-------------------
----------------------------
Elles sont belles !
Pensées pour Géoula
commenter cet article …
-------------------
----------------------------
Elles sont belles !
Pensées pour Géoula
Par D.BOURRA
La base aérienne de Tel-Nof, Bah’a 8, située au sud de Rehovot (siège de l’Institut Weizmann) a effectué la semaine dernière 4 jours d’exercices simulant le déclenchement d’un conflit avec le Hezbollah sur le front nord, assorti de salves de missiles sur les bases stratégiques de l’Etat hébreu. Sirènes hurlantes dès l’aube, aviateurs regagnant ventre à terre leurs appareils ou leurs postes de combats, familles et personnels courant se réfugier dans les abris les plus proches. Les missiles ont touché un data’k, un hangar souterrain, annoncent les haut-parleurs. Targuil, targuil…Ce n’est qu’un exercice mais tous savent que le big-one peut désormais éclater au moindre incident, à tout instant. Alors les entraînements en situation réelle en vol et au sol se succèdent à haute intensité. Rotations d’hélicoptères Yasur, sauvetage par l’unité d’élite 669 de pilotes éjectés, assemblage de bombes JDAM d’une tonne pour les Bazim, réparation en catastrophe de cratères occasionnés par l’explosion de missiles sur les pistes…Travail sous intense pression psychologique pour contrôler la peur et repousser les limites… En cas de conflit ce sont cette fois des dizaines de missiles qui pourraient s’abattre sur les bases de l’armée de l’air comme Tel-Nof. Et ce ne sera plus un exercice.
DB. Copyrights Nanojv: http://nanojv.com
Un agent de liaison important du Hamas éliminé lors d’une opération anti-terroriste de Tsahal avant Kippour
DEBKAfile Reportage special de Debkafile, 17 Septembre 2010, 9:33 AM (GMT+02:00)
Adapté par : Marc Brzustowski
Pour © 2010 lessakele et © 2010 aschkel.info
http://www.debka.com/article/9028/
Tags:
Les forces israéliennes investissent le camp de réfugiés de Nur a-Shams
Tôt ce vendredi matin, 17 septembre, une unité conjointe de l’armée et du Shin Beth a lance une incursion dans le Camp de Nur a-Shams, dans la ville de Tulkarem de la Bande Occidentale (Judée-Samarie/Cisjordanie) et tué Iyad Assad Ahmad Abu Shalbaya, identifié comme le chef adjoint des cellules terroristes du Hamas qui ont attaqué et tué 4 Israéliens près d’Hébron, le 30 août et blessé un couple au carrefour de Rimonim, le 1er septembre. Il s’agissait de la première opération importante d’Israël contre les chefs connus du terrorisme palestinien ces dernières années. Elle a été lancée après l’échec des forces de sécurité palestinienne dans la capture de ceux qui ont perpétrés ces crimes.
Shalbaya a été pris dans les filets disposes par Tsahal et ses unités spéciales, à travers les zones nord et sud de la Bande Occidentale, depuis le début de cette semaine, de façon à déjouer les menaces de vague de terreur du Hamas afin de faire dérailler des pourparlers avec les Palestiniens et de frapper Israël durant les festivités de Yom Kippour qui commencent vendredi soir.
Les Palestiniens prétendent que Shelbaya a été tué dans son lit. Le porte-parole de l’armée rapporte qu’il a déclenché le feu en se jetant sur ses assaillants de façon menaçante et en refusant de se rendre.
Son chef, Banshath al-Karmi, 34 ans, d’Hébron, est activement recherché, de même que les cellules du Hamas se préparant à commettre des attentats tout au long des prochaines 24 heures, selon les dernières informations du renseignement. Jérusalem apparaît être une cible toute particulière. Depuis jeudi soir, 16 septembre, des mesures sont en place pour empêcher le passage de voitures piégées depuis l’extérieur de la Capitale, par l’interdiction de toute circulation de véhicules depuis le secteur arabe de Jérusalem-Est vers la ville israélienne, tout au long de ce vendredi.
Les sources militaires de DEBKAfile ajoutent que le temps dira si les opérations anti-terroristes israéliennes ont été efficaces pour déjouer les plans du Hamas, ou tout au contraire, si elles l’ont galvanisé pour tenter des actions extrêmes, soit grâce à ses cellules dormantes dans la Bande Occidentale, où le groupe terroriste a investi beaucoup d’efforts, soit sous forme de nouveau tir de barrages, à partir de la bande de Gaza, pour poursuivre les agressions de cette semaine.
Yuval Diskin, le Directeur du Shin Bet a alerté le Cabinet israélien, lors de la session du dimache 12 septembre, que la branche armée du Hamas, Ezz-e-Din al-Qassam avait donné à toutes ses équipes des ordres stricts de mettre toutes leurs forces dans la bataille de façon à provoquer l’effondrement des pourparlers israélo-palestiniens qui débutaient à Charm El-Sheikh, le 13 septembre.
Nos sources révèlent qu’ Al-Karmi, le Commandant du Hamas dans la Bande Occidentale, avait été arrêté une première fois par Tsahal en 1999, un an avant que les Palestiniens ne lancent sa guerre d’attrition et ses terroristes-suicide contre Israël. Il a été détenu durant 3 ans. Peu de temps après sa libération, il a à nouveau été capturé et maintenu en détention administrative durant trois mois.
En 2004, il a été touché et sérieusement blessé, lors d’une operation de Tsahal à Hebron et confine dans un fauteuil roulant durant une longue période. Quoi qu’il en soit, al-Karmi a toujours été le lien vivant des organes de terreur du Hamas dans la Bande Occidentale. L’an dernier, il a été nommé commandant des réseaux clandestins mis en place par le Hamas dans ce territoire
Par Dominique BOURRA
“On fait le plus dur aujourd’hui, et demain: l’impossible”. Le laboratoire de Camp Dori à Tel Hashomer est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs centres mondiaux pour l’étude des engins explosifs improvisés (IED).
Zoom sur un petit quadrilatère très stratégique du territoire israélien. A l’Est de Ramat Gan, dans la proche banlieue de Tel-Aviv, le site de Tel-Hashomer enclavé entre Kiryat Ono, Yehud et Or Yehuda, est internationalement connu pour son centre médical d’avant-garde, le “H’aim Sheba medical center”. Mais Tel Hashomer accueille également une grande base militaire : le camp Yaakov Dori (camp Dori) connue du grand public israélien pour son centre de recrutement : le mythique Bakum (B’sis Klita U-Miyun) géré par l’unité Meitav.
Un peu moins connu en revanche, au coeur d’une petite zone classifiée, quelques bâtiments en apparence banals renferment des équipements ultra-sophistiqués permettant d’étudier et analyser tous les types d’explosifs. Ce petit site est aujourd’hui l’un des meilleurs centres mondiaux de la spécialité. Les unités technologiques qui y opèrent sont en charge des tests sur les matériaux de protection utilisés par l’armée et de l’élaboration des protocoles de sécurité. Cela va de la fiabilité des gilets pare-balles à la sûreté des explosifs.
Mais l’activité phare, sur laquelle se fonde la renommée internationale de Camp Dori, est l’analyse des explosifs (artisanaux ou industriels) confisqués à l’ennemi, puis leur “reverse engineering” (rétro-ingénierie) permettant de reconstituer l’ensemble des processus de fabrication. Selon les experts de l’armée, les laboratoires terroristes clandestins à Gaza ou en Cisjordanie contournent les difficultés d’approvisionnement en élaborant des produits de substitutions à partir d’éléments et de composants en apparence banals comme des cubes allume-feux pour barbecues, des engrais (comme le nitrate d’ammonium) ou des gels capillaires combinés à de l’acide nitrique. Les techniques de fabrication des IED sont en évolution permanente vers toujours plus de performance létale. L’une des dernières générations d’IED consiste par exemple en explosifs artisanaux à charge creuse projetant un jet de cuivre fondu à travers le blindage de cibles mouvantes.
C’est donc aux labos de camp Dori que sont confiés les échantillons saisis dans le cadre des enquêtes antiterroristes. Les unités technologiques, à l’image des meilleures polices scientifiques, recevant la délicate mission de résoudre les énigmes forensiques (relatives aux investigations criminelles) les plus complexes. Leur réputation est telle qu’on les compare parfois en interne aux héros de la série américaine CSI (Crime Scene Investigation) connue en France sous le titre : « Les experts ». Certains membres de l’unité reconnaissent d’ailleurs regarder attentivement la série en laquelle ils puisent parfois des sources d’inspiration.
Ces experts ne sont pas seulement des scientifiques en blouse blanche passant leur temps entre microscopes et réactifs. Ils enfilent aussi leur battle-dress pour intervenir en temps réel sur les théâtres d’opération et relever dans l’urgence les moindres traces d’explosifs ou d’éclats sur le terrain. Ce qui conduit parfois, après analyses, à des conclusions stupéfiantes, à l’exact opposé de rapports médiatiques souvent fondés sur les apparences et les préjugés. Les cas abondent : dégâts provoqués par des explosions de caches d’armes et passés à tort en dommages collatéraux, fausses imputations de tirs démontrées par la mise à jours d’éclats confondants…
Des analyses menées pendant la seconde guerre du Liban avaient ainsi permis d’établir la présence d’alliages produits en Russie sur certains fragments de missiles tirés par le Hezbollah. Suite à ces informations transmises à Moscou, des responsables militaires russes avaient été limogés par le Kremlin. Cependant, lorsque ces rapports scientifiques sont divulgués et médiatisés (ce n’est pas toujours le cas), ils rencontrent en général un écho limité dans l’opinion en raison de leur technicité et de leur tonalité plus rébarbative que celle des dépêches tonitruantes, lancées dans le feu de l’action.
Au fil des années le retour d’expérience très documenté de Tsahal en matière d’IED est devenu irremplaçable pour les troupes engagées dans des conflits asymétriques de type guérilla, comme en Irak ou en Afghanistan. Le Gotha international de la lutte antiterroriste défile donc à Camp Dori pour accéder au nec plus ultra des connaissances. Les experts américains bien sûr mais aussi leurs collègues et homologues britanniques, italiens, allemands. Après les attentats de Londres, par exemple, une délégation de Scoland Yard est passée par Tel Hashomer pour étendre ses capacités scientifiques afin de mieux pouvoir faire face à de nouveaux types de menaces.
Les labos d’analyses coopèrent également avec l’unité cynophile Oketz en fournissant des échantillons pour l’entraînement des chiens à la détection de traces d’explosifs. Les rapports scientifiques de l’unité technologique sont même utilisés dans le domaine industriel par exemple pour l’amélioration et la mise au point des nouvelles générations d’appareils de détection dans les aéroports. Enfin, plus inattendu, les spécialistes de camp Dori passent aussi aux travaux pratiques en réalisant des copies de roquettes artisanales Qassam et procèdent à des tirs d’essais afin d’étudier les impacts et mettre au point les systèmes de protection et de contre-mesures.
En émulation avec les autres unités technologiques de Tsahal, Tel Hashomer recrute les meilleurs éléments et cherche en permanence de nouveaux talents. Disposant parfois de formations rares, comme certains immigrants russes. Encore faut-il que les candidats potentiels soient sensibilisés suffisamment en amont à l’existence de ces laboratoires secret-défense. D’ou la déclassification progressive de certaines informations concernant l’unité.
Sources : Informations déclassifiées du MoD & de Tsahal et Haaretz (lire l’excellent article d’Anshel Pfeffer, correspondant militaire de Haaretz).
Dominique Bourra, CEO NanoJV.
Copyrights Nanojv: http://nanojv.com
|
« Les Etats-Unis ne sont et ne seront jamais en guerre contre l’islam » a déclaré le président Barack Obama lors de la commémoration du 9e anniversaire des attentats du 11 septembre. Et pour preuve : Washington n’hésite pas à vendre des armes aux pays du monde musulman. A commencer par l’Arabie Saoudite, le royaume où le Wahhabisme a vu le jour. Business is business, serait-on tenter de dire…
Ainsi, l’admnistration Obama compte soumettre à l’approbation du Congrès américain le contrat d’armement le plus important jamais présenté jusqu’alors : selon le Wall Street Journal, il est en effet question que les Etats-Unis vendent pour 60 milliards de dollars d’équipements militaires à l’Arabie Saoudite.
Il était déjà question pour Ryad d’acheter 84 nouveaux F15 Silent Eagle, fabriqués par Boeing. Mais en plus de ces appareils, le contrat présenté par l’administration Obama concerne la modernisation de 70 avions du même type déjà en service dans la Royal Saudi Air Force, 70 hélicoptères Apache, 72 Black Hawks et 36 MH-6 Little Birds ainsi que des missiles anti-radar AGM-88 HARM (High-speed, Anti-Radiation Missile), des bombes JDAM (Joint Direct Attack Munition), guidée par GPS. A cela pourrait s’ajouter la fourniture de navires et de systèmes anti-missiles.
Dans un premier temps, le royaume saoudien ne pourrait s’offrir qu’une partie de ce contrat, évaluée quand même à 30 milliards de dollars. Reste que la perspective de cette méga-contrat, qui, notons-le, donne la part belle à Boeing, risque de susciter des critiques et des réserves de la part d’Israël, également bon client des Etats-Unis en matière d’armement. Cela étant, l’Etat hébreu aurait reçu la garantie de la part de Washington que les équipements destinés à l’Arabie Saoudite ne lui permettraient pas de lancer des offensives aériennes sur des cibles terrestres et maritimes. Par ailleurs, l’armée israélienne devrait recevoir ses F35 Lightning II, plus sophistiqués que les appareils saoudiens.
La relation entre Ryad et Washington est ancienne. Elle commence dans les années 1930 avec l’octroi par le roi Abdelaziz Ben Abdel Rahman al-Saoud d’une concession pétrolière à la société américaine Standard Oil Company of California (qui deviendra l’ARAMCO). Les rapports entre les deux pays deviennent plus étroits avec Pacte du Quincy, signé le 14 février 1945 à bord du navire de guerre du même nom et selon lequel les Etats-Unis avaient un accès priviliégié au pétrole saoudien en échange d’une protection du royaume pour une durée de 60 ans.
Les attentats du 11 septembre 2001, dans lequels étaient impliqués des ressortissants saoudiens, ont quelque peu jeté un froid entre les deux pays. Mais pour le moment, il est difficile pour les Etats-Unis de se passer du pétrole venu d’Arabie Saoudite, qui dispose des plus importantes réserves mondiales.
Et les deux pays ont un ennemi commun avec l’Iran. Pour Washington, le programme nucléaire iranien est une menace pour l’équilibre de la région, tandis que pour Ryad, il s’ajoute une rivalité religieuse, entre le sunnisme et le chiisme. Et puis les gisements pétroliers saoudiens font face aux côtes iraniennes, ce qui justifie en partie la fourniture d’armes au royaume wahhabite par les Etats-Unis.
Un grand, très Grand !
Le père du tank israélien « Merkava » s’est éteint le 7 septembre à l’âge de 86 ans. Lauréat du Prix d’Israël en 1997, le général Israel Tal, surnommé « Talik », fait partie des figures mythiques de Tsahal.
Il a participé aux grandes campagnes de l’Etat bleu et blanc. En 1942, il s’engage sur le front italien à travers la Brigade juive. Puis rejoint la Haganah et prend part à la guerre d’indépendance. Son courage le fait rapidement monter en grade : commandant de l’Ecole des Officiers de Tsahal, commandant de l’Ecole des Blindes, commandant de la division « HaPlada » qui conquit le Sinaï durant la guerre des Six Jours.
Mais sa renommée internationale est surtout à imputer à son œuvre, le tank « Merkava », symbole de la puissance israélienne. Un succès industriel qui lui vaut de faire partie des cinq meilleurs généraux du monde dans le secteur des tanks. Dans le musée des blindés aux Etats-Unis, son nom trône à côté du général Patton, Moshe Peled, ou encore du maréchal Rommel.
Hélène Pages israel7.com
La dernière poilade des hackers israéliens: des cyberguerriers arabes défacent le site d’un château anglais homonyme de “Belvoir” en Israel.
Source: nanojv
Le British Telegraph, épingle avec flegme la dernière boulette des pirates algériens. Ils ont bien fait le siège du château de Belvoir, mais 3000 km trop loin. Irruption inopinée du conflit moyen-oriental au sein des verdoyants bocages du comté de Leicestershire écrin multiséculaire du Belvoir (prononcer Beaver) Castle , propriété immémoriale des ducs de Rutland. Bref les hackers ont visé un manoir du coeur de l’Angleterre au lieu de son homonyme israélien, en surplomb de la vallée du Jourdain et désigné en hébreu sous le nom de Koch’av Hayarden (l’étoile du Jourdain).
Située sur le site historique de la tribu d’Issacar, la forteresse de Belvoir fut édifiée au temps du Royaume Franc de Jérusalem…elle repassa sous contrôle musulman au 13ème siècle et fut reprise le 16 mai 1948 par des soldats de la brigade Golani opposée au corps expéditionnaire irakien. “The cause of this hack is Israel’s presence” ont donc inscrit les pirates sur la page d’accueil du site british. Apparemment plus forts en histoire qu’en géographie. Côté anglais, on prend les choses avec humour: nous n’avons rien à voir avec le Moyen-Orient, notre principale activité est d’organiser le pic-nic annuel des Teddy bears a déclaré fair play le porte-parole du château.
DB.
Copyrights Nanojv: http://nanojv.com
Kol ha Kavod !!!
| ||||||||
|
Un des tunnels détruits la nuit dernière par l’Armée de l’air était destiné à faire passer des terroristes depuis la Bande de Gaza vers les kibboutizim de Nir Oz et Magen dans le Conseil régional Eshkol.
L’ouverture du tunnel se trouvait à proximité de la petite ville d’Hirbat Hiz’ah au Sud Est de Khan Younès.
Actuellement, l’état d’alerte dans le secteur est au plus haut niveau suite aux attentats et tentatives d’attentats qui, juxtaposés l’un à l’autre, se critallisent en une nouvelle offensive terroriste tous azimuths initiée et annoncée par les organisations terroristes.
Merci à Dominique BOURRA
de nanojv
« Ici travaillent des espions israéliens » l’article du Monde diplomatique de septembre prétend annoncer un scoop et porte à la connaissance de ses lecteurs « la base israélienne d’Ourim, l’une des plus grosses stations d’espionnage du monde, cachée du public des décennies durant ». Des révélations éventées qui pourraient prêter à sourire si elles n’émanaient d’une référence de la presse française. Plus grave, l’article lourd de sous-entendus et de clichés vénéneux s’inscrit dans un courant de pensée à la mode associant l’image du Juif- par essence comploteur- au rejet d’Israël. Avec, en figure de proue, quelques riches Etats pétroliers. La police de Dubaï a pu par exemple annoncer, toute honte bue, en début d’année, qu’elle allait désormais procéder à une identification au faciès des visiteurs Juifs (on a bien lu) dans l’Emirat, le président vénézuélien vient de relancer le mythe séculaire du protocole des sages de Sion et le régime iranien réaffirme à toute occasion la négation de la Shoah pour mieux accabler Israël.
C’est dans ce nuage de miasmes que le monde diplomatique se livre à une violente charge sur le thème d’Israël Etat- Espion (s’inspirant sans doute de Libération qui fanfaronnait il y a trois mois : « Israël : Etat-Pirate »). Faut-il préciser que le dossier du Monde Diplomatique est vide ? (Le Canard avait drolatiquement ouvert la voie il y a quelques semaines sur le thème des stations d’écoutes et de l’espionnage). Passons sur le fait que la station d’Ourim est connue de tous en Israël. Son dôme immaculé caractéristique est visible à des kilomètres à la ronde depuis la nuit des temps, sans que ne plane aucune ambigüité sur ses fonctions de sigint (signal intelligence) et elint (electronic intelligence). On ne voit que cela, par exemple depuis la grande base d’entraînement de Zeelim située à quelques kilomètres, où la moitié d’Israël est déjà passée dans le cadre du service actif ou des périodes de réserves. C’est un donc un secret de Polichinelle absolu dont la divulgation ne vise qu’à abuser les lecteurs étrangers.
Au delà du bidonnage du journaliste néo-zélandais auteur de l’article, le problème tient à la rhétorique sulfureuse portée de bout en bout par le texte. Il n’est question que de surveillance, de clandestinité, d’espionnage, d’écoute, voire de trahison puisqu’on écoute aussi bien les amis que les ennemis, sans parler des sociétés étrangères et même, détail qui tue, des emails en français…. Le journaliste affiche cependant une méconnaissance stupéfiante des rouages sécuritaires israéliens et une carence technologique affligeante. Le néo-zélandais un peu largué, s’abrite donc derrière des informateurs (en fait une secrétaire) qui, soit disant ont travaillé dans « le milieu du renseignement israélien » et “connaissent cette base de première main”. Du bluff ! La preuve ? L’auteur de l’article s’empêtre dans une vision simpliste des services israéliens qu’il limite au Mossad (comme beaucoup de ses collègues étrangers imprégnés des « Patriotes » d’Eric Rochant et nourris aux vieux récits deVictor Ostrovsky), en un sens ce n’est pas plus mal. Quant aux cyber-unités ( il ne dit pas cyber-unités mais centrale de renseignement à l’ancienne) elles se résument sous sa plume à la « 8200 » ultramédiatisée et fourre-tout, tarte à la crème pour étudiant en école de journalisme. Wikipedia fait mieux. Bien entendu, , aucune référence aux autres –excellents- services israéliens en émulation permanente, ni aux vraies unités informatiques secrètes. Par contre, grande virtuosité à titiller le fantasme au grand régal de la ménagère. Verbatim: « l’oeil averti y distingue sans peine tous les éléments d’un poste de surveillance électronique » (ndlr même si l’oeil n’est pas averti, il suffit de demander à n’importe qui dans la région de quoi il s’agit pour obtenir une indication sans ambigüité. La réponse sera assortie d’un traditionnel « va t’acheter un eskimo » mais vous aurez l’info). D’ailleurs le rouletabille admet que sur google earth le site n’est pas flouté. Le plus fort c’est que “des hauts grillages, des barrières et des chiens protègent le domaine”… Comme c’est le cas même pour un entrepôt de supermarché, mais en Israël, bien sûr, un chien et un grillage cela prend tout de suite une autre force.
Le journaliste est présenté comme un spécialiste des questions de défense – on nous fait vraiment prendre des vessies pour des lanternes- et la aussi le résultat est consternant. Ses « sources israéliennes » lui décrivent comment « les ordinateurs sont programmés pour distinguer des mots et des numéros de téléphone intéressants »…On en reste pantois, quel scoop ! Quant à l’ancienne « analyste » appelée à la rescousse (cela intéressera au passage les unités en charge des fuites au sein de l’armée), elle travaillait à plein temps à traduire en hébreu des appels et courriels en anglais et…en français. Etonnant pour l’anglais quand on sait que tous les officiers maitrisent la langue de Shakespeare, mais l’auteur de l’article n’en est pas à un bidonnage près. Et que dire de la remarque : “elle passait beaucoup de temps à explorer des sites internet publics”…Désolant. Ah n’oublions pas “pour compléter le tableau” que la base d’Ourim traiterait paraît-il les écoutes placées sur les câbles sous-marins, “notamment ceux qui en Méditerranée relient Israël à l’Europe” (bravo les israéliens s’écoutent donc eux-mêmes, de plus en plus forts, on serait très curieux au passage de savoir où se trouvent les fameux branchements) et perle absolue : « la base d’Ourim dispose de stations clandestines dans les bâtiments des représentations d’Israël à l’étranger ». Le gag ! Pas un mot en revanche des satellites d’intelligence israéliens (le patron de l’agence spatiale israélienne déclarait pourtant récemment sur une télé arabe qu’il permettaient de voir le président iranien en train de boire un café turc), pas un mot de la super station d’écoutes du Golan, pas un mot des Awacs interopérables… L’article est frelaté, mais la propagande acérée. Du grand art. A lire avec modération et entre les lignes uniquement dans le Monde Diplomatique de septembre,4,90€ en kiosque.
DB.
Copyrights Nanojv: http://nanojv.com
A lire également sur NanoJV:
COOPERATION DE DEFENSE FRANCO-ISRAELIENNE: LE NON SCOOP DU CANARD ENCHAINE.