Israël partage une frontière de désert de 250 km avec l’Egypte, ouverte en grand partie .Le bureau de statistiques central Israélien a dit que le commerce bilatéral a généré des revenus d’une hauteur de $502 millions en 2010, dont $355 millions pour l’import égyptien et $147 millions pour l’export Israélien. Israël importe près de 40% de son gaz naturel de l’Egypte via un gazoduc sous –marin. En 2005 les voisins ont signé un accord de 20 ans pour assurer que l’approvisionnement continue. Le gazoduc est opéré par East Mediterranean Gas, une société égypto-israélienne.
Relation bilatérales
L’accord de paix entre l’Israël et l’Egypte signé le 26 Mars1979, constituait une étape historique dans le conflit israélo-arabe. Ceci était la première fois qu’un pays arabe a renoncé à la lutte armée contre Israël et a reconnu, grâce à un accord contraignant, l’existence d’Israël ainsi que son droit à des frontières déclarées et protégées.
Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948 les pays arabes sous le leadership de l’Egypte ont declaré 4 guerres à Israël : Guerre de l’indépendance (1948), Campagne de Suez (1956) , Guerre des 6 jours (1967), Guerre de Kippour (1973).
L’accord de paix a été signé quelques années après la guerre sanglante de Yom Kippour (connue aussi sous le nom « la Guerre d’Octobre »), qui a éclaté le 6 Octobre 1973. Suite à cette guerre, les pays ont entamé les premières relations diplomatiques hésitantes qui ont atteint leur apogée avec la déclaration du président Sadat portant sur son désir de se rendre en Israël afin de commencer les pourparlers lors de sa visite du 19 novembre 1977. Cette visite, qui a compris un discours présidentielle à partir du podium du Knesset, a déclenché un tourbillon d’activité diplomatique gérée par les Etats-Unis, dont le sommet de Camp David en Septembre 1978.
Suite à l’accord de paix de 1979, l’Israël et l’Egypte établirent des relations diplomatiques complètes. Israël a ouvert une ambassade au Caire en février 1980- le premier dans son genre dans les pays arabes. L’ambassade d’Egypte en Israël a été ouverte en Mars de la même année. Outre l’accord de paix, l’Israël et l’Egypte ont signé une cinquantaine d’accords de normalisation sur des divers sujets, y compris des sujets économiques et culturels, pour favoriser la paix entre ces 2 nations.
L’ancien président égyptien Anwar Sadat est devenu le premier leader arabe à visiter l’Israël en 1977. Par la suite, le deux pays ont signé un accord de paix en 1979, basé sur les accords dites « du Camp David ». Selon l’accord, Israël s’est retiré de la péninsule de Sinaï, conquise pendant la Guerre de 6 jours de 1967, l’Egypte a limité la présence de ses forces dans la région. Les liens entre les pays sont souvent assez tendus, qualifiés par certains analystes comme de la « paix froide ». Sadat a été assassiné au Caire en 1981 par des radicaux opposés à l’accord de paix avec Israël. Son député, Hosni Moubarak, a prêté serment le 14 octobre 1981.
En dépit des prévisions sombres, l’accord de paix entre l’Israël et l’Egypte a résisté à des nombreuses épreuves difficiles, y compris l’assassinat du président Sadat par un membre de la Confrérie musulmane le 6 Octobre 1981, l’Opération Paix en Galilée en 1982 qui a mené à une présence militaire israélienne prolongée au Liban et l’Intifada Palestinienne qui a éclaté en décembre 1987. Suite à la signature de l’accord de paix, l’Egypte a été suspendu de la Ligue arabe. Cependant, la paix entre l’Israël et l’Egypte a surmonté des épreuves difficiles, prouvant que malgré les nombreux obstacles, une coexistence Israélo-arabe est possible.
Bien que l’accord de paix ait dû servir de structure pour la résolution complète du conflit Israélo-arabe, (selon l’Egypte), la continuation du conflit a assombri les relations entre l’Israël et l’Egypte. De ce fait, l’ambassadeur égyptien, Saad Murtada, a été rappelé au Caire pour des consultations suite à l’opération Paix en Galilée de 1982, et son successeur a été nommé que 8 mois après. Cette action a été répétée en novembre 2000, suite à l’éruption des violences au mois de septembre de la même année, lorsque l’ambassadeur Mohammed Bassiouni a été rappelé à son tour. A ce jour, aucun successeur n’a été nommé. En outre, suite à l’Opération Rempart de 2002, le gouvernement égyptien a décide de suspendre tous les liens intergouvernementaux avec l’Israël, à l’exception des canaux diplomatiques traitant le sujet de la Palestine.
En dépit de ces difficultés et malgré l’opposition des nombreux groupes égyptiens à la paix avec Israël, (opposition illustrée par les syndicats de travailleurs qui interdisent toute normalisation de la part de ses membres avec Israël ou les israéliens), les deux pays continuent à maintenir des relations diplomatiques, des liens touristiques et de la coopération commerciale et agriculturale. En outre, il existe une branche de l’Israeli Academic Center au Caire.
Accords bilatéraux
La clef de voûte des relations pacifiques entre Israël et l’Egypte est « l’Accord de Paix entre La République Arabe d’Egypte et l’Etat d’Israël” signé le 26 Mars 1979. L’essence de cet accord de paix est la fin de l’état de guerre entre ces 2 pays, en échange d’un retrait israélien de la péninsule de Sinaï. L’Accord de Structure pour la Paix en Moyen Orient, signé à Camp David le 17 septembre 1978 a été annexé à l’accord de paix. La deuxième partie de l’Accord de Structure concernait la convention pour une continuation des activités Israélo-égyptiennes menant à la création d’une autorité autogouvernant à Gaza et en Cisjordanie, afin d’accorder une autonomie complète aux habitants de ces régions. L’accord exprime également le désir de voir d’autre pays voisins suivre l’exemple de l’Egypte et signer des accords de paix avec Israël.
L’accord de paix établit la fin à l’état de guerre entre les 2 pays, le retrait des forces armées et des civils de la péninsule de Sinaï derrière la frontière international, et a déterminé les frontières permanentes entre Israël et l’Egypte, à l’exception de la frontière de Taba, déterminée plus tard en 1988. L’accord a interdit l’emploi de la force d’une partie contre l’autre, déterminant que les désaccords soient résolus d’une manière pacifique. L’accord a également établie le droit au libre passage dans des cours d’eaux internationaux, y compris via le canal de Suez, les détroits de Tiran et Eilat. Il a prévu la création d’une force de l’ONU pour veiller à l’application des dispositions de sécurité. Plus tard, une Force Observatoire Internationale a été créée, soutenu par les Etats-Unis, suivant le refus de l’ONU de reconnaitre l’accord de paix.
Suite à l’accord de paix, Israël et l’Egypte ont signé des accords de normalisation. Les négociations sur ces accords ont duré jusqu’en Avril 1982: date à laquelle Israël a achevé son retrait de Sinaï. Ces accords, formulés par une commission mixte d’experts, détaillait les différents points politiques, économiques et culturels nécessitant une normalisation.
En 1989, suite à la décision arbitraire concernant la frontière de Taba, Israël et l’Egypte se sont mis d’accord sur 2 autres points: l’un concernant la création d’une frontière sur le littoral et l’autre concernant des concessions possibles pour les touristes arrivants d’Israël, et passant par le terminal de Taba.