Par ARIé
-avoir été assez malin de faire partir ses dirigeants en Egypte pendant l’opération « Plomb durci », afin qu’ils puissent revenir à Gaza, sains et saufs, frais et dispos, poursuivre leur juste lutte
- si bien transformé une défaite à plate couture en victoire
- si bien réussi à sauver sa peau en s’abritant derrière des femmes, des enfants et des malades
- reçu des félicitations de la part de personnages aussi éminents qu’Assad, Ahmadinejad et Nassrallah
- mobilisé dans les rues d’Europe les casseurs qui ont explosé les Fast food qui pourtant leur proposent des hamburger hallal.
- gagné la guerre des images et reportages qui ont inondé les télés, canards et sites Internet
- été assez malins pour tirer des roquettes à partir de l’hôpital de l’ONU, ce qui leur vaut l’indéfectible sympathie de Ban Ki Moon, qui m’a l’air un peu dans la lune
- réussi à déclencher des centaines de procès pour génocide, emploi d’armes et autres substances, formellement interdites par le Droit international
- obligé Tsahal à faire passer dans l’anonymat ses Commandants d’Unité, qui sinon, seraient passibles d’être accusés de crimes de guerre, voir incarcérés lors de leurs voyages à l’Etranger
- acquis à leur cause toutes les mesdames Michu de France et de Navarre, qui étaient déjà persuadées de la traîtrise et de la perfidie des juifs, mais qui ne les savaient pas infanticides
- donné du tonus à quelques chaînes de télévision et de radio qui ont divulgué que les soldats israéliens non contents de faire main basse sur tout ce qui avait de valeur dans les maisons palestiniennes abandonnées, ont en plus violé – je dis bien VIOLé – des palestiniennes.
- redonné de la visibilité à des Partis et groupuscules qui n’ont manqué aucune manifestation anti israélienne
- réussi à extorquer des milliards destinés, à priori, à rebâtir Gaza mais qui en fait serviront à reconstruire leur arsenal
- convaincu les iraniens de leur fournir des engins d’une portée de 75 kms afin d’associer les habitants de Tel-Aviv aux désagréments que subissent leurs frères du Haut Néguev
- rectifié le nombre de pertes de Tsahal: « il faut rajouter un 0 au chiffre 10″ annoncé
Mais il faut surtout, surtout, les féliciter d’avoir remis à l’ordre du jour « la nécessité d’un Etat palestinien ». Il est en effet aberrent de constater qu’après cette guerre, dont la faute incombe exclusivement au Hamas qui, s’il n’avait bombardé sans cesse Sderot et le Haut Neguev, n’aurait jamais provoqué une riposte de la part des Israéliens, les Politiques européens et américains en sont venus à clamer que cette guerre n’aurait pas eu lieu si les palestiniens avaient possédé un Etat bien à eux, et qu’il y a lieu d’accélérer le processus de création d’un Etat palestinien
En foi de quoi cette affirmation est-elle crédible ? Qu’est-ce qui changerait si un Hamasland était reconnu par l’ONU comme un Etat souverain ?
Le Hamas n’est même pas fichu de faire la guerre, qui est sa seule raison d’exister, pourquoi serait-il capable de faire la paix et de diriger la cité ?
Le seul travail demandé au Hamas consistait à répartir avec justice et équité l’aide internationale, qui nourrit 70 % des habitants de Gaza. Il n’a pas échoué dans cette mission, il a délibérément choisi de ne pas l’accomplir.
En l’été 2005, Israël s’est retiré de Gaza. Il n’y était pas obligé; Gouch Katif aurait pu continuer à exister et à prospérer. Pour des raisons diverses, certaines bonnes et d’autres beaucoup moins, Ariel Sharon avait décidé qu’il était temps de faire sortir les juifs de la bande de Gaza et de laisser ce territoire de près de 400 km² aux mains des Azziates ; qu’ils le gèrent à leur façon. Peut-être nous surprendront-ils, en bien ? Cette terre, devenue de facto palestinienne et indépendante, aurait pu prospérer, ne serait-ce que grâce aux tombereaux de Dollars et d’Euros qui étaient déversés de tous côtés. Les Azziates auraient pu:
- Enlever les barbelés qui cernaient les Yechouvim, bâtir des maisons des immeubles en utilisant les infrastructures laissées par les israéliens.
- Développer l’agriculture, sur la base des serres que les juifs leur ont laissées intactes.
- Créer des industries, à partir de la zone industrielle de Neve Dkalim abandonnée.
- Agrandir le port et développer une flotte de pêche, commerciale…
- Développer leurs échanges commerciaux avec l’Égypte, et au-delà, avec d’autres pays arabes
- Intensifier le commerce avec Israël, notamment dans le secteur du textile. Du jour au lendemain les ateliers de confection qui travaillaient avec les israéliens ont cessé de produire ; et plus généralement, fonctionner économiquement avec l’État hébreu
- Tendre vers une autonomie énergétique.
- Développer leur système éducatif
Tout ceci était possible, et bien d’autres choses. Au lieu de cela, ils n’ont su produire que haine, pauvreté, incurie et misère. L’État indépendant de Gaza aurait pu devenir un exemple pour les Arabes du Proche-Orient, et il l’est devenu: un exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire.
A ce stade, quelques explications bibliques s’imposent. Il est écrit dans la Genèse (6:11) dans la section Noé : « La terre s’était corrompue devant D. et elle était remplie de violence ». Il s’agit de la traduction classique de la Bible – en vente dans toutes les bonnes librairies – qu’en fait le Rabbinat français. Le regretté André Chouraqui nous livre sa propre traduction: « « La terre se détruit face en face d’Elohim, la terre se remplit de violence ». Elie Munk préfère le mot« iniquité » à « violence ». Il faut savoir que « violence » ou « iniquité » se rapportent en fait au mot Hamas.
Si on se réfère à Onquélos, qui est le traducteur/commentateur considéré comme le plus fiable, notamment par Rashi, et par conséquent, par votre serviteur, cette phrase signifierait bien autre chose. Pour désigner « corrompue » ou « détruit », Onquélos emploie le terme araméen It’habalt. Sans être un grand spécialiste de l’araméen, il est quant même aisé de retrouver la racine de ce mot (’Hét, Bét, Laméd), dont est issu le verbe Lé’habél qui signifie « détruire, saboter » et aussi le mot Mé’habél qui, en hébreu, signifie tout bonnement « terroriste » ou « saboteur ». Donc, si on suit la traduction d’Onquélos, tous les habitants de la terre étaient devenus des terroristes-destructeurs. Et D., par conséquent, décide de les anéantir, n’épargnant que Noé et sa petite famille. Quant à la seconde partie de la phrase : « la terre était remplie de Hamas », Onquélos traduit le mot par ‘Hatoufin, qui en hébreu renvoie sur « kidnapping, vol ». Donc la terre s’était remplie de voleurs et de kidnappeurs. C’est logique, puisque elle pleine de terroristes.
Le Talmud (notamment dans le traité Baba Kama, page 62) disserte sur la différence entre le mot Gézél et Hamas, et nous dit que Gézélsignifie « voler, priver quelqu’un de son bien », alors que Hamassignifie « prendre de force, mais en payant le prix ».
Dans le Midrach Berechit Rabba, le mot Hamas signifierait « détruire ».
Dans le livre de Jérémie 22:3 il est écrit: « ne pratiquez pas la violence et l’iniquité (Hamas) envers un étranger, une veuve et un orphelin ».
Dans le livre de Samuel II 22:49, un « Ich ‘hamas » est un homme violent, un Racha, soit un méchant absolu, qui fait du tort à l’humanité.
Les exemples abondent dans nos Textes sur le sort qu’il faut réserver au mot «Hamas ». Pour ma part, je préfère me référer à la traduction d’Onquélos: « rapt, kidnapping ». Elle correspond à merveille à la situation à Gaza, où une organisation de terroristes a pris en otage, kidnappé, une population de 1.5 million d’individus et un soldat israélien nommé Guilad Shalit. Onquélos, qui a vécu il y-a deux mille ans, décrit avec une précision de chirurgien les événements qui se déroulent devant nos yeux.
Ces références à nos Textes peuvent vous sembler un peu pesantes, mais elles sont indispensables pour bien intégrer le fait que la Torah, entendue au sens large, n’est pas un livre d’histoire mais s’applique à chaque génération.
Maintenant, à l’usage des Politiques, et des simples quidams, il y a lieu d’insister lourdement sur le fait que le Hamas ne recouvre pas seulement l’organisation terroriste qui sévit à Gaza. La Torah dit « et la terre s’était remplie de ‘Hamas » ; toute la terre, de Hodou (Inde) à Kouch (pays africains); ce qui comprend aussi bien entendu la France, les Etats-Unis. Le monde entier quoi ! Les braves politiques ignorants de la Torah, Obama en tête, n’ont pas réalisé que le Hamas, quelle que soit sa dénomination et son appartenance politique, s’est installé confortablement et durablement dans leurs pays respectifs. Que le Hamas, terroriste coléreux, violent, voleur, kidnappeur est en train de saper les bases du monde entier, à commencer par les Démocraties molles. Au lieu de cela, ils préfèrent accuser Israël de tous les maux. Absurde !
Cet article est en fait une synthèse de trois articles que j’ai rédigés fin 2008. Le kidnapping de Guilad Shalit et les pourparlers avancés de création d’un Etat palestinien modèle, ont rendu nécessaires, à mon sens, une piqure de rappel.
Source : http://www.geopolitiquebiblique.com/
[Dimanche 03/01/2010 22:19]