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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 17:00

Le verre à moitié vide,

ou l'avenir d'Israel par des politiques éducatives

Par DAVID HOROVITZ

source : jpost

C'est l'histoire d'une entreprise israélienne d'avant-garde. Une de celle partie en guerre contre les fraudes à la carte bancaire. Un jour, elle éveille l'intérêt du grand manitou mondial des transactions en ligne : le célèbre PayPal.


Photo: JPost

Cette anecdote est inscrite dans le carnet de notes de l'éditorialiste du Jerusalem Post, Paul Singer. Coauteur du livre passionnant sur le monde de l'innovation israélienne, Start-up Nation : The Story of Israel's Economic Miracle (Nation start-up : l'histoire du miracle économique israélien) il aime conter à longueur de conférences les petites histoires les plus marquantes tirées de son livre. Et celle de PayPal en fait partie. Sceptique, le leader mondial est convaincu que son petit frère israélien ne peut pas le détrôner dans la chasse aux fraudes bancaires en ligne. L'entreprise s'est montrée encore plus dubitative lorsqu'elle a appris que le savoir israélien s'étendait à travers le pays. Les doutes se sont vite évanouis, PayPal n'avait plus qu'un objectif : acheter la compagnie gênante, même au prix d'un chèque faramineux. Et la facture est salée : plus de 100 millions de dollars.


Côté pile : une matière grise à travers le monde

L'anecdote est à l'image du livre : montrer Israël sous son meilleur jour. Elle nous aide, nous, citoyens de cet Etat contesté, à être fiers de notre terre et confiants en l'avenir. Sur le terrain économique, Israël connaît des succès à rendre jaloux ses concurrents mondiaux : la plus longue liste d'entreprises cotées au Nasdaq, après les Etats-Unis et la Chine, le plus grand nombre de brevets comparés au PIB de tous les pays du G7, trois fois plus de prix Nobel... Mais cela est-il suffisant pour résoudre les défis économiques, le chômage, la pauvreté et les inégalités criantes sur le terrain de l'éducation ?


Professeur d'économie à l'université de Tel-Aviv et directeur du centre indépendant TAUB spécialisé dans les sciences économiques et sociales, Dan Ben-David est né à Kfar Saba. Il a grandi aux Etats-Unis avant de revenir en Israël pour accomplir son service militaire et faire ses études universitaires. Et revenir outre-Atlantique pour mettre la touche finale à ses études et obtenir un doctorat. Il a mis tout son cœur et ses "tripes" dans le centre Taub, allant jusqu'à refuser un siège à la Knesset lors du retrait d'Ehoud Olmert. Lorsqu'on s'entretient avec lui, on remarque assez vite qu'il utilise allègrement le vocabulaire de la catastrophe : "Nous faisons face à de lourds dangers." "Nous sommes finis si nous ne réagissons pas." "Nous courrons droit vers notre perte." Néanmoins, on peut noter un élément optimiste : il est l'un des rares chercheurs universitaires à être convaincu que "nous n'avons pas encore passé le point de non-retour."


Prononcée par un spécialiste de l'économie, cette phrase a quelque chose de rassurant. Le professeur m'a livré une série de chiffres, des données qui m'ont paru si invraisemblables que j'ai, par honnêteté journalistique, cherché à les vérifier à nouveau, avec son auteur, par téléphone. Malheureusement, ils étaient justes. Ils font partie des dernières données publiées par le centre Taub dans son rapport "Etat de la nation : société, économie et politique".
L'inquiétude concerne d'abord la productivité. Israël caracolait en tête du G-7 dans les années 1970 mais a depuis été distancé.


Puis le professeur s'attaque à la chute relative du PIB national, cette référence cruciale pour déterminer le niveau de vie d'un pays : "Il est en hausse jusqu'en 1972. Israël rejoint les standards de vie américains et tente même de les dépasser dans les décennies 80 et 90." Aujourd'hui, la situation est morose : "Nous évoluons maintenant très doucement. Bien sûr, nous devons affronter guerres et inflation ainsi que l'afflux massif d'immigrants. Mais finalement, ces éléments cachent le vrai problème : quelles sont nos priorités ? Nous n'avons pas pris les bonnes. Nous avons créé une situation dans laquelle une large partie de la population israélienne n'a tout simplement pas les moyens de travailler dans une société moderne.


Ainsi, malgré nos fabuleux résultats en terme d'innovations, Israël prend dangereusement le chemin de la pauvreté", explique Ben-David. Les derniers chiffres de la Banque d'Israël viennent renforcer les conclusions alarmistes du professeur. C'est le phénomène du "travailleur pauvre". Même les foyers dont l'un des membres travaille éprouvent des difficultés à joindre les deux bouts. Et même celui qui "gagne bien sa croûte" parvient à peine à maintenir les siens hors du marasme financier. Ben-David craint deux choses dans l'avenir : qu'Israël ne parvienne plus à attirer les immigrants occidentaux et que ses jeunes cerveaux préfèrent des contrées plus douces. Et comme si ces tristes prévisions ne suffisaient pas, il présente des chiffres fiables qui prouvent que la fuite des cerveaux est déjà en marche.


Exemple : pour 100 diplômés britanniques, 2,1 ont rejoint les Etats-Unis ; 2,9 pour la France et 4,2 pour l'Italie. Et pour Israël ? Le chiffre grimpe jusqu'à 24,9. Mais, contrairement à beaucoup d'autres économistes, Ben-David n'a pas envie d'argumenter sur les bienfaits d'un Etat-providence par rapport à un Etat libéral et sur la question de savoir comment parvenir à un certain équilibre : "Tous ces débats ne sont qu'une perte de temps. En réalité la protection sociale peut aussi présenter des opportunités pour le capitalisme. Donnez aux gens les outils pour travailler dans une économie moderne. Et si vous le faites intelligemment, vous pourrez créer de la croissance."


Côté face : un pays qui travaillera de moins en moins ?

Israël se bat contre la pauvreté depuis plus de 30 ans. En 1979, 26 % des familles israéliennes vivaient en dessous du seuil de pauvreté avant de recevoir des aides du gouvernement. En 2008, Israël avait passé le cap des 30 % (32,3 %). Une augmentation inquiétante comparée aux autres pays de l'OCDE. Même constat concernant l'emploi. Le professeur s'est concentré sur les hommes âgés entre 35 et 54 ans, "ceux qui n'ont aucune excuse pour ne pas travailler". Il montre que ce chiffre avoisine les 12 % dans les pays de l'OCDE. En Israël, il atteint 18,9 %. Comme nous le savons tous, les plus touchés sont les Arabes et les ultra-orthodoxes : 27 % des Arabes israéliens et 65,1 % des ultra-orthodoxes ne travaillent pas.


Cette donnée fait froid dans le dos. Car si on se fie aux chiffres de la démographie, on peut imaginer ce que le pays risque de devenir : une nation qui travaille de moins en moins. En 1960, 15 % des élèves étaient arabes ou ultra-orthodoxes. En 2008, ils représentent 48 %. Et l'évolution ne va pas s'arrêter là : en 2040, selon les prévisions, "78 % des élèves du primaire seront ultra-orthodoxes ou arabes. Si nous n'intégrons pas ces secteurs au marché du travail, nous sommes perdus", explique le professeur.

 

 

Mais alors que faire pour éviter le naufrage ? Pour Ben-David, il faut adopter des réformes éducatives radicales. Car une donnée incite à l'optimiste : le taux d'activité pour les Israéliens diplômés. Au terme de leur cursus universitaire, 70 % des femmes arabes israéliennes trouvent un emploi. Le chiffre atteint 90 % pour les hommes arabes et pour les Juifs non orthodoxes. En d'autres termes : l'emploi suit la courbe de l'éducation. Faites des études et vous trouverez un travail.
Mais selon Ben-David, le système s'essouffle.


Parmi ses propositions : mettre un terme à l'afflux de travailleurs étrangers non qualifiés, appliquer à la lettre les lois sur le salaire minimum, améliorer les transports pour faciliter les trajets vers les grandes villes et former en continu les travailleurs à l'économie moderne.


Le plus urgent : les réformes dans le domaine de l'éducation. Adopter un niveau d'exigences plus élevé, des journées d'école plus longues et des efforts accrus dans les quartiers les plus pauvres. Et le professeur Ben-David de conclure : Israël est "une anomalie occidentale" : "Nous avons tout pour être au top. Nous avons les gens pour y parvenir. Mais nous ne pouvons nous offrir le luxe de l'échec : nous avons un Etat à nous tous les 2 000 ans."

 

Heureusement, selon le professeur, Israël peut compter sur sa descendance. Les femmes des pays de l'OCDE ont en moyenne 1,7 enfant. Celles de l'Etat hébreu en ont trois. "C'est notre espoir. L'Occident ne fait pas assez d'enfants. Nous, oui. Si nous leur donnons la meilleure éducation, nous pourrons prendre l'avantage." Si...

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 14:55
UNE TERRE ET DES HOMMES
ISRAEL – PAYS PIONNIER

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QUATRIEME ET DERNIERE PARTIE
DU KINNERET A TEL AVIV EN PASSANT PAR HAIFA

 

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Ce voyage touche à sa fin.

Un voyage qui nous a conduit en Erets Yisra’el, et nous avons parcouru cette terre d’Israel depuis les sables de Tel Aviv naissante jusqu’aux Lumières de Yerushalayim, ville où convergent tous les regards du judaïsme.

Puis nous avons rejoint le Yarden jusqu’à Tsfat, découvrant les fermes que les pionniers ont bâties sur ces terres abandonnées.

Oui, nous avons découvert, comme les pionniers sionistes, que ce pays était misérable, abandonné, aride et rocailleux.

A chaque pas, nous avons foulé le sol de la tradition biblique.

Et en portant le regard dans les vallées et les collines, nous y avons vu une terre en friche, où chacune des pierres a été déplacée à la main par les pionniers sionistes, pour rendre à cette terre d’Israel toute sa fertilité.

Cette facette du sionisme apparaît si loin de tout ce qu’on peut entendre ici ou là. C’est pourtant la seule, celle qui a existé et celle qui a donné au futur Etat d’Israel ses fondations. De concrètes fondations faites de draînage de marécages et de défrichage de terres abandonnées par leurs propriétaires terriens de Damas ou de Beiruth.

Le sionisme est cette extraordinaire aventure de labeur et de liberté.

Loin des persécutions, des interdictions, et des pogroms, loin des ghettos et des mellahs, loin de l’oppression, loin de la haine et de la folie.

Un amour de la terre, du temps présent, de l’enracinement créatif.

Le sionisme est amour de la terre. Il naît de la beauté de la terre d’Israel que les pionniers allaient faire revivre.

Sinon, quelle force aurait pu animer ces femmes et ces hommes pour défricher ces terres à main nue et à la sueur de leur front ?

Le sionisme est amour de la liberté. Et suscite les convoitises… Mais laissons-là tous ces enragés qui ont fait le choix de la destruction…

Notre retour vers Tel Aviv passe par Tibériade, avant de nous rendre à Haifa et à la plaîne de Sharon.

 

Tibériade, Tvérya (טְבֶרְיָה) a subi en 1837 un tremblement de terre qui a détruit une partie de la ville. En 1862, nombreuses sont encore les ruines.

tiberias 1862b

Panorama de la bourgade en 1862:

2tiberias-1862.jpg?w=499&h=348

tiberias 1862f

En 1870 :

tiberias 1870

Et en 1877 :

tiberias 1877

 

tiberias 1877

Point de vue sur le Kinneret et des environs de Tibériade en 1877 :

tiberias 1893

La léthargie et la solitude dominent les environs de Tibériade. (photo 1893)

tiberias 1893

 

En 1894 :

tiberias 1894f

Les Juifs de Tibériade vivent de façon traditionnelle sous le joug ottoman, impliquant un statut précaire, sans protection juridique ni même une quelconque égalité.

tiberias famille juive 1893

Nous rencontrons cette famille juive de Tibériade devant leur maison (photo 1894) :

tiberias juifs 1894

A Tibériade, la tombe de Rabbi Meir Baal Haness, sage appartenant à la seconde génération des Tannaim, rappelle que l’histoire juive s’est écrite en Terre d’Israel, bien avant les différentes occupations, notamment islamique et ottomane.

tiberias tombe de rabbi meir baial haness 1894

La tombe de Rabbi Meir Baal Haness :

tiberias pelerin tombe rabbi meir

La présence juive dans la région a redonné vie à cette bourgade, qui devient également un point d’arrivée de nombreux arabes syriens, attirés par les perspectives offertes par les fermes juives. En effet, les paysans arabes étaient soumis à un statut de quasi servage, dominés par de riches propriétaires terriens arabes qui déléguaient à des métayers peu scrupuleux la charge de surveiller la terre. L’achat par les pionniers Juifs de terre va modifier radicalement la donne. Les paysans arabes trouvant alors de bien meilleures conditions de travail. Il est important d’avoir à l’esprit que la famille du mufti Al Husseini est avant tout une famille de propriétaires terriens qui a vendu à prix d’or aux pionniers juifs des terres en Samarie et Galilée. Ces mêmes qui inventeront de toute pièce un nationalisme inexistant… (Photo 1928)

tiberias 1928

Comme on peut le voir sur la photo de 1911 montrant le retour des champs de paysans juifs de Kvutzat Kinneret, ce que certains appellent « colonisation » est un défrichement et une mise en culture. Pas une trace de village prospère dans les environs. Pas non plus de check points ou de chars merkava. Des étendues vides à perte de vue. Preuve, s’il est nécessaire de le rappeler, que le sionisme n’a spolié personne et qu’il est dans sa réalité historique un repeuplement légitime (retour d’un peuple sur la terre d’où il a été chassé) et légal (basé sur l’acquisition conforme au droit de parcelles achetées à prix d’or auprès de propriétaires qui en connaissaient la valeur aux yeux des Juifs).

kvutzat kinneret 1911 retour champs

Voici le corps de ferme de Kvutzat Kinneret, en 1911 :

kvutzat kinneret 1911

L’immigration musulmane est un tabou qui sape l’un des principaux arguments de la propagande anti-israélienne. Non seulement il n’y a pas eu spoliation  — et si il y a eu mouvements de population lors de la guerre de 47-48, il convient de rappeler qu’ils sont réciproques les Juifs de Samarie et Judée ont été expulsés manu militari par la Légio Arabe, et qu’à partir de 1948 commence l’expulsion (accompagnée de violences et de spoliations effectives) des Juifs du monde musulman… — , mais il y a eu aussi d’intense mouvements migratoires musulmans en direction de la Palestine géographique à partir des années 1880, comme en témoigne la présence de bosniaques, yougoslaves musulmans près de Caesaria (photo 1880) :

caesearia partie du village habitée par des musulmans yougoslaves établies à partir de 1880

Beer Tuvia en 1897.

beer tuvia 1897

La même petite ville en 1913 :

beer tuvia 1913

Et Beer Tuvia après les attaques arabes de 1937. La réalité est que les « paisibles fellahs » se sont opposés par la violence à toute autonomie juive. Car, en tant que telle, ce n’est pas la présence de Juifs –dans le sens où ils apportent richesses et main d’oeuvre — que la présence juive libre qui est radicalement refusée par les populations locales, habituées à pratiquer la discrimination envers les non-musulmans. Que des Juifs se gouvernent eux-mêmes en rejettant le statut subalterne de persécuté, voilà la raison de la haine en Palestine.

beer tuvia 1937

Les fermes juives sont ainsi l’objet d’attaques récurrentes de la part des populations arabes. Les routes ne sont également pas sûres. Ce qui conduit à la nécessité de se défendre. Ce sont des gardes juifs des fermes de Galilée, en 1915, alors que la terre d’Israel est sous le joug ottoman (d’où les vêtements de ces gardes).

gardes juifs 1915

Puis nous arrivons à Haifa ! (photo 1890 vue du mont carmel)

haifa vu du mont carmel 1890

La quartier de la German Colony de Haifa (המושבה הגרמנית) en 1897. Fondée par des Protestants allemands, le village allemand est une partie de la nouvelle ville, proche de ce qu’imagine Herzl dans son roman Altneuland :

haifa german colony 1897

Le quartier Herzliah en 1907 :

haifa herzliyah quarter 1907

Symbole de la ville et de la renaissance scientifique juive, le Technion (הטכניון) de Haifa est fondé en 1912, mais il n’accueillera des étudiants que douze plus tard.

haifa technion 1912

Etape de la construction du Technion (photo 1913) :

haifa technion 1913


Le projet pédagoqique et scientifique du Technion doit son importance à la participation de Juifs allemands à son essor. A l’époque, l’Empire allemand est aussi le principal pôle de recherche dans le monde (avec des scientifiques comme Max Planck ou Albert Einstein,…). Et en 1913 a lieu l’arrivée des premiers équipements scientifiques en vue de l’ouverture de l’établissement, qui sera retardée par la Première Guerre mondiale.

haifa technion installation equipement 1913

Le quartier musulman de Haifa, ville pluriconfessionnelle, dont l’essor va coïncider avec l’arrivée des pionniers sionistes.

haifa quartier musulman

Vue du Technion depuis le hadar haKarmel. (1915)

haifa depuis hadar ha karmel 1915

Haifa 1915 :

haifa 1915

Puis nous quittons la petite ville côtière de Haifa et nous arrivons à Zikhron Yaakov, à une trentaine de kilomètres de Haifa, abordés par des gardes juifs. La situation de ce village juif est exemplaire. En 1882, des membres des Hovevei Tsion de Roumanie fondent le village, avant de recevoir l’appui d’Edmond de Rothschild. A partir de là, les terres environnantes sont mises en culture (notamment la vigne) et le village compte dès 1885 près de 380 habitants. Puis il passe sous le patronage de la Yika de Maurice de Hirsch et d’accueillir des Juifs du Yémen faisant leur aliyah. L’enrôlement des hommes de Zikhron Yaakov dans les rangs de l’armée turque marquera durement le village durant la Première Guerre mondiale, avant que la situation ne s’améliore au cours des années 1920.

zikhron yaakov 1910 gardes

Vue sur les vignobles de Zikhron Yaakov en 1912 :

zikhron yaakov 1912 vignoblesjpg

 

Sur la route menant à Hadéra, nous croisons ces médecins itinérants, dont la principale tâche est de soigner les cas de malaria. Une chose que le sionisme a réussi à vaincre, et qui rappelle combien cette terre d’Israel était laissée à l’abandon est le paludisme qui sévissait dans les marécages côtiers que les pouvoirs successifs n’avaient jamais draînés. (photo 1910)

hadera 1910 médecins en visite itinérante pour traiter les cas de malaria

La côté méditarranéenne près de Hadéra en 1910 :

hadera cote méditerranéenne 1910

Voici une famille de Juifs russes à Hadéra (חֲדֵרָה‎) en 1910, un peu moins de vingt ans après sa fondation :

hadera juifs russes 1910

La route principale de la plaine du Sharon traverse Hadéra. Les arbres ont été plantés par les pionniers (photo 1912)

hadera route principale 1912 vallée ha sharon

La mise en valeur de la terre par les sionistes contrastent avec l’état d’abandon voulu par les Ottomans (photo 1925 des marais de kabara) :

marais de kabara 1925

Campement bédouins au bord des marais de Kabara (1925) :

marais de kabara campement bedouins 1925

Cette années débutent les travaux de draînage par les sionistes. Loin de toute mythologie, la réalité du sionisme est dans ce labeur exigeant, harassant, ingrat, en vue d’une terre rendue fertile. Comme on peut le constater les ouvriers sont des pionniers juifs: ce n’est pas une colonisation qui aurait exploité les autochtones.. Encore une fable qui s’effondre face à la vérité historique.

marais de karaba_drainage 1925

Des travaux d’ampleur similaire avait conduit à l’extension des cultures autour de Petah Tiqva (פֶּתַח תִּקְוָה) - photo 1906 -. Petah Tiqva (la Porte de l’Espérance d’Osée 2-17) est le premier village agricole moderne, fondé en 1878, et qui plus est, par des Sionistes religieux venant de Jerusalem, une fondation venant du yichouv même.

petah tiqva_ drainage des maraicages 1906

osee-2-17.jpg?w=500&h=111hoseah-2-17.jpg?w=500&h=105

Vue de Petah Tiqva en 1910 :

petah tiqva 1910

A Rehovot (רְחוֹבוֹת‎), fondée en 1890, les champs sont protégés par un garde des incursions et razzias menées contre les fermes juives. (photo 1910)

rehovot 1910 gardes

Vue de la rue principale de Rehovot (1912)

rehovot 1912 rue principale

La situation d’insécurité prévaut pour toutes les fermes. Ici, des paysans montent la garde à Rishon le Tsion (רִאשׁוֹן לְצִיּוֹן‎  ) – photo 1910 –

rishon letsion gardes 1910

Photo représentant une ferme de Rishon le Tsion en 1913, près de trente ans après sa fondation le 31 juillet 1882 par les Amants de Sion  :

rishon letsion 1913

Kfar Saba (כפר סבא) a été fondé en 1892, mais le village a été entièrement détruit par des milices arabes venant de Qalqilya le 6 août 1910. Situation révélatrice de la réalité de terrain, là encore, bien loin de l’image d’Epinal de paisibles paysans arabes. Durant la Première Guerre mondiale, la ville se situe près de la ligne de front, et sert de camp de réfugiés en provenance de Tel Aviv. En 1920, des pionniers tentent de refonder le village, comme nous le voyons sur la photo prise la même année.

kfar saba 1920

Ces fermes, protégées par quelques gardes, seront à nouveau dévastées par les arabes. En quoi une ferme les privaient-ils de leur liberté ? De leur biens ? Le fondement qui est trop souvent oublié de la Hagannah puis de Tsahal est la défense. C’est aussi pour cela que l’armée israélienne inclut dans son code éthique la désobéissance à des actes immoraux, car elle est fondée non sur la conquête mais seulement sur la défense du peuple juif.

kfar saba 1925L’exemple de Kfar Saba est, me semble-t-il, symptomatique de la confrontation entre vision juive (travail de la terre, piété, liberté) et vision arabe (fondée sur la hiérarchie théologique et la pratique de la razzia).

La fable arabo-palestinienne a cherché pendant des années à gommer cette histoire commune aux Juifs et aux Arabes. Alors que le pouvoir est aux mains des Ottomans jusqu’en 1917, il n’est pas question d’associer la restauration de ces villages à une quelconque « colonisation », concept qui forme aujourd’hui la clé de la contestation d’inspiration gauchiste, de la présence juive sur sa terre historique. Contestation teintée de judéophobie, de toute évidence.

Car toutes ces photos n’ont fait que monter la nature du sionisme : la recherche de la liberté et de la souveraineté juive sur son propre destin. Cela n’impliquait pas nécessairement une forme d’indépendance comme celle que l’histoire a connu, avec le « plan de partage » non équitable de 1947, attribué notamment l’essentiel du désert à l’Etat juif. Pour les pionniers, c’était avant tout la liberté et la sécurité. Même sous autorité ottomane. Pour cela, il aurait fallu que les élites arabes ne choisissent pas la voie de l’endoctrinement politico-religieux, selon lequel la défaite juive signifierait une victoire musulmane.

La restauration de l’Etat d’Israel trouve l’essentiel de ses racines dans la recherche d’un défense de la vie juive.

Contre les attaques, contre les missiles, contre les idéologies et autres impostures  qui cherchent à détruire ce jardin devenu si verdoyant.

israel-born-in-a-day.jpg?w=500&h=331

 

Pour ce voyage où j’ai moi-même pu découvrir des pans entiers de l’histoire moderne d’Israel, dans toute son humanité et sa grandeur, je dois exprimer ma dette enverseretz yisroel, ainsi que  mes plus chaleureux remerciements à Aschkel, qui, sans le savoir, m’a donné l’idée de ce voyage virtuel à travers le temps et Israel…

Qu’elle trouve dans ces quatre articles l’expression de ma reconnaissance.


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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 11:37
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UNE TERRE ET DES HOMMES
ISRAEL – PAYS PIONNIER
DE JERUSALEM A SAFED-3

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La Terre d’Isra’el a été laissée à l’abandon jusqu’au retour des Juifs, à la faveur de l’époque moderne.

Courants religieux achkénazes, yéménites ou sépharades vont associer leurs aspirations communautaires avec les pionniers venant du monde ashkénaze et restaurer des villages, à partir de la seule mémoire et de la tradition, sans d’autre appui ponctuel que celui de philanthropes.

Ces terres ont été défrichées.

Chaque pierre de ces champs a été déplacée à la main.

Chaque parcelle a été rendue fertile par un labeur incessant et harassant.

Il est difficile de s’imaginer, aujourd’hui, la vie en quasi-autarcie, rude et ingrate, éreintante et magnifique, pour cette oeuvre laissée aux générations à venir.

* * * * *

La renaissance juive est, à partir du 18e siècle, intellectuelle et religieuse.

Sur les ruines des errements de Shabbtaï Tsvi, le monde juif s’est progressivement reconstruit autour de la langue hébraïque (avec les premières revues publiées dès le milieu du 18e siècle, avant de connaître un essor fulgurant au 19e) , jusqu’à l’accomplissement dû à l’oeuvre exemplaire et passionnée de Eliezer ben Yehuda.

Une renaissance autour de la mémoire, avec une progressive prise de conscience de l’historicité de la vie juive (entamée par l’école de la Science du judaïsme à partir de 1822), jusqu’à la restauration politique sioniste, dont l’Etat d’Israel est l’incarnation.

Restauration culturelle et politique qui ne s’est pas faite sans difficulté, que ce soit avec les illusions de l’assimilation, ce renoncement identitaire qui, de façon tragique, n’a épargné aucune famille d’ascendance juive (car, selon les nazis, la judéité représente un facteur racial et non culturel).

Le monstre hideux de l’antisémitisme a trouvé, et trouve encore aujourd’hui de nouveaux prétextes, et son incessante résurgence est un appel à l’humanité toute entière à ne pas verser dans la barabarie, le non-sens, l’arbitraire et la déchéance.

La vie en Israel, dans cette terre chargée d’espoir s’est jouée aussi la restauration symbolique de toutes les émancipations, et restauration affirmée contre les négationnismes et contre l’oubli.

Une terre abandonnée qui, grâce à la détermination de ces femmes et de ces hommes, a retrouvé sa luminosité et son calme verdoyant, une conquête de tous les instants contre les destructions et les haines.

Et aujourd’hui, Tisha beAv, c’est à cette restauration que ce parcours dans erets yisra’el, entre le 19e et le 20e, voudrait rendre hommage.

 

 

En quittant Jerusalem, chaque pas est celui de la scansion des paroles du Tanakh. Chaque pas est à lui seul un appel, une mémoire et un souvenir. La tombe de Rakhel, en 1900 :

tombe rakhel 1900

La terre est vide d’hommes. Aucun village, aucun signe de vie. Nous voilà en 1897 près de Maale Adumim (מַעֲלֵה אֲדֻמִּים) :‎

 

 

 


 

près de maale adumim 1897

En direction de la Mer morte et du Jourdain, il faut traverser des routes inhospitalières, des chemins désertiques et caillouteux qui serpentent dans les collines. Qui penserait que nous sommes en terre d’Israel  ?  La route vers Jéricho en 1869 est marquée par la solitude, l’abandon et la dureté :

route vers jericho 1869

Puis c’est l’arrivée à Ein Gedi. Nous sommes en 1895, ce n’est pas encore l’oasis de verdure et de luxuriance que l’on connaît aujourd’hui, mais une source d’où jaillit quelque végétation :

ein gedi 1895

shir hashirim 1 14

Shir haShririm 1 14

cantique des cantiques 1 14.

Cantique des Cantiques 1 14

Nous suivons la vallée du Jourdain, quand, tout à coup, nous croisons des bergers traversant le Jourdain avec leur bétail près de Degania du bétail – 1920 :

traversée du jourdain près de degania par le bétail 1920

Degania (דְּגַנְיָה), un nom mythique, celui des communautés de pionniers, l’aventure de la liberté et de la dignité pour ces hommes et ces femmes qui n’avaient connu que persécution et ségrégation.

Ces premières maisons que nous voyons sont les premières véritables traces de vie depuis Jerusalem (photo 1912)

degania premiere maisons 1912

Les débuts, en 1909, ont été rudes, difficiles. Les maisons étaient en bois, soumises aux raids arabes (qui ont coûté la vie à Moshé Barsky en novembre 1913, d’une balle dans le dos).

On voit ici les premiers élevages, en1910 :degania 1910 premiers elevages

Nous rencontrons Yosef Baratz, un des premiers pionniers de Degania. Photo de 1909 :

degania yosef barats un des premiers pionniers de degania 1909

Ce qui ne manque pas d’étonner le voyageur, ce sont ces étendues vides, ces régions entièrement abandonnée, qui entourent notamment Beit Alfa (בֵּית אַלְפָא) – Photo 1925: ‎

beit alfa 1925

Une réalité similaire autour de Ramat Babel – Photo 1927 – où le retour à la Terre est vécu par ces pionniers comme une renaissance. Le prix de l’indépendance était ce labeur constant pour rendre cette terre accueillante et fertile:

ramat babel 1927

Car, à force d’entendre ce refrain pénible que les pionniers n’ont fait qu’envahir et détruire une terre et ses habitants arabes, il ne semblait faire de doute qu’il devait y avoir des villes prospères et chaleureuses. Quelle découverte que ce village arabe de Zarin dans la vallée du Jezreel en 1900 : misère et dénuement, sous le règne du califat ottoman, près de 67 ans avant que l’on ne parle d’occupation israélienne !

village de zarin, vallée de jezreel 1900

A Tzemah, une seule famille juive était autorisée à vivre. Ce sont des Juifs de Damas. Situation récurrente  et caractéristique du statut de dhimmi, un « protégé » temporaire, contre la vindicte populaire, réduit en réalité à un statut de seconde zone, dont la précarité et la pauvreté n’étaient pas des gages suffisamment pour vivre en paix. Photo de 1910.

juifs de tsemah originiares de damas 1910 

Tzemah, en bordure de Kinneret en 1912 :

tsemah, bord du kinneret 1912

Nous passons à proximité d’un campement bédouin, près de Kfar Nahum en 1900 :

bédouins près de kfar nahum 1900

La volonté de restauration d’une vie autonome, digne et libre, animant les pionniers, malgré leur pauvreté et l’insécurité, est un véritable contraste. En 1890, ce sont des russes, qui arrivent à Kfar Nahum :

pelerins russes à kfar naum 1890

Un peu plus loin, c’est un autre hameau arabe, du nom de Dabariya près de Kfar Tabor en 1910. Est-ce là la grande civilisation que le sionisme aurait détruit ?

dabariya près de kfar tabor 1910

Des siècles de soumission et d’apathie avaient réduit la terre d’Israel à un désert que les voyageurs-écrivains comme Mark Twain relevaient avec stupéfaction l’oubli dans laquelle elle semblait confinée.

Mais la renaissance se poursuivait, ici à Rosh Pina (ראש פנה) en 1913 :

rosh pina 1913

Nous visitons alors l’atelier de production de soie à Rosh Pina (en 1913) :

rosh pina atelier de production de soie 1913

Une aventure similaire vécue à Ayelet Hashahar (אילת השחר), ici en 1920 :

ayelet hashahar 1920

Ein Harod (עֵין חֲרוֹד) : tentes des pionniers, loin de la mythologie qui voit dans tout Juif israélien un voleur de terre et de maisons arabes. D’ailleurs, où sont-elles  ? Où sont ces villes et ces centaines de milliers d’habitants revendiqués ?

Ein harod1920

En 1925, l’immense violoniste Jasha Heifez se rend à Ein Harod pour un concert. Tous les habitants des environs se retrouvent dans le village :

Ein harod 1925 un concert de jasha heifetz

Puis nous nous rendons à Kfar Giladi (כְּפַר גִּלְעָדִי) – Photo 1916 :

kfar giladi 1916 2

kfar giladi 1916

Ensuite, nous allons à la rencontre du village de Merhavya (מרחביה), en 1913 :

merhavya 1913

Nous voici à Kfar Tabor -כְּפַר תַּבוֹר- (photos 1910 et 1913) :

kfar tabor 1910


kfar tabor 1913

Le retour à la terre n’est pas qu’un retour en Israel, c’est aussi un travail de la terre elle-même (photo 1912) …

ensemencement des champs galilée 1912

…qui contraste avec cet établissement arabe près du Houla, marqué par l’abandon, nous sommes en 1925 :

établissement arabe au sud du hula 1925

Autre mythe, autre réalité. La terre d’Israel n’est pas qu’une terre d’immigration juive, c’est aussi, avec le retour des sionistes, une terre qui attire, à la faveur de la prospérité nouvelle, des migrants musulmans de tous l’empire ottoman. Ici, ce sont des tcherkesses venus du Caucase (photo 1900) :

tcherkesses paysans nord galilée 1900

Etablis en Galilée, ils posent en costume traditionnel (phot 1900) :

tcherkesses nord galilée 1900

Et vivent à proximité des pionniers-bâtisseurs juifs (photo 1912) :

pionniers juifs galillée 1912

La Galilée et ceux qui la rendent fertile (photo 1913) :

pionniers juifs galillée 1913

Voici Afula (עֲפוּלָה), en 1917 :

afula 1917

La restauration d’une vie en erets yisra’el impose aussi de rudes travaux de terrassement afin de construire des routes,  inexistantes jusqu’alors, comme ici à Afula, en 1925 :

afula construction de la route principale par les pionniers 1925

Enfin, la vie en erets yisra’el reste indissociablement liée à sa vie spirituelle et religieuse.

Safed (צְפַת), dont nous découvrons le quartier sépharade, en 1895 :

safed quartier sepharade 1895

En 1900, vue de Safed :

safed 1900

En 1913 :

safed 1913

 

 

Pèlerins devant l’ancienne synagogue de Meron (מֵירוֹן‎). Photo 1880

meron ancienne synagogue 1890

La tombe de rabbi Eliezer en 1912 :

Meron tombe rabbi eliezer 1912

La tombe de rabbi bar Yohaï, toujours à Meron (photo de 1912)

meron juif de damas priant sur la tombe de rabbi bar yohai 1912

Jeunes étudiants dans une yeshiva de Meron en 1905 :

Meron yeshiva 1905

Il ne nous restera plus qu’à traverser la Galilée afin de clôre notre voyage et rejoindre la plaine de Sharon…

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 11:25

 

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UNE TERRE ET DES HOMMES : ISRAEL – PAYS PIONNIER
DE TEL AVIV A JERUSALEM
_____

Parler d’occupation concernant la présence juive en Israel c’est de toute évidence une erreur historique, et un parti-pris idéologique marqué par la cécité et le mensonge.

Mais cela représente aussi une véritable injustice à l’égard de toutes celles et tous ceux qui ont accompli ce labeur harassant de défrichement et de construction. Parce quà leur arrivée, les pionniers n’ont trouvé qu’une terre aride, misérable, peuplée de quelques bourgades, et de bédouins itinérants à la recherche des sources et des maigres pâturages. Les yichouvim y demeurait dans des conditions précaires, tant à Jerusalem où ils étaient majoritaires qu’à Safed ou dans des petits villages de Samarie ou de Galilée.

Le pays tel que nous le connaissons aujourd’hui, accueillant, verdoyant, reboisé, avec ses villes et ses routes, a été  bâti de main d’homme, dans des conditions rudes, dans l’insécurité, mais avec une exemplaire détermination et une rare espérance.

Continuons notre découverte de cet esprit pionnier !

 Suivons ce facteur juif qui livrait son courrier aux communautés juives établies entre Tel Aviv et Jerusalem en 1925 !

facteur juif route jerusalem 1925

Mikveh Israel (מִקְוֵה יִשְׂרָאֵל) en 1906. L’école a été fondée par le fils du Rav Kalischer, un des pionniers du sionisme religieux, en 1870. Le nom du village provient de deux passages de Jérémie :

 

Jérémie 14 : 8

Jérémie 14 : 8

Yirmiyahu 14 8

Yirmiyahu 14 8

Jérémie 17 : 13

Jérémie 17 : 13

Yirmiyahu 17 13

Yirmiyahu 17 13

mikveh israel 1906

Nous voici à Gedera (גְּדֵרָה), fondée par des membres du groupe BILU, à proximité des ruines de la ville biblique de haGdera, avec pour objectif la mise en culture de ces terres abandonnées (photos 1911 et 1913).

gedera pionniers 1911

 

gedera retour des champs 1913

Un peu plus au sud, le facteur apporte le courrier aux fermes de Nahala (נַחֲלָה‎) -photo 1925:-  pauvreté, dureté du labeur et attachement indéfectible à sa terre : erets yisra’el.

nahala 1925

 

Terre laissée à l’abandon, ponctuée de quelques sources, la Terre d’Israel accueille les pionniers dans des conditions difficilement concevables, qui mettent à l’épreuve leur volonté afin de la faire reverdir.

beit shemesh 1895

 

L’école de Ness Tsiona (נֵס צִיּוֹנָה‎) en 1910.

 

Jérémie 4 : 6

Jérémie 4 : 6

Yirmiyahu 4 : 6

Yirmiyahu 4 : 6

ness tsiona 1910

Rehavia (רחביה‎) en 1921. Une photo qui révèle le sous-peuplement de la région, bien loin des logorhées assénant l’idée fallacieuse d’une expropriation juive…

rahavia 1921

 

Le kibbuts Motsa (מוֹצָא‎) est fondé en 1859 près de la source de Eïn Motsa par Sha’ul Yehuda qui s’y installe avec sa famille à son arrivée de Mésopotamie (actuelle Iraq). C’est dans ce village que Theodor Herzl vint planter un cyprès en 1898 lors de son séjour en Erets Yisra’el, symbole d’espoir et de paix que les arabes du village voisin de Qalunia déracineront en 1921 lors de leur attaque du village de Motsa.

 

Josué 18 : 26

Josué 18 : 26

Yehoshua 18 26

Yehoshua 18 26

En 1893 :

motsa kibbuts 1893

En 1897 lors de l’inauguration d’un centre agricole :

motsa kibbuts inauguration centre agricole 1897

Puis c’est l’arrivée à Jerusalem !

jerusalem 1842 by david roberts

 

La porte de Damas en 1860 :

jerusalem depuis la porte de damas 1860

Le mont du Temple en 1877. Les collines aux alentours sont vides, sans arbres, sans vie  :

jerusalem mont du temple 1877

 

La porte de Damas en 1870 : un aspect hors du temps pour une région abandonnée par le pouvoir ottoman :

jerusalem porte damas 1870

 

Le Kotel haMaaravi  en 1870 :

jerusalem kotel 1870

 

Vue du mont du Temple à proximité du quartier juif, du Kotel et de l’actuelle Yeshivat haKotel :

jerusalem mont du temple 1877 près quartier juif, du kotel et de la yechiva ha kotel d'aujourd'hui

 

La vallée de Yehoshafat / Kidron depuis Jerusalem en 1877 :

jerusalem vallée de jehosaphat 1877

 

Jerusalem depuis la porte d’Hérode en 1910 :

jerusalem porte herode 1910

1890 : Juifs en prière au Kotel haMaaravi :

jerusalem kotel 1890

 

Prières  juives au mont des Oliviers en 1893 :

jerusalem juifs en prière au ont des oliviers 1893

 

Le quartier juif de Jerusalem en 1893 (les deux photos suivantes) :

jerusalem quartier juif _1893

jerusalem quartier juif 1893Le quartier juif de Jerusalem en 1915 avec en arrière plan la synagogue Tiferet Yisra’el :

jerusalem quartier juif 1915 et synagoge tiferet

 

La « colonie allemande » (du nom des protestants allemands dissidents qui s’y installèrent au 19e siècle) – Jerusalem en 1900.

jerusalem german colony 1900 

 

 

La nouvelle ville (extra muros) depuis la porte de Jaffa. On remarque qu’il n’y a aucun village dans les environs. (photo 1910)

jerusalem nouvelle ville côté porte jaffa 1910

Et en 1913 :

jerusalem nouvelle ville côté porte jaffa 1913jpg

L’Hôpital Misgav Ladah en 1915. Fondé en 1854 grâce à la famille Rothschild, l’hôpital tire son nom du passage des Psaumes :

 

Ps 9 : 10

Ps 9 : 10

Tehilim 9 10

Tehilim 9 10

jerusalem hopital misgav ladah 1915

Ouvriers juifs lors des travaux près de Beth haKerem en 1920 :

jerusalem travaux près de bet ha kerem 1920

Travaux de construction  près de la maison Ben Yehuda en 1922 :

jerusalem construction de la e ben yehuda's house à talpiot 1922

Jerusalem et le quartier juif sous la neige en 1930 :

 

jerusalem quartier juif 1930 enneigé

Avant de reprendre la route vers Shechem !

 

En route vers Shechem depuis Jerusalem - 1913

En route vers Shechem depuis Jerusalem - 1913

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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 10:52

 

Cliquez pour la suite des documentaires

DOCAS 

 

 

 

 

 

Pour ce jour, alors que rien ,n' était bati,

que mon père a bati et asséché les marais de ses ongles

la belle Aschelon telle qu'elle est aujourd'hui, autrefois Madjal, quelques maisons de torchis........

Messieurs les arabes arretez de mentir !!!!

 

AVIS: La publication complète ou partielle de l’article est soumise à l’autorisation préalable de l’auteur (contacter aschkel.info ou à-contre-courant).

 

 

ISRAEL PAYS PIONNIER

L’histoire de l’Etat d’Israel est avant tout l’oeuvre de pionniers, d’hommes et de femmes qui sont partis de rien, et sur une terre aride, souvent insalubre, et misérable par des siècles d’abandon, qu’ils ont réussi à faire reverdir.

Des pages d’histoire généralement omises au profit d’une version idéologique qui n’a conduit qu’à plus de haine.

L’histoire de ses hommes et de ses femmes qui ont, de leur propre main, de leur propres efforts, et grâce à leur volonté et leur amour pour cette terre d’Israel, ont acquis, plus que quiconque, le droit à y vivre. Une terre ne porte pas de titre de propriété. Elle accueille celui qui a su se montrer digne du don de cette terre.

Et ce sont quelques pages de cette histoire d’à peine un siècle que cet article souhaite présenter.

 I) TEL AVIV

Début 20e siècle, les Juifs en erets yisra’el vivent selon la loi ottomane. Cette dernière impose aux Juifs de changer chaque année de logement afin de tenter de rompre le lien qui unit  le peuple juif et sa terre, en rendant sa présence vulnérable (loi dite muhran). Les Juifs de Jaffa, bourgade côtière bordant la Méditerranée, décident alors de  construire une ville où ses habitants ne seraient plus contraints à cette éternelle précarité.

 

1899 Mariage à Jaffa

1899 Mariage à Jaffa


A leur tête, Arie Aqiba Weiss. Il organise l’achat de parcelles de terre constituées essentiellement de dunes de sable et la répartition entre 60 familles à la suite de la fête de Pessah 1909. Débute alors la construction du quartier de Ahuzat Bait : oeuvre marquée d’emblée par la liberté et la renaissance. D’où le nom de Tel Aviv.

 

Ezechiel 3 15

Ezechiel 3 15

Iezezkel 3 15

Iezezkel 3 15

 

1909 Dunes de sable où la construction de Tel Aviv va être entreprise - TEL AVIV

1909 Dunes de sable où la construction de Tel Aviv va être entreprise - TEL AVIV

 

 

1910 Harassants travaux de terrassement dans les dunes de sable. - TEL AVIV

1910 Harassants travaux de terrassement dans les dunes de sable. - TEL AVIV

 

 

 

1909 Le terrassement des dunes de sable à l'emplacement de la future ville de TEL AVIV

1909 Le terrassement des dunes de sable à l'emplacement de la future ville de TEL AVIV

 

 

1909 Travaus de terrassement de la future rue Allenby - TEL AVIV

1909 Travaux de terrassement de la future rue Allenby - TEL AVIV

 

 

1909 Emplacement du futur quartier Dizengoff - TEL AVIV

1909 Emplacement du futur quartier Dizengoff - TEL AVIV

Premier maire de Tel Aviv, Meir Dizengoff est un des pionniers du mouvement Ahavat Tsion et fut un des membres fondateurs du premier quartier de Tel Aviv.

 

1910 Conseil Municipal devant la maison de Dizengoff - TEL AVIV

1910 Conseil Municipal devant la maison de Dizengoff - TEL AVIV

 

 

1915 Travaux de construction de la rue Allenby - TEL AVIV

1915 Travaux de construction de la rue Allenby - TEL AVIV

 

 

 

1918 La rue Allenby - TEL AVIV

1918 La rue Allenby - TEL AVIV

 

 

 

21 novembre 1918 Inauguration de la rue Allenby - TEL AVIV

21 novembre 1918 Inauguration de la rue Allenby - TEL AVIV

L’école secondaire Herzliah est un des premiers établissements scolaires en erets yisra’el , fruit de la renaissance de l’hébreu comme langue commune et courant du peuple juif.

 

 

 

1910 Travaux de terrassement en vue de la construction de l'école Herzliah - TEL AVIV

1910 Travaux de terrassement en vue de la construction de l'école Herzliah - TEL AVIV

 

f

 

 

1917 Ecole Herzliah - TEL AVIV

1917 Ecole Herzliah - TEL AVIV

 

 

1910 Travaux de terrassement de la future rue Nahalat Binyamin - TEL AVIV

1910 Travaux de terrassement de la future rue Nahalat Binyamin - TEL AVIV

 

 

 

1914 rue Nahalat Binyamin - TEL AVIV

1914 rue Nahalat Binyamin - TEL AVIV

 

 

1913 Travaux à l'emplacement de la future rue Aliyah - TEL AVIV

1913 Emplacement de la future rue Aliyah - TEL AVIV

 

 

 

1911 Rue Ahad HaAm - TEL AVIV

1911 Rue Ahad HaAm - TEL AVIV

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1913 Rue Herzl - TEL AVIV

1913 Rue Herzl - TEL AVIV

 

 

 

1915 Rue Herzl - TEL AVIV

1915 Rue Herzl - TEL AVIV

 

 

 

 

 

 

1920 Rue Herzl - TEL AVIV

1920 Rue Herzl - TEL AVIV

 

 

 

1919 Premiers établissements publics de la municipalité - TEL AVIV

1919 Premiers établissements publics de la municipalité - TEL AVIV

 


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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 10:44
Et maintenant, célébrons la vie !
Par CHARLOTTE AYACHE 
19.04.10

Des larmes, au rire. Après avoir pleuré ses morts à l'occasion de Yom Hashoah et de Yom Hazikaron, la nation juive se prépare à célébrer sa renaissance. Dans les rues de Jérusalem, on ne compte plus les petits drapeaux blanc et bleu, le soleil brille et les barbecues se préparent.


PHOTO: AP , JPOST

Au souk Mahane Yehouda, on fait ses emplettes : "On va bien boire et bien manger", m'assure Yaacov qui accompagne sa femme au marché. Yaacov est un rescapé des camps de concentration, Yom Haatsmaout représente "beaucoup" pour lui. "Je sais ce que représente d'avoir un pays, je sais ce que représente d'avoir un endroit où on ne viendra pas m'arracher en bas de chez moi", explique-t-il. C'est sans doute le sens originel de cette fête et de l'Etat d'Israël. Mais, si la fête réunit beaucoup de monde, les motivations ne sont pas toujours les mêmes. La célébration elle-même ne fait pas l'unanimité : "Ce que représente Yom Haatsmaout ? Pour moi ? Rien du tout !", m'assure un Israélien à la sortie du marché. A Mahane Yehuda, les sentiments sont partagés.

Il y a les patriotes comme Dany, Eran, David, Ilan, Michal, Shlomo, Yaacov ou Batia. Ceux pour qui Yom Haatsmaout représente "la liberté", "l'indépendance", "la naissance de l'Etat". "Je suis juif, je suis israélien, pour moi Yom Haatsmaout c'est l'Etat d'Israël", affirme David, 50 ans, avec fierté et enthousiasme. Je lui demande s'il a un souvenir particulier à faire partager, ce à quoi il répond : "Oui, sans aucun doute, c'est l'année où j'ai perdu ma jambe à la guerre du Liban." Tous ont des expériences différentes à raconter. Dany affirme avoir vu, enfant, l'indépendance d'Israël à la télévision. "Quand j'étais petit, nous dansions dans la rue pour Yom Haatsmaout", raconte Yaacov. "Celui qui m'a le plus marqué c'est lors de ma première année en Israël", explique Michal, arrivée de France il y a plus de deux ans. "C'était à Jérusalem, et pour les 60 ans, il y avait une cérémonie sur les murailles de la Vieille Ville. Il y avait des projections de tous les débuts de l'histoire d'Israël. C'était magnifique."

"Le moment où tous les Israéliens se retrouvent"

"Il faut bien comprendre que Yom Haatsmaout n'est pas un jour d'indépendance de plus au sein des nations", explique Yaacov. "Après la Shoah, l'indépendance d'Israël représente l'acquisition d'une maison pour le peuple juif."

"Ce soir, nous allons faire un barbecue, quelque chose d'oriental, car Israël est un pays du Moyen-Orient", ajoute-il. Batia renchérit : "Et nous n'écouterons que de la musique israélienne. Cette fête est exclusivement israélienne, pas internationale." Pour Batia, "Yom Haatsmaout, c'est le moment où tous les Israéliens se retrouvent. Peu importe si on est religieux ou non. On est tous ensemble, un peu comme c'était avant."

Pour une partie de la jeunesse, Yom Haatsmaout représente avant tout un moment de fête et de vacances. Sharna, 17 ans, parle, elle, d'un "jour de gaieté". Ce sont avant tout "des vacances", "où on fait la fête avec toute la famille et les amis". Noam et Gatat qui ont un peu plus d'une vingtaine d'années m'expliquent : "C'est un jour de bonheur, on est très heureux d'avoir ce pays et on espère que tout va aller mieux." Noam ajoute : "Chaque année, ma mère fait des falafels, et beaucoup de gens viennent à la maison. Pour moi c'est ça Yom Haatsmaout."

Et puis il y a la jeunesse désabusée. Arnon, qui doit avoir 25 ans, m'explique. "Pour moi Yom Haatsmaout c'est le symbole d'un rêve qui ne s'est jamais réalisé." Son amie Efrat, ajoute : "J'ai une position ambivalente. D'un côté, je vis ici, c'est chez moi. Cela représente quelque chose d'important. En général, je ne suis pas sûre que ce soit si important qu'une nation ait un Etat. Peut-être qu'il en fallait un pour le peuple juif. Mais je ne partage pas tout le pathos qui va avec la fête. Je ne me sens pas vraiment patriote. Il y a toujours quelque chose de violent dans le concept de nation… Quand on était petit, c'était quelque chose d'important, mais on ne comprenait pas vraiment de quoi il s'agissait. On allait dans un kibboutz avec ma famille", raconte Arnon. "Mais ce soir, je ne ferais rien de spécial." "Moi je ferais peut-être quelque chose", annonce Efrat. "C'est vrai que c'est très animé dans la rue, et puis j'adore les feux d'artifice..."

 


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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 06:11

 

La première partie du documentaire en cliquant sur l'image

DOCAS

 

Sur le chemin de la liberté
Israel 1947 – 1949

par Sacha Bergheim

*****
II
La restauration politique.


AVIS: La publication complète ou partielle de l’article est soumise à l’autorisation préalable de l’auteur (contacter aschkel.info ou à-contre-courant).

II.2 La refondation d’une société juive indépendante et le sens de l’autodéfense

L‘histoire de l’Etat d’Israel ne commence pas le 15 mai 1948.

Dès avril, les institutions démocratiques juives sont en place, en conformité avec les règles internationales, et leur existence se situe dans la continuité des efforts constants entrepris avant même les années 1920 par les autorités juives.

La revendication juive incarnée par le sionisme ne manifeste pas une volonté de rupture avec l’espace oriental. Ben Gourion envisageait lui-même d’étudier le droit ottoman.

 

Ben Gourion, Yitshaq Ben Tsvi étudiant le droit en Turquie - Photo oct 1912

D. Ben Gourion et Y. Ben Tsvi étudiant en Turquie - Photo oct 1912

Ce même souci de respect de la légalité se retrouve dès lors que les Britanniques prirent le relais politique sur la région.

Si la guerre d’indépendance ne revêt pas la même signification selon que l’on se place du point de vue juif, britannique ou arabe, elle n’en constitue pas moins, dans l’histoire moderne, un exemple original d’auto-défense et d’auto-détermination

* * * * *

Il faut percevoir l’organisation de l’auto-défense juive dans toutes ses dimensions novatrices et quasi révolutionnaires : après des siècles de mise à la merci et de persécutions dans le monde chrétien ou islamique, des communautés juives organisait tant bien que mal leur propre protection et leur propre défense.

Les images des victimes des progroms d’Europe de l’Est ou de Palestine, tout au long des années 1920, les attentats, les pillages, les destructions, mais aussi les complicités et participations des polices censées les protéger, ont permis la prise de conscience collective que le sort et la survie du peuple juif ne pouvait dorénavant plus dépendre du bon vouloir des puissants, et qu’ils n‘étaient pas destinés à être une variable d’ajustement de politiques arbitraires où les dirigeants orientaient la vindicte populaire sur les minorités sans moyen de se défendre.

 

Après les pogroms de 1920 en Palestine, l'organisation de l'autodéfense se met en place. Ici, à Tibériade en 1921

L'organisation de l'autodéfense à Tibériade en 1921, un an après les progroms de Palestine de 1920

Dans le cadre d’une insécurité collective croissante, les groupes d’auto-défense vont ainsi se structurer et petit à petit s’unifier, entre les années 1920 et 1930, en s’efforçant de répondre à des impératifs pragmatique – assurer la protection contre les émeutes et progroms, assurer la pérennité des villages, des récoltes, des vergers, tous construits par les pionniers au prix de sacrifices et d’une détermination exemplaire – avant de porter sur la finalité politique de la défense juive – construire à terme un Etat capable de résister aux entreprises d’annihilation –.

 

Secours auprès d'un policier juif blessé après une attaque arabe contre le kibbouts Ramat David - Photo 12 dec 1938

Policier juif blessé après une attaque arabe contre le kibbouts Ramat David - Photo 13 déc. 1938

Qui plus est, le yichouv ne pouvait disposait d’aucun Etat dont il sera l’émanation et qui pourrait organiser sa défense, à la différence des populations arabes dont les pays voisins se considéraient solidaires dès les années 1920, tant par parenté idéologique panarabe que par la présence en Palestine de populations entières venues de ces pays voisins et plus lointains.

Il s’agissait tout d’abord d’assurer la protection des habitations isolées, des villages et des voies de communication, puis de prendre le relais de la puissance mandataire qui, à partir des années 1936, ne parvenait plus à contrôler le pays dans sa totalité, avant de progressivement jeter les fondements d’une défense militaire, dès lors que la confrontation devenait inéluctable.

Mais à la veille de la guerre d’indépendance, seule une partie de la Haganah (le Palma’h, soit moins de 2 000 hommes) formait une troupe entraînée, prête à des opérations d’envergure, tandis que le reste n’avait jusque là participé qu’à des opérations de surveillance et protection.

 

Tour de garde des notrim au kibbouts Alonim en plein insurrection arabe - Photo 09 oct 1938

Tour de garde des notrim au kibbouts Alonim en plein insurrection arabe - Photo 09 oct 1938

 

 

Membres de la Haganah montant la garde au kibbouts Ein Harod l'hiver 1948

Membres de la Haganah montant la garde au kibbouts Ein Harod - 12 fév 1948

Globalement, ces unités d’auto-défense incluent les gafirim (policiers), les notrim (les gardes), une police de protection (les night squads), une petite troupe entraînée (fosh, remplacée en 1939 par le hish) et un bureau de centralisation des informations permettant d’anticiper les attaques (le shai).

L’avancée de Rommel et de l’Afrikakorps nazi, qui bénéficiait de sympathies avérées et nombreuses dans le camp arabe,

 

Militants arabes avec le drapeau de la Palestine nazie

Militants arabes portant le drapeau de la Palestine nazie


incitera les Britanniques à privilégier le soutien logistique de la Haganah qui suggérait l’organisation d’une guérilla en cas d’invasion nazie. Ce n’est que le 3 juillet 1944 que le gouvernement anglais autorise l’établissement d’une brigade juive, créée officiellement quelques mois plus tard, le 20 septembre 1944, et regroupant 5 000 volontaires juifs répartis en trois bataillons d’infanterie.

Mais à peine la guerre finie, les armes furent confisquées.


 

Ainsi, il est intéressant de remarquer qu’entre 1936 et 1945, les troupes britanniques vont saisir plus de 25 fois plus d’armes du côté arabe que du côté juif (521 contre 13 210), ce qui atteste clairement de la vulnérabilité duyichouv. Et les principales positions militaires, ainsi que les stocks d’armes en Palestine mandataire seront systématiquement remis entre 1947 et 1948 à la Légion arabe transjordanienne ou aux forces arabes.

Dans la mesure où seule était autorisée la défense dans le cadre des groupes restreints de police organisés par la puissance mandataire, les pionniers juifs vont subir la politique répressive des Britanniques avec autant de sévérité que les miliciens arabes, ce qui rappelait la précarité de leur situation.

 

Le Kibbouts Ruhama au Nord Negev le 30 sept 1946

Le Kibbouts Ruhama au Nord Negev le 30 sept 1946

La grange du kibbouts Ruhama après le passage d'une unité britannique - 30 sept 1946

L'atelier de coordonnerie du kibbouts Ruhama après le passage d'une unité britannique - 30 sept 1946

 

La grange après les fouilles opérées en vain par les Britanniques au kibbouts Ruhama - 30 sept 1946

La grange après les fouilles opérées en vain par les Britanniques au kibbouts Ruhama - 30 sept 1946

 

Après le passage des britanniques, le kibbouts Dorot - Photo Zoltan Kluger 03 avril 1946

Après le passage des britanniques, le kibbouts Dorot - Photo Zoltan Kluger 03 avril 1946

Les habitants du kibbouts Dorot cherchant leurs affaires après le passage des Britanniques - 03 avril 1946

Les habitants du kibbouts Dorot cherchant leurs affaires après le passage des Britanniques - 03 avril 1946

 

L’insurrection xénophobe lancée par Izzeddin el Qassam en 1935 s’inscrit dans la lignée des mouvements insurrectionnels arabo-musulmans comme l’ont connu plus tôt l’Iraq (1920-1921) ou la Syrie (1920-1925) – et non le Liban, libéré de la suzeraineté religieuse islamique –.

Si la lutte pour la réunification arabe sera dirigée contre les occupants Britanniques – qui les avaient privés de l’unification politique au sortir de la Première Guerre mondiale –, le ressentiment immédiat s’exprimera contre les Juifs : villageois vulnérables représentés par aucune puissance coloniale, vivant dans une situation précaire, et anciens dominés dont l’indépendance et le liberté ne s’intégraient aucunement dans la représentation nationaliste arabe du monde et des relations interconfessionnelles.

 

Le nationalisme arabe des élites bourgeoises et religieuses de Palestine se fonde en partie dans le rejet et le déni complets de l’altérité juive, qui s’illustrent notamment encore aujourd’hui dans les politiques de destructions systématiques du patrimoine historique juif en Terre Sainte (synagogues de Jéricho, le Mur occidental ou le Caveau des Patriarches interdits aux Juifs, réécriture de l’histoire, déjudaïsation de la Terre Sainte).

 

Destruction du quartier juif de Jérusalem par la Légion arabe - 1948

Destruction du quartier juif de Jérusalem par la Légion arabe - 1948

La différence fondamentale entre la revendication autonomiste juive et l’appel unitaire arabe réside précisément dans le référent collectif : la terre d’Israel comme référent identitaire juif, l’ummacollectivité des musulmans pour les Arabes. La Charte du Hamas énonce toujours explicitement cette identification à la communauté islamique dans son ensemble et rejette fondamentalement ainsi l’idée d’un « nationalisme » palestinien indépendant de son référent panislamique.

Il apparaît d’autant plus clairement que la « Palestine mandataire » ne formait pas dans les années précédant la guerre de 1947-1949 ni une société arabe unitaire à conscience collective spécifiqueni encore moins une entité arabe pré-étatique disposant d’une assise territoriale définie et structurée.

Les factions politiques arabes émergent à partir des années 1930 avec comme revendications la fin de la tutelle britannique et la fin de toute prétention indépendantiste juive. Les lignes de fracture politiques sont celles qui séparent les clans de l’élite arabe de l’époque.

Il y a d’une part les factions favorables au clan Husseini : le Parti arabe en Palestine, établi en 1935 par Amin al Husseini pour contrer l’influence de la famille Nashashibi à la tête de la mairie de Jérusalem, le Parti du congrès de la jeunesse, fondé en 1932 par al Ghusayn, grand propriétaire terrien de Ramla, le Parti de la réforme, à l’initiative d’al Khalidi,

Le parti Istiqlal est fondé par Awni abd al Hadi, éduqué à Beirut et co-organisateur du congrès nationaliste arabe de Paris en 1913, secretaire de Faisal Ier, et représente la tentation hachémite. Il déclare en 1937 à la Commission Peel que

« La palestine n’existe pas, c’est un terme créé par les sionistes. Notre pays appartient depuis des siècles à la Syrie ».

 

Awni Abd al-Hadi (4e assis depuis la gauche) à Dummar près de Damas, avec les membres du parti al-Fatat. On reconnaîtra aussi Shukri al-Quwatli (3e milieu depuis la gauche, futuru président syrien), Husni al-Barazi ou encore Saadallah al-Jabiri (futurs premiers ministres syriens)

Awni Abd al-Hadi (4e assis depuis la gauche) à Dummar près de Damas, avec les membres du parti al-Fatat. On reconnaîtra aussi Shukri al-Quwatli (3e milieu depuis la gauche, futuru président syrien), Husni al-Barazi ou encore Saadallah al-Jabiri (futurs premiers ministres syriens)

En 1948, il se placera finalement sous l’égide du Gouvernement de Toute la Palestine dirigé par les Husseini.

Le Bloc national est créé à Naplouse à l’instigation d’Abdel Latif Salah pour représenter les propriétaires anti-husseini.

 

Abdul Latif Salah

Abdul Latif Salah

Quant au parti communiste palestinien, il suivra les consignes de Moscou, passant de l’acceptation du Plan de partage à l’idée d’un Etat unique dès lors que l’URSS saisit qu’elle ne pourrait se saisir des élites juives de l’Etat d’Israel comme levier contre les occidentaux.

Quant au Parti de la défense nationale il est ouvertement panarabe et se prononce pour la suprématie arabe sans partage sur le Proche-Orient.

Les élites arabes vivent en grande partie coupées de la réalité sociale du pays : féodalisme persistant dans les campagnes, culture urbaine panarabe, écart de richesses.

 

Mariage dans le clan de Ragheb Nashashibi, chef d'une des factions arabes - Photo 1929

Mariage dans le clan de Ragheb Nashashibi, chef d'une des factions arabes - Photo 1929

Féodalisme persistant et refus de la modernisation agricole : le constat de la revue Life (4 nov. 1946) à propos de la Palestine des grands propriétaires terriens arabes

Féodalisme persistant et refus de la modernisation agricole : le constat sans concession de la revue Life (4 nov. 1946) à propos de la Palestine des grands propriétaires terriens arabes

Des techniques rudimentaires pour une paysannerie pauvre - Extrait Life 4 nov 1946

Des techniques rudimentaires pour une paysannerie pauvre - Extrait Life 4 nov 1946

L’éclatement politique des factions arabes se caractérise donc par une certaine volatilité, qui s’explique par les jeux d’alliance, contre-alliances etreconfigurations entre élites et grands-propriétaires. Anwar Nusseibeh déclare ainsi en 1948 que  :

« de toute évidence, ils [les dirigeants arabes] voient l’aventure palestinienne [de 1948] comme une victoire militaire facile pour les Arabes, et le seul point qui les préoccupe est de s’attribuer la victoire escomptée. Ils sont déterminés à en exclure les Arabes de Palestine quelqu’en soit le prix. »

 

Ainsi, la constitution d’une vie civile arabe en Palestine se heurte aux rivalités de factions et au manque de représentativité de la population qui, quant à elle, vit très souvent en interaction avec le yichouv.

D’où l’émergence possible d’un nationalisme exogène, autoritaire et violentsous l’égide d’Arafat le Cairote et de Shuqeiri le Syrien, visant à l’unification collective par le biais d’un projet d’anéantissement de l’indépendance juive, et ce avant la Guerre des Six-Jours.

 

Historiquement, les attaques arabes ont contribué au développement de groupes de défense juifs tels que la Haganah et favorisé l’organisation logistique de la défense juive, indépendamment de la puissance mandataire.

 

Cours de topographie- Tel Aviv - Photo Dmitri Kessel 1948

Cours de topographie- Tel Aviv - Photo Dmitri Kessel 1948

Leçon de mécanique pour les membres de l'aéroclub de Palestine - Photo 01 juillet 1941

Leçon de mécanique pour les membres de l'aéroclub de Palestine - Photo 01 juillet 1941

Ces attaques ont créé un fossé entre les communautés là où une cohabitation était non seulement envisageable mais réelle sur le terrain.

 

Ouvriers juifs et arabes côté à côté sur le chantier de construction du YMCA de Jérusalem - Photo 05 avril 1928

Ouvriers juifs et arabes côté à côté sur le chantier de construction du YMCA de Jérusalem - Photo 05 avril 1928

Dockers juifs et arabes travaillant ensemble au port de Tel Aviv - Photo mars 1949

Dockers juifs et arabes travaillant ensemble au port de Tel Aviv - Photo mars 1949

Indirectement, l’insurrection arabe a également conduit les Britanniques à décider du Livre Blanc de 1939, qui empêchait tout sauvetage des Juifs européens, alors même que les persécutions prenaient un tournant funesteCela eut pour effet que l’énergie des communautés juives fut canalisée par le seul objectif de l’indépendance.

A suivre…

 

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 21:41

 

Sur aschkel.info et lessakele    

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Un "Hapax" historique

Michel Gurfinkiel

 

Rien, dans toute l’histoire des hommes, n’est comparable au Retour d’Israël dans sa terre !
 

Forgée par l’érudit anglais John Trapp en 1622, la locution grecque '' hapax legomenon '' (« dit une seule fois ») désigne les mots qui, dans la Bible d’abord, puis dans chaque corpus littéraire, ne sont employés que dans une seule et unique occasion.

Ce concept vénérable serait utile dans bien d’autres domaines, notamment ceux où l’on relève sans cesse la tendance à ramener le singulier au général et l’exception à la règle, comme les sciences politiques.

Il y a en effet, de toute évidence, des régimes, des événements et des évolutions qui ne se produisent que dans un seul pays, au sein d’un seul peuple, et une seule et unique fois ! Mais la plupart des politologues, sociologues et historiens ont peur, en l’admettant, de remettre en question la discipline et les théories dont ils se réclament.

Qualifier à la suite des linguistes (des pragmatiques nés !) ces faits, réels mais « aberrants », d’hapax détendrait l’atmosphère. Et permettrait de rassurer les esprits - puis de relancer la recherche et l’analyse…

L’hapax historico-politique le plus flagrant, c’est évidemment le peuple juif ! La Bible elle-même souligne, dès le Pentateuque, le caractère hors norme d’une collectivité humaine que D.ieu forge au sein d’une autre collectivité - l’Égypte - avant de l’extirper par « Sa main puissante » : une série de prodiges et de « catastrophes » où l’ordre naturel des choses semble sans cesse bafoué. Mais l’histoire juive subséquente, telle que les Nations elles-mêmes la relatent, n’est pas moins atypique.

Qu’un peuple de l’Orient ancien soit écrasé par les Assyriens et les Babyloniens et déporté loin de sa terre d’origine, le cas était fréquent. Mais qu’il revienne en masse dans cette terre, le cas est unique.

Nous savons aujourd’hui par l’archéologie que les rois perses achéménides ont permis à tous les peuples de l’Orient, déportés à l’instar des Israélites, de regagner leur patrie et de rebâtir leurs sanctuaires.

Mais aucun ne l’a fait de manière significative, ayant un impact historique tangible, sauf justement Israël. Certes, une partie seulement d’Israël, mais une partie de plus en plus importante. Les Hagiographes parlent ainsi de 40 000 olim seulement à l’époque de Zorobabel. Mais quatre siècles plus tard, sous Auguste, on compte 1 million de Juifs en Eretz-Israël selon la projection la plus basse, et près de 3 millions selon la projection la plus haute. Même en admettant que la croissance démographique juive d’Eretz-Israël ait été très forte à cette époque (il est avéré que les Juifs prenaient mieux soin de leurs enfants que la plupart des Gentils), cette progression aurait été impossible sans un flux continuel d’immigration de la Diaspora.

Mais ce qui ne s’est jamais vu, absolument nulle part, dans aucun espace civilisationnel, c’est qu’un peuple soit chassé de sa patrie par deux fois et qu’il y revienne par deux fois ! Et ce qui va à l’encontre de toutes les lois historiques ou sociologiques, c’est que son second retour survienne dix-sept ou dix-huit siècles après son second exil… Ou qu’il se déroule, comme le premier, par « la permission des Nations ».

Or, cela s’est produit pour les Juifs. Fidèles à la Torah, au delà de la destruction du Second Temple, ils étaient fidèles à Eretz-Israël. Quand les princes des Nations - Lord Balfour, la SDN puis l’ONU - permettent enfin à Israël de revenir chez lui, pour la seconde fois dans une histoire multiséculaire, Israël le fait. 

Frédéric II, le roi qui fit de la Prusse l’une des grandes puissances de l’Europe au XVIIIe siècle et qui fonda en même temps la nation allemande moderne, était un « libre-penseur ». S’il respectait en tant que roi la religion chrétienne, il n’y croyait pas. Mais il ne forçait personne à ne pas y croire. Un soir, à Potsdam, dans son château de Sans-Souci, il demanda à son chapelain : « Mais enfin, pasteur, donnez-moi une seule preuve de l’existence de Dieu ? ». Et l’ecclésiastique répondit : « Les Juifs, Sire, les Juifs ! »

Cinquante ans plus tard, en 1812, Napoléon, l’un des plus grands génies militaires et politiques de l’histoire mondiale, se préparait à envahir la Russie. Il campait avec une armée de six cents mille hommes - la Grande Armée - en Pologne. Or, il dépendait des Juifs pour l’approvisionnement de ses troupes et pour ses chevaux...
Un matin, point de Juifs ! 
- Où sont-ils, demanda l’Empereur.
- Sire, dans leurs synagogues, répondit son aide de camp, le comte de Ségur.
- Et pourquoi faire ? Nous ne sommes pas samedi…
- Sire, c’est aujourd’hui un jour de deuil pour leur nation, le 9 du mois d’Av selon leur calendrier.

Ils jeûnent et pleurent en souvenir de la destruction de Jérusalem et du Temple.
Napoléon fixa le comte, puis les autres officiers. Il se tut un instant... Enfin, comme le rapporte Ségur dans ses Mémoires, il dit : « Messieurs, un peuple qui pleure encore sa patrie dix-sept siècles après sa destruction la reconstruira un jour ! ».

Aujourd’hui, un pays juif a été reconstitué en Eretz-Israël, alors que toutes les lois de l’Histoire s’y opposaient. Il a survécu au milieu de nations hostiles, alors que toutes les lois de la stratégie s’y opposaient. Fondé par des Juifs certes héroïques, mais souvent éloignés de la Torah de leurs pères, ce pays ne cesse, décennie après décennie, de revenir à son héritage saint. Alors que toutes les lois de la sociologie s’y opposaient.
Je ne vois qu’un seul mot savant pour rendre compte de ces événements exceptionnels : hapax !

 

hamodia

 

 


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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 11:01

Une femme maire pour Arad (Negev)

[Mercredi 14/04/2010 10:26]

source : actu.co.il

 

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La petite ville d’Arad, dans le Néguev, avec ses 23 000 habitants, connait une véritable révolution avec l’élection d’une femme maire, qui de surcroit est originaire de l’ex-URSS. Il s’agit de Tali Ploskov qui a obtenu près de 50 % des suffrages, ce qui lui assure la victoire sans avoir recours à un deuxième tour. Ploskov l’a emporté sur sept candidats qui se présentaient contre elle et a gagné sept sièges au conseil municipal pour sa liste « Arad forte », émanant du parti Israël Beteinou. Le ministre Avigdor Lieberman lui a d’ailleurs adressé ses félicitations pour ce succès électoral.

par Claire Dana-Picard

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 11:45
Plan séisme
Par EHUD ZION WALDOKS
11.04.10
source : jpost
   

La semaine dernière, un plan complet traitant de la responsabilité gouvernementale vis-à-vis des tremblements de terre a été approuvé par un comité ministériel. Cette décision renouvelle et remplace une allocation similaire mise en place par le gouvernement depuis 2001.


Après deux ans d'élaboration, le nouveau plan met en avant la responsabilité de chaque ministre dans la gestion d'un éventuel séisme aussi bien avant, pendant qu'après l'évènement. Les ministres ont jusqu'au 31 juillet pour soumettre leurs programmes. Le comité ministériel, dirigé par le ministre des Infrastructures nationales, Ouzi Landau, a par ailleurs approuvé la décision d'allouer 140 millions de shekels par an pour renforcer les bâtiments publics, comme les hôpitaux et les écoles, contre les tremblements de terre. Selon la proposition, aucun fonds supplémentaire ne sera alloué en sus des 140 millions de shekels. En revanche, cette décision oblige chaque ministère concerné à remplir ses obligations dans les limites du budget et de la main d'œuvre alloués. Le trésor public a deux semaines pour déterminer l'origine des fonds.

Alors qu'un tremblement de terre majeur est estimé en Israël tous les cent ans, l'allocation de 140 millions de shekels a été approuvée pour renforcer les bâtiments publics, les écoles et les hôpitaux.
Photo: AP , JPost

Un tremblement de terre tous les cent ans

Un tremblement de terre majeur est attendu en Israël tous les cent ans et un plus important encore tous les 400 ans. D'après des études internationales, le dommage causé par un tremblement de terre est inversement proportionnel aux préparatifs pris par un pays pour sécuriser ses bâtiments, ses routes et autres équipements.

Ainsi, alors que les séismes ébranlent régulièrement la Californie, les décès ont été considérablement réduits du fait de la construction de bâtiments conçus pour résister à de telles secousses. A l'opposé, le séisme qui a frappé Haïti a causé autant de dégâts parce que le pays n'était pas préparé pour y faire face.

Alors que chaque nouveau bâtiment construit en Israël depuis 1980 est supposé être résistant aux séismes, tous n'ont pas été conçus selon la
règle. De nombreux édifices plus vieux n'ont également pas été renforcés contre les tremblements de terre. Le scénario établi par les urbanistes fait état d'un séisme d'une magnitude de 7,5 sur l'échelle de Richter. L'épicentre se situerait a Beit Shean, une région d'activité sismique traversée en son centre par la faille syro-africaine.

Si une telle catastrophe avait lieu, le scénario prévoit 16000 morts, 6000 blessés graves, 377, 000 déplacés, 10000 bâtiments détruits et 20000
autres sévèrement endommagés.

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