Discours du vice chef d'état major d'Israël, Yaïr Navé
Adapté Par Yéochoua SULTAN
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Souvent, si on s'en tient aux discours du monde musulman rapportés par la presse, on a l'impression qu'on a en face de soi, d'un côté, un monde religieux très motivé et sûr de son bon droit, du côté arabe, et de l'autre, un Israël vidé de sa substance, vague relique de la lignée des Patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, qui fut jadis dirigé par des rois très proches de D., comme David et Salomon.
D'autres discours, en provenance de certains mouvements intellectuels, ne voient en Israël que le «rejeton» de l'ancien Israël, qui ne représenterait plus qu'une vague copie de l'Occident, un peu dans ses valeurs démocratiques, mais beaucoup dans son train de vie fondé sur la société de consommation.
Or, le discours du vice commandant de Tsahal révèle qu'Israël n'a pas forcément renoncé à sa vocation, et que son retour et sa présence sur sa Palestine ancestrale n'est pas fortuit. L'article qui va suivre a été publié sur Israël 7.
A l'occasion de la visite des grands rabbins d'Israël, qui se sont rendus dans les bureaux du haut commandement et du rabbinat de Tsahal, le vice chef d'état major, le général Yaïr Navé, a prononcé un discours dans lequel il a rendu compte du désarroi qui s'empare du monde en général en raison de la tournure des événements.
Personne n'avait prévu l'agitation qui allait toucher les pays musulmans comme une trainée de poudre.
Il a avoué que même les meilleurs services de renseignements ont été pris au dépourvu. Cependant, il a fait part d'une approche religieuse, selon laquelle le monde n'était pas livré à lui-même.
Le discours du général Yaïr Navé, vice chef d'état major, en présence des grands rabbins d'Israël, le Rav Shlomo Amar et le Rav Metzger, fait montre de fidélité à la pensée profonde de la tradition d'Israël. Le voici, retranscrit de l'hébreu:
«Nous sommes plongés aujourd'hui dans une situation où la moitié de la planète, ou plus précisément l'ensemble du Moyen-Orient, autour de nous, s'émeut et s'enflamme. Et nous, au beau milieu, nous nous maintenons comme un îlot de sérénité, à l'intérieur de cette tempête.
Et cela, personne n'a pu l'anticiper, ni les astrologues, ni les dirigeants, ni les spécialistes du renseignement, qui sont certes excellents, mais qui ne l'ont pas prévu. Certes, c'est un décret qui vient d'en-haut.
Et nous ne savons pas comment tout cela va finir. Mais il est clair pour nous qu'il y a ici une main qui dirige tout d'en-haut ; ces événements ont beau se dérouler sous nos yeux, il nous est encore difficile de les comprendre et de modifier notre conception des choses.
Nous espérons que la finalité des événements sera heureuse, bien que, malheureusement, dans le Proche-Orient, devant nos yeux, il y a toujours eu dans le sillage de ce qui semblait se profiler comme la démocratie, des éléments extrémistes et des religieux néfastes.
C'est ce qui s'est passé en Iran ; c'est ce qui s'est passé au Liban, dernièrement ; c'est ce qui s'est passé avec le Hamas qui a été élu démocratiquement, à première vue, et le danger consiste au fait que d'autres événements semblables peuvent se produire.
De plus, un élément nouveau est venu le confirmer, quand, au Caire, le premier des prédicateurs qui a harangué les foules, au Caire, était ce même Kardaoui, qui appelle bien en entendu au retour rapide, en fonction de sa doctrine, bien entendu, à Jérusalem et à la mosquée El-Aksa.
C'est exactement le sens que veulent imposer à l'histoire, D. préserve, tous ces mêmes organismes qui cherchent à s'emparer du pouvoir et qui sont susceptibles de créer une situation qui risque d'être radicalement nouvelle dans le Moyen-Orient.
C'est pourquoi nous devons tous comprendre que, pour finir, il existe une cause première qui supervise notre monde et que Tsahal est une armée juive, motivée par la foi ; une armée qui, depuis le début de son chemin, a su établir les justes équilibres entre toutes les communautés qu'elle réunit, entre toutes les obédiences religieuses qu'elle rassemble, mais toujours pour commander et diriger avec la force de la foi et par la détermination de l'observation des commandements.
Et ces dernières années, être un soldat religieux dans Tsahal n'est plus un sacrifice, et n'implique plus la confrontation à des cas de figure qui nécessitent tous les quarts d'heure de questionner un sage. C'est une manière de vivre la Torah.
Il faut simplement savoir où on se trouve, comment il faut agir. Tout peut être observé de manière convenable, juste, sans déroger au principe de la crainte du Ciel. Nous allons, dans le courant des prochaines années, poursuivre le processus d'ouverture de Tsahal au public orthodoxe et leur permettre d'augmenter les effectifs des jeunes qui s'enrôlent, et qui se joindront à nous ; c'est d'ailleurs ce qui a été convenu avec le gouvernement. Ils pourront également s'engager plus facilement dans des unités combattantes. Nous poursuivrons l'effort d'intégration au sein de l'armée de ceux qui ont suivi une formation technologique.
Et de ce point de vue, j'espère que l'armée en général poursuivra son chemin comme l'avait institué nos pères, ceux qui ont fondé cet Etat, et qu'elle continuera à jouer son rôle de creuset, d'un véritable creuset en Israël, rassemblant les religieux, mais aussi tous ceux qui, au fond d'eux-mêmes, sont animés par la foi.
Et il ne fait aucun doute, pour revenir à l'histoire du Sanctuaire (de la génération du désert, ndt), auquel était affectée certes une tribu en particulier, mais devant lequel, ne l'oublions pas, avançaient la nuée et la colonne de feu qui dirigeaient le camp. De ce point de vue aussi, les gens du grand rabbinat font partie intégrante de ce même public qui, de jour comme de nuit, œuvre du mieux possible pour nous permettre d'être à la hauteur du sillage de cette nuée, au-devant du camp ; car, en fin de compte, Tsahal a besoin de beaucoup de tanks et de beaucoup d'avions de combat, mais surtout d'une foi importante en la force, et en les valeurs de Celui qui trône dans les Cieux»
Le texte, sous sa forme initiale, a été publié sur le lien
http://www.inn.co.il/News/News.aspx/215738
