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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 15:29

 

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L'Egypte et après ?

 

Raphaël Drai

Voir les conférences de Raison Garder - Quelle paix pour Israël

ICI


Au moment où cette chronique est diffusée, nul ne peut prévoir ce que va devenir, dans un avenir immédiat, le régime de Hosni Moubarak ni quel sera le destin de l’Egypte. La facilité irait à l’amalgame des situations tunisienne  et égyptienne. Ce serait, néanmoins,  aller vite en besogne.

 

Jusqu’à nouvel ordre, et à la différence de Ben Ali, Moubarak, apparemment toujours soutenu par l’armée, n’est pas prêt de quitter, comme un malfaiteur ou un carambouilleur, le pays qu’il a dirigé contre vents et marée depuis 1981. Faut–il rappeler, aussi, que l’Egypte est peuplée à peu prés comme dix fois la  Tunisie ? Si le chaos et l’anarchie s’y installaient, ils se développeraient également à cette échelle.

Cependant, comme on l’a dit, ici même, pour la Tunisie, la pire des politiques serait la politique du pire et il importe urgemment que les voies d’une transition vers un régime de plus grande liberté se dégagent sans trop d’encombres pour le peuple égyptien. L’Egypte a besoin d’immenses réformes. Le Caire, par exemple, est une hyper- mégapole proprement ingérable. L’Etat, comme dans d’autres villes du pays, ne peut suffire à y faire fonctionner des services publics minimaux.

Loin de s’en désoler, toute la nébuleuse d’associations qui gravitent autour des Frères musulmans y pallie en s’érigeant comme la Providence des miséreux et des déshérités. Il faut avoir l’esprit tordu comme l’ancien ministre des affaires étrangères Roland Dumas pour imputer les troubles actuels du monde arabe et plus particulièrement de l’Egypte au blocage du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens avec la complicité de Moubarak. On ne sait quels comptes personnels l’ancien président démissionnaire du Conseil constitutionnel ne peut s’empêcher de régler contre Israël sur les plateaux de télévision qui croient devoir accorder encore le moindre crédit à ses prétendues analyses. Car  cette fois, il n’avait pas fini de tirer sa dernière flèche au curare contre Israël que le Président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, en a téléphoné à Hosni Moubarak pour l’assurer de sa solidarité.

Pour ce qui le concerne, Benjamin Netanyahou suit un principe fondamental du droit international : les traités sont signés entre les Nations et les Etats, et non pas intuitu personae par les gouvernants. Entre l’Egypte et l’Etat d’Israël, depuis 1978, la paix est devenue la règle. Quiconque prendrait l’initiative de la rompre assumerait une écrasante responsabilité devant les peuples concernés et devant l’Histoire. Au demeurant, cette responsabilité incomberait, au premier chef, à Barack Obama et à sa secrétaire d’Etat Hillary Clinton, à cause de leur démagogique pacifisme de campus. 

Au-delà des insurrections actuelles dont nul ne saurait dire si elles se réduisent à des spasmes de colère ou si elles déboucheront sur des transformations sociales et économiques irréversibles, il faut souhaiter que les pays arabes deviennent de véritables démocraties. Comme l’a expliqué Emmanuel Kant, dans les démocraties dignes de ce nom, la décision de guerre n’est plus fomentée comme un sanglant exutoire pour despotes aux abois ou pour céder aux impulsions destructrices de hordes fanatisées.

En attendant, à toutes ses frontières et lignes de front, l’Etat démocratique d’Israël est voué à une attention de tous les instants.

 

                                                                  Raphaël Draï,

                                                 Chronique de radio J, le 31 janvier 2011

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 21:59

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La montée du Front National Par Schmuel Trigano

 

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La montée en puissance du Front National imprime sa marque sur l’avenir politique de la France. Elle est le fruit légitime du politiquement correct orchestré par la bonne conscience de gauche depuis 25 ans. Le discours qu’elle a imposé sur toutes les scènes a à ce point-là obscurci les consciences qu’il est devenu une seconde nature au sein des générations plus récentes, qui ne jouissent pas du recul de l’expérience pour évaluer les choses. 

 

L’image des Juifs est totalement impliquée dans cette évolution. Comme l’antisémitisme, très ancien, émanant du fondamentalisme islamique, ne pouvait pas être reconnu comme tel, du fait du politiquement correct, il s’est vu retourné contre ses victimes, accusées d’en être responsables, qui du fait de l’agressivité supposée de la communauté juive, qui du fait de la culpabilité de principe d’Israël. C’est ainsi qu’aujourd’hui l’hostilité ambiante envers l’islam a pour adresse immédiate la communauté juive, comme on le voit avec la critique démagogique de l’abattage rituel ou de la circoncision. Et puis, oser critiquer l’islam se trouve compensé par une critique réputée égale du judaïsme qui devient ainsi sa justification morale. 

Tout cette critique s’adresse d’ailleurs à des leurres pour éviter de se confronter au vrai problème qui est celui de l’intégration de l’islam dans la communauté politique française, je dis bien de l’islam plus que des musulmans. Car c’est là le fondement du problème. Contrairement aux religions chrétiennes et au judaïsme, l’islam n’a pas été obligé de se réformer pour entrer dans l’Etat, comme ce fut le cas à l’époque napoléonienne avec le Concordat et le Grand sanhédrin. La réforme consistait en la dissociation dans ces religions de la religion et de la politique. Ce passage installa le cadre dans lequel elles se perpétuèrent par la suite.

De ce point de vue, la création du CFCM fut dès le départ entachée d’un défaut congénital : l’islam français s’est vu alors établi sous la forme d’un consistoire sans s’être réformé et avoir concrètement, symboliquement et juridiquement, renoncé à son caractère et à ses ambitions hautement politiques. La présence de l’UOIF à sa tête, malgré ses relations avec l’Organisation des Frères Musulmans en fut le signe inquiétant. 

A partir de là, le fait que 60% des Français pensent que l’islam est une menace et 68% que les musulmans ne sont pas intégrés s’explique par une situation concrète qui, paradoxalement, confère un privilège de fait à l’islam, dont n’ont pas bénéficié les autres religions. 
Tant que cette question, qui n’a rien à voir avec la religion ni la tolérance mais la politique et la nation, n’aura pas été résolue une fois pour toutes, la situation ne fera qu’empirer, présageant des lendemains de guerres d’identité et de religion.

Où se trouvera l’homme politique audacieux qui s’y attèlera ?

RadioJ, vendredi 14 janvier 2011.

Pour approfondir la question, du même auteur.

« Le système politico-symbolique du signe juif dans la vie politique française », in Controverses, n°10 (mars 2009) à télécharger à

http://www.controverses.fr/pdf/n10/trigano1-10.pdf

 

« Islam, islamisme, islamophobie : une clarification conceptuelle », in Controverses n° 12, novembre 2009, à télécharger à

http://www.controverses.fr/pdf/n12/trigano12-3.pdf

La démission de  la République, Juifs et musulmans en France, P.U.F., 2003

 

lire aussi

La bourde de Michèle Alliot Marie : un décryptage

Il y eut un moment pathétique au début de l’affaire du mot malheureux de Mam, proposant à Ben Ali le savoir-faire policier de la France pour mater la révolte des Tunisiens. Interviewée à la télévision, on la vit perdre pied, une ombre de panique traverser son regard d’acier, comme si elle avait fait une grosse faute, révélant sa pensée profonde, à l’encontre des idées reçues. On a senti l’espace d’un instant vaciller son personnage de scène. 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 21:53

 

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La bourde de Michèle Alliot Marie : un décryptage

Par Schmuel TRIGANO

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Il y eut un moment pathétique au début de l’affaire du mot malheureux de Mam, proposant à Ben Ali le savoir-faire policier de la France pour mater la révolte des Tunisiens. Interviewée à la télévision, on la vit perdre pied, une ombre de panique traverser son regard d’acier, comme si elle avait fait une grosse faute, révélant sa pensée profonde, à l’encontre des idées reçues. On a senti l’espace d’un instant vaciller son personnage de scène. 

 

Le phénomène est d’ailleurs sociologiquement intéressant, où l’on voit comment un lapsus peut faire le lit d’une campagne de presse avec séance au Parlement et 5 colonnes à la une dans certains journaux. Cela nous donne un indice du coefficient de mensonge du discours public. La presse qui n’avait pas vu auparavant le scandale du régime tunisien s’empressa de voler au secours de ce qui fut défini d’abord comme une « révolution », comparée à 1789 ( !), et enfin, aux dernières nouvelles, à la  « révolution arabe » (sic). Derrière le politiquement correct en faveur de l’islam, on perçoit ainsi très bien le dépit et la frustration ressentie refoulés envers le monde musulman et l’attente envers lui. Et c’est la même presse qui orchestra le procès de Mam, comme pour se libérer de sa mauvaise conscience, avec vertu. Il est d’ailleurs très intéressant de voir les médias célébrer de façon intempestive cette « révolution » dont l’avenir montrera ce qu’elle porte en elle. Très vite, pourtant, Mam reprit ses esprits et son ton martelé, scandalisée que l’on ait mal interprété ses propos ! 

On ne peut s’empêcher de comparer le traitement de la Tunisie  avec le traitement d’Israël dans le discours public et diplomatique, y compris celui de Mam, d’une dureté symbolique sans appel, émettant des jugements à l’emporte-pièce qui tombent comme des couperets de guillotine et dont le pro-palestinisme peut être démontré par a+b.  

Cette comparaison est très instructive des moeurs politiques de la France. Les précautions de langage cauteleuses du gouvernement sur les événements tunisiens, l’absence de condamnation initiale et ferme, la déroute piteuse du refus de l’asile politique à Ben Ali, hier encensé comme rempart contre l’islamisme, le gel de ses avoirs hier accueillis à bras ouverts, soulignent à gros traits les vérités relatives du discours des hommes politiques et des gouvernements. Ils ne sont que des adaptations à des rapports de force.  

Sur ce plan-là, la faible communauté juive de France (350 000 juifs face à X (6 millions ? 10 millions ?) de musulmans pèse très peu et que pèse le frêle Etat d’Israël face à l’immensité du monde musulman ? La vieille sagesse française à la de la Fontaine le savait : « selon que vous soyez puissant ou misérables »…  

Le plus critiquable dans ces affaires, c’est le ton « moral » employé par les porte paroles du gouvernement pour maquiller des intérêts bien prosaïques en matière de finances arabes, de pouvoir politique arabe et de crainte de la communauté musulmane française. A cette occasion, on a appris, avec stupéfaction, par la chaine publique de télévision qu’il y avait en France 600 000 Tunisiens (depuis quand, dans la République, compte-t-on les origines ethniques, il est vrai ici doublées d’un statut politique car ces Tunisiens sont des double-nationaux) de sorte que la France devait ménager leur susceptibilité pour éviter des « troubles » ! Se préoccupe t-on de ménager la susceptibilité des Juifs de France ?  

Pour la clarté du débat, il vaudrait mieux que le gouvernement appelle un chat, un chat et qu’il énonce clairement, sans cette façade morale démonstrativement vertueuse, de quel côté penchent ses intérêts politiques au Moyen Orient. Les choses seront claires pour tout le monde. Mais ici, est apparu avec éclat la morale du « deux poids-deux mesures » envers Israël: une caricature de la morale. 

PS/ nous avons appris la façon dont le clan Ben Ali s’appropriait les propriétés d’autrui dans tous les domaines économiques, à la façon d’un mafia imposant au départ « l’association » pour petit à petit expulser le propriétaire légitime et légal. C’est une information pleine d’enseignement car c’est exactement ce que fit la Tunisie indépendante aux Juifs tunisiens pour les dépouiller de leurs biens puis les pousser au départ. Cette spoliation étatique se grima sous les formes d’une loi, la loi sur la mise en « coopérative » des entreprises tunisiennes de 1956.

Pour plus d’information, voir notre démonstration (1) sur cette pratique qui a concerné d’autres pays du monde arabe et qui a ses origines dans la société musulmane classique, obligeant les Juifs, des non-citoyens,  à avoir des sortes de « mentors », musulmans.

La morale à tirer de cette histoire pour les sociétés arabo-musulmanes, c’est que les traitements iniques qu’elles ont fait subir aux Juifs avec l’indépendance ont fini par s’appliquer à tous leurs membres par la camarilla au pouvoir. Ce qui arrive aux Juifs finit par gagner l’ensemble des hommes… C’est une règle politique immuable sous tous les azimuths. 

(1) Cf. S. Trigano : « La fin du judaïsme en terres d’islam : une modélisation » Blog de Shmuel Trigano, à télécharger :

http://www.controverses.fr/pdf/Fin_judaisme_terre_d_islam_Shmuel%20Trigano.pdf

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La montée du Front National

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 10:53

 

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Imprédictible Tunisie… Pr Raphaël Draï

 

Raphael_Drai

 

 

 Raphaël Draï

 

        Chronique de radio J, le 17 janvier 2011

 

« Lorsque l’histoire accélère, elle vous fait le coup du lapin », disait le politologue Bertrand de Jouvenel. Il y a quelques jours à peine, qui aurait pu prévoir et prédire que le Président tunisien allait être renversé et qu’il quitterait à la sauvette, lâchement, le sol de son pays ! D’où la prudence de presque tous les leaders politiques français, de droite comme de gauche, hormis les pétroleurs habituels, et cela jusqu’au milieu de la semaine dernière. Ensuite, faute d’avoir anticipé l’Histoire, l’on a fait mine de l’accompagner et c’est ainsi  que l’ex-maître de la Tunisie, au lieu d’atterrir à Paris, s’est retrouvé à Djeddah.  

L’Histoire ne se contente pas d’être imprédictible. Elle sait aussi jouer de la dérision puisque l’ex–dictateur – car c’est comme cela qu’on le traite depuis que l’on n’a plus rien à en attendre ou à en craindre -  puisque l’ex – dictateur, donc, anti- islamiste impitoyable, a trouvé refuge dans l’un des pays les plus islamistes de la planète, l’Arabie saoudite.

Désormais, pour la Tunisie la pire des politiques serait la politique du pire. Il faut souhaiter que ce pays du Maghreb se dote dans les meilleurs délais du régime le plus apte à répondre aux exigences de sa jeunesse et de ses cadres. Prétendre y instaurer magiquement la démocratie serait trop vite dit. Les suppôts de l’ancien régime n’ont pas jeté leurs dernières armes et les islamistes n’ont pas commencé vraiment à agir.

Ensuite, il faudra attendre pour savoir si la Tunisie va faire des émules en Algérie, au Maroc et ailleurs, et si cet exemple sera celui du respect des libertés, ou celui du retour à l’état de nature, comme disent les philosophes de la politique. Il faudra attendre également pour savoir si la nouvelle démocratie tunisienne, en si violente gésine, saura, vis-à-vis de la démocratie israélienne, se démarquer des Etats qui font de l’anti-sionisme et de l’antisémitisme le ciment de leur fallacieuse unité. Car, en dépit des apparences, le régime de Ben Ali concédait beaucoup et parfois de manière ostensible, au soutien  grégaire de la cause  palestinienne et l’on comprend mieux à présent dans quel but. La progression de la Tunisie vers une démocratie effective serait, enfin, bénéfique pour la société française tout entière où vivent 600 000 tunisiens et tunisiennes et où il importe que l’alternative à l’islamisme ne soit pas une autre forme d’extrémisme et d’absolutisme, mais bel et bien le goût irrépressible de la liberté dans tous les domaines où c’est elle qui donne son goût à la vie et permet d’en faire consciemment le choix.

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 11:56

 

 

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Explosif Maghreb par Raphaël Draï

Raphael_Drai

L’explosion et la répression des émeutes de la misère économique et de la détresse sociale en Tunisie et en Algérie appellent deux séries d’observations. En premier lieu, on aura noté la rareté des images et des témoignages en provenance de ces pays, pourtant situés à une heure d’avion de Marseille.

On imagine, au contraire, la ruée des journalistes et des caméras, si des événements comparables s’étaient produits en Israël ou en Cisjordanie. Au demeurant, les événements dramatiques dont ces pays du si proche Maghreb sont le théâtre ne sont pas sans lien avec les orgies d’images déclanchées par les deux Intifadas, sans parler de l’opération militaire d’Israël contre les milices du Hamas à Gaza.

 

Les reportages biaisés, les témoignages frelatés qui ont été alors diffusés par les médias en France et en Europe ont joué le rôle de véritables écoles télévisuelles et radiophoniques pour les jeunes gens mais aussi en Tunisie pour les cadres, qui aujourd’hui, font trembler les régimes concernés.

L’on attend d’ailleurs avec intérêt pour ne pas dire avec impatience les rassemblements et les défilés que ne manqueront pas de susciter toutes les ONG d’habitude si promptes à  mettre en cause l’Etat d’Israël, afin de condamner la répression parfois sanglante des émeutes d’Alger ou de Tunisie[1] …

Ensuite, ces émeutes ne seront pas sans conséquence pour la France et pour l’Europe. Elles confirment que le Maghreb est bien une chaudière qui peut exploser encore plus gravement. C’est pourquoi tous les Etats européens sont tacitement d’accord pour que l’ordre y soit maintenu, pourvu que la manière de l’obtenir ne soit pas ouvertement scandaleuse.

L’intégration de l’islam en France, à son étiage démographique actuel, pose suffisamment de problèmes pour que cette intégration n’en soit pas rendue encore plus difficile par une irrépressible poussée migratoire en provenance du Maghreb sinistré. L’un des cris poussés par les  manifestants se formulait  de la manière suivante : « Du travail ou des visas ».

Cette situation est d’autant plus déplorable et injustifiable que l’Algérie, pour ne citer qu’elle, regorge de ressources, mais accaparées par quelques clans pour lesquels les engagements de la révolution semblent enfouis dans un passé encore plus lointain que la Bataille d’Azincourt dans l’histoire de France.

 

Nul doute que cet immense échec ne serve à saler et à poivrer la propagande de l’extrême -droite en France. Une extrême- droite dont tout laisse penser que la jeune génération a de beaux jours devant elle. L’assassinat de deux jeunes français au Niger par des éléments d’Al Qaïda, que Nicolas Sarkozy a qualifiés de barbares, ne sera pas de nature à démentir ce pronostic.

 

                                              Raphaël Draï. Chronique de Radio J  du 10 janvier 2011.

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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 11:33

 

 

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DEPREDATIONS MEDIATIQUES Par Raphaël Draï

 

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La condition juive exclut l’idée de vacances. Peu avant Noël, France Inter a diffusé en boucle un «  reportage » selon lequel, à Jérusalem, des Juifs religieux se livreraient à des actes de violence physique et symbolique contre des établissements, des habitants, des pèlerins ou des passants chrétiens. 

Et aussitôt certains autres Juifs, particulièrement vertueux, de clamer leur indignation avec force effets de manche éthiques, afin de rappeler le peuple d’Israël aux grands principes qui doivent commander ses comportements. Or en tout, et y compris en morale, l’excès est nuisible. L’Etat d’Israël est un Etat de droit. Quiconque y subit un préjudice ou y souffre une offense peut déposer plainte à la police ou saisir des tribunaux dont la réputation n’incite pas à la complaisance.

 

De là à mettre en cause cet Etat tout entier, ou une sensibilité religieuse tout entière, comme si ces actes de violence, inadmissibles ici comme ailleurs s’ils étaient avérés, étaient commis à leur instigation, il y a de la marge. Alors France Inter ou France Intox ?

Car il n’aura échappé à personne que ce «  reportage » a été diffusé  juste avant Noël.

Aurait –on voulu salir de manière délibérée la présence juive dans la Ville Sainte, sur la Terre Sainte, l’on n’aurait pas autrement procédé. L’on devrait alors constater une manoeuvre supplémentaire dans la stratégie actuelle de délégitimation de l’Etat «  Juif ». Fallait – il également  déployer un écran de fumée devant la persécution des chrétiens en terres d’Islam, persécution réelle pour le coup et que le Pape vient de condamner fermement, surtout après les violences commises durant la nuit de la Nativité.

Il faudra donc se pincer très fort pour se convaincre qu’en l’occurrence France Inter a honoré ses obligations de service public en matière d’information digne de ce nom. Il n’en va pas autrement avec cet autre «  reportage »  diffusé cette fois par un hebdomadaire à sensation, reportage relatif à la dénonciation par des militaires israéliens de cruautés et de  violences qui auraient été cyniquement commises par Tsahal en violation des droits de l’Homme et du droit international de la guerre.

Là encore, aucune enquête contradictoire. La presse mercantile, le prolétariat  journalistique et la volonté de nuire auront eu le pas sur le souci d’informer, tout simplement. Puisque nous en arrivons à la saison des vœux, formons celui – ci : que les auteurs de ces reportages à sens unique et à forte teneur idéologique le comprennent : loin d’entamer la volonté de vivre de l’immense majorité  des Israéliens, leurs  déprédations la renforcent. En cette période de l’année, le tourisme en Israël bat des records et les pèlerins affluent par avions pleins à ras bord. L’Histoire à venir pourrait à son tour être pleine de surprise.

 

Bonne année 2010.

 

                                           Raphaël Draï, chronique de Radio J du 27. 12. 2010.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:55

 

 

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CHATIMENT CELESTE OU RESPONSABILITE HUMAINE ? Raphaël DRAI

 

 

Lorsque se produisent des catastrophes d’une ampleur comparable à l’incendie qui vient de consumer une partie des forêts  du Carmel, l’urgence est d’éteindre le sinistre et non pas d’en déclencher un autre. De ce point de vue, certaines interprétations religieuses ou pseudo -théologiques concernant les causes de ce méga- incendie ont provoqué, à n’en pas douter  chez plusieurs, plus qu’un malaise.  Pour savoir quelle a été la cause réelle de la mise à feu, le moindre est d’attendre les conclusions de l’enquête actuellement diligentée et de faire confiance aux investigateurs de la police israélienne. Pourquoi, alors, s’être précipité dans le commentaire apocalyptique, avoir imputé l’incendie  au non-respect du chabbat, avant d’en appeler à la téchouva individuelle et collective ?! La téchouva n’a pas ce sens-là. Parmi les victimes et en tous cas, parmi les personnes sinistrées, nul doute que beaucoup avaient  ajusté leurs téphilines le  matin et récité le chema avant de se coucher. Pourquoi mettre le nom  de D.ieu à toutes les  sauces de manière tellement compulsive ? Les auteurs de ces sermons manqueraient-ils d’arguments  sollicitant la seule intelligence des personnes qu’ils visent ? Imaginons ce que deviendrait cette sorte d’argumentation si , en la renversant terme à terme, on allait jusqu’à proclamer que cet incendie a été providentiel puisqu’il fait affluer vers Israël l’aide internationale, sans parler des secouristes turcs, jordaniens et même palestiniens .  En réalité, les leçons d’une si grave catastrophe doivent être tirées sur un tout autre plan. D’abord, s’agissant de la cohérence requise de l’action publique. C’est une belle et noble tache que de reboiser la terre d’Israël, mais ce serait, cette fois, une marque d’inintelligence que de ne pas prévoir en même temps la protection de ces belles forêts contre  d’inévitables accidents incendiaires. Par suite, les décisions gouvernementales prises en ce sens ne doivent pas être différées à cause de la concurrence des ministères et des lenteurs des bureaucraties. Enfin, lorsque la catastrophe s’est produite, malgré toutes les précautions prises, le plus important n’est pas de polémiquer et d’en rejeter la responsabilité sur autrui. Le plus important reste la reconstitution des forêts incendiées et la reconstruction des maisons brûlées. Espérons que cet ordre de priorité soit très vite entériné par les uns et par les autres. Après et après seulement, viendra la bénédiction divine.

Raphaël DRAI

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 16:30

 

 

L’IRAN, l’OTAN et ISRAEL

 

Raphaël DRAÏ

 

Chronique de Radio J, du 21 novembre 2010.

 sur :

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Le dernier sommet de l’OTAN à Lisbonne conduit à se poser des questions cruciales concernant la raison d’être de cette organisation et les nouvelles missions qui sont les siennes. A l’évidence, depuis que l’ URSS a disparu, que la Chine joue le jeu du capitalisme, que Cuba est devenu sa propre caricature, que la Corée du Nord évoque plus Ubu roi que Karl Marx, surtout depuis ses derniers bombardement contre la Corée du sud, à l’évidence donc, le monde n’est plus séparé entre capitalistes et communistes. Encore que la mentalité soviétique persiste chez nombre d’ex- marxistes recyclés dans l’écologie politicienne ou dans les droits de l’homme à la sauce fanatique. Mais la cassure entre le monde libre et l’autre monde n’a fait que se déplacer. Elle partage aujourd’hui les Etats qui se veulent démocratiques et ceux qui  propagent l’absolutisme théocratique. Qui aurait pu imaginer le 9 novembre 1989, lors de la chute du mur de Berlin, qu’un jour la démocratie américaine aurait à se protéger contre des tirs de missiles à  longue portée en provenance du territoire iranien ? Désormais, ces missiles menacent toute l’aire euro- méditerranéenne  et une grande partie de l’Afrique.

 

Pourtant les boucliers anti –missiles, seraient –ils intercontinentaux,  ne seront pas suffisants pour venir à bout de l’islam absolutiste et des organisations qui le servent, comme l’AQMI qui détient toujours des otages français dont certains en grave état de santé. C’est pourquoi la défense du monde libre ne peut plus se concevoir sans une lutte déterminée et sans concessions contre cette plaie planétaire. Ils ne sont pas nombreux, les Etats où elle incube et d’où elle émane : l’Afghanistan, le Pakistan  et l’Iran, l’Iran que le président Sarkozy vient de désigner nommément à Lisbonne, comme le danger le plus grave qui pèse sur notre monde. Les autres ne sont que des comparses ou des satellites, mais qui engagent tout de même leur responsabilité. C’est préparer la victoire de cet islamisme exterminateur que de laisser entendre, par exemple, qu’il ne saurait y avoir de victoire militaire en Afghanistan. En relations internationales, le réalisme  est une chose, le défaitisme une autre chose. Lanterner avec l’Iran qui progresse dans la mise au point de ses armes atomiques et de leurs lanceurs c’est jouer au bilboquet avec la planète entière. Au demeurant le sigle de l’OTAN devrait être changé pour celui de l’OTML, l’Organisation du Traité du Monde Libre. Surtout depuis que la Russie s’y fait représenter.  Chaque démocratie digne de ce nom et soucieuse de son avenir devrait y prendre sa charge et ses devoirs sans aucune équivoque, sachant que la démocratie israélienne se trouve en première ligne pour la défense de ces valeurs vitale.

 

                                             Chronique de Radio J, du 21 novembre 2010.

L’OTAN, à Lisbonne, confie au plus ambivalent de ses membres -pour ne pas dire que la Turquie ait basculé depuis longtemps-, le gardiennage et le contrôle de son bouclier anti-missile et, donc, de sa propre protection ; celle, incidemment, d’Israël, qui devra trouver d’autres fréquences.

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 16:57

 

Mauvaise surprise pour J-STREET, les anti-Israel d'Obama

 

J-STREET, L'arroseur arrosé !

 

Jeremy Ben-Ami, le Président du lobby juif américain d’extrême gauche, « J-Street », a eu la mauvaise surprise de voir annulée au dernier moment une soirée à laquelle il devait participer au « Temple » juif réformé « Beit Avoda », de Newton, près de Boston.

La décision du comité de cette communauté peut paraître surprenante du fait que les membres de « J-Street » proviennent essentiellement du courant libéral et réformé du Judaïsme américain, pour lequel l’abandon de la pratique religieuse va souvent de pair avec une adhésion aux positions de la gauche israélienne sur le conflit du Proche-Orient. Mais le « Rabbi » de cette communauté, Keith Stern, a signifié au Président de « J-Street » « qu’il était au regret d’annuler la soirée suite à l’opposition farouche d’une partie de la communauté à sa venue…du fait de ses positions extrêmes contre Israël » !!!

Le journal « Boston Globe » indique que la soirée devait être consacrée à un débat entre Ben-Ami et Steven Maas, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Jewish Advocate », mais que finalement, la soirée a dû se tenir ailleurs, vu l’opposition d’une partie de cette communauté. Cette réaction d’un public pourtant acquis aux thèses de la gauche israélienne peut s’expliquer par les déclarations et prises de positions extrêmes de « J-Street » pour tout ce qui concerne la politique israélienne. Lors de l’opération de légitime défense « Plomb Durci », Ben-Ami avait publiquement pris position contre l’Etat juif en appelant Israël « à cesser d’attaquer le Hamas » !! Parallèlement, « J-Street » qui est aussi un instrument au service de Barack Obama, ne cesse de demander à l’Administration américaine « de faire avancer le processus de paix au Proche-Orient, même si c’est avec des moyens qui déplaisent à Israël ». Sur le dossier iranien, « J-Street » a publié plusieurs articles dans des grands quotidiens exprimant son opposition farouche à une attaque israélienne – et même américaine – sur les sites nucléaires iraniens.

Récemment, Jeremy Ben-Ami et son mouvement se sont trouvés dans une situation pour le moins inconfortable, après les révélations sur le financement partiel de « J-Street » par le milliardaire juif anti-israélien Georges Soros, après que Ben-Ami ait nié depuis des mois toute participation financière de Soros.

L’historien du Judaïsme américain, Jonathan Sarna se pose aujourd’hui la question de savoir « si ‘J-Street’ est simplement un mouvement qui se veut en opposition avec les positions traditionnelles du Congrès US ou du Lobby juif ‘AIPAC’, ou bien s’il est carrément un cheval de Troie qui fraye le chemin à une politique ouvertement anti-israélienne ? » (sous-entendu : de la part de l’Administration Obama).

Rappelons enfin que c’est sous l’influence de « J-Street » américain que l’appel des « intellectuels » français, « J-Call » a été lancé en France il y quelques mois, relayé à grands coups de publicité par les médias.

par Shraga Blum - israel7

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 14:52

 

 

 

Les tueurs d’ El Qaida et le Pape Benoît XVI par Raphaël Draï

Raphael_Drai

Chronique de Radio J  du 15 novembre 2010:

Les déclarations du dernier synode des évêques pour le Moyen Orient ont suscité suffisamment d’émoi et  provoqué assez de réprobations pour en examiner les suites. Elles ont eu des lendemains sanglants. Les images du  massacre de fidèles et de prêtres dans une église de Bagdad  par les tueurs d’El Qaida sont encore dans les esprits.

 

Par ce carnage – à bon entendeur, salut !- cette organisation létale abroge toutes les sourates du Coran affirmant que les fidèles des autres confessions monothéistes ont droit au respect de leur croyance et à la protection de leur personne  ou de leurs  biens, lorsqu’ils en ont conservé. De ce point de vue le qualificatif de «  barbare » s’avère injurieux pour les barbares « authentiques », si l’on pouvait les qualifier de cette manière, ceux qui ne sont couverts par aucune loi et par aucune éthique, divinement inspirées et formulées. Les suites de cette tuerie sont également politiques et théologiques.

En ce sens « L’exhortation apostolique »  que vient de signer le  Pape Benoît XVI marque probablement une réelle inflexion dans la conception du dialogue inter – religieux et dans les pratiques qu’il inspire. Le chef de l’Eglise catholique rappelle le primat de la liberté de religion pour toutes les nations et pour tous les régimes politiques de la planète , à commencer par ceux qui se réclament de la tradition  christologique .

Surtout, il y affirme un principe complètement neuf  dans ce contexte et dans ces circonstances : le principe de réciprocité . Le temps n’est donc plus aux éthiques asymétriques,  se réclamant de Levinas et de Ricoeur cités à tort et à travers,  et appliquées à contre – sens [1].

Ce que Pierre exige de Paul, Paul est en droit de l’exiger de Pierre ou de quiconque se réclamerait unilatéralement de l’état de droit et de la morale. Ce principe ne se ramène pas à celui du donnant – donnant. Il remet à sa juste  place l’élément de responsabilité qui fait défaut dans ces éthiques déséquilibrées, lesquelles confinent surtout au narcissisme moral, un narcissisme suicidaire. Benoît XVI réaffirme cette position au regard des Etats musulmans où il ne semble pas prioritaire.

L’Islam ne peut prétendre à une  pleine reconnaissance et à une visibilité sans réserve dans les pays occidentaux si sur les terres qu’il régit les non – musulmans n’ont le choix qu’entre une protection précaire, la valise ou le cercueil. Il fallait que ces choses  fussent dites, et dites clairement.  Notons  enfin que dans cette même «  Exhortation » Benoît XVI croit devoir réaffirmer son amitié envers le peuple juif. Après les déclarations récentes  du même synode sur la rupture du lien entre le peuple juif et la terre d’Israël, cette réaffirmation  n’est pas superflue .

continuer la lecture  >>>>   raison-garder-mini-2[1]

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