Des vidéos accusent le Liban
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Des vidéos, filmées par Tsahal au nord de la ville de Avivim, montrent des centaines de réfugiés palestiniens se rassembler dimanche pour célébrer le jour de la Nakba. On y voit des soldats des forces armées du Liban (LAF) tirer sur les manifestants sur le point de franchir la frontière.
PHOTO: REUTERS , JPOST
Les soldats israéliens ont eux aussi ouvert le feu. Mais Tsahal affirme qu'ils n'ont visé que les jambes des manifestants ayant pénétré dans la zone de protection frontalière. De leur côté, les médias libanais accusent Tsahal d'avoir tué 10 personnes. Une affirmation démentie lundi par un responsable de Tsahal. Il affirme que la plupart des personnes tuées l'ont été par la LAF.
Même si elle détient des vidéos des incidents, l'armée israélienne n'a pas souhaité les publier. Une décision prise après concertation entre Tsahal et le bureau du Premier ministre. L'armée craint notamment que ces images n'embarrassent le Liban et ne dissuade son armée de répondre violement lors de prochaines tentatives de franchissement de la frontière.
Les vidéos seraient également de mauvaise qualité.
Déterminer les dysfonctionnements
Une enquête a été ouverte sur les incidents à la frontière avec la Syrie. Lundi, des ingénieurs ont réparé les dommages causés à la barrière de sécurité de la frontière, où une centaine de Palestiniens se sont infiltrés et ont rejoint le village druze de Majdal Shams.
Des rapports divergents sur le nombre de victimes syriennes ont été publiés depuis dimanche. Selon des responsables du Commandement nord de Tsahal, une personne a été tuée dans les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre israéliennes. Il n'a cependant pas confirmé les déclarations syriennes affirmant qu'Israël avait tiré sur deux autres personnes.
De plus, selon des responsables de l'armée, des tensions sont apparues, après les incidents, entre le Commandement nord et les services de renseignements militaires. Selon le premier, d'importantes manifestations avaient été prévues près du point de passage de Kuneitra mais pas près de Majdal Shams. Les responsables du Commandement ont de plus affirmé qu'ils n'avaient reçu aucune information sur la tenue de possibles manifestations dans le village druze.
Une version contredite par les services de renseignements qui affirment que les prévisions des manifestations syriennes avaient été communiquées au Commandement nord mais "qu'il lui était impossible" de couvrir les 200 kilomètres de frontière.
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