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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 18:31


Décembre 1943: Deux mois après les rafles des juifs romains, le pape Pie XII s'exprime en ces termes : "Notre sollicitude particulière va au peuple allemand si éprouvé plus qu'à toutes les autres nations."

sefarad.



09/09/1943
Après la défaite de Mussolini par les alliés, les Allemands ont envahi l’Italie et parviennent à Rome. La déportation des Juifs d’Italie va commencer.
19/09/1943
Déportation des Juifs de Merano en Italie.
16/10/1943

16/10/1943
A Rome, 477 Juifs trouvent refuge au Vatican, 4 000 dans d’autres monastères romains. 1 015 des 6 730 Juifs romains seront pris par les Allemands. Seulement 16 survivront à la guerre. Plus de 7 000 Juifs seront pris au nord de l’Italie.


09/11/1943
400 Juifs de Florence et de Bologne sont déportés à Birkenau.

 


Source : Histoire des Juifs et Wikipédia

Les Juifs italiens durant la deuxième guerre mondiale 
Sous le fascisme [

Le fascisme italien qui arrive au pouvoir en 1922 avec Mussolini ne menace pas immédiatement les Juifs, même s'il est fondamentalement hostile à toute minorité Certains députés juifs, tel Aldo Finzi, se rallient au fascisme et l'origine juive de Margherita Sarfatti, l'une des maîtresses de Mussolini lui-même, est publiquement connue.

La situation change du tout au tout quand l'Italie se rapproche de l'Allemagne nazie et avec la visite officielle d'Hitler en Italie (mai 1938). Durant l'automne 1938, sont publiés plusieurs décrets qui forment les lois raciales : les Juifs sont exclus de la fonction publique et donc de l'enseignement, le mariage entre Juifs et aryens ainsi que l'emploi de domestiques aryens est interdit , des propriétés sont confisquées ; puis c'est l'interdiction de publier un journal ou de posséder un poste de radio, etc...

Beaucoup de Juifs se convertissent alors au christianisme ; des universitaires, tels Enrico Fermi dont la femme était juive et qui venait de recevoir le prix Nobel de physique, émigrent vers les États-Unis. Le nombre de Juifs recensés passe de 47 485 en 1931 à 35 156 en 193966. Malgré tout, la communauté juive fait face et organise l'entraide.

Avec l'entrée en guerre de l'Italie en mai 1940, la situation s'aggrave encore. Des camps d'internement sont créés pour les ressortissants ennemis où sont enfermés des Juifs étrangers qui s'étaient réfugiés en Italie ainsi que quelques Juifs italiens66.

Malgré tout, les autorités italiennes ne participent pas à la solution finale : elles refusent de donner des Juifs aux polices allemande, française ou croate et des Italiens s'illustrent dans le sauvetage des Juifs. La zone d'occupation italienne en France, principalement Nice, sert de refuge à de nombreux Juifs de France jusqu'en septembre 1943. Angelo Donati et le Père Marie-Benoît y organisent des sauvetages, au succès partiel.

Durant l'occupation allemande 

En septembre 1943, l'Italie capitule devant les Alliés mais le territoire italien, en très grande partie non encore tenu par les Alliés, est occupé par les Allemands qui contrôlent Rome et le nord de l'Italie, là où habitent les Juifs. Dès le 16 octobre 1943, un millier de Juifs romains sont raflés et déportés vers Auschwitz. D'autres rafles suivent dans les grandes villes italiennes. Les Allemands ouvrent un camp de concentration à Fossoli d'où sont déportées 5 000 personnes, dont la moitié de Juifs. À l'été 1944, un autre camp est ouvert àBolzano. Si quelques Juifs arrivent à se réfugier derrière les lignes alliées, beaucoup sont sauvés en se cachant chez les Italiens non-Juifs.

Le pape Pie XII lui-même, auquel beaucoup reprochent l'absence de prise de position publique dénonçant les déportations de Juifs, aurait protégé des Juifs, notamment en ordonnant que des réfugiés politiques et des Juifs soient abrités dans le couvent romain des Santi Quattro Coronati.

Finalement, environ 7 750 Juifs italiens disparaissent dans la Shoah. Quelques uns reviendront des camps de la mort dont Primo Levi. Son ouvrage Se questo è un uomo (Si c'est un homme)est l'un des plus puissants témoignages jamais écrits sur la Shoah.

Une conséquence étonnante de la Libération est la découverte des Juifs de San Nicandro Garganico, un groupe de paysans qui avaient adopté le judaïsme dans les années 1930. Ceux-ci peuvent se convertir officiellement lors d'une circoncision collective et la plupart émigrent vers Israël avant la fin des années 1940. 
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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 21:25













 

Cette L'annonce d'une probable béatification de Pie XII par Bénédict XVI a consternée beaucoup de personnes. Nous sommes heureux de constater que des vrais chrétiens ont le courage de réagir.

Lorsque nous jetons un regard sur les dernières années, nous reconnaissons La main toute puissante de Dieu dans le travail envers Son peuple Juif et comment Il a suscité des personnes pour nous aider, en dépit d’une méfiance malheureusement trop justifiée par des siècles de persécution et/ou d’opposition de la papauté.

Il est difficile pour le Juif de comprendre la différence entre le christianisme d’une part, et la papauté et l’église catholique romaine et certains de leurs enseignements et pratiques, d’autre part ce fut, et cela est encore souvent, un des plus grands obstacles à notre travail.

Voici un extrait du livre d’Armand AMSELEM — « ISRAËL et L’EGLISE »

« Pie XII représente un cas complexe lié à la « responsabilité » et à la « culpabilité » chrétienne pendant la Shoah. En tant que pape du « silence », ses détracteurs sont nombreux, tout comme ses défenseurs qui vont jusqu'à pro poser sa béatification... Était-il personnellement un ami des Allemands tout en n'étant pas antisémite ? Voulait-il dresser un barrage au communisme plus important que celui qu'il aurait pu présenter au nazisme ? Son attitude face à la Shoah, qu'il ne pouvait ignorer, ses allusions et paraphrases pour évoquer le massacre organisé des Juifs européens, son absence de réactions directes face à l'horreur grandissante, sa résolution de ne jamais prononcer publiquement le mot « Juif », autant d'ombres et de lumières qui caractérisent un pontificat dont les problèmes moraux et politiques méritent une analyse approfondie. Car il ne faut pas oublier que le règne de Pie XII s'est déroulé pendant près de vingt ans, durant la seconde guerre mondiale et l'après-guerre qui a modifié les normes régissant alors la planète. C'est ainsi qu'il reçut le 10 avril 1945, à la veille de l'armistice, Moshé Sharett, Directeur du Bureau politique de l'Agence Juive, pour discuter de « la situation des Juifs en Europe et l'avenir des Juifs en Palestine ».

« Pape du « silence » très discuté pour son rôle pendant la seconde guerre mondiale, il faut ici rappeler un acte qui peut résumer son comportement durant cette période. Son prédécesseur, Pie XI, avait demandé à ses proches de prépa rer une encyclique concernant l'antisémitisme raciste. Le texte fut préparé en 1938 et il parvint au Souverain pontife début 1939, sur son lit d'agonie. Bien évidemment, rien ne fut fait. Mais Pie XII, voulant normaliser les relations du Vatican avec l'Allemagne de Hitler, décida que la meilleure manière d'opérer était d'évacuer toute critique de l'antisémitisme nazi. L'affaire était close et le document resta enfoui dans les archives du Vatican. Cependant, des recherches réalisées par un jésuite américain sur ce projet d'encyclique « L'unité du genre humain » arrivent à une conclusion diamétralement opposée. Si ce texte condamne effectivement l'antisémitisme et la théorie comme la pratique du racisme, il s'y reflète cependant les doctrines habituelles professées sur les Juifs, autrement dit un antijudaïsme qui correspond au sentiment alors généra lement répandu. Ce qui conduit différents auteurs, soixante ans après les faits, à des jugements réalistes :

• « la défiance et la conversion des Juifs restent la norme »,

• « la condamnation de l'antisémitisme n'est pas percutante »,

• le texte permet d'avancer « qu'une politique antisémite d'État, si elle est modérée, peut être tolérable »,

• il y a place, dans certains pays et dans certains cas, à un antisémitisme « modéré ».

Somme toute, l'encyclique cachée, en utilisant une terminologie rappelant étrangement le vocabulaire nazi, recommandait aux Catholiques de se méfier des Juifs et annonçait que l'Église ne se mêlerait pas des politiques internes conduites par les Etats à leur sujet. Ce qui advint en France, du temps du gouvernement de Vichy. »

Nous vous conseillons également le livre d'Edmond Paris, Le Vatican contre l'Europe, qui permet de mesurer dans toute son ampleur le rôle joué par l'Eglise catholique au long du XXe siècle. A l'opposé du principe de non-ingérence qu'il a régulièrement mis en avant, le Vatican fut l'un des acteurs actifs de la plupart des événements politiques, militaires et économiques du siècle passé. Grâce à un nombre impressionnant de documents — témoignages, articles, livres, études, etc. —, le livre d'Edmond Paris relate les choix et les actions politiques de cette Eglise qui fut toujours « du côté du bourreau ».

Gilbert Hermetz

Rédaction : Jacques Obojtek

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 19:36

Témoignage : Hitler est bien mort en 1945

[Jeudi 14/01/2010 13:38]

 

Et qu'il brûle en enfer pour l'Eternité.
Ymarchmo !






A-t-on des preuves formelles de la mort d’Hitler dans son bunker, en 1945 ? Certains historiens se sont souvent posé la question et elle fait partie des mystères liés à la Seconde Guerre mondiale, qui a pris fin il y a plus de soixante ans. Pour tenter de donner un nouvel éclairage à cette affaire, la chaine télévisée allemande Spiegel TV vient de diffuser un documentaire historique dans lequel elle fait entendre un enregistrement, vieux de cinquante ans, de deux hommes qui ont côtoyé le dictateur sanguinaire, responsable de la mort de six millions de Juifs. Il s’agit d’une part d’Otto Günsche, son aide de camp, et de Heinz Linge, son valet de chambre.

Günsche et Linge témoignent, dans ce document sonore, qu’ils ont vu le corps d’Hitler le 30 avril 1945, juste après son suicide. Linge, qui est décédé il y a une trentaine d’années, avait alors raconté: « Quand je suis entré, Hitler se trouvait à ma gauche, assis sur un canapé … et j’ai pu voir le trou par lequel avait pénétré la balle, d’une taille d’une pièce de monnaie… ». Otto Günsche , mort plus récemment, en 2003, a également raconté qu’il avait vu le trou fait par la balle dans la tête d’Hitler.

Günsche et Linge ont ensuite poursuivi leur témoignage en affirmant qu’ils avaient aidé à transporter le corps de l’ancien führer et celui de sa femme Eva Braun en dehors du bunker. Puis, ont-ils indiqué, ils ont essayé de brûler les cadavres. Un peu plus tard, ils ont été arrêtés par l’Armée Rouge et ont été emprisonnés à Moscou pendant dix ans.

Ces enregistrements auraient été réalisés par le gouvernement du Land de Bavière en 1956 au Nid d’Aigle, près de Berchtesgaden, qui était le repaire d’Hitler pendant la guerre. Ces dispositions, prises pour pouvoir proclamer officiellement qu’Hitler était bien mort 11 ans plus tôt, auraient eu notamment un but commercial puisqu’il s’agissait de permettre le règlement de droits d’auteur pour son sinistre livre « Mein Kampf », devenu un best-seller dans le monde entier.

Une quarantaine de témoignages avaient alors été recueillis pour confirmer la mort du dictateur. Ces cassettes, précieusement conservées dans les archives de Munich, n’avaient jamais été entendues en raison de problèmes techniques. Maintenant qu’elles ont été diffusées par Spiegel TV et que le son a pu être amélioré, elles pourront être mises à la disposition de chercheurs et d’historiens. Mieux vaut tard que jamais …

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 06:30
 
 


Mardi 12 Janvier 2010 | 07h45


Lu sur universtorah

 
 

Lorsqu'il était un enfant de onze ans, Lorsqu'il était un enfant de onze ans, Yéhouda Arié Lévy a tendu la main à Hitler ! Il ne savait pas que cette poignée de main allait lui sauver la vie et celle de sa famille... Or Arié Lévy est décédé voilà à peine quelques jours. 

C’est la semaine dernière que le rav Yéhouda Arié Levy s'est éteint. Il faisait partie des personnalités familières de Bné-Brak et priait tous les jours, malgré son grand âge, jusqu'au jour même de sa mort. De nombreux pensionnaires de la yéchiva Poniowicz proche de chez lui venaient souvent écouter ses paroles autour de la table de Chabbate. 

Le rav Yéhouda Arié Levy est né à Berlin, et c'est grâce à un miracle constituant une histoire fort étonnante qu'il a échappé à la Shoah. C'est ainsi que durant la Chiva’ (les sept jours traditionnels de deuil familial-Ndlr), ses fils ont pu nous confirmer l'authenticité de cette histoire ... 

On sait qu'après la montée au pouvoir d'Hitler en Allemagne, de nouvelles lois furent immédiatement promulguées et appliquées. L'une d'elles voulait que chaque fois que le Führer se promenait dans les rues de Berlin, les enfants devaient se mettre au garde-à-vous sur les deux côtés de la route ... 

Or un jour qu'il passait dans une rue, tous les enfants se mirent en position. La voiture d'Hitler passait lentement lorsqu’il remarqua le visage de ces enfants. Parmi eux, se trouvait Yéhouda Arié Lévy, au physique aryen, qui ressemblait en tout point à un petit Allemand. L'enfant attira l'attention du Führer qui ordonna aussitôt à son chauffeur d'arrêter la voiture près de Yéhouda ... Il descendit du véhicule et tendit la main à l'enfant en signe d'amitié. De nombreux photographes se trouvaient là et immortalisèrent l'événement... Evidemment, en aucun cas, le dictateur nazi ne savait qu'il s'agissait là d'un enfant juif! 

Le même soir, Yéhouda rentra chez lui et raconta à son père tout ce qui lui était arrivé. Si bien que lorsque le père entendit cette incroyable histoire, il frémit à l'idée du terrible danger que son fils encourrait désormais si le Führer découvrait qu'il avait serré la main à un enfant juif ... Il serait alors évident que le dictateur demanderait immédiatement vengeance. Le père décida donc aussitôt d'envoyer son fils - alors âgé de onze ans - en Suisse pour qu'il se fasse très vite oublier. Et voilà pourquoi avant que ne s'achève la semaine, Yéhouda se mit en chemin pour quitter l'Allemagne. 

Un an plus tard, lorsque le ciel s'assombrit si dramatiquement au-dessus de l'Allemagne devenue totalement nazie, les membres de sa famille décidèrent qu'il était grand temps de partir pour Israël et ils passèrent bien sûr par la Suisse pour récupérer le jeune Yéhouda avant de monter en Israël! Or, l'une des raisons qui décida si vite la famille à fuir ainsi le nazisme résidait dans le fait qu'il était désormais impossible de faite revenir Yéhouda en Allemagne après ce qui s'était passé ... C'est donc «grâce» à cette poignée de main quasi providentielle d'avec Hitler que toute la famille à put être sauvée de l’enfer nazi. 
L'enfant juif qui a serre la main d'Hitler...
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 19:38
Suite de notre dossier

Première partie






Donner un sens au génocide nazi, justifier la souffrance devant le mal absolu, l’embellir d’une signification reviendrait à s’octroyer un soulagement psychologique dérisoire.

Ce serait priver les victimes de leur ultime dignité, de la seule chose qui, jusqu’au bout, n’a appartenu qu’à eux : leur destin et leur mort.

La mémoire du génocide nazi est indivisible. Le message d’Auschwitz et du ghetto de Varsovie, c’est l’unité indissoluble du peuple juif.

Dans le martyre, comme dans la résistance, se sont retrouvés, partageant rigoureusement le même destin, Juifs religieux et agnostiques, sionistes et bundistes, bourgeois et communistes. Quel qu’il fût, quelles qu’en aient été les circonstances, saluons encore et toujours l’immense courage et la dignité avec lesquels ils ont assumé ce destin et gardons-nous de les blasphémer.

Source : http://www.consistoiredefrance.fr/ 

Histoires d'Europe  -
Tu n'as rienvu à Auschwitz début



Suite de la vidéo :


http://www.youtube.com/watch?v=6unsRlI5Q7k&feature=player_embedded
 
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 17:39

Adapté par Aschkel



Vidéo tellement , tellement émouvante !



 


COMMENT TRANSMETTRE LA MÉMOIRE DE LA SHOAH ? 

ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION PAR LE GRAND RABBIN GILLES BERNHEIM


La question de la transmission de la Shoah pose le problème de savoir comment transmettre la mémoire d’une catastrophe inouïe en acceptant d’emblée qu’il nous est impossible d’en saisir les causes et le sens. 

C’est précisément pour éluder le vertige ou la désespérance qu’inspire cette impossibilité qu’on a tenté maintes explications de la Shoah.

Jusqu’à invoquer le Nom et les desseins du divin, là où la seule attitude éthique est celle de la retenue et du silence. 

On retrouve ici la condition de Loth quittant Sodome, quand Dieu lui
dit, ainsi qu’à sa famille, de ne pas se retourner lors de la destruction des villes.
S’il est demandé à Loth de ne pas se retourner, c’est d’abord pour l’empêcher de vouloir interpréter les desseins divins. 

Dieu confère à l’homme la conscience de sa responsabilité à l’égard des
autres hommes, mais Il le dispense de vouloir interpréter Son propre comportement, et lorsque cela lui semble nécessaire, Il l’en empêche. Car l’homme doit renoncer à se croire dans une certaine connivence avec Dieu. 

Il doit se libérer de la tentation de se prendre pour Dieu. Il importe de poser cela comme un préalable.
Sauf intolérable presbytie intellectuelle, il n’y a aucune commune mesure entre la tragédie de la Shoah et la captivité biblique d’Égypte, les souffrances endurées après la chute du premier ou du deuxième Temple, à l’époque des Croisades ou de la Peste noire, sous l’Inquisition ou au cours des pogroms. 

C’est d’une solution finale dont, cette fois, il s’agissait,
diaboliquement programmée et exécutée, réalisée dans les conditions d’humiliation et d’annihilation les plus extrêmes, et sans aucune possibilité d’y échapper par la reddition ou par la conversion. 

Même en Égypte, dont le souvenir reste si fort et si présent dans notre
rituel, les familles n’ont pas été détruites, on n’a massacré que des garçons, les Hébreux ont conservé leurs maisons et leurs troupeaux et ils étaient relativement bien nourris.
Il est capital que tout homme se dispense de vouloir justifier l’injustifiable, c’est-à-dire d’introduire une théodicée dans la Shoah. 

Toutes les broderies autour de ce thème impossible sont dérisoires au regard des témoignages bruts, à l’exemple de l’un des plus hauts d’entre eux, celui de Primo Lévi.

Une telle tentation n’est d’ailleurs pas seulement le propre d’une certaine forme d’orthodoxie religieuse.

Les sionistes laïcs, dont une partie était très antireligieuse avant la guerre, ont souvent considéré que ce qui avait sinon provoqué, du moins rendu possible la Shoah, était l’incapacité des Juifs à quitter l’Europe pour réaliser le
projet sioniste.

Ajoutant que si toutes les communautés juives d’Europe s’étaient unies pour
mettre en oeuvre ce projet, la Shoah aurait frappé beaucoup moins de Juifs.

On trouve dans la philosophie juive la croyance qu’un bien peut naître d’un mal, démarche qui peut aller jusqu’à injecter de la finalité dans le mal et rendre ce dernier providentiel. La naissance de l’État d’Israël dans l’immédiat après-guerre a pu favoriser ce type d’approche, visant à donner sens, voire à justifier le mal absolu. 

Comme si le miracle israélien pouvait donner sens à la malédiction nazie…

On a pu entendre aussi que la Shoah s’inscrivait dans le registre du châtiment divin envers son peuple pécheur. Nombreux sont ceux qui excluent radicalement, comme contraire au génie juif et à la tradition biblique, la pensée que la Shoah puisse être une punition divine. Néanmoins, on trouve dans presque tous les textes une quête éperdue de sens : il importe probablement pour ces penseurs qu’un tel degré de
sophistication dans l’atrocité nazie relève d’un absolu et non pas de la simple et tragique absurdité de la condition humaine.


Méfions-nous donc de ces dangereuses constructions théoriques qui, en dernier ressort, font des bourreaux du peuple juif les instruments de la colère divine et les constructeurs de l’État d’Israël. Mais alors, comment ne pas rester muet, perplexe, traumatisé. 

Comment garder la foi du charbonnier, comment ne pas, en son for intérieur, mettre en cause Dieu ? Il ne s’est pas trouvé dix justes dans les camps de la mort ? 

Deux versets de la Torah me reviennent périodiquement à l’esprit et je ne peux les citer sans un profond désarroi.


C’est d’abord le cri d’Abraham : « Quoi, le Juge de toute la terre ne pratiquerait pas la justice ? » (Genèse, XVIII, 25). 
Il est vrai qu’Abraham n’a pas usé de cet argument à propos de son propre fils Isaac promis au sacrifice, mais en faveur d’étrangers.
L’autre verset provient de Lévitique (XXII, 28) : « Boeuf ou agneau, vous n’égorgerez pas l’animal et son petit le même jour. » 

C’est bien pourtant ce qui est arrivé, dans les conditions les plus horribles, à des milliers de créatures humaines, faites à l’image de Dieu.
Alors, j’ai recours à une troisième proclamation qui n’apporte guère de réconfort, mais renforce Son mystère insondable : « Car Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas Mes voies. » (Isaïe LV, 8). 

Non, ce deuil infini ne pourra être apaisé ni par le temps, ni par le pardon, ni par la vengeance, ni par une revanche quelconque. Nous sommes ici face au mystère absolu du Mal absolu.


Lire la suite

 

Comment transmettre la mémoire de la Shoah - Analyse du Gd Rabbin Bernheim. 2/2


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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 05:39
La Bulgarie passe la loi pour la protection de la nation. La définition du Juif n’incluait pas le Juif converti au christianisme, ce qui a donné lieu à de nombreuses conversions fictives. L’opposition d’une partie de la classe politique, du clergé et d’une grande partie de la population place la Bulgarie dans le groupe des pays qui réussira à sauver presque tous ses Juifs. Sur 64 000 Juifs bulgares, 14 000 seront assassinés, principalement de Macédoine et de Thrace, où les règlements appliqués étaient différents.

10/03/43

La Bulgarie refuse de donner 48 000 de ses Juifs aux allemands.

22/02/43

La Bulgarie accepte la déportation de 11 000 Juifs. Ils sont parqués dans 20 trains, qui s’arrêtent chaque jour pour enlever les corps de ceux qui sont morts dans la journée.


Central Zionist Archives
  Déportation de Juifs par les autorités bulgares d’occupation. Skopje, Yougoslavie, mars 1943.
Autres photographies

BULGARIE

 

La Bulgarie était un royaume de l'Europe du Sud-Est, dans les Balkans. En 1934, la Bulgarie avait une population de plus de six millions d'habitants. Cette année-là, les Juifs constituaient 0,8 pour cent de la population totale, soit environ 50 000 personnes.

L'EXPANSION BULGARE 
 
Après la défaite de la Bulgarie pendant la Première Guerre mondiale, les Alliés réduisirent le territoire du pays et imposèrent des restrictions à la taille des forces armées. Le roi Boris III mit en place une dictature militaire au début des années 30 et aligna étroitement son pays avec l'Allemagne, son alliée de la Première Guerre mondiale, en espérant récupérer les territoires qui avaient été perdus. La dictature militaire leva toutes les restrictions imposées à l'armée bulgare.

 

 

Les principales déportations vers les camps d'extermination, 1942-1944
Autres cartes

Au début du mois de mars 1941, la Bulgarie entra dans l'Axe et, en avril 1941, prit part à l'offensive conduite par l'Allemagne contre la Yougoslavie et la Grèce. En retour, la Bulgarie reçut l'essentiel de la Thrace grecque et de la Macédoine, ainsi qu'une partie de la Serbie orientale yougoslave. Bien que la Bulgarie ait participé à la campagne des Balkans, elle refusa d'entrer en guerre contre l'Union Soviétique en juin 1941.

LES PERSECUTIONS DES JUIFS EN BULGARIE 
 
En juillet 1940, la Bulgarie instaura une législation antisémite. Les Juifs furent exclus des emplois publics, et ils subirent des discriminations quant au choix de leur lieu de résidence, et à leurs activités économiques. Les mariages entre Juifs et non-Juifs furent interdits.

 

 

Pendant la guerre, la Bulgarie alliée de l'Allemagne refusa, avec succès, la déportation de ses ressortissants Juifs. Cependant, elle déporta les Juifs non bulgares des territoires yougoslaves et grecs qu'elle avait annexés. En mars 1943, les autorités bulgares arrêtèrent tous les Juifs de Macédoine et de Thrace. En Macédoine, qui faisait auparavant partie de la Yougoslavie, les autorités bulgares internèrent 7 000 Juifs dans un camp de transit à Skopje. En Thrace, anciennement province grecque occupée par la Bulgarie, environ 4 000 Juifs furent déportés vers des points de rassemblement à Gorna Dzhumaya et à Dupnitsa, et livrés aux Allemands. Au total, la Bulgarie déporta plus de 11 000 Juifs vers les territoires contrôlés par l'Allemagne. A la fin du mois de mars 1943, la plupart d'entre eux avaient été déportés vers le camp d'extermination de Treblinka, en Pologne.

 

Les Juifs de citoyenneté bulgare furent relativement protégés contre la déportation vers les territoires sous contrôle allemand. Cependant, tous les hommes juifs bulgares entre 20 et 40 ans furent raflés pour le travail forcé à partir de 1941, et en mai 1943 le gouvernement annonça l'expulsion de 20 000 Juifs hors de la capitale, Sofia, vers les provinces. (En 1934, la population juive de Sofia comptait environ 26 000 personnes ; cette année-là, les Juifs constituaient 9 pour cent de la population totale de la capitale.) Les manifestations de protestation organisées à la fois par des Juifs et par des non-Juifs bulgares furent brutalement réprimées par la police. En deux semaines, 20 000 Juifs furent expulsés de force.

Au printemps 1943, le gouvernement prépara également des plans de grande envergure pour satisfaire les exigences des nazis en matière de déportation des Juifs de Bulgarie. Des protestations publiques de la part d'importants dirigeants religieux et politiques émurent le roi Boris qui annula ces plans.

Bien que la Bulgarie fût l'alliée de l'Allemagne nazie, l'Union Soviétique maintint des relations diplomatiques avec cette nation des Balkans pendant l'essentiel de la guerre. Alors que les forces soviétiques approchaient, à la fin de l'été 1944, l'Union Soviétique déclara la guerre à la Bulgarie. En octobre 1944, la Bulgarie changea de camp et déclara la guerre à l'Allemagne. La Bulgarie conserva la région de Dobruja, qu'elle avait acquise au détriment de la Roumanie en 1940. Après la guerre, la Yougoslavie et la Grèce récupérèrent les territoires qui avaient été annexés par la Bulgarie en 1941.

En 1945, la population juive de Bulgarie était toujours de 50 000 personnes environ, soit le niveau d'avant-guerre. Après le sauvetage des Juifs danois, le fait que les Juifs bulgares aient échappé à la déportation et à l'extermination constitue l'exception la plus importante pour les populations juives d'Europe occupée par les nazis. Au début de 1948, cependant, plus de 35 000 Juifs bulgares décidèrent d'émigrer dans le nouvel Etat d'Israël.

 


http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=132



Histoire 

L'ancienne Bulgarie comptait 50 000 Juifs. Dans les territoires conquis aux dépens de laGrèce et de la Yougoslavie vivent environ 15 000 Juifs. Les Juifs bulgares sont, dans leur grande majorité des habitants des villes, souvent ouvriers. Ils ne sont pas spécialement riches, et l'antisémitisme n'est pas spécialement développé en Bulgarie.1. Pour exprimer l'état de l'opinion à l'égard des Juifs, Hilberg écrit que les juifs "n'éveillaient ni une sympathie extraordinaire, ni une hostilité exceptionnelle"

La seconde guerre mondiale 

L'absence d'antisémitisme déclaré n'empêche pas que des lois antijuives soient adoptées par le Parlement. Le 29 décembre 1940, le gouvernement crée les Brannik, des organisations de jeunesse inspirées des Hitlerjugend2. Mais, quatre jours auparavant, l’Assemblée nationale votait la « Loi sur la Sauvegarde de la nation », première mesure antisémite, touchant près de 50 000 juifs. Cette loi fait rapidement réagir la population qui s'y oppose ; jusque dans les années 19403, l’antisémitisme n’existe pas en Bulgarie. La loi est cependant appliquée le 13 janvier 1941.

Selon une loi promulguée le 21 janvier 1941, au moment du rapprochement avec les Allemands, les mariages mixtes sont interdits, les fonctionnaires juifs sont renvoyés et unnumerus clausus est instauré parmi les travailleurs indépendants, mais un tribunal administratif suprême exclut de la loi une catégorie de Juifs privilégiés, c'est-à-dire, par exemple les anciens combattants et les orphelins de guerre. Les entreprises qui ne sont pas autorisées à poursuivre leurs activités sont vendues d'office ou soumises à unearyanisation obligatoire 1.

Beaucoup de juifs non fortunés ne sont pas touchés par ces mesures d'expropriation, mais sont engagés dans le service du travail obligatoire, comme les autres citoyens bulgares. Le Service allemand du travail refuse alors toute coopération avec le Service Bulgare du travail, et l'ambassadeur allemand Beckerle obtient qu'à partir d'août 1941 soit créé un service du travail juif spécial où les juifs ne porte pas l'uniforme, mais une étoile. Ils sont 3 300 en juin 1942 et 10 000 au printemps 1943 1.

A partir de la fin de l'année 1941, les Allemands exercent des pressions de plus en plus fortes pour que les Juifs soient concentrés avant d'être déportés. Lorsque les Allemands pensent avoir fait avancer les choses en ce sens, par exemple, en juin 1942, lorsque le ministre de l'intérieur Grabowski demande l'autorisation d'expulser tous les Juifs de la capitale, il se trouve qu'en Bulgarie, les pouvoirs sont suffisamment disséminés à de multiples échelons pour que toutes les mesures décisives que souhaitent les Allemands, soient, de fait bloquées. Le roi Boris entretient de bonnes relations avec le consistoire juif. A la suite d'une manifestation de 350 juifs dans la cour du ministère de l'intérieur, Grabowski fait machine arrière. L'Église orthodoxe s'engage en faveur des juifs : le 27 septembre 1942, le métropolite Stéphane donne le coup d'envoi d'une campagne contre le port de l'étoile dans un sermon où il affirme qu' il n'appartenait pas aux hommes de torturer ou de persécuter les juifs. Des mesures d'expulsion de tous les Juifs de Sofia sont bien mises en oeuvre par les autorités bulgares, et pour les Allemands, il s'agit évidemment d'un prélude à une déportation finale, mais les Bulgares sauront opposer une inertie suffisante pour bloquer les projets allemands 1.

Si les juifs de la Vieille Bulgariesont donc préservés du plan d'extermination prévu par les nazis, ceux des nouveaux territoires, Thrace et Macédoine, annexés en 1941, ont été déportés et exterminés dans leur grande majorité.

En juillet 1942, Hitler demande au gouvernement bulgare de régler la « question juive ». Celui-ci crée, le 26 août 1942, un commissariat aux affaires juives chargé, dans un premier temps, d’appliquer les restrictions : couvre-feu obligatoire, assignation à résidence, rations alimentaires réduites, port de l'étoile jaune ; puis dans un deuxième temps, d’organiser la déportation vers les camps. Pour cela, le gouvernement nazi envoie un expert, le SS Theodor Dannecker4.

En janvier 1943, le nazi Dannecker, adjoint d'Adolf Eichmann arrive de France pour piloter les opérations de déportations en Bulgarie. Le 5 avril, sur les 6 000 Juifs de Thrace, 4 221 ont été déportés et 7 122 sur les 8 000 juifs de Macédoine. Dimităr Pešev, vice-président de laSăbranje, le parlement bulgare, présente alors une motion de censure accusant le gouvernement d'atrocités qui se seraient produites au cours des déportations. La déportation de 6 000 juifs de vieille Bulgarie, promise aux Allemands, est alors stoppée1.

Finaalement, 11 363 Juifs habitant les territoires occupés par les Bulgares en Thrace et Macédoine sont déportés. Puis, une fois la tâche terminée, se lance contre ceux de Bulgarie.
La population, indignée, proteste vigoureusement. De nombreuses personnalités se mobilisent telles que le vice-président du parlement,
Dimităr Pešev, et l'archevêque Stefan de Sofia qui symbolisent le mouvement. Boris cède une première fois4.

En mai 1943, le gouvernement projette une deuxième tentative de déportation. La population s’y oppose une fois de plus et une grande manifestation est organisée, rassemblant près de dix mille personnes devant le palais du tsar4. Boris, en phase avec le sentiment populaire, assume la non-déportation des juifs, prétextant au Führer furieux, « le grand besoin de « ses » juifs pour l’entretien des rues »5. Les juifs de Bulgarie échappent ainsi aux camps de concentration.

Le 30 août 1944, les journaux de Sofia annonce que le gouvernement a décidé d'abroger toute la législation antisémite 1. 

Source : Wikipédia.

 
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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 05:28
De quoi Arbeit Macht Frei est-il le nom ? 
Par Michaël Bloch pour Guysen International News - Lundi 21 décembre 


DR

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé dimanche 20 décembre la Pologne à tout faire pour retrouver le panneau "Arbeit Macht Frei" ("Le travail rend libre") dérobé vendredi 18 décembre à l'entrée de l'ancien camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz. La Pologne avait déjà pris les devants en demandant à Interpol de l'aider à retrouver l’écriteau volé. Le vol de ce panneau, au moins aussi "célèbre" que le camp d'Auschwitz, a provoqué l'indignation d'anciens déportés et des gouvernements polonais, allemand et israélien.
 

"Le travail rend libre". Phrase presque philosophique, héritée de la philosophie des Lumières, et dénaturée. A lui seul, ce slogan, ce leitmotiv résume bien le cynisme nazi. Le travail ne serait plus une aliénation comme le pensaient Marx, ses inspirateurs et disciples mais une émancipation. Seulement, à Auschwitz, le travail ne rendait pas libre, il tuait. "Le plus simple est de succomber : il suffit d'exécuter tous les ordres qu'on reçoit , de ne manger que sa ration et de respecter la discipline au travail et au camp. L'expérience prouve qu'à ce rythme on résiste rarement plus de trois mois", écrivait Primo Lévi dans son livre "Si c'est un homme" publié en 1947 en Italie et en 1987 pour la première fois, l'année de sa mort, en France.
 
Mise en scène macabre
 
"Le travail rend libre". Slogan du national-socialisme dans les années 1930, les nazis décident de l'afficher dans les camps de Dachau (camp de concentration), d'Auschwitz-Birkenau (camps de concentration et d'extermination) et de Theresienstadt (camp de concentration). Pourquoi ? Les nazis voulaient à tout prix éviter des scènes de panique au moment de l'arrivée des Juifs dans les camps de la Mort. Les nazis avaient ainsi mis en place tout une mise en scène macabre pour éviter que les Juifs ne se révoltent contre leur sort.
 
Demander aux déportés d'inscrire le nom sur les valises pour les convaincre qu'ils pourront les récupérer à l'issue de la sélection. Faire croire aux déportés qu'ils vont pouvoir se laver pour mieux les gazer à leur entrée dans les douches de la mort.
 
Parler de "solution finale" à la question Juive, plutôt que d'extermination de la race juive. Ne pas mettre les mots sur les actes pour feindre d'atténuer la prise de conscience des gardes nazis et du peuple allemand.
 
Eliminer les preuves
 
Ecrire "le travail rend libre", c'est se cacher soi-même face à la réalité de l'innommable. Mais, c'est aussi cacher au reste du monde la réalité du génocide. Les nazis ont voulu anéantir toute trace de l'extermination systématique des Juifs. Destruction des camps en 1944-1945 face à l'avancée de l'Armée Rouge, tentative d'élimination de tous les témoins, utilisation d'euphémismes pour parler des camps de la mort.
 
Primo Lévi parle de cette volonté d'éliminer les preuves du génocide Juif en préface de son livre "Les naufragés et les Rescapés", citant un nazi parlant à Simon Wiesenthal (scène rapportée dans "Les assassins sont parmi nous") : "De quelque façon que cette guerre finisse, nous l'avons déjà gagnée contre vous ; aucun d'entre vous ne restera pour porter témoignage, mais même si quelques-uns en réchappaient, le monde ne les croira pas.(…) Il n'y aura pas de certitudes parce que nous détruirons les preuves en vous détruisant."
 
La prédiction de Primo Lévi
 
Cette menace du garde nazi fait étrangement écho au cri désespéré de Primo Lévi dans Si c'est un homme: "Nous ne reviendrons pas. Personne ne sortira d'ici, qui pourrait porter au monde, avec le signe imprimé dans sa chair, la sinistre nouvelle de ce que l'homme, à Auschwitz a pu faire d'un autre homme."
 
Après la guerre, les déportés des camps de la mort ont eu dû mal à se faire entendre. La prédiction de Primo Lévi s'était en partie réalisée. Les gens ne voulaient pas comprendre, ne voulaient pas en entendre parler.
 
P. Levi raconte que de nombreux déportés durant leur "détention" rêvaient parfois de leur retour dans leur famille. "Ils se voyaient rentrés chez eux, racontant avec passion et soulagement leurs souffrances passées en s'adressant à un être cher, et ils n'étaient pas crus, ils n'étaient même pas écoutés. Dans sa forme la plus typique (et la plus cruelle), l'interlocuteur se détournait et partait sans dire un mot".
 
 
Arbeit Macht Frei : le Symbole
 
"Arbeit Macht Frei", c'est tout cela. C'est le symbole du cynisme hitlérien, de la volonté de faire oublier le génocide de la part des nazis ou des négationnistes, de la difficulté à raconter en tant que déporté. C'est pourquoi, le vol de ce bout de ferraille de 5 m de long a provoqué autant d'émotion. C'est pourquoi le musée d'Auschwitz, la police et des donateurs anonymes se sont dit prêts à offrir 115.000 zlotys (27.300 euros) en échange d'informations permettant de retrouver la grille de fer forgé. C'est pourquoi Interpol a été appelé à la rescousse. "Arbeit Macht Frei", ce n'est pas simplement une inscription anodine ; son vol, c'est le symbole de l'oubli.
 
L'oubli de la spécificité du génocide Juif, l'oubli du "plus jamais ça", l'oubli de perpétuer la mémoire. Le Monde dans son édition du samedi 19 décembre nous apprenait que l'Allemagne avait décidé de verser 60 millions d'Euros pour assurer la pérennité d'Auschwitz-Birkenau: "Etendu sur 200 hectares, le site d'Auschwitz-Birkenau comprend 155 bâtiments en état et 300 en ruines, dont le bois pourrit et le ciment se fissure. Les fours crématoires se trouvent notamment à l'état de ruines", écrit Piotr Smolar correspondant du journal dans les pays de l'Est. La fondation spécialement crée en Janvier 2009 pour assurer l'entretien du site aurait encore besoin de 60 millions d'Euros. Pour l'heure, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis n'ont pas indiqué la somme qu'il était prêt à débourser pour préserver le site historique . 

 

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 14:31

Le Pape Pie XII en voie de « béatification »

[Dimanche 20/12/2009 14:10]

 





Israël exige l’ouverture des archives du Vatican
Israël a demandé au Vatican d'ouvrir les archives de l'Eglise de l'époque de la Seconde Guerre Mondiale. Israël a fait cette requête suite à la décision du pape Benoît XVI de reprendre le processus de canonisation du pape Pie XII, qui est accusé de n'avoir rien fait pour aider les Juifs pendant la Shoah. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Yigal Palmor a déclaré que le processus de canonisation du pape Pie XII ne concernait certes pas Israël, mais seulement l'Eglise catholique, mais qu'il fallait toutefois permettre aux historiens de juger son comportement pendant la guerre en ouvrant les archives.



Dans l’échelle catholique des distinctions posthumes, il existe des étapes successives: dans un premier temps, la personne peut être déclarée « vénérable », puis elle peut être « béatifiée » et déclarée « bienheureuse », et dans un troisième et ultime stade, elle peut être « canonisée » et déclarée « sainte ». Ce processus très sérieux est élaboré par une « Congrégation pour les causes des saints », située au Vatican, mais c’est le Pape qui décide en dernier ressort.
Cette tradition n’a à priori rien à voir avec le Judaïsme si ce n’est que par le passé, les Papes ont béatifié ou canonisé des personnes controversées notamment dans leur attitude par rapport au Judaïsme, ce qui donnait à la décision pontificale une intention politique dans les délicates relations entre l’Eglise et le Peuple Juif. C’est ainsi que furent béatifiés ou canonisés des Juifs s’étant convertis au Christianisme, ou des ecclésiastiques ayant joué un rôle ambigu voire néfaste envers les Juifs.
Le Pape actuel, Benoît XVI montre une tendance assez nette à un retour à l’ancienne tradition de l’église catholique romaine, et il ne se singularise pas par un amour débordant pour les Juifs. Parmi les objectifs qu’il s’est fixé durant son magistère, il y a notamment la canonisation du Pape Pie XII, qui régna au Vatican pendant la Shoah, et qui fut très critiqué pour sa mollesse durant l’extermination des Juifs. Malgré l’opposition marquée par les milieux Juifs à cette démarche papale, Benoît XVI a proclamé ce samedi à la surprise générale, « vénérable » le pape Pie XII. Il a signé un décret proclamant les « vertus héroïques et morales » du pape défunt, ce qui lui ouvre la voie pour la poursuite de la procédure de béatification.
Un lourd contentieux existe entre le Vatican et les organisations juives, notamment du fait du refus constant de la part du Vatican d’ouvrir ses archives portant sur le rôle de l’Eglise durant la période de la Shoah. Beaucoup de choses contradictoires ont été dites et écrites à propos de l’attitude de Pie XII durant les années sombres. Certains mettent en avant qu’il a écrit un texte condamnant l’extermination d’innocents « en raison de leur race ou de leur religion », qu’il a tenté de manière discrète de sauver des Juifs ou de pousser la hiérarchie catholique vers une attitude « bienveillante », tandis que d’autres apportent de nombreux témoignages sur sa relative indifférence à l’extermination, et sur ses relations avec les dignitaires et le pouvoir nazis. En 1942, il ne s’est pas associé pas aux Alliés dans leur condamnation du massacre des Juifs, et quand des juifs italiens furent déportés à Auschwitz en 1943, le pape Pie XII n’est pas intervenu, car selon ses défenseurs « il a sous-estimé le péril que leur faisait encourir les nazis ». Après la fin de la guerre, il s’était prononcé pour l’octroi de la grâce aux criminels nazis, et s’était distingué par son attitude dogmatique et rigide concernant les demandes de restitution des nombreux enfants juifs remis à des familles chrétiennes durant la Shoah, et qui avaient été baptisés entre temps.
La communauté juive d’Italie a déjà réagi en se disant « critique » sur la décision. De Benoît XVI : « Nous ne pouvons en aucune manière nous mêler des décisions internes de l’Eglise, celles-ci concernant sa liberté d’expression religieuse », ont déclaré conjointement Riccardo Di Segni, grand rabbin de Rome, Renzo Gattegna, président de l’Union des communautés juives italiennes, et Riccardo Pacifici, président de la communauté juive de Rome.
« Si cette décision devait en revanche impliquer un jugement définitif et unilatéral sur l’oeuvre historique de Pie XII, nous répétons que notre évaluation reste critique », ont-ils ajouté. « La commission qui réunit des historiens du monde juif et du Vatican attend toujours d’accéder aux archives (du Vatican) de cette période. Nous n’oublions pas les déportations de Juifs d’Italie et en particulier le train qui a déporté 1.021 personnes le 16 octobre 1943, qui est parti de la station de Rome Tiburtina pour se rendre à Auschwitz dans le silence de Pie XII », ont ajouté les responsables.
M. Kramer, Secrétaire général du Conseil central des juifs d’Allemagne s’est dit « furieux » et « triste » de cette décision, estimant que Benoît XVI « réécrit l’Histoire ». « C’est un détournement clair des faits historiques concernant l’époque nazie. Et Benoît XVI réécrit l’Histoire sans avoir permis qu’il y ait une discussion scientifique sérieuse (sur l’attitude de Pie XII face au nazisme). C’est ce qui me rend furieux », a ajouté Kramer.
La position des instances du Judaïsme mondial est assez délicate, car elles se doivent de réagir à certaines décisions politiques du Vatican qui concernent la sensibilité juive, tout en évitant de donner le sentiment de s’immiscer dans les affaires internes de l’Eglise catholique.
De manière très subtile, le Pape Benoît XVI a tenu à annoncer cette nouvelle par surprise au même moment qu’il annonçait la future béatification du Pape Jean-Paul II qui fut bien plus ouvert envers le monde juif que ne le fut Pie XII. Le Vatican avait utilisé la même méthode en septembre 2000, pour « faire passer » la béatification de Pie IX, pape « anti-moderniste » du milieu du 19e siècle, avec celle de Jean XXIII, le pape du Concile Vatican II, considéré comme « moderniste ».
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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 12:29
 http://lessakele.over-blog.fr/article-54-policiers-et-gendarmes-fran-ais-justes-de-france-41327169.html

 


Théophile Larue, Juste parmi les Nations. Lire P. 42 de ce blog (Ph. Arch. fam.). 
"Désobéir pour sauver", la nouvelle exposition de l'ONACVG


Le Secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, Hubert Falco, a inauguré cette exposition accompagné par l'Ambassadeur d'Israël, Daniel Shek, le Préfet Rémy Enfrun, Directeur général de l'ONACVG, Paul Schaffer, Président du comité français de Yad Vashem, Frédéric Pechnard, Directeur général de la Gendarmerie nationale et Roland Gilles, Directeur général de la Police nationale.

Au 1er septembre 2009, 54 policiers et gendarmes français ont reçu le titre de «Justes parmi les Nations» pour avoir sauvé des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Dans la France occupée par l'Allemagne nazie, ces hommes ont renoncé à l'obéissance que leur imposait leur fonction. Malgré les risques auxquels ils s'exposaient, mus par la seule voix de leur conscience et de leur humanité, ils ont refusé de « livrer » des Juifs à la Déportation, contrant les ordres donnés par les responsables du régime de Vichy.

Fruit d'un riche partenariat entre ministères et associations *, cette exposition, au sujet inédit, souhaite rendre hommage à ces 54 policiers et gendarmes « Justes » et à leurs nombreux collègues restés, à ce jour, anonymes, en mettant en lumière les valeurs humaines et citoyennes qui les ont animés.

La responsabilité de l'État français et le rôle des forces de l'ordre dans la répression antisémite puis la Déportation des Juifs de France y sont bien entendu rappelés. Toutefois cette évocation ne prétend, en aucun cas, dresser un panorama exhaustif de la France occupée, de la seconde guerre mondiale ni de la Shoah.

Véritable outil pédagogique et vecteur de citoyenneté, cette exposition espère susciter l'intérêt des jeunes générations et contribuer au rapprochement des forces de l'ordre et de la Nation.

* les partenaires : l'ONACVG, la DMPA, la Gendarmerie nationale, la Police nationale, la Préfecture de police, l'association des anciens combattants de la Police nationale, Yad Vashem Jérusalem et le comité français pour Yad Vashem.


Ministère de la Défense

Voir en ligne : GouvActu AdmiNet France

l’actu publique, gouvernementale, parlementaire et territoriale française
 

-http://gouvactu.adminet.fr/

http://lessakele.over-blog.fr/article-54-policiers-et-gendarmes-fran-ais-justes-de-france-41327169.html






Des policiers et des gendarmes Justes parmi les Nations
COMITE FRANCAIS POUR YAD VACHEM
http://blogyadvashemfr.blogspot.com/

(Dossier de Presse).

Exposition :
"Désobéir pour sauver"

54 policiers et
gendarmes français
Justes parmi les Nations

Au premier septembre de cette année, 54 Justes parmi les Nations ont été reconnus parmi les policiers et les gendarmes français pour avoir, dans l'exercice de leur fonction, arraché à la Shoah des juifs persécutés. Ce chiffre de 54 n'arrête pas le nombre exact ni définitif des membres des forces de l'ordre ayant tout risqué pour ne pas se plier aux ordres de Vichy ni à ceux de l'occupant. En effet d'aucuns ont agi dans l'anonymat. Pour d'autres, la disparition des témoins et l'absence de documents empêchent toute décision par l'Institut Yad Vashem. Enfin, nombre de dossiers sont encore en cours...

Dans les murs prestigieux de l'Hôtel national des Invalides, une exposition consacrée à ceux qui ont osé "désobéir pour sauver", attend votre visite.

Présentation :

- "Dans la France occupée par l'Allemagne nazie ces hommes ont renoncé à l'obéissance que leur imposait leur fonction. Malgré les risques auxquels ils s'exposaient, mus par la seule voix de leurconscience et de leur humanité, ils ont refusé de "livrer" des Juifs à la Déportation, contrant les ordres donnés par les responsables du régime de Vichy.

Cette exposition, au sujet inédit, souhaite rendre hommage à ces 54 policiers et gendarmes "Justes" et à leurs nombreux collègues restés à ce jour anonymes, en mettant en lumière les valeurs humaines et citoyennes qui les ont animés. Elle présente l'histoire d'hommes et de femmes dont les chemins, à tout jamais liés, se sont croisés aux heures les plus sombres de notre Histoire.

La responsabilité de l'Etat français et le rôle des forces de l'ordre dans la répression antisémite puis la Déportation des Juifs de France y sont bien entendu rappelés. Toutefois cette évocation ne prétend, en aucun cas, dresser un panorama exhaustif de la France occupée, de la seconde guerre mondiale ni de la Shoah."


Cette exposition est répartie sur 19 panneaux dont voici les thèmes :

1. Editorial de Mme Simone Veil, marraine de l'exposition.
2. Avant-propos et présentation des partenaires dont le Comité Français pour Yad Vashem.
3. La reconnaissance des Justes (Yad Vashem et le Titre de Juste parmi les Nations).
4. Policiers, gendarmes et Juifs aux heures sombres de Vichy : 1940-1941.
5. Idem : 1942-1944.
6. Le choix de la désobéissance des Justes policiers et gendarmes à l'application des lois de Vichy.
7. Falsifier (identités, documents...).
8. Prévenir (rafles...).
9. Accueillir les persécutés.
10. Sauver des camps.
11. Franchir la ligne.
12. Le prix de la désobéissance.
13. Les amitiés entre sauvés et Justes.
14. Justes pour l'éternité.
15 - 16 - 17 et 18. Biographies des 54 poilciers et gendarmes Justes parmi les Nations.
19. Témoignage de Boris Cyrulnik et appel à témoignage pour compléter la liste des Justes.

Réalisée par le Département de la mémoire combattante de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), cette exposition a bénéficié d'un partenariat avec la Gendarmerie nationale, avec la Direcion de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la défense, avec la Police nationale, avec la Préfecture de police, avec l'Institut Yad Vashem de Jérusalem, avec le Comité Français pour Yad Vashem et avec l'Association des anciens combattants de la police nationale.


Simone Veil :

- "En France, 76.000 Juifs dont 11.400 enfants ont été ainsi déportés du seul fait d'être nés juifs (...). J'ai fait partie, avec ma famille, de ce terrible cortège. Pas un jour ne passe sans que je ne pense à ce qui s'est passé là-bas. Dans des conditions atroces, on nous enleva tout espoir et toute dignité. Nous avions la mort pour seul horizon (...).

La majorité des Français ne pouvaient s'imaginer le terrible sort qui nous était réservé, la plupart des policiers et des gendarmes non plus. Ils savaient cependant à travers les ordres qui leur étaient donnés que rien de bon ne nous attendait. En effet, policiers et gendarmes étaient chargés de faire respecter les lois racistes (...). Comme ailleurs, il se trouva parmi les agents de la force publique, comme parmi les employés des administrations, des personnes exécutant avec zèle les directives infâmes. Mais il y eut aussi des gens de bien qui souvent fermaient les yeux devant une évasion ou aidaient activement les Juifs malgré les risques encourus.

Au moment où la barbarie la plus absolue régnait dans les camps, ces Justes ont non seulement sauvé des vies humaines, mais ils ont aussi incarné l'honneur de l'humanité qui, grâce à eux, n'a pas totalement sombré à Auschwitz. En ayant eu le courage de suivre leur conscience plutôt que les ordres de leur hiérarchie, ils nous rappellent que l'Histoire est consituée d'une longue chaîne de responsabilités, individuelles et collectives, et que chacun de nous en est un maillon précieux qui fait que l'Histoire chavire ou au contraire avance.

Les Justes policiers et gendarmes l'ont fait avancer, ils ont été en cela des lumières dans la nuit de la Shoah."


Boris Cyrulnik :

- "A l'âge de six ans et demi, j'ai été arrêté à Bordeaux, la nuit, chez la famille Farges qui me cachait. J'ai le souvenir de quatre ou cinq policiers, autour de mon lit, lunettes noires (la nuit), arme au poing et torche électrique. Dans le couloir des soldats allemands, fusil à l'épaule regardaient le plafond. Mon souvenir est ainsi.

Madame Farges a dit : "On ne lui dira pas qu'il est juif". Un policier a répondu : "Il faut l"arrêter parce que plus tard, il commettra des crimes et deviendra un ennemi d'Hitler".

C'est ainsi qu'à l'âge de six ans j'ai appris que j'étais condamné à mort pour un crime que j'allais commettre.

Après mon évasion, au moment du transfert vers les trains qui emportaient les adultes et d'autres enfants à Drancy, relais vers Auschwitz, toute une chaîne de solidarité m'a protégé jusqu'à la Libération.

Récemment, j'ai découvert qu'une des premières personnes à participer à cette chaîne était un gardien de la paix (...). Il a gardé chez lui, un enfant qu'il ne connaissait pas et dont la simple présence compromettait sa carrière et peut-être même sa vie (...). D'autres policiers ont sauté sur leur vélo ou couru pour prévenir de l'heure de la rafle. Puis ils rentraient mettre leur uniforme et obéir : "Ca alors, l'appartement était vide !"

Parfois, c'est l'humanité d'un gardien qui s'exprimait plus fort que sa contrainte à obéir (...).

Par bonheur, il y aura toujours des Justes pour prouver la banalité du Bien."

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