Contraindre le roi de Jordanie à intégrer les Arabes de "Cisjordanie" dans une confédération jordano-palestinienne
Par ARIé
Avec autorisation
Pour aschkel.info et lessakele.
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>Geert Wilders - Discours à Tel-Aviv - Reconnaissons que la Jordanie est la Palestine.
Obama, par Hillary interposée, vient de reconnaître son échec dans les pourparlers israélo-palestiniens. C’était écrit sur le mur, mais allez donc empêcher ces zozos d’apporter leur lot de plantages à la longue liste des tentatives avortées visant à résoudre ce problème, à priori insoluble.
Tant que l’on prendra le problème par le mauvais bout on continuera à aller dans le mur. Ce mur, infranchissable consiste à aller à l’encontre de la reconnaissance d’Israël sur ses terres; celles qu’il a conquises en 1967 et, ne ne vous en déplaise, celles qui lui ont été promises de toute éternité ; en fait, celles qu’il occupa à ses rares moments de gloire, sous les règnes de David et Salomon.
Alors qu’il est si facile de parvenir à une solution.
La solution au problème palestinien – pour peu qu’un peuple dénommé ainsi existe et qu’il ait droit à un Etat – saute aux yeux, mais peu de personnes ont le courage de le formuler clairement. Il suffit de partir du principe que la Palestine existe déjà, puisque de facto, la population jordanienne est composée à plus de 70 % de palestiniens. Alors pourquoi diantre créer un Etat ailleurs, s’il existe déjà ? Simplement parce que Abbas et consorts veulent conserver leurs privilèges de Chefs d’Etat virtuels et parce que le roi Abdallah n’a pas envie de cailloux dans ses mocassins. La Jordanie comporte à peu près autant d’habitants que l’Etat d’Israël, elle est cinq fois plus étendue. Ce n’est donc pas la place qui manque et quant à faire refleurir le désert qui occupe une grande partie de son territoire, les Israéliens seraient certainement disposés à jouer les Ingénieurs conseil.
Il suffit simplement créer les conditions pour que le roi, et sa garde rapprochée de Bédouins, qui méprisent cordialement les Palestiniens, acceptent ou soient contraints, à transformer quelque peu le royaume hachémite, en créant la structure d’accueil ad hoc pour accueillir les palestiniens qui vivent à ce jour en "Cisjordanie" et, une partie de ceux qui vivent à Gaza; et le tour est joué. Après tout, la Jordanie a une certaine habitude de la chose, puisque, ce que l’on appelle la Cisjordanie était déjà sous la souveraineté hachémite entre 1946 et 1967.
La Grande Jordanie ou la Confédération Palestino-jordanienne à créer, intégrera une partie de Yéhouda et Shomron (rien qu’à l’écrire, j’ai les nerfs) et, bien entendu, un accord sera étudié avec Qui de Droit (le roi Abdallah, si la monarchie tient le choc, ou le Président élu s’il s’agit d’une Confédération « démocratique »), pour que les Israéliens arabes qui ne veulent plus vivre sous souveraineté israélienne, ou ceux, dont l’Etat d’Israël ne veut plus, aillent rejoindre leurs frères palestiniens dans la nouvelle structure d’accueil créée. Quant aux habitants de Gaza qui opteraient pour la nationalité égyptienne ou sinaïtique, Moubarak ou ses successeurs seraient priés poliment de la leur accorder.
Il est clair que sans une belle carotte et beaucoup de coups de bâton, l’affaire ne se fera pas. Le roi de Jordanie et le président égyptien devront se faire tirer l’oreille pour récupérer les territoires qui furent les leurs – ce qui, quelque part, est un comble, car depuis quand a t-on le droit de refuser quelque chose qui vous a déjà appartenu – mais c’est le seul moyen de régler le conflit du Moyen-Orient, à la satisfaction quasi générale.
J’ai longuement disserté sur ce thème dans mon essai « Ismaël et ses frères », mais il faut croire que mon bouquin n’est jamais arrivé dans les mains des grands décisionnaires.
Tant que l’on observera le conflit Israélo-arabe avec des jumelles obstruées, ou qui regardent dans les coins et non au centre du problème, rien ne sera résolu.
Pour ce qui est des moyens à mettre en œuvre pour contraindre le roi de Jordanie, cela ne sera pas facile, mais si la volonté politique existe, cela doit pouvoir se résoudre; il suffit de payer !!
La thèse que je viens de développer est partagée par un grand nombre d’individus, simples citoyens israéliens et/ou responsables politiques lucides (et non seulement en Israël). Il faut encore que les Américains et l’Europe l’adoptent, ce qui est loin d’être gagné.
Aujourd’hui, on s’oriente vers la plus mauvaise solution possible; à savoir la reconnaissance d’un Etat palestinien dans le cadre de l’ONU. Un Etat virtuel, sans frontière, ni population définie, ni dirigeants reconnus par la majorité des Arabes vivant en Cisjordanie et à Gaza. Mais il faut toujours faire confiance à Obama pour adopter la plus mauvaise solution possible; ce qu’il ne manquera pas de faire, ayant reconnu la faillite de la précédente.
Il est donc souhaitable que beaucoup de voix s’élèvent de toutes parts pour placer l’option jordanienne sur le devant de la scène. Ce n’est pas aux dirigeants israéliens, Bibi en tête, de le proposer, car cela serait perçu comme un moyen de botter en touche le soi disant dialogue avec l’autorité palestinienne; il est donc nécessaire que cela vienne ‘ailleurs.
Ainsi sera reconstitué le royaume d’Amon et de Moav, des temps anciens, vivant en paix, ou presque, avec les royaumes de Yéhouda et d’Israël