Al Qaeda est soupçonné du rapt de 5 français dans la région, mais les autorités nient qu'il y ait un rapport entre les deux faits. L'armée malienne prétend avoir repris le contrôle des zones d'affrontement, après avoir permis aux armées voisines de venir régler leurs comptes avec les terroristes, sur son propre territoire. On a évoqué la mise en service de l'aviation pour nettoyer les nids des Islamistes.
Cette réplique faisant suite à un précédent raid, le 22 juillet, auquel les forces françaises ont participé, éliminant au moins 7 Islamistes, et tentant de remonter vers le lieu où Michel Germaneau était pris en otage, des témoins, sur place, ont évoqué la possibilité que ce soit à nouveau le cas. Ce que nie vigoureusement un porte-parole du Ministère, à Paris.
Gad, Pour © 2010 lessakele et © 2010 aschkel.info
Difficile de savoir ce qui se passe exactement depuis deux jours dans le nord du Mali, dans la zone où auraient été transférés les sept otages - cinq Français et deux Africains - enlevés jeudi au Niger. Un porte parole du gouvernement nigérien interrogé par l’envoyé spécial de France Info parle d’actions "coordonnées avec un soutien français". Les Mirages basés au Tchad auraient pu fournir un appui aérien.

Le désert du nord du Mali où se dérouleraient les combats
©REUTERS/ Yves Herman
Des combats ont opposés l’armée mauritanienne à des membres d’un groupe d’Al Qaïda au Maghreb islamique sur le territoire du Mali, sans la participation des soldats de ce pays, mais avec son “soutien à notre action légitime” selon le ministère mauritanien de la Défense.
Ces combats sont-ils liés aux derniers enlèvements ?Le porte-parole du gouvernement nigérien Laouli Danda, qui a répondu aux questions de l’envoyé spécial de France Info Sébastien Paour, semble le penser : “On ne peut pas exclure de liens avec ce qui se passe actuellement en territoire malien et l’enlèvement de nos sept otages mais nous ne pouvons pas tiré cette conclusion pour l’instant. ”
Y a t-il eu aussi un soutien des Français dans la tentative d’interception des présumés ravisseurs des otages ? Là, le porte-parole du gouvernement nigérien, est catégorique : “Nous avons un certain nombre de pays avec lesquels nous partageons les mêmes frontières et nous avons engagé des actions coordonnées avec eux, avec un soutien français” affirme Laouali Danda.
La Mauritanie confirme les affrontements avec Al Qaida
Date : 18/09/2010
Nouakchott (PANA via Mauritanie-web)- L'Agence mauritanienne d'information (AMI, gouvernementale), a confirmé samedi les affrontements qui opposent depuis vendredi soir sur le territoire malien l'Armée mauritanienne et à des éléments présumés membres d'Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
Selon AMI, qui confirme également le bilan de douze "terroristes" tués, contre deux tués et quatre blessés du côté mauritanien, la situation "est parfaitement sous le contrôle" de l'Armée mauritanienne.
Les combats auraient pour théâtre la localité de Erch Hendi (Hassi Sidi au nord Mali), qui se trouve dans la région de Tombouctou, à une centaine de kilomètres du chef-lieu de la région, selon des sources indépendantes.
Al-Qaïda au Maghreb islamique suspecté de détenir des ressortissants français enlevés au Niger
18 septembre 2010 – 11:13
Il étant environ 2 heures du matin, dans la nuit du 15 au 16 septembre, quand un groupe armé composé probablement d’une vingtaine d’hommes parlant le tamachek (la langue des Touaregs), a enlevé 7 personnes (5 Français, 1 Togolais et 1 Malgache) travaillant pour Areva et Saton, une filiale du groupe Vinci, à Arlit, une ville minière située dans une zone riche en uranium, au nord de Niamey, au Niger.
Ce pays a une grande importance stratégique pour la France. Le groupe Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, extrait du sous-sol nigérien près de 40% de son uranium, lequel alimente un tiers des centrales françaises.
Ce rapt intervient alors que des mesures de sécurité supplémentaires avaient été prises par Areva après l’annonce de la mort de Michel Germaneau, retenu en otage par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Depuis, le groupe français a appelé ses employés à quitter les sites miniers où ils travaillent pour être rapatriés en France.
Bien que cette prise d’otage n’a pas été encore revendiquée, les soupçons se portent sur AQMI. Ces derniers sont confortés par la destination prise par le convoi de prisonniers, lequel a pris la route du Mali, plus précisément dans une zone où le réseau terroriste est bien implanté.
Si AQMI est bien derrière ce raid, cela veut dire que l’organisation est passé des menaces aux actes. Après une opération militaire franco-mauritanienne menée cet été contre l’un de ses bases au Mali, et au cours de laquelle il avait perdu 7 combattants, le réseau terroriste avait juré de se venger.
L’enlèvement des employés d’Areva et de Satom pourrait alors être considéré comme une déclaration de guerre contre la France puisque cela montrerait qu’al-Qaïda au Maghreb islamique est déterminé à s’en prendre aux intérêts stratégiques français.
La situation est suivie de près par les services de renseignements, notamment par la DGSE et la DRM. L’on peut imaginer qu’un des satellites d’observation Hélios a été positionné au-dessus de la zone où les otages ont été emmenés et que des Atlantique II de la Marine nationale, basés à N’Djamena, ont été mobilisés. Aux moyens techniques vont certainement s’ajouter les efforts en matière de renseignement d’origine humaine, notamment avec les Touaregs, qui connaissent très bien la région, même s’il est possible qu’il y ait certaines complicités de quelques uns d’entre eux avec AQMI.
Par ailleurs, l’armée mauritanienne a lancé, depuis le 17 septembre au soir, une nouvelle offensive contre la branche maghrébine d’al-Qaïda dans le nord du Mali. Après une pause, de violents combats ont repris ce jour, à l’aube, à Raz-El-Ma, à 235 km à l’ouest de Tombouctou. Apparemment, cette opération n’a aucun rapport avec la prise d’otage des salariés d’Areva et de Satomcommenter cet article …