L'économie égyptienne proche de l'effondrement. Les grèves bouclent la totalité des secteurs
DEBKAfile Reportage exclusif 9 février 2011
Par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele
http://www.debka.com/article/20646/
Tags: Egypt Gen. Suleiman Mubarak Suez Canal US warships
Les officiers des douanes ont arête de collecter les denrées en provenance du Canal de Suez
Le plus grand pays arabe, avec une population de 82 millions d’habitants, est au bord de la rupture, alors que de vastes secteurs de son système économique sont bouclés par des grèves qui s’étendent et les révoltes de ses travailleurs contre leur hiérarchie nommée par l’élite du régime Moubarak et le Vice-Président Omar Suleiman.
Les sources de Debkafile rapportent qu’il n’y a plus de trains qui circulent depuis que les travailleurs des chemins de fer ont déclenché la grève générale et que les principals autoroutes d’état sont interdites par les barricades des manifestants. L’artère vitale Le Caire-Assouan, de 1000 kms de long, le long du Nil a été fermée au trafic, tout au long de la journée de mercredi 9 février, sans que rien n’indique que l’armée ou les forces de sécurité souhaitent ou soient seulement capables de rouvrir la voie à la libre circulation.
Alors que les protestataires continuent d’affluer vers le Square Tahrir du Caire, les routes bloquées empêchent les produits d’aboutir dans les échoppes et sur les marchés – et les soldats postés dans les centres-villes contribuent à ce blocage. Les hommes des 2nde et 9ème divisions en service de maintien de l’ordre au Caire, n’ont pu obtenir aucune ration de nourriture durant 12 heures. Ces interruptions de flux menacent les villes égyptiennes de drastiques pénuries alimentaires.
Les forces de travail des gros complexes industriels ont laissé tomber leurs outils et les officiers des douanes ont interrompu le déchargement des denrées stockées sur approximativement 50 navires transitant chaque jour le long du Canal de Suez et qui apportent au panier du Trésor égyptien pour 3 milliards de $ par an, ce qui représente sa principale source de revenu. Environ 1.300.000 touristes étrangers ont fui le pays, depuis que les désordres ont débuté, emportant avec eux une autre source majeure de revenus.
La fermeture des écoles a été étendue mercredi, après que les enseignants aient refusé de retourner à leurs classes, jusqu’à ce que Moubarak s’en aille.
Le Ministre égyptien des affaires étrangères, Bul Gheit, a déclaré que l’unique solution pour sauver l’Egypte consisterait à ce que l’armée prenne les commandes. Il a rejeté les exigences américaines de décret immédiat de la Loi d’Etat d’urgence et accusé Washington de tenter d’imposer son diktat au Caire, disant que ses conseils n’étaient « d’aucun secours ».
Un source américaine de haut-rang à Washington a confié à Debkafile que la situation en Egypte est si épouvantable qu’un coup d’état militaire n’était plus une menace, mais le seul espoir de sauver l’Egypte de l’effondrement économique. C’est à ce moment dramatique qu’il a ensuite ajouté : « L’armée égyptienne apparaît ne pas disposer de personnalité capable de sauver l’Egypte ».
Mardi 8 février, Debkafile publiait :
Un nouveau surgissement de la protestation anti-Moubarak se répandant à travers l’Egypte, mardi 8 février, a conduit plus le pays tout près d’un coup militaire pour limiter la situation d’anarchie, plus que jamais auparavant depuis que les rues ont été mises à feu depuis le 25 janvier.
Le Vice-Président Omar Suleiman a verti un groupe de presse égyptien que le seul choix se situe entre la chute vers un chaos grandissant et une prise militaire du pouvoir au Caire. L’homme politique distingué des années 1960 à 1970, Hasnin Heikal ne perçoit pas, non plus, d’autre voie pour sortir de la crise qu’un gouvernement appuyé par les baïonnettes de l’armée.
L’arrivée des forces navales et aériennes américaines, près du Grand Lac Amère du Canal de Suez, indiquait que la crise était toute proche d’une embardée vite hors de contrôle.
Les sources militaires de Debkafiles rapportent que les forces américaines sont constituées par le cops expéditionnaire et le groupe de force de frappe de l’USS Kearsarge, accompagné de 6 navires. Des hélicoptères présents sur plusieurs de leurs ponts sont là pour héliporter les 2.200 marines de la 26 ème Unité expéditionnaire de la Marine, qui a été renforcée par deux bataillons d’opérations spéciales.
La flottille dispose d’un sous-marin furtif et rapide, l’USS Scranton, qui est conçu pour soutenir les opérations des forces spéciales.
La force d’intervention américaine a pris position en un point stratégique face à Ismailia, entre la bande occidentale du Canal de Suez et sa bande orientale dans le Sinaï. Elle est positionnée dans l’éventualité d’une réponse urgente, au cas où le passage d’environ 40% du fret maritime mondial à travers le Canal de Suez serait menacé ou en cas de tout autre incidence extrême nécessitant l’intervention maritime américaine.
Durant quelques heures, mardi, tout a semblé comme si l’Egypte était finalement retournée à la normale après une insurrection populaire de deux semaines. Mais ensuite, brusquement, des milliers de personnes ont, à nouveau, pris pied dans les rues et sur les squares des viles d’Egypte – depuis le désert occidental de la frontière lybienne jusqu’à la ville d’el Arish dans le nord du Siaï, à l’est, rappelant l’avertissement d’Hosni Moubarak au sujet du chaos qui s’installerait si jamais il devait bientôt quitter le pouvoir.
Ils ont formé la manifestation la plus imposante de la champagne visant à mettre Moubarak dehors – au Caire, à Alexandrie, dans les villes du Delta, la ceinture industrielle autour de Mahalla-el-Kebir et de la ville de l’acier d’Heluan, criant « mort à Moubarak ! » et « Pendons Moubarak ! ».
Bien que des réformes et les salaires aient été garantis par le nouveau gouvernement égyptien, de larges groups de travailleurs, principalement au Caire, se sont rebellés contre les directions désignées par l’Etat et ont fondé des « comités révolutionnaires » pour diriger les usines et d’autres endroits, comprenant la Télévision d’Etat égyptienne et le plus grand hebdomadaire d’Egypte, le « Ros el-Yusuf ».
Au Caire, la bourse et les pyramides sont restées fermées et le blocage de la circulation particulièrement hermétique
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