INFOOPS. VOL D’URANIUM EN NAMIBIE ET PATAQUES IRANIEN : NANOJV RACONTAIT L’AFFAIRE EN DETAIL UN AN AVANT WIKILEAKS…
Wikileaks, c’est bien, à condition de faire abstraction du caractère illégal du procédé et des risques de manipulation par omission. A condition également de ne pas être pressé.
Le 22 avril 2010 NanoJV (spécialisé sur les questions de sécurité), publiait un article détaillé sur les coulisses de la guerre de l’uranium en Namibie [lire l'article intitulé "Un coin d’Afrique branché où le who’s who nucléaire se bouscule pour croquer l’uranium" (ici)] .
NanoJV racontait par le menu l’épisode du vol d’uranium 308 par des membres du personnel de la mine de Rössing suivi de l’envoi d’un commando d’émissaires américains pour tancer vertement les industriels anglo-australiens responsable de l’extraction et accessoirement de la sécurité de la mine.
Wikileaks ne publiera le télégramme confidentiel de l’ambassade US à Windhoek racontant ce même épisode que le 1er février 2011 soit presque un an après l’article de NanoJV (voir la copie du « câble » publié par Wikileaks ici)…Un site français a commenté et partiellement traduit le câble après sa publication par Wikileaks (voir ici).
L’histoire est bien identique, à ceci près que NanoJV livre plus de détails contextuels. Wikileaks se distingue pour sa part en publiant bêtement l’identité des agents américains figurant dans le doc confidentiel de l’ambassade US en Namibie.
Le procédé utilisé par wikileaks présente donc plusieurs inconvénients. Tout d’abord l’information chemine très lentement (le câble détourné est publié un an après son émission). Ensuite Wikileaks par son absence de subtilité met potentiellement en danger des personnes engagées sur des opérations délicates en divulguant leur identité. Dans ce cas on parle d’opérations d’intérêt commun, afférentes à la sécurité nucléaire…Enfin, le site pirate publie tout et n’importe quoi sans se soucier des conséquences comme la description des nouveaux dispositifs de sécurité adopté dans une mine… qui assure 7% de l’approvisionnement mondial en Uranium.
Fin novembre 2010, NanoJV publiait un deuxième point d’analyse relatif cette fois à l’actionnariat iranien de la mine (ici). A cette date, le câble de Wikileaks n’était pas encore décongelé.
D.B.
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