Le baron de Rothschild a visité cinq fois la terre d’Israël. Chaque visite était un évènement important pour la vie des villages. Durant ces visites sa grandeur d’âme et son amour pour son peuple, son pays et sa Tora étaient manifestes. Les trois premières visites ne furent pas toujours agréables, car il dut faire face à la révolte des colons russes exigeant toujours davantage, les colons roumains étant plus "sages".
La première fois que ses pieds ont touché la terre d’Israël, c’était le 1er mai 1887. Au début, il avait pensé entrer incognito, laisser sa femme et le yacht à Alexandrie en Egypte, et rejoindre Jaffa comme un voyageur ordinaire dans un des bateaux faisant la navette. Mais la nouvelle de sa venue arriva aux oreilles de tout le monde et "la terre trembla en son honneur". Il alla d’abord à Jérusalem, la ville sainte, et posa les mains sur les pierres du Mur occidental. Il resta à Jérusalem et pria à la synagogue "Hurva Juda Hanassi" de la communauté ashkénaze et à la synagogue "Rabbi Yohanan Ben Zakaï" des Séfarades.
Les chefs des communautés, et même le gouverneur turc de la ville vinrent le saluer dans son hôtel. Suite à cela, une grande rumeur se propagea, disant que le baron demandait à acquérir le Mur occidental et ses environs…
Il visita les institutions d’éducation et de charité fondées et entretenues par la famille Rothschild et fit distribuer des dons importants aux pauvres de la ville.
Après le shabbat il visita la tombe de Rachel et alla jusqu’à l’Est du Jourdain. Puis il se rendit dans les villages, d’abord à Rishon LeTsion où il parla avec force aux fermiers : "Vous devez être attachés par vos entrailles à la terre, comme les pierres des champs, avoir la ferme volonté de montrer à tous que nous, les Juifs, sommes doués et capables de travailler la terre, et d’être de bons cultivateurs. Travaillez vos terres, car on ne vous abandonnera pas jusqu’à ce que vous puissiez être indépendants". Ces paroles furent prononcées à l’époque où il y avait de fortes oppositions entre les fonctionnaires du baron, et les cultivateurs qui avaient provoqué une révolte.
Eliezer Ben Yehuda décrit dans une de ses lettres de l’époque son impression sur le baron avec ces mots : "C’est un homme magnifique ! A Zikron Yaacov il a annoncé qu’on verrait la réunion des rapatriés et que tout Israël reviendrait à jamais sur sa terre". Plus tard dans une autre lettre il écrivit : "La volonté du baron est qu’on étudie l’hébreu dans les villages et que, si on réussissait à le parler, il s’en réjouirait beaucoup…. Sa seule pensée actuellement, est d’accueillir ses frères et de s’accrocher à la terre. Aussi il demande à ceux qui sont prêts à faire sa volonté d’acheter des terres quand ils le pourront". De Zikron Yaacov il continua vers Rosh Pina. C’est là que, montant sur le toit du bâtiment des employés, il contempla la vue magnifique, et, se tournant vers la vallée du Houlé et du Golan, il ordonna d’acheter toutes les terres du Houlé jusqu’au lac de Tibériade.
La seconde visite dans le pays eut lieu le 29 avril 1893 ; il arriva par surprise à Zikron Yaacov. Dès son arrivée le village s’activa pour le recevoir et tous se rassemblèrent pour la prière festive de Minha (service de l’après-midi) dans la synagogue. Lorsqu’il entendit les gens parler yiddish entre eux il les réprimanda ainsi : "Vous ne devez parler que la langue qu’ont parlée vos pères, l’hébreu". Il exigea de veiller à cela et dit : "Autrefois lorsque les fils d’Israël ne suivaient pas la voix des prophètes, Dieu les chassait de sa terre. Et vous, veillez y, et n’abandonnez notre Loi. Montrez-vous au monde comme Juifs croyants, observant la Loi, mais aussi comme des travailleurs assidus et utiles au pays et à toute l’humanité. Soyez sobres et frugaux, habillez vous comme vos voisins arabes, soyez des sujets loyaux du Sultan, qui vous permet de vivre ici dans la paix". Il exigea des agriculteurs d’employer des ouvriers juifs parce que les Juifs sont opprimés et accablés dans presque tous les pays. Ceux qui viennent ici c’est parce qu’ils sont affamés, ayez pitié d’eux. Permettez leur de gagner leur pain et donnez leur l’argent nécessaire".
Quand il visita l’école, il y eut une représentation en hébreu en son honneur, et cela le réjouit beaucoup. Il appela les mères à envoyer leurs enfants chaque jour à l’école "pour apprendre l’hébreu et la Tora qui comprend les lois et les bonnes actions, la morale et le mode de vie". Il continua à expliquer son point de vue : "Ce n’est pas à cause de votre pauvreté que je vous ai soutenus et vous ai pris sous ma protection, mais à cause de votre grand désir de vivre et de travailler sur la terre sainte et de vivre de l’esprit de notre Tora".
Lorsqu’une délégation d’ouvriers s’adressa à lui pour qu’il les aide à s’installer, il se réjouit beaucoup, et donna l’ordre d’acheter pour eux une belle parcelle de terre. C’est ainsi que Metula naquit.
Le 25 janvier 1899 il vint pour sa 3ème visite. Son bateau accosta à Jaffa et de là il partit pour les villages. Ce qu’il vit le combla. A Rishon LeTsion, le bon vin des caves "réjouit son cœur". Il annonça aux agriculteurs qu’à partir de maintenant ils devraient se suffire à eux-mêmes sans attendre son soutien. A ceux qui s’étaient réunis dans la synagogue il dit : "Je suis heureux de voir ce qui a été fait ici durant ces 16 années. Ce lieu qui, il n’y a pas si longtemps était un désert, où les serpents rampaient, est devenu aujourd’hui, par vos mains, un paradis. On dit qu’autrefois il se passait des miracles, et je dis moi, qu’aujourd’hui, il y a aussi des miracles : car de cette terre désolée depuis 2000 ans, vous avez fait par votre travail un lieu vivant et florissant, c’est un des miracles". Puis il ajouta : "Une seule chose m’attriste. Je vois que certains parmi vous commencent à oublier la raison de leur venue ici. J’ai vu de très belles maisons, qui ne sont pas nécessaires à des agriculteurs. Il y a 16 ans j’ai entendu que si des frères pauvres venaient, on viendrait à leur aide. Pourquoi avez-vous abandonné cette idée ?
A Petah Tikva il fut reçu avec fantaisie par les jeunes du village montés sur des chevaux, avec à leur tête, en héros, le gardien Abraham Shapira, qui devint le garde du corps du baron durant tout son voyage. Lorsque le baron voyait des ouvriers étrangers se moquer des gens du village, il disait : "Je vois des ouvriers étrangers (les sionistes des villages voisins) et leurs mauvaises actions. Tous les fils d’Israël sont mes frères et je veux que vous aussi pensiez de même, et que vous viviez en paix, fraternellement. Le petit ne jalousera pas le grand et le pauvre le riche, le grand n’abaissera pas le petit et le riche n’abaissera pas le pauvre". Cette fois là il consacra encore deux jours à visiter la Ville Sainte Jérusalem. Ce furent des jours de fête pour la ville : visites officielles avec le gouverneur turc et le consul français, réception des délégations de personnalités et visites chez les rabbins et les chefs des institutions.
A l’issue de ce troisième voyage, ayant peur de mourir, le baron décida de confier l’administration des colonies à l’ICA (Jewish Colonisation Association) de son vieux rival, le baron de Hirsh. Mais immédiatement, au sein de cette ICA, se mit en place une cellule de trois hommes : le baron, son fils et son secrétaire !
A son retour à Jaffa, il se sépara avec émotion de son garde fidèle, Abraham Shapira, monta sur son yacht et ordonna de faire route vers Tantura pour visiter Zikron Yaacov. Shapira était resté dormir à Jaffa et lorsque le matin il s’apprêtait à rentrer chez lui, il fut appelé d’urgence par le secrétaire principal du baron qui lui demandait de venir vite à Zikron, pour apporter au baron les lettres qui venaient d’arriver par la poste. Shapira cravacha son cheval et galopa à Zikron. Lorsqu’il arriva le soir, il trouva le village presque vide. Tous étaient descendus à Tantura pour accompagner le baron qui repartait. Shapira se précipita à Tantura et vit que le baron était déjà parti avec son bateau ; il n’hésita pas, il trouva un pécheur arabe qui l’amena au bateau du baron. Lorsque celui-ci le vit il fut très surpris : "Comment es tu arrivé là ? Shapira lui raconta l’histoire de la poste et sortit de son sac un paquet de lettres. "–Démon corrompu !" s’écria le baron éberlué en l’étreignant affectueusement-" tu es bien sûr affamé, assieds toi pour manger !" Le baron sonna la cloche et commanda un plat à la cuisine. "Que le baron me pardonne !" bégaya Shapira, "mais je dois vous dire que tous les jours de ma vie j’ai mangé casher, même lorsqu’on tuait le mouton dans les tentes bédouines et que je ne suis jamais parti pour une longue route sans châle de prière et tefillins…"-"Oh, oh, qu’il en soit ainsi !" Le baron tapa sur l’épaule de Shapira, il le conduisit à la cuisine et lui montra toute l’organisation cachère. Il lui présenta l’égorgeur et dit : "On peut être sûr de sa cacherout. Il y a aussi une synagogue et un minian (groupe de 10 hommes pour la prière) dans mon bateau. Maintenant assieds toi et jouis de toute ma cuisine cachère".
Sa 4ème visite eut lieu le 13 février 1914, 15 années plus tard. Durant ces années, les villages s’étaient agrandis et consolidés. Le mouvement sioniste avait développé des activités et collaboré à la construction du pays. Le "Keren Kayemet" avait acheté de terres et où de nouveaux villages s’installèrent. Le mouvement des pionniers ouvriers naquit et donna un nouveau souffle à la construction. "HaShomer" fut créé. Tel Aviv et d’autres centres urbains se développèrent.
Le baron vint dans le pays avec la baronne et partout il reçut des manifestations de reconnaissance pour ce qu’il avait fait. Il y eut autant d’Arabes que de Juifs pour l’acclamer. Cette fois on ne lui demanda pas d’aide, mais on lui montra seulement de la reconnaissance : "La bonne graine que vous avez semée dans le pays a grandi et par la générosité de votre cœur, elle s’est multipliée…Ce que vous, notre grand frère, avez préparé, le peuple l’a construit pour ses familles et les pierres d’angle que vous avez élevées avec votre force, s’élèvent de terre pour devenir un édifice perpétuel…"
Lors d’une visite, une chorale d’école chanta en français pour l’accueillir. Il s’exclama : "Des chants en français j’en ai entendu beaucoup en France. Ici je serais heureux d’entendre des chants en hébreu". Et lorsqu’il demanda à une élève de dire le "Shéma" (Ecoute Israël) elle en fut incapable, il ordonna alors de renvoyer la maîtresse.
Quand il sut que certains membres des villages étaient repartis à l’étranger, il demanda avec tristesse : "Pourquoi des jeunes quittent-ils les villages et le pays ? Tout ce que je fais dans le pays, je ne le fais pas pour des personnes spécifiques, mais pour tous. Et si des jeunes, forces vives, nous quittent, comment espérer de bons résultats ?" Lors de sa visite à Jérusalem il demanda aux rabbins venus le voir : "Pourquoi n’y a-t-il pas de jeunes de vos écoles pour travailler la terre ?" A la fin de la visite le baron dit : "Les sionistes n’auraient pas pu faire ce qu’ils ont fait sans mon aide…mais je constate que l’idéal sioniste qui a animé le pays est plus fort que mon argent".
Quelques mois plus tard la première guerre mondiale éclata. Le baron consacra toutes ses forces à aider les Sionistes à acquérir des terres.
Il s’impliqua très fortement pour arriver à la "Déclaration Balfour".
Pendant la guerre, les villages juifs souffrirent beaucoup. A cette époque il y eut une forte immigration et de nombreuses constructions s’élevèrent dans le pays. Le baron fit tout pour que ce développement auquel il avait pris part, garde un caractère vraiment juif. A la délégation d’agriculteurs qu’il avait invitée il dit : "Je regrette que le sentiment religieux soit absent chez vous. Chez les Juifs il est très important, il est la base de la nation. Seul le sentiment religieux peut unifier toutes les parties du peuple". Aux rabbins orthodoxes ashkénazes accourus en grand nombre et le remerciant de tout le bien qu’il avait fait en Palestine, le baron dit : "Je suis heureux et vous sais gré de ce que vous voulez bien reconnaître et apprécier mon œuvre de colonisation. Si la religion est indispensable à l’homme, le travail ennoblit sa vie. " Et comme les rabbins demandaient la création de colonies orthodoxes pour les élèves des yéshivot (écoles talmudiques), le baron répondit : "Pourquoi différencier et séparer ? La religion est nécessaire, vous dis-je ; mes colonies sont religieuses, envoyez-y vos jeunes rabbins, ils y trouveront le travail régénérateur". Aux délégués de la société musulmane de Jaffa, à ceux de Tel Aviv qu’il reçut, comme au mufti de Jérusalem qu’il visita, le baron ne cessa de prôner la fraternité entre les Juifs et les musulmans.
A l’approche de ses 80 ans, le baron décida de visiter pour la 5ème fois le pays, sans tenir compte de l’opposition de ses médecins. Il voulait voir de ses propres yeux la réalisation de ses vœux et se tenir proche des difficultés et des problèmes auxquels il pouvait trouver des solutions à la fin de sa vie. Son bateau accosta à Tantura le 10 mai 1926, pour visiter Zikron Yaacov et les nouveaux villages créés dans les alentours. Les Juifs très enthousiasmés vinrent le recevoir avec l’honneur qui lui revenait. Ils avaient le pré-sentiment que ce serait sa dernière visite dans le pays. Le gouverneur britannique, monsieur Herbert Samuel, vint le voir dans le village Meïr Shafieh (du nom du grand père du baron) et le félicita vivement en lui disant : "Tout le monde ici vous estime comme personne d’autre dans le passé". Il visita Nahalal et Kfar Hassidim, deux nouveaux villages dans la vallée d’Izreel, qui étaient nés à une époque de grande immigration. Dans la "mère des villages" Petah Tikva, il monta avec difficulté sur la tour du réservoir d’eau d’où il observa la région tout entière recouverte de vergers, de vignes et de villages. Avec émotion il appela Brondit pour qu’elle monte elle aussi et voie ce spectacle : "Regardes et comprends que je n’ai pas été seulement un romantique et un fou, comme m’ont appelé toute ma vie mes frères et mes amis…La justice était avec nous et non avec eux. Aussi on verra encore de nos yeux le retour du peuple d’Israël dans sa terre…" dit-il avec admiration.
Il visita la "jeune Tel Aviv" qui se développait à grands pas comme première ville juive. Toute la ville sortit dans les rues pour acclamer le bienfaiteur.
Dans la grande synagogue toutes les autorités de la ville et des villages se rassemblèrent : Méïr Dizengoff le maire, les grands rabbins Aaronson et Ouziel, les poètes Haïm Nahman Bialik et Shaul Tshernihowski, le sioniste Nahum Sokolow et les représentants de la population, Pinhas Rotenberg et Arthur Ruppin.
Devant toutes ces personnalités le baron fit un discours qu’il s’était donné la peine de préparer lui-même, et qui était à ses yeux son testament pour eux, en s’excusant de ne pouvoir parler hébreu (détail intéressant, si l’on songe qu’il fut l’un des principaux soutiens d’Eliézer Ben Yehouda, "père de l’hébreu", et de Joseph Halévy, "grand-père de l’hébreu"). La traduction en hébreu fut lue par l’un de ses accompagnateurs.
"Si je me reporte, par la pensée, à l’époque lointaine de près d’un demi-siècle où je commençais mon œuvre, et que je revois, dans mes souvenirs, la Palestine d’alors, avec son sol couvert de pierres, de chardons et de mauvaises herbes, les malheureux fellahs qui s’efforçaient de tirer de ce sol aride de maigres moissons, il me semble que je vis dans un rêve. Alors, en présence des abominables souffrances des populations juives de l’est de l’Europe, accablées sous l’étreinte de l’oppression, terrorisées par des pogromes sanglants, malgré l’état déplorable où se trouvait la Palestine, je ne voyais de salut que dans le retour à la Terre Sainte. J’estimais que c’était là que les Juifs pourraient montrer au monde leur valeur morale et intellectuelle, aussi bien que leur capacité de travail, et j’avais l’espoir qu’Israël arriverait à revivre en Eretz-Israël [...] On me disait, à cette époque lointaine : ’Vous bâtissez sur le sable, mais ce sable s’est changé en pierre, et, comme le dit le Psalmiste, cette pierre est devenue la " Rosh Pina", la clé de voûte du grand édifice d’Israël.[...] Que les chefs d’Etat des grandes Nations aient proclamé le Foyer National Juif, que la Société des Nations l’ait reconnu, ne doit-on pas voir en cela la réalisation de cette prédiction qui, pendant tant de longs siècles d’angoisses et de douleurs, avait soutenu le courage de nos pères et qui, après deux millénaires, se trouve accomplie ? [...] Mais ce qui doit constituer le vrai caractère juif du Foyer National, c’est le travail moral et intellectuel ; c’est de ce côté surtout que peut se développer le génie juif. Aussi, l’ouverture de l’Université au Mont Scopus doit-elle être considérée comme un grand événement dans l’histoire moderne du judaïsme. Quand nous avons, à travers les différents pays du monde, dans toutes les branches de la science, tant d’hommes de valeur, comment ne pas prévoir que l’Université juive brillera d’un grand éclat, tant dans le domaine de la science pure, que dans le domaine de la haute pensée spéculative, philosophique et religieuse, et nous donnera un jour des Einstein et des Bergson ? C’est en hébreu, dans la langue de nos pères, que l’on enseignera à l’Université. Dès ma première visite aux colonies, j’ai insisté pour qu’on donne l’instruction dans les écoles en hébreu, et j’ai pu constater bientôt, avec plaisir, que l’hébreu était redevenu une langue vivante. Les Juifs de pays différents peuvent ainsi s’entretenir dans un langage commun, ce qui établit pour eux un lien entre le présent et le passé, les rattachant à la pensée de nos ancêtres [...] Dans tout ce que vous entreprendrez, dans le travail le plus humble comme dans les plus hautes spéculations de l’esprit, vous devez rechercher le caractère propre des aspirations juives, la poursuite de la perfection morale, ce qui forme l’essence de notre religion [...] : la croyance en un Dieu unique immatériel, alors que tous les peuples croyaient se concilier la faveur d’idoles par un culte sanguinaire et féroce ; la constitution de la famille fondée sur le respect des enfants pour leurs parents, base de toute société, dont la négation engendre le chaos ; les relations des hommes entre eux établies sur cette maxime : "Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse". Plus tard, nos prophètes, par leur parole enflammée, proclamaient les grands principes de morale, de piété, de pureté, dans la pensée religieuse s’élevant vers l’Eternel. [...] Elevez vos enfants dans les croyances que nos pères nous ont données et qui ont maintenu l’existence de notre race ; restez fidèles à votre passé et travaillez au relèvement moral du monde."
Rappelons-nous que l’esprit qui anima Edmond de Rotschild en finançant les colonies juives n’avait pas pour but comme les sionistes, de créer une nation nouvelle, laïque, évinçant les Arabes. Son but était de retrouver et de pratiquer la foi de ses ancêtres, dans un esprit de tradition religieuse, d’offrir une maison à tous les persécutés, dans le respect du voisin arabe, mais dans un esprit "colonisateur" (esprit de la 3ème république).
[Mercredi 16/12/2009 22:18]