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Analyses et actualités sur la geopolitique - Proche et Moyen-Orient - israel - conflit israel palestine - renseignement - diplomatie - Lutte contrela désinformation

Pantalonnade humanitaire en Mer Egée

 

Pantalonnade humanitaire en Mer Egée

jOEL RUNBINFIELD

On entend tout et son contraire sur la flottille qui, pour la seconde année consécutive, a tenté de forcer le blocus maritime de Gaza. Essayons donc d’y voir plus clair.

Y a-t-il une crise humanitaire à Gaza? Mathilde de Riedmatten, directrice-adjointe de la Croix-Rouge à Gaza, a répondu en avril dernier à cette question: «Il n’y aucune crise humanitaire à Gaza. Si vous allez au supermarché, il y a des produits. Il y a aussi des restaurants et une belle plage». En effet, la population de Gaza ne vit pas dans l’état de désolation imaginé par certains et qui contraste singulièrement avec la croissance à deux chiffres (16%) du PNB gazaoui pour l’année écoulée ou avec le reportage du 25 juin dernier du New York Times qui évoquait l’ouverture le mois passé de «deux hôtels de luxe», la «forte baisse du chômage durant le premier trimestre de cette année», les «milliers de voitures neuves qui battent le pavé», le taux de «100% de vaccination» ou encore l’ouverture du «second shopping center» ce mois-ci dans la bande côtière palestinienne. A cela s’ajoutent les 10.000 tonnes de nourriture, médicaments et fournitures humanitaires qui, chaque semaine, sont acheminées par voie terrestre d’Israël à Gaza.

Le blocus maritime de Gaza est-il légal ou illégal? Suite à l’édition 2010 de la «flottille pour Gaza», l’ONU a mis en place une commission d’enquête avec à sa tête l’ancien Premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer pour, entre autres, statuer sur la légalité du blocus. Selon les premiers éléments du Rapport Palmer parus dans la presse ce 6 juillet, la légalité du blocus est bel et bien établie par la commission onusienne. Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler qu’en 2005, après que Tsahal se soit retiré de la bande de Gaza et évacué les 8.000 civils israéliens qui y vivaient, celle-ci n’était soumise à aucun blocus. Ce n’est qu’en 2007, après que le Hamas se soit emparé du pouvoir à Gaza par la violence et lancé une campagne sans précédent de tirs de roquettes, missiles et obus de mortier (plus de 8.000 à ce jour) sur les villes du Sud de l’Etat hébreu qu’Israël a mis en place ce blocus afin d’enrayer, avec la contribution de l’Egypte, la contrebande d’armes à destination de Gaza.

S’agit-il d’une flottille humanitaire ou d’un soutien au terrorisme? L’édition du 30 juin dernier du quotidien batave De Telegraaf révèle à cet égard que le principal financier et «cerveau derrière la flottille» n’est autre qu’Amin Abu Rashed, chef officieux de l’organisation terroriste Hamas aux Pays-Bas. La façade plus présentable de l’opération ne s’embarrasse elle-même plus des précautions oratoires d’usage lorsque, la semaine passée, la porte-parole de la flottille Greta Berlin a déclaré à un journaliste du Irish Times qu’«il ne s’agit pas de livrer de l'aide humanitaire mais bien de briser le blocus illégal de Gaza». Ce message semble être bien passé en Grèce où, bien que l’on y ait d’autres chats à fouetter, les autorités ont mis le holà à cette pantalonnade humanitaire qualifiée par le Secrétaire général de l’ONU de «provocation inutile».

A l’aune de ces éléments, force est de constater que le vernis humaniste qui orne la coque de la «flottille pour Gaza» masque mal les couleurs d’une armada d’activistes peu recommandables. Il convient toutefois d’en distinguer deux types. Il y a d’abord la petite minorité de «ceux qui savent», cesaficionados du terrorisme, ces idéologues antisionistes qui ne se résignent pas à voir l’Etat juif siéger aux côtés des 192 autres Etats-membres de l’ONU et qui n’hésitent pas à – voire souhaitent – mettre la vie de l’équipage en danger pour servir leurs objectifs. Il y a ensuite «ceux qui ne savent pas», une ribambelle de pacifistes naïfs qui, tels les moutons de Panurge, se précipiteront au premier bêlement dans la mer au risque de s’y noyer. Après un XXe siècle qui n’a pas été avare en «idiots utiles» au service du totalitarisme rouge, ce début de siècle semble prometteur s’agissant d’idiots utiles au service, désormais, du totalitarisme vert.


Joël Rubinfeld est Président de l'Atlantis Institute

Gaza - Les étranges compagnons de route d'Olivier Besancenot

Manuel MOREAU

Pendant que ses camarades combattaient l’occupation de l’Aéroport Roissy Charles de Gaulle par Tsahal, c’est par Orly qu’Olivier Besancenot est rentré discrètement de son non-voyage à Gaza. Sans doute lassé de refaire quinze fois par jour le tour de la même ile grecque sans jamais entrevoir la Terre Promise, il a préféré quitter le navire, et rentrer chez lui en avion.

D’après les journalistes présents sur l’aéroport, il a fait ce voyage de retour en compagnie Annick Coupé du Syndicat SUD, de l’eurodéputée Europe Ecologie Les Verts Nicole Kiil-Nielsen, et de Nabil Ennasri, président du Collectif des Musulmans de France, toutes personnes aux côtés desquelles il donnera ensuite une conférence de presse. Mais au fait, SUD, on connaît, idem pour les Verts mais qui est Nabil Ennasri ?

Celui-ci est décrit par un certains nombre de sites comme une marionnettes des salafistes ou des frères musulmans, toutes choses que nous nous garderons bien de croire sur parole, fautes de éléments concrets venant les étayer. On ne saurait donc en vouloir à l’ex-candidat du NPA de pas boycotter un autre militant sans preuves tangibles à son égard.

En revanche, si Olivier avait été un peu plus curieux, il serait allé faire un tour sur le blog de Nabil, ou sur le site du Collectif des Musulmans de France. Il y aurait trouvé tout un tas de prises de positions extrêmement peu compatibles avec les valeurs de son parti, comme cette prise de position tranchée sur protestations des associations LGBT après l’attribution du Mondial de foot au Qatar. Qu’y dit Nabil ? « La façon dont certaines associations et commentateurs ont posé les termes du débat en dit long sur l’attitude quelque peu arrogante dans laquelle ils se sont drapés. Illustration de cette démarche provocatrice, le Paris Foot Gay vient de demander à la FIFA d’organiser d’ici 2022 un match de foot de leur équipe sur le sol qatarien dans le but de faire évoluer les mœurs de la société.
La modernité semble pour certains à sens unique. Prendre le football en otage pour bousculer la cohésion de sociétés traditionnelles a quelque chose de malsain. L’inquiétant est que ces jugements à l’emporte-pièce risquent de prendre de plus en plus d’ampleur à mesure que le Mondial 2022 se rapprochera. Ce chantage ne marchera ni au Qatar ni ailleurs dans le monde musulman car il en va de leur stabilité sociétale. »

Pour tout vous dire, je suis en désaccord total avec ce que dit ce garçon, et je pense que les gays, les lesbiennes et les trans ont parfaitement raison de râler, et que les féministes et tous les défenseurs des droits de l’Homme devraient en faire de même. Cela dit, de mon point de vue, avec ce texte de Nabil Ennasri, on reste clairement dans le cadre du débat civilisé, aussi je me garderais bien de le traiter d’ « homophobe » ou de quoi que ce soit d’autre.

En revanche, au NPA, on a une définition beaucoup plus extensive de l’homophobie, et le jeune Nabil tombe pile poil dedans. Mais ça n’a pas l’air de déranger plus que ça Olivier Besancenot qui d’après toutes les vidéos en notre possession a l’air copain comme cochon avec son nouveau camarade antisioniste. Faut savoir ménager les compagnons de route, fut-elle navale ou aérienne…

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