Entebbe -1976.
Source ;http://palestine1967.voila.net/arme.armee/A.armee.missionspeciale.entebbe.htm
En résumé :
Suite au détournement d'un appareil d'Air France de la ligne Tel-Aviv Paris,une centaine de passagers juifs sont retenus en otage par des palestiniens en Ouganda .
Les revendications palestiniennes sont très lourdes : libération d'un grand nombre de prisonniers palestiniens dans divers pays .
La libération des otages est loin d'être garantie ensuit,car lkes otages se trouvent à Entebbé,cad sous le contrôle d'Idi Amin Dada,dictateur fantoche,sanguinaire,et imprévisible .
Par ailleurs ,même indépendament de cette prise d'otages,le moral en Israël est au plus bas,et pour la première fois l'année se cloture par un solde négatif d'immigrations .
Deux options s'offrent au pouvoir politique israélien :
- Risque "moyen" : céder aux exigences des ravisseurs,mais au prix d'une nouvelle atteinte au moral et au crédit de la puissance d'Israël .
- Risque "énorme" : l'option militaire,qui,si elle est un succès va changer comlpolètement la donne politique tant intérieure qu'extérieure en Israël .
- L’opération "Tonnerre" s'est déroulée dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976, sur l'aéroport d'Entebbe en Ouganda.
Elle va se terminer par un succès exemplaire;la quasi totalité des otages sera sauvée,et il n'y aura qu'un mort dans les rangs israéliens .
L'opération "Tonnerre" a été nommée rétroactivement opération "Jonathan" après la mort du colonel "Jonathan Netanyahu" ("Yoni"), le seul soldat israélien tué au cours du raid.
Les otages reviennent en Israël,nous sommes le 4 juillet 1976,jour du bicentenaire des USA .
L'exploit est tel,que le raid fait la "une" des journaux,même aux USA !
En détails :
La prise d'otages
Le 27 juin 1976, le vol Air France 139, un Airbus A300, assurant le vol Tel-Aviv - Paris avec escale à Athènes ,
transportant 244 passagers et 12 membres d'équipages décolle d'Athènes en Grèce, pour Paris .
Peu après le décollage à 12h30, le vol est détourné par quatre terroristes.
Les preneurs d'otages, deux du Front populaire de Libération de la Palestine et deux Allemands de la Fraction armée rouge, aussi connue sous le nom de bande à Baader, prennent le commandement de l'avion et le détournent vers Benghazi en Libye. Là, il resta au sol pendant 7 heures pour réapprovisionner en carburant, et pour relâcher une femme otage (elle était enceinte) ; puis redécolle et arrive à 03h15 à l'aéroport international d'Entebbe en Ouganda.
À Entebbe, les quatre preneurs d'otages sont rejoints par trois autres terroristes, et obtiennent le soutien des forces pro-palestiniennes du président ougandais, Idi Amin Dada.
Les terroristes sont commandés par Wilfried Böse (et non pas, comme il est dit parfois, par Ilich Ramírez Sánchez dit "Carlos").
Ils demandent la libération de 40 palestiniens emprisonnés en Israël et de 13 autres détenus au Kenya, France, Suisse et Allemagne.
Les passagers sont retenus en otages dans le hall de transit du vieux terminal de l'aéroport international d'Entebbe.
Les preneurs d'otages, relâchent dans un premier temps un grand nombre d'otages, ne gardant que les Israéliens et les Juifs, qui sont menacés de mort au cas où Israël n'accèderait pas à leur demande.
Malgré l'annonce par les preneurs d'otages que l'équipage et les passagers non-juifs seraient relâchés et mis dans un autre avion d'Air France envoyé à Entebbe dans ce but, le capitaine du vol 139 Michel Bacos annonce aux pirates de l'air que tous les passagers, y compris ceux qui resteront , sont sous sa responsabilité, et qu'il ne les abandonnera pas.
Tout l'équipage resta sur place.
Une religieuse française refusa aussi de partir, et insista pour qu'un des otages restant prît sa place, mais elle fut mise mise de force dans l'avion d'Air France par les soldats ougandais.
Eléments à charge de la complicité d’Idi Amin :
Ces éléments "à charge" ne laissent aucun doute :
- A l’arrivée les otages sont accueillis par des soldats ougandais qui font la tête aux preneurs d’otages .
- Des aliments attendent les otages .
- La vieille aérogare désaffectée a été réouverte ; l’eau remise en fonction et les toilettes remises en fonction elles aussi, or ce sont des choses qui prennent du temps .
- Les preneurs d’otages évoluent tout à leurs aises entre les soldats ougandais .
Préparation du raid israélien
Le gouvernement d'Israël refuse de négocier avec les preneurs d'otages et décide d'entreprendre une action militaire de secours pour libérer les otages restants.
Israël bat le rappel de tous ceux qui ont servi en Ouganda à un moment quelconque: conseillers, pilotes, instructeurs, commerçants, bref tout ceux qui peuvent aider, par leurs relations ou leurs connaissances, à dénouer l'affaire.
Le raid - un périple de 8 000 km- paraît tout d'abord un rêve insensé.
Depuis lundi à 17 heures, un comité spécial de six ministres siège continuellement.
Première chose à faire , trouver en Afrique même un point d'appui. Il existe: Nairobi, capitale du Kenya. A 700 km d'Entebbé par la route. Mais à seulement une heure de vol.
Dès le mercredi 30 juin, plusieurs dizaines d'lsraliens arrivent discrètement à l'aéroport de Nairobi.
Ils s'installent immédiatement dans des familles israéliennes. (En dépit de la rupture des relations diplomatiques, le 1er novembre 1973, entre le Kenya et Israël, les relations entre les deux Etats n'ont jamais été totalement interrompues,et le Kenya est l'ennemi juré de l'Ouganda ; Idi Amin ne cachant pas ses intentions de vouloir s'agrandir aux dépens du Kenya,le long du lac Tanganika .
Pour les Israéliens, I'ancien aéroport d'Entebbe n'a pas de secrets: ce sont eux qui l'ont construit.
Des centaines de conseillers israéliens, durant près de dix ans, ont formé l'armée ougandaise et entraîné des pilotes ougandais sur des Fouga Magister français assemblés en Israël.
Idi Amin lui-même, ex-sergent de la coloniale britannique devenu chef d'état-major, a suivi un stage en Israël, qui lui a décerné, par complaisance, des ailes de parachutiste: ses genoux déformés par la goutte l'empêchaient de sauter,et pour la petite histoire,Amine rappelle qu'une de ses filles s'appelle Sharon parce qu'il l'a conçue dans un hôtel de ce nom, au nord de Tel-Aviv.
La lune de miel se poursuit après qu'Amine, en janvier 1971, eut arraché le pouvoir au président Milton Obote. Mais elle se gâte assez vite: Amin, qui a déjà reçu d'lsraël des tanks pris à l'Egypte en 1967, lui réclame maintenant des Phantom: pour bombarder Dar es-Salaam. son voisin de Tanzanie, avoue-t-il naïvement.
Israël refuse.
Le 30 mars 1972, Amin rompt les relations et expulse tous les Israéliens. Les Soviétiques, et les Palestiniens prendront la relève.
Amin, I'inculte, devient violemment antisémite: Hitler a «bien agi» en exterminant 6 millions de Juifs, dlt-il, en septembre 1972, dans un télégramme à Yasser Arafat, .
En 73,durant la guerre de Kippour, il se porte «volontaire contre Israël avec 3 millions d'Ougandais».
En 75,il parle d'ériger une statue au Fuhrer...
Tous les témoignages en font le complice des ravisseurs de l'Airbus, des détenteurs d'otages: le F.p.l.p., chez Amin, est chez lui.
Rien ne prouve qu'il ait été averti, à l'avance, du détournement. Mais il a accepté de s'en faire l'hôte, et le complice, dès la première escale de l'appareil à Benghazi. Quand il se pose, au milieu de la nuit, à Entebbé, tout est prêt à l'accueillir: «Nous vous attendions», avoue le directeur ougandais de l'aérogare à un voyageur français. Et Amin est là, en uniforme ,assis sur un muret,veillant à l'installation des prisonniers , et les saluant d'un sonore "Welcome in Ouganda"
Tandis que l'Airbus attendait sur la piste, les pirates de l'air -deux Allemands, deux Palestiniens- s'étaient assis tous quatre à l'avant de l'appareil, rangeant dans leurs sacs leurs grenades, remettant à leurs ceintures leurs pistolets tchèques 7.65. «C'est le moment de leur sauter dessus», murmure un passager français à un steward. Projet vite abandonné: si les «pirates» sont si tranquilles, c'est qu'ils ne se sentent plus seuls; quelque deux cents militaires ougandais veillent autour de l'aérogare.
Trois Palestiniens armés viennent rejoindre les quatre auteurs du détournement.
Ces 7 hommes se bornent à attendre les ordres ; ils ne sont que les exécutants.
- L'Allemand Wilfried Boese, 27 ans, est un ami du redoutable «Carlos». Il a participé, à Orly, à un attentat contre un Boeing d'El Al, mais deux fois la police française a dû le relâcher, faute de preuves.
C'est ce même Boese qui passera trois heures à consoler dans ses bras, une nuit, une vieille Israélienne saisie de délire, qui se croit revenue aux temps de la déportation. - L'Allemande, une fille de quelque 25 ans dont l'identité était encore secrète six jours après le raid, est, diront les otages, «une chienne, une vraie nazie».
C'est cette même femme qui ,circulant la nuit parmi les otages dormant sur les matelas ougandais, remontera, de gestes doux, les couvertures que des enfants ont laissé glisser dans leur sommeil.
Négociations:
Jeudi 1° juillet , à 13 h 20 - Entebbé- un homme essoufflé surgit à l'entrée de l'aérogare. C'est l'ambassadeur de France, M. Pierre Renard. Il crie: Israël accepte la négociation!»
Les otages,debout, I'applaudissent, crient leur soulagement, leur joie. Israël cède! C'est incroyable. Mais est-ce vrai? A ce moment-là, oui, sans doute; l'opération militaire envisagée n'était pas encore au point .
Les négociateurs seront sincères;personne ne leurs a dit aqu'un plan militaire était aussi à l'étude et qu'en cas de possibilité l'option militaire serait choisie par Israël .
Recueillie par les Somaliens et les Français, la réponse des terroristes arrive, dans l'après-midi, à Jérusalem. Elle dépasse toute espérance: I'ultimatum est prolongé de soixante-douze heures. Les militaires n'osent en croire leurs oreilles;ce délai inespéré de 3 jours permet un planning et une exécution de l'opération .
Il reste bon nombre de questions à se poser :
- Comment survoler l'Afrique sans se faire repérer par les radars ?
- Où trouver un point d'appui?
- Est-on certain de pouvoir se poser à Entébbé ;de simples camions placés sur la piste rendraient le raid impossible .
- Va-t-on rencontrer à l'aller ou au retour des chasseurs Ougandais ?
- Comment éviter au maximum les pertes chez les otages? Les ravisseurs ont accepté, ce jeudi, d'en libérer cent un. Mais il en reste encore cent quatre: tous les Israéliens, une vingtaine de Français, et les douze membres de l'équipage, qui ont tenu à rester avec eux...
Du côté des preneurs d'otage,l'annonce des négociations ouvre des appétits : il n'est plus seulement question d'échange de prisonniers,mais aussi de rançons ...
Vendredi soir 2 juillet, Jérusalem propose que l'échange des otages contre les prisonniers ait lieu en territoire neutre: Paris, Genève, ou Djibouti.
L'offre est sèchement rejetée par les ravisseurs, qui veulent uniquement entendre parler de Kampala...
Même si Israël pense que la négociation a peu de chances d'aboutir, il faut la continuer pour deux raisons :
- laisser une porte ouverte, au cas où le raid se révélerait impossible.
- laisser les preneurs d'otage dans le flou concernant l'option militaire .
Jusqu'aux dernières heures du drame, I'équivoque se maintiendra. Aux dépens de l'ambassadeur d'Israël à Paris lui-même, que le Premier ministre Rabin et le ministre des Affaires étrangères Ygal Allon appellent au téléphone, le samedi 3 au soir, pour discuter durant une demi-heure chacun des «modalités de l'échange». Les «Hercules» C130 israéliens ont déjà décollé depuis trois heures pour Entebbé. MM. Rabin et Allon le savent fort bien, puisqu'ils parlent dans la salle des opérations du ministère de la Défense nationale, à Tel-Aviv. Ils supposent que la conversation est écoutée par des oreilles indiscrètes - elle l'est - et qu'elle donnera le change. Mais ils savent aussi que, si la piste d'Entebbé est bloquée, les Hercules devront faire demi-tour au dernier moment, et qu'il ne restera plus alors, pour seule issue, que la négociation. Les militaires qui, depuis le lundi précédent, préparent le raid, ont mis le maximum de chances de leur côté.
C'est cette incertitude, imposée par les circonstances jusqu'au dernier moment, qui fera crier certains au «double jeu» et soulèvera, après le raid, la colère de quelques chancelleries européennes.
Elles n'en auront pas été les seules victimes. L'une des plus illustres n'est autre que le patron de la lutte antiterroriste en Israël, le général Rehavam Zeevi, envoyé à Paris en «négociateur» le vendredi 2, et qui a joué, de bonne foi, son rôle jusqu'au dernier moment.
Conseiller du Premier ministre Rabin, le général Zeevi, dit «Gandhi» ,profil aigu, grosses lunettes, impitoyable,Rabin l'a, cette fois-ci, envoyé à Paris avec les instructions du gouvernement israélien, pour épauler l'ambassadeur à Paris. Ils sont allés ensemble au Quai d'Orsay discuter des modalités d'un échange. Et c'est seulement après le raid, à I h 30, le dimanche 4, qu'on l'averti qu'un raid a eu lieu et est un complet succès .
Un quart d'heure plus tard, «Gandhi», furieux, fonce vers Genève à bord d'une voiture de l'ambassade, pour attraper le premier avion à destination de Tel-Aviv. Il arrivera juste à temps pour assister à l'accueil des otages .
Réalisation du raid .
Vol :
Après plusieurs jours passés à collecter des renseignements et à planifier l'opération, 3 avions de transport Hercules C-130 de l'armée de l'air israélienne décollent secrètement d'Israël survolent en rase motte la Mer Rouge puis l'Ethiopie ,et atterissent à l'aéroport d'Entebbe sans être repérés par le contrôle aérien ougandais.
Ils sont suivis par un avion avec des équipements médicaux, qui atterrit à l'aéroport international de Jomo Kenyatta à Nairobi au Kenya.
Une centaine de soldats, incluant les membres du commando d'élite Sayeret Matkal, et probablement quelques hommes du Mossad sont envoyés à Entebbe, avec le soutien du gouvernement kenyan, alors adversaire du régime d'Idi Amin Dada.
Plan d'attaque :
Commando 1 : objectif : les otages .
Commando 2 : objectif : les alentours et la tour de contrôle .
Commando 3 : objectif : les avions de la chasse ougandaise .
Attérissage :
Les forces israéliennes atterrissent une heure avant minuit, les portes des avions cargo déjà ouvertes.
Une Mercedes noire et une Land Rover, des modèles identiques à celles utilisés par Amin Dada et ses gardes du corps, sont employées pour détourner les soupçons, et conduites par les soldats israéliens de l'avion jusqu'au terminal.
La Mercédes d'Amin étant une "automatique" (cad une voiture ne pouvant être démarrée par poussée), et étant la voiture de tête,elle devait impérativement démarrer .
Il a fallut pour être "sur" qu'elle démarre,la faire démarrer 10 minutes avant l'attérissage,ce qui devait rendre l'athmosphère à l'intérieur du C-130 "irrespirable" .
Les responsables ougandais de la tour de contrôle sont apparemment confondus par ce stratagème, si bien qu'ils laissent la Mercedes et la Land Rover approcher du terminal.
Entrée dans les batiments .
Les otages sont assis dans le hall principal du bâtiment, directement adjacent à la voie de roulage.
Les Israéliens sautent alors de leurs véhicules et jaillissent brusquement dans le terminal en criant: "À terre! À terre" en hébreu. Un otage court alors au devant du commando et est abattu par erreur par le commando .
Trois pirates de l'air dans le bâtiment sont abattus.
Sécurisation des batiments :
Un autre soldat demande en hébreu: "où sont les autres ?" en parlant apparemment des terroristes.
Les otages désignent la porte adjacente.
Les soldats israéliens dégoupillent alors leurs grenades à main, défoncent la porte et les lancent à l'intérieur de la pièce.
Après les explosions, des soldats des commandos entrent dans la pièce et tuent les trois autres preneurs d'otages, assommés par l'explosion.
Les Israéliens retournent alors à leurs avions et commencent à embarquer les otages à bord.
Réembarquement .
Quelques soldats ougandais commencent alors à leur tirer dessus depuis le toit de l'aéroport, tuant deux otages.
Les Israéliens répliquent sans subir de pertes et achevent l'embarquement.
C'est en sortant de l'aérogare que le chef du commando, Jonathan Netanyahu, a été tué d'une rafale d'armes automatique tirée du toit .
Il meurt tandis qu'il était en train d'être évacué dans le C-130.
Chronométrage de l'opération finale :
t = 0 : attérissage du premier C 130
t = 03 min : 3 des 6 terroristes sont tués
t = 15 min : l’aéroport d’Entebbe est sécurisé.
t = 52 min : le premier C-130 décolle d’Entebbe avec tous les 106 otages à son bord,direction Nairobi.
t = 89 min : le dernier C-130 décolle à son tour d’Entebbe.
Bilan des pertes : (pour 100 otages libérés et vivants) .
Côté otages - commandos . | Côtés ougandais - preneurs d'otages . |
- Le chef du commando : le colonel Netanyahu .
- 1 otage abattu par erreur par le commando de libération .
- 2 otages abattus par des soldats ougandais .
- 1 otage de 75 ans est abattue après l'attaque sur son lit d'hôpital à Kampala .
| - 45 soldats ougandais
- 6 preneurs d'otage (la totalité du commando).
- destruction de tous les chasseurs Mig 19 et Mig 21 sur l'aéroport .
- destruction de la tour de contrôle .
- destruction des radars .
|
Analyse tactique :
Le succès israélien est du à un ensemble de paramètres :
- Proximité relative de l'endroit de détention des otages (2.400 miles tout de même...) .
- Proximité d'une base arrière (Nairobi).
- Rassemblement des otages en un seul lieu .
- Efficacité douteuse des soldts ougandais .
- Efficacité nulle de la chasse ougandaise (appareils détruits au sol pendant l'attaque terrestre).
- Effet de surprise de l'opération .
- Effet de surprise dû à l'emploi d'un sosie crédible d'Idi Amin .
- Connaissance détaillée du terminal (construit par une société israélienne ).
- Connaissance détaillée de l'organisation de surveillance des otages (via la libération des otges "non juifs" ) .
La préparation du raid a été soignée :
- Une maquette de l'aérogare a été construite grandeur nature pour l'entrainement du commando .
- Tout quiconque avait un tant soit peu une expérience quelconque de l'Ouganda avait été "rappelé": essentiellement les architectes ayant construits les batiments de l'aéroport et les militaires ayant participé à l'instruction de l'armée ougandaise
- Les otages libérés ont été interrogés et réinterrogés en détails sur le moindre point pouvant avoir une influence .
- Tout quiconque avait un lien quelconque avec l'Ouganda et plus précisément avec des officiers et même Idi Amin fut mis à contribution .
- Une étude psychologique d'Idi Amin a été brossée en quelques heures de façon à voir comment il serait susceptible d'évoluer durant et après la négociation (réelle) quant à la libération des otages.
Conséquences ougandaises .
Le gouvernement ougandais a convoqué une session du conseil de sécurité de l'ONU, afin d'obtenir une condamnation du raid israélien pour violation de sa souveraineté nationale.
Le conseil de sécurité refusa de passer une résolution dans ce sens,tant la complicité ougandaise paraissait évidente .
Le succès de ce raid a affaibli le gouvernement dictatorial d'Idi Amin Dada et renforcé ses opposants.
Le régime tomba quelques années plus tard.
Conséquences morales pour Israël
Le succès de l'opération arrive on ne peut mieux,car le moral israélien était à ce moment au plus bas ,non pas suite au détournement en lui même,mais suite à l'ambiance générale qui rêgnait en Israël à cette époque :
Fin de l'âge d'or économique .
Fin du modèle social israélien .
Passation de main d'une génération politique à une autre .
38 % du Budget national consacré à la défense .
L'armée est critiquée : son coût,ses exigences, et la guerre de 73 gagnée de justesse .
Résultats : cette année ,et pour la première fois depuis la création d'Israël,le flux migratoire s'inverse,et 20.000 israéliens quittent le pays ....
Comme rabin l'avait prédit,le succès du raid inverse complètement la donne.
Pour preuve:
des dons spontannés affluent de tout le pays pour Tsahal ...
les grèves cessent.
les travailleurs proposent de laisser une part de leur salaire pour Tsahal ...
Entebbe aujourd'hui .
Les autorités ougandaises ont décidé de faire du vieil aéroport d’Entebbé un musée en souvenir de ce raid .
Peu après les faits, l’aéroport d’Entebbé avait été fermé et un nouvel aéroport construit,ensuite les ougandais estimment que ce raid a été le tournant de la carrière d'Idi Amin Dada et la première étape de sa chute .
(HB - Arouts-7, 04 Juillet 2004)
Les noms successifs de l'opération :
- Stanley : abandonné parce que trop "significatif" .
- Thunderbold : nom du dernier James Bond , a été retenu .
- Jonnathan (en souvenir de son chef Jonnathan Nettanyahu décédé au cours du raid ) .
Les autres assauts proposés :
- Parachutage sur l'aéroport .
- Parachutage sur le lac Victoria, récupération sur des bateaux rapides .
- Arrivée au Kenya et attaque terrestre .
Ce qui aurait pu arriver ...
- Le vol en rase motte au dessus de la Mer Rouge d'abord,puis du désert éthiopien était une folie .
- Le vol en rase motte dans un temps épouventable était extrèmement éprouvant pour les hommes qui auraient très bien pu être rendus "hors combat" par le mal de mer .
- A l'attérissage, le temps était exécrable et une catastrophe aurait très bien pu survenir avec les C 130 2 et 3 qui eux attérissaient dans l'obscurité totale .
- Lors de l'approche de l'aérogare, des erreurs dans le déguisement ont fait repérer le commando "trop tôt" .
- Quand Nettanyahu est abattu d'une rafale d'armes automatiques,son corps est emporté dans le C-130 contenant tous les otages .
Dans la confusion,on ne le fouille pas .
Une grenade tombe de sa poche et tout le monde marche dessus sans s'en rendre compte ...
Arrivé en Israël,on se rend comte qu'il a une grende sur lui dont la charge a été touchée par une balle ... - Quand le dernier C 130 décolle, les ougandais coupent l'éclairage , et le dernier appareil manque de faire une sortie de piste .
Les hommes :
Les hommes par avions .
- Boeing 707 QG.
- Boeing 707 hôpital .
- Hercules 1
- Général de Brigade Dan Shomron - 39 ans .
- Maj. Muki Betzer (cdt en second) .
- Hercules 2
- Hercules 3
Les responsabilités politiques :
- Premier Ministre Yitzhak Rabin
- Ministre de la défense : Shimon Peres
- Services secrets : Col. Ehud Barak
Les responsabilités militaires .
- Chef d ’Etat Major Général Motta Gur
- Général Dan Shomron : patron des parachutistes
- Le Major Shaul Mofaz : responsable de l'unité des véhicules blindés . Il était responsable du contrôle des deux terminaux et de leurs abords ainsi que de la piste .
- Le Major Ephraim Sneh avait la responsabilité de l'hôpital aérien .
- Le Major Général Matan Vilnai avait en charge la jonction avec les "partisans" au sol ainsi que l'opération de réapprovisionement en fuel des appareils .
Détails militaires du raid :
1°Equipement et Armement particulier :
- Les navigateurs israéliens disposaient du tout dernier cri de système de navigation électronique .
- Les snipers israéliens disposaient de fusil avec intensification de lumière, ce qui était à l’époque très nouveau .
2°Comment échapper aux radars ?
Plusieurs procédures seront prises :
- a) les avions de transports C 130 voleront le plus bas possible sous la couverture radar ,et en formation serrée de telles façons qu’ils ne fassent qu’un seul et même écho .
- b) les avions de transport C 130 volant sous la couverture radar seront surplombés par des avions volant nettement dans la couverture radar , mais évoluant au même cap et à une vitesses comparables , de telle façon que les échos résiduels de basse altitude soient considérés comme des parasites des échos de haute altitude .
- c)Pour l’essentiel de la distance Tel -Aviv- - Entebbe le Boeing 707 se collera au Boeing 707 faisant le vol régulier ,Tel-Aviv – Naérobi de telle façon que lui aussi ne fasse qu’un spot .
- d) Quand le Boeing 707 quittera le vol régulier, il volera ensuite à une vitesse extrèmement bien précise et synchrone avec les radars Ougandais, de telles façons qu’il ne soit pas repéré car « en phase » avec le balayage .
- e) Quand le Boeing se trouvera à l’aplomb du radar d’Entebbe ,il va se loger dans son cône d’ombre qui se trouve juste à sa verticale et qui est extrèmement petit : de l'ordre de 10 km de diamètre à 10.000 m juste à l'aplmob de l'antenne radar .
Dans ce cône, il peut voler indéfiniment et à la vitesse qu’il veut ,du moment qu’il ne sort pas de ce cône d’ombre .
Il est à remarque qu’ainsi les avions échappent ainsi aux radars ennemis identifiés et au sol, mais pas à tous les radars ; il est clair qu’ils restent parfaitement visible d’un radar embarqué sur un avion, ou d’un radar placé
« ailleurs » .
Pendant que le Boeing 707 tournait sans fin dans le cône radar d’Entebbe , il était totalement invisible d’Entebbé, mais tout à fait visible de Naérobi .
3° Comment réaliser les relais radios ?
Il faut :
- Un relais Tel Aviv - Boeing QG.
- Un relais Boeing QG – Troupes au sol .
- Un relais Boeing QG – Avions C 130 .
- Un relais Boeing QG. – Mossad Entebbe .
- Un relais Boeing QG. – Mossad Naérobi .
4° Comment trouver le kérosène ?
Plusieurs options, toutes avec des « problèmes » :
- Ravitaillement en vol ,mais le groupe aérien (ravitailleur plus escorte) ne passeront pas inaperçus .
- Ravitaillement via les réservoirs d’Entebbe ,mais il faut être sûr qu’ils survivront à l’assaut, qu’ils ne seront pas à sec, que les branchements seront compatibles et qu’il y aura de l’électricité pour pomper le fuel (cad en termes clairs : il faut amener des groupes électrogènes, et tout un système de tubes adaptateurs …) .
- Ravitaillement dans un pays étranger soit qui accepte, soit que l’on force à accepter(et dans ce cas il faut un groupe d’intervention militaire sur place là aussi …) .
5° Comment s'approcher de l'aérogare ?
Il faudrait attirer l'attention des gardes ougandais sur plusieurs choses à la fois simultanément .
Ces éléments simultannés sont tout trouvés: le premier C-130 se pose,libère par sa porte arrière les véhicules rapides , la fausse Mercédes d'Idi Amin,et les 30 commandos (vêtus de faux uniformes ougandais) , et se dirige ensuite tout tranquillement (mais vide) vers l'aérogare .
L'opération est très bien menée,mais échoue suite à deux détails insignifiants : les véhicules ougandais ont le volant à droite, et les gardes du corps ougandais ont des Kalaschnikov (et non des Uzis ...) .
Résultat ; les israéliens sont repérés et doivent ouvrir le feu "trop tôt" .
Celà aurait pu tout faire échouer,mais ce n'a été que de peu de conséquences sur le reste de l'opération .
6° Comment s’assurer son retour ?
- Il faut détruire tous les avions de chasse ougandais .
- Il faut détruire les radars ougandais de telles façons qu’ils ne puissent alerter les autres états arabes de la région .
- Il faut être sur qu'on sera reçu à un endroit bien précis où l'on pourra faire le plein des avions et faire soigner ses blessés .
7° Comment soigner les blessés ?
- Les blessés seront tous traités dans les avions durant le vol retour pour les "stabiliser" .
- Les blessés nécessitant des soins lourds et urgents seront traités dans les hôpitaux du premier pays où ils se poseront une fois le raid terminé,et seront rapatriés avec le reste des otages si possible,une fois les premiers soins lourds donnés .