Au lendemain d'une manifestation qui a réuni entre 2 000 et 3 000 personnes à Alger, le mouvement d'opposition algérien Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) a appelé à de nouvelles mobilisations dans la capitale algérienne tous les samedis 'jusqu'à ce que le régime tombe', selon un porte-parole du parti d'opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohsen Belabes. 'Chaque samedi, nous maintiendrons la pression', a-t-il expliqué à l'AFP/le Monde
ALGÉRIE - La contestation prend forme
par Benjamin Fredj
La chute de Ben Ali, en Tunisie, puis le départ d' Hosni Moubarak semblent avoir donné un nouveau souffle à la contestation en Algérie.
La Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD) a organisé une manifestation samedi dernier à Alger, et invite à réitérer l’opération jusqu’à obtenir gain de cause. Sévèrement encadré par un dispositif de sécurité estimé à 30 000 policiers aux intentions claires (14 interpellations selon les forces de l’ordre, 300 selon les organisateurs), on a pu dénombrer quelques 3000 manifestants malgré l'interdiction du rassemblement, et quelques centaines d'entre eux sont même parvenus à occuper et bloquer la place du 1er Mai pendant plusieurs heures.
Certains scandaient «Bouteflika dehors!», d’autres brandissaient « Algérie libre et démocratique» ou encore «non à l'Etat policier». Tous ont «dénoncé et condamné le comportement brutal des forces de sécurité ainsi que les interpellations de leurs militants», à la suite des heurts survenus entre la police et les et manifestants.
Mais la Coordination à l’initiative du mouvement se fissure déjà, et aux premières heures de la contestation Ali Belhadj, un des chefs du Front islamiste du Salut (FIS), dissous par les autorités algériennes, et honni par une large frange des organisateurs, a été vu dans les rangs des manifestants.
Pour autant, les organisateurs appellent à une nouvelle manifestation samedi prochain 19 février à Alger.
Le Président du RCD (opposition) déclarait dimanche soir qu'une manifestation serait organisée chaque samedi, jusqu'à une grève générale.
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