Osama Ben Laden inhumé en mer. Son dernier refuge était une ville militaire pakistanaise.
DEBKAfile Reportage exclusif 2 mai 2011, 10:38 AM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
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Tags: Osama bin Laden US Pakistan Afghanistan Abbottabad
Inhumé en mer
Les sources américaines confirment qu’Osama Ben Laden a été inhumé en mer, pour éviter de créer un lieu de pèlerinage permanent autour d’un sanctuaire que visiteraient les terroristes jihadistes. Il a été, en premier lieu, demandé à l’Arabie Saoudite de se charger du coprs, mais elle a refusé.
Les sources militaires et de renseignement ont dévoilé qu’Abottabad, où le dirigeant d’Al Qaeda Osama Ben Laden a été tué, dans la nuit de dimanche à lundi 2 mai, par une escouade de l’unité américaine des Navy Seals, est une ville de garnison pakistanaise, où est localisée une vaste base militaire. Sa villa se trouvait à à peine 100 md’une Académie Militaire pakistanaise et à 120 kms de la Capitale, Islamabad et des Quartiers-Généraux du renseignement pakistanais. Bien loin de se terrer dans les cavernes d’une montagne, il vivait dans une villa luxueuse et confortable de trois étages, d’une valeur de 3 millions de $, entourée de sa famille proche, dans une zone semi-urbaine. Ces révélations indiquent que l’armée et le renseignement pakistanais devaient savoir, en toute connaissance de cause, qui vivait dans cette villa exceptionnellement vaste et lourdement gardée, au milieu d’eux et ce, tout en laissant les Américains en parfaite ignorance du fait.
La villa fortifiée était encerclée par des murs de 12 à 15 m de haut, surmontés d’un mur privé de 14 cm et de barbelés, à laquelle on n’accédait qu’en passant deux portails d’acier, articulées électriquement. Les Pakistanais ne peuvent pas avoir manqué de le savoir, lorsqu’elle a été construite en 2005 et que de nouveaux bâtiments ont été ajoutés en construction plus tard.
Il émerge également que la ville d’Abottabad a attiré l’attention du renseignement américain, il y a au moins 4 mois : en effet, c’est là que le chef d’Al Qaeda en Indonésie, Oumar Patek, a été arrêté en janvier 2011. Il était en cavale, à cause d’une récompense d’1 million de $ mise sur sa tête par les Etats-Unis, pour avoir contribué à la planification des attentats réalisés par des bombes humaines contre des night-clubs à Bali en 2002, qui ont tué 202 personnes. Il apparaîtrait, par conséquent, qu’Abottabad, dans la région de la frontière du Nord-Ouest du Pakistan servait de sanctuaire, non seulement pour Ben Laden, mais aussi pour plusieurs cadres de haut-profil des opérations d’al Qaeda.
Lors de l’annonce de la mort du dirigeant d’al Qaeda, le Président Barack Obama a rajouté une couche de vernis par-dessus la complicité du Pakistan dans le fait d’avoir conservé ces informations cachées, parce que, tout simplement, la guerre en Afghanistan pourrait bien avoir perdu sa cible principale, mais est loin d’être terminée et que les Etats-Unis ont besoin d’Islamabad pour l’amener à une conclusion. Les Taliban, qui démentent que Ben Laden ait pu être éliminé, feront le maximum pour prouver qu’ils sont encore pleinement capables de poursuivre le combat sans lui et d’infliger une défaite aux Américains, à l’OTAN et à l’armée du Président afghan Amid Karzaï. Savoir quel effet réel aura l’élimination du cerveau du jihad terroriste sur la coopération pakistanaise à l’avenir avec les Etats-Unis, dans la guerre afghane reste encore un point discutable. Islamabad peut décider de s’engager du côté des Taliban plutôt que des Etats-Unis du simple fait de sa crainte fondamentale de l’expansion indienne et de son intérêt d’utiliser l’Afghanistan pour gagner une profondeur stratégique par des moyens d’influence contrôlée sur Kaboul. A cette fin, les dirigeants pakistanais peuvent accentuer leur soutien aux Taliban, puisqu’à plus ou moins court terme, les américains s’en iront probablement. Cette situation devrait conduire à ce que les forces de coalition commandée par les Etats-Unis et combattant en Afghanistan soient, désormais, confrontées à une escalade du défi militaire qu’elles affrontent.
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