J'en doute fort
Réagissant aux propos tenus, mardi, par le président iranien, la Maison Blanche l'a exhorté à considérer de façon plus sérieuse l'ultimatum d'un an fixé sur son programme nucléaire.
Le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.
PHOTO: AP , JPOST
Le président américain Barack Obama veut en effet entendre une réponse positive, de la part de Téhéran, à son offre de dialogue sur le nucléaire.
Sinon, prévient-il, Washington et ses alliés entreprendront de nouvelles sanctions plus sévères contre la République islamique.
"C'est une véritable date butoir pour la communauté internationale", même si Ahmadinejad ne la reconnaît pas comme telle, a prévenu le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs.
Le président de la République islamique Mahmoud Ahmadinejad a rejeté d'un revers de main la date butoir fixée par Washington, en ajoutant que son gouvernement était "dix fois plus fort aujourd'hui que l'an passé".
Ahmadinejad a également accusé les Etats-Unis d'avoir fabriqué un faux document secret révélant que l'Iran serait en train de développer la bombe atomique.
Par Reuters, publié le 24/12/2009 à 07:37
LONDRES - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a tourné mercredi en dérision les soupçons répétés des Occidentaux sur le programme nucléaire de son pays et a ironisé sur la "main tendue" de Barack Obama.
Le président américain avait manifesté sa volonté de rompre avec la politique de confrontation de son prédécesseur George Bush. Mais le monde est désenchanté, a estimé Ahmadinejad dans un entretien donné à la chaîne britannique Channel Four.
Il a de nouveau rejeté l'ultimatum fixé par les puissances mondiales pour que l'Iran accepte leur proposition sur le nucléaire, estimant que celle-ci n'avait "pas de sens", et la menace de sanctions s'il ne répond pas d'ici la fin de l'année.
Le projet présenté sous l'égide de l'Onu par Washington, Paris et Moscou prévoyait le transfert de la majorité de l'uranium iranien faiblement enrichi en Russie puis en France pour qu'il y soit converti en combustible destiné à la centrale de recherche médicale de Téhéran.
Pour Ahmadinejad, l'Iran a donné une réponse et le projet ne prévoyait pas d'autres conditions qu'un transfert de matières.
"Mais ils insistent pour mettre des conditions à la livraison du carburant - des conditions politiques, j'entends - alors que l'échange de carburant est un procédé technique. Je n'entends encore personne qui a lancé un ultimatum là-dessus parce que ça n'a pas de sens", a-t-il dit à Channel Four.
L'Iran assure avoir pour seul objectif de produire de l'électricité, mais les Occidentaux le soupçonnent de chercher à se doter d'un arsenal atomique.
"Je pense que c'est devenu une vieille rengaine de parler du programme nucléaire", a ironisé Ahmadinejad. "L'histoire de ces affirmations des Etats-Unis et de leurs alliés tourne au feuilleton télévisé."
Il a en outre rappelé que Téhéran ne céderait pas à une politique "d'intimidation et d'agression" américaine et a jugé que les grandes puissances méprisait sa volonté de coopérer.
"Quand on coopère les réactions sont négatives", a-t-il dit.
"Qu'est-ce que cela signifie ? Cela veut-il dire que nous ne devrions pas coopérer du tout ? Nous sommes ouverts à une relation amicale avec tous. Mais la base de jugement et de coopération est une base légale."
Il a enfin tourné en dérision les propos d'Obama qui avait déclaré, au début de son mandat, que "si les pays comme l'Iran (avaient) la volonté de desserrer leur poing, ils trouver(aient) notre main tendue".
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