Terrorisme palestinien contre les civils israéliens - Rapport précis des attaques terroristes depuis le 17 au 25 Août 2011
Par Aschkel - © 2011 www.aschkel.info
Source - IDF - terrorism-info
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La semaine écoulée a été marquée par une série d'attaques terroristes coordonnées, dont les cibles ont inclus des véhicules civils, effectuées par les Comités de Résistance Populaire au Nord d'Eilat, la ville la plus au Sud d'Israël.
Huit Israéliens ont été tués et 20 autres blessés. Israël a répondu par une frappe sur un site de commandement des Comités, tuant cinq activistes de l'organisation, y compris Kamal al-Nairab, le chef de la faction principale.
Les événements ont provoqué une escalade des hostilités entre Israël et les organisations terroristes opérant dans la bande de Gaza, la plus sérieuse depuis l'Opération Plomb Durci. Le Hamas n'a pas directement participé aux attaques mais a, selon nous, accordé un soutien pratique aux autres organisations et a utilisé ses médias pour saluer leurs actions de "défense" de la bande de Gaza. Près de 150 roquettes se sont abattues en territoire israélien, tandis que Tsahal a frappé des cibles terroristes dans la bande de Gaza.
Le 22 août, le Hamas et les Comités de Résistance Populaire ont formellement annoncé leur accord à un retour à une accalmie des combats. Depuis, 14 roquettes et plusieurs obus de mortier ont été tirés dans le Néguev occidental. Pour les journées du 22 et 23 et près de 25 projectiles ont été lancées entre le 24 et le 25 blessant un bébé de 6 mois
Attaque terroriste au Nord d'Eilat et escalade au Sud
(Rapport préliminaire, exact à la date du 22 août)
Dans l'après-midi du 18 août 2011, une série d'attaques terroristes coordonnées ont été effectuées contre plusieurs cibles, dont des véhicules civils, au Nord de la ville israélienne la plus au Sud d'Eilat. Selon nous, l'objectif était de tuer des civils et des membres des forces de sécurité israéliennes et probablement d'enlever un soldat/policier. Huit citoyens israéliens ont été tués et 14 ont été blessés, la plupart légèrement. Entre cinq et sept des terroristes qui ont effectué les attaques ont été tués. Cinq membres des forces de sécurité égyptiennes ont également été tués, y compris un officier, et plusieurs ont été blessés. Aucune organisation terroriste n'a revendiqué la responsabilité des attaques, mais le Premier ministre israélien et d'autres sources israéliennes ont indiqué que les Comités de Résistance Populaire étaient derrière les attaques.
Les attaques ont provoqué la détérioration de la situation entre Israël et les organisations terroristes opérant dans la bande de Gaza, la pire depuis l'Opération Plomb Durci. En réponse, l'armée de l'air israélienne a attaqué un bâtiment de Rafah servant de poste de commandement des Comités, où se trouvaient de hauts responsables du mouvement. Kamal al-Nairab (Abu Awad), le commandant de la faction Centre de labande de Gaza des Comités et deux autres terroristes de haut rang ont été tués dans l'attaque. Deux terroristes de la branche armée de l'organisation ont également été tués. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a plus tard déclaré que "ceux qui ont donné l'ordre d'assassiner nos citoyens et qui se cachaient à Gaza ne sont plus en vie".
Suite à la riposte israélienne, les organisations terroristes opérant dans la bande de Gaza ont attaqué des localités israéliennes avec près de 160 roquettes, dont environ 120 se sontabattues en territoire israélien, et des douzaines d'obus de mortier. Certains des engins ont atterri loin de la bande de Gaza, y compris Beersheba à l'Est et Ashdod et Yavne au Nord. Tsahal a riposté en attaquant des cibles terroristes dans la bande de Gaza. Le 22 août, les médias palestiniens ont annoncé que le Hamas avait atteint un cessez-le-feu après des contacts avec l'Egypte. Dans l'après-midi du 22 août, la principale faction des Comités aannoncé que son organisation avait consenti à respecter le cessez-le-feu et le Hamas a fait plus tard une annonce officielle.
Attaque terroriste au Nord d'Eilat
Dans l'après-midi du 18 août, des activistes de la bande de Gaza membres des Comités de Résistance Populaire (CRP) ont effectué une série d'attaques terroristes coordonnées contre Israël. Une équipe de 12 terroristes s'est infiltrée en Egypte de la bande de Gaza par les tunnels courant le long de la frontière entre Gaza et l'Egypte, ont franchi la Péninsule du Sinaï et se sont infiltrés en Israël le long de sa frontière avec l'Egypte, au Nord d'Eilat (au Nord de la jonction Netafim). Les terroristes étaient équipés d'armes légères, de grenades, d'armes antichars, d'engins piégés et de ceintures explosives. Selon la presse, ils étaient vêtus comme des soldats égyptiens.
L'attaque a commencé autour de midi et a continué jusqu'à 18h : Un bus israélien civil a été visé par des tirs d'armes légères. Quatorze passagers ont été blessés, dont neuf soldats de Tsahal.
Un des terroristes a conduit à côté d'un autre bus civil, vide au moment des faits, et a fait exploser un engin piégé ou une ceinture explosive, tuant le conducteur et provoquant l'incendie du bus. Deux des terroristes dans la voiture ont été tués.
Des engins piégés ont été utilisés pour attaquer deux véhicules israéliens civils, provoquant la mort de cinq civils et les blessures d'un autre.
Des armes légères ont été utilisées, ainsi qu'un missile antichar, contre la force de Tsahal envoyée sur le site de l'attaque, tuant un soldat et en blessant quatre autres.
Une unité spéciale de la police envoyée sur place s'est opposée aux terroristes et a ouvert le feu, en tuant plusieurs.
Des snipers ont tiré sur l'unité spéciale de la police, tuant un membre de la force.
Un des terroristes a fait exploser des engins piégés le long de la frontière égyptienne. Des engins piégés avaient également été disposés le long de la route, mais n'ont pas explosés et ont été désamorcés par des démineurs israéliens.
Ci-après le récapitulatif des victimes des attaques :
Israël : Huit Israéliens ont été tués, six civils et deux membres des forces de sécurité. Environ 20 autres ont été blessés.
Egypte : Cinq membres des forces de sécurité égyptiennes (?) ont été tués, dont un officier. Plusieurs autres ont été blessés. Les circonstances de l'incident font actuellement l'objet d'une enquête de Tsahal.
Les terroristes : Entre cinq et sept des 12 terroristes de l'équipe ont été tués.
La réponse israélienne : attaque contre la direction des CRP
En réponse, dans la soirée du 18 août, Tsahal a attaqué une structure dans Rafah qui servait de poste de commandement des CRP et où des membres importants de l'organisation étaient réunis. Kamal al-Nairab (Abu Awad), le commandant de la faction Centre de la bande de Gaza des CRP et deux autres terroristes de haut rang ont été tués dans l'attaque. Deux terroristes de la branche armée de l'organisation ont également été tués.
Après leurs morts, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que "ceux qui ont donné l'ordre d'assassiner nos citoyens et qui se cachaient à Gaza ne sont plus en vie".
Kamal al-Nairab, le commandant des CRP tué dans l'attaque, était le chef de la principale faction des CRP. Il a hérité de la direction de l'organisation de Jamal Abu Samhadana, qui a été tué par l'armée de l'air israélienne dans une attaque sur un camp de formation au Sud de la bande de Gaza le 8 juin 2006. Abu Mujahed, le porte-parole des CRP, a déclaré que Kamal alNairab avait acquis une riche expérience dans des activités opérationnelles [cf., terroristes] pendant la première et la seconde intifada et qu'il avait participé à l'enlèvement de Gilad Shalit (Agence de presse Safa, 19 août 2011).
Selon un internaute du forum de Hamas, Kamal al-Nairab craignait des représailles israéliennes et deux heures avant sa rencontre avec d'autres activistes à Rafah, "il s'est lavé, a prié, a emballé un sac de vêtements, des documents et des articles personnels et a dit à sa femme : 'Beaucoup de sang allait être versé, je vais me cacher'" (Forum PALDF du Hamas, 21 août 2011).
En plus de Kamal Al-Nairab, six autres terroristes ont été tués dans l'attaque de l'armée de l'air israélienne, ainsi qu'un enfant qui se trouvait sur place au moment des faits. Ci-après les noms et les photos des activistes tués dans l'attaque :
Escalade : des centres urbains israéliens visés par des tirs de roquettes et de mortiers
Après l'attaque terroriste près d'Eilat et la réponse de Tsahal, entre le 18 et le 22 août, près de 180 roquettes ont été tirées sur Israël, dont 150 se sont abattues en territoire israélien. 30 engins étaient des roquettes standard Grad de 120 mm, qui ont frappé des secteurs autour des grandes villes israéliennes du Sud de Beersheba, Ashdod et Ashqelon.
Certaines des roquettes se sont abattues dans le Néguev occidental à proximité de la bande de Gaza. De plus, un nombre important d'obus de mortier a été tiré sur des villes et localités israéliennes proches de la bande de Gaza. Ci-après les principales attaques :
Le 20 août, deux roquettes Grad se sont abattues à Beersheba, causant la mort d'un civil israélien, et blessant gravement quatre autres civils et légèrement trois autres ; des dégâts considérables ont été causés à une maison dans la ville.
Le 20 août, deux roquettes Grad se sont abattues dans la région d'Ashdod. Quatre civils ont été blessés, dont un gravement ; plusieurs structures ont été endommagées.
Le 20 août, deux autres roquettes Grad ont été identifiées dans la région d'Ashdod.Six civils ont été blessés, dont trois gravement ; une personne a été légèrement blessée et deux autres ont été traitées pour choc. Le 20 août, une roquette Grad s'est abattue à Beersheba. Une Israélienne a été légèrement blessée et neuf personnes ont été traitées pour choc. Des bâtiments ont été endommagés.
Le 21 août, une roquette Grad a été identifiée à Beersheba, causant des dégâts.
Le 20 août, trois roquettes ont été tirées sur Ofakim. Trois civils israéliens ont été légèrement blessés.
Le 20 août, une roquette a été tirée dans le Néguev occidental, causant des dégâts
Selon nous, le Hamas n'a pas directement participé à l'escalade actuelle mais il est raisonnable de supposer qu'il a accordé un soutien pratique aux organisations opérant sous son égide. Le Hamas n'a pas revendiqué la responsabilité d'attaques et dans un cas exceptionnel, s'est rétracté après un communiqué publié au sujet du tir de roquettes sur Ofakim.
Le 20 août à 19h25 (heure israélienne 20h25), les Brigades Izz al-Din al-Qassam ont publié un communiqué sur leur site Internet revendiquant le tir de quatre roquettes Grad sur Ofakim. À 21h40, l'annonce a été retirée et huit minutes plus tard, les Brigades Salah al-Din des CRP ont revendiqué l'attaque (Note : Trois roquettes se sont abattues sur Ofakim et trois résidents ont été légèrement blessés).
Tirs d'obus de mortier au phosphore
En plus des tirs de roquettes, des douzaines d'obus de mortier se sont abattus en territoire israélien. Au moins un des engins contenait du phosphore. Ce n'est pas la première fois que les Palestiniens utilisent des obus au phosphore, qui sont surtout utilisés par l'Armée de l'Islam, une organisation affiliée au jihad mondial.
La plupart des organisations terroristes opérant dans la bande de Gaza ont participé aux tirs de roquettes et d'obus de mortier en territoire israélien, notamment les diverses factions des CRP, qui ont tiré des roquettes Grad à longue portée et des roquettes artisanales sur les villes au Sud d'Israël, y compris Beersheba, Ashqelon et Netivot. Le Jihad Islamique Palestinien a aussi revendiqué la responsabilité de plusieurs tirs, de même que les Brigades des Martyrs Al-Aqsa du Fatah, le Front Populaire de Libération de la Palestine, le Front Démocratique de Libération de la Palestine et des réseaux jihadistes affiliés à Al-Qaïda
Frappes de l'armée de l'air israélienne
En réponse à l'attaque près d'Eilat, l'aviation israélienne a visé sept objectifs terroristesdans la bande de Gaza. Au Nord de la bande, deux centres d'activité terroriste et un site de fabrication d'armes ont été pris pour cibles et deux tunnels de contrebande au Sud, ainsi qu'un tunnel d'attaque terroriste et une base terroriste (Porte-parole de Tsahal, 18 août 2011).
En réponse aux tirs de roquettes, l'aviation israélienne a frappé des cibles terroristes dans la bande de Gaza : Le 19 août, l'armée de l'air israélienne a frappé quatre cibles terroristes : deux sites de fabrication d'armes au Centre de la bande de Gaza, un foyer d'activité terroriste au Sud et un autre au Nord (Porte-parole de Tsahal, 19 août 2011).
Le 20 août, l'armée de l'air israélienne a frappé quatre cibles terroristes : deux tunnels d'attaque au Sud de la bande de Gaza, un atelier de fabrication d'armes au Sud et un foyer d'activité terroriste au Nord (Porte-parole de Tsahal, 20 août 2011).
Pertes israéliennes et palestiniennes
Pertes israéliennes
Les tirs de roquettes et d'obus de mortier au Sud ont fait un mort israélien (un résident de Beersheba) et 30 civils ont été blessés ou choqués. Avec les victimes des attaques près d'Eilat, neuf Israéliens ont été tués et plusieurs ont été blessés.
Pertes palestiniennes
Douze terroristes palestiniens ont été tués dans les frappes de Tsahal et entre cinq et sept terroristes ont été tués pendant l'attaque près d'Eilat, soit un total de Palestiniens tués de 15 et 17. Trois civils qui se trouvaient près des terroristes ont également été tués dans les attaques (dont deux enfants). Ci-après la répartition des pertes palestiniennes : Comités de Résistance Populaire : Cinq morts, dont trois hauts responsables et deux terroristes tués dans l'attaque sur la maison de Khaled Shaath .
Deux autres terroristes, Samed A'abed et Mahmoud Anaya, ont également été tués.
Jihad Islamique Palestinien : Trois terroristes ont été tués, tous des membres de la branche armée du JIP, les Bataillons de Jérusalem (Muataz Qraike, Imad Abu Abada et Anwar Aslim).Hamas : Deux membres des Brigades Izz al-Din al-Qassam ont été tués (Mousa Ashtiwi et Ashraf Azzam).
Le Hamas et les CRP annoncent un cessez-le-feu
Les médias affiliés au Hamas ont annoncé que les organisations opérant dans la bande de Gaza avaient accepté de "rétablir le calme dans la bande de Gaza".
Le cessez-le-feu devait débuter dans la nuit du 21 août à 21h (22h, heure d'Israël), résultant notamment desefforts égyptiens. Mahmoud Kamel Amro, le ministre égyptien des Affaires étrangères, a averti des dangers d'une escalade dans la bande de Gaza, appelant urgemment à la retenue et àl'arrêt de toute action militaire (Portail Al-Yawm al-Sabaa, 21 août 2011).
Sur le terrain, cependant, le cessez-le-feu n'a pas été honoré. Dans la journée du 21 août, 31 roquettes ont été tirées en territoire israélien, dont certaines d'une portée de 40 kilomètres. Quatorze roquettes ont été tirées après le 21 août à 21h, alors que le cessez-le-feu devait entrer en vigueur. Des tirs sporadiques ont continué dans la matinée du 22 août. Le 23 août, le calme régnait sur le terrain. Le 24 et 25 Août ce sont près de 24 projectiles qui se sont abbatus sur les environs d'Aschkélon, blessant un bébé de 6 mois.
Les porte-parole des CRP et du JIP ont déclaré dans un premier temps qu'ils rejetaient le cessez-le-feu, mais finalement, les CRP ont annoncé être prêts à mettre un terme aux tirs de roquettes. Cependant, dans l'après-midi du 22 août, un porte-parole des CRP (la faction Kamal al-Nairab) a organisé une conférence de presse dans laquelle il a déclaré que son organisation acceptait un cessez-le-feu provisoire dans "l'intérêt public".
Cependant, il a ajouté que les CRP étaient opposés en principe à l'accalmie dans le combat (tahadiyah) et qu'ils n'avaient pas encore "égalisé le score avec Israël". En réponse aux questions posées, il a ajouté que si Israël continuait à tirer sur la bande de Gaza, son organisation réagirait de manières diverses, laissant entendre qu'elle aspirait à attaquer des leaders israéliens pour se venger de la mort de ses responsables (Télévision Al-Aqsa du Hamas, 22 août 2011, 13h).
Dans l'après-midi du 22 août, l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza a publié un communiqué formel sur son accord à un cessez-le-feu. Le porteparole du Hamas Taher al-Nunu a déclaré dans une conférence de presse que l'administration du Hamas avait atteint une "accalmie mutuelle" [cf., avec les organisations diverses] et "une accalmie dans le combat" [avec Israël].
Selon l'annonce, les factions diverses ont promis à l'administration se respecter l'accalmie tant qu'Israël l'honorerait. L'administration duHamas a salué les factions qui "défendent le peuple [palestinien]" (Télévision Al-Aqsa, 22 août 2011).
Réactions aux événements
Les Palestiniens
Le Hamas
Le Hamas a nié toute implication dans l'attaque terroriste près d'Eilat, mais ne l'a pas dénoncée. Taher al-Nunu, le porte-parole de l'administration de facto du Hamas, se référant à la déclaration du ministre israélien de la Défense selon qui la bande de Gaza était la source de l'attaque, a nié tout lien entre la bande de Gaza et l'attaque
(Agence de presse Safa, 18 août 2011). Cependant, dans ses réponses après l'attaque près d'Eilat, le Hamas a souligné son empressement à "défendre les Palestiniens", et a avertit Israël contre "tout acte stupide" (Télévision Al-Quds du Hamas et site Internet Palestine-Info, 18 août 2011).
Alors que l'escalade se poursuivait, le Hamas s'est attelé à sa machine de propagande anti-israélienne, utilisant sa tactique familière consistant à se focaliser sur les pertes humaines civiles palestiniennes, diffusant des photos des civils tués et blessés. De plus, les médias du Hamas ont tenté de caresser le sentiment égyptien populaire en saluant les pertes humaines égyptiennes, affirmant qu'Israël avait délibérément tué des Egyptiens et couvrant largement les manifestations au Caire devant l'ambassade israélienne. Dans son annonce officielle du cessez-le-feu, le Hamas a salué les organisations diverses pour leur rôle dans "la défense du peuple [palestinien]".
Dans ses médias, le Hamas s'est excusé de ne pas avoir participé à l'escalade. La chaîne AlAqsa a publié des communiqués déclarant que "les factions de la résistance" (un terme général) "tirent sur les implantations israéliennes" et a diffusé des images d'archives de la précédente escalade sur Ashqelon.
Par la suite, le Hamas a tenté d'empêcher une nouvelle escalade. Le site Interne du Hamas a annoncé qu'Ismail Haniya s'était entretenu avec le chef des renseignements égyptiens Murad Muwafi sur les moyens de mettre un terme à "l'agression" d'Israël (Site Internet du Hamas Palestine-Info, 20 août 2011). Taher al-Nunu, le porte-parole du Hamas, a appelé à un retour au calme, disant que "notre position officielle est d'essayer de restaurer le calme" (Radio BBC en arabe, 20 août 2011). Réactions de l'Autorité Palestinienne
L'Autorité Palestinienne n'a pas directement ou indirectement critiqué l'attaque terroriste près d'Eilat ou le tir de roquettes sur les centres urbains israéliens. Cependant, son organe, Al-Hayat Al-Jadeeda, a publié des remarques de commentateurs affiliés à l'AutoritéPalestinienne condamnant les dégâts imputés à la cause palestinienne par les attaques, notamment en prévision de l'appel aux Nations-Unies en Septembre.
Ainsi : Adli Sadek a écrit que "le Hamas ferait bien d'agir avec sérieux et d'appeler les factions responsables des tirs de roquettes à une discussion rapide et effective basée sur un calcul simple : quel est l'intérêt des tirs de roquettes, même s'ils causent 100 morts israéliens, si la machine de guerre de l'ennemi n'arrête pas de tirer jusqu'à ce qu'elle cause des désastres supplémentaires comme la perte de vies, de capacités et d'infrastructures ? Le Hamas doit comprendre qu'il n'y a pas de honte à faire pression en vue d'un cessez-le-feu et personne n'en voudra au Hamas s'il provoque un cessez-le-feu côté palestinien. En fait, tant que les Palestiniens adhérent à leurs buts et aux principes de base quant à la cause palestinienne et à la terre palestinienne, ils sont près d'une victoire réelle" (Al-Hayat Al-Jadeeda, 22 août 2011).
Hafez al-Barghouti, le rédacteur d'Al-Hayat Al-Jadeeda, a écrit que "le gouvernement israélien avait besoin des événements d'Eilat pour calmer le front intérieur et se présenter comme la victime. Cependant, de l'autre côté, les factions armées pensent qu'il est dans leur intérêt de gâter le plat politique préparé par l'Autorité Palestinienne pour son propre avantage le mois prochain et comme elles disent, 'nous sommes là et devons être consultées au sujet de l'appel à l'ONU.' Cela signifie que le gouvernement d'Israël ["le gouvernement des implantations" et "l'agression"], qui veut remanier les cartes, et les factions [armées] qui veulent prouver qu'elles existent, ont des intérêts communs. Le résultat final est que des dégâts politiques ont été causés aux efforts palestiniens, qui s'effondrent sous l'apathie arabe et la campagne israélo-américaine à l'ONU pour saboter les efforts en vue de la reconnaissance d'un Etat palestinien" (Al-Hayat Al-Jadeeda, 20 août 2011).
Dans une opinion publiée dans Al-Hayat Al-Jadeeda et intitulée "la Résistance, Mais Mahmoud Abu al-Hijaa se déclare fatigué de se "répéter, d'écrire les mêmes ,"...mots, de publier des avertissements et d'entendre que la résistance est un besoin existentiel et la vision de l'avenir. Nous avons souligné à tant de reprises la différence entre la résistance et l'aventurisme de considérations politiques saisonnières, ou des décisions atteintes à huis clos que seul Allah connait et qui sont parfois le résultat de combines financières. Comme toujours, les choses passent, mais en réalité, le sang palestinien coule sans considérations raisonnables ou logiques. Les Palestiniens veulent seulement un temps mort pour s'occuper de leurs blessés. Nous voulons la résistance, mais résister tout en comprenant correctement l'équilibre des forces, non seulement des forces matérielles, mais aussi morales. Les Palestiniens veulent une résistance populaire avec des manifestations et en boycottant le marché de "l'occupation" [cf., Israël] et les produits de ses implantations. Ils veulent résister, mais sans se précipiter, sans considérations politiques, dont beaucoup ne semblent pas être nationales. Les Palestiniens ne sont pas contre une lutte armée à condition qu'elle s'inscrive dans le cadre d'un plan d'action et d'une approche globale, et avec l'aide d'Allah et le soutien arabe et international. La situation dans laquelle chacun ne pense qu'à ses propres intérêts et où le peuple paie le prix ne devrait pas continuer" (Al-Hayat Al-Jadeeda, 21 août 2011).
Dans l'arène diplomatique, Mahmoud Abbas aurait chargé Riyad Mansour, le représentant palestinien à l'ONU, de demander la tenue d'une session extraordinaire du Conseil de Sécurité pour "mettre fin à l'agression israélienne dans la bande de Gaza" (Agence de presse Wafa, 20 août 2011). Dans le communiqué envoyé au Secrétaire Général de l'ONU, Riyad Mansour n'a fait aucune mention de l'attaque terroriste près d'Eilat et du tir de roquettes contre des civils israéliens. Il a accusé Israël d'accroître son "agression militaire contre la bande de Gaza" et de violations ininterrompues de la loi internationale. Les réponses d'Israël aux attaques terroristes le visant ont été représentées comme "une politique de punition collective effectuée par Israël contre les Palestiniens", et la communauté internationale est invitée à "punir Israël en fonction" (Agence de presse Wafa, 19 août 2011).
Revendications de responsabilité des tirs de roquettes et d'obus de mortier
Le Jihad Islamique Palestinien a publié un communiqué détaillant les attaques à la roquette dans lesquelles l'organisation a été impliquée entre le 19 et le 21 août. Selon le texte, l'organisation a tiré 17 roquettes standard Grad, neuf roquettes de 107mm, trois roquettes Quds [de fabrication artisanale] et 22 obus de mortier (Site Internet des Bataillons de Jérusalem du JIP, 23 août 2011). La faction principale des Comités de Résistance Populaire (les Brigades Salah al-Din) a annoncé que ses membres avaient tiré des douzaines de roquettes sur le Sud d'Israël pendant la dernière série d'attaques. Ainsi, on peut voir que les deux organisations ont joué un rôle majeur dans les attaques à la roquette contre Israël dans la dernière série d'escalade (160 roquettes ont été tirées sur Israël dont 120 se sont abattues en territoire israélien).
Réactions internationales -très faibles condamnations
La communauté internationale a vivement condamné l'attaque terroriste au Nord d'Eilat : La Secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a dénoncé l'attaque dans un communiqué, la qualifiant de brutale et de lâche et d'attaque terroriste préméditée contre des civils innocents. Elle a appelé l'Egypte à garantir le retour de la sécurité et de la stabilité dans la Péninsule du Sinaï (Haaretz et Agence France Presse, 19 août 2011). Catherine Ashton, la ministre des Affaires étrangères de l'Union Européenne, a dénoncé sans réserve les attaques et a présenté ses condoléances aux familles des victimes et ses vœux de rétablissement rapide aux blessés (Jerusalem Post, 19 août 2011).
Judée-Samarie
Situation sur le terrain
Au cours de la semaine écoulée, des manifestations ont été organisées aux sites de friction traditionnels. Certains des manifestants arboraient des pancartes de protestation contre les frappes de l'armée de l'air israélienne dans la bande de Gaza. Les protestataires se sont opposés aux forces de sécurité israéliennes et ont lancé des pierres. Les forces de sécurité israéliennes ont riposté par des mesures anti-émeute.
Plusieurs confrontations ont opposé cette semaine résidents israéliens des implantations et Palestiniens.
Le 21 août, comme prévu, les événements de la Journée mondiale de Jérusalem ont été organisés à Londres. Ces festivités, initiées et patronnées par l'Iran, ont été organisées à Londres par une organisation islamique anti-israélienne britannique appelée la Commission islamique des droits de l'homme (Islamic Human Rights Commission - IHRC). Des organisations islamiques et d'extrême-gauche ont participé aux évènements.
Selon nous, les événements n'ont pas suscité d'intérêt particulier. Les événements principaux devraient avoir lieu en Iran et dans le monde arabo-musulman le vendredi 26 août.
Pendant le défilé et le rassemblement organisés à Londres, les pancartes "Nous sommes tous le Hezbollah" et "Boycott d'Israël" ont été arborées, sur fond de slogans tel "Allah Akbar", ou encore qu'Israël devait disparaître. Les manifestants ont appelé au boycott d'Israël, ont comparé le sionisme au nazisme et ont qualifié Israël de pays pratiquant l'apartheid.
Activité d'aide humanitaire normale en provenance d'Israël des terminaux de la bande de Gaza pendant l'escalade
Pendant l'escalade, les terminaux frontaliers entre Israël et la bande de Gaza ont opéré normalement en dépit des roquettes qui se sont abattues à proximité. Depuis jeudi dernier (18 août), 80 camions transportant de la nourriture, du gaz de cuisine et des matériaux de construction sont entrés dans la bande de Gaza. (Note : Pendant la semaine précédant l'escalade, une quantité significative de marchandises est entrée dans la bande de Gaza).
Par ailleurs, plus de 100 Palestiniens de la bande de Gaza nécessitant un traitement médical sont entrés en Israël et des douzaines de volontaires étrangers ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza (Site Internet du coordinateur du gouvernement israélien pour les territoires et porte-parole de Tsahal, 23 août 2011).