L'Iran a secrètement stocké de l'unranium enrichi pour produire 4 bombes nucléaires
DEBKAfile Reportage spécial 3 juin 2011, 8:24 AM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
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L’horloge nucléaire de l’Iran tourne constamment.
Le Projet de Contrôle des Armes Nucléaires du Wiscoonsin, un observatoire scientifique américain de la production mondiale d’armes nucléaires, estime qu’aux alentours de décembre 2008, l’Iran avait accumulé suffisamment d’U-235 pour alimenter une bombe nucléaire ; en 2009, assez pour une seconde, en août 2010, le matériau pour une troisième bombe et en avril 2011, assez d’uranium enrichi pour une quatrième bombe.
Ces estimations présupposent une décision iranienne de procéder ensuite au traitement de matériau faiblement enrichi, mais de qualité militaire –processus qui ne prend pas plus de quelques mois.
L’Iran, d’après le Projet du Wisconsin, consolide son statut, nn tant que puissance « virtuellement” dotée de l’arme nucléaire – cela signifie qu’il peut mettre au point la fabrication d’une bombe, dès que ses dirigeants le décident.
Dans son rapport biannuel publié jeudi 2 juin, Wisconsin révélait trois des développements en cours dans la conduite de projet nucléaire iranien :
1 - Depuis novembre 2010, lorsque l’Iran a arrêté l’enrichissement d’uranium sur toutes les cascades du site de Natanz, pour environ une semaine (le rapport ne fournit pas de raison à cet arrêt – il est possible que cela ait été dû à une invasion du virus Stuxnet dans les ordinateurs de ses systèmes de contrôle), le taux d’enrichissement s’est accru. Les 5000 centrifugeuses en activité en février 2011 sont montées au nombre de presque 6000 en mai 2011.
Les sources de Debkafile en Iran ajoutent : le Professeur Fereidoon Abbassi Davani a pris les commandes, en tant que directeur du complexe d’enrichissement de Natanz. Il était, auparavant, responsable de la lutte contre le ver Stuxnet. En novembre dernier, le Prof. Abbasi Dayani a échappé, avec quelques blessures légères, à un attentat commis par un duo de motocyclistes qui ont réussi à faire adhérer une bombe artisanale à sa voiture. Ceci s’est déroulé près de l’Université Imam Hossein, à Téhéran, où est située la plupart des laboratoires secrets de l’Iran.
2. - Le Centre du Wisconsin cite le rapport de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique de mai 2011, affirmant que l’une des scellées (qu'elle a posée) avait été brisée dans « le secteur d’alimentation et de retrait » du site d’enrichissement de Natanz. Cela signifie que l’Iran a pris des mesures pour dissimuler à l’observatoire du nucléaire la quantité réelle de son stock d’uranium enrichi et le fait, d’après le centre du Wisconsin, qu’il a accumulé suffisamment de matériau pour fabriquer quatre bombes. Ses progrès constants resteront indétectables jusqu’à la prochaine inspection de l’AIEA, en octobre ou novembre.
Les sources du renseignement de Debkafile mettent le doigt sur le fait que Téhéran a gagné un délai de six à sept mois durant lesquels ses activités vont restées cachées à toute supervision, et qu’il n’y aura personne en Occident ou en Israël pour savoir exactement comment les choses évoluent sur le site d’enrichissement de Natanz.
3. Le Centre du Wisonsin poursuit en déclarant : “ les incertitudes en ce qui concerne le nombre de centrifugeuses opérationnelles en Iran rend particulièrement difficile de tirer des conclusions sur la performance de chacune des machines”. De plus nombreuses machines peuvent très bien tourner, lorsque les inspecteurs de l’AIEA sont absents, ou alors des centrifugeuses moins nombreuses, mais plus perfectionnées, peuvent repartir dès le départ des inspecteurs.
Nos sources insistent sur le fait que ces révélations sont hautement pertinentes dans le cadre de la controverse qui a lieu en Israël, au sujet des commentaires surprenants de Meïr Dagan, l’ancien directeur du Mossad.
Surnommé “Monsieur stop la bombe” pour avoir dirigé des opérations secrètes réputées avoir retardé la menace nucléaire venue d’Iran pour cinq à six ans – bien que cela soit une exagération-, Dagan s’est, soudain, ouvertement opposé à toute attaque israélienne contre le programme nucléaire iranien. Mercredi 1er juin, il a implicitement mis en garde contre le fait qu’une telle attaque déclencherait une guerre régionale qu’Israël paierait chèrement.
Les establishments politiques et de la défense d’Israël sont connus pour toujours avoir leurs colombes, mais c’est bien la première fois que la parole de Dagan résonne comme la voix de l’une d’entre elles.
Le débat autour de ses prises de positions reflète un argument similaire à ceux tenus dans les cercles politiques et militaires des Etats-Unis, selon lesquels le temps d’écraser la capacité nucléaire iranienne est dépassé ou mis en attente, ce qui a pour résultat de laisser la République islamique devenir un « état « virtuellement » doté de la bombe nucléaire ».
Au cours des trois dernières années, les deux écoles de pensée, pour et contre une action militaire contre l’Iran, ont été rejointes par une troisième qui affirme que les Etats-Unis et Israël peuvent vivre avec un Iran armé avec une ou deux bombes nucléaires, parce que le nombre serait trop infime, même si l’arsenal de l’Amérique laissait à lui-même le stock présumé en possession d’Israël . Par conséquent, à moins que l’Iran n’ait réussi à stocker un arsenal suffisamment étoffé, il ne constituerait pas une menace existentielle pour Israël.
Le dernier rapport du Projet du Wisonsin fait exploser cet argument, parce qu’il expose l’accumulation constant de matériaux pour quatre bombes en deux ans et demi et que l’Iran poursuit son avancée avec obstination jusqu’à obtenir un arsenal respectable, à moins qu’on ne stoppe cette progression.
C’est la raison pour laquelle l’option militaire est de retour sur la table, à Jérusalem.
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