EXPOSITION DE CALLIGRAPHIE / PHOTOGRAPHIE
À BESANÇON DU 28 JANVIER AU 28 FÉVRIER 2010
PROGRAMME : ISRAËL PALESTINE LA PAIX COMME UTOPIE
- Découverte d'une exposition urbaine de Lin Delpierre et Michel d'Anastasio
le jeudi 28 janvier 2010, 16h45 - rendez-vous Place Pasteur > Google map
Michel d'Anastasio, artiste-calligraphe, a qui nous avions déjà consacré un article, nous révèle la beauté initiale de la lettre hébraïque comme acte de création à l'état pur, geste imitant le point-origine de l'incarnation du Verbe, sans causalité ni autre finalité que l'infini du sens.
A la demande de la Mairie de Besançon, Michel est associé à une exposition mettant en valeur le travail de coopération réalisé par l'entremise de cette collectivité territoriale entre Israéliens et Palestiniens, autour du thème, crucial pour la région, de l'eau et de sa distribution.
Michel d'Anastasio reprend et cisèle les principes et racines toraniques de l'eau (mayim), depuis Berechit (la Genèse), soit la conjonction des cieux (Chamay'im) et de la terre (haaretz) comme don de la vie (haï, ou au pluriel, pour signifier les entrelacs des relations entre le monde d'en haut et le monde d'en-bas : Haïm), Mayim évoquant sa source.
Il est un court instant à saisir qui est celui du droit de se perdre dans le jeu de miroirs de l'âme, dans les reflets de l'art, indépendamment du sens politique que l'on donnerait à une telle exposition. Le second volet photographique, voulu comme complémentaire, par la Mairie, est donné par Lin Delpierre, une femme, son alter-ego, photographe, dont le graphisme semble plus engagé, pour ne pas dire "orienté" par une vision et une seule des causes des problèmes que rencontre le Moyen-Orient, à travers le conflit israélo-arabe, depuis 65 ans.
Sur ce point, qu'on aborde suffisamment par ailleurs, sur nos blog et site, on ne relèvera pas le discours implicite, considérant qu'il est des moments d'émotion qui ne doivent pas être troublés par les a-priori et passions politiques, sans être crédule sur le contenu sous-jacent d'un message, qui est déjà un détournement du regard et de l'entendement.
L'art porte à la conciliation, à l'essai, l'esquisse, l'allusion, et chacun demeure libre, sur le fond, d'en penser ce qu'il voudra.
Dans les rues de Besançon