Par Arié
Avec autorisation
Pour aschkel.info et lessakele.
J’adore cette expression judéo-tunisienne AOUDA qui signifie « encore , tu m’as saoulé, ça suffit ». Elle s’applique parfaitement à la situation. Les Grandes Puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) – appelons ainsi, faute de mieux – reprennent les discussions avec l’Iran, interrompues 14 mois plus tôt. Elles ont marqué un point dans le choix du lieu de rencontre: Genève. En effet les Iraniens voulaient que la rencontre ait lieu à Ankara chez leurs copains turcs. Mais gageons que ce sera la seule victoire qu’emporteront les Puissances face à Téhéran, bien décidé à mener ses projets nucléaires jusqu’au bout. Le simple fait de rencontrer l’Iran le 6-7 Décembre autour d’une table, montre la faiblesse des euro-américains et la vanité de leurs espérances. Les Etats-Unis ont dit espérer que l’Iran arrivera à Genève « en étant préparé à se lancer dans un processus sérieux qui permettra de répondre aux inquiétudes de la communauté internationale concernant son programme nucléaire ». C’est sûr que les Iraniens n’ont pas d’autre objectif que de répondre sérieusement à l’inquiétude des Israéliens, Saoudiens, Jordaniens et tuti quanti.
Quelle lâcheté de la part des Européens et quelle veulerie de la part d’Obama. Après s’être fait mener en bateau pendant des années, dans un seul but : gagner du temps, les Puissances en redemandent encore. Wikileaks montre bien, si besoin était de le souligner, la pression mise par les Saoudiens sur Les Etats-Unis pour empêcher, militairement s’il le faut, l’armement nucléaire de l’Iran. Face à ces inquiétudes, que décident les Grands de ce monde? Se remettre à la table de négociation pour avaler encore des couleuvres et surtout, ne rien tenter d’efficace pour éradiquer la nucléarisation de l’Iran.
AOUDA, ‘HLASS, comme on dit chez nous, arrêtez le cirque. Cessez de considérer ce pouvoir fasciste dirigé par le nouvel Hitler (comme le qualifie Monsieur Levitte, selon les indiscrétions de Wikileaks), comme un interlocuteur digne de foi. Il ne connaît que la diplomatie du bâton.
Les Israéliens et les Saoudiens ne se trompent pas en continuant leurs discussions, par services secrets interposés. Debka nous révèle que Meir Dagan avant de passer la Main à son successeur Tamir Prado discute à Aman, en Jordanie, avec son homologue des services secrets saoudiens, le prince Muqrin bin Abd al-Aziz. Les Israéliens ont déjà obtenu le droit de passage de leurs avions dans l’espace aérien saoudien et celui de se ravitailler sur le sol saoudien sur une base créée à cet effet. Il faut bien que certains agissent pendant que d’autres jouent aux billes.
Trois réflexions personnelles sur les fuites Wikileaks:
- Les excités de la liberté d’expression à tout prix devraient prendre note que les fuites ne concernent que la diplomatie américaine. Qu’en est-il des fuites dans la diplomatie chinoise, russe ou autres? Il n’y en a point, ce qui crée un déséquilibre qui pénalise gravement le monde occidental et profite à tous les régimes qui ne lui veulent pas forcément du bien, et qui n’auraient pas supporté, l’ombre d’une seconde, qu’un fuiteur s’amuse à divulguer des secrets défense. La liberté de tout dire, c’est très bien, à la condition qu’elle soit universellement partagée; Utopie, quand tu nous tient.
- Les canards, Le Monde en tête, en tête, comme l’a souligné justement Raffarin, sont des vulgaires receleurs, qui, au titre de la liberté d’expression, fourguent de la marchandise volée. Ca relève du pénal, ça! mais qui osera leur chercher des noises?
- Qu’en est-il du cryptage des infos en provenance des Ambassades américaines. Au pays qui a inventé l’Informatique, Internet et Facebook, la protection de l’information classified est d’un amateurisme à faire pleurer, à l’image de l’amateurisme coupable des dirigeants américains; Barack Hussein en tête. Les Ambassades américaines sont protégées comme le bunker d’Hitler mais n’importe quel gamin peut hacker les notes diplomatiques. ‘HLAS!!