Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a confié, lors d'une réunion à huis clos dimanche, qu'il n'avait nullement l'intention de reprendre les négociations avec les Palestiniens sur la base des frontières d'avant-1967. Le Premier ministre a également qualifié d' "imprécis" les rapports faits par les médias concernant sa "flexibilité dans les négociations sur le statut de Jérusalem et les réfugiés." Lors de sa réunion ministérielle hebdomadaire, dimanche, Netanyahou a renouvelé sa position concernant la reprise de négociations sans pré conditions imposées par les Palestiniens.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors d'une réunion tripartite avec le président américain Obama à New York, en septembre.
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Selon un officiel, Netanyahou aurait confié qu'il n'était pas prêt à tout accepter uniquement pour permettre la reprise des négociations avec les Palestiniens. "Si les Palestiniens pensent que nous commencerons par accepter leurs conditions pour ensuite reprendre les négociations, ils se trompent. Cela ne se passera pas comme ça", a expliqué le Premier ministre.
Ces déclarations de Netanyahou font suite à l'arrivée en Egypte du chef de l'Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas doit en effet y rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak pour discuter de la situation diplomatique actuelle. Le président égyptien lui fera surement part de la discussion qu'il a eue, la semaine dernière, avec Binyamin Netanyahou. Aboul Gheit, ministre égyptien des Affaires étrangères, avait alors accusé le Premier ministre israélien de "reculer" sur ses précédentes "promesses" quant aux pré conditions imposées par Abbas.
Des officiels de la diplomatie ont déclaré qu'en tentant de faire accepter à la communauté internationale les frontières de 67 comme base de négociation, Abbas essayait de mettre Israël au pied du mur.
L'entremise américaine
Suite au moratoire sur les constructions dans les implantations en novembre, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait déclaré que les Etats-Unis étaient convaincus qu'"à travers des démonstrations de bonne-volonté, les parties trouveraient un terrain d'entente qui mettrait fin au conflit et concilierait les demandes palestiniennes d'un état indépendant et les exigences israéliennes de vivre dans un état sûr et reconnu."
Par ailleurs, George Mitchell, l'émissaire américain au Proche-Orient, était attendu cette semaine dans la région. Sa venue a finalement été reportée à la troisième ou à la dernière semaine de janvier.