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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 04:50

Selon une ONG, le Hamas exhume les Chrétiens enterrés à Gaza parce qu'ils polluent la terre

par Matthew Wagner, pour Jérusalem Post


Publié le 12 décembre 2009



Toutes les trois minutes un Chrétien est torturé dans le monde musulman. Selon une organisation de défense des droits de l'homme en visite en Israël à partir de dimanche, plus de 165.000 Chrétiens auront été tués en 2009 en raison de leur foi, pour la plupart dans les pays musulmans.

"Le Hamas déterre des corps de cimetières chrétiens de la bande de Gaza au motif qu'ils polluent la terre," a déclaré le Révérend Majed El Shafie, président de One Free World International (OFWI), arrivé à la tête d’une délégation de militants des droits de l'homme, de parlementaires canadiens et de personnalités religieuses.

Pendant sa visite en Israël la délégation tiendra une conférence à l'Institut Van Leer de Jérusalem sur les droits de l'homme et les minorités persécutées. La conférence révèlera des statistiques inédites sur la persécution des minorités dans les pays musulmans.

Selon El Shafie, 200 à 300 millions de Chrétiens sont persécutés dans le monde, dont 80 pour cent vivent dans des pays musulmans et le reste dans des pays communistes ou autres.

Les membres de la délégation rencontreront le président de la Knesset Reouven Rivline, l’adjoint du ministre des affaires étrangères Danny Ayalon et le maire de Jérusalem Nir Barkat, dans l'espoir de gagner le soutien d’Israël à leur cause.

OFWI est une organisation des droits de l'homme dont le siège est à Toronto au Canada. L'organisation regroupe environ 3.000 membres, répartis en 28 groupes affiliés, actifs un peu partout dans le monde, en particulier en Égypte, en Jordanie, en Syrie, en Afghanistan, au Pakistan et même en Iran.

El Shafie, qui a 32 ans, est né au Caire dans une famille musulmane réputée comptant en son sein des avocats et des juges. Alors qu’il était jeune, il rencontra la haine envers la minorité chrétienne à travers les vicissitudes d’un ami de cette confession.

Il décida alors de se convertir au christianisme, écrivit un livre sur sa propre histoire, et de ce fait, il devint à son tour un banni et une victime de l'oppression.

En 1998 il fut arrêté, emprisonné, torturé et condamné à mort.

El Shafie est parvenu à s'échapper, s'est réfugié dans le Sinaï où une famille de Bédouins l’a caché pendant deux mois. Il franchit la frontière israélienne sur jet-ski. Arrêté et emprisonné pendant plus d’une année en Israël, à Beersheba, il fut libéré grace à l'ONU, à Amnesty International et à l’ambassade chrétienne Internationale à Jérusalem qui lui obtinrent l'asile politique au Canada. Il a fondé OFWI en 2004
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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 03:57




Hamas, 22 ans de terrorisme
Par David Bronner pour Guysen International News - Dimanche 13 décembre 2009


AFP Mohammed Abed

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, a lancé vendredi 11 décembre les célébrations du 22ème  anniversaire de sa création avec des défilés et une grande peinture murale représentant des tirs de roquettes contre Israël. Un folklore macabre, qui vient célébrer 22 ans de terrorisme contre "l’entité sioniste", mais aussi contre les Palestiniens eux-mêmes, boucliers humains ou condamnés à subir une dictature aux accents islamistes, les gazaouïs souffrent d’un isolement dangereux. 
 

Cette année, ils n'étaient pas des milliers mais des centaines de partisans du Hamas en voitures, en motos, en carrioles ou à dos de chevaux à avoir pris part aux défilés organisés dans l'ensemble du territoire palestinien, avant de converger vers la maison du Premier ministre du gouvernement Hamas, Ismaïl Haniyeh, qui a pris part aux célébrations.

Ils étaient beaucoup plus nombreux, plusieurs milliers de manifestants, à avoir choisi de défiler à pied avec des fausses roquettes en carton et en plastique. A Jabaliya, une immense peinture rurale montrant des Palestiniens se battant contre l'armée israélienne avec des pierres, des fusils et des roquettes, a été dévoilée.

Les célébrations culmineront lundi 14 décembre, le jour anniversaire de la création du mouvement, avec un "rassemblement de masse" prévu à Gaza-ville. L’occasion pour le mouvement terroriste d’essayer de montrer sa popularité, et peut-être aussi de faire un certain nombre d’annonces.
 

Rumeur autour de la libération de Guilad Shalit

A Gaza, d'aucuns affirment que le Hamas pourrait profiter de l'occasion pour faire une annonce concernant le sort du soldat israélien Guilad Shalit enlevé en 2006 à la lisière de la bande de Gaza, un otage de 1267 jours.

Des informations contradictoires ont circulé ces dernières semaines sur l'imminence d'un accord pour sa libération en échange de près de 1 000 détenus palestiniens. 

Israël et le Hamas mènent des négociations indirectes parrainées par l'Egypte avec l'aide d'un intermédiaire allemand pour parvenir à opérer un tel échange. 
 

Une politique de la terreur
 
Acronyme en arabe de "Mouvement de la Résistance islamique", le Hamas a été créé le 14 décembre 1987, peu après le début de la première intifada palestinienne, par des militants islamistes se réclamant des Frères musulmans.
 
Il s'est imposé depuis sa victoire aux législatives de 2006 comme une force de la vie politique palestinienne qui a choisi la violence et fait de la destruction de l’Etat juif sa devise. Le Hamas contrôle Gaza depuis juin 2007 après en avoir tué et chassé les forces fidèles au président Mahmoud Abbas.
 
Menant des actions terroristes contre Israël, le Hamas refuse de reconnaître le droit à l'existence de l'Etat hébreu. Il figure notamment sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne et des Etats-Unis.
 


Les "surprises" du Hamas
Par KHALED ABU TOAMEH 
11.12.09




Discours enflammés, chants patriotiques et des "surprises". Le Hamas a donné la couleur des célébrations de son 22e anniversaire qui auront lieu lundi prochain. L'annonce énigmatique a éveillé de nombreuses spéculations, dont la révélation d'un accord final d'échange de prisonniers avec Israël.

Des soldats patrouillent du côté palestinien de la barrière séparant Israël de la bande de Gaza. 
PHOTO: AP , JPOST

La manifestation devrait avoir lieu lundi après-midi sur la place Katiba où des centaines de supporters du mouvement islamique sont attendus. Mais cette année, le Hamas laisse planer le suspens alors que les négociations concernant la libération du soldat israélien, Guilad Shalit, semblent être parvenues à leur phase finale.

Il s'agira en tout cas de la première démonstration de force du Hamas depuis l'opération Plomb durci à Gaza.

Son objectif est clair : faire taire les rumeurs initiées par son frère ennemi, le Fatah, laissant entendre que la guerre a ébranlé la popularité du mouvement terroriste.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 14:00
Comment interpréter ceci, sinon que l'Iran est inlassablement prêt à sacrifier n'importe quelle population du Moyen-Orient à ses ambitions de super-puissance nucléaire, avec l'aide de ses idiots utiles des "Indigènes de la République" et autres promoteurs des "droits de l'homme à disposer de la bombe et à proliférer en rond"... (?)
Le Hamas prêt à une offensive


Par 
YAAKOV KATZ
10.12.09
I



 

 

 

Des armes iraniennes de pointe, des missiles à longue portée, des silos de missiles, des dizaines de kilomètres de tunnels souterrains. Voilà, à peu près, ce à quoi sera confronté Israël en cas de conflit avec le Hamas dans la bande de Gaza.

 

 

Un enfant se tient à l'entrée d'un tunnel de contrebande, creusé à Rafiah, dans le sud de la bande de Gaza.
Photo: AP , JPost

Un véritable arsenal


Depuis la fin de l'opération Plomb durci, il y a près d'un an, l'organisation terroriste a développé sa contrebande d'arme et exploite aujourd'hui des centaines de tunnels le long du couloir de Philadelphie. Elle s'est clandestinement dotée de dizaines de roquettes longue portée qui peuvent atteindre Tel-Aviv et de missiles antiaériens. Le Hamas est considéré comme ayant un nombre important de missiles anti-char et "Konkurs 9M113", qui ont une portée de quatre kilomètres et sont capables de percer les armures lourdes.



En outre, le Hamas semble avoir aujourd'hui quelques milliers de roquettes, dont plusieurs centaines d'une portée de 40 kilomètres et plusieurs dizaines avec une fourchette comprise entre 60 et 80 km. Les évaluations du renseignement que le Hamas entrepose cet arsenal dans les tunnels de la bande de Gaza, éventuellement en plusieurs composants.L'Iran fournit déjà le Hamas en roquettes Katioucha que les ingénieurs du Hamas assemblent.



L'une des principales leçons tirée de l'opération Plomb durci est la nécessité de renforcer les défenses d'Israël, et en conséquence, d'investir davantage dans l'édification de tunnels reliant champs ouverts, lieux stratégiques et centres de commandements. Le but : permettre une plus grande liberté de mouvements lors des opérations menées sur différents fronts. L'une des difficultés rencontrées lors de l'offensive terrestre à Gaza en janvier dernier.

Le Hamas a en outre développé ses infrastructures civiles, notamment les mosquées. que le groupe terroriste a déjà largement utilisées pour stocker, voire lancer, des roquettes sur Israël. On soupçonne que 80 % des lieux de prières sont d'ores et déjà sous le contrôle du Hamas.

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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 05:05

LE SALAFISME EN DIX QUESTIONS

 


Envoyé par Albert Soued


Par Mohamed Sifaoui, Journaliste et coauteur avec Philippe Bercovici de «Ben Laden
dévoilé, la BD-attentat contre Al-Qaïda», Editions 12 Bis. Il est aussi l’auteur de «Pourquoi l’islamisme séduit-il ?», Editions Armand Colin, à paraître le 27 janvier 2010.

06/11/2009

 

Dans Paris et dans toute la France, de nombreuses échoppes communautaires fleurissent et offrent la possibilité de se fournir en vêtements islamiques autant qu’en produits de beauté orientaux et livres saints. Crédits photo : (Axelle de Russé/Le Figaro Magazine)

Au moment où l'on parle du voile intégral, dusalafisme, des religions et de l'identité nationale, faut-il s'inquiéter de la présence en France d'un mouvement fondamentaliste musulman que beaucoup qualifient d'extrémiste ? Décryptage...


1. Qui sont les 
salafistes ?


Le 
salafisme puise sa racine dans le mot arabe salaf, qui veut littéralement dire « les prédécesseurs ». On parle d'essalaf essalah,ou des « pieux prédécesseurs », pour désigner les premiers compagnons du prophète Mahomet. Aujourd'hui, les salafistes les prennent pour exemple et appellent à un retour à « l'islam des origines », expurgé de la bidaa ou des « innovations blâmables » qui, de leur point de vue, pervertissent la religion. Ainsi, toutes les influences occidentales, toutes les idées humanistes et les principes philosophiques, comme la démocratie ou la laïcité, sont-ils rejetés. C'est l'école de pensée hanbalite, fondée par l'imam Ahmed ibn Hanbal (780-855) au IXe siècle, qui a forgé les racines de l'idéologie salafiste. Deux disciples de cette doctrine, l'imam ibn Taymiya (1263-1328) et Mohamed ibn Abdelwahab (1703-1792), en deviendront ensuite les deux principales références idéologiques. Abdelwahab, fondateur du dogme wahhabite et néanmoins cofondateur de la monarchie saoudienne, donnera naissance à ce « salafismemissionnaire » (sujet de notre enquête) véhiculé de nos jours : inégalité entre les hommes et les femmes ; droit pénal reposant sur les châtiments corporels ; rigorisme dans les rapports sociaux ; rejet des droits de l'homme. Dopé à coups de pétrodollars, ce salafisme s'est progressivement propagé à travers le monde.

Au XXe siècle, cette pensée salafiste se politise également en se « réformant » sous l'impulsion des Frères musulmans, une confrérie intégriste fondée en Egypte, en 1928, par Hasan al-Banna (1906-1949). Les Frères n'hésitent pas à créer des partis et à s'engager dans la vie politique et associative. Néanmoins, leurs divergences doctrinales avec les tenants du wahhabisme ne font pas d'eux pour autant des « progressistes » : eux aussi prônent l'application de la charia (la loi coranique) et l'instauration de républiques islamistes. Les Frères musulmans, qu'on affuble parfois du qualificatif de «salafistes en costard-cravate », sont représentés en France par l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). Partisans d'une réislamisation « en douceur », ils sont en apparence plus « ouverts » que les « salafistes en barbe et djellaba ».

D'autres salafistes, dits djihadistes, préfèrent la confrontation. Leur doctrine est suivie aujourd'hui par une nébuleuse comme al-Qaida. Qualifiés également de takfiris(ceux qui pratiquent l'excommunication), ces adeptes de la guerre sainte ont les mêmes références idéologiques que les autres.


2. Que veulent-ils ?


Bien que minoritaires dans le monde musulman, les
salafistes occupent le devant de la scène grâce à l'activisme effréné de leurs militants et autres idéologues. La pensée salafiste contrôle aujourd'hui plusieurs mosquées et une grande partie de la littérature musulmane. S'agissant de l'Occident, ils appellent aussi au communautarisme, espérant réislamiser les membres de la communauté musulmane et convertir autant que faire se peut des personnes séduites par une idéologie politico-religieuse incompatible avec les valeurs universelles. Pour autant, contrairement à certains fantasmes entretenus par des milieux d'extrême droite, l'objectif principal dessalafistes n'est pas l'islamisation de l'Europe, mais la mise en place de conditions qui leur permettraient de pratiquer leur vision de l'islam comme ils l'entendent, même si celle-ci est contradictoire avec l'esprit des Lumières. De leur côté, les Frères musulmans souhaitent ériger un groupe de pression à même de peser sur les débats nationaux et internationaux, et veulent constituer une force lobbyiste susceptible de faire naître un « vote musulman ».

 

3. Combien sont-ils en France ?


Il est difficile de connaître avec exactitude le nombre de
salafistes présents en France (et en Europe). Il serait possible néanmoins d'avoir une estimation quand on sait que seuls 10 % des 5 millions de musulmans de France sont des pratiquants réguliers qui fréquentent les 1 900 mosquées et salles de prière avec assiduité. Ayant centré leur vie autour du lieu de culte et de la pratique, ils représentent une forte minorité de ces pratiquants. Mais ils donnent l'impression d'être majoritaires grâce à leur activisme, leur excitation militante, leur présence sur le net, leur accoutrement ostensiblement prosélyte, et à travers leur engagement dans l'action sociale au sein des quartiers. Les salafistes ont ainsi montré leur poids réel lors des manifestations contre la loi interdisant les signes religieux à l'école. A analyser également, les rencontres annuelles du Bourget qu'organise l'UOIF, cette filiale française de la pensée des Frères musulmans, qui peine à rassembler plus de 20 000 personnes, même si elle prétend le contraire.

Il existerait une cinquantaine de mosquées ou de lieux de prière tenus par les partisans du wahhabisme saoudien et de la pensée salafiste prosélyte, et beaucoup plus dirigés par l'UOIF, qui ne représente cependant qu'un tiers des musulmans pratiquants dans les instances du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Les mosquées salafistes wahhabites sont souvent implantées au cœur des cités populaires. Il en existe en région parisienne - à Sartrouville, Argenteuil ou Gennevilliers notamment -, dans la région lyonnaise, dans le Nord, ainsi qu'à Marseille ou Besançon. Mais on en trouve aussi dans Paris intra-muros, au cœur des quartiers de Belleville et de Barbès.

 

4. Qui finance la propagation du salafisme ?


Outre l'Etat saoudien qui, au travers de la Ligue islamique mondiale, a longtemps financé cette idéologie, de nombreux mécènes arabes du golfe Persique accordent des millions d'euros par an pour faire rayonner à travers le monde le « vrai islam », comme ils aiment qualifier le
salafisme. En France, plusieurs mosquées ont été construites grâce à des fonds provenant des monarchies arabes et de la Ligue islamique mondiale : les mosquées d'Evry et de Mantes-la-Jolie, par exemple. L'Arabie saoudite propage le salafisme en formant dans ses universités de Riyad, de La Mecque et de Médine des milliers d'étudiants saoudiens ou étrangers. Ce salafisme « missionnaire » a été véhiculé aussi par les écoles coraniques pakistanaises, notamment celle de Karachi, qui enseigne la pensée dite deobandie, une version indo-pakistanaise du salafisme ayant donné naissance aux fameux talibans. Les Frères musulmans ont, quant à eux, longtemps bénéficié de l'aide des Saoudiens, qui ont permis l'ouverture en Europe du Centre islamique de Genève, fondé par Saïd Ramadan (père de TariqRamadan et gendre de Hasan al-Banna). Et, lorsque l'UOIF est créée, au début des années 80, par des islamistes tunisiens et par l'activiste libanais FayçalMawlawi, l'organisation profitera de nombreux soutiens émanant des Emirats arabes unis. Aujourd'hui, l'UOIF recevrait, selon les différentes estimations, entre 30 et 60 % de son financement de pays ou de personnalités arabes. Les associations qui sont liées à l'UOIF tirent également une partie de leur argent de la certification halal, un commerce communautaire qu'ils ne cessent de promouvoir tant il est lucratif.

 

5. Qui sont leurs idéologues ?


Parmi les contemporains, on peut compter des Egyptiens issus des Frères musulmans comme 
Sayyid Qutb (1906-1966) ou Youssouf al-Qaradawi, qui ne cesse de justifier les attentats suicides et l'instauration de la charia. Bien qu'il s'en défende, Tariq Ramadan, qui se laisse complaisamment affubler parfois du titre de théologien, est en réalité un idéologue de la pensée salafiste des Frères musulmans. Il n'hésite pas à fustiger le wahhabisme saoudien, mais cela ne fait pas de lui un progressiste ou un libéral ni un réformateur. Ses références idéologiques demeurent les fondateurs de la pensée des Frères et les théoriciens qui l'ont sophistiquée pour en faire un instrument de lutte politico-idéologique, en l'occurrence son propre grand-père Hasan al-Banna, auquel il voue une admiration sans pareille, ou encore le Pakistanais Abu al-Ala al-Mawdoudi (1903-1979). Tariq Ramadan s'est singularisé en utilisant des codes de langage et d'écriture occidentaux pour propager une pensée frériste qui a su adapter son discours aux opinions publiques européennes. Il ne propose qu'une version d'un salafismeen apparence plus « doux ».

D'autres « penseurs », des Saoudiens, ont assuré le rayonnement du salafisme wahhabite à travers le monde. C'est le cas du cheikh Ibn Baz (1909-1999), qui a toujours prêché un islam pur et dur. Salih bin Fawzan al-Fawzan, un Saoudien, est « apprécié » par les salafistes européens : il recommande à ses adeptes de ne pas«ressembler aux mécréants dans ce qui leur est spécifique». Il est de ceux qui incitent les femmes à porter le voile intégral, refusant même le voile classique qui permet de laisser le visage des femmes visible. Autre gourou très écouté par les salafistes: le cheikh Mohamed ibn Saleh al-Otheimine. Il interdit, entre autres, de «féliciter les mécréants [juifs et chrétiens notamment] durant leurs fêtes religieuses». Enfin le cheikh Nacereddine al-Albani (1914-1999), un idéologuealbano-syrien, a produit une floraison de fatwas (édits religieux) tout aussi intégristes les unes que les autres et a notamment prohibé l'usage de la télévision et de la radio.

 

6. Quels sont leurs relais médiatiques ?


Bien que certains idéologues interdisent la télévision, d'autres appellent à ce que l'utilisation de ce média soit exclusivement réservée à la propagation de l'islam. C'est le cas par exemple de plusieurs chaînes satellitaires arabes, qui accordent une large place à ces 
salafisteprêchant « la bonne parole » tant en direction des sociétés musulmanes que de l'Occident. Les prêcheurs se succèdent sur des chaînes qui, du Qatar à l'Egypte en passant par les Emirats, font de la surenchère en jouant sur les notions du licite et de l'illicite très chères à Youssouf al-Qaradawi. Une fois par semaine, celui-ci anime l'émission phare « Al-Sharia oua Al-Hayat » (la charia et la vie) sur les plateaux de la chaîne al-Jezira, au cours de laquelle il traite de toutes les questions d'actualité, parfois avec une violence inouïe. Cela dit, internet est devenu le moyen principal pour véhiculer les idées salafistes, que ce soient celles des Frères musulmans ou celles des wahhabites et même celles desdjihadistes. Les sites et les forums se comptent par centaines et, là aussi, tous les sujets sont abordés. Actuellement, plusieurs salafistes tentent de se mobiliser sur le net contre une éventuelle loi sur le voile intégral. Mobilisation qui voit son prolongement sur le web 2.0 et notamment sur des réseaux sociaux tels que Facebook, qui recèle des dizaines de profils se revendiquant clairement de cette idéologie. Enfin, les nombreuses librairies dites musulmanes propagent en réalité l'idéologiesalafiste. C'est le cas d'al-Tawhid à Lyon, qui diffuse la littérature des frères Ramadan et celle des penseursfréristes, ou d'autres échoppes qui proposent, quant à elles, les ouvrages des idéologues saoudiens.

 

7. Le salafisme est-il compatible avec la République ?


Les 
salafistes sont contre la mixité, ils rejettent les minorités religieuses et sexuelles, encouragent le communautarisme, ne reconnaissent pas les valeurs de fraternité en dehors de l'oumma (la nation islamique) et refusent toutes les notions de liberté qui contredisent leur vision de l'islam. Les textes salafistes montrent l'étendue qui sépare cette idéologie totalitaire des principes républicains. Ainsi, le cheikh Otheimine, par exemple, appelle-t-il les femmes musulmanes à ne quitter leur domicile qu'en cas de nécessité et qu'avec «l'autorisation du mari ou du tuteur». Il précise : «La femme est libre chez elle, elle se rend dans toutes les pièces de la maison et travaille en accomplissant les tâches ménagères.» Et d'ajouter à leur intention : «Que ces femmes craignent Allah et délaissent les propagandes occidentales corruptrices!» Un autre cheikh, Salih bin Fawzanal-Fawzan, défenseur du voile intégral, affirmait dans l'une de ses fatwas que «le visage de la femme estuneawrah (partie à dissimuler) et qu'il est obligatoire de le couvrir». Pour lui, «c'est la partie la plus forte en tentation». Et il en va de même pour d'autres principes fondamentaux qui forgent l'identité républicaine et laïque de la France. Le salafisme, par exemple, n'accepte pas la liberté de conscience. S'il cherche à endoctriner et à convertir des non-musulmans, il refuse catégoriquement qu'un musulman puisse renier l'islam pour une autre religion. L'auteur d'une telle apostasie doit être, selon eux, condamné à mort. De même que la liberté d'expression et d'opinion, la critique des dogmes et des religions est prohibée.

 

8. Le salafisme est-il violent ?


Les multiples courants 
salafistes représentent différents niveaux de dangerosité. Les djihadistes ou les takfirisprônent le djihad et donc les actions terroristes. Durant ces dernières années, plusieurs d'entre eux ont été arrêtés et condamnés dans des affaires «d'associations de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste».

Le courant objet de notre enquête se veut, lui, beaucoup plus réservé sur la question de la violence. Ces fondamentalistes missionnaires préfèrent généralement raffermir leur foi et considèrent parfois qu'étant donné les divergences qui existent entre les « théologiens » au sujet du djihad, il n'est pas permis de s'engager dans cette voie. Néanmoins, ils représentent un danger pour le vivre ensemble, et leur vision de l'islam est incompatible avec les règles d'une société laïque et démocratique. En effet, tous les salafistes, y compris ceux qui prétendent le contraire, rejettent la laïcité. Il ne peut y avoir, selon leurs idéologues, de séparation entre les Eglises et l'Etat puisque, pour eux, «l'islam est un englobant qui doit régir toute la vie du musulman». Idem pour la démocratie, qu'ils considèrent comme une mécréance dans la mesure où celle-ci consacre le principe de la souveraineté du peuple alors qu'ils estiment que «la souveraineté ne doit revenir qu'à Dieu et à Dieu seul».

Les Frères musulmans prétendent officiellement accepter ces deux valeurs. Le salafisme dit réformiste qu'ils incarnent prend part, en effet, au jeu démocratique lorsqu'il s'agit d'élections. C'est le cas des Frères musulmans égyptiens ou du Hamas palestinien. Cela étant dit, ils instrumentalisent la démocratie dans l'espoir de s'approprier le pouvoir et ne la considèrent certainement pas comme un système consacrant toutes les égalités et toutes les libertés.

 

9. Le voile est-il une obligation de l'islam ?


Au lendemain de la révolution iranienne en 1979, le voile est devenu, dans l'imaginaire collectif, le signe de l'oppression de la femme et notamment du militantisme politique. D'un point de vue théologique, les 
salafistes en font une véritable obsession, bien qu'il n'existe que deux versets coraniques qui évoquent, de manière peu explicite, le voile sans en déterminer sa forme exacte : «Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.»(sourate 33, verset 59) ; et «Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.» (sourate 24, verset 31).

Pour les littéralistes, ces versets seraient « clairs » et exigeraient le port du voile voire du niqab, mais pour beaucoup de penseurs et de rationalistes musulmans, le port du voile n'est pas une obligation. Gamal al-Banna, frère du fondateur des Frères musulmans, pense, lui, que le voile n'est plus valable de nos jours étant donné que ces versets s'adressaient à des femmes qui vivaient à une période précise où, de Médine à Athènes, toutes les femmes étaient voilées. D'ailleurs, nombre de musulmanes, en Tunisie ou en Turquie, y compris de ferventes pratiquantes, ne le mettent que lors de l'accomplissement des prières ; d'autres, plus âgées, le portent par tradition ou par pudeur. Récemment, le cheikh d'al-Azhar, le grand institut de théologie du Caire, a déclaré que le port du voile intégral relevait d'une «tradition et non pas du culte». Le cheikh KhaledBentounès, guide spirituel du soufisme maghrébin, a affirmé pour sa part qu'«on a fait du voile un instrument idéologique pour avoir un stéréotype de femme modèle», dénonçant ainsi cet uniforme de l'idéologie salafiste. En tout état de cause, le retour du voile, sous ses différents aspects, coïncide avec l'avènement du salafismecontemporain.

 

10. Une loi contre le voile intégral est-elle applicable?


La question est actuellement en débat. La commission d'enquête parlementaire rendra son avis en janvier 2010. Pour l'heure, de nombreuses associations et des personnalités de la société civile sont auditionnées par les députés. Il aurait sans doute été préférable de créer une véritable commission d'enquête pour mieux connaître l'idéologie 
salafiste et son ancrage dans la société française.

Dans le cas de la mise en place d'une loi, il faudrait réfléchir dès à présent à son application. Nous sommes là devant une situation sensiblement différente de celle qui avait prévalu durant la polémique sur le voile à l'école, puisque l'interdiction de cet autre « signe » de l'islamisme fut appliquée par les responsables des établissements scolaires. Le respect d'une mesure visant à interdire le voile intégral devra cette fois être assuré par la force publique, qui devra verbaliser ou emmener au poste les éventuelles récalcitrantes. Et il y en aura ! Il faudrait en outre avoir l'assurance que cette loi, si elle venait à être promulguée, s'appliquera également l'été, lorsque les femmes et les filles ainsi que les servantes des riches princes saoudiens ou qataris déambuleront sur les Champs-Elysées.

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 23:11

 

Les forces du Hezbollah forces au Sud-Liban.
(AP)

 

 

Dernière mise à jour - 09:38 09/12/2009

     

 

 

 

Les forces turques déjouent un attentat du Hezbollah contre une cible israélienne.  

 

 

Titre original : Turkish forces foil Hezbollah attack on Israeli target

 

 

Par  Avi Issacharoff, Correspondant du Haaretz

Adapté par Marc Brzustowski

 

 

 

Tags: Hes 

 

   

D’après le Ministre Daniel Ayalon, les forces turques ont empêché un attentat du Hezbollah sur une cible israélienne non-spécifiée dans le pays (laTurquie). Plus tôt cette semaine, lors d’une conférence avec les journalists turcs, Ayalon a remercié la Turquie pour le succès de son operation et pour sa coopération.

Selon des sources de la Défense, l’attentat devait être un message de vengeance pour l’élimination du chef des opérations du Hezbollah, Imad Moughniyeh, qui a été tué dans l’explosion de son véhicule à Damas, en février 2008. L’organisation tient Israël pour responsable de son assassinat.

C’est la troisième tentative du groupe terroriste visant à venger la mort de Moughniyeh. Plus tôt cette année, le Hezbollah avait planifié un autre attentat contre l’Ambassade israélienne en Azerbaïdjan, mais les forces de sécurité locales ont découvert la préparation de l’attaque et arrêté les agents du Hezbollah. Un peu plus tard, en Egypte, un groupe d’agents du Hezbollah ont été capturés et accuses de tracer les sites touristiques aussi bien que d’observer les passages des bateaux israéliens à travers le Canal de Suez.

 

Les reportages libanais disent qu’aucun successeur de Moughniyehn’a été désigné à ce jour, lequel servait de coordinateur entre le Hezbollah et l’Iran, et que, désormais, le Dirigeant libanais Hassan Nasrallah doit se contenter du soutien d’un officier de la Brigade Al Qods (Jérusalem) des Gardiens de la Révolution iranienne, qui insiste pour diriger lui-même les forces paramilitaires du Hezbollah. Cette présence souligne une implication grandissante de l’Iran dans les opérations du Hezbollah.


Nasrallah a récemment entrepris des rencontres hors de son refuge secret, dont deux fois en direction du Président Bashar al Assad à Damas. Bien que le Hezbollah ait obtenu le droit de conserver son armement, de la part du nouveau gouvernement libanais, il est encore très critiqué pour la façon avec laquelle il mène ses affaires indépendamment des autorités de l’Etat.

 
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 17:12
Irak : 127 morts et plus de 450 blessés selon le dernier bilan
mardi 8 décembre 2009 - 14h17
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L’explosif utilisé dans les attentats qui ont secoué Bagdad, ce matin, est d’une très forte puissance. Il s’agit, selon « Al Arabiya » d’explosif de type C4 [ce type a souvent été utilisé dans les attentats qui ont frappé le Liban depuis l’automne 2004]. La série d’attentats de Bagdad a fait selon un dernier bilan 127 morts et plus de 450 blessés, dont certains sont dans un état très grave. Le correspondant d’« Al Arabiya » précise à cet égard que plusieurs juges et avocats figurent parmi les victimes de l’attentat qui a visé le tribunal.

Pendant ce temps, les responsables des différents services de sécurité sont convoqués par le gouvernement, dans les 48 heures, pour s’expliquer sur l’infiltration dont seraient victimes leurs services. Cette convocation intervient après les accusations formulées dans ce sens par un député, membre de la Commission de la Défense au parlement irakien.

Par ailleurs, la présidence irakienne vient de fixer la date des prochaines élections législatives au 6 mars 2010, après qu’un accord ait été trouvé entre les différentes sensibilités irakiennes (Kurdes, sunnites, chiites) sur le nombre des députés dans le futur Parlement, sur la représentation des Irakiens de l’étranger (les réfugiés) et sur le mode de scrutin.

© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 12:03

MARDI 8 DÉCEMBRE 2009

« La croix gammée et le turban » de Heinrich Billstein
http://veroniquechemla.blogspot.com/2009/12/la-croix-gammee-et-le-turban-de.html 
Le 9 décembre 2009, la chaîne franco-allemande Arte diffuse le documentaire intéressantLa croix gammée et le turban, La tentation nazie du grand mufti (Turban und Hakenkreuz, Der Großmufti und die Nazis) de Heinrich Billstein. Un film centré sur le grand mufti de Jérusalem Mohammad Amin al-Husseini (1897-1974) et abordant un sujet tabou, méconnu : les alliances, fondées sur des affinités idéologiques, entre ce dirigeant et ses homologues nazis avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le documentaire s’ouvre sur des images d’actualités allemandes de décembre 1941 : la rencontre souriante entre le führer Adolf Hitler et legrand-mufti Mohammad Amin al-Husseini, « grand représentant du nationalisme arabe. En Palestine, il est juge suprême et grand argentier. Son nationalisme lui vaut la haine des Britanniques qui ont mis sa tête à prix pour 25 000 livres ».

L’antisémitisme du « glaive de l’islam »
Surnommé « le glaive de l’islam », Mohamed Amin al-Husseini est né dans une famille influente de Jérusalem. 
A 23 ans, « opposé à l’immigration juive, politicien ambitieux et brillant orateur », il « s’impose comme un des leaders du nationalisme arabe ». 
En 1921, les Britanniques « le nomment grand mufti de Jérusalem malgré son jeune âge, 24 ans, et sa formation théologique plutôt rudimentaire. Il porte également le turban des théologiens et juristes... De quoi faire honneur à une famille qui revendique une descendance directe du prophète Mahomet ». Il nomme ses affidés aux postes clés. 
En 1931, il organise le congrès mondial islamique. « A partir de là, la question palestinienne devient la cause de tous les Arabes et de tous les musulmans ».
« Il était très violent, cruel et impitoyable. Il a tué tous ses rivaux au sein de la société palestinienne. Il considérait toute opinion différente de la sienne comme une trahison et y répondait par la violence », se souvient Uri Avnery, membre de l’Irgoun. 
Il « rêve de diriger une grande Arabie et une Palestine débarrassée des juifs ». Né à Jérusalem en 1918, émissaire de l’Agence juive, Aharon Cohen l’a vu « de loin à la mosquée. Il incitait ouvertement à la haine contre les juifs… Il avait un grandcharisme ». 
Le terme « tentation » est inadéquat. Il s’agit d’une alliance précoce : fin mars 1933, le grand mufti affirme au consul d’Allemagne en Palestine sous mandat britannique que « les musulmans approuvent le nouveau régime. Il souligne la nécessité de combattre l’influence néfaste des juifs dans l’économie et la politique ». 
Ses affinités avec le nazisme sont profondes, et non pragmatiques, non motivées par un ennemi commun : « l’ennemi nazi de mon ennemi britannique est mon ami ». Elles sont cimentées par l’antisémitisme : dès avril 1933, le grand mufti demande à l’Allemagne « de ne plus envoyer ses juifs en Palestine ». Il souhaite « bâtir une alliance durable ». Il obtient « le soutien notamment financier des SS », notamment pour la grande insurrection de 1936. Des relations secrètes se poursuivent.

Une participation active et protéiforme à la guerre
« Il faisait des discours incendiaire pour éveiller les consciences : ‘Nous risquons de perdre la mosquée al-Aqsa et les lieux sacrés de l’islam », déclare Nasr ad-Din an-Nashashibi. 
« Face à tant de haine, la vie devenait très difficile pour nous », précise Aharon Cohen. 
« A Jérusalem et dans d’autres villes, les Juifs fuient leur maison pour avoir la vie sauve… Certains émeutiers arabes portent la croix gammée ».
En octobre 1937, recherché par les Britanniques en raison de l’assassinat d’un haut responsable britannique, le grand mufti fuit au Liban. Il continue à « orchestrer les émeutes ».
Fin 1940, quand les avions italiens et allemands bombardent les positions britanniques, tel le « port de Haïfa où débouche l’oléoduc acheminant le pétrole irakien », le grand mufti ne s’en émeut pas. « Au contraire, il va conseiller aux Allemands de bombarder Jérusalem… »
Il se trouve alors en Iraq, où il fomente un putsch pronazi, et propose « un soutien de guerre actif » à Hitler dès janvier 1941.
David Ben David, volontaire dans l’armée britannique, soldat de la Brigade juive, s’est engagé en mai 1941 « parce que les Nazis persécutaient nos familles en Europe et qu’il fallait que quelqu’un s’oppose à ces criminels, alors que les Allemands étaient à l’apogée de leur pouvoir. Seuls les Britanniques combattaient alors les Nazis… Les Arabes aiguisaient déjà leurs couteaux pour égorger les juifs avec l’aide des Allemands, des nazis. C’était vraiment la panique ». En 1942, le Yichouv, ensemble des juifs vivant en Palestine mandataire, est menacé au Sud par les chars de Rommel, à l’Ouest par les Allemands qui occupent la Grèce et la Crète, et à l’Est par des troupes allemandes du Caucase qui se dirigent vers Jérusalem, via l’Iraq.
La bataille de Stalingrad et l’offensive du général Montgomery à al-Alamein marquent des défaites capitales du IIIe Reich.
Parrain de l’Institut central islamique de Berlin, le grand mufti voit son utilité croître pour les Nazis. 
Il « prêche la guerre sainte contre les juifs à la radio allemande. Il promeut sans relâche le régime nazi auprès des musulmans non arabes et tente de convaincre Indiens, Ouighours, Caucasiens Tatars de Crimée à s’engager au côté des Allemands… Il se fait grassement payer chaque service rendu par le ministère des Affaires étrangères et la SS... Ses prêches enflammés dans l’unique mosquée de Berlin mêlent habilement antisémitisme religieux et racisme, mettant ainsi l’islam au service de ses ambitions politiques… La plupart des musulmans allemands adhèrent » à son discours. 
Début 1942, Adolf Eichmann lui révèle la Solution finale. Impressionné, le grand mufti envoie à l’été 1942 une délégation visite le camp de concentration d'Oranienburg-Sachsenhausen. En 1943, son ami Heinrich Himmler, chef des SS, l’informe : « A ce jour, nous avons exterminé environ trois millions » de juifs. Le grand mufti exhorte les autorités de Hongrie, Bulgarie et Roumanie à inclure les enfants juifs dans la Solution finale.
Il « participe à la création de la division SS Handschar, appelée ainsi en référence à une épée orientale. A cette occasion, les nazis inventent le néologisme de musulgermain. L’unité comptera jusqu’à 20 000 hommes ». Al-Husseini est chargé de la formation culturelle et philosophique de ces soldats qui jurent d’obéir jusqu’à la mort à Hitler et de « rapprocher le monde germain et le monde arabe. Himmler lui accorde mollahs et imams pour encadrer les troupes ». Il les choisit et les forme dans une école particulière.
A bord d’un avion allemand, il gagne la Suisse qui le remet à la France. Craignant que la France lui permette de fuir le tribunal de Nuremberg, un groupe de soldats juifs songe à le tuer. Mais la crainte de violences contre les juifs vivant dans des pays majoritairement musulmans les dissuade d’agir.
En mai 1946, le grand mufti se rend au Caire sous une fausse identité. Il est refoulé par les Britanniques de la Palestine mandataire. En 1947, il refuse la partition de ce territoire en deux Etats - l’un juif, l’autre Arabe - et rallie les armées arabes pour lutter contre l’Etat d’Israël renaissant.
Avant l’ouverture du procès Eichmann, installé à Beyrouth, il nie toute responsabilité dans la Shoah. Il prétend même n’avoir jamais rencontré l’organisateur principal de la Solution finale.
Etonnantes carences informatives
Se fondant sur des « biographies récentes », le réalisateur présente des archives rarement vues et a choisi d’interroger des témoins ou acteurs. Certes, leurs interviews sont intéressantes et révélatrices : dans son intérieur cossu décoré de la photo de son père, Amina al-Husseini, la fille du grand mufti n’émet aucune critique. Nasr ad-Din an-Nashashibi, écrivain, déplore ce « triste jour », la défaite du maréchal Rommel. Fuad Mujakić, imam de la division Handschar, rappelle : « Pour tenter de rassurer mes camarades, je leur expliquais que… tout musulman qui perdait la vie au combat pour l’islam serait un shahid, un martyr. Ils savaient ce que cela signifiait ».
Cependant, l’absence de contrepoints par des historiens manque à ce documentaire. 
Certains chiffres auraient mérité d'être cités : par exemple, 100 000 musulmans européens ont combattu pour l’Allemagne nazie.
Et que d’oublis ! Rien sur les pogroms : farhud en Iraq, massacres à Hebron, Safed, etc. Rien sur l’origine de la fortune personnelle – or et dollars – du grand mufti placée pendant la guerre dans des banques suisses : l’argent de juifs spoliés. Rien sur les anciens nazis promus conseillers de dirigeants arabes dont le grand mufti était proche. Rien sur le rôle de la France qui organisa sa fuite vers l’Egypte en 1946. Rien sur les liens entre nazisme et islamisme. Rien sur le négationnisme et le révisionnisme virulents dans le monde musulman, notamment dans l’Autorité palestinienne
De plus, ce documentaire use parfois d’une terminologie partiale : « esplanade des mosquées » au lieu de ou avec « mont du Temple», « Jérusalem, 1917, la Palestine est sous domination ottomane » au lieu de « Jérusalem, 1917, Eretz Israël est sous domination ottomane », ou « à partir de 1933, la situation s’envenime avec l’arrivée massive de juifs allemands fuyant les Nazis » au lieu « de nombreux Arabes de la Palestine mandataire refusent l'arrivée massive de juifs allemands fuyant les Nazis ». 
Enfin, ce film véhicule le mythe « islamiquement correct » et dangereux de la « coexistence pacifique sous la férule musulmane » .
Avec ses lacunes et partis pris, ce remarquable documentaire présente le mérite de traiter d’un sujet tabou, même pour Arte qui dénature le titre en l’affaiblissant et ne transmet à la presse aucun visuel sur les rencontres entre le grand mufti et des dirigeants nazis.

A noter la notice biaisée de présentation du documentaire dans la version papier du Parisien TV Magazine : « Défenseur de la cause panarabe dès les années 1920, Amin al-Hussein lutte contre l’émigration des juifs organisée par les Britanniques dans son pays, la Palestine ». C’est nier le lien historique, biblique entre les Juifs et Eretz Israël, et donc la légitimité de l’Etat d’Israël. Le terme Palestine a été instrumentalisé dès son origine : après la révolte de Bar Kokhba vaincu par l'empereur romain Hadrien en 135, les Romains veulent détruire tout souvenir d’histoire juive, y compris le nom de Judée, et forgent le terme « Palestine » à partir du mot Philistins, anciens ennemis des Hébreux et disparus (préhistoire). Ce vocable a désigné des territoires dont le périmètre a varié selon les périodes. 

La notice de ce magazine occulte l'antisémitisme du grand mufti, son alliance avec les Nazis et sa participation à la Shoah, les Livres blancs publiés par les Britanniques et réduisant le nombre d’émigrants juifs autorisés à émigrer en Palestine mandataire, etc. Une question demeure : al-Husseini a-t-il lutté pour « la Palestine» ou souhaitait-il recréer un califat ?

La croix gammée et le turban, la tentation nazie du grand mufti  (Turban und Hakenkreuz, Der Großmufti und die Nazis) de Heinrich Billstein. Allemagne, 2009. 53 minutes
Rediffusions les 12 décembre 2009 à 14 h et 15 décembre 2009 à 9 h 55

Diaporamas

http://www.aschkel.info/article-diaporamas-37513060.html

Photos : Portrait du Grand Mufti Mohammed Amin al-Hussein et le Grand Mufti Mohammed Amin al-Hussein lors d'une rencontre avec les chefs islamistes. © NDR-Said Ibraihim al-Husaini.
Autres photos : © DR

Pour en savoir davantage :
Matthias Küntzel, Jihad et haine des juifs, le lien troublant entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international. Préface de Pierre-André Taguieff. L’œuvre éditions, 2009. 180 pages. ISBN : 978-2-35631-040-8
Martin Cüppers et Klaus-Michael Mallmann, Croissant fertile et croix gammée, le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine. Traduit de l’allemand par Barbara Fontaine Ed. Verdier, 2009 . 352 pages. ISBN : 978-2-86432-591-8
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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 11:04
La menace s'étend
Par YAACOV KATZ 
09.12.09
http://fr.jpost.com/ 

Tsahal sur le pied de guerre. Le commandement central de l'administration civile se prépare à d'éventuelles attaques de missiles d'une portée de 80 kilomètres depuis la bande de Gaza.

Illustration. 
PHOTO: AP , JPOST

Les préparatifs sont mis en œuvre à différents niveaux de l'armée. La priorité étant d'abord de sensibiliser les responsables des conseils régionaux et des municipalités susceptibles d'être les cibles de ses futures attaques - dont notamment Tel-Aviv et Ramat Gan. Pendant l'opération Plomb durci, le Hamas a tiré des roquettes d'une portée maximale de 40 km, capables d'atteindre Ashdod et Yavné. En septembre dernier, la première roquette d'une portée de 60 km a été tirée dans la mer Méditerranée.

Tsahal prépare également des kits d'information qui seront distribués dans les zones sensibles. De source militaire, le Hamas est désormais en possession de missiles Fajr de fabrication iranienne - soit le Fajr 3 ou le Fajr 5. Le Fajr 3 est un missile de cinq mètres de long capable de porter une ogive de 45 kg. Afin d'augmenter la portée de cette arme, le Hamas peut éventuellement diminuer le poids de l'ogive - à 25 ou 30 kg - ce qui lui permettrait de frapper le centre de Tel-Aviv. Ce missile est également entre les mains du Hezbollah, au Liban.

Le Fajr 5 fait 10 mètres de long. Sa portée peut atteindre 75 km - soit Tel-Aviv et quelques communautés côtières plus au nord. Ces armes auraient été importées illégalement dans la bande de Gaza, via des tunnels de contrebande. L'Iran a déjà fourni au Hamas son stock de roquettes Katiousha 122 mm, importées en pièces détachées puis assemblées par des ingénieurs du Hamas sur place.

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 04:41

Retrouvez ce document exceptionnel de 6 diaporamas sur les racines du conflit proche-oriental

http://www.aschkel.info/article-diaporamas-37513060.html

Amin al-Husseini: Islamisme-nazisme, même combat! (Dein Kampf ist Mein Jihad) 
http://jcdurbant.wordpress.com/

6 décembre, 2009
Nous ne savons pas si Hitler est sur le point de fonder un nouvel islam. Il est d’ores et déjà sur la voie; il ressemble à Mahomet. L’émotion en Allemagne est islamique, guerrière et islamique. Ils sont tous ivres d’un dieu farouche. Jung (1939)
Mein Kamp (…) Tel était le nouveau Coran de la foi et de la guerre: emphatique, fastidieux, sans forme, mais empli de son propre message.Churchill
Si le Reich allemand s’impose comme protecteur de tous ceux dont le sang allemand coule dans les veines, et bien la foi musulmane impose à chaque Musulman de se considérer comme protecteur de toute personne ayant été imprégnée de l’apprentissage coranique. Hassan el Banna (fondateur des Frères musulmans et grand-père de Tariq et Hani Ramadan)
Israël existe et continuera à exister jusqu’à ce que l’islam l’abroge comme il a abrogé ce qui l’a précédé. Hasan al-Bannâ (préambule de la charte du Hamas, 1988)

 

Les enfants de la nation du Hezbollah au Liban sont en confrontation avec [leurs ennemis] afin d’atteindre les objectifs suivants : un retrait israélien définitif du Liban comme premier pas vers la destruction totale d’Israël et la libération de la Sainte Jérusalem de la souillure de l’occupation … Charte du Hezbollah (1985)

Depuis les premiers jours de l’islam, le monde musulman a toujours dû affronter des problèmes issus de complots juifs. (…) Leurs intrigues ont continué jusqu’à aujourd’hui et ils continuent à en ourdir de nouvelles. Sayd Qutb (membre des Frères musulmans, Notre combat contre les Juifs)

La libération de la Palestine a pour but de “purifier” le pays de toute présence sioniste. Charte de l’OLP (article 15, 1964)

Les nazis ont probablement tué moins d’un million de Juifs et le mouvement sioniste a participé au massacre. Abou Mazen (alias Mahmoud Abbas, thèse, 1982)
Ce sera une guerre d’extermination, un massacre dont on parlera comme des invasions mongoles et des croisades. Azzam Pasha (président de la ligue arabe, le 14 mai 1948)
L’Allemagne national-socialiste lutte contre la juiverie mondiale. Comme dit le Coran : “Tu apprendras que les Juifs sont les pires ennemis des musulmans.” Les principes de l’islam et ceux du nazisme présentent de remarquables ressemblances, en particulier dans l’affirmation de la valeur du combat et de la fraternité d’armes, dans la prééminence du rôle du chef, dans l’idéal de l’ordre. Voilà ce qui rapproche étroitement nos visions du monde et facilite la coopération. Haj Amin al-Husseini
Tuez les Juifs partout où vous les trouverez. Cela plaît à Dieu, à l’histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous. (…) [L]es Allemands n’ont jamais causé de tort à aucun musulman, et ils combattent à nouveau contre notre ennemi commun […]. Mais surtout, ils ont définitivement résolu le problème juif. Ces liens, notamment ce dernier point, font que notre amitié avec l’Allemagne n’a rien de provisoire ou de conditionnel, mais est permanente et durable, fondée sur un intérêt commun. Haj Amin al-Husseini (mufti de Jérusalem, discours sur Radio Berlin, le 1er mars 1944)
Pour ses courageuses explorations de l’identité muslmane et européenne. Comité des Européens de l’année (pour la nomination de Tariq Ramadan, 2006)
C’est l’histoire d’une alliance inattendue [?]: celle du panarabisme et du nazisme. (…) C’est pourtant cette même occupation britannique qui lui offre l’ennemi de sa vie en encourageant, dès 1917, les Juifs à s’installer en Palestine. Télérama
Pourtant, durant la première moitié de sa vie, il apparaît comme un dirigeant soucieux surtout de ses intérêts, prêt à tout pour renforcer son pouvoir. Il fait partie d’une des grandes familles de Jérusalem. Les Husseini revendiquent leur filiation avec le Prophète et sont, traditionnellement, alliés au pouvoir en place. Après avoir brièvement servi dans l’armée ottomane, hadj Amin aide les Britanniques à recruter 2 000 volontaires en 1917 pour terminer la guerre. Comme beaucoup, il compte sur eux pour créer un grand Etat arabe. Et à l’instar de son peuple, il va se sentir trahi par les accords Sykes-Picot qui consacrent le partage du Proche- Orient entre Paris et Londres et, plus encore, par la déclaration de Balfour promettant au peuple juif un «foyer national» en Palestine. Le Nouvel Observateur

Organisateur de pogroms, lanceur de jihad contre les Juifs, admirateur d’Hitler, voix des nazis au Proche-Orient, installé à Berlin dès novembre 1941, initiateur de la création d’une division de Waffen-SS de musulmans bosniaques, éditeur de brochures antisémites, possible supplétif pour le Einsatzgruppe prévu par Himmler pour la Palestine, canal pour les aides financières et en armes nazies, conseille aux autorités hongroises en 1943 d’arrêter le transfert d’enfants juifs vers la Palestine, accueil après-guerre des criminels de guerre nazis …

Tous à vos postes mercredi!

A l’heure où profitant de leur présidence européenne nos amissuédois, si modestes quand il s’agit de rappeler leur contribution à l’effort de guerre nazi, s’apprêtent à déclarer Jérusalem-est capitale palestinienne …

La chaine franco-allemande Arte (“La croix gammée et le turban – La tentation [?] nazie du Grand mufti” Mercredi 09 décembre 2009, 20h45) se décide enfin, comme le rappelle notre confrère de Philosémitisme, à rendre justice à l’un des fondateurs de l’antisémitisme (pardon: du nationalisme) arabe et à sa collaboration trop injustement oubliée à la “Solution finale” …

Le “Grand Mufti” de Jérusalem Haj Amin al-Husseini qui, comme son plus fidèle émule le feu Yasser Arafat 40 ans plus tard à Beyrouth, avait bénéficié de l’aide des services français (et du grand-père d’un certain…Tariq Ramadan!) pour sa ré-exfiltration en Palestine après la défaite nazie …

A quand le tour de la famille et des Frère musulmans de notre Européen de l’année 2006 et Tariq Ramadan national de nos voisins hélvétiques?

Jihad et haine des Juifs, retour sur le Mufti de Jérusalem

Philosémitisme

samedi 5 décembre 2009

“Arabes, levez-vous comme des hommes et combattez pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs partout où vous les trouvez. Cela plaît à Dieu, à l’histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous.” (Haj Amin al-Husseini, “Grand Mufti” de Jérusalem)

La chaîne Arte diffuse le mercredi, 9 décembre 2009 à 20:45, un documentaire allemand réalisé par Heinrich Billstein, “La croix gammée et le turban – La tentation nazie du Grand mufti”.

Il est impossible de comprendre le conflit israélo-arabe si l’on ne se fie qu’à ce qu’en rapportent les journalistes, et si on ne connaît pas l’idéologie qui animait des hommes comme Haj Amin al-Husseini, Hassan al-Banna, Sayyid Qutb, Izz al-Din al-Qassam.

Extraits de la préface de P.-A. Taguieff à l’ouvrage de Matthias Küntzel, “Jihad et haine des Juifs”, repris du site UPJF

“Des années 1920 aux années 1940, avant la création de l’État d’Israël, la haine des Arabes nationalistes contre les Juifs était d’autant plus grande qu’ils percevaient les Juifs de Palestine comme une population étrangère établie par les Britanniques [1]. La haine antijuive était attisée par le “Grand Mufti” de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, leader arabo-musulman ayant déclaré la guerre aux Juifs dès la fin des années 1920 et dont l’action a été décisive dans la formation du nationalisme palestinien, toutes tendances confondues [2]. Peu après la nomination d’al-Husseini comme mufti de Jérusalem, en 1921, paraissait la première traduction arabe des Protocoles des Sages de Sion, publication “antisioniste” qui aurait bénéficié de l’approbation et du soutien enthousiaste du nouveau mufti [3]. Organisateur de pogroms en août 1929 et dans les années 1936-1939, décidé à lancer le jihad contre les Juifs et admirateur d’Hitler, al-Husseini voyait dans l’alliance avec les nazis le seul moyen d’en finir avec l’emprise britannique et la présence juive au Proche-Orient. C’est pourquoi al-Husseini, que la plupart des Arabes de Palestine considéraient comme leur chef légitime, s’est mis au service de la propagande nazie, incitant les Arabes et plus largement les musulmans à s’engager du côté de l’Axe durant la Seconde Guerre mondiale. Après s’être installé à Berlin en novembre 1941, il s’est employé à donner l’exemple d’une collaboration arabo-musulmane active à la guerre nazie contre les Juifs [4]. Le “Grand Mufti” est ainsi intervenu personnellement dans la création par Himmler, en février 1943, de la division de Waffen-SS “Handschar”, composée principalement de musulmans bosniaques [5]. Sur les photos d’époque, on le voit, faisant le salut nazi, passer en revue les troupes musulmanes bosniaques de la Waffen-SS, auxquelles avait été distribuée la brochure de propagande rédigée par ses soins, Islam und Judentum (“L’Islam et la juiverie”) [6]. Ce qu’ont bien établi les nombreux et récents travaux historiographiques consacrés à l’itinéraire d’al-Husseini, c’est que le fondateur du nationalisme palestinien a joué un rôle non négligeable dans la réalisation de la “Solution finale” [7].

En janvier 1944, al-Husseini fit une visite de trois jours en Bosnie pour galvaniser les combattants musulmans de la division de Waffen-SS “Handschar”. Il fit à cette occasion un discours dont il reprit les éléments le 21 janvier 1944, au cours de son émission retransmise par les radios nazies. Le mufti pro-nazi, réaffirmant que la “juiverie mondiale” était le “principal ennemi de l’islam”, y pointa et célébra une fois de plus les convergences de vues et les intérêts communs entre “les musulmans” et les nazis :

“Le Reich mène le combat contre les mêmes ennemis, ceux qui ont spolié les musulmans de leurs pays et anéanti leur foi religieuse en Asie, en Afrique et en Europe. L’Allemagne est la seule grande puissance qui n’a jamais attaqué un pays musulman. L’Allemagne national-socialiste lutte contre la juiverie mondiale. Comme dit le Coran : “Tu apprendras que les Juifs sont les pires ennemis des musulmans.” Les principes de l’islam et ceux du nazisme présentent de remarquables ressemblances, en particulier dans l’affirmation de la valeur du combat et de la fraternité d’armes, dans la prééminence du rôle du chef, dans l’idéal de l’ordre. Voilà ce qui rapproche étroitement nos visions du monde et facilite la coopération. Je suis heureux de voir, dans cette division [de Waffen-SS composée de musulmans], l’expression visible et la mise en pratique de nos deux visions du monde. [8]“

Le 1er mars 1944, dans son émission retransmise par la radio nazie de Berlin, al-Husseini, désireux d’étendre au Moyen-Orient les exterminations de masse conduites par les nazis, incitait les Arabes au meurtre des Juifs au nom d’Allah :

“Arabes, levez-vous comme des hommes et combattez pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs partout où vous les trouvez. Cela plaît à Dieu, à l’histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous. [9]“

Quelques mois plus tard, dans une lettre datée du 3 octobre 1944 adressée à Himmler, qu’il assurait de sa “plus haute estime”, al-Husseini proposait au Reichsführer SS de mettre à sa disposition une légion de volontaires arabes et musulmans pour combattre à la fois les Britanniques et les Juifs [10]. L’une des principales conséquences de cette politique d’alliance entre le nazisme et le monde arabo-musulman aura été la “convergence de l’antisémitisme et de l’antisionisme dans le régime nazi” durant la Seconde Guerre mondiale [11].”

[1] Voir Lukasz Hirszowicz, The Third Reich and the Arab East, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1966.

[2] Voir Zvi Elpeleg, The Grand Mufti : Haj Amin al-Hussaini, Founder of the Palestinian National Movement, op. cit.

[3] Kenneth R. Timmerman, Preachers of Hate : Islam and the War on America [2003], New York, Three Rivers Press, 2004, p. 101 ; David G. Dalin and John F. Rothmann, Icon of Evil : Hitler’s Mufti and the Rise of Radical Islam, New York, Random House, 2008, p. 111.

[4] Maurice [Moshe] Pearlman, Mufti of Jerusalem : The Story of Haj Amin el Husseini, Londres, Victor Gollancz, 1947, pp. 41-74 ; Lukasz Hirszowicz, The Third Reich and the Arab East, op. cit., pp. 262-263, 312-313 ; David G. Dalin and John F. Rothmann, Icon of Evil, op. cit., pp. 39-78.

[5] Voir George Lepre, Himmler’s Bosnian Division : The Waffen-SS Handschar Division 1943-1945, Atgen, PA, Schiffer Publishing, 1997 ; Amandine Rochas, La Handschar. Histoire d’une division de Waffen-SS bosniaque, préface de Jean-William Dereymez, Paris, L’Harmattan, 2007. [6] Voir Yossef Bodansky, Islamic Anti-Semitism as a Political Instrument, Houston, TX, Ariel Center for Policy Research, 1999, p. 30 ; George Michael, The Enemy of my Enemy : The Alarming Convergence of Militant Islam and the Extreme Right, Lawrence, KS, University Press of Kansas, 2006, p. 117.

[7] Joseph B. Schechtman, The Mufti and the Fuehrer, op. cit., pp. 152-166 ; Yehuda Bauer, Repenser l’Holocauste [2001], tr. fr. Geneviève Brzustowski, postface d’Annette Wieviorka, Paris, Éditions Autrement, 2002, p. 219.

[8] Haj Amin al-Husseini, 21 janvier 1944 ; cité par Maurice Pearlman, Mufti of Jerusalem, op. cit., p. 64. Voir aussi Richard Bonney, Jihad : From Qur’an to Bin Laden, op. cit., pp. 275-276 ; David G. Dalin and John F. Rothmann, Icon of Evil, op. cit., pp. 57-58.

[9] Haj Amin al-Husseini, 1er mars 1944, cité par Maurice Pearlman, Mufti of Jerusalem, op. cit., p. 51. Voir aussi Zvi Elpeleg, The Grand Mufti, op. cit., p. 179 ; Joseph B. Schechtman, The Mufti and the Fuehrer, op. cit., pp. 150-151.

[10] Lettre d’al-Husseini intégralement traduite in Joseph B. Schechtman, The Mufti and the Fuehrer, op. cit., p. 309. Voir aussi Jeffrey Herf, The Jewish Enemy : Nazi Propaganda during World War II and the Holocaust, Cambridge, MA, et Londres, The Belknap Press of Harvard University Press, 2006, pp. 243-244.

[11] Voir Jeffrey Herf, “Convergence : The Classic Case. Nazi Germany, Anti-Semitism and Anti-Zionism during World War II”, The Journal of Israeli History, 25 (1), mars 2006, [pp. 63-83], pp. 66-79.

Sur le Mufti et ses disciples :

- Entretien avec un Vampire …, par Richard Zrehen (Rencontre entre le Mufti de Jérusalem et Adof Hitler – compte-rendu de l’entretien)

- La sombre histoire de l’hôtel Shepherd, par Lenny Ben-David

- Abdel Aziz Rantisi: “la question n’est pas ce que les Allemands avaient fait aux Juifs, mais ce que les Juifs avaient fait aux Allemands”

- Pas de progrès possible tant que vivra l’hydre du Hamas, Amir Taheri

- National Socialism and Anti-Semitism in the Arab World, Matthias Küntzel, JCPA

- Maryland historian links roots of radical Islam with Nazi propaganda Elimination of the Jewish National Home in Palestine: The Einsatzkommando of the Panzer Army Africa, 1942, Klaus-Michael Mallmann and Martin Cüppers, Yad Vashem

- Jeffrey Herf: The Jewish Enemy: Nazi Propaganda during World War II and the Holocaust, review by Karl Pfeifer, Engage

- The Mufti and the Holocaust, John Rosenthal on Der Mufti von Jerusalem und die Nationalsozialisten by Klaus Gensicke, Policy Review (The Hoover Institution)

- Middle East Anti-Semitism, by Dr Denis MacEoin, A Liberal Defence of Israel blog

- Hitler’s Jihadis : Muslim Volunteers of the SS, by Jonathan Trigg

- Multiculturalisme à Berlin: cachez-moi ce Grand Mufti allié d’Hitler

- Livre: Croissant fertile et croix gammée, Le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine


La croix gammée et le turban

Christophe Boltanski

Teleobs

 

Retour sur Amin al-Hussein, figure controversée, ancien grand mufti de Jérusalem, qui collabora avec les nazis et fut l’un des défenseurs de la cause panarabe.

Défenseur de la cause panarabe dès les années 20, Amin al-Hussein lutte contre l’émigration des juifs organisée par les Britanniques dans son pays, la Palestine. Affichant une sympathie évidente pour les thèses nazies dès 1937, il s’installe à Berlin, fréquente les dignitaires du IIIe Reich et s’intéresse à la «solution finale». Il est également à l’origine de la création d’un corps d’élite musulman destiné à combattre les Alliés, incorporé à la Waffen SS et composé de 12 000 hommes recrutés en Bosnie et en Croatie. A partir de biographies récentes, ce document revient sur la collaboration du grand mufti avec les nazis, mais aussi, plus largement, sur son rôle historique et politique, expliquant pourquoi il reste encore aujourd’hui un héros et un grand leader nationaliste dans la plupart des pays du Proche-Orient.

Les actualités allemandes de l’époque le montrent, tout sourire, derrière sa barbe, face à Hitler, ou encore en train d’inspecter une division SS, avec son turban blanc et son bras mollement levé. Jusqu’où hadj Amin al-Husseini s’est-il compromis avec le régime nazi ? Le rôle joué par le premier leader palestinien auprès du Führer fait encore maintenant l’objet d’une violente polémique. Les Arabes ont d’abord passé sous silence, puis minimisé, son ralliement au IIIe Reich, invoquant des raisons purement tactiques ou circonstancielles. Pour décrédibiliser le mouvement palestinien, les Israéliens ont, quant à eux, été jusqu’à l’accuser d’être l’un des inspirateurs de la solution finale. Le documentaire d’Arte dresse un portrait implacable d’Amin al- Husseini, celui d’un extrémiste qui non seulement collabore avec les puissances de l’Axe, mais partage aussi leur idéologie.

Pourtant, durant la première moitié de sa vie, il apparaît comme un dirigeant soucieux surtout de ses intérêts, prêt à tout pour renforcer son pouvoir. Il fait partie d’une des grandes familles de Jérusalem. Les Husseini revendiquent leur filiation avec le Prophète et sont, traditionnellement, alliés au pouvoir en place. Après avoir brièvement servi dans l’armée ottomane, hadj Amin aide les Britanniques à recruter 2 000 volontaires en 1917 pour terminer la guerre. Comme beaucoup, il compte sur eux pour créer un grand Etat arabe. Et à l’instar de son peuple, il va se sentir trahi par les accords Sykes-Picot qui consacrent le partage du Proche- Orient entre Paris et Londres et, plus encore, par la déclaration de Balfour promettant au peuple juif un «foyer national» en Palestine.

Paradoxe : c’est aux Anglais qu’il doit sa fulgurante ascension. Au lendemain des émeutes de 1920, les autorités mandataires le désignent comme le principal responsable des troubles et le condamnent à dix ans de réclusion par contumace. Un an plus tard, le nouveau Haut Commissaire, Samuel Herbert, annule un verdict qui l’a rendu très populaire auprès des siens et le nomme grand mufti de Jérusalem. Un poste occupé précédemment par son frère, son père et son grand-père. Sir Samuel espère ainsi en faire son obligé. Amin al-Husseini lui promet de maintenir le calme en Palestine et s’y emploie pendant quinze ans. Mais en 1936, il prend la tête de la révolte arabe et combat avec la même virulence l’Empire britannique et ses rivaux palestiniens plus modérés, emmenés par le clan Nashashibi. Laissant un peuple exsangue et déchiré, il prend la fuite un an plus tard et s’exile au Liban, alors sous mandat français. Après avoir pris part à une tentative de soulèvement en Irak, il rejoint l’Axe, l’Italie d’abord, puis l’Allemagne.

A Berlin, il tente d’obtenir de Hitler la promesse qu’il instaurera après sa victoire un grand Etat arabe. Rien ne permet de penser que le Führer, qui considérait les Arabes comme des «demi-primates», aurait fini par satisfaire ses revendications. Pour le mérite de sa démonstration, le film exagère le rôle d’Amin al-Husseini auprès des nazis. Selon les travaux récents d’historiens, comme Tom Segev ou Philip Mattar, le chef palestinien n’a jamais été, pour les Allemands, qu’un supplétif. Les masses arabes, en Egypte, ou en Palestine, n’ont pas répondu à ses appels au djihad, à la guerre sainte contre les Anglais. Son seul véritable apport sera d’aider à la création d’un corps de SS dans les Balkans, la division Handschar, composé en majorité de musulmans bosniaques et chargé de lutter contre les partisans de Tito.

En revanche, Amin al-Husseini adhère sans difficulté aux thèses nationales- socialistes. «Votre Excellence, la sympathie des peuples arabes vous est acquise, écrit-il dans une lettre à Hitler en date du 28 janvier 1941. Ils sont prêts à s’insurger avec enthousiasme contre la coalition anglo-juive.» Dans un appel, il traite les juifs de «rebuts de la terre», de «microbes qui véhiculent la peste». Malgré sa connaissance des camps de la mort, il demande, en 1943, aux autorités hongroises, alliées de l’Allemagne, de stopper le transfert de 900 enfants juifs vers la Palestine, et leur conseille de les envoyer dans un lieu où ils pourront être «contrôlés, comme par exemple en Pologne».

A la chute du Reich, il gagne la Suisse, puis l’Egypte. Il s’oppose au plan de partage de la Palestine, adopté par l’ONU, en novembre 1947, et prône la violence. Depuis Le Caire, il dirige une sorte de gouvernement en exil, le Haut Comité arabe, mais n’exerce aucun pouvoir, pas même sur la bande de Gaza placée sous administration égyptienne. Nasser lui-même finira par le lâcher. Il meurt en exil, à Beyrouth, en 1974, discrédité, y compris aux yeux des siens.

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 04:26
Ben Laden, le terroriste fantôme
Par David Bronner pour Guysen International News - Dimanche 6 décembre 2009 à 18:44


AFP/Archives

Dans les zones tribales où il était censé se cacher, le nom d'Oussama Ben Laden est devenu tabou. L'hospitalité pachtoune n'est plus. Les chefs de la région ont été tués ou ont fui. Ben Laden reste un mystère, ou un fantôme. Les Etats-Unis ignorent où se trouve le chef d'Al-Qaïda et manquent d'informations fiables "depuis des années" pour le localiser, a affirmé dimanche 6 décembre le secrétaire américain à la Défense Robert Gates à la chaîne de télévision ABC.
 

A la question de savoir si le Pakistan faisait assez pour capturer le chef du réseau terroriste, M. Gates a répondu : "On ne sait pas où Oussama ben Laden se trouve. Si on le savait, on serait allé le chercher". Invité à préciser quand les services de renseignement américains avaient localisé Ben Laden pour la dernière fois, il a répondu: "Je pense que cela fait des années".
 
Par ailleurs, le secrétaire à la Défense n'a pas été en mesure de confirmer l'information selon laquelle un taliban détenu au Pakistan avait affirmé savoir où se trouvait Ben Laden début 2009. Une prime de 50 millions de dollars a été offerte par les Etats-Unis pour la capture ou la mort, ou toute information conduisant à la capture ou à la mort d'Oussama ben Laden.
 
Interrogé de son côté dimanche sur CNN pour savoir si les Etats-Unis prévoyaient de renouveler leurs efforts pour capturer Ben Laden, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, le général James Jones, a répondu : "je le pense".
 
Les derniers rapports du renseignement laissent penser que Ben Laden "est quelque part au Waziristan du Nord, parfois du côté pakistanais de la frontière, parfois du côté afghan, et qu'il se cache dans une région montagneuse très hostile" échappant en grande partie au contrôle gouvernemental, a expliqué le général Jones.
 
"Nous allons devoir nous en occuper afin de faire en sorte que Ben Laden, un symbole important de ce que défend Al-Qaïda, soit à nouveau obligé de fuir ou soit capturé", a-t-il dit.
 
La plupart des experts estiment que Ben Laden se terre dans les zones tribales pakistanaises, même si certains pensent qu'une grande ville de ce pays pourrait être un meilleur refuge.
 
La seule certitude est qu'il a fui l'Afghanistan fin 2001 et est entré au Pakistan par le Waziristan du Nord, l'une des zones tribales semi-autonomes peuplées de Pachtounes, traditionnellement rétifs à l'autorité centrale.
Selon un rapport d'une commission du Sénat américain, fin novembre, les Etats-Unis auraient pu tuer ou capturer Ben Laden en décembre 2001 à Tora Bora, dans l'est de l'Afghanistan, mais l'administration Bush a choisi de ne pas pousser plus loin et permis sa fuite au Pakistan.
 
Intitulé "Tora Bora revisité: comment nous avons manqué Ben Laden et ce que cela change aujourd'hui", ce document a été rédigé par les membres démocrates de la commission des Affaires étrangères sous la houlette de son président, John Kerry, ancien candidat à la présidence en 2004.
 
Le rapport affirme que le commandement américain, appliquant la stratégie du secrétaire à la Défense de l'époque Donald Rumsfeld, a refusé de donner les moyens aux troupes pour finaliser la capture du chef d'Al-Qaïda, alors terré dans les grottes de Tora Bora. Selon le rapport, trois mois après le 11 septembre, moins de 100 commandos américains étaient sur le terrain alors que du renfort était demandé pour traquer le chef d'Al-Qaïda.
 
Mais Donald Rumsfeld disait craindre un sentiment anti-américain si les Etats-Unis frappaient trop fort. En décembre 2001, l'étau se resserre sur Ben Laden. La CIA sait qu'il est à portée de main dans les montagnes de Tora Bora. Une attaque aérienne exceptionnelle est lancée. Mais cette offensive n'est pas suivie massivement et le chef d'Al-Qaïda parvient à gagner la frontière du Pakistan.
 
Huit ans plus tard, "Al-Qaïda s'est reconstitué et Ben Laden a survécu pour inspirer une nouvelle génération d'extrémistes", conclut John Kerry.
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