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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 12:08

ISRAELVALLEY - LE NOMBRE DE JUIFS AYANT RÉCLAMÉ LA CITOYENNETÉ ISRAÉLIENNE A AUGMENTÉ. « MALGRÉ L’INSTABILITÉ ÉCONOMIQUE SUR LE PLAN INTERNATIONAL, ISRAËL S’EN SORT INCROYABLEMENT BIEN », SE RÉJOUIT NATAN SHARANSKY,

DEC 201030

Par IsraelValley Desk
Rubrique: Immigration
Publié le long

 

bebeUne des conséquences les moins visibles des remous de l’économie mondiale se cache dans les statistiques annuelles de l’émigration vers l’État hébreu : ces deux dernières années, le nombre de Juifs ayant réclamé la citoyenneté israélienne a augmenté. « Malgré l’instabilité économique sur le plan international, Israël s’en sort incroyablement bien », se réjouit Natan Sharansky, l’ancien dissident soviétique qui a pris l’an dernier la tête de l’Agence juive pour Israël. Installée à Jérusalem, l’institution, qui promeut l’immigration et accueille les nouveaux venus, reconnaît cependant que l’ère des arrivées massives est terminée. Sharansky estime que, cette année, seulement 18 000 Juifs auront accompli leur aliyah, qui signifie à la fois « ascension » et « installation en Israël ». On est loin des centaines de milliers de migrants arrivant de l’ex-Union soviétique au début des années 1990. « L’époque de l’immigration massive est derrière nous. Il ne s’agit plus de sauver des Juifs des pogroms, de l’Holocauste, ni d’aucune persécution, explique Sharansky. Aujourd’hui, 94 % des Juifs vivent dans le monde libre et ont le choix de venir ou non en Israël. »

Contrairement à ce qu’espéraient les pères fondateurs du sionisme, l’écrasante majorité des Juifs d’Amérique et d’Europe a choisi de ne pas partir. Un choix qui déçoit beaucoup en Israël, dont le fondement idéologique est l’idée que tous les Juifs doivent vivre dans leur propre État. Le recul de l’immigration juive alimente aussi des inquiétudes quant à l’équilibre démographique. Pour l’instant, entre le Jourdain et la Méditerranée, les Juifs sont plus nombreux que les Arabes. Mais cela devrait changer avec la croissance démographique plus rapide des Palestiniens.

Nouvelle réalité

Pour Sharansky, l’argument démographique ne suffit cependant plus à convaincre un Juif de faire son aliyah : « Pour ceux qui veulent vraiment influencer l’histoire juive, Israël est le meilleur endroit. L’avenir du peuple juif dépend de ce qui se passe en Israël. Mais l’idée que l’exil n’est qu’un moment passager et que tous ceux qui ne s’installent pas dans l’État hébreu sont menacés de disparition ne correspond plus à la réalité. Les dirigeants israéliens reconnaissent désormais la réalité de la diaspora. »

Cette nouvelle réalité a contraint l’Agence juive à adopter une nouvelle approche. Son objectif aujourd’hui est plutôt de « renforcer l’identité juive ». Selon Sharansky, cela passe par le resserrement des liens entre les communautés juives à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël, par exemple en multipliant les visites de jeunes Juifs en Israël. « Notre but n’est plus de convaincre nos coreligionnaires de faire leur aliyah, mais plutôt de renforcer leur sentiment d’appartenance. Certains d’entre eux viendront s’installer, d’autres non. »

Sharansky lui-même a fait neuf ans de prison en URSS pour avoir voulu émigrer dans l’État hébreu. Libéré en 1986, il s’installa en Israël et entra en politique en prenant la tête d’un parti qui défendait les intérêts des migrants russes. Sharansky joue un rôle pivot dans les relations entre Israël et sa diaspora à un moment où ces liens sont de plus en plus distendus. Selon nombre d’observateurs, les Juifs américains progressistes, par exemple, se détournent de plus en plus d’Israël. « La vérité, soutient Sharansky, c’est que le lien entre les Juifs américains et l’État hébreu reste très fort. » Le principal danger, selon lui, c’est l’affaiblissement progressif du mode de vie juif à l’étranger à cause de l’assimilation, et notamment du mariage mixte. « Dans beaucoup d’endroits, déplore-t-il, un Juif sur deux épouse un non-Juif. »

Source: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2602p047.xml0/arabes-russie-immigration-mariagepourquoi-la-diaspora-boude-la-terre-promise.html

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 10:42

 

 

Un petit coup de fraicheur avec Catherine !

 

    Espagne: Une bataille de tomates transforme un village en gazpacho humain  The David Austin rose Sharifa Asma    

 

Article précédent

>Eloge du mur - Catherine STORA

 

 

A cette occasion je rappelle l'outil indispensable qu'il vous faut vous procurer de Colette Allouch

>Le grand dictionnaire bilingue et bidirectionnel français-hébreu-français

 

 

 

La charrue avant l'Hébreu.

Par Catherine STORA

Pour aschkel.info  et lessakele .

 

 

 

Obstination (bien française).

 

Il était monté en Eretz Israël sans savoir un mot d'hébreu.

 

Là-bas on parle toutes les langues de la terre, se disait-il. C'est vrai. Ainsi que le français, puisque la population est maintenant constituée de près de 20% de francophones, si l'on en croit les récentes statistiques. Alors en effet, continuait-il, pourquoi s'embêter à apprendre cette langue rébarbative, à l'alphabet si déroutant?

 

A son arrivée au kibboutz on lui avait proposé un oulpan, c'est à dire un stage intensif d'hébreu, avec cours quotidiens, à raison de cinq heures par jour cinq fois par semaine. Gratuit. Il s'y rendit avec les autres nouveaux immigrants mais se découragea au bout d'une semaine. C'est bien connu, les Français ne sont pas forts pour apprendre les langues étrangères et souvent même ils ne font pas l'effort d'apprendre l'anglais, qui est pourtant une langue simple, beaucoup plus simple que le français ou l'allemand, ou le russe... Dérouté par les deux écritures usuelles, la cursive, pour écrire, et l'autre, celle qui est imprimée dans les livres, les conjugaisons des verbes et les centaines de prépositions à apprendre, il jeta l'éponge, rendit ardoise et cahiers, et décida qu'il se débrouillerait. Qu'il ferait sans l'hébreu.

 

Un matin, il quitta donc discrètement la classe, profitant de ce que le prof avait le dos tourné, comme souvent (de fait, j'ai cru remarquer que les profs ont souvent le dos tourné, notamment lorsqu'ils écrivent au tableau) pour s'en aller aux champs.

 

Des âmes charitables l'avertirent qu'il le regretterait un jour ou l'autre, que même un cultivateur se devait de connaître la langue du pays et savoir l'écrire, la lire et la parler, rien n'y fit, il s'obstina dans son refus et rien ne put le persuader de retourner s'asseoir en classe.

 

On l'affecta d'abord au ramassage des légumes. Il monta sur des camions pour y trier les patates, exercice un peu périlleux, car le camion arracheur de pommes de terre roule dans le champ et il s'agit de ne pas perdre l'équilibre, tout en séparant chaque patate de la glaise à laquelle elle est souvent collée, sans compter les cailloux, voire les pierres qui arrivent sur le tapis et qu'il faut jeter par dessus bord...Il ramassa aussi les tournesols, attrapa un tour de reins dès le deuxième jour, cueillit ensuite les citrons et finalement  à peu près tout ce qui pouvait se cueillir dans le kibboutz.

 

Au fil des mois il apprit non seulement à récolter mais aussi à faire pousser ces fameux légumes dont Israël a le secret. Sa spécialité était la tomate, qui n'est pas un légume, mais un fruit comme chacun sait. Chaque jour, levé avant l'aube, il travaillait avec acharnement, labourant, semant, cultivant sans relâche, jusque vers les 13h, (après il fait trop chaud, et puis c'est l'heure de l'apéro) réussissant à force de labeur et de patience à produire des milliers de plants vigoureux de beaux fruits rouges et juteux. Oui, de beaux fruits, la tomate est un fruit, tout le monde le sait et c'est marqué trois lignes au dessus, je regrette.

 

Au kibboutz, cela finit par se savoir: le Français avait la main verte, et ses tomates étaient les plus belles, les plus rouges, les plus rondes, les plus goûteuses. Si bien que le directeur du kibboutz, devant tant de beauté, et tant d'admirables cageots, le promut au rang de responsable de la production-tomate.

 

Mais voilà, il arriva qu'un jour qu'il s'apprêtait à planter des semis, il confondit les paquets, dans la serre où il opérait, avec une variété de roses rouges dont le nom est très proche en hébreu, à deux lettres près toutefois, lettres qu'il n'avait pas apprises et que par conséquent il ne savait pas. Or ne pas savoir ses lettres peut avoir des conséquences sinon funestes, au moins fort regrettables, comme nous l'allons apprendre. Car notre jeune agriculteur français planta sans s'en douter dix mille roses rouges, au lieu de tomates, et fut bien étonné lorsqu'il vit surgir de terre ces fleurs délicates et gracieuses; les distributeurs, qui attendaient des tomates, encore plus. Ce furent des discussions à n'en plus finir, et la catastrophe ne fut évitée que de justesse, grâce à un copain fleuriste qui se chargea d'écouler les dix mille roses à travers le pays et même au delà.

 

Au kibboutz, on dut se résigner à manger des salades tomate-concombre sans tomates, pendant des des semaines...A Marseille, et dans toute la Provence, privée de la tomate israélienne, la ratatouille elle-même n'avait plus le même goût...Les Marseillais eux-mêmes n'avaient plus de goût à rien. Ils erraient hagards sur la Canebière, la mine sombre et le regard éteint. Cependant qu'au Centre culturel d'Ariel, qui ouvrait ses portes le lundi 8 novembre de l'année 2010 du calendrier chrétien, rien n'allait plus dans les rangs des manifestants pacifistes et boycotteurs de culture, qui se retrouvaient démunis: point de tomates, point de projectiles à lancer contre les acteurs. Impossible de se procurer une seule tomate dans tout le secteur. Lancer des patates ou des concombres eût fait désordre. Dans l'incapacité de pouvoir manifester leur désapprobation de voir, ô scandale sans nom, des Juifs jouer en Judée, les pacifistes gauchistes israéliens pro-arabes venus de Tel-Aviv faisaient grise mine. De plus, toutes les places ayant été louées, ils durent rester debout pendant tout le spectacle, à leur grand dam. Un très bon spectacle, d'ailleurs, auquel assistait une foule nombreuse, donc, et venue de tout le pays. Consacré à Piaf et quelques autres chanteurs français, intitulé Petite Fleur. Sur scène, une pianiste-accordéoniste coiffée d'un béret blanc, un batteur-percus-sioniste, un contrebassiste, et une chanteuse interprétant avec brio de magnifiques chansons en français, mais aussi en hébreu et en anglais, accompagnée également par un duo de guitaristes, tendance jazz manouche. Aussi un couple de danseurs, tantôt valsant, tantôt rock n'rollant, parfois même tanguant carrément ou pasodoblant avec grâce. Envoûtés par le spectacle, les activistes venus pour tâcher de foutre la pagaille en oublièrent leur juste combat et reprirent même en choeur "Non, rien de rien!" et "Padam, padam, padam". (Ils faillirent d'ailleurs se faire expulser de la salle car quelques uns des acteurs-boycotteurs chantaient horriblement faux.)

 

Aux Etats-Unis, enfin, l'incident diplomatique ne fut évité que de justesse, le ketchup servi avec les frites, au repas de fin d'année des anciens d'Harvard auquel participait l'actuel président de l'Amérique ayant dû être fabriqué avec de la tomate ordinaire. Il avait un drôle de goût.

 

Quand je pense que tout ceci aurait pu être évité si seulement ce Français n'avait pas fait tant d'histoires, et son oulpan comme tout le monde. Pourtant, il avait été prévenu: ne pas parler la langue du pays est un très mauvais calcul, mais voilà, monsieur n'avait voulu n'en faire qu'à sa tête. 

 

Voilà ce qui arrive quand on s'entête à ne pas écouter les conseils.

 

Moralité: il ne faut pas mettre la charrue avant l'hébreu.

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 16:41

 

 

 

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Dernier article : Comme l'amandier en hiver

Témoignage édifiant : L'insécurité grandissante dans les quartiers arabes de Jérusalem

Traduit et adapté par Yéochoua SULTAN  

Source ynet.co.il/ - Pour aschkel.info  et lessakele .


 

צילום: אסף בן ארי

 

Les agressions à l'encontre d'Israéliens dans les quartiers arabes de Jérusalem se sont encore intensifiées. Moins d'une journée après que des étudiants et une touriste australienne ont été sauvés d'un lynchage certain dans le quartier d'Issawiya des ambulanciers ont été agressés dans le même secteur, alors qu'ils intervenaient pour sauver la vie d'un jeune Arabe.

Le premier incident s'est produit quand un groupe de jeunes de Guivataïm s'est égaré et est entré par erreur dans le quartier d'Issawiya, à Jérusalem. Loin d'être accueillis selon l'idée répandue de ce que devrait être l'hospitalité orientale, ils ont bien failli en sortir les pieds devant. Ils se sont simplement trompés de chemin dans le secteur du campus de l'université du Mont Scopus. Habitants la région de Tel-Aviv, ces jeunes étudiants devaient se rendre en voiture au quartier piétonnier du centre-ville, à la rue Ben-Yéhouda. Ils ont témoigné: «Nous étions quatre dans la voiture, et nous voulions nous rendre dans un café tranquille de la rue Ben-Yéhouda pour bavarder un peu. Il n'y avait pas de panneaux indicatifs. Comme nous n'habitons pas la région, nous avons cherché notre route. Nous avons tourné à droite à un moment donné et nous nous sommes retrouvés dans une rue à sens unique dans un secteur inconnu.»

Le jeune étudiant, Assaf, poursuit son récit:« Après une minute, nous avons vu un enfant qui devait avoir à peu près douze ans et qui marchait au bord de la route. Nous lui avons expliqué que nous nous étions perdus et nous lui avons demandé notre chemin. Il nous a dit dans un accent arabe qu'il ne parlait pas l'hébreu. Il a appelé quelqu'un. J'ai commencé à me dire que quelque chose n'allait pas.  Alors que nous attendions, nous avons constaté que les enseignes des magasins n'étaient qu'en arabe. Un individu plus âgé est arrivé. Lui et l'enfant se sont mis à se moquer de nous. Ils nous ont dit de continuer sur la même route, tandis que le plus grand parlait au téléphone. Ils nous ont envoyé en plein dans une embuscade. Nous nous sommes retrouvés au beau milieu du quartier d'Issawiya. Mais quand nous  avons décidé de rebrousser chemin, nous avons eu la stupeur de découvrir que la route venait d'être barrée. Je ne sais pas comment ils en ont eu le temps, mais en moins de deux minutes ils ont tendu un barrage qui contenait du fil de fer barbelé, des chaises et des tuyaux métalliques. Nous étions abasourdis. Nous avons tout d'un coup entendu comme une forte explosion: l'homme et l'enfant à qui nous avions parlé nous jetaient des pierres. La vitre arrière a été fracassée. Jamais je ne me suis retrouvé dans une pareille situation de détresse sans y avoir été aucunement préparé, avec des amis dont une touriste effarée.»

Le chauffeur poursuit: «Tout le quartier commençait à se réveiller et des dizaines de jeunes nous attendaient avec des bâtons et des pierres. Nous avons pensé un instant à abandonner le véhicule et à prendre la fuite, ou à trouver une cachette en attendant l'intervention de la police. Mais je savais que s'ils nous trouvaient en dehors de la voiture, nous n'aurions plus aucune chance. Après quelques instants, j'ai compris que la seule possibilité de nous en tirer vivants consistait à foncer en plein sur le barrage. J'ai appuyé de toutes mes forces sur l'accélérateur en direction du barrage. Le barbelé a été emporté sous les roues et a été entraîné. Il y  avait des étincelles. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Mais ils n'étaient pas au bout de leurs peines: «Quelques dizaines de mètres plus loin, poursuit le conducteur, ils ont placé au milieu de la route des taxis garés les uns contre les autres, pour nous empêcher à tout prix de passer. Nous avons eu la chance de pourvoir nous faufiler par un étroit passage qui restait encore, au moment même où un autre taxi arrivait pour combler cet espace. »Pour finir, trois jeeps des gardes-frontières sont arrivés à leur rencontre. Les policiers ont dispersé les émeutiers et ont déclaré que le traitement de l'affaire avait été transmis au Quartier général de la police, à la branche chargée des minorités.

Dans le même secteur, des ambulanciers ont été également agressés par des Arabes, moins de 24 heures plus tard. En ce qui les concerne, ils ne se sont pas rendus dans le quartier d'Al-Azaria par erreur. Un appel, lancé vers 18h les a fait venir par la route qui relie le quartier de Guiva Tzarfatit à Maalé Adoumim.  Un blessé dans un état grave les attendait. Il venait de faire une chute du cinquième étage. Alors que l'équipe paramédicale lui prodiguait les premiers secours, en direction de l'hôpital, des jeunes Arabes, toujours du quartier voisin d'Issawaya, ont commencé à les prendre pour cible. Les vitres de l'ambulance ont été brisées, ainsi que celle d'une autre voiture qui roulait dernière elle. Hagaï Bar-Tov, qui est secouriste au Maguen David Adom (équivalent de la croix ou du croissant rouges) relate son expérience: «En route pour l'hôpital Hadassa Ein Kerem, pendant que les secouristes étaient occupés à sauver la vie du blessé, nous devions en même temps tâcher de sauver nos propres vies. Nous avons essuyé une pluie de pierres, de briques et de blocs, à partir d'une position qui surplombe la route. Nous avons eu la chance de disposer d'un véhicule blindé, ce qui fait que le pare-brise a été brisé mais n'a pas volé en éclats. »

Le porte-parole du Maguen david Adom, Danny Rotenberg, a fait part de son mécontentement: «Malheureusement, nous constatons à nouveau que les responsables du terrorisme agissent sans aucune limite, alors qu'il est évident pour tout individu sensé qu'on ne s'attaque en aucun cas à des ambulances, quel que soit le lieu dans le monde. » A la suite de ce second incident grave, la police a déclaré qu'elle allait se mettre à la recherche des suspects, et que les habitants d'Issawiya allaient devoir contribuer au retour à l'ordre.

 

Ambulance

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 21:01

 

 

Le temps des bâtisseurs

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Voici un tés bel article de S.S.COHEN TANUGi qui tombe à propos !

Lorsque certains détruisent plutôt qu'ils ne bâtissent, ou encore certains autres qui blâment ceux qui construisent chez eux et s'ingèrent dans leurs affaires.

 

La commande de l'Etat est une priorité, car elle réunit autour de l'œuvre de nombreux acteurs de la société, l'histoire et l'imaginaire des collectivités. Il faut donc trouver des budgets nécessaires au projet des sociétés. Il faut comprendre ce qui se passe dans une ville dans laquelle intervient une forme plastique et pour cela il faut que l'artiste soit au plus près du projet architectural." (1)

Appartements de luxe à Tel-Aviv. 
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

La commande de l'Etat permet à une ville
de prendre un essor différent. Il est évident que sans les commandes du pouvoir religieux et de la dynastie issue de la banque - des Médicis - la ville de Florence ne serait pas devenue un des centres politiques les plus importants d'Italie au XVe siècle et ne serait pas restée un centre touristique international des plus florissants au XXIe siècle. Les Médicis ont fait appel à des architectes, comme Brunelleschi ou Alberti pour le Palais Rucellai et pour Santa Maria Novella. Entre 1451 et 1478, "30 nouveaux palais construits, 21 loggias privées, 50 nouvelles places, 32 000 nouvelles propriétés agricoles, et 800 villas." (2)

Du XVe siècle à aujourd'hui, des générations se sont arrêtées dans la ville, attirées par sa beauté et son renom, lui permettant un essor économique qu'elle doit uniquement à ses artistes, sculpteurs et architectes. Les cités possédant un grand patrimoine artistique n'ont jamais déchu. Aujourd'hui encore, elles se flattent d'une véritable autonomie et contribuent au bien-être économique de leurs citoyens.

De Gour à Gour

L'Etat hébreu débute son langage architectural d'une manière sobre. Ses origines sont modestes, bien loin du faste permis par la riche politique des Médicis. Il doit se contenter d'une tour : sous mandat britannique, l'Etat se construit selon le mode architectural dit "Homa Oumigdal" (enceinte équipée d'une tour), système d'implantation lancé en 1936 et que l'on attribue à Shlomo Gour (1913 - 2000). Puis il accède à l'architecture, entre autres, de l'extraordinaire Université hébraïque de Jérusalem, dont Shlomo Gour, toujours lui, fut l'un des concepteurs.
Les architectes et les urbanistes sont responsables du bien être des populations. De la conception d'une société, de ses espaces vitaux, de ses relations avec les populations environnantes.

Quand un journaliste pose la question du plan de la ville à Leitersdorf qui dessina Maalé Adoumim, ce dernier lui répond : "C'est une zone montagneuse, sa morphologie fait penser à une main ouverte. J'ai placé le centre de la ville au milieu de la paume et les différents quartiers dans les doigts." (3)

De l'Opéra de Tel-Aviv au musée de Holon

A Holon, on est passé de cette première architecture défensive (enceinte et tour) de 1936 au musée contemporain de Holon de 2009 dont on doit la beauté plastique et sculpturale au jeune architecte israélien, Ron Arad.

Ron Arad est un plasticien et designer né dans les années 1950, formé à Bezalel puis en Angleterre. Il travaille les masses comme autant de plans incurvés. La sculpture d'un Brancusi se retrouve dans ses œuvres. Comme celle du sculpteur anglais, Henry Moore, où le mouvement d'un plan à l'autre passe par la courbe.
Avec le nouveau musée de Holon au sud de Tel-Aviv, le travail d'architecte d'Arad s'exprime par un rythme élégant de courbes et contre courbes, ocre et oranger.

Centre de culture et d'éducation, l'architecture spectaculaire du musée s'intègre harmonieusement au système urbain. Arad, dont le nom évoque l'émotion due à un pilote absent et attendu, a signé l'architecture de l'espace d'entrée et de l'auditorium de l'Opéra de Tel-Aviv. Là aussi, le foyer, qui abrite des expositions temporaires, représente une courbe, une vague de bronze, de bois, d'une élégance lumineuse, en contraste avec l'espace géométrique extérieur. (4)

L'Opéra fait partie de l'ensemble culturel de Tel-Aviv, dessiné en 1994 par l'architecte israélien, Yaacov Rechter. La municipalité de Tel-Aviv a ainsi su faire, depuis le boulevard Saül jusqu'à la rue Léonard de Vinci, un lieu d'urbanisme culturel, unissant en un mouvement, la bibliothèque Ariella, le Musée d'art moderne de la ville, où se situait jusqu'en 2007 le célèbre restaurant Giacometti, le Centre d'art et de théâtre, dont fait partie l'Opéra et le Théâtre Caméri. Ce complexe culturel dans le blanc de la ville et la simplicité des formes, sans s'élever massivement en tours stratégiques, est d'une calme beauté.

Urbanisme et bien-être

La volonté d'intégrer un projet monumental à une ville qui refuse tout système monumental était périlleuse. La réussite est complète. La beauté architecturale, la réussite fonctionnelle de l'Opéra, du Théâtre Caméri, du musée et de la bibliothèque entourant un espace de sculptures en plein- air fait que, quelle que soit la comédie que l'on vient voir, l'opéra que l'on vient entendre, le livre que l'on vient chercher, l'architecture a déjà gagné le cœur de spectateur.

Parmi les premières obligations de l'Etat : transformer un "camp militaire" en foyer. La prochaine sera peut-être de permettre à la région d'être le cœur d'une qualité de vie harmonieuse entre multiples conceptions de l'architecture pour la ville et son environnement : créer des ports, planter des forêts, faire fleurir des déserts, percer des canaux bordés de tamaris traversant le Néguev, afin d'abreuver le sud, de la mer à la mer.

Tous les habitants des différentes nations devraient pouvoir vivre les différentes possibilités architecturales du Proche- Orient, comme autant de "cités Etats" en paix l'une avec l'autre grâce à un urbanisme intelligent. Chaque "cité" possède la possibilité d'investir un champ artistique. Il n'est pas nécessaire d'avoir "la charrue d'une main et l'épée, de l'autre".

En dépit de l'utilisation nécessaire des moyens militaires, il serait à suggérer rapidement la réévaluation du patrimoine d'œuvres et d'artistes du Proche-Orient. Car ce patrimoine serait capable de reformuler une économie moderne et d'offrir aux espaces industrialisés un contre-point vigoureux pour une conception harmonieuse de la région. Permettre aux citoyens de vivre de la terre, de l'eau, des fruits et surtout de leur génie serait la bénédiction de la région.
"Il apparaît que les dégradations mêmes et les dérangements de la civilisation matérielle ont stimulé la marche en avant de la culture. Tout d'abord en modifiant sensiblement la géographie de la prospérité et donc en établissant dans des lieux nouveaux les bases de l'activité intellectuelle et esthétique.

Qu'il s'agisse de l'achat d'un objet d'art ou de l'établissement d'un contrat de commande à un artiste - et même lorsque le Mécénat s'exerce par une collectivité.

"Au tournant majeur de sa carrière, Giotto s'est trouvé en face à face avec Jacopo Gaetani, ou avec Enrico Scrovegni. L'artiste est presque toujours au service d'un seul homme." (5)


(1) Olivier Kaeppelin, interviewé par Catherine Millet (Art Press) septembre 2005.
(2) Berti, Luciano - Florence - Editore Savero Becoci - 1983.
(3) Entretien réalisé dans les locaux de Leitersdorf à Tel-Aviv en avril 2002 par Eran Tamir, publié dans "bâtir une ville à partir de rien" - Edition de l'Imprimeur.
(4) Les expositions sont sous la responsabilité de Udi Rosenwein. Tél : 050 638 57 27.
(5) Duby, George, M-A, Fondement d'un nouvel humanisme - Editions Skira - 1984,
p.11-12 - "Florence avait Médicis, Versailles, Louis XIV, le Temple, Salomon, puis Ezra, El Aqsa, Ez Zahir..."

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 09:18

 

 

 

 

 

 

 

      im tirtzu logo

 

 

« Contre l’élite sectaire qui monopolise le discours politique, il faut redonner la parole au peuple ! »

hamodia

 No 137 06 septembre 2010, Interview

Après s’être fait connaître du grand public israélien en dénonçant voilà quelques mois la collusion des certains groupes financés par le « Nouveau Fonds israélien » avec le très partial Comité des droits de l’homme de l’ONU et son président Richard Goldstone - l’auteur du rapport biaisé sur l’opération « Plomb durci »de Tsahal à Gaza fin 2008 -, Im Tirtzou (*) a démultiplié ses activités : depuis les campus universitaires où elle dénonce les enseignants foncièrement anti-israéliens, jusqu’aux couloirs et aux commissions de la Knesset où elle est en train de proposer certaines réformes législatives. Son double but : redonner foi au peuple israélien dans la justesse de sa cause face à tous ses détracteurs de l’intérieur, et impulser une « seconde révolution sioniste » de nature d’ailleurs plus idéologique et culturelle qu’institutionnelle ou politique. 

- Hamodia : Voilà peu de temps que le grand public israélien a entendu parler de vos activités, notamment dans le sillage de la publication du rapport Goldstone. Pouvez-vous nous dresser un rapide historique de la genèse de votre association ?

- Ronen Shoval : C’est avec d’autres jeunes réservistes de Tsahal ayant participé, lors de l’été 2006, à la Seconde guerre du Liban - avec tous les dysfonctionnements logistiques et militaires ayant produit le découragement et les protestations que l’on sait - que nous avons lancé l’idée d’une association indépendante et non-partisane… Et ce, à la fois pour renforcer à la base - grâce à un mouvement populaire - les raisons d’être de l’État d’Israël, pour mieux faire apparaître la justesse de tout le chemin parcouru collectivement depuis 1948, et aussi dans le but d’initier un débat culturel formateur capable de préparer les futurs leaders de notre société à mieux assumer l’héritage de la génération fondatrice de notre pays : à savoir construire un État juif et démocratique sur la terre d’Israël, et se développant sur des valeurs juives.
En fait, nous voulons aussi combattre les « vaches sacrées » et les idées toutes faites imposées, depuis au moins 40 ans, aux plans intellectuel, culturel et politique par une toute petit élite d’universitaires « bien-pensants » aux idéaux cosmoplites très pro-occidentaux - souvent positionnés à l’extrême gauche - qui se dressent en permanence contre l’aspect juif de l’État d’Israël, le bienfondé de son existence et les actions légitimes de défense de son armée… Or cette élite, qui dispose d’énormes moyens financiers et médiatiques, d’ailleurs inversement proportionnel à sa taille et à sa popularité réelles dans le pays, a annexé voire asservi par ses dogmes l’ensemble du leadership politique officiel ! Si bien qu’il est est devenu très difficile d’ouvrir une brèche dans ce mur de fausses évidences - ce que nous nous proposons pourtant de faire… 

 

- En quoi consistent concrètement vos activités ?

 

- Créée en janvier 2007, notre association - qui compte près de 20 000 adhérents et sympathisants - s’est surtout développée sur une dizaine de campus universitaires du pays (où existent maintenant des sections de Im Tirtzou) notamment pour défendre au jour le jour le bienfondé de notre État et aider les étudiants à participer au débat public, mais aussi dans tout le pays par de nombreuses actions menées aux quatre coins d’Israël : volontariat auprès de la population de Sdérot et auprès des nouveaux immigrants à peine arrivés, soutien sous plusieurs formes apporté aux soldats de Tsahal ainsi qu’aux survivants de la Shoah, aide concrète fournie aux agriculteurs contre le vol et le vandalisme, actions sur le terrain de protection de l’environnement, etc. 
Le tout, en organisant parallèlement des débats, des conférences et des pannels de discussions sur les campus et ailleurs, mais aussi en appelant parfois à des manifestations et en apparaissant régulièrement dans la presse nationale et sur Internet, où nous disposans bien sûr d’un site (**). 

 

 

- En trois ans d’existence, quels ont été vos principaux succès ?

 

- Après nos différents rapports envoyé à l’establishment politique et sécuritaire du pays sur les graves dysfonctionnements de la Seconde guerre du Liban, il y a eu (comme vous l’avez signalé) nos importantes révélations de l’hiver dernier auprès du grand public sur le rôle scandaleux joué par une dizaines d’associations israéliennes - arabes et d’extrême gauche -, toutes dûment financées par le New Israel Fund (NIF) américain, qui ont littéralement dicté, voire parfois rédigé pour la commission de l’ONU dirigée par Richard Goldstone la liste des prétendus « crimes de guerre » et autres « violations délibérées des droits de l’homme » mentionnés dans ce rapport et qu’aurait commis Tsahal lors de l’opération « Plomb durci ».. Ce qui a eu un grand impact en faisant découvrir à l’opinion israélienne la vraie nature du NIF !
Par ailleurs, sur plusieurs grands campus - comme celui de l’université de Tel-Aviv -, nous avons réussi à réinstaurer les célébrations du Yom Haatsmaout, tombées en désuétude depuis plusieurs années par manque de motivation…
Mentionnons aussi le renvoi définitif - par l’administration du Merkaz Sapir où il enseignait, et ce grâce à notre propre action - de Nizar ‘Hassan, un chargé de cours qui expulsa en 2008 de sa classe l’un de ses élèves sous prétexte qu’il revêtait ce jour-là l’uniforme de Tsahal ! 

 

- Mais actuellement, la presse nationale parle surtout de vos actions dénonçant certains enseignants anti-israéliens où vous faites pression sur les donateurs de ces établissements académiques

 

- Effectivement, nous développons à présent une action de fond - pour l’instant centrée sur la seule université Ben Gourion du Néguev installée à Béer-Chéva, mais qui a vocation de s’élargir ailleurs… - afin de demander des comptes à sa direction et à son Conseil d’administration sur l’attitude et les « sorties » anti-israéliennes répétées de certains enseignants de ce campus ! Un phénomène qui a eu une forte tendance à se développer sur plusieurs autres campus d’Israël, à commencer par celui de Tel-Aviv…
En effet, bien que dûment appointés par l’État commes salariés, ces universitaires n’hésitent pas à dénigrer sans cesse - dans leurs cours, comme dans leurs apparitions publiques lors de débats et conférences, ou bien encore dans leurs publications et leurs écrits faits sur place ou à l’étranger - Israël, sa raison d’être, son peuple et son armée… 
Une action de Im Tirtzou qui s’est même étendue à Béer-Chéva jusqu’auprès de certains grands donateurs étrangers de cette université - bien sûr très pro-israéliens et sionistes - auxquels nous nous sommes directement adressés pour leur demander s’ils savaient vraiment à quoi était en fait parfois employée une partie de leur argent…
Tout cela a créé de nombreux remous dont la presse nationale s’est fait l’écho… Si bien que la direction de l’université du Néguev s’est enfin résolue à faire un « audit interne » censé élucider cette question. Nous avons d’ailleurs proposé qu’entretemps, et avant de connaître les résultats de cette enquête, les donateurs puissent continuer à soutenir cette université en versant leurs dons sur un compte en banque spécialement ouvert par nous à cet effet : s’ils sont satisfaits des conclusions de cet audit, nous transfèrerons leur argent à l’université, sinon, nous le leur restituerons !

- Outre ces succès assez ponctuels, quelle est votre influence réelle auprès du leadership et des grands décideurs du pays ?

- Nos diverses actions de défense idéologique et médiatique d’Israël sur les campus et partout ailleurs ont atteint la Knesset, et notamment sa Commission parlementaire de l’Éducation : nous venons en effet de remettre à tous ses membres un rapport de fond sur l’anti-israélisme et l’antisionisme scandaleux diffusés - sur fonds d’État - par des départements entiers de certaines universités du pays. Ce document, qui propose une réforme dans la législation des modalités du financement des universités et du contenu de leurs programmes d’enseignement, est à présent examiné avec le plus grand sérieux par de nombreux députés. 
Plus largement, alors que d’autres projets de réformes sont actuellement déployés dans plusieurs directions, Im Tirtzou entretient des relations de travail de plus en plus fructueuses avec plusieurs ministres - comme Boggy Ayalon ou Gidéon Saar (Éducation) -, ainsi que des liens rapprochés avec des parlementaires de plusieurs partis, notamment de Kadima et du Likoud.
En fait, nos buts ne sont en rien sectaires et partisans, ni aliénés par telle ou telle faction de l’échiquier politique israélien : il s’agit d’un combat à plusieurs niveaux mené dans l’intérêt général de tout le peuple d’Israël pour le « revitaliser » et pour une meilleure compréhension du projet sioniste ! 

- Comment expliquez-vous la hargne et l’intolérance avec lesquelles cette élite que vous dénoncez a répliqué à vos actions en milieu universitaire ? (***)

- Il faut comprendre que c’est la première fois dans l’histoire d’Israël qu’un organisme public remet en cause - aux yeux de tous et en l’interpellant avec ses propres armes intellectuelles - cette élite monopoliste et sectaire, dressée contre les valeurs juives qu’elle croit évacuer d’un revers de main en les qualifiant d’« archaïques et désuètes ». Et ce, en l’interpellant précisément là où « ça fait mal » : à savoir au niveau du contenu même de ses dogmes et préjugés ! D’autant que nous appelons à une « deuxième révolution sioniste » qui serait, après la phase du retour « physique » opéré depuis 1948 par notre nation, cette fois de nature plus culturelle et idéologique, ainsi que fondée justemement sur d’authentiques valeurs juives. 
Grâce à cela, une partie de la presse et certains hauts responsables sociaux et politiques (d’ailleurs jusqu’au Premier ministre lui-même dont nous avons reçu les félicitaitons !) prennent peu à peu conscience du fait que le débat public a trop longtemps été confisqué par les fausses certitudes de cette véritable secte idéologique. Laquelle - ne nous faisons toutefois guère d’illusions ! - a encore beaucoup de pouvoir… 
Tout ce que nous voulons, c’est simplement aider notre peuple à se réveiller, à se ressaisir et à réussir à faire enfin entendre sa propre voix si longtemps confisquée par le véritable « Thermidor anti-sioniste » opéré, au fil des années, par cette élite ultra-minoritaire ! Et à la vérité, ce qui nous fortifie le plus pour aller de l’avant dans cette direction authentique, ce sont les chaleureux encouragements sans cesse recueillis ici et là sur le terrain, partout où Im Tirtzou intervient et se manifeste, de la part de milliers de citoyens de ce pays. 

Pétitions et contre-pétitions
Des polémiques très politiques autour du nouveau Centre culturel d’Ariel… 
Censé ouvrir le 8 novembre prochain avec des représentations déjà programmées, le nouveau Centre culturel d’Ariel (CCA) - qui comporte une salle de spectacles de 530 places et un auditorium de 100 places - a tout récemment fait l’objet d’une séries de polémiques publiques. Et ce, pour la seule raison qu’il est installé au cœur de la plus grande ville juive de Samarie, considérée comme « un territoire occupé » par l’extrême gauche israélienne et une certaine élite intellectuelle qui s’identifie depuis longtemps à ses dogmes et à ses idéaux.
Tout a commencé le 28 août dernier lorsque les médias ont publié une « lettre ouverte » signée par quelque 36 professionnels (acteurs et techniciens) appartenant aux diverses troupes de théâtre invitées à l’ouverture du CCA et annonçant leur refus de se produire en « Cisjordanie occupée »… Une démarche soutenue deux jours après par un groupe d’intellectuels d’extrême gauche - dont les écrivains A. B. Yéhoshua, Amos Oz et David Grossman - qui ont signé une pétition en solidarité avec ces 36 « théâtreux » refusant de se produire à Ariel. Appelée par le mouvement pacifiste d’extrême gauche Chalom A'hchav, une manifestation de soutien devait aussi se tenir à Tel-Aviv le lundi 30 août devant le siège du Théâtre national Habima, qui a regroupé plusieurs centaines de personnes ainsi que deux parlementaires de Meretz et un député arabe israélien.
Or, ces initiatives partisanes de l’extrême gauche ont soulevé une tempête de protestations : d’abord au sein du gouvernement Nétanyaou, où le Premier ministre a lui-même déploré, en début de semaine dernière, le fait qu’« à l’heure où l’Etat d’Israël est l’objet d’une vaste entreprise de déligitimation par certains groupes au sein de la communauté internationale - dont des boycotts économiques, universitaires et culturels -, la dernière des choses dont le pays besoin c’est ce type d’attaques de l’intérieur ! ». 
Parallèlement, de nombreuses pétitions lancées ces derniers jours sur Internet et signées par des milliers d’Israéliens du rang habitant dans toutes les régions du pays ont apporté leur soutien au CCA, de nombreuses personnes téléphonant aussi à son secrétariat pour réserver des places aux spectacles annoncés.
Ce qui a fait dire à Jenny Simo, le directeur administratif du CCA : « La lettre de refus et la pétition des gens d’extrême gauche voulant boycotter notre Centre ont eu un effet totalement inverse à celui escompté par leurs signataires ! Lesquels continuent, avec leur morgue habituelle, de nous considérer comme des citoyens de ‘seconde zone’ parce que nous habitons en Samarie ! Et ce, alors que 90 % des soldats d’Ariel, servant dans Tsahal pour défendre Israël, appartiennent à des unités d’élite ».
R.D.

La contre pétition des chanteurs israéliens
Deux jours après que les "gens du théâtre" aient appelé au boycott du centre culturel d'Ariel, plusieurs chanteurs israéliens ont accepté de signer un appel dans lequel ils se déclarent prêts à produire leur spectacle dans le nouveau centre. "Nous, artistes considérons que dans tout région d'Israël où vivent des citoyens israéliens et en particulier dans la ville d'Ariel, ces citoyens ont droit a profité de spectacles artistiques" est-il écrit dans cette pétition. Parmi les chanteurs qui l'ont signé, Yéhoram Gaon, Shaïké Levy, Shlomi Shabat , Moche Peretz; Hanan Yovel, Sarit Hadad et Eyal Golan. Ce dernier est même allé plus loin. Il a annoncé qu'il serait heureux de présenter bénévolement son spectacle lors de l'inauguration du centre, le 8 novembre prochain. Le maire d'Ariel Ron Na'hman a immédiatement accepté cette offre. D.H.


(*) Im Tirtzou tire son nom du début de la fameuse phrase prononcée à Bâle en 1897 par Théodore Herzl, le fondateur du sionisme politique, lors du 1er Congrès sioniste : « Et si vous le voulez [en hébreu : Im Tirtsou], ce ne sera pas un rêve ! ».

(**) www.imti.org.il

(***) Voir aussi, à ce propos, notre article d’actualité sur les différentes prises de position d’intellectuels israéliens opposés ou favorables à se produire au nouveau Centre culturel de la ville d’Ariel, en Samarie

 

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 14:45

 

 

par Shraga Blum

L’une des questions peut-être les plus brûlantes d’un éventuel accord de paix, mais qui n’était jamais évoquée ni par les Israéliens ni par les Arabes (et pour cause), est celle du statut futur des Arabes israéliens, qui constituent près de 20% de la population israélienne. Alors que le monde entier trouve normal – et exige – qu’une « Palestine » doive être « Judenrein », vidée de Juifs – ce qui équivaut à une épuration ethnique – on trouve par contre tout aussi normal que l’Etat d’Israël se retrouve avec une population arabe de plus en plus nombreuse et irrédentiste, qui s’identifie avec la cause palestinienne, comme le clament ouvertement les députés arabes à la Knesset ainsi que les dirigeants des mouvements islamiques arabes israéliens. Le souhait de ces Arabes israéliens n’est pas d’émigrer vers un éventuel et hypothétique Etat palestinien, mais au contraire de constituer une minorité nationale de plus en plus importante au sein de l’Etat d’Israël, afin de revendiquer à terme une autonomie, et ensuite un rattachement à un Etat palestinien. La stratégie par étapes. Cette question mérite donc d’être posée dans le cadre d’un « accord global avec le monde arabe », tout comme d’ailleurs celle des centaines de milliers de Juifs qui ont dû quitter les pays arabes suite à la création de l’Etat d’Israël. Binyamin Netanyahou aurait évoqué la question des Arabes israéliens lors de discussions à huis-clos à Washington. Pour le Premier ministre, « en cas de conclusion d’un accord définitif de paix, les Arabes israéliens resteraient citoyens égaux en droits et en devoirs, mais n’auraient pas le droit de revendiquer une quelconque auto-détermination ni de demander leur rattachement à un Etat palestinien ». Sans se demander comment obtenir cet engagement et assurer son application, cette exigence est de prime abord tout à fait logique et légitime mais constituera une énorme pierre d’achoppement de plus dans les pourparlers quasi-insolubles entre Israéliens et Arabes palestiniens. Ceci justifie probablement les propos du ministre des Affaires Etrangères dimanche, Avigdor Lieberman, qui demandait aux dirigeants « d’arrêter de se faire des illusions et de leurrer leur monde en prétendant qu’un accord est possible avec les Palestiniens ». En effet, sur chacun des nombreux dossiers traités, les positions des parties sont aux antipodes les unes des autres.

 

israel7

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 10:51

 

 

 

Israël discriminé par les normes démocratiques

 

par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

 

Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

 

 

 

Ce 9 août 2010, le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a fait sa déposition devant la commission présidée par le Juge Ya'akov Tirkel, chargée,  notamment, d’étudier lescirconstances de la mise en place du blocus de la bande de Gaza, mais également sa conformité aux règles du Droit international. S’agissant de l’abordage du Mavi Marmara qui a tenté de forcer le blocus et été arraisonné dans les eaux territoriales le 31 mai 2010, doivent être examinés l’identité et l’attitude des membres de la flottille à l’égard des forces de défenses israéliennes, tout comme le détail des opérations menées par le commando de la marine israélienne, à l’occasion desquelles neuf turcs ont été tués.

 

De façon tout à fait méthodique et dans un style parfaitement limpide, le Premier Ministre israélien a illustré, sans véritablement le formuler, en quoi le fonctionnement des règles démocratiques devenait progressivement un piège amené à se refermer sur les seules nations démocratiques. En effet, l’épisode de l’abordage du Mavi Marmara s’est focalisé sur le blocus en éludant les dispositions d’esprit des Palestiniens présentés tels des victimes, tout comme les personnes cherchant à voler à leur secours.

 

Tout d’abord, Benjamin Netanyahou a rappelé que le principe de l’enquête et sa comparution devant la commission illustraient parfaitement le respect par l’Etat juif des normes démocratiques internationales, à la différence des nations dans la région, qui ne les ont pas mises en place dans leur fonctionnement social, et qui se retrouvent dans le même temps dispensées de les appliquer. Le Premier Ministre israélien a alors donné l’exemple des pays du Moyen Orient où « les gouvernants assassinent les opposants politiques, répriment les femmes, les condamnent à mort par lapidation, et privent les populations entières des droits humains les plus élémentaires ».

 

Or, de tels Etats ne se voient jamais contraints de mettre en place des commissions chargées d’examiner les modalités de traitement des individus, comme si, finalement, la norme démocratique se transformait progressivement en un concept opposable aux seules nations démocratiques. Il suffit d’ailleurs pour s’en convaincre d’observer que dans l’ensemble des pays de la région, « il n’y a ni liberté de presse pour dénoncer les crimes, ni tribunaux indépendants pour offrir aux accusés un procès équitable, ni d’organismes chargés de défendre les Droits de l’Homme» , faute d’admission de leur prééminence.


Inversement, « et bien que confronté depuis 62 ans aux menaces d’éradication émanant des pays de la région, et au terrorisme » (que les Palestiniens affirment être un moyen de défense légitime), Israël s’est toujours appliqué à maintenir les valeurs démocratiques figées par ses lois fondamentales : « aucun autre pays dans la région ne s’inspecte plus qu’Israël et Tsahal » et n’accepterait de se présenter devant de telles commissions.


Dans ces conditions, il est tout à fait regrettable d’observer qu’à aucun moment, l’Onu n’a proposé de mettre en place une commission chargée d’enquêter sur les finalités politiques des Palestiniens dans la bande de Gaza, « à savoir l’éradication de l’entité sioniste», « ni ne dépêche localement des inspecteurs pour examiner les conditions des tirs du Hamas ou des autres organismes qui y sont affiliés en provenance de zones civiles et qui visent des populations israéliennes», voire enfin la raison pour laquelle le Hamas reçoit « une aide croissante, financière, logistique et militaire de la part de l’Iran qui affirme vouloir rayer Israël de la carte », sans que personne ne s‘en émeuve. Une telle commission pourrait alors étudier « les conditions de vie du soldat israélien Guilad Shalit enlevé en 2006 et privé de visites notamment de la Croix rouge, en violation flagrante avec toutes les règles du droit international et des valeurs humaines les plus fondamentales », voire encore préconiser des mesures propres à y remédier.

 

En fin de compte, les actes criminels des Palestiniens sont tolérés par la communauté internationale sans qu’il soit possible de leur expliquer en quoi ils présentent une nature répréhensible, uniquement parce que les résidants de Gaza n’ont pas intégré le respect des principes démocratiques dans leur système social : pour eux, les actes de résistance sont non-susceptibles de condamnation.


Pour sa part, Israël assure la sécurité de ses ressortissants en contrôlant les marchandises qui entrent dans la bande de Gaza, tout en évitant une crise humanitaire en poursuivant les livraisons de carburant, d’électricité, de nourriture et en soignant pas moins de 1500 gaziotes chaque mois dans ses hôpitaux. Le blocus maritime a donc eu des effets bénéfiques pour les populations civiles israéliennes en évitant l’acheminement à Gaza de bateaux tels le Karine A dont les soutes regorgeaient de centaines de tonnes d’armes iraniennes, voire également le Francop qui contenait des marchandises de même nature mais elles, à destination du Hezbollah libanais. Ainsi, et de façon tout à fait absurde, Israël se voit accusé de ne pas respecter les règles définies dans les Chartes Internationales alors qu’il n’est pas exigé de réciprocité de la part de ses ennemis.

 

Les allégations sans fondements de crise humanitaire ont alimenté la provocation, mais la mort des agresseurs turcs est uniquement la conséquence du refus, par les autorités turques, « d’autoriser le contrôle préalable des marchandises contenues dans le Mavi Marmara dans un port israélien», et de la permission « donnée aux militants de l’IHH de monter sur le navire alors qu’ils recherchaient une confrontation directe avec les soldats israéliens » (« annonçant dès avant l’embarquement leur souhait de voir renvoyer les Juifs à Auschwitz »).

 

Dérive et effets pervers des principes démocratiques : il est reproché à Israël d’empêcher le transit des armes, pendant que la communauté internationale soutient Mahmoud Abbas dont le mandat de représentation du peuple palestinien a expiré en juillet 2009, et qui se maintient à ce poste en vertu de lois d’exception non démocratiques, grandement contestées localement.

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 23:59

 

logo arié

Pour aschkel.info et lessakele.

 

Déchoir les sérial-Killer de leur nationalité

Par ARIé

Et comme quelqu’un doit donner l’exemple, c’est à Israël de commencer.

La presse titre : « un Serial Killer israélien arrêté alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Tel-Aviv ». Malheur aux juifs qui vont finir par détenir tous les records du monde: du nombre de Prix Nobel décernés, en passant par les plus grands escrocs du siècle, et voilà que maintenant c’est un Serial Killer qui est en passe de battre les records d’agression à l’arme blanche. Circonstances aggravantes: cet Israélien est de plus raciste, s’en prenant essentiellement aux Blacks et aux Hispaniques et, pire encore, c’est un froussard, comme l’affirme le Chef de la police d’Atlanta, puisqu’il plante son couteau dans le dos de ses victimes. Tout pour plaire quoi !

Ah j’oubliais, l’agresseur présumé, Elias Abuelazam, n’est pas Juif mais Arabe. On s’en fout car pratiquement personne ne lit les articles, surtout quand il s’agit du Figaro, se contentant des titres. Il n’est pas Juif mais il est tout de même Israélien, natif de Ramleh, à l’intérieur de la Ligne Verte, même pas Palestinien habitant dans les territoires « occupés » par Israël. Un pur produit de la société israélienne, détenteur de la Téoudat Zéout (carte d’identité) et de tous les droits afférents à un citoyen israélien.

Alors, ça suffit, il faut le déchoir de la nationalité israélienne, en votant même une Loi si nécessaire. Parce que, si par pur hasard, il passe sur la chaise électrique, on ne puisse pas écrire qu’un citoyen israélien a été exécuté à Atlanta ou ailleurs.

Sarkozy d’ailleurs devrait s’inspirer de ce cas et élargir le cadre de la Loi: il n’y a pas que les tueurs de flics et les polygames qui seront déchus de la nationalité français mais également les Serial Killer, surtout s’ils ont l’outrecuidance de commettre leurs forfaits hors de nos frontières. Imaginez les titres: un Serial Killer français arrêté aux USA alors qu’il s’apprêtait à s’envoler vers Roissy. Ca fait désordre.

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 17:14

 

Merci Annie

 

La barrière de sécurité, les pacifistes juives et les violeurs arabes : une fable israélienne

Pierre Itshak Lurçat

vudejerusalem


David Shahar, photo de Yehoshua Glotman.JPGDans un volume de sa grande fresque, Le Palais des Vases brisés, qui se déroule à Jérusalem dans les années 1920-1930, le romancier israélien David Shahar décrit le personnage ridicule mais très réaliste de Léa Himmelsach, Juive allemande pacifiste pétrie de bonnes intentions, qui harangue les foules arabes et tente vainement de leur inculquer les rudiments de la théorie marxiste de la "lutte des classes". Un jour, croisant une jeune paysanne Arabe enceinte, suivant son père monté sur un âne, elle tente de leur expliquer que c'est à l'homme de marcher à pied pour laisser sa fille se reposer… Mal lui en prend : elle est insultée et rouée de coups par la jeune femme, indignée que cette Juive maudite ait porté atteinte à l'honneur de son père !

 

Je me suis souvenu de Léa Himmelsach en lisant ce matin dans Makor Rishon un article intitulé "Stage confidentiel pour les manifestantes gauchistes de Biliin : comment affronter les agressions sexuelles de leurs camarades palestiniens". L'article, signé Ishai Friedmann, décrit les multiples agressions sexuelles (incluant des tentatives de viol) subies par les militantes de gauche, qui participent chaque vendredi aux manifestations contre "l'occupation" aux côtés de jeunes Palestiniens, aux yeux desquels les Israéliennes légèrement vêtues qui viennent les soutenir sont des femmes de mœurs légères, en un mot : des catins. Dans certains cas, les notables arabes du lieu ont prié instamment les manifestantes de venir dans une tenue "décente" pour ne pas porter atteinte aux valeurs de l'islam et entraîner la jeunesse musulmane dans la "débauche"… Dans d'autres cas, ce sont les jeunes Arabes eux-mêmes qui ont profité de la foule et des gaz fumigènes au milieu desquels se déroulent les manifestations pour voir de plus près ce que les manifestantes israéliennes cachaient sous leurs courtes jupes…

 

bilin 2009.jpg

 

Cet épisode illustre le fossé culturel qui sépare la société arabe de la société juive en Eretz-Israel, fossé qui existe depuis le début du sionisme politique et qui a été souvent décrit par des reporters et des écrivains. Ce qui est nouveau et intéressant – et presque amusant, n'ayons pas honte de le dire – dans l'affaire de Biliin, comme dans le roman de Shahar, c'est que ce sont précisément les militantes de la gauche radicale, venues sympathiser avec les Arabes et les soutenir dans leur "juste combat contre l'occupation", qui sont victimes à leur tour des agressions sexuelles de leurs camarades et qui découvrent le sexisme et le mépris des femmes qui règnent dans la société arabe.

 

Cette histoire qui ressemble à une fable pourrait bien servir de parabole pour illustrer la situation d'Israël au Moyen-Orient et l'attitude des gauchistes israéliens, prêts à subir toutes les humiliations pour venir en aide aux "pauvres Palestiniens"… Lorsque les femmes de la gauche radicale tel-avivienne arrivent à Biliin, avec leur minijupe et leurs bons sentiments, pour manifester contre le "mur" (la barrière de sécurité, qui empêche les terroristes kamikazes de rentrer en Israël, comparée par la propagande propalestinienne au mur de Berlin), elles se heurtent à un mur bien plus haut et infranchissable : celui du statut de la femme dans la société arabo-musulmane.

 

ehud-barak.jpgDe la même manière, à une autre échelle et avec des conséquences bien plus graves, lorsque nos hommes politiques et nos dirigeants viennent, munis de leurs intentions pacifiques et de leur mauvaise conscience occidentale, offrir aux Palestiniens sur un plateau la moitié de notre pays, ils se heurtent (et c'est une chance pour Israël) au mur du refus et de l'intransigeance arabe. Car aux yeux des Arabes palestiniens, du Hamas comme du Fata'h, les Barak, les Pérès et même les Netanyahou qui multiplient les concessions unilatérales et sont prêts à tous les renoncements pour obtenir un "accord de paix" ne valent guère mieux que les "sharmoutot" juives [sic] de Biliin et d'ailleurs…

 

Nos voisins arabes n'ont aucun respect pour la femme qui montre ses cuisses, ni pour l'homme politique qui dévoile sa faiblesse et renonce à sa propre terre en vue d'une paix hypothétique. Je ne sais pas si les manifestantes gauchistes de Biliin retiendront quelque chose du stage organisé par des assistantes sociales pour leur apprendre à affronter les violeurs arabes. Mais j'espère que nos dirigeants, eux, apprendront un jour à se comporter face à nos ennemis, et retiendront la leçon. Car nos voisins arabes, malgré leurs mœurs cruelles et primitives, leur mépris de la femme, leur haine des Juifs et de l'occident, ont sans doute quelque chose à nous apprendre sur la manière de mener des négociations et de défendre l'honneur national.

 

Pierre Itshak Lurçat

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 00:07

    

 

 

 Pour aschkel.info et lessakele

 

      Remise en ligne de cet excellent article de Jacques Benillouche du 06/04/2010

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LES  DRUZES EN  ISRAEL 

INTERVIEW EXCLUSIVE DU COLONEL SAFWAN

Par Jacques BENILLOUCHE

 

      Autorisé à la publication par TSAHAL

 

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La compréhension du conflit israélo-palestinien passe par la connaissance des populations qui composent l’Etat d’Israël. Les minorités sont importantes et jouent souvent un rôle primordial au sein de la communauté israélienne. Nous commencerons cette enquête par l’une des minorités musulmanes.

             Les Druzes, professant une religion musulmane hétérodoxe, sont installés au sud du Liban (350.000), au sud de la Syrie (700.000) dans le djebel Druze et au nord d’Israël en Galilée (120.000). Leur religion, fondée sur l’initiation philosophique, est considérée comme une branche ismaélienne du courant musulman du chiisme. Mais cette secte, ayant abandonné certains préceptes islamiques, s’est transformée en religion à part en se distinguant des autres musulmans avec lesquels les relations sont souvent houleuses. Leur doctrine est dérivée de l’ismaélisme et constitue une synthèse du mysticisme musulman et de la pensée coranique. Courant monothéiste par excellence, il insiste sur l’unité absolue de Dieu.

 

Religion discrète

 

            La religion, qui ne comporte ni liturgie et ni lieux de culte, reste très secrète et n’est révélée aux fidèles qu’après divers degrés d’initiation. Cette discrétion était imposée en raison des persécutions qu’on subies les membres de cette communauté de la part des autres musulmans et même des chrétiens. De simples locaux abritent les lieux de prière, sans minaret, sans fioritures ni décorations murales pour ne pas attirer l’attention. Il n’existe aucune hiérarchie religieuse parmi les imams. Les Druzes, rejetant la Charia et les obligations rituelles qui en découlent comme le jeun du ramadan, sont devenus suspects à la fois aux yeux des chiites que des sunnites. Bien que ces petites communautés soient disséminées autour de plusieurs frontières, elles représentent une société écoutée par les gouvernements dont ils dépendent. Leur propension à la révolte et leur esprit d’indépendance leur permet de constituer un groupe de pression efficace.

            L’assassinat en Israël d’un sous-officier druze, le 10 février, dans un attentat perpétré au couteau par un officier palestinien de Cisjordanie, a remis au devant de l’actualité cette communauté discrète, très impliquée dans la vie israélienne. Le chef du village druze de la victime a été éprouvé par la mort de l’un des siens mais cela n’atteint en rien ses convictions sur la mission confiée à toute sa communauté. Il nous a déclaré sans aucune ambigüité que « notre village a malheureusement donné un grand nombre de ses fils pour la sécurité de l’Etat d’Israël. Même s’il y a parfois chez nous des controverses avec les autorités, en raison de certaines discriminations, nous continuerons à nous engager dans les rangs de Tsahal et à apporter notre contribution à l’Etat dans lequel nous vivons et nous prions pour sa pérennité ».

            Nous voulions comprendre l’état d’esprit de ces druzes dont le nationalisme pro-israélien est souvent exacerbé et comment ils existaient comme minorité dans le paysage d’Israël. Tsahal nous a autorisés à interroger, en exclusivité, le lieutenant colonel druze Safwan, 41 ans, qui a accepté de répondre à nos questions en toute indépendance. C’est une démarche rare car l’armée impose toujours le secret à ses hommes et elle n’aime pas que les journalistes s’infiltrent dans le quotidien de ses bases.  Les druzes, qui bénéficient de la nationalité israélienne, sont admis dans l’armée pour servir au titre du service militaire légal ou en tant que soldats de carrière. Safwan, m’a reçu dans sa base de Galilée qu’il commande en temps de paix tout en étant à la tête d’un régiment de réservistes en période de guerre.

 

Votre religion est peu connue en Europe.

 

« Les druzes ont fait scission de l’islam en 1017 à partir d’Egypte pour se disperser ensuite dans différents pays car ils ont été alors persécutés. Ils ont vécu dans une société fermée, réservée uniquement aux druzes, surtout pour des raisons de sécurité car ils étaient souvent soumis à des exactions. Notre religion se distingue des autres parce que les conversions ne sont pas admises et que la monogamie est exigée. L’absence de prosélytisme nous rend pacifiques car nous voulons rester dans notre milieu sans chercher à attirer de nouveaux adeptes. On ne devient religieux qu’après une longue période de probation, sorte d’examen, et après une enquête approfondie sur le passé qui doit être irréprochable. A ce moment seulement, les religieux reçoivent les clefs secrètes de nos dogmes et de nos pratiques. »

 

Comment expliquer votre nationalisme qui étonne en Europe ? A peine 10% des druzes échappent au service au service militaire alors que ce pourcentage atteint 30% chez les juifs.

 

« Les druzes sont installés dans plusieurs autres pays du Proche-Orient. Notre religion nous impose d’être fidèles, loyaux et reconnaissants envers le pays qui nous héberge. La règle est de ne pas couper la branche sur laquelle nous sommes et pour cela, nous devons nous intégrer sans cependant nous assimiler. A l’opposé des Kurdes, nous n’avons aucune aspiration à créer un Etat druze donc nous ne risquons pas de susciter un quelconque conflit avec nos hôtes. En tant que minorité dans un Etat démocratique, nous tenons à être forts et notre doctrine nous impose de donner beaucoup de nous-mêmes à notre pays. C’est ce qui marque notre lien à Israël. De même qu’un druze syrien est attaché à son pays, moi je suis loyal vis-à-vis d’Israël. Nous sommes égaux en droit et en devoir. Mais sans fausse modestie, je tiens à dire que les druzes sont des gens courageux qui défendent toujours les frontières de l’Etat qui les héberge. A titre d’exemple, je vous rappelle que les druzes ont éjecté les français de Syrie en 1925 à la suite d’une révolution parce qu’ils défendaient l’intégrité du territoire qui était le leur. C’est vrai, nous sommes très attachés à la notion de territoire et si vous nous en donnez un, nous le protègerons quoi qu’il nous en coûte et surtout, nous le respecterons sans faire de mal à personne. Cela explique pourquoi les druzes s’engagent militairement pour défendre leur pays qui peut être la Syrie ou Israël. Cela explique aussi pourquoi les druzes du Golan, annexé par les israéliens, restent attachés à leur appartenance à la Syrie, sans aucune motivation politique ».

 

Quelles sont vos relations avec les druzes des autres pays ?

 

« Nous avons des relations avec les druzes de Syrie et du Liban parce que nous avons des liens familiaux. Nos déplacements étaient nombreux et les échanges de populations sur la base individuelle ont toujours fonctionné avant la fermeture des frontières en 1948. A titre personnel d’ailleurs, je m’efforce de reconstituer l’origine de mes racines très éparpillées.  Nous sommes cependant autorisés, tous les ans, à rendre visite à nos familles de l’étranger car le maintien de ces relations est primordial pour nous. Nous espérons fortement être un pont menant à la paix entre les peuples qui se combattent mais cela n’empêche pas que les druzes aient leurs propres préoccupations nationales selon l’endroit où ils vivent. Il y a bien sûr des écarts dans nos niveaux de vie mais cela dépend essentiellement de la situation économique nationale. »

 

Y a-t-il une discrimination perceptible touchant votre communauté ?

 

« Il n’y a aucune discrimination car il n’est pas marqué sur mon front que je suis druze et mon physique ressemble à celui de l’israélien moyen. Regardez la photo de ma femme, elle ressemble à une italienne. Depuis la création de l’Etat, beaucoup de changements ont été opérés pour limiter et contrer la différence. A titre d’exemple, quand je me suis engagé en 1987, j’ai été incorporé dans un régiment réservé uniquement aux druzes. Aujourd’hui, cela ne se fait plus. Les conscrits druzes peuvent être intégrés à tout régiment sans distinction, selon la spécialité qu’ils choisissent : fantassin, tankiste, pilote ou marin. Je dirais plutôt que l’armée agit comme un modèle pour nous et pour l’Etat. Nous n’avons pas à nous plaindre de notre situation durant ces soixante années d’existence du pays. Le temps a fait les choses et, si je me réfère aux Etats-Unis, il leur a fallu plus de deux siècles pour choisir un président noir. Nous avons déjà commencé et cela prendra moins de temps puisque nous avons à présent des généraux. »

 

Il y a eu pourtant des manifestations druzes récemment.

 

« Les manifestations sont légales et sont le reflet de notre démocratie. Les étudiants et les religieux juifs manifestent aussi et il est normal que chaque catégorie, les druzes inclus, cherche à défendre ses intérêts particuliers. La recherche de nouveaux avantages est un droit et nous en usons sans que cela soit interprété comme une attaque contre l’Etat mais contre une politique spécifique du gouvernement. Nous sommes très démocrates et nous avons appris à utiliser les outils de la démocratie pour défendre nos intérêts catégoriels. Mais, dans ces manifestations, il s’agissait essentiellement de revendications locales et non nationales. »

 

On vous accuse en Europe d’être les harkis d’Israël chargés de faire le sale travail.

 

« Je m’insurge en faux contre cette affirmation d’autant plus que je connais le problème qui a fait l’objet de ma thèse de maitrise de sciences politiques portant sur la guerre d’Algérie. Contrairement aux harkis qui étaient des simples soldats, sans nationalité française, souvent enrôlés de force et commandés par des officiers français, moi je suis un colonel druze qui commande des israéliens, à la fois juifs et non juifs sans distinction. Les druzes sont à tous les échelons militaires, du soldat au général. Nous faisons certes aussi du sale boulot mais pas plus que les autres militaires. »

 

Votre connaissance parfaite de la langue arabe vous porte à effectuer des missions que les juifs ne peuvent pas effectuer.

 

« C’est une fausse idée. Il y a beaucoup de juifs en provenance des pays orientaux qui parlent  parfaitement l’arabe. J’ai même connu un juif qui a vécu un an dans notre village, dans une immersion totale, pour se familiariser avec notre langue. Les missions sont distribuées en fonction des critères personnels du militaire et non pas de son appartenance à telle ou telle communauté. Ce n’est pas la connaissance de l’arabe qui compte mais la capacité à réaliser des missions spécifiques et tendues. Je ne peux pas accepter la critique disant que nous faisons un sale travail sous prétexte que nous parlons la langue des palestiniens. »

 

Vous êtes pourtant mal perçus quand vous vous déplacez dans les villages arabes.

 

« Il y a beaucoup d’idées fausses qui circulent à savoir, par exemple, que la police des frontières est uniquement constituée de druzes parce qu’ils parlent l’arabe alors qu’elle comporte aussi des russes. En revanche je comprends la situation du jeune arabe qui se présente aux frontières, face à un soldat qui parle sa langue. Il est naturellement en droit de se poser la question de savoir pourquoi celui-ci a choisi, selon lui, le mauvais bord. Les palestiniens sont des étrangers pour nous et comme je vous l’ai expliqué, nous avons à défendre nos intérêts et nos options nationales. Je fais encore partie d’une génération qui parle avec un accent mais mes enfants ont un langage qui ne se distingue plus des juifs parce qu’ils étudient dans les écoles israéliennes bien que nous ayons dans nos villages nos propres écoles qui enseignent les deux langues. Nos enfants sont complètement assimilés dans le pays ; leur tenue ressemble à toutes les tenues des jeunes occidentaux mais, à l’exception des religieuses en forte minorité qui portent un petit voile, les autres préfèrent le jeans. »

 

Quelles sont les activités des druzes en Israël en dehors de l’armée ?

 

« Ma femme a fait, dans le cadre de ses études, une enquête dans ce domaine. Dans les années 1960, les druzes étaient essentiellement des agriculteurs et à 5% des militaires. Aujourd’hui, 30% des druzes travaillent dans la défense nationale, 30% dans les professions libérales et le reste dans les services et l’agriculture. »  

 

Ces chiffres sont-ils dus à une discrimination positive ?

 

« Nous refusons toute discrimination positive car nous voulons atteindre nos postes en fonction de nos compétences et non par un piston ou par un coup de pouce de la loi. C’est plus sain pour la compétition. Si nous ne sommes pas capables d’être médecins, nous ne voyons aucun intérêt à nous faciliter la tâche qui fera de nous de mauvais professionnels. A la rigueur, l’éducation nationale peut aider financièrement certains villages moins développés pour favoriser les études des enfants mais, en aucun cas, nous ne voulons de diplômes au rabais. »

 

Et votre représentation dans les institutions politiques et civiles ?  

« Nous avons trois druzes sur 120 députés soit 2,5% ; or nous représentons 1,5% de la population totale donc, de ce point de vue, nous n’avons pas à nous plaindre. Israël est un pays qui est aussi bien le nôtre que celui des juifs. Nous avons des consuls et des ambassadeurs druzes à l’Etranger et je vous étonnerais en vous disant que dans mon village, Daliat Hacarmel, des dirigeants ont même constitué une agence druze sioniste. Certains voient ici une contradiction car les termes sont antagonistes mais pas nous. »

 

Pourquoi une proportion importante de druzes s’enrôle dans l’armée ; manque d’emplois civils disponibles pour vous ?

 

« Notre conviction est que nous voulons et nous devons êtres forts pour nous défendre parce que l’histoire de notre persécution nous l’impose. Par ailleurs l’officier a une image de marque très importante dans notre communauté ; elle symbolise la force. Certes, depuis quelques années, les ingénieurs high-tech ont supplanté les soldats dans cette vision et la carrière militaire est abandonnée au profit des carrières dans l’industrie. Mais chaque fois qu’un grave danger se fait jour ou qu’une perspective de guerre apparait, la proportion de militaires a tendance à s’élever parce que nous restons vigilants pour notre situation et pour celle de notre pays. L’officier a un statut social élevé chez nous, il inspire le respect et la fierté de nos parents et il est un gage pour notre sécurité car nous avons toujours à l’esprit que nous pouvons à nouveau être persécutés et subir des exactions. L’armée n’est nullement pour nous un lieu de travail mais un endroit où la réussite personnelle peut s’affirmer au mieux. Ce n’est pas la faible solde des soldats qui peut nous encourager à rejoindre l’armée mais l’espérance de gravir rapidement l’échelle sociale. »

 

En France on parle beaucoup du problème de la burqa ou du voile.

 

« En Israël, il n’y a aucune loi qui s’intéresse à la tenue de ses citoyens. Nous subissons comme en occident le développement de la mode moderne mais cela n’empêche pas les druzes de s’habiller comme ils le veulent, à la rigueur selon nos traditions. Vous avez aussi bien des filles avec des jeans déchirés à la mode que d’autres, religieuses, avec le voile. Seuls les religieux portent la tenue traditionnelle druze et ils représentent à peine 10% de notre population et, comme tous les religieux, ils sont d’ailleurs exemptés d’armée. Il y a une adéquation totale entre la jeunesse occidentale et la jeunesse druze mais nous mettons cependant un bémol car il existe une certaine ligne rouge à ne pas dépasser au sein de nos villages. Les mini-jupes et autres tenues dénudées ne font pas partie de notre éducation. »

 

Justement, pourquoi vivez-vous entre vous, dans des villages druzes ?

 

« Il faut d’abord rappeler que, dans l’Histoire, nous avons été toujours persécutés par les autres musulmans. Cela explique que nos villages ont été construits au sommet de collines ou de montagnes, comme Daliat Hacarmel. Mais, par ailleurs, nous devons nous retrouver et sauvegarder nos traditions. Nous sommes très sensibles au culte de la famille et des parents et nous avons besoin de cette proximité sans pour cela être accusés de créer une ségrégation. Dans nos villages, nous sommes proches de nos lieux de culte et de nos lieux de plaisir et comme vous ne l’ignorez pas, nous tenons à nous marier entre nous. Il est rare qu’un ou une druze n’épouse pas quelqu’un de sa communauté. Ceux qui vont vivre temporairement dans les villes, pour suivre des études ou pour y travailler, reviennent toujours s’installer dans leur village pour y retrouver une protection morale et physique. Mais nous n’oublions jamais d’où nous venons. »

 

Quelle profession souhaitez-vous pour votre fils ?

 

« Je lui ai donné les outils pour décider. Je veux d’abord qu’il fasse des études mais son rêve, et le mien bien sûr, serait de le voir devenir pilote de chasse à l’armée, l’élite de l’élite. Il étudie actuellement à Haïfa comme tous les jeunes mais je suis convaincu qu’il reviendra vivre à Dalia près de nous. Il est important que vous compreniez notre mentalité. L’intégration est nécessaire mais elle doit être à double sens. Vous devez d’abord le vouloir mais vous ne pouvez rien faire si l’Etat ne veut pas. Pour que cela intervienne il faut que les deux parties consentent à faire l’effort de le vouloir. C’est une histoire de couple entre l’Etat et vous et cela marche bien pour nous en Israël. »

 

Avez-vous des relations sociales avec les juifs ?

 

« Nous avons des femmes et des hommes médecins, ingénieurs, professeurs ou avocats qui sont en contact professionnel avec les autres communautés. Nous nous mêlons à eux mais nous ne nous marions qu’entre druzes. Les mariages mixtes sont très rares parce que nous n’acceptons pas la conversion et le seul cas éventuel est la conversion d’un druze au judaïsme et pas l’inverse. Nous savons que le mariage mixte ne facilite pas la vie et il est extrêmement rare car le prix à payer est trop élevé. En revanche, j’ai d’excellentes relations avec mon supérieur juif. Nos familles se fréquentent, nos enfants partent en vacances ensemble. Ils viennent dîner à ma table comme je vais à la leur. La mixité communautaire commence à l’école et se développe pendant le service militaire où nous apprenons à nous connaitre. Les filles druzes ne font pas le service militaire mais elles ont la possibilité de faire un service civil. Elles veulent toutes le faire car elles obtiennent alors une certaine liberté en sortant de chez elles tout en restant attachées fermement aux traditions ».

 

            Notre entretien s’est terminé avec la photo traditionnelle mais sans la question difficile des relations entre druzes et arabes. Il ne fallait pas enfreindre ce tabou. Elle a été certes abordée de manière incidente mais, depuis la scission de 1017, la haine alterne avec les menaces et les persécutions faisant de ce problème une plaie non cicatrisée. La réponse aurait été triviale et il n’y avait aucune raison pour ressasser un contentieux qui perdure d’autant plus que les druzes de Palestine ont pris fait et cause pour les israéliens. Ils refusent par ailleurs la qualification d’arabes qui représente pour eux, une injure manifeste. Les druzes ne veulent pas être considérés comme des arabes. Mais cet entretien nous a permis de comprendre pourquoi les druzes du Liban ou de Syrie n’ont aucune sympathie pour Israël. En fait, ils n’agissent pas au nom d’une appartenance à une même communauté, comme les juifs par exemple, mais en tant que nationalistes chargés de soutenir leur pays respectif même si des membres de leurs familles combattent par ailleurs aux côtés des juifs.

 

 

 

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