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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 05:28

L’arme secrète d'Israël peut soigner le Proche-Orient

[Mardi 10/11/2009 12:00]

  
Par ACTU.CO.IL 

 

Auteur : 

Amity Shlaes, Senior Fellow en histoire économique

   

Le 3 novembre 2009 sur Bloomberg.com
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601039&sid=ahJ9KwauXrlM

 

Traduction Gilles Raphel

Pour : http://aschkel.over-blog.com  et  http://lessakele.over-blog.fr

 

 

Les Américains pensent à la guerre ou à la religion quand ils pensent à Israël. Mais Israël est aussi une extraordinaire histoire de succès technologiques. 

 

Un sondage datant de mai dernier a compté les sociétés non américaines dans le Nasdaq ; trois sociétés coréennes, cinq entreprises irlandaises, cinq du Royaume-Uni et six du Japon. Soixante-quatre pour Israël.

 

En 2008 Israël a attiré plus de deux fois le capital-risque par citoyen que celui des États-Unis. Il a attiré 30 fois plus de liquidités que l’Europe continentale et 350 fois plus que l'Inde.

 

Il existe quelques explications assez communément ethniques pour justifier le miracle technologique israélien. Les Juifs sont censés être intelligents. Les Juifs de l'étranger financent les entreprises israéliennes indépendamment de leur situation. Et ainsi de suite…

 

Mais ces explications ne suffisent pas comme Dan Senor et Saul Singer le relèvent dans "Start Up Nation." (Senor est mon collègue au Council on Foreign Relations). Le record israélien de l'innovation a moins à voir avec l’ethnie et plus avec la politique. L'armée israélienne a également joué un rôle surprenant dans le processus.

 

L'histoire débute dans l'ancien Israël, ses soupçons portant sur le capitalisme et son affection contre-productive pour les coopératives et communautés agricoles. Voici une décennie et demi, le gouvernement israélien a créé un fond de technologie surnommé Yozma. L’objectif d’Yozma était de permettre au capital-risque de se joindre à la création de projets israéliens. Le signal fort que la création Yozma a envoyé a modifié l'attitude israélienne à l’égard des affaires de façon spectaculaire. Un décideur, paraphrasant la remarque de John Lennon sur Elvis a décrit ainsi le changement. «Avant Yozma, il n'y avait rien. »

 

L’éducation et les femmes

 

Mais d'autres forces ont contribué à ce succès. Le niveau élevé d'éducation des hommes et des femmes indique aux nouvelles entreprises qu’elles trouveront la bonne personne à embaucher. Pendant son mandat comme ministre des Finances au début de cette décennie, Benjamin Netanyahu fit comme Margaret Thatcher en réduisant les impôts et l'emploi dans la fonction publique, privatisant la compagnie aérienne nationale El Al et le Bezeq l'entreprise publique de télécommunications. Netanyahu supprima progressivement les obligations à haut rendement du gouvernement forçant ainsi des capitaux privés à trouver d'autres emplacements pour investir. Les réformes financières se sont faites sur un marché relativement transparent.

 

Les auteurs ont identifié plusieurs autres facteurs moins intuitifs. L'un est la tolérance israélienne à l'échec - une faillite n'est pas la fin d'une carrière. Un autre est l'immigration. Certes, les immigrants de l'ex-Union soviétique avaient  des diplômes mais ce qui importait le plus était la personnalité de l’immigrant, celle favorisant la prise de risque était sélectionnée et, par conséquent, également le candidat à la « start-up». Le gouvernement a également aidé à ce que les portes universitaires et celles des entreprises soient ouvertes aux immigrants.

 

Les soldats en affaires

 

Pourtant, l'arme secrète de l'innovation israélienne est l'armée israélienne. Le projet israélien ne demande pas simplement aux soldats de sexe masculin un mandat de trois ans et de deux années pour les femmes,  de plus, ils servent durant une grande partie de leur vie adulte, revenant chaque année. Cela pourrait être vu comme un élément perturbateur de carrière. Mais les unités d'élite de des Forces de Défense Israéliennes finissent par fonctionner comme un sélectionneur efficace de noyaux technologiques, fait que Michael Porter de l'Université de Harvard identifie comme si favorable à l'innovation.


L'avantage d'être associé à une unité d'élite israélienne – les deux plus célèbres sont la Talpiot et la 8200 - est comparable à l'avantage donné par le fait d'aller à Harvard Business School, en mieux, dit l’israélien Tal Keinan.

 

Keinan est un investisseur israélien et un diplômé de 2001 de Harvard Business School, donc il est en mesure de traduire en termes américains ce que le réseau israélien représente. Il fait remarquer que les retrouvailles à Harvard Business School arrivent seulement à quelques années d'intervalle et se retrouvent des personnes qui ont partagé des tableaux de calcul uniquement, pas des tentes ou des fusils. Keinan dit du lien créé par l’armée israélienne : «Imaginez une réunion chaque année et qui dure de deux à quatre semaines. » Les Israéliens en sont d'autant plus près et plus susceptibles de s'entraider sur des projets.

 

Les compétences démocratiques

 

Au-delà de l'avantage de la mise en réseau jouent aussi une hiérarchie plus lisse et les habitudes démocratiques de l'armée israélienne. Les défis de la guerre urbaine ont forcé les militaires israéliens à décliner la chaîne de l’autorité. Ces compétences que même les officiers subalternes ont acquises leur permettent de trouver un emploi civil auprès de personnes qui elles-mêmes ont servi et donc savent comment lire un CV militaire.

 

Un exemple de la dynamique de la haute technologie militaire est apparue lorsque le président de PayPal Inc, Scott Thompson, était à la recherche de logiciels pour détecter les fraudes ; les innovateurs américains croient qu'ils maîtrisent mieux que quiconque leurs produits.

 

Offrant une faveur à un investisseur, Thompson a rencontré Shvat Shaked, le co-fondateur de la société israélienne Fraud Sciences. Au grand étonnement de Thompson, Fraud Sciences a été en mesure de prédire la probabilité de l'augmentation de la fraude pour l’ensemble de PayPal que d'autres avaient mis au point. En traçant les terroristes avec la 8200, Shaked et son compatriote vétéran de la 8200 Saar Wilf avaient découvert une caractéristique particulière chez les malfaiteurs - ils essaient de cacher leurs traces. Les innocents, en revanche, ne le font pas. Ils avaient utilisé ces connaissances pour écrire les logiciels les plus compétitifs.

 

L’opportunité pour les Musulmans

 

Les investisseurs nourrissent le projet selon lequel les pays à majorité musulmane auront bientôt leur propre Yozma, le nouveau Fonds mondial pour la technologie et d'innovation vanté par le président Obama.

 

Mais la réussite israélienne suggère que les fonds publics, tout en étant importants, ne sont pas la principale raison de l'innovation high-tech. « La plupart des pays du Moyen-Orient, dit Senor, ne sont pas en retard par manque d'argent. »

 

Senor suggère que le renforcement de la réserve de talents, en accueillant des femmes dans les effectifs, la faveur du droit à la discussion et du droit de vote des individus au sein de l'armée ou à l'extérieur, la mise en valeur de l'immigration et l’élection d’un gouvernement qui encourage toutes les expériences sont les valeurs qui comptent le plus.

 

Le deuxième message vaut ici pour les entreprises américaines qui ont tendance à évaluer les vétérans candidats moins favorablement que leurs homologues israéliennes. Les temps passés au combat par nos anciens soldats pourraient se traduire par une capacité à faire la différence dans certaines de nos start-up.

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 04:22

L’Université Hébraïque: parmi les meilleures du monde

[Lundi 02/11/2009 19:56]

 

L’Université Hébraïque de Guivat Ram serait l’un des cent meilleurs établissements du monde. C’est ce qu’indique une enquête réalisée, comme chaque année, par l’université de Shangaï, qui a classé cette institution de Jérusalem à la 64 e place sur 500. 

L’an dernier, elle se trouvait en 65e position. Il s’agit de la seule université israélienne incluse dans ce groupe. L’université de Tel Aviv et le Technion sont également bien classés, en se trouvant dans les 150 meilleurs établissements et l’Institut Weizmann dans les 200 premiers. Quant à Bar Ilan et Ben Gourion, ils se trouvent dans la liste des 400 meilleures universités du monde, ce qui n’est pas mal non plus. 

Cette estimation est faite à partir d’une enquête réalisée auprès de plus de 2000 universités et elle est considérée comme extrêmement fiable et objective. Elle se base notamment sur le nombre d’articles scientifiques qui ont été écrits dans l’établissement sélectionné, de prix Nobel qu’il a produits, de chercheurs les plus cités dans 21 disciplines différentes et de succès universitaires remportés. 

Le président de l’Université Hébraïque, le professeur Menahem Ben Sasson, s’est déclaré très satisfait de ce classement mais il a ajouté qu’il souhaitait gravir encore les échelons de ce classement pour que son institution obtienne une meilleure place. Et de préciser : « Nous devons continuer à être la meilleure université d’Israël dans tous les domaines ». 

Précisons encore que les trois premières universités du classement sont celles de Harvard, de Stanford et de Berkeley, aux Etats-Unis.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 10:31

ISRAËL LIBAN - DES BRECHES DANS LE BOYCOTT DES PRODUITS ISRAELIENS : LES LIBANAIS CONSOMMENT DU MADE IN ISRAEL. DES MEDICAMENTS, PARFUMS,... SONT VENDUS A BEYROUTH




Nov 200902

Par IsraelValley Desk et D.R.
Rubrique: Actualité
Publié le 2 novembre 2009



Un article diffusé dans la presse arabe antisioniste montre que malgré le Boycott arabe (qui semble avoir repris une certaine vigueur surtout depuis la dernière réunion de la Ligue du Boycott Arabe d’ Israël à Damas courant Octobre ) les produits israéliens arrivent aussi au… Liban. Ce n’est pas une surprise pour les observateurs avisés : la qualité du “Made in Israël” traverse les frontières même les plus difficiles. La raison est simple : les produits israéliens plaisent!

Un magazine libanais :"Intentionnellement ou pas, des produits « made in Israël » investissent le marché libanais : produits alimentaires, produits ménagers et même médicaux israéliens ont débarqué sur le sol libanais… sans aucune surveillance de la part des autorités officielles, et sans aucune poursuite judiciaire des personnes impliquées dans des relations commerciales avec l’ennemi israélien.


Al-Manar a révélé plusieurs produits d’entre eux, le dernier en date est un produit qui porte la marque «germe-X", introduit sur le marché local via une grande entreprise étrangère, avec comme inscription sur son cachet «Fabriqué en Israël », ce qui a attiré l’attention des citoyens qui ont prévenu les responsables du grand magasin étranger à Beyrouth.

Ce produit est composé d’un petit sac contenant des tissus parfumés, sur lequel est inscrit sur l’extérieur, fabriqué aux Etats-Unis, tandis que sur les enveloppes à l’intérieur du petit sac il est inscrit “Made in Israël” !

Questions : Comment ce produit est-il arrivé au Liban ? Comment est-il vendu aux consommateurs ? Où est le rôle des organes de surveillances de l’Etat pour contrer toute tentative d’invasion israélienne du marché libanais ? Réponse : comme d’habitude, chaque appareil étatique jette la responsabilité sur l’autre ! Or, l’affaire dépasse bien le cadre des tissus parfumés « made in Israël » et vendus dans l’un des plus grands magasins étrangers au Liban !

Il existe aussi des boîtes de médicaments, utilisé dans l’un des plus grands hôpitaux de Beyrouth, et sur lesquels on peut facilement lire l’inscription « made in Israël » ! Certains commerçants sont plus habiles, ils cachent délibérément les inscriptions en hébreu sur certains biens fabriqués en Chine pour le compte d’une société israélienne.

Non seulement le marché libanais se voit investi par des petits produits israéliens à usage individuel, l’affaire a touché les produits de traitement des plantes, y compris les installations de traitement des déchets, comme celui qui a été créé à Saïda, capitale du Liban-sud et que des factures issues de magasins libanais, prouvent que des produits israéliens sont vendus en livres libanaises. Al-Manar a contacté le ministère de l’Économie et ce dernier a annoncé qu’il poursuivait l’affaire soulignant qu’il n’a pas autorité à contrôler les points de passage, et que cette responsabilité incombe à la douane, et donc au ministère des Finances".—

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 05:13

Expo 2010 : Israël présentera ses innovations dans le domaine de l’énergie renouvelable

[Lundi 26/10/2009 21:26]

 

Les expositions universelles sont depuis leur création « l’expression d’un message d’intérêt universel ; une expérience éducative et récréative ; des laboratoires d’expérimentation montrant l’extraordinaire et le nouveau. » C’est dans cet état d’esprit qu’Israël a construit son extraordinaire pavillon en forme d’œuf pour l’Expo 2010, qui aura lieu à Shanghai du 1er mai au 31 octobre 2010. C’est la première fois, depuis qu’Israël participe aux expositions, que l’Etat juif construit lui-même son propre pavillon. Israël a investi quelque 6 millions de dollars dans la préparation de l’Expo.

Israël espère sortir de l’Expo 2010 avec des millions de dollars de commandes pour ses projets novateurs respectant l’environnement. Quelque 70 millions de visiteurs venus du monde entier sont attendus à l’Expo 2010, dont le thème est « Une meilleure ville, une meilleure vie. » L’Etat juif espère également renforcer ses relations avec la Chine, qui attend d’Israël de l’aide pour affronter le problème de la migration des zones rurales aux secteurs urbains, ainsi qu’un soutien dans le domaine agricole.

Ce pavillon fort original est une combinaison de la philosophie chinoise traditionnelle et de l’architecture moderne israélienne, explique Yaffa Ben-Ari, le responsable israélien à l’Expo de Shanghai.

La végétation israélienne sera présentée à l’intérieur d’un verger appelé « Enlighten Garden » (le jardin lumineux) au sein du pavillon. Y seront présentés les systèmes d’irrigation dont Israël est spécialiste. La partie agricole du pavillon est appelée « Whispering Garden » (le jardin à écho), qui comprendra également un secteur appelé « Hall of Light » (hall de la lumière), où seront présentées les accomplissements d’Israël sur un écran de 15 mètres de haut. A l’entrée du « Whispering Garden », les arbres « murmureront » en anglais et en chinois à l’approche des visiteurs.

Un « Hall of Innovation » (hall des innovations) offrira un spectacle audio-visuel, permettant aux visiteurs de parler avec des enfants israéliens et des professionnels (docteurs, scientifiques et inventeurs) à travers des centaines d’écrans.

Plus de 100 compagnies israéliennes, dirigées par le leader mondial Ormat, sont impliquées dans le développement d’énergie alternative et renouvelable, l’un des points forts de l’Expo 2010.


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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 09:29

http://www.israelvalley.com/news/2009/10/26/24907/

Lire également : interview d'Anne-Marie IDRAC, secrétaire d'Etat au Commerce Extérieur :

http://www.israelvalley.com/edito/24906-france-israel-special-jerusalem-interview-de-anne-marie-idrac-la-secretaire-d-etat-au-commerce-exterieur

Oct 200926

Par MBA
Rubrique: France - Israël
Publié le 26 octobre 2009

Vers la fin de sa rencontre avec la presse française et la presse franco-israélienne locale, Anne-Marie Idrac s’est laissée aller à une confidence. " Hier soir, a-t-elle dit, au cours d’un dîner à l’invitation de Mr. Fisher, il a été absolument fascinant de voir, autour de la table, comment les questions d’automobiles, d’écologie, de santé étaient abordées. Ce n’était plus l’imagination au pouvoir, mais l’innovation au pouvoir. Avec cette manière qu’à Israël, et que nous lui envions vous ne pouvez savoir à quel point, de développer en particulier le capital-risque et d’aller de l’avant."

Question de Mati Ben Avraham :
Mme la ministre, alors que les relations culturelles sont au beau fixe, ainsi que la coopération dans ce que l’on appelle le domaine sensible, tout se passe comme si les échanges économiques demeuraient en retrait. En avez-vous décelé les raisons?

Anne-Marie Idrac : Je pense qu’il ne faut surtout pas verser dans l’analyse trop pessimiste. Les échanges sont aussi à la taille des marchés dont il s’agit. Les raisons pour lesquelles on n’arrive pas à passer à une dynamique à la hauteur de la dynamique politique, je dirais, comme Mr. l’ambassadeur l’a déjà spécifié en une autre occasion (NDLR: voir l’éditorial du 13 octobre), que l’on a beaucoup de mal à les comprendre.

Après avoir pris évidement des contacts dans le cadre de ce voyage, avant mon départ, j’ai l’intention de travailler de manière beaucoup plus précise, à mon retour, là-dessus.

Par exemple, j’ai fait l’expérience avec d’autres pays que lorsque l’on a une personnalité, un homme d’affaires reconnu et connaissant bien le pays, qui accepte de servir d’animateur d’équipe, de l’équipe de France dans le pays en question, l’efficacité est au rendez-vous.

J’ai mis ce dispositif en place dans des pays aussi divers que le Mexique et le Kazakhstan. Et je me dis que ce serait une bonne idée de se mettre à plusieurs pour identifier la personnalité du monde des affaires français qui pourrait-être le meilleur animateur de ce genre de relations.

Ce soir, l’ambassadeur organise un dîner à la résidence avec des hommes d’affaires implantés et je vais les cuisiner, si je puis m’exprimer ainsi, pour mieux comprendre, comme je l’ai fait en France, les raisons qui peuvent expliquer que l’on reste autour de un milliard trois cents d’échanges.

Ce qui n’est pas mal, mais les deux parties pourraient mieux faire. Comme par exemple, côté, français, où les investissements sont largement centrés sur l’immobilier. Ce serait certainement mieux s’il y avait d’autres Veolia, d’autres Renault.

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25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:33



Quinze lycéens suivent actuellement un programme intensif visant à faire d’eux la première « équipe de génies » d’Israël. Ces élèves de Seconde et Première ont été choisis par le ministère de l’Education pour participer à ce nouveau programme pour surdoués, dans le cadre duquel une fameuse personnalité scientifique d’Israël encadre chacun d’eux en vue d’en faire un des futurs leaders de divers domaines scientifiques.

Chacun des élèves choisis a un QI de plus de 155 et le ministère espère déjà en faire des lauréats pour le Prix Nobel !

Les écoles israéliennes, toutes classes confondues, auraient aujourd’hui quelque 12 000 élèves qualifiés par le ministère de l’Education de « surdoués ». Quelque 10 à 15 élèves par classe auraient un QI de plus de 155.

Le programme, qui vise à développer au maximum le potentiel intellectuel des jeunes surdoués, a été conçu par le président de l’Institut Weizmann des Sciences, Daniel Zajfman. Pour trouver les jeunes gens les plus adaptés, les professeurs ont été priés de recommander les élèves dont ils considèrent les performances scolaires comme extraordinaires.

Les élèves sélectionnés se sont vus assigner un scientifique de réputation mondial, qui s’est engagé à les former. Chaque jeune vient un jour toutes les deux semaines dans l’établissement dans lequel le ou la scientifique travaille.

Les scientifiques font participer leurs petits protégés à leur travail et les forment dans leur domaine. Trois fois par an, l’équipe est réunie dans le cadre d’une session collective.

Shlomit Rachmel, qui dirige le département des surdoués au sein du ministère de l’Education, a indiqué que les formateurs avaient été choisis très soigneusement. « Il s’agit de chercheurs de premier plan en sciences et qui représentent de bons models pour leurs élèves », a-t-elle expliqué.

Ehoud Douchovny de l’Institut Weizmann encadre actuellement un élève de première le formant en physique particulaire et l’aidant à obtenir un diplôme universitaire en mathématiques.

« C’est un élève très ambitieux avec un énorme potentiel », affirme le scientifique. Bouchovny a l’intention d’incorporer son jeune élève dans son travail sur le plus grand accélérateur de particules du monde, situé près de Genève.

« Mon élève participera activement à une expérience que j’effectue. Il viendra même avec moi à Genève pour présenter les conclusions de ce travail. J’en suis très ému », déclare Douchovny.

par Yael Ancri

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 05:46
A la découverte de la Planète Terre
L'écologie selon Noé


Savez-vous quelle fut la plus grande découverte des mille dernières années ? Ce n’était pas l’imprimerie, ni l’Amérique, ni même la vaccination. Cette découverte, nous l’avons faite très récemment :

Ce fut la découverte de la planète Terre.

Depuis le jour où nous avons dû quitter le Jardin d’Eden, l’humanité a essayé de fuir la planète. Elle a bâti des temples pour atteindre les cieux et transcender nos limites matérielles et des cités puissantes pour se prémunir d’une nature envahissante, comme si nous n’en faisions pas partie. Nous avons signifié à la Terre qu’elle n’était qu’un sombre cloaque dont nous devions nous détacher pour accomplir notre destin. Nous l’avons ravagée, violée et enfouie sous nos pavés. Nous rêvions d’en venir à bout. De vaincre la Terre.

Un jour, finalement, dans le plus fou de tous nos rêves, nous lui avons échappé. Nous lui avons dit « Hé, la Terre ! C’est fini, nous n’avons plus besoin de toi ! Après tout, tu n’es qu’une petite planète minuscule perdue dans un incommensurable univers. C’est là-bas que nous allons conquérir d’autres planètes, plus grandes et plus belles que toi. Nous allons devenir les maîtres des étoiles et des galaxies ! »

Alors nous sommes partis sur la Lune, malheureusement elle était déserte et stérile. Nous avons envoyé des sondes sur Mars : Mars était complètement mort. Puis vers Vénus, le symbole de la beauté. Mais elle était vêtue de nuées brûlantes et toxiques. Cela jusqu’à ce que les parlementaires excédés votent l’arrêt des crédits alloués à la poursuite de ces rêves creux et vains.

C’est alors que, délaissant les profondeurs intersidérales, nous nous sommes retournés et avons découvert quelque chose que nous n’aurions jamais osé imaginer. Un joyau brillant au milieu des ténèbres dont jamais nous n’avions remarqué la beauté : la plus belle planète dont on puisse rêver.

Ce n’est qu’à ce moment que nous nous sommes rendus compte de la vérité : ce à quoi nos âmes avaient toujours aspiré se trouvait ici, sur la Terre, à notre portée. Il nous est alors apparu que nous avions besoin d’elle autant qu’elle a besoin de nous. Car nous ne faisons qu’un avec elle.

Nous avons découvert la planète Terre.

Aujourd’hui, il nous faut sauver notre planète. Ce n’est pas la première fois qu’elle est en péril, c’est arrivé déjà il y a longtemps et, à l’époque, seul un homme avait pu la sauver. Ce n’était pas qu’il fut le seul juste au monde, il y avait Mathusalem et ses disciples, mais Noa’h (Noé) était bien plus qu’un homme spirituel. Il était, comme le dit la Torah, Ich HaAdama – « un homme de la Terre ». D’après notre tradition, c’est Noa’h qui inventa la charrue.

D.ieu regarda en bas vers le monde qu’Il avait créé et vit ce que les hommes lui avaient fait, comment son âme lui avait été arrachée. Il vit aussi tous ces gens qui priaient et méditaient pour s’échapper des limites du corps et du monde terrestre et Il leur dit «  Vous, les hommes, ne faites pas partie de la solution. Vous faites partie du problème. Il n’y a que Noa’h, qui sait allier le corps et l’esprit, le Ciel et la Terre, qui puisse sauver Mon monde. »

Au cours du siècle qui vient de s’écouler, alors qu’étaient perpétrés les crimes les plus horribles dont les hommes se soient rendus responsables, nous avons vu comment les hommes « spirituels » sont restés silencieux. La destruction de l’humanité et de la Terre s’est faite avec leur consentement.

Mais, maintenant, nous avons découvert la planète Terre. Nous avons trouvé l’épanouissement spirituel et la Divinité en son sein. Et nous nous sommes rendus compte que si nous ne parvenons pas à faire la paix avec elle et entre nous, nous ne pourrons plus y survivre bien longtemps.

La foi de Noa’h

A l’aube de la création, D.ieu donna au premier être humain six lois auxquelles il devait obéir pour que le monde puisse vivre. Plus tard, après le grand déluge, il rajouta encore une loi à Noa’h. C’est ainsi que le livre de la Genèse le relate et que l’explique notre tradition dans le Talmud. Il viendra une époque, nous disent nos Sages, où les enfants de Noa’h seront prêts à emprunter de nouveau le chemin qu’il a tracé. Ce sera le départ d’un nouveau monde, un monde de sagesse et de paix.

Pendant la plus grande partie de l’Histoire juive, les circonstances n’ont pas permis à notre peuple de répandre ces principes autrement que de façon indirecte et limitée. Lorsque le Rabbi de Loubavitch commença à parler de la nécessité de les diffuser pour se préparer à une ère nouvelle, il fit revivre une tradition qui s’était pratiquement perdue.

Ce qui me fascine, c’est la latitude et la liberté que ces lois nous procurent. Elles résonnent de la même manière dans une hutte africaine que dans un palais en Inde, une école moscovite ou une banlieue ouvrière de Liverpool. Elles ressemblent aux indications des grands compositeurs en marge de leurs partitions : fermes, fiables et complètes, mais ne servant seulement que de base. Une base sur laquelle chaque peuple comme chaque individu peut bâtir, à sa manière, d’après sa sensibilité et son caractère propre.

D’après les Sages du Talmud, il existe en tout 70 familles qui ont chacune un chemin différent au sein de la grande famille humaine. Et chaque homme ou femme a également son propre chemin à l’intérieur du chemin plus global de sa grande « famille ». Cependant, nous avons tous une même base universelle.

Quiconque vit dans le respect de ces lois, en reconnaissant que c’est ce que D.ieu exige de nous, est considéré dans notre tradition comme une personne juste et vertueuse. Cette personne fait partie des bâtisseurs du monde tel que D.ieu l’a prévu. Au titre de quoi, une part de celui-ci lui revient.

La foi de Noa’h est un héritage sacré pour tous ses descendants. Une foi que chaque être humain vivant sur cette Terre peut exprimer quotidiennement par une déclaration. Et, si une part suffisante d’entre nous récite les mêmes mots chaque jour, nous verrons se dessiner un monde différent très bientôt. Bien plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer.

Voici une version de la Profession de Foi des Enfants de Noa’h, d’après la tradition ancienne, avec une légère touche d’élaboration :


Moi, enfant de Noa’h,

Gardien de notre précieuse planète Terre

Je prends sur moi d’être responsable de la paix et de l’unité dans notre monde

Comme l’avait fait Adam et Noa’h,

Et comme cela fut transmis par Moïse et son peuple à travers les âges.


1. Je ne vouerai de culte à rien ni personne en dehors du Créateur Unique, qui prend soin de toutes les créatures de notre monde en renouvelant la création à chaque instant dans Sa sagesse infinie, étant Lui-même l’essence de la vie de toute chose.

Ici sont incluses la prière, l’étude et la méditation.


2. Je ne serais pas irrespectueux envers le Créateur d’une manière quelconque.

On peut considérer que cela implique de témoigner du respect pour la beauté et la vie de la Création.


3. Je ne commettrai pas de meurtre.

Chaque être humain, tout comme Adam et Ève, constitue un monde entier. Sauver une vie revient à sauver ce monde entier. Détruire une vie, c’est détruire un monde entier. Aider les autres à vivre est corollaire de ce principe. Chaque être humain que D.ieu a créé a le devoir de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin.
 

4. Je respecterai l’institution du mariage.

Le mariage est un évènement divin. Le mariage d’un homme et d’une femme est le reflet de l’unité de D.ieu avec Sa création. La malhonnêteté au sein du mariage est une agression de cette unité.


5. Je ne prendrai pas ce qui ne m’appartient pas légitimement.

Traitez honnêtement dans toutes vos affaires. En nous en remettant à D.ieu, nous exprimons notre confiance en Lui comme Donneur de la vie.


6. Je ne causerai aucune souffrance inutile à toute créature vivante.

Au commencement du monde, l’Homme était le jardinier du Jardin d’Eden et devait « le cultiver et le garder ». A l’origine, il était interdit à l’homme d’ôter la vie à un animal. Après le déluge, il lui fut permis de consommer de la viande, avec une condition cependant : ne jamais causer de souffrance inutile à une créature.


7. Je soutiendrai l’établissement de tribunaux honnêtes et justes dans mon pays.

La justice est l’affaire de D.ieu. Nous avons cependant la charge d’adopter des lois nécessaires et de les faire respecter partout où nous le pouvons. En corrigeant les errements d’une société, nous agissons comme partenaires de D.ieu dans la perpétuation du monde.


Puissent les nations transformer leurs épées en socs de charrue. Puisse le loup paître avec l’agneau. Puisse la Terre se remplir de sagesse autant que les eaux recouvrent le fond des océans. Et puisse tout cela arriver très bientôt, de notre vivant, plus tôt que nous ne pouvons l’imaginer.


Extrait d’un discours prononcé devant la 18ème Conférence Internationale pour la Paix, tenue à Munich en automne 1999.

 
http://www.fr.chabad.org/
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 16:36
Découvrez tous les textes de la catégorie Thorah, Talmud et Science en cliquant sur ce lien :

Datation du Monde 1ère partie
Datation du Monde 2ème partie
Datation du Monde 3ème partie
http://aschkel.over-blog.com/article-datation-du-mondescience-ettthorah-37997590.html  

La Thorah accepte la théorie de l'évolution
http://aschkel.over-blog.com/article-judai-37455617.html


Pour Lamed

images de l'univers

5763 ans ou 15 milliards d'années? Le brillant éclairage d'un scientifique du MIT sur un débat toujours brûlant entre monde de la Science et Religion...

L'une des contradictions les plus évidentes entre la Torah et la Science concerne l'âge de l'univers.Se chiffre-t-il en milliards d'années selon les données scientifiques ou en milliers d'années selon les données Bibliques ? Lorsqu'on additionne les années des générations de la Bible, on obtient 5700 et quelques années. Tandis que selon les données fournies par le télescope Hubble ou bien celles fournies par les télescopes terrestres d'Hawaii, on obtient le chiffre de 15 milliards d'années.

Pour essayer de résoudre cette contradiction apparente, il est intéressant d'observer l'historique de l'évolution de la connaissance, car les preuves absolues n'existent pas. Par contre, ce qui est observable c'est la façon dont la Science a changé sa vision du monde comparativement à la vision immuable qu'en a la Torah. Car la Torah ne possède pas la faculté de changer. (Je refuse d'utiliser l'exégèse Biblique moderne parce qu'elle est influencée en permanence par la connaissance qu'elle a des Sciences modernes)

Par conséquent, en matière d'exégèse Biblique, les seules données que j'utilise sont celles des anciens commentaires. C'est à dire le texte de la Bible lui-même (d'il y a 3300 années), la traduction araméenne d'Onkelos (100 après J-C), le Talmud (rédigé quelques 500 ans après J-C) et les 3 principaux commentateurs. Il existe de nombreux commentateurs mais, au sommet, il y en a trois acceptés par tout le monde: Rachi (11ème siècle, France) qui a fourni la compréhension limpide du texte, Maïmonide (12ème siècle, Egypte) qui traite des concepts philosophiques et Na'hmanide (13ème siècle, Espagne) le précurseur des Cabalistes.

Ces commentaires anciens ont été achevés il y a plusieurs centaines d'années, bien avant que Hubble ne soit ne serait-ce qu'une lueur dans les yeux de ses arrière-grands-parents. Donc, il n'y a pas de possibilité que ces concepts aient été influencés par Hubble ou par d'autres données scientifiques. C'est un élément clé dans ma tentative de mener une discussion objective.
 

UN UNIVERS AVEC UN COMMENCEMENT

En 1959, une enquête a été menée parmi les scientifiques américains de tout premier plan. Parmi les nombreuses questions posées, l'une d'entre elles était la suivante: "Quelle est votre conception de l'âge de l'univers ?". En 1959 l'astronomie était très populaire mais la cosmologie, la physique permettant de comprendre l'univers, en était juste à ses débuts. La réponse à cette question vient récemment d'être publiée dans "Scientific American", la revue scientifique la plus lue dans le monde. Deux tiers des scientifiques, soit une majorité écrasante, ont fourni la même réponse: "Un commencement ? Il n'y a jamais eu de commencement. Aristote et Platon nous ont dit, il y 2400 ans, que l'univers est éternel. Certes, nous connaissons ce que dit la Bible: "Au commencement". C'est une histoire sympathique qui aide les enfants à aller au lit le soir. Mais notre connaissance est bien meilleure. Il n'y a jamais eu de commencement".

C'était en 1959. En 1965, Penzias et Wilson découvraient la nuit l'écho du Big-bang dans l'obscurité du ciel. Soudain le paradigme universel d'un univers éternel changea pour celui d'un univers avec un commencement. La Science effectua alors un colossal changement de paradigme dans sa conception de l'univers. Comprenez l'impact. La Science affirma alors que l'univers avait un début, c'est à dire que le premier mot de la Bible était juste. Je ne veux pas surestimer l'apport de cette "découverte" scientifique mais maintenant que nous savons qu'il y a eu un début alors par comparaison, la théorie de l'évolution et les hommes des cavernes ne sont plus que des problèmes insignifiants.
Evidemment le fait qu'il existe un début ne prouve pas qu'il y ait un créateur. D'un point de vue séculier, on ne peut affirmer que la seconde partie du premier verset de la Genèse soit juste. La première partie est "Au commencement", la seconde partie étant "D-ieu créa le ciel et la terre". La physique permet qu'il y ait un début sans qu'il y ait de créateur pour autant. Je ne vais pas examiner ceci maintenant; mon nouvel ouvrage "The Science of G-d" traite du sujet en détails.
 

TOUT COMMENCE À ROCH HACHANA

La question que nous avons laissée en suspens est la suivante: depuis combien de temps le "début" s'est-il produit ? Est-ce, selon ce que semble impliquer la Bible, 5700 et quelques années ou bien est-ce les 15 milliards d'années acceptées par la communauté scientifique ?

La première chose que nous devons comprendre est l'origine du calendrier Biblique. Le calendrier juif s'obtient en additionnant les générations depuis Adam. En plus, il y a six jours qui précèdent la création de Adam. Ces six jours sont aussi significatifs.

Evidemment, la question pourrait être de savoir où nous plaçons l'origine. A Roch Hachana, la Nouvelle Année Juive, nous sonnons du Chofar à trois reprises pendant l'office de Moussaf. Immédiatement après, nous prononçons la phrase suivante:

"Hayom Harat Olam - C'est aujourd'hui le jour anniversaire du monde".

Ce verset semblerait impliquer que Roch Hachana commémore la création de l'univers. Mais il n'en est rien. Roch Hachana commémore certes une création mais ce n'est pas de la création de l'univers dont il s'agit. Nous sonnons du Chofar à trois reprises pour commémorer la dernière des trois créations qui s'est produite pendant les six jours de la Création. Initialement il y a eu la création de l'univers tout entier et des lois de la nature. Ensuite, le cinquième jour, il y a eu la création du Néfech, l'âme animale. Enfin, à l'issue du sixième jour il y a eu une création supplémentaire, celle de la Néchama, l'âme humaine. Roch Hachana ne commémore pas la première ni la seconde création mais la création de la Néchama, de l'âme humaine. Roch Hachana intervient précisément ici. Ce qui signifie que nous comptons 5700 et quelques années à partir de la création de l'âme humaine.
Nous avons donc une horloge qui démarre avec Adam et six jours qui sont comptés séparément. La Bible possède donc deux horloges.
Cela pourrait ressembler à une rationalisation moderne si les commentaires du Talmud ne nous avaient pas fourni cette information 1500 ans plus tôt. Dans le Midrach (Vaïkra Rabba 29:1), un développement du Talmud, tous les Sages sont d'accord sur le fait que Roch Hachana commémore la création de l'âme humaine et que les six jours de la création sont à part. Lorsque 1500 ans en arrière, cette information fut consignée pour la première fois, ce n'était pas parce qu'un Sage tel que Hillel fut interpellé par son fils de 10 ans en ces termes: " Papa, tu ne le croiras pas; nous sommes entrés aujourd'hui dans un musée et nous avons appris que l'univers est âgé de plusieurs milliards d'années ". Ce à quoi Hillel répondit alors: " Oh, changeons plutôt la Bible et mettons les six jours de côté! ". Ce n'est pas ce qui se produisit.
Vous devez vous mettre dans le même état d'esprit que celui d'il y a 1500 ans en arrière. A cette époque les gens se déplaçaient à dos d'âne, l'électricité n'existait pas, il n'y avait pas même de fermeture éclair. Pour quelle raison ces six jours auraient-ils été considérés comme étant en dehors du calendrier ? A l'époque il n'y avait aucun besoin de les considérer à part.
Ils ont été considérés à part parce que le temps y est décrit de façon différente. "Il y eut un soir et un matin" est une façon exotique, étrange, pour le moins inhabituelle de décrire le temps.

A partir de Adam, l'écoulement du temps s'effectue totalement en termes humains. Adam et Eve ont vécu 130 ans avant d'avoir des enfants ! Seth a vécu 105 ans avant d'avoir des enfants, etc. Mais avant cette époque, c'est un concept abstrait. "Un soir et un matin". C'est comme si vous considériez des événements d'un point de vue qui ne leur est pas intimement lié.
 

ANALYSER LE TEXTE EN PROFONDEUR

Pour essayer de comprendre ici l'écoulement du temps, vous devez vous rappeler que l'intégralité des six jours est décrite en 31 phrases. Les six jours de la Création qui ont occasionné tant de maux de tête à tous ceux qui ont tenté de concilier les données scientifiques à celles de la Bible sont confinés dans 31 phrases ! Au MIT, dans la bibliothèque Hayden, nous disposions d'environ 50 000 livres traitant du développement de l'univers: cosmologie, chimie, thermodynamique, paléontologie, archéologie, physique des hautes énergies de la création. En amont de la rivière, à Harvard, dans la bibliothèque Weiger, ils disposent probablement d'environ 200 000 livres sur les mêmes sujets. La Bible nous fournit 31 phrases. N'escomptez pas qu'une lecture superficielle de ce passage vous fasse connaître tous les détails cachés dans le texte. Il est évident que nous devons creuser le texte en profondeur pour en extraire des informations.

L'idée d'analyser les choses en profondeur n'est pas une rationalisation. Le Talmud ('hagiga, ch. 2) nous dit que depuis le début de la Bible jusqu'au début du deuxième chapitre, le texte entier est une parabole; un poème avec un texte et un sous texte. Une fois encore, vous devez vous mettre dans le même état d'esprit que celui d'il y a 1500 ans, de l'époque du Talmud. Pour quelle raison le Talmud penserait-il que le texte constitue une parabole ? Vous imaginez-vous qu'ils pensaient que D-ieu était incapable de tout créer en 6 jours ? Etait-ce une difficulté pour eux ? C'est nous qui avons aujourd'hui un problème avec la cosmologie et les données scientifiques; mais, 1500 ans auparavant, quelle difficulté représentaient ces six jours ? Aucune.

Donc, lorsque les sages exclurent les six jours du calendrier et déclarèrent que le texte entier était une parabole, ils ne cherchaient pas ainsi à s'excuser de ce qu'ils avaient observé au musée du coin. Il n'y avait pas de musée. Personne ne déterrait alors d'anciens fossiles. Le fait est qu'une lecture attentive du texte montre clairement qu'il y a une information cachée entre les lignes.

L'idée d'analyser la Torah plus en profondeur n'est pas différente de celle consistant en Science à approfondir les choses. Si vous vous levez tôt le matin, observez donc le soleil se lever à l'est. Patientez quelques heures et vous verrez le soleil se coucher à l'ouest. La "lecture" superficielle des événements est la suivante: "Le soleil se déplace à nouveau autour de la terre " Mais il y a beaucoup plus que cela. Le fait que la terre tourne autour de son axe. Et si vous faites abstraction du restant de l'univers et ne considérez que le système Terre-Soleil, ce n'est pas seulement le soleil qui est mouvant, ce sont aussi toutes les perceptions humaines.

Dans le système Terre-Soleil, le soleil est fixe et c'est la terre qui, tout en tournant sur elle-même, se déplace autour de celui-ci; cela veut dire qu'en ce moment, alors que nous sommes tranquillement assis, nous nous déplaçons en réalité à la vitesse d'environ 1300 km à l'heure. Considérons maintenant les nuages. Regardez-les défiler à toute allure. Est-ce cela qui se produit ? Non ! Car nous nous déplaçons tous ensemble. Nous ne ressentons rien du fait de l'inertie du mouvement; il n'y a pas d'accélération. Tout se passe comme si nous étions immobiles. Mais en fait, nous nous déplaçons réellement à la vitesse de 1300 km/h tout en tournant sur nous-mêmes; cette rotation produit une alternance de jour et de nuit qui forment ensemble une journée de 24 heures.

Notre terre se déplace autour du soleil à une vitesse d'environ 32 km par seconde. Le système solaire se déplace autour du centre de notre galaxie à une vitesse d'environ 400 km par seconde. J'insiste par seconde. Sentons-nous quelque chose ? Absolument rien. Lorsque Galilée a proclamé et soutenu que la terre n'était pas immobile, il s'est vu mettre en prison.

Donc de la même façon qu'en Science nous analysons les choses plus en profondeur, il nous faut faire de même avec le texte. Il y a quelques milliers d'années, nous avons appris que le texte recèle des subtilités dont l'analyse est susceptible d'élargir substantiellement la compréhension des choses. Ce sont ces subtilités que je souhaite examiner maintenant.
 

HISTOIRE NATURELLE ET HISTOIRE HUMAINE

Il existe des sources Juives précoces qui nous disent que le calendrier est constitué de deux parties. (Même antérieurement à Vaïkra Rabba, 1500 ans en arrière, qui le dit pourtant explicitement). Dans le dernier discours que Moïse tient au peuple, Moïse dit que si l'on désire observer l'empreinte de D-ieu dans l'univers alors: "examine les jours anciens, les années des nombreuses générations" (Deut. 32 :7). Na'hmanide citant la Kabbale dit la chose suivante: " Pour quelle raison Moïse a-t-il scindé le calendrier en deux parties ? " - "les jours anciens et les années des nombreuses générations ?". Parce que "examine les jours anciens" est relatif aux Six jours de la Création tandis que "les années des nombreuses générations" concerne les époques successives depuis Adam.

Moïse dit qu'il y a deux façons d'observer l'empreinte de D-ieu dans l'univers. Examine le phénomène des Six Jours et l'extraordinaire développement de l'univers; ou bien, si cela ne t'impressionne pas alors observe seulement le développement de la société depuis Adam, le phénomène de l'histoire humaine. Dans les deux cas tu trouveras l'empreinte de D-ieu.

J'ai rencontré récemment, à Jérusalem, le professeur Léon Lederman, prix Nobel de physique. Evidemment nous avons parlé de science. A un moment donné de la conversation je lui ai dit: " et à propos de spiritualité, Léon ? ". Il m'a alors répondu: " Schroeder, je peux parler avec toi de science mais en ce qui concerne les choses spirituelles, parles-en aux gens d'en face, aux religieux ". Puis il enchaîna et dit: " je trouve tout de même étonnant que le peuple Juif soit revenu sur sa terre, la terre d'Israël ".

Intéressant. La première partie de la déclaration de Moïse "examine les jours anciens", relative aux six jours de la Création, n'a pas impressionné le professeur Lederman. Par contre, ce qui a impressionné le professeur Lederman, ce sont "les années des nombreuses générations" relatives à l'épopée humaine. Il n'a rien trouvé d'étonnant au fait que les Esquimaux consomment du poisson dans le cercle Arctique. Pas plus qu'il n'a trouvé étonnant que les Grecques mangent de la Musika à Athènes. Par contre, il a trouvé quelque chose de vraiment surprenant au fait que des Juifs mangent des falafels dans la rue de Jaffa. Pourquoi? Parce que cela n'aurait pas dû se produire. D'un point de vue historique le fait que les Juifs soient revenus sur la terre d'Israël n'a aucun sens. C'est pourtant ce qui s'est produit.

En fait, c'est l'un des rôles que jouent les Juifs dans le monde. Servir de démonstration. Nous n'attendons pas de tout un chacun qu'il devienne Juif. Ce qui importe c'est que l'on comprenne qu'il y a une trame historique, que le tout n'est pas le produit du hasard, qu'il y a bien une direction dans le déroulement de l'histoire. Et le monde l'a observé à travers nous. Ce n'est pas par hasard si Israël figure en première page du New York Times plus que tout autre pays.
 

QU'EST-CE QU'UN JOUR ?

Revenons aux six jours de la Création. Avant tout, nous savons maintenant que lorsque le calendrier Juif indique 5700 et quelques années, il faut encore y ajouter six jours.

Il y a quelques années, j'ai fait l'acquisition d'un fossile de dinosaure qui a été daté (selon deux mesures de désintégration radioactive) de 150 millions d'années. (Si vous me rendez visite à Jérusalem, je serais heureux de vous montrer le squelette d'un plésiosaure). Ma fille de 7 ans m'a alors dit: " Papa ! Des dinosaures ? Comment a-t-il pu exister des dinosaures 150 millions d'années auparavant alors que mon professeur de Torah affirme que le monde n'a pas plus de 6000 ans ? ". Je lui ai alors dit de jeter un coup d'œil au psaume 90 :4 : " Là bas, tu trouveras quelque chose de stupéfiant. Le roi David y déclare: 1000 ans sont à tes yeux comme la journée d'hier - quand elle est passée, comme une veille dans la nuit ". Peut-être que la perception du temps qu'a le Roi David est différente de celle qu'en a le Créateur. Oui, peut-être que le temps est différent.

Le Talmud, ('hagiga, ch. 2), dans le but de comprendre les subtilités de la Torah, analyse le mot "'hoche'h". Lorsque le mot "'hoche'h" apparaît dans la Genèse 1 :2, le Talmud explique qu'il veut dire "feu noir, énergie noire", une sorte d'énergie qui est si puissante qu'on ne peut la voir. Deux versets plus loin (Genèse 1 :4) le Talmud explique que le même mot - "'hoche'h" - signifie obscurité, c'est à dire absence de lumière.

D'autres mots peuvent être compris aussi selon une définition différente de la définition usuelle. Par exemple, "maïm" signifie typiquement: eau. Mais Maïmonide dit que dans le récit originel de la création, le mot "maïm" peut vouloir dire aussi briques de construction de l'univers.
Un autre exemple se trouve dans Genèse 1:5 où il est dit: "il y eut un soir et un matin, jour un". C'est la première fois que le jour est quantifié: un soir et un matin. Na'hmanide discute de la signification de l'expression un soir et un matin. Est-ce que l'expression signifie un couché de soleil suivi d'un lever de soleil ? Il pourrait certainement en être ainsi.

Na'hmanide montre cependant qu'il y a une difficulté avec cette interprétation. Le texte dit: "il y eut un soir et un matin, jour un … un soir et un matin, un second jour … un soir et un matin, un troisième jour". Ensuite, le quatrième jour, le soleil est mentionné. Na'hmanide dit qu'un lecteur perspicace peut déceler ici un problème évident. Comment peut-il exister lors des trois premiers jours un concept de soir et de matin si par ailleurs le soleil n'apparaît qu'au quatrième jour ? Une chose que nous savons à propos de l'auteur de la Bible, même si par ailleurs vous pensez qu'il s'agissait d'un groupe de Bédouins réunis la nuit autour d'un feu de camp, c'est qu'il est intelligent. Il ou elle a produit un best-seller sur plusieurs millénaires ! Donc, ce n'est pas par sottise que l'apparition du soleil est mentionné le quatrième jour. Il y a un but à cela. Le but est qu'avec le temps, à mesure que nous en savons plus sur l'univers, nous soyons à même d'analyser plus finement le texte.

Na'hmanide dit que l'expression "Vayehi Erev" ne veut pas dire qu' "il y eut un soir". Il explique que les lettres hébraïques Aïn, Rech, Beth composant la racine de "erev" signifient chaos, mélange, désordre. C'est pour cela que le soir est appelé "erev", car à mesure que le soleil se couche la perception des choses devient floue. Le sens littéral est "il y avait du désordre". Le mot de la Torah qui désigne "le matin" est "boker". C'est le contraire absolu. Lorsque le soleil se lève, le monde devient "bikoret", ordonné, discernable. C'est pour cela que le soleil n'est mentionné qu'au quatrième jour. Parce que le passage du soir au matin correspond au passage de ce qui est désordonné à ce qui est ordonné, au passage du chaos au cosmos. N'importe quel scientifique attestera que c'est quelque chose qui ne peut se produire dans un système non guidé. L'ordre ne peut spontanément surgir du désordre. Le système doit être guidé. Ceci est sans équivoque.

L'ordre ne peut surgir du désordre par des réactions aléatoires (en pure théorie c'est possible mais les nombres obtenus sont infinitésimaux et sont par conséquent considérés en Physique comme nuls). Oui mais, s'il vous arrivait de vous rendre à la Mer Morte vous seriez tenter de me dire: " J'ai observé les cristaux de sel et la façon dont ils sont ordonnés. Vous voulez me dire que D-ieu a créé chaque cristal de sel ? " Non, ce n'est pas ce que je prétends. Ce que je veux dire c'est que les cristaux de sel ne se forment pas par hasard. Ce sont les lois de la nature en tant que parties intégrantes de la Création qui forcent ces cristaux à se former. Les lois de la nature guident la formation du monde. Une partie phénoménale de la formation du monde est encodée dans les Six Jours de la Création. Mais le texte ne la rend pas immédiatement accessible. Autrement, à chaque phrase devrait correspondre une nouvelle création !

La Torah veut que vous soyez stupéfaits par cette progression de l'ordre, débutant par un plasma chaotique et finissant par une symphonie de vie. Jour après jour, le monde progresse de niveau en niveau. L'ordre surgissant du désordre. C'est de la thermodynamique pure. Et cela est relaté selon la terminologie d'il y a 3000 ans.
 

LA CRÉATION DU TEMPS

Chaque jour de la création est numéroté. Toutefois, une discontinuité affecte cette numérotation. En effet, le verset dit: "Il y eut un soir et un matin, jour un". Mais le second jour il n'est pas dit "soir et matin, jour deux". Ce qui est dit c'est: "soir et matin, un second jour". Ensuite, la Torah continue en utilisant cette expression "soir et matin, un troisième jour … un quatrième jour … un cinquième jour … le sixième jour". C'est seulement pour le premier jour que le texte emploie une forme différente: non pas "premier jour", mais "jour un" ("Yom E'had").

De nombreuses traductions anglaises commettent l'erreur d'employer l'expression "un premier jour". Ceci est en fait imputable aux éditeurs qui souhaitent que le texte soit joli et homogène. Mais en faisant cela, ils expulsent le message cosmique contenu dans le texte. Car il y a une différence qualitative, comme le relève Na'hmanide, entre "un" et "premier". Un désigne l'absolu alors que premier désigne le comparatif.

Na'hmanide explique que le temps a été créé le Jour un. Cela relève d'une perspicacité phénoménale. Le temps a été créé. Je peux comprendre ce que signifie le concept de création de matière ou bien même celui de création d'espace. Mais concernant le temps, comment peut-on créer le temps ? On ne peut saisir le temps ni même le voir. On peut voir l'espace, voir la matière, sentir l'énergie, voir la lumière. Là je peux comprendre la notion de création. Mais comment peut-on parler de création du temps ? Huit cents ans auparavant, Na'hmanide a perçu cette finesse du fait de l'utilisation par la Torah de l'expression: "Jour Un". Et ceci est très exactement ce que Einstein nous a dit dans sa Théorie de la Relativité: il y a non seulement eu création de l'espace mais aussi création du temps lui-même.
 

LA THÉORIE DE LA RELATIVITÉ D'EINSTEIN.

Nous observons l'univers et nous nous posons la question: " Quel est l'âge de l'univers ? " En regardant en arrière dans le temps on obtient environ 15 milliards d'années. C'est notre perception du temps. Mais comment la Bible le perçoit-elle ? Peut-être qu'elle le perçoit différemment et cela ferait une grande différence. Albert Einstein nous a enseigné que le Big Bang a donné naissance non seulement à l'espace et à la matière mais aussi au temps. Le temps est une dimension. Le temps est affecté par la perception qu'on en a et ceci dépend de l'endroit où l'on observe. Une minute s'écoule sur la lune plus rapidement que sur la terre tandis qu'une minute s'écoule sur le soleil plus lentement. Sur le soleil la dilatation du temps est telle que si l'on pouvait y déposer une horloge, celle ci ferait tic-tac plus lentement. La différence est certes minime, mais elle n'en est pas moins mesurable. Et d'ailleurs cette différence est effectivement mesurée. Si vous pouviez faire mûrir des oranges sur le soleil, cela prendrait plus de temps. Pourquoi ? Parce que le temps s'y écoule plus lentement. Le ressentiriez-vous ? Non, parce que votre rythme biologique ferait partie intégrante du système. Si vous viviez sur le soleil, votre cœur battrait plus lentement. Quelque soit l'endroit où vous vous situez, votre rythme biologique est synchronisé avec le temps local.

Si vous pouviez observer un système depuis un autre système, alors votre percevriez le temps de façon très différente du fait de facteurs tels que la gravité et la vitesse.

Voici un exemple: un soir alors que nous étions réunis autour de la table, ma fille de 11 ans me posa la question suivante: " Comment les dinosaures ont-ils pu exister ? Comment peut-on avoir en même temps des milliards d'années d'après la Science et des milliers d'années d'après la Bible ? ". Je lui répondis alors d'imaginer une planète où le temps y serait dilaté de telle façon que si l'on vivait deux ans sur la terre alors seulement trois minutes s'écouleraient sur cette planète. Ces endroits existent et sont observés. Il serait difficile d'y vivre selon ces conditions et même de s'y rendre mais mentalement on peut faire l'expérience. Deux années vont s'écouler sur la terre pour trois minutes sur cette planète. Ma fille me dit alors: " Extra ! Envoie-moi sur cette planète. J'y passerai trois minutes, j'y effectuerai deux années de devoirs et lorsque j'en reviendrai je n'aurai plus de devoirs à faire pendant deux ans ".

Jolie perspective. Supposons qu'à son départ, ma fille et ses amis aient 11 ans. Elle reste 3 minutes sur la planète en question et rentre ensuite à la maison. (Le temps du voyage est nul). Quel âge a-t-elle lorsqu'elle revient ? Onze ans et 3 minutes. Et ses amis ? 13 ans. Pourquoi ? Parce que tandis qu'elle vivait 3 minutes nous vivions 2 années.
Si elle avait observé la Terre depuis cette planète, sa perception du temps aurait été telle qu'elle verrait les gens se déplacer très rapidement. Tandis que si nous levions les yeux vers le ciel, nous la verrions se mouvoir très lentement.

Qu'est-ce qui est correct: deux années ou trois minutes ? La réponse est la suivante: les deux sont correctes. Il y a simultanéité. C'est là l'héritage d'Albert Einstein. Cela se produit littéralement en des milliards d'endroits de l'univers; ainsi, si vous pouviez déposer une horloge en un tel endroit, son tic-tac serait tellement lent que selon notre perception (si nous pouvions vivre si longtemps) 15 milliards d'années s'écouleraient tandis qu'à cet endroit ce serait seulement 6 jours. Personne ne conteste cela.
 

LE VOYAGE DANS LE TEMPS ET LE BIG BANG

En quoi ceci nous aide-t-il à expliquer ce que dit la Bible ? De toute façon le Talmud et les commentateurs semblent dire que chacun des six jours de la Genèse a une durée régulière de 24 heures !

Analysons donc les choses un peu plus en profondeur. Les sources classiques Juives nous expliquent qu'avant le commencement nous ne savons pas réellement ce qu'il y a. On ne peut décrire ce qui précède l'univers. Le Midrach pose la question: " Pour quelle raison la Bible commence-t-elle par la lettre Beth ? ". La raison en est que la lettre Beth (qui s'écrit un peu comme un C à l'envers) est fermée de tous les cotés à l'exception du coté qui indique la direction avant. On ne peut donc dire ce qu'il y avait avant mais seulement après.

Na'hmanide, le Cabaliste, va plus loin. Il dit que bien que les jours aient une durée de 24h00 chacun, ils contiennent " kol yemot ha-olam " toutes les époques et tous les secrets du monde.

Na'hmanide dit qu'avant l'univers, il n'y avait rien … puis soudain la création tout entière apparaît sous la forme d'une graine minuscule. Il donne une dimension à cette graine: quelque chose de tout petit équivalent à une graine de moutarde. Il dit encore que cela fut la seule création physique. Il n'y a pas eu d'autre création physique; les autres créations furent d'ordre spirituel et concernèrent le Néfèch (l'âme animale) et la Néchama (l'âme humaine). La création d'une minuscule graine fut la seule création. Toute la matière de base nécessaire à la création de tout le reste était contenue dans cette graine. Na'hmanide en fait la description suivante: " dak me'od, ein bo mamach " - totalement minuscule, sans substance. Cette graine, qui bien que minuscule et sans essence, est devenue matière à mesure qu'elle s'est dilatée comme nous le savons.

Na'hmanide écrit plus loin: " Micheyech, yitfos bo zman " - Lorsque cette matière s'est formée à partir de cette substance sans substance, le temps a pris forme. Non pas "a commencé", le temps ayant été créé au tout début mais "a pris forme". L'horloge Biblique démarre lorsque la matière s'est condensée et figée à partir de cette substance si ténue au point qu'elle n'avait pas d'essence.

La Science a démontré qu'il n'existe qu'une seule "substance sans substance "qui peut se transformer en matière. C'est l'énergie. La fameuse équation d'Einstein E = MC2 nous apprend que l'énergie peut se transformer en matière. Et à partir du moment où elle devient matière, le temps prend forme.

Na'hmanide a fait là une déclaration phénoménale. Je ne sais pas s'il connaissait les lois de la Théorie de la Relativité. Mais nous, nous les connaissons. Nous savons que l'énergie - telle que les faisceaux de lumière, les ondes radio, les rayons gamma ou bien les rayons x - se déplace à la vitesse de la lumière, c'est à dire à la vitesse de 300 millions de mètres par seconde. A cette vitesse là, le temps ne s'écoule pas. L'univers était âgé mais le temps n'a pris forme que lorsque la matière est apparue. Cette période temporelle avant que l'horloge de la Bible ne démarre a durée 1/100000ième de seconde. Un temps infime certes, mais durant ce temps l'univers s'est dilaté partant de la taille d'une graine minuscule pour atteindre environ la taille du Système Solaire. A partir de ce moment, la matière apparaît et le temps commence à s'écouler. L'horloge démarre à cet instant.

Lorsque la Bible nous dit qu'il y eut " un soir et un matin, Jour Un ", c'est pour nous donner un enseignement quant à la perspective que la Bible a du temps. Einstein a prouvé que le temps varie d'un endroit à l'autre de l'univers, de même la perspective qu'on en a dépend de l'endroit où l'on se situe. La Bible déclare qu'il y eut " un soir et un matin, Jour Un ".
Si donc la Torah avait considéré le temps selon l'époque de Moïse et du mont Sinaï, longtemps après qu'ait vécu Adam, le texte n'aurait pas utilisé l'expression Jour Un, car à l'époque du mont Sinaï des millions de jours s'étaient déjà écoulés. Et puisqu'un temps considérable s'était écoulé par rapport au Jour Un, le texte se devait d'employer l'expression "un Premier Jour". Lors du second jour de la Genèse, la Bible mentionne "un second jour" parce qu'il y avait déjà eu un jour premier par rapport auquel une comparaison était possible. Lors du second jour, on peut parler de "ce qui s'est produit lors du premier jour". Par contre, lors du premier jour, on ne peut pas parler de "ce qui s'est produit lors du premier jour" parce que premier implique une comparaison supposant l'existence d'une série. Et justement il n'y avait pas de série. Tout ce qu'il y a eu c'est un Jour Un.

Même si la Torah avait considéré le temps selon l'époque d'Adam, le texte aurait employé l'expression "un premier jour" car c'est selon ces dires qu'il y a eu six jours. La Torah utilise l'expression "Jour Un" parce qu'elle regarde en avant à partir du début. Elle pose la question: quel est l'âge de l'univers et elle répond: il est de six Jours. On compte le temps jusqu'à Adam et on obtient Six jours. Nous, nous regardons en arrière et nous disons que l'âge de l'univers est de 15 milliards d'années. Cependant lorsque les scientifiques affirment que l'univers a 15 milliards d'années ils savent bien par ailleurs qu'il y a quelque chose qui n'est jamais dit. Ce qui n'est jamais dit c'est que l'univers a 15 milliards d'années vu du cadre spatio-temporel dans lequel nous existons. Telle est la conception qu'Einstein a de la relativité.

L'élément clé est que la Torah regarde en avant dans le temps depuis un cadre spatio-temporel très différent du notre à une époque où l'univers était très petit. Ensuite il y a eu une expansion de l'univers. L'espace s'est dilaté et c'est cette dilatation qui a produit un changement dans la perception du temps.

Imaginons que nous remontions des milliards d'années en arrière au commencement du temps. Supposons donc qu'à ce moment là, lorsque le temps a pris forme, il y avait une communauté intelligente (ceci est totalement fictif). Supposons que cette communauté intelligente disposait d'un laser et qu'elle s'est mise à émettre des impulsions de lumière: à chaque seconde d'intervalle une impulsion de lumière, puis une autre et encore une autre toujours à une seconde d'intervalle. Supposons que des milliards d'années plus tard grâce à une antenne satellite nous recevions sur terre cette impulsion lumineuse. Sur cette impulsion de lumière (la transmission d'information sur onde lumineuse c'est ce qu'on appelle la transmission sur fibre optique) est imprimé le message suivant: " je vous envoie une impulsion toutes les secondes ". Puis une seconde s'écoule et une autre impulsion est émise.

La lumière voyage à la vitesse de 300 millions de mètres à la seconde. Par conséquent les deux impulsions lumineuses sont séparées à l'origine par 300 millions de mètres. Elles voyagent à travers l'espace pendant des milliards d'années pour atteindre la terre des milliards d'années plus tard. Mais, un instant. L'univers est-il statique ? Non. L'univers est en expansion. C'est la cosmologie de l'univers et cela veut donc dire qu'il est en expansion dans un espace vide situé à l'extérieur de l'univers. Cependant il n'y a pas d'espace à l'extérieur de l'univers. L'univers est en expansion du fait de la dilatation de l'espace. Qu'est-il donc arrivé à ces impulsions de lumière qui ont voyagé durant des milliards d'années alors qu'il y a eu expansion de l'univers? Ces impulsions se sont trouvées de plus en plus distantes les unes des autres du fait justement de la dilatation de l'espace entre ces impulsions. Lorsque des milliards d'années plus tard, la première impulsion arrive, on s'exclame: " Oh, une impulsion ! " Avec écrit dessus: " je vous envoie une impulsion toutes les secondes ". Là, vous appelez tous vos amis et vous attendez l'impulsion suivante. Mais arrive-t-elle une seconde plus tard ? Non ! Une année plus tard ? Probablement pas non plus. C'est peut-être des milliards d'années plus tard. Car ce qui va permettre de mesurer la dilatation qui s'est produite c'est le temps qu'aura passé l'impulsion de lumière à voyager à travers l'espace. Ceci relève de la cosmologie commune.
 

15 MILLIARDS D'ANNÉES OU BIEN SIX JOURS ?

Aujourd'hui nous considérons le temps en regardant en arrière et nous voyons 15 milliards d'années. En regardant en avant lorsque l'univers était très petit - des milliards de fois plus petit - la Torah voit, elle, six jours. En vérité les deux visions peuvent être correctes.

Ce qu'il y a de sensationnel dans les quelques années qui se sont écoulées dans le domaine de la cosmologie c'est le fait que nous disposons aujourd'hui des données permettant de connaître la relation qui existe entre la perception du temps à l'origine et celle qu'on a du temps aujourd'hui. Ceci ne relève pas de la science-fiction. N'importe quel traité de physique fait état du même chiffre. Le rapport entre le temps proche de l'origine et celui d'aujourd'hui se chiffre à un million de millions. C'est un nombre composé d'un 1 suivi de 12 zéros. Si donc une observation depuis l'origine conduisait à dire " je vous envoie une impulsion toutes les secondes " verrions-nous pour autant arriver ces impulsions toutes les secondes ? Non. Nous les verrions arriver distantes d'un million de millions de secondes. Cela est dû à l'effet de dilatation induit par l'expansion de l'univers.

La Torah ne dit pas "chaque seconde", n'est-ce pas ? Elle parle de six jours. Comment percevrions-nous ces six jours ? Si la Torah disait qu'il est transmis de l'information pendant six jours, recevrait-on cette information sur 6 jours ? Non. Nous la recevrions sur une période de 6 millions de millions de jours. Car la Torah regarde depuis le début vers l'avant.

Six millions de millions de jours représentent un nombre très intéressant. Combien cela donne-t-il en années ? En divisant par 365 on obtient 16 milliards d'années; c'est l'estimation de l'âge de l'univers. Pour 3000 ans en arrière c'est pas mal deviné.

Le fait que ces deux chiffres coïncident est extraordinaire. Je ne m'exprime pas ici en tant qu'homme religieux. Je fais là une déclaration scientifique. Je n'ai pas sorti ces chiffres d'un chapeau. C'est pour cette raison que j'ai mené cette explication très lentement de telle sorte que vous puissiez la suivre pas à pas.

A présent on peut aller un cran plus loin. Considérons le développement du temps, jour après jour en nous appuyant sur le facteur d'expansion. A chaque fois que l'univers double, la perception du temps est divisée par deux. Lorsque l'univers était très petit il a doublé très rapidement. Mais à mesure que l'univers a grandi le temps de doublement s'est allongé exponentiellement. Le facteur d'expansion est mentionné dans le livre "The Principles of Physical Cosmology", livre qui est littéralement utilisé dans le monde entier.

(Pour information, ce facteur d'expansion exponentiel à pour valeur moyenne le chiffre de 10 à la puissance 12. C'est en fait la température de confinement du quark au moment où l'énergie devient matière: 10,9 x 10 à la puissance 12 exprimé en degré Kelvin divisé par (ou bien rapporté à) la température actuelle de l'univers soit 2,73 degrés. C'est le rapport initial qui a changé exponentiellement à mesure que l'univers s'est dilaté).

Le calcul se conduit comme suit:

Le premier des jours Bibliques a duré 24 heures selon la perspective "du commencement du temps". Cependant, selon notre perspective du temps la durée a été de 8 milliards d'années.

Le deuxième jour a duré 24 heures selon la perspective Biblique. Selon la nôtre, la durée a été la moitié du jour précédent, soit 4 milliards d'années.

Le troisième jour a aussi duré la moitié du jour précédent, soit 2 milliards d'années.

Le quatrième jour, un milliard d'années.

Le cinquième jour, un demi milliard d'années.

Le sixième jour, un quart de milliard d'années.

Lorsqu'on additionne les Six Jours, on obtient pour l'âge de l'univers 15,75 milliards d'années; le même que celui obtenu par la cosmologie moderne. Est-ce le fruit du hasard ?
Mais il y a plus. La bible va plus loin et nous dit ce qui s'est produit chaque jour. A présent vous pouvez prendre la cosmologie, la paléontologie, l'archéologie et parcourir l'histoire du monde et constater, jour après jour, si ces périodes coïncident ou non. Je me permets de vous donner un indice: la correspondance est telle qu'elle a de quoi vous donner le frisson.

Adaptation et commentaires de Eric BLUM
 
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 16:03
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Datation du Monde 1ère partie
Datation du Monde 2ème partie
Documents PDF : Le problème de l'âge du monde

 


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Les questions fondamentales sur l'histoire du monde restent en suspend dès qu'elles sont confrontées aux affirmations de la Torah. La datation de l'âge du monde, la relativité du temps, la théorie de l'évolution et l'incohérence des chaînons manquants, l'existence de fossiles sont en réalité toutes autant de preuves scientifiques sur la véracité de nos écrits. Série de cours tout simplement époustouflante!

Rav Ron Chaya 

1ère partie
http://www.leava.fr/cours-torah-judaisme/science/10_l-age-du-monde-1ere-partie.php
2ème partie
http://www.leava.fr/cours-torah-judaisme/science/11_l-age-du-monde-2eme-partie.php
3ème partie
http://www.leava.fr/cours-torah-judaisme/science/15_l-age-du-monde-3eme-partie.php
4ème partie
http://www.leava.fr/cours-torah-judaisme/science/16_l-age-du-monde-4eme-partie.php




PREMIÈRE PARTIE

La lettre suivante fut adressée au directeur du périodique Intercom de l'Association des Scientifiques Juifs Pratiquants.

Salut et bénédiction,

Bien que je ne vous connaisse pas personnellement, je prends la liberté de vous écrire, venant de recevoir la parution d'Av 5731 (Août 1971) d'Intercom contenant votre article. Il se trouve que je suis d'accord avec certains de ses thèmes. Ce qui me laisse espérer qu'en tant que directeur et membre influent de votre association vous serez en mesure de donner une nouvelle impulsion à l'association et à ses membres, et particulièrement d'aider à effacer certains préjugés qui, me semble-t-il, troublent encore quelques scientifiques juifs pratiquants.

Assumer sa foi

En particulier, je trouve incompréhensible et regrettable que d'aucuns parmi les scientifiques juifs pratiquants continuent à manifester une attitude peu ferme vis-à-vis de la science ou de certaines théories scientifiques. Cela apparaît clairement aussi dans quelques articles du numéro d'Intercom mentionné et je l'ai observé également au cours de discussions personnelles avec des savants authentiquement religieux.

Pour m'exprimer de manière abrupte, certains scientifiques pratiquants semblent avoir honte de déclarer ouvertement leur adhésion à des points fondamentaux de la Torah tels que, par exemple: que D.ieu créa Adam et Ève, qu'un miracle est défini dans la Torah, comme un événement défiant les ainsi nommées lois de la nature.
Lorsque je leur demandai sans détour comment ils conciliaient leur manque de conviction à l'égard d'aspects fondamentaux de la Torah avec ce que chaque juif croyant croit et professe, ils me répondirent qu'ils étaient arrivés à "compartimenter" leur journée : prière et Torah, etc, formant un compartiment, et la science, un autre.

Il n'est pas besoin de dire qu'une telle attitude ne peut être soutenue. Car lorsqu'un Juif déclare quotidiennement "L'É.ternel est D.ieu et il n'y a rien d'autre que Lui", il est clair que cela concerne toute la journée et non pas une partie du jour. De plus, un savant qui vivrait un tel dédoublement de sa personnalité constituerait une contradiction au concept d'"Hachem E'had" (D.ieu est un), tel que nos Sages interprètent "E'had" qui s'écrit Aleph, 'Heth, Daleth, à savoir qu'Aleph, c'est à dire Aloupho Chel Olam (le Maître du Monde), est effectif non seulement dans les sept cieux mais aussi sur terre ('Heth: "huit"), et dans les quatre directions (Dalet) (Smagrapporté dans Beit YossephTour Ora'h 'Haïm, par. 61)

Quant à la question des miracles, et à la manière dont elle affecte la vie quotidienne, le point de vue de la Torah est clair: "On ne doit pas, affirme-t-elle, compter sur un miracle". Mais, en même temps, elle demande à chaque Juif d'être imprégné de la foi absolue en le fait que D.ieu agit à travers la nature et, aussi, par dessus la nature. Cela est également le sens clair du verset: "Et l'É.ternel, ton D.ieu, te bénira dans tout ce que tu fais". Il est nécessaire de faire (on ne peut donc seulement compter sur des miracles), bien qu'en dernier lieu, la bénédiction vienne de D.ieu. Penser autrement serait aussi contradictoire avec les trois prières quotidiennes.

En effet, les bénédictions du "Chmoné-Esré" sont clairement fondées sur la conviction que D.ieu interfère avec la nature, c'est-à-dire guérit les malades, bénit les récoltes, etc..., même lorsque les facteurs naturels ne sont pas favorables. A moins de croire en la toute puissance de D.ieu et en l'intérêt personnel qu'il porte à la vie quotidienne de chaque individu, il n'y a aucun sens à prier vers Lui et Lui demander ses bénédictions.

Il est certain que lorsqu'un Juif se trouve dans un milieu de non-croyants, il lui est difficile d'affirmer sa différence. Mais cela aussi a été prévu par leChoul'han Aroukh (le code des lois juives). Dès le début du tout premier volume, le Choul'han Aroukh pose le principe de base permettant l'observance de l'ensemble des lois qu'il contient: "Ne point tenir compte des personnes qui pourraient rire de nous dans notre service de D.ieu".

Du déterminisme a la probabilité scientifique

Plus surprenant encore – et jusqu'à présent je n'ai encore reçu aucune réponse de ceux avec qui j'ai eu l'occasion de parler de ce sujet – est le fait que cette attitude de compromis ne s'harmonise pas du tout avec le regard porté par la science contemporaine.

En effet, si, il y a un siècle, lorsque les savants parlaient encore en termes de vérités absolues, il était "compréhensible" qu'une personne voulant adhérer à sa foi puisse éprouver de l'embarras à défier les prétentions "scientifiques", tel n'est plus le cas de nos jours. La science contemporaine ne prétend plus à des formulations absolues, la notion de probabilité règne maintenant en maître même dans les sciences pratiques s'appliquant à des expériences quotidiennes et usuelles.

Sans aucun doute pour l'origine de l'univers, de la vie sur terre et des espèces dont les Théories sont fondées sur la spéculation et l'extrapolation : mais plus encore, dans le domaine des sciences exactes même, tout dépend des hypothèses émises (Si l'on pose que... alors.., Cela entraîne..., etc...), les savants ne traitent pas de certitudes.

On devrait rappeler à notre scientifique Juif pratiquant qui se sent encore embarrassé à propos de quelques vérités "démodées" de la Torah, face aux "hypothèses" scientifiques, que le principe d'incertitude d'Heisenberg a fini par avoir raison de la notion scientifique traditionnelle voulant que cause et effet soient automatiquement liés. A tel point qu'il est maintenant tout à fait contraire à l'esprit scientifique de soutenir qu'un événement est la conséquence inévitable d'un autre plutôt que simplement plus "probable".

La plupart de savants ont reconnu ce principe d'incertitude (énoncé par Werner Heisenberg en 1927) comme étant inhérent à l'univers tout entier.

L'attitude dogmatique déterministe et mécaniste du 19ème siècle a disparu. Le savant moderne ne prétend plus trouver la vérité absolue dans la science. Le point de vue couramment et universellement accepté par la science elle-même est que celle-ci doit se ranger à l'idée que quels que soient les progrès qu'elle accomplit, elle ne traitera que de probabilités et non de certitudes et d'absolu.

Il n'est pas besoin de dire qu'il n'est nullement dans mon intention de sous-estimer la science, qu'elle soit appliquée ou fondamentale. En effet, la Torah reconnaît à la science, dans certains domaines tout au moins, une validité bien plus grande que celle que la science contemporaine elle-même ne s'attribue. La Loi Juive considère les découvertes scientifiques, dans de nombreux cas, non pas comme étant possibles ou probables, mais bien au contraire comme étant certaines et vraies. Il n'est sûrement pas besoin de vous persuader à ce propos.

A la lumière de ce qui vient d'être dit, il n'y a pas de raisons profondes, d'aucune sorte que ce soit, à ce qu'un savant Juif soit gêné, puisque la science moderne ne peut légitimement (et j'emploie le terme "légitimement" même du point de vue de la science elle-même) s'opposer à la Torah du Sinaï.

La réinterprétation biblique obsolète

Cela implique qu'il n'est nul besoin, même si cela part d'une bonne intention, de tenter de "réinterpréter" des passages de la Torah dans le but de les concilier avec une théorie scientifique, sans parler des réinterprétations qui font violence à la lettre et au sens de la Torah.

C'est ainsi, par exemple, que la tentative de donner une nouvelle interprétation du texte de la première section de la Genèse en affirmant qu'elle parle de périodes ou d'ères au lieu de jours ordinaires, ou en appliquant sans discernement l'expression "la Torah parle le langage des hommes" etc. est non seulement injustifiée, mais elle signifie aussi que l'on porte atteinte à la mitsvah du Chabbat elle-même qui équivaut à toute la Torah. En effet, si l'on sépare les mots "un jour" de leur contexte et de leur sens propre, on abroge, ipso facto, l'idée toute entière de Chabbat en tant que septième jour inscrite dans ce même contexte. L'idée même de l'observance du Chabbat est fondée sur l'énoncé clair et sans équivoque de la Torah: "Car D.ieu fit le ciel et la terre en six jours et le septième jour il cessa son travail et se reposa": "jours" et non "périodes".

De telles tentatives d' "interprétation" de la Torah sont, bien sûr, l'héritage démodé du 19ème siècle, alors que, face aux vues dogmatiques et déterministes de la science qui prévalaient à cette époque, naquit toute une littérature dont les auteurs, bien intentionnés, voulaient se faire les avocats de la religion, comme certains Rabbins qui ne voyaient d'autre moyen de préserver l'héritage de la Torah parmi leur communauté "éclairée" que de donner de "légères" – et fallacieuses – interprétations de la Torah, afin de les faire coïncider avec le point de vue ayant cours dans le monde. Il ne fait pas de doute qu'intérieurement ils savaient qu'ils suggéraient des interprétations de la Torah en désaccord avec Torath Emeth, la Torah de vérité, mais, au moins, ils avaient le sentiment qu'ils n'avaient pas d'autre alternative. En revanche, il n'existe certainement plus aucune justification, de quelque nature qu'elle soit, à perpétuer ce "complexe d'infériorité". Il est certain qu'il n'y a plus lieu de s'en tenir à une manière de voir qui a disparu des livres de science, même périmés, des classes primaires et secondaires.

Il est accablant de penser que ceux qui devraient se faire les champions du point de vue de la Torah et ses défenseurs, spécialement dans la jeunesse juive en général et la jeunesse universitaire en particulier, montrent de la timidité ou même de la honte à la mettre en avant. Cela est d'autant plus regrettable précisément de nos jours, alors que la science s'est extirpée de sa gangue médiévale et a reconnu le principe d'incertitude d'Heisenberg etc, ce qui permet si facilement à un scientifique Juif pratiquant d'épouser le point de vue de la Torah, avec courage et fermeté, sans craindre la contradiction. Malgré cela, certains savants juifs n'ont pas réussi à se libérer des entraves du 19ème siècle et du complexe d'infériorité. Il est tout à fait sûr que notre époque est mure pour qu'ils se resituent.

J'espère et je suis certain que vous userez de votre bonne influence afin que les articles devant paraître dans les prochaines éditions d'Intercom soient imprégnés du point de vue de la Torah et que la même approche se reflète dans toutes les conférences publiques et les discussions privées.

En adhérent de très près à la Torah, Torah de vérité, on peut être assuré de marcher sur le chemin de la vérité et la vérité n'admet pas de compromis. J'espère sincèrement que vous vous engagerez dans cette direction avec vos collègues ("les paroles qui viennent du coeur entrent dans le cœur", spécialement un cœur Juif), et que vous rencontrerez une réaction de disponibilité, en terme d'action, car l'essentiel est l'action.

Puis-je conclure sur une remarque qui ne se veut, bien sûr en aucune manière dépréciative: que chaque Juif engagé dans un quelconque domaine scientifique soit désigné comme un "Juif vraiment croyant ainsi qu'un savant" plutôt que comme un "savant et aussi un Juif croyant".

Avec ma bénédiction.

Mena'hem Schneersohn

 

DEUXIÈME PARTIE

Salut et Bénédiction.

En complément à ma précédente lettre, je saisis l'occasion pour souligner à nouveau plusieurs points de base:

1) Ces auteurs bien intentionnés qui se sont crus obligés d'interpréter certains passages de la Torah différemment de l'interprétation traditionnelle que l'ancienneté honore, ne le firent que sur la croyance erronée que l'opinion de la Torah (sur l'âge du monde etc...) différait de celle de la science. Sinon ils n'auraient pas recherché de nouvelles interprétations.

2) La "littérature du compromis", au moins la part essentielle de celle-ci, qui fut le produit de cette fausse conception, s'appuyait sur le principe que dans le cas où il est permis de modifier superficiellement un texte pour rester en paix avec ceux qui nous entourent, il n'y avait aucun mal à faire d"'innocentes" concessions verbales à la science, si cela pouvait aider à renforcer l'adhésion à la Torah et à ses commandements de nombre de personnes.

3) Derrière cette attitude était la croyance erronée que les conclusions scientifiques étaient catégoriques et absolues.

4) Entre parenthèses, une explication de cette attitude envers la science peut être trouvée dans le fait (mis en relief dans la lettre précédente) que la Torah accorde une crédibilité plus forte à la science que celle qu'elle-même réclame aujourd'hui. Cela est mis en évidence dans la loi disposant que l'interdiction de profaner Chabbat doit être enfreinte sur l'opinion d'un médecin dans le cas d'un danger de mort, ainsi que par d'autres réglementations similaires.

5) Le point essentiel, cependant, reste que les plus récentes conclusions de la science ont introduit un changement radical dans l'évaluation que la science se donne d'elle-même et aucune de ses conclusions n'est maintenant catégorique. Au principe de cause à effet s'est substituée la notion de "suite probable d'évènements" etc...

6) De plus, la science contemporaine soutient que les jugements et descriptions scientifiques ne présentent pas nécessairement les choses telles qu'elles sont en réalité (comme on peut le voir dans les derniers développements de la mécanique quantique, Ndlr).

7) La science exige une vérification empirique: des conclusions sont considérées comme scientifiques si elles ont été testées expérimentalement, et certainement pas dans le cas où elles sont en relation avec des conditions que l'humanité n'a jamais connues et qui ne peuvent être reproduites.

8) A la lumière de tout ce qui vient d'être dit plus haut, il n'y a aucune raison de croire (contrairement aux scientifiques eux-mêmes) que la science puisse établir quoi que ce soit de définitif, ou ayant eu lieu dans le passé lointain, à l'aube de l'Histoire.

9) A propos de votre référence particulière au premier Chabbat de la Création, il est étonnant que ceux qui ont tenté de "réinterpréter" le récit des six jours de la Création en termes d'ères, etc, aient omis même de mentionner seulement la contradiction d'un tel point de vue avec le texte d'un acte de divorce. Il est de notoriété que la Loi Juive est pointilleuse à l'extrême à l'égard de la rédaction d'un tel acte, qui conditionne sa validité. Or son texte commence par la date qui ne laisse aucune équivoque – "à partir de la création du monde". (Par exemple, l'année en cours serait "l'année cinq mille sept cent trente-trois à partir de la création du monde")

Dans les termes de la Méguila que nous lisons cette semaine – "Il est un peuple...et ses lois diffèrent de celles de tout autre peuple", puisse D.ieu faire que tout comme en ce temps-là où notre peuple se sentait à juste raison fier de son unicité et de sa différence, et ne fit aucune tentative de concilier ses lois, habitudes et vues avec celles du peuple parmi lequel les Juifs étaient "dispersés et éparpillés", chaque Juif maintenant fasse preuve du même courage intellectuel sur la base de l'unique Torah, car "cette Torah ne sera pas changée ou remplacée", pour reprendre les termes d'un des treize principes fondamentaux de notre foi comme nos sages les ont formulés.

Avec mon estime et ma bénédiction.

Mena'hem Schneersohn

Source : http://www.fr.chabad.org/
 
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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 15:43

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Datation du monde 1ère partie
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L'âge de l'univers
1ère partie


Par la grâce de D.ieu
Le 18 Tévet 5722
Brooklyn, New York

Paix et bénédiction,

Après être resté longtemps sans nouvelles de vous, j'ai eu le plaisir de recevoir votre salut par l'intermédiaire de jeunes gens de Habad qui ont visité récemment votre communauté à l'occasion d'une conférence publique. Cela m'a réjoui de savoir que vous aviez pris une part active au débat. En revanche, j'ai eu la grande surprise d'apprendre que le problème de l'âge du monde vous trouble encore. Et ce, parce que les différentes théories scientifiques qui ont suggéré une réponse à cette question ne peuvent être conciliées avec les vues de la Torah qui fixe cet âge à 5729 ans.

J'ai souligné à dessein le mot « théories », car il faut avant tout garder présent à l'esprit le fait que la science formule et parle de théories et d' hypothèses, tandis que la Torah parle de vérités absolues. Il s'agit là de deux disciplines différentes pour lesquelles une « conciliation » est entièrement déplacée.

Ce qui m'a particulièrement étonné c'est que, selon ce qu'on m'a rapporté, ledit « problème » vous préoccupe au point qu'il a débordé sur votre vie quotidienne de Juif et qu'il interfère avec l'accomplissement des Mitsvot de chaque jour. J'espère sincèrement que cette impression qu'ont eue ceux qui me l'ont communiquée est erronée. Car, comme vous le savez, le principe judaïque de base, celui de na'asseh (d'abord) et venichma (ensuite), fait un devoir pour chaque Juif d'accomplir les commandements de D.ieu indépendamment de son degré dé compréhension, et l'obéissance à la loi divine ne peut être conditionnée par le jugement humain. En d'autres termes l'absence de compréhension voire l'existence de doutes « légitimes », ne sauraient en aucun cas justifier la désobéissance aux commandements divins. Et combien moins encore quand les doutes sont « illégitimes », dans le sens où ils n'ont aucune base réelle ou logique, comme dans le cas du « problème » en question.

Apparemment, la discussion que nous avons eue il y a longtemps et que, j'ai appris avec plaisir, vous n'avez pas oubliée, n'a cependant pas dissipé tous les nuages à ce sujet dans votre esprit. J'essaierai de le faire, par écrit cette fois, ce qui impose d'être bref ainsi que d'autres limites. Néanmoins, j'espère que les remarques qui vont suivre serviront notre propos.

À la base, ce « problème » trouve ses racines dans une conception erronée de la méthode scientifique, ou simplement de ce qu'est la science. Il importe de faire la distinction entre la science empirique ou expérimentale qui parle et se borne à décrire et à classifier des phénomènes observables, et la « science » spéculative qui s'occupe de phénomènes inconnus, parfois impossibles à reproduire en laboratoire. L'expression « spéculation scientifique » est en fait une incongruité terminologique, car le mot « science » strictement parlant, signifie « connaissance », alors qu'aucune spéculation ne peut être assimilée à la connaissance, au sens rigoureux du terme. Au mieux, la science peut seulement parler en termes de théories construites à partir de certains faits connus, et appliquées au domaine de l'inconnu. Là, la science dispose de deux méthodes générales de déduction :

a) la méthode d'interpolation (se distinguant de l'extrapolation) : une réaction en deux extrêmes étant connue, on essaye d'évaluer ce qu'elle pourrait être en tout point situé entre ces deux extrêmes.

b) la méthode d'extrapolation par laquelle les évaluations sont faites en dehors d'un intervalle connu, à partir de certaines variables à l'intérieur de cet intervalle. Par exemple supposons que nous connaissions les variables d'un certain élément à une température se situant entre 0 degré et 100 degrés et, qu'à partir de cela, nous estimions ce que pourrait être le comportement de cet élément à 101 degrés, 200 degrés ou 2000 degrés.

Des deux méthodes, la seconde (extrapolation) est sans nul doute la plus incertaine. Plus encore, l'incertitude s'accroît à mesure que l'on s'éloigne de l'intervalle connu et que cet intervalle se réduit. Ainsi, si l'intervalle connu est entre 0 degré et 100 degrés, notre évaluation à 101 degrés a plus de chance d'être exacte qu'à 1001 degrés.

Remarquons tout de suite que toute spéculation sur l'origine et l'âge du monde relève de la seconde méthode qui est la plus faible, celle de l'extrapolation. La faiblesse en devient plus apparente si nous gardons présent à l'esprit le fait qu'une généralisation d'un effet connu à une cause inconnue est plus spéculative que la déduction d'un effet à partir d'une cause.

Le fait que le passage d'un effet à une cause est plus spéculatif que le passage d'une cause à un effet peut être démontré très aisément.

Quatre divisé par deux égale deux. Ici la cause est représentée par le dividende et le diviseur, et l'effet par le quotient. La connaissance de la cause dans ce cas nous donne un seul résultat possible : le quotient (soit le nombre 2).

Par contre, si nous connaissons seulement le résultat final, c'est-à-dire le nombre 2, et que nous nous demandions de quelle manière nous pouvons y arriver, la réponse sera qu'il y a plusieurs possibilités, obtenues au moyen de différentes méthodes.

a) 1+1=2, b) 4 - 2 = 2, c) 1 x 2 = 2, d) 4/2 = 2. Remarquez que si d'autres nombres entrent en jeu, les possibilités donnant le même résultat se multiplieront à l'infini (puisque 5 - 3 = 2, également 6/3 = 2 etc. ad infinitum)

Ajoutez à cela une autre difficulté qui prévaut dans toutes les méthodes inductives. Des conclusions fondées sur certaines données connues, quand elles sont ampliatives par nature, c'est-à-dire quand elles sont étendues à des domaines inconnus, ne peuvent être validées qu'en supposant que « toutes choses restent égales par ailleurs », c'est-à-dire les principales conditions, leur action et réaction des unes sur les autres restent identiques. Si nous ne pouvons être sûrs que les variations ou changements garderaient une étroite relation en degré avec les variables existantes, si nous ne pouvons être sûrs que les changements garderaient une certaine ressemblance en genre, si, de plus, nous ne pouvons être sûrs qu'il n'y avait pas d'autres facteurs impliqués, de telles conclusions ou déductions sont absolument sans valeur.

Pour illustrer encore ce qui précède, je me référerai à l'un des points qu'il me semble avoir mentionnés lors de notre dernière conversation. Dans une réaction chimique, qu'elle soit de fission ou de fusion, l'introduction dans le processus d'un nouveau catalyseur, aussi infime que puisse être sa quantité, peut modifier tout le rythme et toute la forme du processus chimique, ou provoquer un processus entièrement nouveau.

Nous n'en avons pas fini avec les difficultés inhérentes à toutes les théories dites « scientifiques » concernant l'origine du monde. Souvenons-nous que toute la structure de la science est fondée sur l'observation des réactions et des processus dans le comportement des atomes en leur état présent, tels qu'ils existent actuellement dans la nature. Les hommes de science ont affaire à des conglomérations de milliards d'atomes tels qu'ils sont déjà liés ensemble, et dans leurs rapports avec d'autres conglomérations d'atomes existantes. Les scientifiques savent très peu de choses sur les atomes dans leur état premier, sur la façon dont un atome seul peut réagir sur un autre atome seul lorsque ceux-ci sont séparés. Ils savent moins encore sur la manière dont les parties d'un atome peuvent réagir sur d'autres parties de ce même atome ou sur d'autres atomes. La chose que la science considère comme certaine, dans la mesure où une science peut être certaine, c'est que les réactions d'un atome seul sur chaque autre sont totalement différentes des réactions d'une conglomération d'atomes sur une autre.

Nous pouvons maintenant résumer les faiblesses, voire l'état désespéré des prétendues théories scientifiques concernant l'origine de l'âge de notre univers.

a) Ces théories ont été avancées sur une base de données observables pendant une période relativement courte, de quelques décennies seulement, en tout cas pas plus que deux ou trois siècles.

b) Sur la base d'une relativement si petite série de données connues (bien qu'en aucun cas parfaites), les hommes de science se risquent à édifier des théories au moyen de la faible méthode d'extrapolation, de l'effet vers la cause, allant jusqu'à plusieurs milliers (selon eux-mêmes des millions et des milliards) d'années !

c) En avançant de telles théories, ils négligent sans trop s'en soucier des facteurs universellement admis par tous les hommes de science, à savoir que dans la période initiale de la « naissance » de l'univers, les conditions de température, de pression atmosphérique, de radioactivité, et d'une foule d'autres facteurs cataclysmiques étaient totalement différentes de ceux qui existent dans l'état actuel de l'univers.

d) L'opinion généralement admise par les hommes de science est qu'il y a dû y avoir au stade initial beaucoup d'éléments radioactifs qui n'existent plus maintenant, ou qui existent en quantités très réduites, certains d'entre eux étant des éléments dont le pouvoir cataclysmique est connu même à très petite dose.

e) La formation du monde, si nous voulons admettre ces théories, a commencé par un processus de colligation (rattachement de l'un à l'autre) d'atomes isolés ou de composants de l'atome, et de conglomération et consolidation faisant intervenir des processus et des variables totalement inconnus.

En bref, de toutes les faibles théories « scientifiques », celles qui s'occupent des origines du cosmos et de son âge sont (et cela est admis par les hommes de science eux-mêmes) les plus faibles parmi les faibles.

Il n'est pas étonnant (et cela, entre parenthèses, constitue l'une des réfutations les plus évidentes de ces théories) que les différentes théories scientifiques concernant l'âge de l'univers non seulement se contredisent, mais encore, pour certaines, sont tout à fait incompatibles entre elles et s'excluent mutuellement, puisque l'âge maximal donné par l'une est inférieur à l'âge minimal proposé par l'autre.

Si quelqu'un accepte sans réserve une telle théorie, elle ne peut que le conduire à des raisonnements fallacieux et inconséquents. Considérons, par exemple, la théorie dite « évolutionniste » de l'origine du monde, qui a pour base l'hypothèse selon laquelle l'univers a évolué en partant de particules atomiques et subatomiques existantes qui, par un processus évolutif se sont combinées pour former l'univers physique et notre planète, sur laquelle une vie organique s'est développée également par un processus évolutif jusqu'à l'apparition de « l'homo sapiens ». Il est difficile de comprendre pourquoi l'on devrait accepter sans discussion la création au départ de particules atomiques et subatomiques dans un état que tous admettent comme impossible à connaître et à concevoir, alors qu'on hésite à admettre la création de planètes, d'organismes ou d'un être humain tels que nous les savons exister.

L'argument de la découverte de fossiles n'est en aucun cas une évidence flagrante du grand âge de la terre, et ceci pour les raisons suivantes :

a) Étant donné les conditions inconnues qui existaient aux époques « préhistoriques », conditions de pression atmosphérique, température, radioactivité, catalyseurs inconnus, etc, etc. comme je l'ai mentionné plus haut, qui pourraient avoir causé des réactions et des transformations entièrement différentes dans leur nature et leur rythme de celles que nous observons actuellement dans les processus naturels, on ne peut exclure la possibilité que les dinosaures aient existé il y a 5722 ans, et aient été fossilisés sous l'effet de cataclysmes naturels terrifiants en l'espace de quelques années, plutôt qu'en des millions d'années, puisque nous ne disposons d'aucune mesure ou critère de calcul imaginable sous ces conditions inconnues.

b) Même en admettant que la période que la Torah accorde à l'âge du monde soit résolument trop courte pour la fossilisation (encore que je ne vois pas comment on peut se montrer si catégorique), il reste la possibilité, parfaitement acceptable, que D.ieu ait créé des fossiles tout faits, os ou squelettes (pour des raisons connues de Lui seul) de la même manière qu'il peut créer des organismes vivants, faire un homme complet ou des produits tout faits tel que l'huile, le charbon ou le diamant, sans l'intervention d'aucun processus évolutif.

Quant à la question qui se poserait dans le cas où ce qui précède serait vrai : Pourquoi D.ieu avait-il besoin de créer des fossiles d'abord ? La réponse est simple : nous ne pouvons savoir la raison pour laquelle D.ieu a choisi cette forme de création de préférence à une autre et quelle que soit la théorie qu'on admette, la question resterait toujours sans réponse. La question : « Pourquoi créer un fossile ? » n'est guère plus valable que celle : « Pourquoi créer un atome ? » Il est évident qu'une pareille question ne peut servir d'argument solide, et encore moins de base logique pour la théorie évolutionniste.

Quelle base scientifique y a-t-il au fait de limiter le processus de création uniquement à un processus évolutif commençant par des particules atomiques et subatomiques (théorie pleine de failles inexpliquées et de complications) alors qu'on exclut la possibilité d'une création telle que la Torah en rend compte ? Car, si cette dernière possibilité était admise, les choses se simplifieraient, et toute spéculation sur les origines et l'âge du monde deviendrait inutile et sans objet.

Ce n'est sûrement pas un argument de discuter cette possibilité en demandant pourquoi le Créateur aurait-Il dû créer un univers complet alors qu'il Lui aurait suffi de donner naissance au nombre voulu de particules atomiques et subatomiques douées du pouvoir de colligation et d'évolution qui se développant, auraient abouti à l'ordre cosmique actuel ? L'absurdité de cet argument devient encore plus évidente lorsqu'il est devient la base d'une théorie fragile, comme s'il était fondé sur des arguments solides et irréfutables excluant toute autre possibilité.

L'on pourrait également demander : si les théories qui essaient d'expliquer l'origine et l'âge du monde sont si faibles comment ont-elles pu faire une telle carrière ? La réponse est simple. C'est une caractéristique constante de la nature humaine que de chercher une explication à tout ce qui nous environne, et une théorie, pour imprécise qu'elle soit, est toujours préférable à l'absence de théorie, du moins jusqu'à ce qu'une explication plus acceptable soit trouvée.

Il se peut que vous demandiez maintenant pourquoi, en l'absence d'une théorie plus solide, l'explication que donne la Torah de la Création n'est-elle pas admise par les hommes de science ? La réponse se trouve encore une fois dans la nature humaine. C'est une aspiration naturelle chez l'homme que de vouloir être inventif et original. Consentir à la réponse de la Torah le priverait d'une occasion de montrer ses dons d'analyse et d'induction. C'est pourquoi, en négligeant ce que lui proposent nos textes sacrés, l'homme de science a besoin de raisons pour « justifier » son attitude, il se réfugie alors dans de vagues classifications assimilant à une « mythologie » ancienne et primitive ce qu'il ne peut réfuter par des moyens scientifiques.

Si vous êtes encore troublés par la théorie de l'évolution, je peux vous affirmer, sans crainte de me tromper, qu'elle ne dispose pas de la moindre preuve qui l'étaye. Au contraire, pendant des années de recherches et d'investigations, depuis que la théorie a été formulée pour la première fois, il a été possible d'observer certaines espèces animales ou végétales à vie brève sur des milliers de générations, sans réussir à constater une transmutation quelconque d'une espèce à une autre, et moins encore la transformation d'une plante en un animal. En conséquence, une telle théorie ne saurait avoir une place dans l'arsenal de la science empirique.

La théorie de l'évolution n'a aucun rapport avec l'affirmation de la Torah sur la Création. Car, même si cette théorie venait à être établie, et la mutation des espèces prouvée par des examens de laboratoire, cela ne contredirait pas pour autant la possibilité que la création ait eu lieu comme la Torah en rend compte, plutôt que par un processus évolutif. Si j'ai cité la thèse de l'évolution, c'est afin de montrer comment une théorie hautement spéculative et scientifique faible, peut fasciner l'imagination des personnes non averties, et cela d'autant plus qu'elle est donnée comme une explication « scientifique » du mystère de la Création en dépit du fait que cette théorie n'ait pas été établie scientifiquement et soit dépourvue de toute base rationnelle.

Il n'est pas nécessaire d'ajouter que je n'ai nullement l'intention de calomnier ou même de discréditer la méthode scientifique. La science ne peut opérer qu'en faisant siennes des théories susceptibles de développement ou des hypothèses, même si elles ne peuvent être vérifiées encore que certaines d'entre ces théories ont du mal à disparaître une fois réfutées ou discréditées scientifiquement, celle de l'évolution en est justement une. Aucun progrès technique ne serait possible si certaines « lois » physiques n'étaient acceptées, même sans la garantie que les effets le ces « lois » se reproduiraient avec certitude.

Je voudrais en tout cas souligner, au risque de me répéter, que le pain quotidien de la science est fait de théories et non de certitudes.

Toutes les conclusions scientifiques, ou les généralisations, peuvent être seulement probables à un degré plus ou moins grand selon les précautions prises dans l'utilisation de la preuve disponible, et le degré de probabilité décroît nécessairement à mesure qu'augmente la distance où se trouvent ces conclusions par rapport aux faits empiriques, ou que croissent les variables inconnues, etc, comme je l'ai déjà indiqué. Se souvenir constamment de cela, c'est se rendre compte qu'il ne peut y avoir de réel conflit entre une théorie scientifique et la Torah.

Je m'aperçois que mes explications ont été plus longues que je le prévoyais. Elles sont cependant trop brèves comparées aux erreurs de la conception et à la confusion régnant dans beaucoup des esprits. De plus, mes remarques devaient se limiter à des observations générales ce qui ne me permettait pas d'entrer dans les détails. Toutefois, je compte sur vous pour m'écrire, au cas où vous auriez d'autres questions à me poser.

Et pour conclure sur une note qui rappelle notre conversation : la Mitsva du port des Téfilines chaque jour de la semaine, sur la main face au coeur, et sur la tête siège de l'intelligence, rend compte, entre autres choses, de la véritable attitude du Juif : l'acte d'abord – la main – avec sincérité et de tout coeur, suivi par l'entendement intellectuel – la tête. Soit na'assé (nous ferons) d'abord, vénichma (nous comprendrons) ensuite. Puisse cet esprit imprégner votre intelligence, réveiller vos forces émotives et trouver son expression dans chaque aspect de la vie quotidienne, car « l'acte demeure la chose essentielle ».

Avec ma bénédiction,

Mena'hem Schneersohn

L'âge de l'univers
2ème partie


Mon secrétaire, le Docteur Nissan Mindel, a attiré mon attention sur votre lettre datée du 23 octobre, et je suis heureux de voir que vous avez pris le temps d’examiner ma lettre du 18 Tévet 5722, et de noter par écrit les observations qui s’y rapportent. Je vous en remercie.

Pour vous répondre, je peux soit suivre l’ordre de ma lettre à la lumière de vos remarques, soit reprendre vos remarques telles qu’elles apparaissent dans votre lettre. Je choisirai cette dernière méthode. En tout cas, j’ai espoir que nos points de vue s’accordent, puisque vous l’indiquez dans le paragraphe introductif de votre lettre, vous êtes en pleine sympathie avec le but de ma lettre, à savoir, celui de dissiper tout doute selon lequel la science présente un défi aux commandements de la Torah.

Je dois commencer par deux remarques préliminaires :

a) Il devrait être évident en soi que ma lettre ne donnait pas à entendre une négation ou un rejet de la science, ni même de la méthode scientifique. En fait, c’est ce que j’ai explicitement exprimé vers la fin de ma lettre. J’espère ne pas être soupçonné d’essayer de déprécier les réalisations de la science, d’autant plus que, dans certains domaines, la Torah accorde à la science bien plus de mérite que la science elle-même n’en revendique. Ainsi plusieurs lois sont directement liées à des conclusions scientifiques (par exemple, en médecine), ce qui leur confère la validité d’une réalité objective.

b) On vous attribue une observation selon laquelle, tout comme les problèmes rabbiniques devraient être abordés par un spécialiste en études rabbiniques, de même les problèmes scientifiques devraient être réservés à ceux qui étudient la science. Je ne sais dans quelle mesure cette rumeur est fondée, mais je crois malgré tout devoir en tenir compte, puisque je suis en plein accord avec ce principe. J’ai poursuivi des études scientifiques à l’université de 1928 à 1932 à Berlin, et de 1934 à 1938 à Paris, et je me suis efforcé depuis de suivre le développement scientifique en un certain nombre de domaines.

J’en reviens maintenant à votre lettre.

1) Je suis bien sûr tout à fait d’accord que, dans le contexte ci-dessus mentionné, les théories scientifiques doivent être jugées selon des normes et des critères élaborés par la méthode scientifique elle-même. C’est précisément le principe adopté dans ma lettre. C’est pourquoi j’ai volontairement omis de ma discussion toute référence aux Écritures ou au Talmud, etc.

2) Vous écrivez que vous vous réjouissez sincèrement de me voir insister sur le fait que les théories scientifiques n’ont jamais prétendu avancer des vérités ultimes. Mais je suis allé plus loin. Le problème n’est pas que la science soit (maintenant) dans l’impossibilité de présenter des vérités ultimes, mais que la science moderne elle-même pose ses propres limites.

En déclarant que ses prédictions sont, seront toujours, et, en tout cas, seulement les « plus probables », mais non certaines, elle ne parle qu’en termes de théories. C’est en cela, comme vous le savez probablement mieux que moi, que repose la différence essentielle de conception entre la science d’aujourd’hui et la science du 19ème siècle. Là où, dans le passé, les conclusions scientifiques étaient considérées comme des lois naturelles, au sens précis du mot, c’est-à-dire déterminées et certaines, la science moderne ne s’attache plus à cette conception.

Reconnaître les limites de la science, posées par la science elle-même, suffit à dissiper tout doute selon lequel la science pourrait présenter un défi à la Torah. Le reste de ma discussion dans ma lettre avait surtout pour but d’insister davantage sur ce fait, et aussi d’ajouter que, comme je l’ai mentionné, selon la Torah (c’est-à-dire dans le domaine de la foi et non de la science) on permet aux conclusions scientifiques d’avoir la validité d’une « loi naturelle ».

3) Ensuite, vous déplorez ce que vous considérez comme « une attaque gratuite » contre les mobiles personnels des scientifiques. Mais pareille attaque ne peut être trouvée dans ma lettre. Je me suis spécifiquement référé à un certain groupe d’hommes de science dans un certain domaine de la recherche sur ce qui s’est réellement produit il y a des milliers et des milliers d’années, comme la théorie évolutionniste du monde, fondée sur des hypothèses qui ne contiennent aucune signification réelle pour la recherche contemporaine (voyez dans ma lettre le paragraphe qui suit immédiatement le paragraphe que vous citez). Autant d’hypothèses qui sont non seulement hautement spéculatives, mais qui ne sont pas strictement scientifiques, et qui sont en fait pleines de faiblesses internes.

Cependant, manquant d’une base solide, ces scientifiques rejettent néanmoins absolument toute autre explication (y compris le récit de la Torah). Ce sont ces mobiles que je me suis efforcé d’analyser, puisque leur attitude ne peut être soutenue par le désir de promouvoir la vérité, ou de promouvoir le progrès technologique, la recherche scientifique, etc. Je ne voulais pas les accuser, en tout cas pas tous, de parti pris anti-religieux, d’autant plus que certains d’entre eux, y compris certains promoteurs de cette théorie, sont religieux. J’ai donc essayé d’expliquer leur attitude par un trait humain commun, la recherche de la performance et de la distinction. Par ailleurs, ce trait de caractère naturel a ses aspects positifs, et il est aussi fondamental dans notre religion, puisque sans l’aiguillon de la performance, rien ne serait accompli.

4) Votre remarque concernant l’emploi abusif des termes « fission » et « fusion » concernant les réactions chimiques est, bien sûr, fondée et irréfutable. Je pense cependant que le sens n’en fut pas indûment affecté par là même, car il fut à deux reprises indiqué dans ce paragraphe que le sujet concernait des réactions chimiques. Sans doute aurais-je dû employer les termes « combinaison » et « décomposition ». En fait, je crois que l’usage différent de ces termes pour les réactions nucléaires et chimiques est plus conventionnel qu’essentiel. Néanmoins, j’aurais dû être attentif à la terminologie classique.

Ici, un mot d’explication concernant la terminologie de ma lettre. Si les termes ou expressions utilisés ne sont pas toujours classiques, cela est dû au fait que, généralement, je ne dicte pas mes lettres en anglais, et bien qu’ensuite j’en vérifie la traduction, la lecture peut ne pas empêcher une omission, comme le présent exemple le prouve et le fait d’avoir reçu mon enseignement scientifique en allemand, en français et, précédemment, en russe, peut justifier certaines variations.

5) Vous mentionnez mon affirmation selon laquelle les scientifiques savent bien peu de choses des interactions d’atomes isolés et de particules subatomiques, et vous mettez également en doute son rapport avec les théories concernant l’âge du monde. La théorie évolutionniste telle qu’elle s’applique à l’origine de notre système solaire et de la planète Terre, grâce à laquelle on en déduit l’âge, laisse à croire (tout au moins dans le cas de la plupart des hypothèses) qu’au commencement existaient des atomes et des particules subatomiques dans un état premier, qui ensuite se sont condensés, puis combinés, etc. J’ai conscience du fait que la majeure partie de la recherche physique en ce siècle a été concernée par les interactions d’unités individuelles s’étalant depuis les atomes jusqu’aux plus élémentaires particules connues. Mais, jusqu’en 1931, de ces particules subatomiques, seules étaient connus et « explorés » les protons et les électrons. Les chambres à bulles ne furent construites qu’en 1952, et un microscope à champ ionisé (par le Docteur Muller de l’université de Pennsylvanie) pénétrant dans le royaume de l’atome et de particules subatomiques seulement en 1962. Nous avons de bonnes raisons de croire, je pense, que tout comme la connaissance scientifique fut enrichie par l’introduction du premier microscope, nous pouvons espérer de même semblable progrès grâce au plus récent de ces microscopes (bien qu’il ait été précédé par le microscope électronique). Par conséquent, il est juste d’affirmer que tout ce que nous avons appris dans le domaine des nucléoniques pendant ces dernières décennies est bien peu de choses en comparaison de ce que nous pouvons en toute confiance espérer apprendre pendant les prochaines décennies.

6) Vous vous élevez contre mon affirmation selon laquelle les conditions de pression, de température, de radioactivité, etc. ont dû être « complètement différentes », lors des premières étapes imaginées par certains évolutionnistes, de celles existant aujourd’hui et vous affirmez que ces conditions du milieu ont pour la plupart été soit reproduites en laboratoire soit observées dans des phénomènes naturels. Ici, avec tout le respect qui vous est dû, permettez-moi de dire mon désaccord, et je crois que l’étude des sources confirmera mon affirmation.

7) Vous affirmez qu’il n’existe aucune preuve selon laquelle un élément radioactif produit des transformations cataclysmiques, et vous poursuivez en notant qu’il y a un manque de distinction claire entre la cosmogonie et la géochronologie. La raison de l’absence d’une telle distinction dans ma lettre réside dans le fait qu’elle est étrangère à notre discussion.

Le sujet de ma lettre concerne la théorie de l’évolution dans la mesure où elle contredit le récit de la Création dans la Torah. Selon la Torah, la création de l’Univers entier fut faite ex nihilo, y compris la Terre, le soleil, etc. La théorie de l’évolution présente, au lieu de cela, une explication différente de l’apparition de l’univers, du système solaire, et de notre planète. Or, en évaluant cette théorie, j’ai conscience que la force d’une chaîne se mesure à son lien le plus faible et, dans ma lettre, je me suis efforcé de faire allusion à certains des liens les plus faibles dans ces deux domaines : la cosmologie et la géochronologie. En ce qui concerne la géologie, les transformations et les bouleversements qui peuvent avoir eu lieu à un moment où l’on suppose que l’univers était dans un état de violente instabilité atomique, avec des mondes en collision, etc., des processus nucléaires auraient dû engendrer des transformations qui rendraient nuls tous les calculs évolutionnistes. Pareillement, dans l’évolution de la vie végétale, animale et humaine sur la terre, un processus radioactif d’une telle ampleur aurait dû produire des changements et des transmutations soudaines qui prendraient normalement de longues périodes de temps.

8) Vous affirmez, enfin, que le point crucial à considérer quant à la géochronologie est l’existence d’objets et de formations géologiques dans la croûte terrestre et à sa surface qui servent comme autant d’horloges physiques qu’il est possible d’observer, etc. Mais j’ai déjà fait remarquer dans ma lettre que de tels critères ne sont acceptables que pour les temps présents et à venir, mais qu’ils ne peuvent être appliqués scientifiquement ou logiquement à un état originel. À titre d’exemple : bien que vous n’identifiez aucun des objets auxquels vous vous référez, examinons la possibilité de datage par le radiocarbone, puisque la plupart des lettres que je reçois et des questions qui me sont posées concernent ce point. Cette méthode tient comme établi que l’intensité moyenne d’un rayon cosmique est restée constante pendant toute la période de datation, et que le mélange atmosphérique est rapide, comparé à la vie du carbone quatorze.

Or, pour ne mentionner qu’une seule imperfection dans ce critère, il implique que la puissance protectrice (la densité, etc.) de l’atmosphère reste constante. Mais la théorie de l’évolution est bâtie sur la présupposition selon laquelle il y a eu des transformations des plus radicales.

La même situation conflictuelle existe quant à d’autres méthodes de datation. À ce propos, ces dernières années en Afrique du Sud, des géologues ont découvert dans cette partie du monde un désordre dans les transformations géologiques, qui contredisait les théories acceptées de la géologie. La découverte fut publiée à l’époque, mais je ne puis disposer du texte, et je le mentionne en passant. Je vous suggère une nouvelle incursion dans ma lettre, à la cinquième page, la partie commençant par « la théorie de l’évolution ».

Si vous souhaitez poursuivre la discussion, je vous prie de ne pas hésiter à m’écrire.

Avec toute ma considération et ma bénédiction.

Source : http://www.fr.chabad.org/ 

 
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