Les idiots utiles israéliens sont de retour
par Victor Perez
On ne compte plus les ‘’succès’’ que la gauche israélienne a engendré en faveur de son pays depuis 1993, soit dix-sept ans. Le premier d’entre eux furent les « Accords d’Oslo » qui n’ont pu, cependant, permettent la réélection de leur initiateur Shimon Pérès en 1996. Vinrent ensuite les négociations de Camp David en l’an 2000 qui ramenèrent des Etats Unis une intifada armée et son lot de victimes israéliennes. L’« Initiative de Genève » quant à elle, permit en 2003, par les pressions politiques et médiatiques internationales, le retrait unilatéral de la bande de Gaza prôné alors par le leader de cette gauche Amram Mitzna. Un retrait mis en œuvre parAriel Sharon et son parti de centre gauche Kadima en 2005 et ayant mené, au final, à l’opération Plomb Durci fin 2008. Quant aux discussions d’Annapolis, elles n’eurent comme unique résultat que de voir Mahmoud Abbas du Fatah rompre ces pourparlers lors de cette opération militaire et soutenir un Hamas en bout de souffle et ayant comme seul objectif l’éradication de « l’entité sioniste ».
Des discussions ayant irrémédiablement démontré que le maximum offert par Israël n’atteignait pas le minimum exigé par la partie adverse.
Fort de ces ‘’succès’’, la gauche et les idiots utiles qui la composent sont de retour. Ainsi,Amram Mitzna, qui se voit bien en chef de cette escadrille, s’est rendu dimanche dernier àRamallah, à un colloque organisé par les ‘’responsables’’ de l’Initiative de Genève pour y rencontrer le Président de l’Autorité palestinienne et son gouvernement. Il a pu tranquillement, et hors la présence des médias expulsés pour le besoin de la confidentialité, indiquer qu’à son retour au pouvoir, Israël se retirera jusqu’à la « frontières de 1967 » et Jérusalem sera partagée. « De la sorte, les palestiniens auront leur état » a-t-il souligné.
Pour ce qui est de l’exigence d’un droit au retour des ‘’réfugiés’’ au sein même d’Israël et sa reconnaissance entant que foyer du peuple juif, l’idiot utile en chef n’en parlera pas de peur de fâcher ses amis et démontrer de la sorte l’inanité de sa démarche.
A la sorti du colloque, l'ancien chef du parti travailliste a critiqué évidemment la politique deBenyamin Netanyahou vis-à-vis du processus de paix en affirmant que le Premier ministreisraélien a «ramené Israël des années en arrière ». Etrange lorsque l’on sait que depuis son arrivée à la présidence du conseil il n’a pu négocier sérieusement avec Mahmoud Abbas pour causes de pré-conditions. Un président de l’AP assurant pourtant lors de cette conférence que son peuple «aspire à la paix et veut la paix ». Selon lui, cette paix ne sera atteinte que par des négociations : « C’est la seule solution et nous n’avons aucune intention de laisser passer cette chance », a-t-il ajouté.
On est là encore consterné de n’avoir pas entendu alors le prétendant au poste de secrétaire général du parti Travailliste conseiller à son ami d’aller vérifier les intentions de Benjamin Netanyahou plutôt qu’attendre un très hypothétique retour de la gauche défaitiste au pouvoir ! Silence éloquent prouvant que l’objectif est de poursuivre la fiction d’un partenaire ‘’palestinien’’ en lieu et place d’assurer, en premier et par tous les moyens, la vie en sécurité et en paix du peuple israélien sur la terre de ses ancêtres. Silence illustrant aussi, s’il était encore besoin, que la paix ‘’palestinienne’’ ne signifie rien d’autre que l’exigence d’une capitulation totale de «l’entité sioniste ».
On peut donc s’attendre à ce que les idiots utiles de cette gauche nauséeuse israélienne nous sorte prochainement de leur chapeau magique un nouvel ‘’accord’’, une ‘’initiative’’, voire un appel à une sommation internationale contraignant l’état juif à des concessions unilatérales sur les frontières et sur Jérusalem. Deux sujets qui ne régleront en rien le conflit mais qui permettront à ces idiots utiles de rêver au jour où ils prendront à nouveau les rênes du pouvoir israélien.
Un pouvoir qui leur échappera encore longtemps vu la maturité des électeurs israéliens acquise par les échecs répétitifs de cette ligne politique. Un pouvoir qui s’articulera, pour de nombreuses années encore, autour du Likoud, surveillé de près par Israël Beiteinou d’Avigdor Lieberman et par un parti Shass refusant toute partition de la Capitale et de sa ville sainte. Une alliance qui tiendra le temps que les exigences d’un abandon d’un « droit au retour » et du partage de Jérusalem soient satisfaites et que la sécurité de l’état juif entant que tel soit définitivement assurée.
Victor PEREZ ©