Par ARIé
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« Al Qaïda plus dangereux que l’Iran » nous dit Hillary Clinton, et d’ajouter que, la plupart d’entre nous estiment que la principale menace vient d’Al Qaïda et des nébuleuses non étatiques qui gravitent autour, plutôt que de l’Iran. La grande question est bien entendu de savoir qui sont «la plupart d’entre nous ». M’est avis qu’il s’agit de son patron, de l’épouse de celui ci (en encore, je n’en suis pas certain) et du concierge de la Maison Blanche. Ou alors d’un collectif d’individus qui fument la moquette au lieu de prendre leur petit déjeuner.
Cette déclaration arrive de plus dans un timing impeccable: Ahmadinejad qui annonce, qu’après réflexion, l’enrichissement de l’uranium se fera sur le sol national, et son patron enturbanné qui déclare, qu’avec l’aide d’Allah, la fin d’Israël est imminente.
Remarquez, le raisonnement se tient, dans la mesure où Obama et Hillary ont décidé de transformer la guerre contre l’Iran en une nouvelle Guerre froide, comme du temps jadis, avec l’URSS.
On appelait ça « l’équilibre de la terreur ». O-ba-ma, dont le nom je vous le rappelle en persan signifie « il est avec nous » a accepté que l’Iran devienne une puissance nucléaire, et décidé de déployer un bouclier de protection américain au dessus des pays pétroliers du Golfe. Dans une stratégie que que l’on pourrait appeler « je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui bougera, recevra une bombinette sur la tête », il menace l’Iran en ces termes : Ok, tu peux avoir toutes les bombes nucléaires que tu veux et en faire l’usage qui te plairas (suivez mon regard) mais ne touches pas à mes potes producteurs de pétrole, Arabie saoudite et consorts.
Cet équilibre bien installé sur le terrain, Obama et Hillary considèrent qu’ils n’ont plus grand chose à craindre de l’Iran, et, par voie de conséquence, puisqu’il faut trouver un ennemi photogénique, ils se tournent vers Al Qaïda.
Après l’annonce d’Hillary, on a droit à une réaction immédiate du Secrétaire américain à la Défense. Robert Gates, appelle la communauté internationale à « faire front commun pour faire pression sur le gouvernement iranien ».
Mais ils sont devenus fous dans l’Administration Obama. Ce serait presque drôle si ce n’était définitivement tragique: Après la déclaration imbécile et contraire au bon sens le plus élementaire d’Hillary, survient la cacophonie, et les demandes d’aide pathétiques de Gates qui court après des ombres (la communauté internationale) pour tenter d’intimider l’Iran. A la place d’Ahmadinejad, je serais vexé d’être moins dangereux qu’Al Qaïda.
Si j’ai bonne mémoire, les Etats-Unis furent jadis une grande nation, du moins si on juge une grande nation à la qualité de ses ennemis.