mur occidental

 

En fin de matinée, Tsahal ouvre une brèche dans la vieille ville de Jérusalem via la Porte des Lions. Les parachutistes arrivent au Mur occidental (le Kotel), dont l’accès leur était interdit depuis 19 ans. L’émotion est grande et le rabbin en chef de l’armée, Shlomo Goran, organise la prière du soir au Kotel avec les soldats israéliens dont beaucoup sont en larmes. Dans les heures qui suivent, ils sont rejoints par le Premier ministre Levi Eshkol, le ministre de la Défense Moshe Dayan et le chef d’Etat-major Yitshak Rabin. La brigade Nachal et la célèbre chanteuse Noemi Shemer entonnent le chant « Jérusalem d’or ».

 

Dans le Sinaï, les troupes progressent et sont à 24 km du Canal de Suez, au nord de la péninsule, tandis que d’autres avancent vers le sud, arrivant à Bir Hasnah et Bir Tmadah et, plus tard dans l’après-midi, au passage de Mitla. La marine israélienne arrive à Sharm el-Sheikh, dans la, pointe sud de la péninsule, quelques heures avant les parachutistes

 

Cisjordanie

A 14h00, l’armée de l’air israélienne attaque les brigades jordaniennes à l’ouest de Naplouse. Puis Tsahal prend le contrôle de Ramallah, Jéricho et Bethlehem. L’armée jordanienne est démoralisée. Durant la nuit, le Liban envisage de se joindre à la guerre, mais, contre l’avis de son Premier ministre, Rashid Karami, le chef d’Etat-major libanais s’y oppose compte tenu de la petite taille de l’armée libanaise (à peine 12.000 hommes). Il convainc son ministre.

 

8 juin 1967 : Israël arrive au canal de Suez

 

Le canal de Suez est atteint et tous les passages dans le Sinaï menant à Israël sont bloqués. Avant de s’enfuir, les troupes égyptiennes mettent le feu aux gisements de pétrole de Ras Sudar. Les combats ont été meurtriers de part et d’autre.

 

21h30 : les Egyptiens acceptent un cessez-le-feu dans le Sinaï.

Tsahal a détruit 600 tanks, en a capturé 100. 10.000 Egyptiens sont morts et 3000 sont faits prisonniers. 270 Israéliens ont perdu la vie, 800 sont blessés et 61 tanks ont été touchés.

 

Le nord de la bande de Gaza, sur un autre front, est pris par les Israéliens.

 

9 juin 1967 : le front syrien

 

Sur le front syrien, 50.000 soldats ont creusé des tranchées, fortifiées par du ciment et de l’acier.

 

Le ministre de la Défense Moshe Dayan était contre l’attaque de la Syrie, n’estimant pas nécessaire d’ouvrir un nouveau front et craignant une réplique soviétique. Le 9 juin pourtant, l’armée de l’air israélienne, de retour d’autres missions, attaque les positions syriennes sur les hauteurs du Golan. En effet, entre temps, un cessez-le-feu avait été décrété avec l’Egypte.

 

Israël envoie également son infanterie, mais la Syrie réplique par de lourds tirs d’artillerie, profitant de sa situation stratégique en hauteur. Tsahal fait venir d’autres brigades en renfort. Les combats sont rudes, mais Israël finit par prendre le contrôle des positions syriennes le long de la mer de Galilée (le lac de Tibériade) jusqu’au pont des Filles de Jacob, ainsi que sur les hauteurs du Golan.

  

10 juin 1967 : fin de la guerre, réunification de Jérusalem

 

Après six jours de combat, de nouvelles lignes de cessez-le-feu remplacèrent les anciennes, la Judée, la Samarie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien. Les villages du nord du pays furent alors libérés de 19 années de menace des bombardements syriens. 

 

Le cessez-le-feu est décrété à 18h30. 

 

Jérusalem, divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, ville traversée par des fils barbelés, fut réunifiée sous autorité israélienne.


Chronologie
6- Après la guerre
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Israël au 10 juin 1967. Le Sinaï sera intégralement rendu à l’Egypte en 1982, suite à l’accord de paix signé avec ce pays. La bande de Gaza sera totalement évacuée en 2005. La Cisjordanie, comme la bande de Gaza avant le retrait israélien, bénéficie d’un régime d’autonomie suite aux accords d’Oslo de 1993 avec l’OLP.

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(Cliquez pour agrandir)
7 juin 1967 : Le chef d'Etat-major Yitzhak Rabin invite le ministre de la Défense Moshe Dayan à toucher le Mur occidental dans la vieille ville de Jérusalem (photo : Ilan Bruner, Israel National Photo Collection)

Ben Gourion, l’ancien chef du gouvernement, celui qui proclama dans un musée la déclaration d’indépendance d’Israël, déclare à l’issue de la guerre des Six-Jours : « Prenez Jerusalem et tous les territoires ! Mais seulement comme une monnaie d’échange pour la paix ».

 

Moshé Dayan, le ministre de la Défense, le héros de cette guerre, déclare : « Nous tendons la main à nos voisins arabes aujourd’hui encore et avec plus de solennité que jamais » (Lire la déclaration de Moshe Dayan au Kotel, en anglais). Dayan, qui fut chargé par la suite d’administrer les territoires conquis, s’efforça d’ailleurs de normaliser la vie quotidienne des Arabes, le tourisme abonda dans le Sinaï, la Cisjordanie et la Jordanie continuait de communiquer comme au temps de l’administration jordanienne (1949-1967).

 

Les territoires devinrent un gage de sécurité pour Israël en attendant que les Arabes consentent à signer un traité de paix dans un premier temps, et se décident à reconnaître à Israël des frontières sûres et définitives dessinant dans le même temps celles d’un État palestinien.

 

20 juin 1967 : Devant l’Assemblée Générale des Nations Unies, le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban, appelle les leaders arabes à la coexistence avec Israël.

 

27 juin 1967 : la Knesset (Parlement israélien) vote une loi protégeant les lieux saints et y proclamant la liberté d'accès pour les fidèles de toutes les religions (lire la loi de protection des lieux saints en anglais)

 

1er septembre 1967 : 3 « non » de Khartoum

Lors de su sommet de la Ligue arabe à Khartoum (Soudan) du 29 août au 1er septembre 1967, les Etats arabes et adoptent une résolution connue sous le nom des 3 « non » de Khartoum :

Non à la paix avec Israël

Non à la négociation avec Israël

Non à la reconnaissance d'Israël

 

Texte anglais

 

22 novembre 1967 : Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies

Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la résolution 242 pour le règlement de la crise israélo-arabe. Israël cherche à transformer sa victoire militaire en une paix durable fondée sur la résolution 242 de l'ONU qui prévoyait entre autres « la reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de tous les Etats de la région et leur droit à vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, à l'abri des menaces et du recours à la force ».

Cette résolution contient une ambiguïté selon que l’on se réfère au texte anglais ou français. Elle prévoit l’évacuation par Israël « de » (texte anglais) ou « des » (texte français) territoires occupés en échange de la reconnaissance de tous Etats de la région.

 

La résolution 242 (en anglais)

 

Signification de la résolution 242 (en anglais)

 

 

Territoires contestés

En 1967, Israël a mené une guerre d'autodéfense désespérée et, contre toute attente, a remporté la victoire. En conséquence, l'Etat juif non seulement a survécu, mais est entré en possession de terres supplémentaires, notamment un territoire revêtant une importance vitale pour sa sécurité.

 

Jusqu'aujourd'hui, la guerre des Six jours et ses conséquences ont des incidences sur le Moyen-Orient. Pour mener un débat honnête et équilibré sur le statut actuel des territoires, il est essentiel de bien comprendre comment et pourquoi ils se sont retrouvés sous tutelle israélienne en 1967, et il faut prendre conscience de la relation d'Israël à ces régions. Dans le contexte actuel, et du fait des tentatives palestiniennes de réduire un conflit complexe à un problème unique - la présence d'Israël sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza - ces connaissances revêtent une importance particulière.

 

Les Palestiniens et leurs partisans tentent de promouvoir leur cause en faisant passer le moindre événement par le prisme des territoires contestés. Ce faisant, ils ont réussi à détourner le débat et à le dissocier de certains faits significatifs, réécrivant ou ignorant l'histoire et réinventant le droit international pour l'adapter à leurs objectifs. Ces faits ne doivent pas être oubliés....TERRITOIRES CONTESTES: Quelques faits oubliés sur la Rive occidentale et la bande de Gaza

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 17:35

 

 

 

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et au Ministère des Affaires Etrangères Israélien (mfa.gov.il) pour ce document.

Avis : Document libre de diffusion à la condition de mentionner la source, le lien de l'article et de laisser l'article en l 'état : 

http://www.aschkel.info/article-qu-est-ce-qui-a-commence-le-terrorisme-ou-l-occupation-retrospective-jusqu-avant-1967-54018803.html

 

 

 

pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

Articles précédents :

 

 

      autres documentaires

 

DOCAS

 

Qu'est-ce qui a commencé - le Terrorisme ou 
l'Occupation ? rétrospective jusqu'avant 1967

 

 

 

 


 

Les porte-parole arabes et palestiniens affirment que le récent terrorisme palestinien est le résultat de l'occupation par Israël de la Cisjordanie et de Gaza, ajoutant que la violence ne cessera que lorsque l'occupation prendra fin.

A l'encontre de cette déclaration, il faut rappeler que les nombreuses factions palestiniennes et arabes du front du refus (comme le Hamas et le Hezbollah) ont déclaré à plusieurs reprises que, même si Israël se retirait de tous les territoires, ils poursuivraient leurs attentats puisqu'ils dénient à Israël le droit à l'existence.

De façon plus importante, cependant, le principe de base de l'affirmation palestinienne - à savoir que l'occupation est à l'origine du terrorisme - est historiquement faux. Le terrorisme arabe et palestinien contre Israël existait avant qu'Israël ne prenne le contrôle de la Cisjordanie et de Gaza dans le cadre de la guerre des Six Jours de juin 1967, et même avant l'indépendance de l'Etat, en mai 1948.

Par exemple, le terrorisme arabe se déchaîna durant la vague des émeutes anti-juives en 1920-21 (au cours desquelles l'éminent écrivain juif Y. Brenner fut sauvagement assassiné à Jaffa), pendant les Troubles de 1929 (incluant le massacre de la communauté juive de Hébron), lors de la Révolte arabe de 1936-39 et dans de nombreux autres incidents de la violence arabe anti-juive tout au long de la période qui précéda l'indépendance de l'Etat.

La campagne de terrorisme palestinien s'intensifia à la veille de la résolution de partage de l'ONU en novembre 1947 et aboutit à l'invasion arabe conjointe de 1948-49 qui traça les frontières du nouvel Etat d'Israël.

En fait, cette déplorable violence remonte aux débuts du renouveau du peuple juif dans le Pays d'Israël, il y a plus d'un siècle.

Après la guerre d'Indépendance, le terrorisme arabe se développa. En 1952, lorsque les incursions à travers les frontières par des terroristes feddayins atteignirent un sommet, on enregistra environ 3 000 incidents violents, allant de la destruction délibérée de biens jusqu'au meurtre de civils. Cette violence anti-israélienne atteignait aussi bien les localités frontalières que les centres de population et frappait le plus souvent des civils innocents, pour la plupart des nouveaux immigrants.

En conclusion, l'argument maintes fois répété par les Arabes selon lequel l'occupation israélienne est responsable du terrorisme palestinien n'est qu'une affirmation vide, démentie par les faits et désavouée par un siècle d'histoire.

Voici une liste partielle d'opérations terroristes arabes, toutes perpétrées avant que ne commence l'administration israélienne en Cisjordanie et à Gaza, en 1967 :

1952

1er janvier - Sept terroristes armés agressent et tuent une jeune fille âgée de dix-neuf ans, chez elle, dans le quartier de Beit Israël à Jérusalem.

1953 14 avril - Des terroristes tentent pour la première fois de s'infiltrer en Israël par la mer, mais en vain. L'une des embarcations est interceptée et l'autre bateau parvient à s'enfuir.

7 juin - Un adolescent est tué et trois autres sont blessés au cours de tirs contre des quartiers résidentiels dans le sud de Jérusalem.

9 juin - Des terroristes attaquent une localité rurale près de Lod, tuant l'un des habitants. Ils lancent des grenades à main et tirent des rafales de balles dans toutes les directions. La même nuit, un autre groupe de terroristes attaque une maison dans la ville de HédéraCet attentat fut perpétré le lendemain de la signature par Israël et la Jordanie d'un accord, sous la médiation de l'ONU, en vertu duquel la Jordanie s'engageait à empêcher les terroristes de traverser la frontière jordanienne pour se rendre en Israël.

10 juin - Des terroristes infiltrés, venus de Jordanie, détruisent une maison dans le village de Mishmar Ayalon.

11 juin - Des terroristes attaquent un jeune couple à leur domicile de Kfar Hess et les tuent par balles.

2 septembre - Des terroristes infiltrés, venus de Jordanie, gagnent le quartier de Katamon, au cur de Jérusalem. Ils lancent des grenades à main dans toutes les directions. Miraculeusement, personne n'est blessé.

1954

17 mars - Des terroristes tendent une embuscade à un autobus se rendant d'Eilat à Tel Aviv et ouvrent le feu quasiment à bout portant lorsque le véhicule atteint la région de Maalé Akrabim, dans le nord du Néguev. Immédiatement, les terroristes tuent le chauffeur et blessent la plupart des passagers. Les terroristes montent ensuite dans l'autobus et tirent sur les passagers, un par un. Onze d'entre eux furent assassinés. Les survivants ont raconté comment les meurtriers crachèrent sur les corps et les insultèrent. La piste des terroristes remontait nettement de l'autre côté de la frontière jordanienne, à une vingtaine de kilomètres du site de l'attentat.

1955

2 janvier - Des terroristes tuent deux randonneurs dans le désert de Judée.

24 mars - Des terroristes lancent des grenades à main et ouvrent le feu sur la foule réunie pour un mariage dans la localité rurale de Patish, dans le Néguev. Une jeune femme est tuée et dix-huit personnes sont blessées au cours de cet attentat.

1956

7 avril - Une habitante d'Ashkelon est tuée à son domicile, lorsque des terroristes lancent trois grenades à main dans sa maison.
Deux membres du kibboutz Guivat Haïm sont tués par des terroristes qui ouvrent le feu sur leur véhicule, sur la route entre le carrefour Plougot et Michmar Hanéguev.
Autres tirs et jets de grenades à main contre des maisons et des voitures dans des régions comme Nitzanim et Ketziot. Une personne est tuée et trois autres sont blessées.

11 avril - Des terroristes ouvrent le feu sur une synagogue remplie d'enfants et d'adolescents, dans la communauté rurale de Shafrir. Trois enfants et un jeune employé sont tués sur le coup et cinq autres sont blessés, dont trois grièvement.

29 avril - Des Egyptiens tuent Roï Rotenberg, âgé de 21 ans, habitant Nahal Oz.

12 septembre - Des terroristes tuent trois gardes druzes à Ein Ofarim, dans la région de la Arava.

23 septembre - Depuis une position jordanienne, des terroristes ouvrent le feu, tuent quatre archéologues et blessent seize autres personnes, près du kibboutz Ramat Rahel.

24 septembre - Des terroristes tuent une jeune fille dans les champs de la communauté rurale d'Aminadav, près de Jérusalem.

4 octobre - Cinq travailleurs israéliens sont tués à Sodome.

9 octobre - Deux travailleurs sont tués dans un verger du village de jeunes Névé Hadassah, dans la région du Sharon.

8 novembre - Des terroristes ouvrent le feu sur un train, attaquent des automobiles et font sauter des puits, dans le nord et le centre d'Israël. Six Israéliens sont blessés.

1957

18 février - Deux civils sont tués par des mines posées par des terroristes près de Nir Yitzhak, à la frontière sud de la Bande de Gaza.

8 mars - Un berger du kibboutz Beit Govrin est tué par des terroristes dans un champ à proximité du kibboutz.

16 avril - Des terroristes infiltrés, venus de Jordanie, tuent deux gardes du kibboutz Messilot.

20 mai - Un terroriste ouvre le feu sur un camion dans la région de la Arava, tuant un travailleur.

29 mai - Un conducteur de tracteur est tué et deux autres personnes sont blessées lorsque le véhicule heurte une mine près du kibboutz Kissoufim.

23 juin - Des Israéliens sont blessés par des mines, près de la Bande de Gaza.

23 août - Deux gardes de la Compagnie des eaux Mekorot sont tués près du kibboutz Beit Govrin.

21 décembre - Un membre du kibboutz Gadot est tué dans les champs du kibboutz.

1958

11 février - Des terroristes tuent un habitant du moshav Yanov qui se rendait à Kfar Yona, dans la région du Sharon.

5 avril - Des terroristes tendent une embuscade et tuent deux personnes près de Tel Lakhish.

22 avril - Des soldats jordaniens tirent, tuant deux pêcheurs près d'Akaba.

26 mai - Quatre policiers israéliens sont tués par des Jordaniens au cours d'un attentat perpétré sur le mont Scopus à Jérusalem.

17 novembre - Des terroristes syriens tuent la femme de l'attaché britannique de l'armée de l'air en Israël, qui séjournait dans une pension au couvent italien du mont des Béatitudes.

3 décembre - Un berger est tué au kibboutz Gonen. Dans l'attentat à l'artillerie qui s'ensuit, 31 personnes sont blessées.

1959

23 janvier - Un berger du kibboutz Lehavot Habashan est tué.

1er février - Trois civils sont tués par une mine posée par un terroriste près du moshav Zavdiel.

15 avril - Un garde est tué au kibboutz Ramat Rahel.

27 avril - Deux randonneurs sont tués par balles à bout portant près de Massada.

6 septembre - Des terroristes bédouins tuent un officier parachutiste en mission de reconnaissance près de Nitzana.

8 septembre - Des Bédouins ouvrent le feu sur un bivouac de l'armée dans le Néguev, tuant un officier de Tsahal, le capitaine Yaïr Peled.

3 octobre - Un berger du kibboutz Heftziba est tué près du kibboutz Yad Hana.

1960

26 avril - Des terroristes tuent un habitant d'Ashkelon, dans le sud de la ville.

1962

12 avril - Des terroristes ouvrent le feu sur un autobus d' Egged en route pour Eilat ; l'un des passagers est blessé.

30 septembre - Deux terroristes attaquent un autobus d' Egged en route pour Eilat. Personne n'est blessé.

1965

1er janvier - Des terroristes palestiniens tentent de faire sauter la Conduite nationale d'eau. Ce fut le premier attentat perpétré par la faction Fatah de l'OLP.

31 mai - Des légionnaires jordaniens tirent sur le quartier de Mousrara à Jérusalem, tuant deux civils et en blessant quatre autres.

1er juin - Des terroristes attaquent une maison du kibboutz Yiftah.

5 juillet - Une cellule du Fatah pose des explosifs à Mitzpé Massoua, près de Beit Govrin, ainsi que sur la voie ferrée de Jérusalem près de Kafr Battir.

26 août - Une conduite est endommagée par un sabotage au kibboutz Manara, en Haute Galilée.

29 septembre - Un terroriste est tué alors qu'il tentait d'attaquer le moshav Amatzia.

7 novembre - Une cellule du Fatah infiltrée de Jordanie fait exploser une maison du moshav Guivat Yeshayahou, au sud de Beit Shemesh. La maison fut détruite, mais miraculeusement, les habitants s'en sortirent indemnes.

1966

25 avril - Des explosifs posés par des terroristes blessent deux civils et endommagent trois maisons au moshav Beit Yossef, dans la vallée de Beit Shéan.

16 mai - Deux Israéliens sont tués lorsque leur jeep heurte une mine posée par un terroriste, au nord du lac de Tibériade et au sud d'Almagor. Les traces remontent jusqu'en Syrie.

13 juillet - Deux soldats et un civil trouvent la mort près d'Almagor lorsque leur camionnette heurte une mine posée par un terroriste.

14 juillet - Des terroristes attaquent une maison à Kfar Youval, dans le nord du pays.

19 juillet - Des terroristes s'infiltrent dans le moshav Margaliot, à la frontière nord, et camouflent neuf charges explosives.

27 octobre - Un civil est blessé par une charge explosive posée sur la voie ferrée menant à Jérusalem.

 
 
 
 
   9 JUIN 1953 
 
Des policiers inspectent une maison endommagée par une grenade au Moshav Tirat Yehouda.



   17 MARS 1954
     
 
Un autobus d' Egged attaqué dans une embuscade sur la route entre Eilat et Beer Sheva.




 
 
   17 MARS 1954 
 
Cinq corps dans l'autobus d' Egged pris en embuscade par des terroristes à Maalé Akrabim.









Le corps du chauffeur de l'autobus d' Egged assassiné à Maalé Akrabim.

 

 
   11 AVRIL 1956
     
 
Livre de prières et kippas dans une mare de sang seche dans la synagogue de l'école de Shafrir, après un attentat perpetré par des feddayins.




 
 
   29 MAI 1957 
 
Un tracteur et un chariot détruits par une mine égyptienne près de Kissoufim.



 
   29 MAI 1957
     
 
Ruines d'une maison détruite par des feddayins dans le domaine de Seiff à Tel Mond.




 
 
   7 NOVEMBRE 1965 
David Zalmanovitz et son épouse Miriam devant leur maison du Moshav Guivat Yeshayahou, endommagée par des terroristes du Fatah venus de Jordanie.





Photographie: Avec l'autorisation de l'Office de Presse du Gouvernement

 

 
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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 05:46

 

 

 

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Article précédent : > L'histoire d'Israel en cartes

 

TERRITOIRES CONTESTES: 
Quelques faits oubliés sur la Rive occidentale 
et la bande de Gaza

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Introduction

En 1967, Israël a mené une guerre d'autodéfense désespérée et, contre toute attente, a remporté la victoire. En conséquence, l'Etat juif non seulement a survécu, mais est entré en possession de terres supplémentaires, notamment un territoire revêtant une importance vitale pour sa sécurité.

Jusqu'aujourd'hui, la guerre des Six jours et ses conséquences ont des incidences sur le Moyen-Orient. Pour mener un débat honnête et équilibré sur le statut actuel des territoires, il est essentiel de bien comprendre comment et pourquoi ils se sont retrouvés sous tutelle israélienne en 1967, et il faut prendre conscience de la relation d'Israël à ces régions. Dans le contexte actuel, et du fait des tentatives palestiniennes de réduire un conflit complexe à un problème unique - la présence d'Israël sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza - ces connaissances revêtent une importance particulière.

Les Palestiniens et leurs partisans tentent de promouvoir leur cause en faisant passer le moindre événement par le prisme des territoires contestés. Ce faisant, ils ont réussi à détourner le débat et à le dissocier de certains faits significatifs, réécrivant ou ignorant l'histoire et réinventant le droit international pour l'adapter à leurs objectifs. Ces faits ne doivent pas être oubliés.


Les faits

En se focalisant exclusivement sur  l'occupation , les porte-parole palestiniens occultent certains faits fondamentaux du conflit. Ils ne mentionnent jamais les raisons de l'arrivée d'Israël dans les territoires contestés ou celles de la continuation du conflit et ils ne tiennent pas compte du contexte historique et juridique de la présence d'Israël dans ces régions. Voici quatre points-clés que les Palestiniens tentent délibérément et constamment de dissimuler :

Territoire contesté et non pas  occupé 

  • La Rive occidentale et la bande de Gaza sont des territoires contestés dont le statut ne peut être déterminé que par des négociations. Des territoires occupés sont ceux placés sous une souveraineté reconnue, conquis au cours d'une guerre. Ne se trouvant placées sous la souveraineté légitime et reconnue d'aucun Etat avant la guerre des Six jours, la Rive occidentale et la bande de Gaza ne peuvent pas être considérées comme des territoires occupés.

 

  • Le peuple d'Israël, historiquement lié à ces territoires, y est présent sans interruption depuis plusieurs siècles. Ces régions furent le berceau de la civilisation juive. Israël a des droits sur la Rive occidentale et la bande de Gaza, droits que les Palestiniens ignorent délibérément.

 

Légalité de la présence d'Israël dans les territoires

  • En dépit des affirmations incessantes des Palestiniens et de leurs partisans, l'occupation n'est pas, en soi, illégale. Elle n'enfreint pas le droit international. En fait, le droit international tente de réglementer des situations d'occupation par l'application des conventions et accords internationaux appropriés. L'affirmation selon laquelle la présence d'Israël dans les territoires est illégale s'inspire donc de considérations politiques.

 

  • La présence d'Israël dans les territoires a débuté en 1967 et résulte directement des agressions subies de la part de ses voisins qui l'ont contraint à une guerre d'autodéfense.

 

  • La Résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée après la guerre des Six jours (comme d'ailleurs la résolution 338 adoptée après la guerre de Kippour de 1973), impose des obligations aux deux parties. La résolution 242 n'appelle pas à un retrait unilatéral des territoires. Or, les Palestiniens attirent l'attention exclusivement sur un retrait israélien, ignorant les clauses conférant des responsabilités aux autres belligérants.

 

  • Contrairement à ce qu'affirment les régimes arabes, la résolution 242 n'impose pas le retrait d'Israël de tous les territoires conquis à la faveur de la guerre de 1967. Elle appelle seulement à un retrait d'Israël  de territoires  tout en reconnaissant son droit à vivre dans des frontières sûres et reconnues.

 

Le terrorisme est injustifiable

  •  

Les références incessantes des porte-parole palestiniens à  l'occupation  sont citées pour délégitimer non seulement la présence d'Israël dans les territoires, mais également pour justifier le terrorisme.

  • Le terrorisme - l'utilisation intentionnelle de la violence inspirée par des considérations politiques à l'encontre de civils et autres non-combattants - est nettement condamné par le droit international. Les attentats-suicides à la bombe constituent un crime contre l'humanité, et aucun objectif politique ne peut justifier le recours au terrorisme.

 

  • Le terrorisme palestinien a précédé la présence d'Israël dans les territoires.En fait, l'OLP (l'Organisation de libération de la Palestine) a été fondée en 1964, soit trois ans avant la guerre des Six jours de 1967.

 

Israël en quête de la paix

  • La présence d'Israël dans les territoires s'est poursuivie après 1967, les régimes arabes se refusant à négocier en dépit des continuelles et sincères offres de paix présentées par Israël. Depuis près d'un quart de siècle, les Palestiniens refusent de renoncer au terrorisme et de mener des négociations de paix.

 

  • Même après que les Palestiniens aient décidé de se joindre au processus de paix, au début des années 1990, aucune solution définitive du conflit n'a pu être trouvée du fait du terrorisme des Palestiniens et de leur réticence à accepter des compromis raisonnables.

 

  • En tant que démocratie, Israël ne souhaite pas contrôler le sort ou l'avenir des Palestiniens. Israël - qui, depuis 1993, a consenti à des concessions territoriales considérables au profit des Palestiniens - s'est toujours montré disposé à de grands sacrifices pour l'obtention de la paix.

 

L'omission des faits historiques permet aux Palestiniens d'éviter d'endosser leur responsabilité dans la création et la perpétuation de la situation dans les territoires. Dénaturer le droit international fait partie intégrante des tentatives des Palestiniens de délégitimer Israël tout en justifiant l'injustifiable - le terrorisme.

 


Territoires contestés

Le droit international et l'occupation

Les porte-parole palestiniens et leurs sympathisants déploient de grands efforts pour alléguer qu'un état d'occupation est - par définition - illégal. Cette allégation non seulement ignore le droit international, mais, par sa répétition à toute occasion, tente de créer de nouvelles normes internationales.

L'affirmation que toute occupation - quelles que soient les raisons de son apparition et de sa continuation - est illégale ne correspond pas aux principes du droit international. Le système juridique international ne proscrit pas l'occupation. Il utilise en fait des conventions et accords internationaux pour réglementer de telles situations.

De nombreux Etats ont détenu un territoire conquis au cours d'une guerre - notamment une guerre d'autodéfense - jusqu'à ce qu'un traité de paix soit conclu. En fait, il existe de par le monde de nombreuses situations conflictuelles où l'une des parties détient un territoire revendiqué par l'autre. La différence cardinale dans le cas de la Rive occidentale et de la bande de Gaza, c'est qu'Israël a tenté de négocier une solution pacifique du statut de ces territoires contestés dès qu'ils sont entrés en sa possession.

Dénuées de fondement, les allégations d'illégalité sont motivées par des considérations politiques puisqu'elles ne sont étayées ni par le droit international ni par les accords conclus entre Israël et l'Autorité palestinienne.

L'attachement des Juifs aux territoires

 

Communautés juives dans le 
Pays d'Israel, 
  de l'Antiquité aux temps modernes
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Depuis 4 000 ans, les Juifs vivent sans interruption en Judée-Samarie (la Rive occidentale) et dans la bande de Gaza, c'est-à-dire depuis l'époque biblique jusqu'à nos jours. La souveraineté du peuple d'Israël y a duré 1 000 ans et ces régions constituent le berceau de la civilisation juive. Nombre de sites juifs, parmi les plus anciens et les plus saints, notamment le Caveau des patriarches (où sont inhumés Abraham, Isaac et Jacob), sont situés dans ces régions. Des communautés juives se sont développées à Gaza durant le XIe siècle ; d'autres régions étaient habitées par des Juifs (Hébron par exemple, jusqu'à ce qu'ils soient massacrés en 1929) tout au long des quatre cents années de la domination ottomane et bien avant. D'autres communautés juives prospérèrent à l'époque de l'administration mandataire britannique qui remplaça l'empire ottoman en 1918.

Les Palestiniens prétendent souvent que les Juifs sont des colonisateurs étrangers dans ces territoires avec lesquels ils n'avaient aucune relation auparavant. De fait, une grande partie du monde arabe considère tout Israël - et pas seulement les territoires contestés - comme une entité étrangère dans la région. De telles affirmations ignorent la continuité des liens du peuple juif avec sa patrie antique et l'attachement profond du peuple d'Israël à son pays, aussi bien à l'époque biblique qu'ultérieurement.

Ces affirmations servent également à perpétuer le mythe d'un Etat palestinien qui aurait existé avant l'indépendance de l'Etat d'Israël. En fait, aucun Etat arabe ou palestinien indépendant n'a jamais vu le jour dans la région désigné sous le nom de Palestine.

Occupations jordanienne et égyptienne

La présence juive sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza ne prit fin qu'avec la guerre d'Indépendance. Ayant conquis ces territoires au cours d'une guerre d'agression visant à détruire l'Etat d'Israël naissant, les Jordaniens et les Egyptiens éliminèrent totalement la présence juive en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza, interdisant aux Juifs d'y vivre et déclarant crime capital la vente de terrains de ces régions à des Juifs.

Il faut souligner que les dominations jordanienne et égyptienne résultèrent de l'invasion illégale d'Israël par ces deux pays en 1948, au mépris de larésolution 181 de l'Assemblée générale de l'ONU, qui prévoyait le partage du territoire du mandat britannique en un Etat juif et un Etat arabe. C'est pourquoi la prise des territoires par l'Egypte et la Jordanie ne fut jamais reconnue par la communauté internationale.

Le statut des territoires

Le statut de la Rive occidentale et de la bande de Gaza ne peut être déterminé que par un accord entre les parties. Au cours des années 1990, Israël et les Palestiniens ont convenu que le statut définitif de la Rive occidentale et de la bande de Gaza n'était pas encore réglé, devant être décidé dans le cadre de négociations de paix.

En outre, étant donné qu'aucune souveraineté n'était instituée sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza avant la guerre des Six jours, ces territoires ne peuvent être considérés comme  occupés  par Israël. Lorsqu'un territoire sans souveraineté établie tombe sous la possession d'un Etat qui le revendique - notamment pendant une guerre d'autodéfense - ce territoire doit être considéré comme contesté.


Une guerre d'autodéfense

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©Office de presse du gouvernement d'Israël (OPG).
Lycéens creusant des tranchées en prévision d´une attaque aérienne dans une banlieue de Tel Aviv (mai 1967) après ques les Arabes aient appelé à anéantir Israel à la veille de la guerre des Six jours.

Le fait qu'Israël ait mené une guerre d'autodéfense durant la guerre des Six jours en juin 1967 a été reconnu à l'époque par les démocraties du monde. Il s'agissait d'une guerre défensive contre une agression arabe qui aboutit à la prise de contrôle par Israël de la Rive occidentale et de la bande de Gaza.

Les appels à l'anéantissement

Avant le déclenchement de la guerre des Six jours, le flot continu de déclarations émanant de dirigeants et de médias officiels arabes ne laissait aucun doute sur leurs intentions. Les Etats arabes souhaitaient non seulement attaquer Israël, mais le détruire.

  •  Nous avons l'intention de déclencher une agression générale contre Israël. Ce sera une guerre totale. Notre objectif principal sera la destruction d'Israël.  (Le président égyptien Gamel Abdel Nasser, 26 mai 1967)

 

  •  La seule méthode que nous appliquerons contre Israël sera celle d'une guerre totale, qui aboutira à l'anéantissement de l'existence sioniste. (Radio égyptienne,  La Voix des Arabes , 18 mai 1967)

 

  •  En tant que militaire, j'estime que le moment est venu d'entamer un combat d'anéantissement.  (Le ministre syrien de la Défense Hafez al-Assad, 20 mai 1967)

 

  •  L'existence d'Israël est une erreur que nous devons corriger... Notre objectif est net - effacer Israël de la carte . (Le président irakien Abdur Rahman Aref, 31 mai 1967))

 

Proférées avant la guerre, les menaces de détruire Israël étaient formulées par les Arabes à une époque où Israël ne contrôlait ni la Rive occidentale ni la bande de Gaza.

L'existence d'Israël menacée

Compte tenu de la puissance des armées adverses et des dimensions du pays en 1967, Israël avait toutes les raisons de redouter ces menaces. C'était un petit pays, environné de voisins hostiles et puissamment armés. Dans ses frontières d'avant 1967, Israël ne mesurait que 15 kilomètres de large à certains endroits. Les armées des ennemis d'Israël sur la Rive occidentale et dans la bande de Gaza étaient stationnées à 18 km seulement de Tel Aviv, à 35 km de Haïfa, à 11 km d'Ashkelon et à quelques mètres seulement des quartiers israéliens de Jérusalem.

Ces menaces ne constituaient pas une rhétorique creuse. Les actes hostiles perpétrés par les voisins d'Israël laissaient peu de doutes sur le sérieux de leurs intentions ou sur leur capacité de lancer une agression massive contre le pays.

Dans les semaines qui précédèrent la guerre, une coalition des Etats arabes - comprenant l'Egypte, la Syrie, le royaume hachémite de Jordanie, l'Irak, l'Algérie et le Koweït - se constitua contre Israël. Comme le déclara le président égyptien Nasser, le 30 mai 1967 :  Les armées de l'Egypte, de la Jordanie, de la Syrie et du Liban sont déployées aux frontières d'Israël... prêtes à relever le défi, épaulées par les armées de l'Irak, de l'Algérie, du Koweït, du Soudan et de la nation arabe tout entière... Le moment décisif est arrivé.  Une frénésie de guerre gagnait l'ensemble du monde arabe.

L'Egypte resserre le noeud

Le 15 mai 1967, les Egyptiens amorcèrent d'amples mouvements de troupes et de véhicules blindés dans le Sinaï, mettant fin à une période de dix ans durant laquelle aucune force hostile n'avait stationné dans cette péninsule. Alors que les troupes égyptiennes étaient massées le long de la frontière sud d'Israël, l'armée syrienne se préparait à la guerre sur le plateau du Golan, dans le nord du pays. Nasser exigea que le secrétaire général de l'ONU retire l'UNEF - les forces de maintien de l'ordre des Nations unies (United Nations Emergency Force) - du Sinaï où elles étaient stationnées depuis 1956. Le secrétaire général U-Thant s'empressa de s'exécuter, violant ainsi un engagement international pris envers Israël. L'UNEF cessa de fonctionner le 19 mai, supprimant le dernier obstacle dressé devant la machine de guerre égyptienne. L'Etat d'Israël se retrouva seul, entouré d'armées dont les dirigeants avaient juré son anéantissement.

La riposte défensive d'Israël

Israël réagit en mobilisant ses réservistes. Ne disposant que d'une petite armée de métier, il lui fallait compter sur ses réservistes pour repousser n'importe quelle agression. Cette mobilisation des médecins, des enseignants, des agriculteurs et des commerçants imposait au pays une lourde charge économique et sociale. Les Israéliens commencèrent à creuser des tranchées dans la perspective d'attaques et de bombardements aériens. Les dirigeants d'Israël choisirent cependant d'attendre trois longues semaines avant de réagir militairement, dans l'espoir d'éviter une guerre et de trouver une solution pacifique à la crise.

Le blocus

La situation continua à se détériorer considérablement. Le 22 mai, l'Egypte procéda au blocus du détroit de Tiran, interdisant l'accès d'Eilat, le seul port d'Israël sur la mer Rouge, aux navires israéliens et aux bateaux étrangers se rendant en Israël. Le pays fut alors coupé du commerce avec l'Asie et l'Afrique orientale. Plus grave encore, Israël n'avait plus accès à son principal fournisseur de pétrole. Le président Nasser était parfaitement conscient du fait qu'Israël considérerait ce blocus comme un acte d'agression.

Cette mesure contrevenait au principe de liberté de circulation sur les mers, en violation flagrante du droit international qui, traditionnellement, considère un blocus comme un acte de guerre. La décision de l'Egypte violait également la déclaration signée en 1957 à l'ONU par 17 puissances maritimes, stipulant qu'Israël avait le droit de transiter par le détroit de Tiran, ainsi que la convention de 1958 sur les eaux territoriales et la zone contiguë.

Le blocus du détroit de Tiran constituait nettement un acte d'agression. Aucun pays ne peut accepter qu'un de ses grands ports soit arbitrairement soumis à un blocus dans l'intention de lui nuire, en violation du droit international, notamment lorsque l'acheminement de fret indispensable - le pétrole par exemple - est mis en péril. Si Israël avait riposté en attaquant l'Egypte immédiatement après l'imposition du blocus, cette mesure aurait été seulement considérée comme une réaction justifiée à l'acte de guerre de l'Egypte.

Israël en quête d'une solution diplomatique ...

Pourtant, en dépit du blocus, du régime quotidien de menaces et d'activités militaires hostiles, Israël continua à attendre. Ses dirigeants souhaitaient épuiser la moindre perspective de solution diplomatique avant de réagir. Malheureusement, alors que la situation désespérée d'Israël suscitait une forte sympathie internationale, l'assistance concrète demeura limitée.

... Mais contraint de riposter militairement

Entouré d'environ 465 000 soldats ennemis, plus de 2 880 chars d'assaut et 810 avions, Israël n'avait plus guère que de rares options. Compte tenu de son exiguïté géographique et de la puissance relative des armées adverses, si Israël avait attendu l'invasion escomptée pour commencer à agir, les résultats se seraient avérés catastrophiques pour sa survie même.

Invoquant son droit à l'autodéfense, un principe fondamental du droit international inclus dans l'article 51 de la charte des Nations unies, Israël lança une attaque préventive contre l'Egypte, le 5 juin 1967.

Le message de paix d'Israël

Israël ne souhaitait pas voir les combats s'étendre sur les fronts est ou nord. Le premier ministre Levi Eshkol adressa un message de paix aux voisins d'Israël :  Nous n'attaquerons aucun pays à moins qu'il ne déclenche une guerre contre nous. Même maintenant, au son des mortiers, nous n'avons pas renoncé à notre aspiration à la paix. Nous luttons pour repousser toute menace de terrorisme et tout danger d'agression afin d'assurer notre sécurité et nos droits légitimes. 

Nouvelle agression arabe

Les Syriens répondirent par des tirs d'artillerie et de canons à longue portée. A l'est, la Jordanie fut convaincue par l'Egypte que les avions apparaissant sur les écrans des radars faisaient partie de l'aviation égyptienne en route pour attaquer Israël et non des avions israéliens revenant d'une opération contre l'armée de l'air égyptienne. Le 5 juin, la Jordanie entama des mouvements au sol et des bombardements au-delà des lignes d'armistice, visant notamment Jérusalem et le principal aéroport d'Israël situé près de Tel Aviv. En dépit de cette attaque, Israël adressa un nouveau message de paix, cette fois par l'intermédiaire de ses représentants aux Nations unies. Les Jordaniens persistèrent dans leur attaque.

Ce fut probablement l'une des décisions les plus cruciales de la guerre. Si la Jordanie avait écouté les messages de paix d'Israël et non les mensonges de l'Egypte, le Royaume hachémite serait demeuré neutre dans le conflit et la partie est de Jérusalem ainsi que la Rive occidentale seraient restées en sa possession. Lorsque l'agression contre le secteur ouest de Jérusalem se poursuivit, Israël se défendit et réunifia sa capitale, divisée depuis 1949. La conquête de la Vieille Ville de Jérusalem permit aux Juifs d'avoir accès à leurs lieux saints les plus importants pour la première fois depuis 19 ans, tandis que la liberté de culte et d'accès aux autres lieux saints était désormais garantie à tous.


L'après-guerre et la résolution 242

Frontières défendables

Le 10 juin 1967, à la fin de six jours de combats acharnés qui coûtèrent la vie à 776 soldats israéliens, un cessez-le-feu fut conclu. Les lignes du cessez-le-feu précédent furent remplacées par de nouvelles ; à l'issue de la guerre, la rive occidentale du Jourdain, la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï et une grande partie du plateau du Golan passèrent sous contrôle israélien. La Syrie était désormais dans l'incapacité d'utiliser le plateau du Golan pour procéder à des tirs d'artillerie sur les maisons israéliennes situées en contrebas. Le passage des navires en route pour Israël par le détroit de Tiran fut assuré. Israël possédait désormais des frontières défendables et n'était plus menacé dans son existence même.

Des espoirs de paix

Lorsque la guerre des Six jours prit fin, les Israéliens crurent à l'aube d'une nouvelle ère qui allait amener la paix dans la région. Espérant traduire les gains militaires en paix permanente, Israël adressa un message clair annonçant qu'il était disposé à échanger la quasi-totalité des territoires conquis durant la guerre contre la paix avec ses voisins.

Israël donna en outre de nettes indications de son profond désir de négocier une solution, notamment grâce à un compromis territorial, en décidant de ne pas annexer la Rive occidentale et la bande de Gaza. C'est la preuve même des intentions d'Israël, compte tenu de la profondeur stratégique de ces régions et des liens séculaires du peuple juif aux nombreux sites religieux et historiques, en particulier sur la Rive occidentale.

Le refus arabe

Mais l'espoir de paix caressé par Israël fut rapidement réduit à néant. Les Etats arabes entreprirent de réarmer et, lors de la réunion de la Ligue arabe, en août 1967, au Soudan, adoptèrent la position politique dite des  trois non , à laquelle ils allaient continuer à adhérer, à savoir :  non à la paix avec Israël, non à la reconnaissance d'Israël, non aux négociations . La position intransigeante du sommet de Khartoum empêcha toute perspective de paix pendant de nombreuses années. Comme le déclara Abba Eban, le ministre israélien des Affaires étrangères de l'époque :  C'est la première guerre de l'histoire qui s'est terminée ainsi : les vainqueurs sollicitant la paix et les vaincus appelant à une reddition inconditionnelle. 

La fausse image de la résolution 242

Depuis 1967, la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies joue un rôle central dans le processus de paix. C'est probablement l'une des résolutions de l'ONU les plus importantes pour ce conflit - mais c'est aussi l'une de celles dont l'image a été la plus déformée.

Les Palestiniens présentent souvent cette résolution comme un simple document dont l'objectif principal est un retrait unilatéral total des Israéliens des territoires en tant que condition préalable à la fin du conflit. Cette résolution est en fait un instrument équilibré et modéré qui a pour objectif  le respect des principes de la charte  par  l'instauration d'une paix juste et durable au Moyen-Orient. 

 De territoires  ou  de tous les territoires 

En règle générale, les Palestiniens et leurs partisans déforment la résolution 242 en affirmant qu'elle appelle à un retrait de  tous  les territoires, alors que ce n'est ni la formulation utilisée ni l'intention de ses rédacteurs.

Le texte d'origine en anglais de la résolution 242 appelle Israël au retrait  from territories  (de territoires) occupés au cours du récent conflit et non  from all the territories  (de tous les territoires) ni même  from the territories  (des territoires). L'expression  de territoires  a été délibérément choisie par les membres du Conseil de sécurité après une étude approfondie et plusieurs mois de consultations, et ce, en dépit des pressions considérables exercées par les Etats arabes pour inclure le mot  all  (tous). Arllthur Goldberg, alors ambassadeur des Etats-Unis expliqua que ces notables omissions  n'étaient pas fortuites... la résolution parle du retrait de territoires occupés sans préciser l'importance de ce retrait. 

Frontières sûres selon la résolution 242

Il faut souligner que la résolution 242 reconnaît la nécessité, en fait le droit à des  frontières sûres et reconnues . En refusant d'appeler Israël à se retirer sur les lignes d'avant la guerre, le Conseil de sécurité reconnaissait que les frontières précédentes étaient indéfendables et que, du moins, Israël avait raison de conserver ces parties de territoires nécessaires à la sécurité de ses frontières. Comme le déclara ultérieurement Lord Caradon, l'ambassadeur du Royaume-Uni,  il aurait été erroné d'exiger qu'Israël revienne à ses positions du 4 juin 1967, parce que ces positions étaient inopportunes et artificielles. 

Obligations conjointes

Les principales résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment la 242 (et la 338, adoptée après la guerre de Kippour), concernent toutes les parties au conflit et pas seulement Israël. Les porte-parole palestiniens, cependant, ne mentionnent que les responsabilités incombant à Israël en vertu de la résolution, ignorant les responsabilités conjointes ainsi que les obligations incombant à la partie arabe, bien que ces clauses fassent partie intégrante de la résolution. Parmi les dispositions de la résolution 242 destinées de toute évidence aux Etats arabes ou exprimant une obligation conjointe, citons :

  •  une paix juste et durable permettant à chaque Etat de la région de vivre en sécurité ; 
  •  la cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance ; 
  •  le respect et la reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque Etat de la région ; 
  • le respect et la reconnaissance de  leur droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues à l'abri de menaces ou d'actes de force ; 
  •  la liberté de navigation sur les voies d'eau internationales de la région ; 
  •  garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque Etat de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées. 

 

De toute évidence, Israël n'était pas censé opérer un retrait sans que les régimes arabes respectent leurs obligations - en particulier renoncent à l'usage de la force et fassent la paix avec Israël - et le retrait d'Israël n'est certainement pas une condition sine qua non à son droit fondamental de vivre en paix.

En outre, la résolution 338 - presque toujours associée à la 242 - appelle les parties à entamer des négociations visant à  l'instauration d'une paix juste et durable au Moyen-Orient . Ces deux résolutions expriment la détermination du Conseil de sécurité à parvenir à la paix par des négociations non violentes entre les parties.


Le terrorisme et le prétexte de  l'occupation 

Manipulation par les Palestiniens du terme  occupation 

 Quiconque pense que l'intifada a éclaté au lendemain de la visite de Sharon à la mosquée al-Aqsa se trompe... Cette intifada a été planifiée à l'avance, dès le retour du président Arafat des négociations de Camp David où il a rejeté toutes les propositions du président Clinton. 
   Allocution en public, au Liban, en mars 2001, d'Imad al-Faluji, 
   responsable des Communications de l'AP, sur le caractère 
   prémédité de la violence.

 

 

Le terrorisme palestinien - avant 1967 et pendant le processus de paix du milieu des années 1990

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Un autobus se rendant d'Eilat à Beer Sheva, tombé en embuscade (17 mars 1954)


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Les restes calcinés de l'autobus de la ligne no 18 à Jérusalem, après l'exposion déclenchée par un terroriste-suicide au croisement des rues Sarei Israël et Jaffa 
(25 février 1996)


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Le marché de Mahané Yehoudaà Jérusalem après un attentat 
à la bombe perpétré par deux terroristes palestiniens 
(30 juillet 1997)

Les Palestiniens tentent de présenter l'actuelle vague de violence et de terrorisme comme la réaction spontanée d'une population frustrée face à  l'occupation  israélienne de la Rive occidentale et de la bande de Gaza. Cette déformation de la situation ignore délibérément que, par choix stratégique, les dirigeants palestiniens ont décidé d'abandonner les négociations et de faire porter leurs efforts sur la lutte armée contre Israël. Elle omet également le fait qu'en septembre 2000, les Palestiniens ont commencé à orchestrer les violences, immédiatement après avoir provoqué l'échec du sommet de la paix de Camp David en juillet de cette année.

L'affirmation selon laquelle  l'occupation  est à l'origine de la vague de violence et de terrorisme débutée en septembre 2000 est bientôt devenue le thème central des Palestiniens. La méthodologie des porte-parole palestiniens était simple : répondre à chaque question par  l'occupation est responsable , dire après chaque attentat terroriste :  c'est l'occupation qui est à l'origine de cela .  L'occupation  leur fourni une formule simple pouvant être utilisée à chaque occasion pour condamner Israël et absoudre les Palestiniens de toute responsabilité pour leurs actes. Mais répéter un mensonge plusieurs centaines de fois n'en fait pas une vérité.

Les incessantes références palestiniennes à  l'occupation  visent en partie à délégitimer la présence d'Israël dans les territoires. Les appels lancés par les Palestiniens pour  mettre fin à l'occupation  sont utilisés pour mobiliser la communauté internationale contre Israël. Les dirigeants palestiniens estiment depuis longtemps que l'application de pressions internationales contre Israël constitue une composante importante de leur stratégie pour vaincre leur adversaire. Ils croient pouvoir, par le terrorisme, contraindre Israël à quitter les territoires sans mettre fin au conflit et sans parvenir à une paix négociée.

Les Palestiniens justifient le terrorisme

De la façon la plus odieuse, les Palestiniens utilisent le terme  occupation  pour justifier l'injustifiable - le terrorisme. Aucun objectif - fût-ce la prétendue occupation - ne peut excuser le massacre délibéré de civils innocents. Les attentats-suicides ne peuvent pas devenir des moyens admissibles pour déclencher des changements politiques. Prendre des enfants pour cibles ne peut en aucun cas être justifié.

Les tentatives des Palestiniens d'excuser le terrorisme en l'imputant à  l'occupation  sont non seulement moralement répugnantes, mais elles minent le principe définissant les attentats-suicides comme un crime contre l'humanité. Accepter le mensonge que  l'occupation  a suscité le terrorisme, c'est encourager le terrorisme lui-même ; fermer les yeux sur ce mensonge n'est pas seulement immoral, mais contribue à perpétuer le conflit.

Les origines du terrorisme palestinien

Ce n'est pas la présence d'Israël dans les territoires qui a provoqué le terrorisme. La violence est en fait favorisée par la haine d'Israël et entretenue par les incessantes incitations émanant de responsables palestiniens et de dirigeants religieux.

Il faut garder à l'esprit que le terrorisme palestinien est antérieur à la présence d'Israël dans les territoires. D'innombrables attentats terroristes ont été perpétrés contre des civils israéliens, non seulement pendant les deux décennies qui ont précédé la guerre des Six jours, mais également avant l'indépendance de l'Etat d'Israël en 1948.

Il est particulièrement spécieux de la part des membres de l'OLP d'affirmer que  l'occupation  des territoires en 1967 a suscité le terrorisme palestinien, alors que l'Organisation de libération de la Palestine a été fondée en 1964, trois ans avant la guerre des Six jours, à une époque où la Rive occidentale et la bande de Gaza ne se trouvaient pas sous tutelle israélienne.

Le terrorisme contre les efforts de paix

L'histoire montre que le terrorisme palestinien n'est pas le résultat d'une frustration ou d'un espoir déçu en une solution pacifique. De terribles attentats en série se sont produits aux époques où le processus de paix progressait à grands pas. Les attentats terroristes ont souvent atteint des sommets à ces époques - par exemple au milieu des années 1990 - lorsque le processus était le plus dynamique et par conséquent le plus à même de mettre fin à la prétendue  occupation .

Ainsi, les allégations selon lesquelles la présence d'Israël dans les territoires provoque le terrorisme sont mensongères et ignorent l'histoire des attentats terroristes perpétrés contre Israël et les innombrables offres de paix israéliennes rejetées par les Palestiniens.

Les Palestiniens rejettent la paix à Camp David

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Le restaurant Sbarro à 
Jérusalem
, après un 
attentat-suicide à la bombe 
perpétré par un Palestinien 
(9 août 2001)

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L'autobus de la ligne no 960 après un attentat-suicide à la bombe perpétré par un Palestinien, près du carrefour Yagour, Haïfa 
(10 avril 2002)

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Un autobus détruit par un attentat-suicide perpétré par un Palestinien au carrefour Patt à Jérusalem 
(18 juin 2002)

En juillet 2000, les Etats-Unis ont organisé un sommet de la paix au Moyen-Orient destiné à traiter des dernières questions relatives au statut définitif du processus de paix israélo-palestinien. La volonté d'Israël de consentir à des compromis sans précédent en faveur de la paix se fondait sur la conviction que seul un règlement négocié pouvait résoudre le conflit entre Israéliens et Palestiniens.

Malheureusement, les dirigeants palestiniens n'étaient pas désireux de mettre fin au conflit. Non seulement ils refusèrent les compromis proposés sur chacune des questions complexes et délicates, mais ils ne proposèrent aucune alternative raisonnable.

Critiques formulées par les nation à l'encontre des Palestiniens

Les dirigeants palestiniens ont été l'objet de critiques internationales pour avoir fait échouer le sommet de Camp David, notamment après que les Etats-Unis leur aient imputé directement cet échec. La communauté internationale ne comprenait pas ce qui avait déterminé les Palestiniens à rejeter l'offre de paix d'une portée considérable qui leur accordait presque tout ce qu'ils demandaient.

Après  avoir analysé les positions politiques au lendemain du sommet de Camp David et, conformément à ce qu'a déclaré Abou Amar [Arafat], il est devenu évident pour le mouvement Fatah que la prochaine étape nécessite une préparation à l'affrontement. 
   Déclaration de Sakhr Habash, membre du Comité central du Fatah au 
   quotidien de l'AP al-Hayat al-Jadida, le 7 décembre 2000.

 

 Le seul moyen d'imposer nos conditions passe inévitablement par notre sang... la puissance de l'intifada est notre seule arme. Nous ne devons pas rejeter cette arme tant que le sommet arabe ne sera pas réuni d'urgence et tant que nous n'obtiendrons pas une protection internationale. 
   Hassan al-Kashef, directeur général du Service de l'Information de l'AP 
   dans son article d'Al-Ayyam du 3 octobre 2000

 

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Le premier ministre Ariel Sharon posant la main sur le corps du petit Yehouda Haïm Shoham, âgé de 5 mois, assassiné dans 
un attentat terroriste perpétré 
près de Shilo 
(11 juin 2001)

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Armes, roquettes et mortiers 
saisis en mer Rouge à bord du bateau Karine A qui faisait route vers l'Autorité palestinienne et destinés aux organisations terroristes palestiniennes 
(6 janvier 2002)

La violence en tant que stratégie

Les dirigeants palestiniens ont réalisé qu'ils devaient agir pour regagner le soutien international. Les Palestiniens ont adopté une stratégie par laquelle la violence était l'instrument principal pour détourner l'attention du monde de l'intransigeance manifestée à Camp David et pour exercer des pressions sur Israël. Les Palestiniens espéraient que le massacre qui en résulterait restaurerait leur image de victime et renforcerait leurs appels à une intervention internationale, menant à un retrait israélien unilatéral, tandis que le conflit se poursuivrait.

Une brèche essentielle

La décision prise par les Palestiniens d'utiliser la violence contredit les deux promesses-clés formulées avant Oslo. Yasser Arafat a violé son propre engagement par lequel  l'OLP renonce à l'usage du terrorisme et autres actes de violence  et s'engage  à une résolution pacifique du conflit entre les deux parties  en déclarant que  toutes les questions en suspens concernant un statut définitif seront résolues par des négociations . C'est sur la base de ces deux engagements décisifs, stipulés dans la lettre du 9 septembre 1993 adressée par Yasser Arafat au défunt premier ministre Yitzhak Rabin, que ce dernier avait pris la décision de signer les accords d'Oslo..

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September 9, 1993

Mr. Prime Minister,

The signing of the Declaration of Principles marks a new era in the history of the Middle East. In firm conviction thereof, I would like to confirm the following PLO commitments:

The PLO recognizes the right of the State of Israel to exist in peace and security.

The PLO accepts United Nations Security Council Resolutions 242 and 338.

The PLO commits itself to the Middle East peace process, and to a peaceful resolution of the conflict between the two sides and declares that all outstanding issues relating to permanent status will be resolved through negotiations.

The PLO considers that the signing of the Declaration of Principles constitutes a historic event, inaugurating a new epoch of peaceful coexistence, free from violence and all other acts which endanger peace and stability. Accordingly, the PLO renounces the use of terrorism and other acts of violence and will assume responsibility over all PLO elements and personnel in order to assure their compliance, prevent violations and discipline violators.

In view of the promise of a new era and the signing of the Declaration of Principles and based on Palestinian acceptance of Security Council Resolutions 242 and 338, the PLO affirms that those articles of the Palestinian Covenant which deny Israel's right to exist, and the provisions of the Covenant which are inconsistent with the commitments of this letter are now inoperative and no longer valid. Consequently, the PLO undertakes to submit to the Palestinian National Council for formal approval the necessary changes in regard to the Palestinian Covenant.

Sincerely,
Yasser Arafat
Chairman
The Palestine Liberation Organization

Yitzhak Rabin
Prime Minister of Israel

 


Le processus de paix

La voie de la violence palestinienne

Bien avant l'indépendance de l'Etat d'Israël et jusqu'à ce jour, les Palestiniens ont refusé de tirer partie des nombreuses occasions de parvenir à une solution négociée du conflit. Le leadership palestinien a au contraire choisi la voie de la violence en rejetant chaque offre de paix d'Israël. Comme l'avait formulé le défunt ministre des Affaires étrangères Abba Eban, les Palestiniens n'ont jamais manqué une occasion de manquer une occasion.

La voie de la paix

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Discussion entre le président Sadate et le premier ministre Menahem Begin 
(19 novembre 1977)

Le modèle des appels à la paix lancés par Israël et rejetés par les Arabes réagissant par des actions hostiles s'est poursuivi sans discontinuer pendant plus d'une décennie, après la guerre de 1967. La première brèche fut percée en novembre 1977 lorsque le président égyptien Anouar Sadate se rendit à Jérusalem. Les négociations qui suivirent aboutirent aux accords de Camp David en septembre 1978 et en mars 1979 au traité de paix signé par l'Egypte et Israël. Israël se retira de toute la péninsule du Sinaï. L'état de guerre qui avait duré trente ans entre les deux pays prit fin et des frontières internationalement reconnues furent tracées. Il faut souligner que chaque fois qu'Israël a rencontré un dirigeant arabe, comme le président égyptien Sadate ou le roi Hussein de Jordanie, disposé à faire la paix et à parler le langage de la paix à son propre peuple, Israël a conclu la paix avec lui.

Les accords de Camp David de 1978 fournissaient un cadre pour l'instauration d'une paix globale au Moyen-Orient, comprenant notamment une proposition détaillée d'autonomie pour les Palestiniens des territoires présentée comme un prélude aux négociations sur le statut définitif de ces territoires. Malheureusement, les Palestiniens, soutenus par d'autres dirigeants arabes, rejetèrent cette occasion. Cette intransigeance palestinienne persista un certain temps en dépit du modèle de solution pacifique qu'offrait le traité israélo-égyptien et en dépit des nombreuses initiatives proposées par Israël et d'autres pays.

Ce n'est qu'après l'effondrement de l'Union soviétique, après la guerre du Golfe et les changements qui s'ensuivirent dans le système international et au Moyen-Orient, que les Palestiniens proposèrent d'abandonner la violence et de négocier la paix avec Israël. En 1991 - 43 ans après l'indépendance de l'Etat d'Israël - les Palestiniens finirent pas accepter de se joindre au processus de paix et à participer à la Conférence de la paix de Madrid et aux accords d'Oslo en 1993. Malheureusement, les dirigeants palestiniens ne se sont pas montrés à la hauteur des engagements pris de s'abstenir du terrorisme, de détruire l'infrastructure terroriste et de mettre fin aux incessantes incitations à la haine et à la violence. Au contraire, l'Autorité palestinienne a aidé, encouragé et fomenté le terrorisme. Des forces placées directement sous le contrôle d'Arafat ont perpétré d'innombrables actes de terrorisme. Les médias contrôlés par l'Autorité palestinienne ont incité au terrorisme qui a causé la mort de tant d'innocents et a considérablement porté atteinte aux perspectives de parvenir à une paix négociée.

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Le ministre de la Défense Ariel Sharon à Port Saïd
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  La conférence de la paix de Madrid
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  La cérémonie de signature du traité de paix israélo-jordanien
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Palais présidentiel à Alexandrie, Egypte
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  Le premier ministre Benjamin Netanyahu avec le roi Hussein de Jordanie
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  Le premier ministre Yitzhak Rabin et le président égyptien Hosni Moubarak

Photos :

  • Le directeur de Port Saïd présentant la plaque de la ville au ministre de la Défense Ariel Sharon, de passage dans la ville à son retour d'une visite officielle en Egypte (21 janvier 1982)
  • Le premier ministre Shamir et le vice-ministre des Affaires étrangères Netanyahu à la tête de la délégation israélienne à la conférence de la paix de Madrid (octobre 1991)
  • Poignées de main entre des officiers supérieurs de Tsahal et de l'armée jordanienne à l'occasion de la cérémonie de signature du traité de paix israélo-jordanien (26 octobre 1994)
  • Rencontre au Caire entre le premier ministre Yitzhak Rabin et le président égyptien Hosni Moubarak (2 février 1995)
  • Le premier ministre Benjamin Netanyahu s'entretient avec le roi Hussein de Jordanie sur les marches du palais royal à Amman (5 août 1996)
  • Le premier ministre Ehoud Barak (à gauche) et le ministre des Affaires étrangères David Lévy (à droite) rencontrent le président égyptien Hosni Moubarak et le ministre des Affaires étrangères Amr Moussa au palais présidentiel à Alexandrie (29 juillet 1999)

 


La volonté d'Israël de parvenir à un compromis

Le statut contesté de la Rive occidentale et de la bande de Gaza, ainsi que le refus des Palestiniens de signer des accords de paix avec Israël qui délimiteraient des frontières définitives signifient que le statut précis de ces territoires doit encore être déterminé. Dans les négociations visant à déterminer le statut futur de ces territoires contestés, les revendications légitimes d'Israël, et pas seulement les positions palestiniennes, devront être prises en considération.

En dépit des liens historiques et religieux du peuple juif dans ces territoires, pour parvenir à la paix, Israël a toujours été disposé au compromis. Israël ne souhaite pas gouverner les Palestiniens des territoires et il aspire si intensément à la paix que tous les gouvernements israéliens se sont déclarés prêts à consentir à d'importants sacrifices pour atteindre cet objectif. Mais le terrorisme continu a suscité des doutes chez de nombreux Israéliens quant à l'intérêt porté à la paix par les Palestiniens et ils se demandent si les concessions qu'Israël était disposé à faire il y a deux ans sont envisageables.

Pour que les négociations réussissent, il faut qu'émerge un leadership palestinien responsable et modéré qui aura définitivement renoncé à détruire Israël et s'attellera activement à combattre le terrorisme. D'ici là, le terrorisme palestinien continuera à assassiner des innocents et l'extrémisme palestinien minera les chances de paix aussi bien pour les Palestiniens que pour les Israéliens.

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 01:07

Nous en avons déja parlé mais c'est tellement important

 

Sur le wall street journal : http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704862404575351430715581608.html

 

Adapté par Aschkel pour aschkel.info et lessakele

 

 

 

 

 

La déclaration suivante a été signée par José Maria Aznar, David Trimble, John R. Bolton, Alejandro Toledo, Marcello Pera, Andrew Roberts, Fiamma Nirenstein, George Weigel, Robert F. Agostinelli et Carlos Bustelo:

 

>Israël est une démocratie occidentale et un pays normal. Néanmoins, Israël a été confronté à des circonstances anormales depuis sa création. En fait, Israël est la seule démocratie occidentale, dont l'existence a été contestée par la force, et dont la légitimité est toujours remise en question, indépendamment de ses actions.

La crise récente de la flottille a encore fourni une autre occasion pour les détracteurs d'Israël de renouveler leur campagne frénétique. Il en etait ainsi avant même que les faits de ce tragique incident soit révélé à la lumière. Et pourtant les yeux sont restés aveugles quant aux raisons pour lesquelles Israël a dû répondre à la provocation claire de la flottille pour Gaza.

>Parce que nous croyons qu'Israël est soumis à un traitement injuste, et que nous sommes convaincus que la défense d'Israël, c'est défendre les valeurs qui ont fait et soutiennent notre civilisation occidentale, nous avons décidé de lancer l'Initiative des amis d'Israël.

Notre objectif est d'apporter la raison et la décence à la discussion au sujet d'Israël. 

Nous sommes un groupe éclectique, venant de différents pays et ayant des opinions différentes sur un large éventail de questions. Il va sans dire que nous ne parlons pas pour l'État d'Israël et nous ne défendons pas toutes ses décisions. Nous sommes unis, cependant, par les croyances suivantes, des principes et des objectifs:

D'abord, Israël est un pays normal, une démocratie occidentale et devrait être traitée comme telle. Son système parlementaire, des traditions juridiques, son système d'éducation et de recherche scientifique, ses réalisations culturelles sont aussi fondamentaux pour lui comme à toute autre société occidentale. En effet, dans certains de ces domaines, Israël est un leader mondial.

>Deuxièmement, les tentatives de questionner  la légitimité  d'Israël comme un Etat juif au Moyen-Orient sont inacceptables pour des personnes qui soutiennent les valeurs démocratiques libérales. L'Etat d'Israël a été fondé dans le sillage de la résolution 181 des Nations Unies, adoptée en 1947. Il est également née d'une connexion ininterrompue juive sur sa terre qui remonte à des milliers d'années. Israël ne tient pas sa légitimité, comme le prétendent certains, de la sympathie de l'Holocauste. Au lieu de cela, il tire sa légitimité du droit international et du même droit à l'autodétermination réclamé par toutes les nations.

>Troisièmement, en tant que membre tout à fait légitime de la communauté internationale, le droit fondamental d'Israël à la légitime défense ne devrait pas être remise en question. Il ne faut pas oublier qu' Israël fait face à des menaces de sécurité unique, de groupes terroristes comme le Hezbollah et le Hamas, de l'Iran et de l'objectif de ce dernier à se procurer des armes nucléaires.

Une condamnation d'Israël par les  Nations-Unies d'Israël résultant  du rapport Goldstone  l'an dernier Rapport sur la récente guerre à Gaza, par exemple, ignore les problèmes de sécurité auquel Israël est confronté. Toutes les démocraties devraient s'opposer à de telles campagnes, qui finissent par saper la légitimité non seulement d'Israël mais de l'ONU elle-même.

>Quatrièmement, nous ne devons jamais oublier qu'Israël est de notre côté dans la lutte contre l'islamisme et le terrorisme. Israël se trouve sur la ligne de front de cette lutte comme un rempart des valeurs judéo-chrétiennes. La croyance en laquelle  le monde démocratique,  peut sacrifier  Israël afin d'apaiser l'islamisme est profondément erronée et dangereuse.Apaisement qui a échoué dans les années 1930 et qui échouera encore aujourd'hui.

>Cinquièmement, les tentatives faites par les gens de bonne foi afin de faciliter la paix entre Israël et les Palestiniens doivent toujours être prises en considération. Mais les acteurs étrangers à ce conflit doivent se garder de tenter d'imposer leurs propres solutions. Israéliens et Palestiniens doivent savoir comment construire une paix viable . Nous pouvons les y aider, mais nous ne pouvons pas les y contraindre.

>Sixièmement, nous devons veiller sur les dangers du réveil de l'antisémitisme. L'hostilité envers les Juifs a été une tache sur l'honneur du monde occidental depuis des siècles. C'est une question de respect de soi que de nous confronter et de nous opposer activement à de nouvelles manifestations d'antisémitisme.

L'Initiative des  Amis d'Israël s'est réuni pour encourager les hommes et femmes de bonne volonté à reconsidérer leur attitude à l'égard de l'Etat juif, et de reconsidérer que les meilleures attitudes sont à prendre à l'intérieur  des traditions occidentales et non les pires. Nous leur demandons de reconnaître qu'il est dans notre propre intérêt d'avoir une relation d'amitié entre Israël et  le monde des démocraties libérales qui doivent être sauvées et revigorées avant qu'il ne soit trop tard pour nous tous.

M. Aznar est un ancien Premier ministre d'Espagne.

M. Trimble est une première ancien ministre de l'Irlande du Nord. 

M. Bolton est un ancien ambassadeur des États-Unis à l'ONU

M. Toledo est un ancien président du Pérou. 

M. Pera est un ancien président du Sénat italien. 

M. Roberts est un historien britannique. 

Mme Nirenstein est vice-président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des députés italienne. 

M. Weigel est un Senior Fellow à l'Ethics and Public Policy Center. 

M. Agostinelli est directeur général du Groupe Rhône. 

M. Bustelo est un ancien ministre de l'Industrie en Espagne.

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 20:28

 

Un trés vif remerciement à Osnat

et au Ministère des Affaires Etrangères Israélien (MFA) pour ce superbe document.

Avis : Document libre de diffusion à la condition de mentionner la source et le lien de l'article : http://www.aschkel.info/article-l-histoire-d-israel-en-cartes-53673903.html

pour aschkel.info et lessakele


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L’histoire d’Israël en cartes
    
 
 
 
 
 
 
 

Introduction

Depuis plusieurs décennies, le conflit israélo-arabe et le processus de paix font l’objet d’une attention soutenue dans le monde - de la part des médias, des universités, des institutions politiques et gouvernementales, des ONG, des groupes religieux, du monde des affaires et de l’opinion publique en général.

Avec le temps, certains critiques d’Israël ont laissé leur approche du problème être façonnée de plus en plus par des mythes, des slogans, des préjugés et des connaissances lacunaires plutôt que par des faits établis. On l’a vu par exemple dans les questions concernant les territoires en litige entre Israël et les Palestiniens : souvent, le contexte historique est méconnu ou délibérément ignoré. En outre, même lorsqu’on traite de la situation actuelle - le problème du terrorisme, des dangers régionaux et de l’impact de la topographie sur les frontières - le contexte, bien souvent, n’est pas pris en considération.

La présente publication a pour objet de fournir des faits et des données de base sous forme de cartes et de graphiques traitant des aspects-clés d’Israël, du conflit israélo-arabe et du processus de paix. Elle ne prétend pas aborder tous les sujets, mais en traite bon nombre.

Il faut espérer que les illustrations et données présentées ici permettront une meilleure compréhension des faits - des événements passés, de la réalité actuelle et des occasions de paix à l’avenir.

Jérusalem, 2006



Sommaire

CARTES ANCIENNES
Les royaumes des rois David et Salomon
(1077-997 av. l’ère chrétienne)...............................................7
L’époque hérodienne (années 30 av.
l’ère chrétienne à 70 de l’ère chrétienne) ............................8
Les juifs dans le Pays d’Israël (VIIe-XIe siècles) ...............9

CARTES D’AVANT L’ETAT
Délimitation de la frontière sud (1906)...............................10
Délimitation de la frontière nord (1916-1923) ..................11
Le mandat britannique ..........................................................12
Séparation de la Transjordanie (1922) .............................13
Plan de partage de l’ONU (1947)........................................14

MODIFICATIONS DES FRONTIERES D’ISRAEL
Lignes d’armistice (1949-1967)...........................................15

 

Israelencartes1-MFA-Aschkel.info Document >Israelencartes1-MFA-Aschkel.info

 

La frontière avec la Syrie .......................................................16
Accord d’armistice avec la Jordanie (1949) ......................17
Localités juives perdues pendant la
guerre d’Indépendance .........................................................18
Jérusalem avant la guerre des Six jours (1949-1967).....19
Evénements ayant conduit à la guerre
des Six jours (1967)..................................................................20
Israël après la guerre des Six jours (10 juin 1967) ............21
Jérusalem après la guerre des Six jours (1967).................22
La Vieille Ville de Jérusalem ..................................................22
Les lignes du cessez-le-feu de la guerre
de Kippour (24 octobre 1973) .................................................24
Plateau du Golan - lignes du cessez-le-feu
(octobre 1973) ...........................................................................25
Israël-Syrie - accord de désengagement
(mai 1974)...................................................................................25
Accord intérimaire avec l’Egypte (1975) ................................26
Traité de paix avec l’Egypte et redéploiement
dans le Sinaï (1980-1982) .......................................................26
Plan de désengagement d’Israël (2005)...............................27

L’ISRAEL CONTEMPORAIN
Israël et la région.....................................................................28
Israël (frontières et lignes de cessez-le-feu) ....................29
Jérusalem ................................................................................30
Vieille Ville de Jérusalem.......................................................30

Israelencartes2-MFA-Aschkel.info Document > Israelencartes2-MFA-Aschkel.info

 

Judée et Samarie ....................................................................31
Plateau du Golan .....................................................................32

CARTES DU TERRORISME
Principaux attentats terroristes 
1948 - 1967.................33
1967 - 1993.................36
1993 - 2000.................37
2000 - 2005.................41

 

israelencartes3-MFA - Aschkel.infoDocument > israelencartes3-MFA - Aschkel.info


La clôture de sécurité d’Israël contre le terrorisme ...........50

MENACES ET TOPOGRAPHIE
Menaces régionales pesant sur Israël..................................51
Coupe transversale des hauteurs de la Samarie ..............52
Etroitesse du territoire d’Israël ...............................................53
Coupe transversale du plateau du Golan.............................54
Menaces des Kassam et Katiouchas ...................................55

DIMENSIONS COMPAREES
Israël - Argentine ...................................................................56
Israël - Australie.....................................................................56
Israël - Canada .....................................................................57
Israël - Chine..........................................................................57
Israël - France........................................................................58
Israël - Allemagne.................................................................58
Israël - Inde.............................................................................59
Israël - Italie ...........................................................................59
Israël - Mexique .....................................................................60
Israël - Pologne .....................................................................60
Israël - Russie.........................................................................61
Israël - Espagne ....................................................................61
Israël - Royaume-Uni.............................................................62
Israël - Etats-Unis ..................................................................62

 

Israelencartes4-MFA-Aschkel.info Document > 4 Israelencartes4-MFA-Aschkel.info

 

 

Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 16:32

 

 

Vidéo a diffuser au maximum a vos amis et contacts.

Merci et

Merci à Yéochoua et Danilette pour leur aide si précieuse.

Aschkel et Gad

 

 


 

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