Gennevilliers : La Mairie PC exacerbe le communautarisme lors des élections HLM et favorise la montée du Front National
Après “l’élection” de Marwan Barghouti, la Mairie PC de Gennevilliers exacerbe le communautarisme lors des élections HLM et favorise la montée du Front National
L’un de nos correspondants, D'artagnan , citoyen français de Gennevilliers est sidéré et révolté par les pratiques d’attribution de “droits acquis” qui permettent à la mairie de Gennevilliers de contrôler les Conseils d’administration du logement HLM et de réduire au silence les résidents. Les résultats de cette captation se traduisent par l’inertie : la Mairie ne s’occupe pas des véritables problèmes sociaux des habitants. Nous avons décidé de lui ouvrir nos colonnes, après qu’il nous ait fait savoir que le journal “Le Parisien” , d’abord engagé à lui permettre de s’exprimer, lui fermait les portes, vraisemblablement sous pression.
De fait (vote local protestataire), Dieudonné y a réalisé son score le plus élevé, lors des dernières européennes.
Par désespérance et sentiment d’abandon, beaucoup d’habitants confient qu’ils se tourneront vers le Front National, lors des prochaines échéances.
Ce triste tableau de l’état de la France et de ses banlieues laisse augurer bien des lendemains qui déchantent... au local comme au national.
Par D'Artagnan
Pour aschkel.info et lessakele.
Cher lecteurs,
Gennevilliers est une commune française située dans département des Hauts-de-Seine et la région Île-de-France, dans la banlieue nord-ouest de Paris. Située dans une boucle de la Seine, c'est le site du plus important port fluvial de la région parisienne et la 3ème ville la plus riche des Hauts-De-Seine.
Géré par une main de fer depuis près de 75 ans par le Parti Communiste Français d'inspiration Stalinienne, la commune a défrayé plusieurs fois la chronique en nommant par exemple Marwan Barghouti citoyen d'honneur, la liste " anti-sioniste " de Dieudonné y a réalisé son meilleur score en 2009 lors des élections européennes.
Grâce à une manne financière inépuisable issue des impôts prélevés sur le dos des entreprises locales soit environ 200 millions d'euros annuel, l'exécutif municipal assoit ainsi son pouvoir et sa propagande en verrouillant les associations locales, satellites politiques et syndicats. Toute initiative citoyenne qui permettrait d'améliorer le quotidien est percu comme une menace qu'il faut soit récupérer, contrôler ou briser.
Citoyen de Gennevilliers, c'est dans ce climat que je vous narre une injustice qui est symptomatique de la vie démocratie locale. Elle a pour objet un enjeu primordial sur la ville : la gestion du logement dit " social " par la municipalité de Gennevilliers.
La ville gère à travers un organisme communément appelé " Office Public de l'Habitat - OPH Gennevilliers " un parc de 7500 logements dits sociaux pour des familles aux revenus très modestes.
Tous les 4 ans, des élections permettent aux locataires d'élire leurs représentants au sein du Conseil d'Administration de l'OPH. Ces futurs représentants participent aux discussions relatives à la fixation des loyers, aux travaux d’entretien et d’amélioration des logements et des bâtiments, aux charges locatives et au budget de l'OPH.
En 2006, il n'y avait qu'une seule liste de présente celle soutenue explicitement par la municipalité.
En 2010, une deuxième liste s'est présentée. Constituée de personnes très modestes (Père & mère de famille, femme seule avec enfant, retraité, personne touché par la question du chômage ou du handicap,...) ces locataires se sont portés candidats au Conseil d'Administration de l'OPH dans le but d'instaurer un minimum de pluralité afin d’être enfin consultés et écoutés, pour porter des revendications dans l’intérêt général des locataires : pour plus de transparence dans l’attribution de logement et la gestion de l’OPH, pour une vraie politique de maitrise des charges, pour un cadre de vie paisible.
Ces revendications portées par ces citoyens courageux, pour la défense des intérêts des locataires, dérangent ce qui leur ont valu pressions, intimidations et manœuvres pendant cette campagne.
Lors du dépouillement des bulletins de votes du Samedi 4 Décembre 2010, le Président de l’OPH et Maire Adjoint communiste de Gennevilliers, responsable de la bonne tenue de l’élection des représentants des locataires au Conseil d’Administration de l’OPH Gennevilliers, a considéré par une décision unilatérale que tous les bulletins en faveur de cette liste de candidats seraient considérés comme nuls alors que concrètement ils avaient remporté un siège sur les 4.
Déterminés à défendre les intérêts des locataires par plus de transparence dans la gestion du logement à Gennevilliers, Ils ont pris leurs responsabilités en mandatant une avocate et en portant l'affaire devant le Tribunal Administratif pour obtenir de nouvelles élections réellement libres et transparentes.
Le journal Le Parisien maintes fois cités sur votre site Internet s'était engagé à publier une brève dans le numéro du Mercredi 15 Décembre 2010 mais a préféré opter pour l'auto-censure : les rédacteurs en chef ont estimé cet évènement comme " trop confidentiel ".
Faut-il y voir l'influence du Conseiller Général communiste des Hauts-De-Seine issu de l'environnement du Maire & pigiste au Journal Le Parisien ?
Donc affaire à suivre... si jugement positif il y a, cela pourrait signifier que même sur Gennevilliers les grands donneurs de leçon ne peuvent impunément s'asseoir sur la démocratie.